Orfadin 4 mg/ml, suspension buvable, boîte de 1 flacon (+ 3 seringues pour administration orale) de 90 ml
- À propos
- Indications: pourquoi le prendre?
- Contre indications: pourquoi ne pas le prendre?
- Posologie et mode d'administration
- Mises en garde et précautions d'emploi
- Grossesse et allaitement
- Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
- Effets indésirables
- Surdosage
- Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
- Propriétés pharmacologiques
- Durée et précautions particulières de conservation
Orfadin est un médicament mis à disposition dans le milieu hospitalier sous forme de suspension buvable à base de Nitisinone (4 mg/mL).
Mis en vente le 19/06/2015 par SWEDISH ORPHAN BIOVITRUM. Médicament pris en charge par les collectivités et rétrocédable par les pharmacies hospitalières par prolongation des conditions d'inscription.
À propos
- Nitisinone
Principes actifs
- Hypromellose (E464)
- Glycérol (E422)
- Polysorbate 80 (E433)
- Sodium benzoate (E211)
- Acide citrique (E330)
- Sodium citrate (E331)
- Arôme fraise
- Eau purifiée
- Présence de :
- Sodium
Excipients
voies digestives et métabolisme
autres médicaments des voies digestives et du métabolisme
autres médicaments des voies digestives et du métabolisme
divers médicaments des voies digestives et du métabolisme
nitisinone
Classification ATC
Statut
Ce médicament est autorisé sur le marché depuis le 19/06/2015.
Indications : pourquoi le prendre?
Indications d’utilisation- Tyrosinémie héréditaire de type 1
Indications thérapeutiques
Traitement de patients adultes et pédiatriques (quel que soit l'âge) avec diagnostic confirmé de tyrosinémie héréditaire de type 1 (HT-1), en association avec un régime alimentaire à faible teneur en tyrosine et en phénylalanine.
Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?
Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Composition. Les femmes recevant de la nitisinone ne doivent pas allaiter (voir rubriques Grossesse et allaitement et Données de sécurité précliniques).
Posologie et mode d'administration
Le traitement par la nitisinone doit être instauré et suivi par un médecin expérimenté dans la prise en charge des patients avec HT-1.
Posologie
Le traitement de tous les génotypes de la maladie doit être instauré dès que possible pour prolonger la survie et éviter les complications telles qu'une insuffisance hépatique, un cancer du foie ou une maladie rénale. Le traitement par la nitisinone doit être associé à un régime alimentaire à faible teneur en phénylalanine et en tyrosine ; celui-ci sera suivi en contrôlant les taux plasmatiques en acides aminés (se référer aux rubriques Mises en garde et précautions d'emploi et Effets indésirables).
La dose quotidienne initiale recommandée chez l'adulte et l'enfant est de 1 mg/kg de poids corporel à administrer par voie orale. La dose de nitisinone doit être adaptée à chaque patient. Il est recommandé d'administrer la dose une fois par jour. Toutefois, les données concernant les patients ayant un poids corporel < 20 kg étant limitées, il est recommandé de fractionner la dose quotidienne totale en deux administrations par jour chez cette population de patients.
Ajustement de la dose
Dans le cadre de la surveillance régulière, il convient de surveiller la concentration urinaire de succinylacétone, les valeurs des tests fonctionnels hépatiques ainsi que les concentrations en alpha-fœtoprotéine (se référer à la rubrique Mises en garde et précautions d'emploi). Si la succinylacétone est encore détectable dans les urines un mois après l'instauration du traitement par la nitisinone, la dose de nitisinone devra être augmentée jusqu'à 1,5 mg/kg de poids corporel/jour. Il est possible qu'une dose de 2 mg/kg de poids
corporel /jour soit nécessaire, en fonction de l'évaluation de tous les paramètres biochimiques. Cette dose doit être considérée comme la dose maximale pour tous les patients.
En cas de réponse biochimique satisfaisante, la dose doit être ajustée uniquement en fonction du gain de poids corporel.
Toutefois, en plus des tests cités ci-dessus, pendant l'instauration du traitement, après le passage d'une administration biquotidienne à une administration quotidienne unique ou lors d'une détérioration, il s'avèrera parfois nécessaire de suivre plus attentivement tous les paramètres biochimiques disponibles soit la concentration plasmatique en succinylacétone, la concentration urinaire en 5-aminolévulinate (ALA) et l'activité de la porphobilinogène (PBG)-synthase érythrocytaire.
