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Ketoconazole hra 200 mg comprimé, boîte de 10

Ketoconazole hra pharma est un médicament mis à disposition dans le milieu hospitalier sous forme de comprimé (10) (200 mg).
Mis en vente le 01/04/2014 par HRA PHARMA et retiré du marché le 18/03/2015. Médicament pris en charge par les collectivités et rétrocédable par les pharmacies hospitalières par prolongation des conditions d'inscription.

 

À propos

    Principes actifs

  • Kétoconazole

    Excipients

  • Amidon de maïs
  • Lactose
  • Polyvidone (E1201)
  • Silice (E551)
  • Magnésium stéarate (E572)
  • Cellulose microcristalline (E460)

    Classification ATC

    • système génito-urinaire et hormones sexuelles

      • anti-infectieux et antiseptiques à usage gynécologique

        • anti-infectieux et antiseptiques non associés aux corticoïdes

          • dérivés imidazolés

            • kétoconazole

    Statut

    Ce médicament a été autorisé sur le marché entre le 01/04/2014 et le 18/03/2015.

 

Indications : pourquoi le prendre?

Indications d’utilisation
  • Syndrome de Cushing

Indications thérapeutiques

Traitement du syndrome de Cushing en l'absence d'alternative médicamenteuse appropriée.

 

Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?

- Insuffisance hépatique ou niveau initial d'enzymes hépatiques dépassant 2 fois la limite supérieure de la normale


- Hypersensibilité au kétoconazole et/ou aux antifongiques du groupe des imidazolés, ou à l'un des excipients


- Un allongement congénital ou acquis (documenté) de l'espace QT


- Femmes enceintes (voir section Grossesse et allaitement)


- Femmes allaitantes (voir section Grossesse et allaitement)


- En association avec

o

Mizolastine

o

Pimozide

o

Alcaloïdes de l'ergot de seigle vasoconstricteurs

o

Dabigatran

o

Avafanil

o

Vardenafil chez les hommes > 75 ans

o

Ticagrelor

o

Alfuzosine

o

Dapoxetine

o

Dronédarone

o

Ivabradine

o

Quétiapine

o

Ranolazine

o

Simvastatine et atorvastatine

o

Névirapine

(Voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions)

Alerte ANSM du 06/03/2015 :

Ketoconazole HRA est contre-indiqué chez les patients atteints de maladie aiguë ou chronique du foie et/ou si le taux des enzymes hépatiques (ALAT, ASAT) avant le traitement est au-dessus de 2 fois la limite supérieure de la normale.

 

Posologie et mode d'administration

Voie orale.

Le traitement doit être initié par un médecin spécialisé en endocrinologie ou en médecine interne.

Posologie

La posologie initiale recommandée de KETOCONAZOLE HRA PHARMA est de 600 mg par jour en moyenne par voie orale en 3 prises. La dose initiale peut varier entre 200 et 1200 mg/jour. La dose journalière doit être régulièrement ajustée chez chaque patient afin d'obtenir une normalisation des concentrations de cortisol libre urinaire et/ou du cortisol plasmatique. La dose journalière peut être augmentée à raison de 200 mg/jour par palliers de 7 à 28 jours jusqu'à obtention de la normalisation des concentrations du cortisol libre urinaire et/ou du cortisol plasmatique et selon la tolérance clinique et biologique du traitement.

Une dose journalière de 200 mg/jour à 1200 mg/jour per os en prises répétées (1 à 4 fois/jour) peut être nécessaire pour restaurer des taux normaux de cortisol. La dose de maintien habituelle se situe entre 600 mg/jour et 800 mg/jour. La dose maximale recommandée est de 1200 mg/jour.

Une fois la dose optimale identifiée, des évaluations biologiques du syndrome de Cushing devront être réalisées tous les 3 à 6 mois (voir section Mises en garde et précautions d'emploi).


Mode d'administration

Les comprimés de KETOCONAZOLE HRA PHARMA doivent être pris au cours d'un repas.


Populations particulières

Population pédiatrique


On ne dispose que de très peu d'informations sur l'administration du kétoconazole chez les enfants souffrant du syndrome de Cushing.

Population âgée


On ne dispose pas d'information spécifique sur la population âgée, aucune observation ne semble indiquer qu'une adaptation posologique soit nécessaire chez ces patients.


