Navigation

Ikervis 1 mg/ml collyre boîte de 30 récipients unidoses de 0,30 ml

Ikervis est un médicament mis à disposition dans le milieu hospitalier sous forme de collyre en émulsion (30) (1 mg/mL).
Mis en vente le 19/10/2013 par SANTEN et retiré du marché le 08/06/2015. Médicament pris en charge par les collectivités et rétrocédable par les pharmacies hospitalières par prolongation des conditions d'inscription.

 

À propos

    Principes actifs

  • Ciclosporine

    Excipients

  • Triglycérides
  • Cétalkonium chlorure
  • Glycérol (E422)
  • Tyloxapol
  • Poloxamère
  • Sodium hydroxyde (E524)
  • Eau pour préparations injectables

    Classification ATC

    • organes sensoriels

      • médicaments ophtalmologiques

        • autres médicaments ophtalmologiques

          • autres médicaments ophtalmologiques

            • ciclosporine

    Statut

    Ce médicament a été autorisé sur le marché entre le 19/10/2013 et le 08/06/2015.

 

Indications : pourquoi le prendre?

Indications d’utilisation
  • Kératoconjonctivite sèche

Indications thérapeutiques

Traitement de la kératoconjonctivite sèche chez des patients adultes présentant une kératite sévère ou des lésions de la cornée qui ne s'améliorent pas malgré l'instillation de substituts lacrymaux.

 

Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?

Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Composition. Infection oculaire ou périoculaire active ou suspectée.

 

Posologie et mode d'administration

Le traitement par IKERVIS doit être instauré et suivi par un ophtalmologiste. (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi)

 

Posologie

Utilisation chez l'adulte et le sujet âgé :

La posologie recommandée est d'une goutte d'IKERVIS dans le cul-de-sac conjonctival de l'oeil ou des yeux atteint(s), une fois par jour, au coucher.

 

En cas d'oubli d'une dose, le traitement doit être poursuivi normalement le jour suivant.

 

Les patients doivent être aussi informés qu'il convient de respecter la posologie quotidienne prescrite par l'ophtalmologiste et que l'instillation du collyre doit être limitée à une seule goutte par oeil.

 

Population pédiatrigue :

Dans cette indication, il n'y a pas d'utilisation justifiée d'IKERVIS chez les enfants âgés de moins de 18 ans.

 

Insuffisance rénale ou hépatique :

IKERVIS n'a pas été étudié chez les patients présentant une insuffisance rénale ou hépatique. Toutefois, aucune précaution particulière n'est nécessaire chez ces patients.

 

Mode d'administration

Voie ophtalmique.

 

Les patients doivent être avertis de se laver les mains avant d'utiliser ce collyre.

 

Chaque récipient unidose contient une quantité suffisante de collyre pour traiter les deux yeux. Indiquez aux patients de jeter le récipient unidose immédiatement après utilisation et de ne pas conserver l'émulsion restante pour une utilisation ultérieure.

 

Le passage systémique peut être réduit en exerçant une pression au niveau du canthus interne et en demandant au patient de fermer les paupières pendant 2 minutes. Cette méthode peut contribuer à diminuer les possibles effets indésirables systémiques et à augmenter l'efficacité locale.

 

Les patients doivent être informés que les lentilles de contact doivent être retirées avant l'instillation du collyre et qu'il faut attendre 15 minutes après l'instillation d'IKERVIS avant de mettre leurs lentilles de contact.

 

Les patients doivent être informés qu'IKERVIS ne doit pas être administré lors du port de lentilles de contact.

 

En cas de traitement concomitant par d'autres médicaments oculaires locaux, un intervalle d'au moins 5 minutes doit être respecté entre les applications successives. IKERVIS doit être administré en dernier.

Collyre en émulsion en récipient unidose.

Emulsion blanc laiteux.

 

Mises en garde et précautions d'emploi

IKERVIS n'a pas été étudié chez les patients présentant des antécédents d'herpès oculaire.

 

Le traitement sera initié après un examen clinique oculaire visant à objectiver la kératoconjonctivite sèche dans un contexte d'hyposécrétion. L'examen devra inclure au minimum :

- une recherche des signes objectifs d'atteinte cornéo-conjonctivale sévère à l'aide d'un test de coloration à la fluorescéine (> 3/5 sur l'échelle d'Oxford), complété éventuellement par une imprégnation conjonctivale au vert de lissamine et d'un test de Schirmer sans anesthésie (< 5 mm en 5 mn) ;

- une évaluation des symptômes subjectifs oculaires ;

- un interrogatoire du patient permettant d'identifier l'échec des traitements préalables par substituts lacrymaux.