Groupes particuliers de patients
Il n'existe aucune recommandation de dose spécifique pour les personnes âgées ou les patients présentant une affection rénale ou hépatique.
Population pédiatrique
La recommandation de dose en mg/kg de poids corporel est identique pour les enfants et les adultes. Toutefois, les données concernant les patients ayant un poids corporel < 20 kg étant limitées, il est recommandé de fractionner la dose quotidienne totale en deux administrations par jour chez cette population de patients.
Mode d'administration
La suspension est administrée dans la bouche du patient, sans dilution, avec une seringue pour administration orale. Des seringues de 1 ml, 3 ml et 5 ml sont comprises dans la boîte pour mesurer la dose en ml conformément à la posologie prescrite. Elles sont graduées tous les 0,01 ml, 0,1 ml et 0,2 ml respectivement. Les tableaux ci-dessous indiquent la conversion des doses (mg/ml) pour les trois tailles de seringue.
Tableaux de conversion des doses correspondant aux trois tailles de seringue pour administration orale :
Seringue pour adminis- tration orale de 1 ml (graduée tous les 0,01 ml) |
Dose d'Orfadin | |
mg |
ml | |
1,00 |
0,25 | |
1,25 |
0,31 | |
1,50 |
0,38 | |
1,75 |
0,44 | |
2,00 |
0,50 | |
2,25 |
0,56 | |
2,50 |
0,63 | |
2,75 |
0,69 | |
3,00 |
0,75 | |
3,25 |
0,81 | |
3,50 |
0,88 | |
3,75 |
0,94 | |
4,00 |
1,00 |
Seringue pour adminis- tration orale de 3 ml (graduée tous les 0,1 ml) |
Dose d'Orfadin | |
mg |
ml | |
4,5 |
1,1 | |
5,0 |
1,3 | |
5,5 |
1,4 | |
6,0 |
1,5 | |
6,5 |
1,6 | |
7,0 |
1,8 | |
7,5 |
1,9 | |
8,0 |
2,0 | |
8,5 |
2,1 | |
9,0 |
2,3 | |
9,5 |
2,4 | |
10,0 |
2,5 | |
10,5 |
2,6 | |
11,0 |
2,8 | |
11,5 |
2,9 | |
12,0 |
3,0 |
Seringue pour adminis- tration orale de 5 ml (graduée tous les 0,2 ml) |
Dose d'Orfadin | |
mg |
ml | |
13,0 |
3,2 | |
14,0 |
3,6 | |
15,0 |
3,8 | |
16,0 |
4,0 | |
17,0 |
4,2 | |
18,0 |
4,6 | |
19,0 |
4,8 | |
20,0 |
5,0 |
Informations importantes concernant les consignes d'utilisation :
Une remise en suspension est nécessaire avant chaque utilisation, par une agitation vigoureuse. Avant agitation, le médicament peut avoir l'aspect d'un agglomérat solide avec un surnageant légèrement opalescent. La dose doit être prélevée et administrée tout de suite après la remise en suspension.
Il est important de bien respecter les consignes indiquées dans la rubrique Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination pour la préparation et l'administration de la dose afin de garantir l'exactitude de la dose administrée.
Il est recommandé que le professionnel de santé conseille le patient ou le soignant sur l'utilisation des seringues pour administration orale pour garantir l'administration du volume correct et s'assurer que la prescription est donnée en ml.
Orfadin est également disponible en gélules de 2 mg, 5 mg, 10 mg et 20 mg, si l'on considère que cette présentation est plus adaptée pour le patient.
Il est recommandé de prendre la suspension buvable au cours des repas, voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions.
Précautions à prendre avant de manipuler ou d'administrer le médicament
Aucun(e) aiguille, tubulure pour perfusion ou autre dispositif d'administration parentérale ne doit être relié(e) à la seringue pour administration orale.
Orfadin est à administrer par voie orale uniquement.
Suspension opaque blanche légèrement visqueuse.
Mises en garde et précautions d'emploi
Surveillance des taux de tyrosine plasmatique
Un examen oculaire avec lampe à fente est recommandé avant d'instaurer un traitement par nitisinone. Un patient présentant des troubles visuels durant le traitement par nitisinone doit être rapidement examiné par un ophtalmologiste. Il faut impérativement déterminer si le patient adhère bien à son régime alimentaire et vérifier les concentrations plasmatiques en tyrosine. Un régime alimentaire à teneur encore plus faible en tyrosine et en phénylalanine devra être instauré si la concentration plasmatique en tyrosine dépasse 500 µmoles/L. Il est déconseillé de faire baisser la concentration plasmatique en tyrosine en réduisant ou en interrompant la nitisinone, car le trouble métabolique pourrait provoquer une détérioration de l'état clinique du patient.