Patients soufrants d'une insuffisance hépatique


KETOCONAZOLE HRA PHARMA est contre-indiqué chez les patients ayant une insufisance hépatique aigue ou chronique ou chez tout patient ayant des niveaux préalables d'enzymes hépatiques élevées à plus de 2 fois la limite supérieure de la normale.

Patients soufrants d'une insuffisance rénale


On ne dispose pas d'information spécifique sur cette population, aucune observation ne semble indiquer qu'une adaptation posologique soit nécessaire chez ces patients.

Comprimé nu, blanc à crème, rond biconvexe de 10 mm de diamètre

 

Mises en garde et précautions d'emploi

Toxicité hépatique

Compte-tenu de l'hépatotoxicité connue du kétoconazole, une surveillance particulière des patients est nécessaire. Avant de débuter le traitement, il est nécessaire de:

- réaliser un dosage des ALAT/ASAT, des phosphatases alcalines, des GGT et de la bilirubine totale,

- informer les patients du risque hépatotoxique et de la nécessité d'arrêter le traitement et de consulter en urgence un médecin devant la survenue: d'une fatigue inhabituelle, d'une anorexie, de nausées et/ou de vomissements, d'un ictère, de douleurs abdominales ou d'urines foncées.

Compte-tenu de l'hépatotoxicité connue du kétoconazole, le traitement ne doit pas être initié chez les patients présentant :

-    un taux d'ASAT ou d'ALAT sériques > 2 fois la limite supérieure de la normale (voir section Contre-indications)


En cours de traitement :

- Surveillance attentive clinique et biologique, notamment du risque hépatotoxique

- Un dosage des ASAT/ ALAT, des phosphatases alcalines, des GGT et de la bilirubine totale doit être fait à intervalles réguliers

o   Toutes les semaines pendant un mois après initiation du traitement

o   Puis tous les mois pendant 6 mois

En cas d'augmentation des enzymes hépatiques inférieur à 3 fois la limite supérieure de la normale, une surveillance de la fonction hépatique plus fréquente devra être mise en place et la dose journalière du kétoconazole devra être réduite d'au moins 200 mg.


Le traitement par kétoconazole devra être arrêté définitivement si le niveau d'enzymes hépatiques dépasse de 3 fois la limite supérieure de la normale (voir section Contre-indications).


Femmes en âge de procréer

Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant toute la durée du traitement.


Utilisation chez les patients présentant une acidité gastrique diminuée

L'absorption du kétoconazole est plus faible lorsque l'acidité gastrique est diminuée. Chez les patients prenant des antiacides ou des inhibiteurs de la sécrétion gastrique (p. ex. inhibiteurs de la pompe à protons), ces agents doivent être administrés au moins deux heures après la prise de kétoconazole.


Monitoring de la fonction surrénalienne

La fonction surrénalienne doit être suivie régulièrement car une insuffisance surrénalienne peut se produire durant le traitement. Des dosages réguliers du cortisol plasmatique et/ou sérique et/ou salivaire doivent être effectués quelques jours après initiation du traitement. Une fois la dose efficace trouvée, ces dosages pourront être espacés à tous les 3 à 6 mois ou réalisés à la demande en cas de symptômes évocateurs d'une insuffisance surrénale.

Il est important d'informer les patients du risque d'insuffisance surrénalienne et de la nécessité de consulter en urgence le médecin devant la survenue d'une fatigue inhabituelle, d'une anorexie, de nausées et/ou de vomissements, d'une faiblesse, d'une hypotension, d'une hypoglycémie, d'une hyponatrémie et/ou d'une hyperkaliémie. En cas d'insuffisance surrénalienne, le traitement doit être temporairement arrêté ou les doses réduites et si nécessaire, des corticoïdes de substitution pourront être prescrits.


Interactions médicamenteuses (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions)

La prise de kétoconazole est déconseillée avec les boissons ou médicaments contenant de l'alcool, la toltérodine, la lercanidipine, l'ébastine, l'halofantrine la luméfantrine, la rifampicine, la fésotérodine, les immunosuppresseurs, le vardénafil chez les hommes ≤ 75 ans, la solifénacine, la colchicine, le midazolam administré par voie orale, le docétaxel, le bosutinib, l'irinotécan, l'oxycodone, la tamsulosine,


Surveillance des ECG

La réalisation d'un ECG avant la prise de kétoconazole et dans la semaine suivant son initiation est conseillée, ainsi que si cliniquement indiquée par la suite.