 

Afin de vérifier l'efficacité et la tolérance du traitement instauré, le patient sera revu par l'ophtalmologiste tous les 3 mois la première année, puis tous les 6 mois ou plus fréquemment, si cela s'avère nécessaire.

 

Grossesse et allaitement

Grossesse

Il n'existe pas de données sur l'utilisation de ce médicament chez la femme enceinte.

 

Les études chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction après administration systémique de ciclosporine à des doses considérées comme supérieures à celles utilisées chez l'homme avec ce médicament, ce qui est peu pertinent pour l'utilisation clinique d'IKERVIS (voir la rubrique Données de sécurité précliniques).

 

IKERVIS n'est pas recommandé pendant la grossesse et chez les femmes en âge de procréer n'utilisant pas de contraception, à moins que le bénéfice attendu ne justifie le risque potentiel pour le foetus.

 

Allaitement

Après administration orale, la ciclosporine est excrétée dans le lait maternel. Il n'existe pas de données suffisantes sur les effets de la ciclosporine chez le nourrisson. Cependant, aux doses thérapeutiques de ciclosporine contenues dans le collyre, il est peu probable que des quantités suffisantes passent dans le lait maternel. Une décision doit être prise soit d'interrompre l'allaitement, soit d'interrompre/de s'abstenir du traitement avec IKERVIS en prenant en compte le bénéfice de l'allaitement pour l'enfant au regard du bénéfice du traitement pour la patiente. Pour réduire l'absorption systémique, voir rubrique Posologie et mode d'administration.

 

Fertilité

Il n'existe aucune donnée sur les effets d'IKERVIS sur la fertilité humaine.

 

Aucune altération de la fertilité n'a été rapportée chez les animaux recevant de la ciclosporine par voie intraveineuse (voir la rubrique Données de sécurité précliniques).

 

Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Aucune étude d'interaction n'a été réalisée.

 

Toutefois, l'absorption systémique étant minime voire nulle aucune interaction systémique n'est attendue (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).

 

Effets indésirables

La majorité des événements indésirables rapportés dans les essais cliniques avec IKERVIS concerne le système oculaire et sont d'intensité légère à modérée.

Au cours de 4 essais cliniques incluant 921 patients [522 patients ont reçu IKERVIS et 399 le placebo (véhicule de l'émulsion)], IKERVIS a été administré au moins une fois par jour dans les deux yeux, pendant une durée qui pouvait aller jusqu'à un an. Les effets indésirables liés au traitement les plus fréquents (≥ 2%) étaient l'irritation ou la douleur oculaire, le plus souvent transitoires et survenant lors de l'instillation. Les effets indésirables suivants ont été observés lors des essais cliniques.

Le tableau ci-après liste les effets indésirables présentés par système-organe et par fréquence, selon les catégories suivantes: très fréquent (≥ 1/10); fréquent (≥ 1/100 à < 1/10); peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100); rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000); très rare (< 1/10 000).

Affections oculaires

Très fréquent

Irritation oculaire, douleur oculaire

 

Fréquent

Meibomite, trouble lacrymal, érythème de la paupière, augmentation de la sécrétion lacrymale, hyperémie oculaire, vision trouble.

 

Peu fréquent

Œdème de la paupière, hyperhémie conjonctivale, oedème de la conjonctive, baisse de l'acuité visuelle, blépharite, décompensation cornéenne(1).

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Très fréquent

Douleur au site d'instillation.

 

Fréquent

Irritation au site d'instillation, érythème au site d'instillation, prurit au site d'instillation, larmoiement.

Troubles du système nerveux

Peu fréquent

Céphalées.

(1) un cas d'érosion épithéliale sévère de la cornée qui s'est résolue sans séquelle a été rapporté.

 

Surdosage

Aucun cas de surdosage n'a été rapporté.

 

En cas de surdosage avec IKERVIS : il conviendra de rincer l'oeil avec du sérum physiologique stérile. Si des symptômes persistent le traitement devra être symptomatique.

 

Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Comme avec tout autre produit oculaire, l'instillation d'IKERVIS peut entraîner un trouble de la vision passager. Il convient d'avertir les patients de s'abstenir de conduire un véhicule ou d'utiliser des machines avant que la vision soit redevenue nette.

 

Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : Autres médicaments ophtalmologiques.

Code ATC : S01XA18

Mécanisme d'action et effets pharmacodynamiques

La ciclosporine (également appelée ciclosporine A) est un polypeptide cyclique immunomodulateur possédant des propriétés immunosuppressives.