Surveillance hépatique
La fonction hépatique doit être suivie régulièrement par les tests de la fonction hépatique et l'imagerie hépatique. Il est également recommandé de vérifier les concentrations sériques en alpha-fœtoprotéine. Une augmentation de la concentration sérique en alpha-foetoprotéine peut indiquer que le traitement est inadapté. Les patients présentant une augmentation en alpha-fœtoprotéine ou des nodules hépatiques doivent toujours faire l'objet d'explorations complémentaires pour écarter la possibilité d'une tumeur hépatique maligne.
Surveillance des plaquettes sanguines et des leucocytes
Il est recommandé de contrôler régulièrement les taux de plaquettes sanguines et de leucocytes, puisque quelques cas de thrombocytopénie et de leucopénie réversibles ont été observés lors de l'évaluation clinique.
Des visites de surveillance doivent être réalisées tous les 6 mois ; des intervalles plus rapprochés sont recommandés en cas d'événements indésirables.
Excipients à effet notoire :
Glycérol
Chaque ml contient 500 mg de glycérol. Une dose de 20 ml de suspension buvable (10 g de glycérol) ou plus, peut provoquer des céphalées, une gêne abdominale et une diarrhée.
Sodium
Chaque ml contient 0,7 mg (0,03 mmol) de sodium.
Benzoate de sodium
Chaque ml contient 1 mg de benzoate de sodium. L'augmentation de la bilirubine après sa dissociation de l'albumine, due à l'acide benzoïque et à ses sels, peut exacerber un ictère chez les nouveau-nés prématurés et nés à terme présentant déjà un ictère et entraîner un ictère nucléaire (dépôts de bilirubine non conjuguée dans le tissu cérébral). Il est donc très important de réaliser une surveillance étroite des taux plasmatiques de bilirubine chez le nouveau-né. Les taux de bilirubine doivent être mesurés avant le début du traitement : en cas d'élévation significative des taux plasmatiques de bilirubine, en particulier chez les patients prématurés présentant des facteurs de risque tels qu'une acidose et une albuminémie faible, un traitement à l'aide d'une portion correctement pesée d'une gélule d'Orfadin doit être envisagé en lieu et place de la suspension buvable jusqu'au retour à la normale des taux plasmatiques de bilirubine non conjuguée.
Grossesse et allaitement
Grossesse
Il n'existe pas de données pertinentes concernant l'utilisation de la nitisinone chez la femme enceinte. Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique Données de sécurité précliniques.). Le risque potentiel chez l'Homme n'est pas connu. Orfadin ne doit pas être utilisé pendant la grossesse à moins que la situation clinique de la femme ne justifie le traitement avec la nitisinone.
Allaitement
On ne sait pas si la nitisinone est excrétée dans le lait maternel. Les études chez l'animal ont mis en évidence des effets indésirables post-nataux lors de l'exposition à la nitisinone via le lait maternel. En conséquence, les mères recevant de la nitisinone ne doivent pas allaiter puisqu'un risque pour le nourrisson ne peut être exclu (voir rubriques Contre-indications et Données de sécurité précliniques).
Fertilité
Il n'existe aucune donnée démontrant que la nitisinone a un effet sur la fertilité.
Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Aucune étude formelle portant sur les interactions avec d'autres médicaments n'a été réalisée.
La nitisinone est métabolisée in vitro par l'isoenzyme CYP 3A4 et il peut donc être nécessaire d'ajuster la dose quand la nitisinone est coadministrée avec des inhibiteurs ou des inducteurs de cette enzyme.
D'après les études in vitro, il n'est pas attendu que la nitisinone inhibe le métabolisme ayant pour médiateur les isoenzymes CYP 1A2, 2C9, 2C19, 2D6, 2E1 ou 3A4.
L'alimentation n'a pas d'influence sur la biodisponibilité de la nitisinone sous forme de suspension buvable, mais la prise du médicament avec l'alimentation réduit la vitesse d'absorption et donne donc lieu à moins de fluctuations des concentrations sériques pendant l'intervalle de prise. Par conséquent, il est recommandé de prendre la suspension buvable au cours des repas ; voir rubrique Posologie et mode d'administration.
Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
Par son mode d'action, la nitisinone augmente les taux de tyrosine chez tous les patients traités par nitisinone. Les effets indésirables oculaires, tels que conjonctivite, opacité cornéenne, kératite, photophobie et douleur oculaire, liés à des taux de tyrosine élevés sont par conséquent fréquents. Les autres effets indésirables fréquents comprennent : thrombocytopénie, leucopénie et granulocytopénie. Peu fréquemment, une dermatite exfoliative peut survenir.
Liste des effets indésirables
Les effets indésirables mentionnés ci-dessous par classes de systèmes d'organes selon MedDRA et en fréquence absolue, sont basés sur les données issues d'un essai clinique et de l'utilisation après la commercialisation. La fréquence se définit comme suit : très fréquent (≥1/10), fréquent (≥1/100 à <1/10), peu fréquent (≥1/1 000 et <1/100), rare (≥1/10 000 à <1/1 000), très rare (<1/10 000) et fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre de gravité décroissant.
Classes de systèmes d'organes selon MedDRA |
Fréquence |
Effet indésirable |
Affections hématologiques et du système lymphatique |
Fréquent |
Thrombocytopénie, leucopénie, granulocytopénie |
Peu fréquent |
Leucocytose | |
Affections oculaires |
Fréquent |
Conjonctivite, opacité cornéenne, kératite, photophobie, douleur oculaire |
Peu fréquent |
Blépharite | |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
Peu fréquent |
Dermatite exfoliatrice, rash érythémateux, prurit |
Investigations |
Très fréquent |
Taux de tyrosine élevés |
Description de certains effets indésirables
Le traitement par nitisinone conduit à une augmentation des taux de tyrosine. Des taux élevés de tyrosine ont été associés à des effets indésirables oculaires tels qu'une opacité cornéenne et des lésions hyperkératosiques. Un régime alimentaire restreint en tyrosine et en phénylalanine devrait limiter la toxicité associée à ce type de tyrosinémie en diminuant les taux de tyrosine (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
Dans les études cliniques, les granulocytopénies n'étaient que peu fréquemment sévères (< 0,5 × 109/L) et non associées à des infections. Les effets indésirables concernant la classe de systèmes d'organes selon MedDRA « Affections hématologiques et du système lymphatique » ont diminué lors d'un traitement continu par nitisinone.
Population pédiatrique
Le profil de sécurité est principalement basé sur la population pédiatrique puisque le traitement par nitisinone doit être instauré dès que le diagnostic d'une tyrosinémie héréditaire de type 1 (HT-1) est établi. Sur la base de l'étude clinique et des données après commercialisation, aucun élément n'indique que le profil de sécurité est différent selon les sous-groupes de la population pédiatrique ou par rapport au profil de sécurité observé chez les patients adultes.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration - voir Annexe V.
Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Orfadin a une influence mineure sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Les réactions indésirables touchant les yeux (voir rubrique Effets indésirables) peuvent altérer la vision. Si la vision est altérée, le patient ne doit pas conduire de véhicules ni utiliser de machines jusqu'à ce que l'effet ait disparu.
Propriétés pharmacologiques
Classe pharmacothérapeutique : autres produits du tube digestif et du métabolisme, divers produits du tube digestif et du métabolisme, Code ATC : A16A X04.
Mécanisme d'action
Dans la tyrosinémie de type 1 (HT-1), l'anomalie biochimique est une carence en fumarylacétoacétate- hydrolase, qui est la dernière enzyme de la voie catabolique de la tyrosine. La nitisinone est un inhibiteur compétitif de la 4-hydroxyphénylpyruvate dioxygénase, une enzyme en amont de la fumarylacétoacétate-hydrolase sur la voie catabolique de la tyrosine. En inhibant le catabolisme de la tyrosine chez les patients avec HT-1, la nitisinone empêche l'accumulation des produits intermédiaires toxiques, le maleylacétoacétate et le fumarylacétoacétate. Chez les patients avec HT-1, ces produits intermédiaires sont réduits en deux métabolites toxiques, la succinylacétone et le succinylacétoacétate. La succinylacétone inhibe la voie de synthèse des porphyrines, ce qui conduit à une accumulation de 5-aminolévulinate.
Effets pharmacodynamiques
Le traitement par la nitisinone normalise le métabolisme des porphyrines avec une activité normale de la porphobilinogène (PBG)-synthase érythrocytaire et un taux urinaire normal de 5-aminolévulinate, une excrétion urinaire de succinylacétone réduite, un taux plasmatique de tyrosine accru et une excrétion urinaire d'acides phénoliques accrue. Les données disponibles lors d'une étude clinique indiquent que la concentration urinaire de succinylacétone est redevenue normale chez plus de 90 % des patients au cours de la première semaine de traitement. La succinylacétone n'est détectable ni dans les urines ni dans le plasma lorsque la dose de nitisinone est correctement ajustée.