Alerte ANSM du 06/03/2015 :

●          Ketoconazole HRA devra être arrêté sans aucun délai si des symptômes cliniques d’hépatite surviennent.

●          En cas de traitement à long terme (plus de 6 mois) : Bien que l’hépatotoxicité soit généralement observée lors de l’initiation du traitement et au cours des six premiers mois du traitement, le contrôle des enzymes hépatiques doit être pratiqué selon des critères cliniques. Par mesure de précaution, dans le cas d’une augmentation de la dose après les six premiers mois de traitement, le contrôle des enzymes hépatiques devra être répété à raison d’une fois par semaine pendant un mois.

 

Grossesse et allaitement

Grossesse

La grossesse est une contre-indication au traitement par kétoconazole. Ce traitement impose un moyen efficace de contraception.


Allaitement

Le kétoconazole est excrété dans le lait maternel (voir section Données de sécurité précliniques). Lorsque le traitement par kétoconazole est jugé nécessaire pour une femme qui allaite, il faut interrompre l'allaitement avant le début du traitement par kétoconazole.

 

Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Associations contre-indiquées (voir rubrique Contre-indications)

Mizolastine

Risque de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

Pimozide

Risque majorée de troubles de rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe.

Névirapine

Augmentation des concentrations plasmatiques de névirapine par diminution de son métabolisme hépatique par le kétoconazole, d'une part, et d'autre part, diminution des concentrations plasmatiques du kétoconazole par augmentation de son métabolisme hépatique par la névirapine.

Simvastatine et atorvastatine (inhibiteurs de L'HMG Co-A reductase).

Risque majoré d'effets indésirables (concentration-dépendants) à type de rhabdomyolyse (diminution du métabolisme hépatique de l'atorvastatine). Utiliser une statine non concernée par ce type d'interaction.

Alcaloïdes de l'ergot de seigle vasoconstricteurs (ergotamine, dihydroergotamine, méthylergométrine, méthysergide)

Risque de vasoconstriction coronaire ou des extrémités (ergotisme), et/ou de poussées hypertensives.

Dabigatran

Augmentation de plus du double des concentrations plasmatiques de dabigatran, avec majoration du risque de saignement.

Avanafil

Augmentation très importante des concentrations plasmatiques de l'avanafil, avec risque d'hypotension.

Vardénafil et chez l'homme > 75 ans

Augmentation très importante des concentrations plasmatiques du vardénafil, avec risque d'hypotension sévère.

Ticagrelor

Augmentation importante des concentrations de ticagrelor par diminution de son métabolisme hépatique, avec baisse des concentrations de son métabolite actif.

Alfuzosine

Risque d'augmentation des concentrations plasmatiques de l'alfuzosine et de ses effets indésirables. Dapoxétine

Risque de majoration des effets indésirables, notamment à type de vertiges ou de syncopes.

Dronédarone

Augmentation importante des concentrations de dronédarone par diminution de son métabolisme.

Ivabradine

Augmentation des concentrations plasmatiques de l'ivabradine et par conséquent de ses effets indésirables (inhibition de son métabolisme hépatique par l'inhibiteur).

Quétiapine

Augmentation importante des concentrations de quétiapine, avec risque de surdosage.

Ranolazine

Augmentation des concentrations de ranolazine par diminution de son métabolisme par l'inhibiteur.


Associations déconseillées (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi)

Alcool

Effet antabuse (chaleur, rougeurs, vomissements, tachycardie). Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.

Toltérodine

Augmentation des concentrations de toltérodine chez les métaboliseurs lents, avec risque de surdosage.

Lercanidipine

Risque majoré d'effets indésirables, notamment d'oedèmes, par diminution du métabolisme hépatique de la dihydropyridine.

Ebastine

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire chez les sujets prédisposés (syndrome du QT long, congénital).

Halofantrine, luméfantrine

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Si cela est possible, interrompre le médicament torsadogène non anti-infectieux. Si cela est possible, interrompre le kétoconazole. Si l'association ne peut être évitée, contrôle préalable du QT et surveillance ECG monitorée.

Rifampicine

Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité des deux anti-infectieux (induction enzymatique par la rifampicine et diminution de l'absorption intestinale par le kétoconazole).