La ciclosporine a également montré des effets anti-inflammatoires. Des études chez l'animal indiquent que la ciclosporine inhibe le développement de réactions à médiation cellulaire. Il a été démontré que la ciclosporine inhibait la production et/ou la libération de cytokines pro-inflammatoires, notamment l'interleukine 2, un facteur de croissance des lymphocytes T. La ciclosporine est également reconnue pour réguler positivement la libération de cytokines anti-inflammatoires.

Efficacité et sécurité clinique

L'efficacité et la tolérance d'IKERVIS ont été évaluées dans deux essais cliniques de phase III, randomisés, en double insu, contrôlés versus placebo, menés chez des patients adultes présentant une kératoconjonctivite sèche (syndrome de l'oeil sec) répondant aux critères de l'International Dry Eye Disease Workshop (DEWS).

Dans l'étude I, qui a évalué 492 patients, les patients devaient présenter à l'inclusion une affection modérée à sévère avec une kératite de grade 2 à 4 sur l'échelle modifiée d'Oxford, et au moins un symptôme oculaire (brûlure, sensation de corps étranger, prurit, douleur oculaire, sécheresse oculaire, ou vision trouble) de grade ≥ 2 sur une échelle de sévérité en 4 points. Dans l'étude II, l'efficacité et la tolérance d'IKERVIS ont été évaluées chez 246 patients présentant une kératite de grade 4 sur l'échelle modifiée d'Oxford (0 absence, 5 très sévère) et une symptomatologie modérée à sévère objectivée par un score OSDI (Ocular Surface Disease Index) ≥ 23 (0 absence, 100 très sévère).

Les patients des études I et II ont reçu de façon randomisée IKERVIS ou le placebo à raison d'une goutte par jour dans chaque oeil pendant 6 mois. L'étude II a été poursuivie pendant 6 mois supplémentaires et durant cette phase d'extension en ouvert, tous les patients ont reçu IKERVIS comme seul traitement, à raison d'une goutte par jour.

Réponse clinique

Dans ces 2 études, les patients traités par IKERVIS à raison d'une goutte par jour dans chaque oeil, ont présenté une amélioration statistiquement significative de leur kératite.

Population pédiatrique

L'Agence européenne des médicaments a accordé une dérogation à l'obligation de soumettre les résultats d'études réalisées avec IKERVIS dans tous les sous-groupes de la population pédiatrique pour le syndrome de l'oeil sec, également appelé kératoconjonctivite sèche (voir rubrique Posologie et mode d'administration pour les informations concernant l'usage pédiatrique).

Aucune étude de pharmacocinétique n'a été menée avec IKERVIS chez l'homme.

 

Chez 374 patients issus des deux études d'efficacité, les concentrations plasmatiques de ciclosporine ont été mesurées avant administration ainsi qu'au 6e et au 12e mois de traitement. Après 6 mois d'instillation oculaire d'IKERVIS une fois par jour, 327 patients avaient des valeurs en dessous de la limite inférieure de détection (0,050 ng/mL) et 35 patients en dessous de la limite inférieure de quantification (0,10 ng/mL). Des valeurs mesurables n'excédant pas 0,206 ng/mL mais considérées comme négligeables, ont été mesurées chez huit patients. Quatre patients avaient une concentration plasmatique au-delà de la limite supérieure de quantification (5 ng/mL), cependant ces patients prenaient déjà de la ciclosporine per os à dose stable, ce qui était toléré au protocole des études. Après 12 mois de traitement, 56 patients avaient des valeurs sous la limite inférieure de détection et 19 patients en dessous de la limite inférieure de quantification. Des valeurs mesurables (de 0,105 à 1,27 ng/mL) mais considérées comme négligeables, ont été retrouvées chez 7 patients. Deux patients ont présenté une valeur au-dessus de la limite supérieure de quantification, cependant ils prenaient également de la ciclosporine per os à dose stable depuis leur inclusion.

 

Durée et précautions particulières de conservation

Durée de conservation :

 

3 ans.

 

Précautions particulières de conservation :

 

Ne pas congeler.

Conserver les récipients unidoses dans le sachet en aluminium d'origine.

Après ouverture du récipient unidose, utiliser immédiatement et jeter après utilisation.

5 récipients unidoses (PEBD) contenant 0,3 ml de collyre en émulsion sont conditionnés en sachets (aluminium), par boîte de 6 sachets.

Une boîte contient 30 (6x5) récipients unidoses.

 

Médicaments similaires