Efficacité et sécurité cliniques
L'étude clinique était ouverte et non contrôlée. La fréquence d'administration dans l'étude était de deux fois par jour. Les probabilités de survie après 2, 4 et 6 ans de traitement par nitisinone sont résumées dans le tableau ci-dessous.
Étude NTBC (N = 250) | |||
Âge au début du traitement |
2 ans |
4 ans |
6 ans |
≤ 2 mois |
93 % |
93 % |
93 % |
≤ 6 mois |
93 % |
93 % |
93 % |
> 6 mois |
96 % |
95 % |
95 % |
Globalement |
94 % |
94 % |
94 % |
Les données issues d'une étude utilisée comme contrôle historique (van Spronsen et coll., 1994) ont mis en évidence la probabilité de survie suivante.
Âge à l'apparition des symptômes |
1 an |
2 ans |
< 2 mois |
38 % |
29 % |
> 2-6 mois |
74 % |
74 % |
> 6 mois |
96 % |
96 % |
Il a été mis en évidence que le traitement par la nitisinone réduit le risque de survenue d'un hépatome lorsqu'il est comparé aux données historiques avec régime alimentaire seul. Il a également été observé que l'instauration précoce du traitement réduisait encore plus ce risque de survenue d'un hépatome.
Le tableau ci-dessous présente la probabilité de non-survenue d'un hépatome à 2, 4 et 6 ans pendant le traitement par la nitisinone chez les patients âgés de 24 mois ou moins au début du traitement et chez ceux âgés de plus de 24 mois au début du traitement :
Étude NTBC (N = 250) | |||||||
|
Nombre de patients |
Probabilité d'absence d'hépatome (intervalle de confiance à 95 %) à | |||||
au début |
à 2 ans |
à 4 ans |
à 6 ans |
2 ans |
4 ans |
6 ans | |
Tous les patients |
250 |
155 |
86 |
15 |
98 % (95 ; 100) |
94 % (90 ; 98) |
91 % (81 ; 100) |
Âge en début de traitement ≤ 24 mois |
193 |
114 |
61 |
8 |
99 % (98 ; 100) |
99 % (97 ; 100) |
99 % (94 ; 100) |
Âge en début de traitement > 24 mois |
57 |
41 |
25 |
8 |
92 % (84 ; 100) |
82 % (70 ; 95) |
75 % (56 ; 95) |
Lors d'une enquête internationale sur les patients avec HT-1 dont le traitement consistait en un régime alimentaire seul, il a été observé qu'un hépatome avait été diagnostiqué chez 18 % de l'ensemble des patients âgés de 2 ans et plus.
Une étude visant à évaluer la pharmacocinétique, l'efficacité et la sécurité d'une administration quotidienne unique comparée à une administration biquotidienne a été réalisée chez 19 patients avec HT-1. Aucune différence cliniquement significative n'a été notée au niveau des effets indésirables ou des autres évaluations de la sécurité entre l'administration biquotidienne et l'administration quotidienne unique. Aucun patient n'a présenté de taux détectables de succinylacétone (SA) à la fin de la période de traitement avec administration quotidienne unique. L'étude indique qu'une administration quotidienne unique est sûre et efficace dans tous les groupes d'âge de patients. Les données concernant les patients ayant un poids corporel < 20 kg sont toutefois limitées.
Des études formelles portant sur l'absorption, la distribution, le métabolisme et l'élimination n'ont pas été réalisées avec la nitisinone. Après administration d'une dose unique de gélules de nitisinone (1 mg/kg de poids corporel) chez 10 hommes volontaires sains, la demi-vie terminale (médiane) de la nitisinone dans le plasma était de 54 heures (allant de 39 à 86 heures). Une analyse pharmacocinétique sur la population a été effectuée une population regroupant 207 patients avec HT-1. Il a été montré que la clairance était de 0,0956 L/kg de poids corporel /jour et que la demi-vie était de 52,1 heures.
Des études in vitro utilisant des microsomes hépatiques humains et des enzymes P450 ADNc- exprimées ont montré que le métabolisme ayant pour médiateur l'enzyme CYP 3A4 était limité.
Durée et précautions particulières de conservation
Durée de conservation :
2 ans.