Fesoterodine

Augmentation des concentrations de fésotérodine chez les métaboliseurs lents, avec risque de surdosage.

Immunosuppresseurs (ciclosporine, évérolimus, sirolimus, tacrolimus)

Augmentation très importante des concentrations sanguines de l'immunosuppresseur par inhibition de son métabolisme hépatique. En cas d'association, contrôle strict de la fonction rénale, dosage des concentrations sanguines de l'immunosuppresseur et adaptation éventuelle de la posologie.

Vardenafil chez l'homme ≤ 75 ans.

Augmentation très importante des concentrations plasmatiques du vardénafil, avec risque d'hypotension sévère.

Solifénacine

Augmentation des concentrations de solifénacine, avec risque de surdosage. Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de solifénacine.

Colchicine

Augmentation des effets indésirables de la colchicine, aux conséquences potentiellement fatales.

Midazolam (administré par voie orale)

Augmentation des concentrations plasmatiques de la benzodiazépine par diminution de son métabolisme hépatique avec majoration de la sédation.

Docétaxel

Risque de majoration des effets indésirables dose-dépendants du docétaxel par inhibition de son métabolisme par l'inhibiteur enzymatique. Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie du docétaxel pendant le traitement par l'inhibiteur enzymatique.

Bosutinib

Risque de majoration des effets indésirables de l'inhibiteur de tyrosine kinase par diminution de son métabolisme.

inotécan

Risque de majoration des effets indésirables de l'irinotécan par augmentation des concentrations plasmatiques de son métabolite actif.

Oxycodone

Augmentation des concentrations plasmatiques de l'oxycodone pendant la durée du traitement par l'inhibiteur enzymatique. Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie.

Tamsulosine

Risque de majoration des effets indésirables de la tamsulosine, par inhibition de son métabolisme hépatique.


Associations faisant l'objet de précautions d'emploi

Pasiréotide

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire chez les sujets prédisposés dans la mesure où le pasiréotide et le kétoconazole peuvent chacun entrainer une prolongation de l'espace QT.

Didanosine (comprimés)

Diminution de l'absorption digestive du kétoconazole en raison de l'augmentation de pH gastrique (présence d'un antiacide dans le comprimé de didanosine). Prendre le kétoconazole 2 heures avant ou 6 heures après la prise du comprimé de didanosine.

Isoniazide

Diminution des concentrations plasmatiques de kétoconazole. Espacer les prises des deux traitements d'au moins 12 heures. Surveiller les concentrations plasmatiques du kétoconazole et adapter la posologie.

Sels, oxydes et hydroxydes de magnésium, aluminium et calcium (topiques gastrointestinaux)

Diminution de l'absorption digestive du kétoconazole par élévation du pH gastrique. Prendre les topiques gastro-intestinaux à distance du kétoconazole (plus de 2 heures, si possible).

Sildénafil et tadalafil (inhibiteurs de la phosphodiésterase type 5)

Augmentation des concentrations plasmatiques de l'IPDE5, avec risque d'hypotension. Débuter le traitement par l'inhibiteur de la PDE5 à la dose minimale en cas d'association avec le kétoconazole.

Buprénorphine

Augmentation des concentrations de buprénorphine par diminution de son métabolisme hépatique, avec risque de majoration de ses effets indésirables. Surveillance clinique et adaptation de la posologie de la buprénorphine pendant le traitement par l'inhibiteur et, le cas échéant, après son arrêt.

Darifénacine

Augmentation des concentrations de darifénacine, avec risque de majoration de ses effets indésirables. Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de la darifénacine.

Midazolam (administré par voie injectable)

Augmentation des concentrations plasmatiques de la benzodiazépine par diminution de son métabolisme hépatique avec majoration de la sédation. Surveillance clinique et réduction de la posologie de midazolam en cas de traitement par kétoconazole.

Alfentanil

Augmentation de l'effet dépresseur respiratoire de l'analgésique opiacé par diminution de son métabolisme hépatique. Surveillance clinique et adaptation de la posologie de l'analgésique opiacé en cas de traitement par un inhibiteur puissant du CYP3A4.

Antagonistes des canaux calciques (sauf lercanidipine voir « associations déconseillées »)

Majoration des effets indésirables de l'antagoniste des canaux calciques, le plus souvent à type d'hypotension notamment chez le sujet âgé. Surveillance clinique et adaptation posologique pendant le traitement par l'inhibiteur enzymatique et après son arrêt.


De plus, avec le vérapamil, bradycardie et/ou troubles de la conduction auriculo-ventriculaire, par diminution du métabolisme hépatique du vérapamil par l'inhibiteur. Surveillance clinique et ECG. S'il y a lieu, adaptation de la posologie du vérapamil pendant le traitement par l'inhibiteur, et après son arrêt, le cas échéant.

Bortézomib

Risque de majoration des effets indésirables, notamment neurologiques, du bortézomib par diminution de son métabolisme. Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie du bortézomib pendant la durée du traitement par l'inhibiteur enzymatique.

Cabazitaxel

Risque de majoration des effets indésirables dose-dépendants du cabazitaxel par inhibition de son métabolisme par l'inhibiteur enzymatique. Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie du cabazitaxel pendant le traitement par l'inhibiteur enzymatique.

Fentanyl

Augmentation de l'effet dépresseur respiratoire de l'analgésique opiacé par diminution de son métabolisme hépatique. Surveillance clinique et adaptation de la posologie de l'analgésique opiacé en cas de traitement par un inhibiteur puissant du CYP3A4.

Inhibiteurs de tyrosines kinases sauf bosutinib, voir en associations déconseillées

Risque de majoration des effets indésirables de l'inhibiteur de tyrosine kinase par diminution de son métabolisme. Surveillance clinique.

Ivacaftor

Augmentation importante des concentrations d'ivacaftor, avec risques de majoration des effets indésirables. Réduire la dose du quart, soit 150 mg 1 jour sur 2.

Quinine

Risque de majoration des effets indésirables de la quinine, notamment troubles du rythme ventriculaire et troubles neurosensoriels (cinchonisme) avec les imidazolés et certains macrolides. Surveillance clinique et ECG. Adaptation éventuelle de la posologie de la quinine pendant le traitement par l'inhibiteur enzymatique et après son arrêt.

Rivaroxaban

Augmentation des concentrations plasmatiques de rivaroxaban, avec majoration du risque de saignement.

Sufentanil

Augmentation de l'effet dépresseur respiratoire de l'analgésique opiacé par diminution de son métabolisme hépatique. Surveillance clinique et adaptation de la posologie de l'analgésique opiacé en cas de traitement par un inhibiteur puissant du CYP3A4.


Associations à prendre en compte

Anti-sécrétoire antihistaminiques H2

Diminution de l'absorption digestive du kétoconazole par augmentation du pH intra gastrique par l'antisécrétoire.

Anti-sécrétoire inhibiteurs de la pompe à protons

Diminution de l'absorption digestive du kétoconazole par augmentation du pH intragastrique par l'antisécrétoire.

Zolpidem, zopiclone

Légère augmentation des effets sédatifs de la zopiclone

Salméterol

Augmentation importante des concentrations de salmétérol par diminution de son métabolisme hépatique par le kétoconazole.

Venlafaxine

Augmentation des concentrations de venlafaxine avec risque de surdosage.

 

Effets indésirables

Fréquemment rapportés:


• Troubles gastro-intestinaux: en particulier, nausées, vomissements, douleurs abdominales, diarrhées.


Effets indésirables plus rarement rapportés:


• Céphalées, vertiges,

• Augmentation isolée des enzymes hépatiques,

• Troubles menstruels,

• Prurit, rash cutané, urticaire,

• Réactions allergiques de type anaphylactique,

• Insuffisance surrénale,


Effets indésirables très rarement rapportés:


• Thrombocytopénie, leuconeutropénie,

• Alopécie,

• Impuissance, diminution de la libido, gynécomastie et oligospermie,

• Une diminution des taux plasmatiques de testostérone peut apparaître.

• Augmentation de la pression intracrânienne réversible à l'arrêt du traitement (en particulier, oedème papillaire, bombement de la fontanelle chez l'enfant),

• Troubles hépato-biliaires: augmentation des transaminases, hépatites aiguës, avec nécrose à la biopsie, associées ou non à un ictère, et/ou insuffisance hépatique pouvant conduire à une transplantation hépatique ou à un décès (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).


De plus, il a été démontré que le traitement par kétoconazole pouvait entrainer une augmentation de l'espace QT (fréquence inconnue) (voir section Données de sécurité précliniques).