Après première ouverture, la stabilité en cours d'utilisation est d'une seule période de 2 mois à une température ne dépassant pas 25°C ; passé ce délai, le produit doit être jeté.
Précautions particulières de conservation :
A conserver au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C). Ne pas congeler. Conserver en position verticale.
Pour les conditions de conservation du médicament après première ouverture, voir la rubrique Durée de conservation.
Une remise en suspension est nécessaire avant chaque utilisation, par une agitation vigoureuse. Avant agitation, le médicament peut avoir l'aspect d'un agglomérat solide avec un surnageant légèrement opalescent. La dose doit être prélevée et administrée tout de suite après la remise en suspension. Il est important de bien respecter les consignes indiquées ci-dessous pour la préparation et l'administration de la dose afin de garantir l'exactitude de la dose administrée.
Trois seringues pour administration orale (1 ml, 3 ml et 5 ml) sont fournies pour mesurer la dose prescrite avec précision. Il est recommandé que le professionnel de santé conseille le patient ou le soignant sur l'utilisation des seringues pour administration orale afin de garantir l'administration du volume correct.
Comment préparer un flacon neuf de médicament pour la première utilisation :
Avant de prendre la première dose, le flacon doit être secoué vigoureusement car lors d'une conservation longue les particules forment un agglomérat solide au fond du flacon.
Le flacon doit être sorti du réfrigérateur et la date de sortie du réfrigérateur doit être notée sur l'étiquette du flacon.
Le flacon doit être secoué vigoureusement pendant au moins 20 secondes jusqu'à dispersion complète de l'agglomérat solide au fond du flacon.
Le bouchon à vis de sécurité enfant doit être retiré en le poussant fermement vers le bas et en tournant dans le sens inverse des aiguilles d'une montre.
Le flacon ouvert doit être placé en position verticale sur une table et l'adaptateur en plastique doit être fermement enfoncé sur le goulot du flacon aussi loin que possible. Le flacon doit être refermé avec le bouchon à vis de sécurité enfant.
Pour les administrations suivantes, voir les instructions ci-dessous, dans « Comment préparer une dose de médicament ».
Comment préparer une dose de médicament
Le
flacon doit être secoué vigoureusement pendant au moins 5 secondes.
Immédiatement après, le flacon doit être ouvert en retirant le bouchon à vis de sécurité enfant.
Le piston doit être poussé à fond dans la seringue pour administration orale.
Le flacon doit être conservé en position verticale et la seringue doit être insérée dans le trou de l'adaptateur, en haut du flacon.
Le flacon doit être retourné la tête en bas avec précaution en laissant la seringue en place.
Afin de prélever la dose prescrite (ml), le piston doit être tiré doucement vers le bas jusqu'à ce que le bord supérieur de l'anneau noir soit exactement au niveau de la ligne indiquant la dose. Si des bulles d'air sont présentes dans la seringue remplie, le piston doit être repoussé vers le haut jusqu'à ce que les bulles soient chassées. Le piston doit ensuite être tiré à nouveau vers le bas jusqu'à ce que le bord supérieur de l'anneau noir soit exactement au niveau de la ligne indiquant la dose.
Le flacon doit être remis à l'endroit et la seringue doit être retirée en la faisant tourner légèrement pour la sortir du flacon.
La dose doit être administrée immédiatement dans la bouche (sans dilution) pour éviter une agglutination dans la seringue. La seringue pour administration orale doit être vidée lentement pour permettre d'avaler ; un jet rapide du médicament peut provoquer une fausse route.
Le bouchon à vis de sécurité enfant doit être replacé tout de suite après utilisation. L'adaptateur du flacon ne doit pas être retiré.
Le flacon peut être conservé à une température ne dépassant pas 25 °C ou au réfrigérateur.
Nettoyage
La seringue pour administration orale doit être nettoyée immédiatement à l'eau. Le corps et le piston doivent être séparés et rincés tous les deux à l'eau. Les éléments doivent être secoués pour éliminer l'excès d'eau et la seringue doit être mise à sécher telle quelle avant d'être remontée pour une prochaine utilisation.
Élimination
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
Flacon de 100 ml en verre brun (type III) muni d'un bouchon à vis de sécurité enfant blanc en PEHD avec bague d'inviolabilité. Chaque flacon contient 90 ml de suspension buvable.
Chaque boîte contient un flacon, un adaptateur de flacon en PEBD et 3 seringues pour administration orale en polypropylène (PP) (1 ml, 3 ml et 5 ml).