 

Surdosage

En cas de surdosage, un traitement sera institué (lavage gastrique si le malade est vu suffisamment tôt, sinon diurèse osmotique sous surveillance hospitalière dans tous les cas). Il n'y a pas d'antidote connu au kétoconazole. Une réhydratation et une substitution par glucocorticoïdes devront être envisagées en cas de suspicion d'insuffisance surrénale.

 

Propriétés pharmacologiques

Mécanisme d'action

Le kétoconazole inhibe de façon réversible la biosynthèse du cortisol dans la corticosurrénale via une action sur plusieurs cibles enzymatiques. L'inhibition enzymatique induite par les plus faibles doses de kétoconazole s'effectue au niveau du système mitochondrial P450c17 qui assure les activités enzymatiques c17-20 lyase et 17alpha hydroxylase. Le kétoconazole inhibe également de manière dose-dépendante l'activité de l'enzyme de clivage du cholestérol (P450scc), la 11 bêta-hydroxylase (P450c11) et la 18 hydroxylase (P450c18).


Données d'efficacité et de sécurité clinique


L'efficacité et la sécurité clinique du kétoconazole dans le traitement du syndrome du Cushing ont été décrites dans plusieurs études rétrospectives. Ces études rétrospectives incluent plus de 800 patients avec des durées de traitement variables. Les taux de cortisol plasmatiques sont contrôlés et les niveaux de cortisol urinaires atteignent des concentrations normales dans environ 50% des cas (entre 48% et 90% selon les études et les critères utilisés). Une série française rétrospective a permis l'analyse 200 cas de maladie de Cushing suivis dans des centres français et a mis en évidence une normalisation du cortisol libre urinaire chez près de 50% des patients avec 25% supplémentaires chez qui on observe une baisse du taux de du cortisol libre urinaire de plus de 50%. Les doses moyennes initiales étaient de 600 mg/jour et les doses moyennes finales d'environ 800 mg/jour (valeurs extrêmes de 200 à 1200 mg/jour). Cette diminution de la concentration du cortisol plasmatique et/ou urinaire est associée à une amélioration clinique des symptômes de l'hypercorticisme. Les symptômes du syndrome de Cushing comme le diabète, l'hypertension ou l'hypokaliémie s'améliorent rapidement.

Absorption:

Elle est augmentée en cas d'administration au cours des repas (du fait de la lipophilie de la molécule). Elle est diminuée en cas de prise, dans les 2 heures précédant l'administration de kétoconazole, d'antiacides ou de produits de nature à modifier la sécrétion ou la vidange gastrique (cimétidine anticholinergiques) du fait de l'augmentation du pH gastrique.


Distribution:

• La concentration maximale sérique est atteinte en 1 à 2 heures après la prise d'une dose de 200 mg par voie orale. Les valeurs de cette concentration maximale montrent une grande variabilité intra et interindividuelle pour une même forme pharmaceutique: elles sont comprises entre 0,9 et 10 µg/mL pour les comprimés après administration unique de 200 mg.

• Après une administration répétée, lors d'un traitement chronique à la dose de 200 mg par jour, les taux plasmatiques moyens sont compris entre 3 et 4 µg/mL.

• Des concentrations sériques comprises entre 6 et 50 µg/mL sont mesurées 4 à 6 heures après l'administration de dose comprises entre 400 et 1600 mg. L'élimination plasmatique est biphasique avec une demi-vie de 2 heures pendant les 10 premières heures et de 8 heures par la suite.

• Liaison aux protéines plasmatiques: 84 % de cette liaison se fait principalement sur l'albumine

• Localisation au niveau des érythrocytes: 15 %


Biotransformation:

Le kétoconazole est métabolisé:

• soit par oxydation du noyau imidazolé et dégradation des composés oxydés,

• soit par O-déalkylation oxydative,

• soit par dégradation oxydative du cycle pipérazine.


Excrétion:

L'élimination se fait par les fèces et l'urine; en quatre jours, 57 % environ de la radioactivité est retrouvée dans les fèces et 13 % environ dans les urines

 

Durée et précautions particulières de conservation

Durée de conservation:

3 ans


Précautions particulières de conservation
:

Les plaquettes doivent être gardées dans l'emballage extérieur à l'abri de l'humidité et à une température ne dépassant pas 25C.

10 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).

 

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