Navigation

Ivemend 115 mg, poudre pour solution pour perfusion, boîte de 1 flacon de 10 ml

Ivemend est un médicament mis à disposition dans le milieu hospitalier sous forme de poudre pour solution pour perfusion iv à base de Fosaprépitant (115 mg).
Mis en vente le 11/01/2008 par MSD CHIBRET et retiré du marché le 11/05/2011. Médicament pris en charge par les collectivités et rétrocédable par les pharmacies hospitalières par prolongation des conditions d'inscription.

 

À propos

    Principes actifs

  • Fosaprépitant

    Excipients

  • Edétate disodique (E385)
  • Polysorbate 80 (E433)
  • Lactose
  • Sodium hydroxyde (E524)
  • Chlorhydrique acide (E507)

    Classification ATC

    • voies digestives et métabolisme

      • anti-émétiques et antinauséeux

        • anti-émétiques et antinauséeux

          • autres anti-émétiques

    Statut

    Ce médicament a été autorisé sur le marché entre le 11/01/2008 et le 11/05/2011.

 

Indications : pourquoi le prendre?

Indications d’utilisation
  • Nausées et vomissements associés à une chimiothérapie avec du cisplatine
  • Nausées et vomissements associés à une chimiothérapie moyennement émétisante

Indications thérapeutiques

- Prévention des nausées et des vomissements aigus et retardés associés à une chimiothérapie anticancéreuse hautement émétisante comprenant du cisplatine.
- Prévention des nausées et des vomissements associés à une chimiothérapie anticancéreuse moyennement émétisante.
- IVEMEND est administré en association à un protocole thérapeutique (voir rubrique posologie et mode d'administration).

 

Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?

CONTRE-INDIQUE :
- Hypersensibilité à la substance active, à l'aprépitant, au polysorbate 80 ou à l'un des autres excipients.
- IVEMEND ne doit pas être administré de façon concomitante avec le pimozide, la terfénadine, l'astémizole ou le cisapride (voir rubrique interactions).
- IVEMEND ne doit pas être administré par voie intramusculaire ou sous-cutanée.
- L'efficacité des contraceptifs hormonaux peut être réduite pendant l'administration d'aprépitant et au cours des 28 jours qui suivent cette administration. Des méthodes contraceptives alternatives ou complémentaires doivent être utilisées au cours du traitement par fosaprépitant ou aprépitant et pendant les 2 mois qui suivent la dernière prise d'aprépitant (voir rubrique interactions).
DECONSEILLE :
- Enfants et adolescent : il n'est pas recommandé d'utiliser IVEMEND chez l'enfant de moins de 18 ans car les données concernant sa sécurité d'emploi et son efficacité sont insuffisantes (voir rubrique propriétés pharmacocinétiques).
- Grossesse : il n'existe pas de données cliniques sur l'utilisation du fosaprépitant et de l'aprépitant chez la femme enceinte. Les toxicités potentielles du fosaprépitant et de l'aprépitant sur la reproduction n'ont pas été complètement décrites, car les niveaux d'exposition supérieurs à ceux obtenus chez l'Homme en thérapeutique n'ont pas été atteints dans les études chez l'animal. Ces études n'ont pas mis en évidence d'effets délétères directs ou indirects sur la grossesse, le développement embryonnaire ou foetal, l'accouchement ou le développement post-natal. Les effets potentiels des altérations de la régulation de la neurokinine sur la reproduction ne sont pas connus. IVEMEND ne doit pas être utilisé au cours de la grossesse sauf en cas de nécessité absolue.
- Allaitement : l'aprépitant est excrété dans le lait des rates allaitantes après administration intraveineuse de fosaprépitant et après administration orale d'aprépitant. On ne sait pas si l'aprépitant est excrété dans le lait maternel humain ; par conséquent, il n'est pas recommandé d'allaiter au cours d'un traitement par IVEMEND ou aprépitant oral.
- La co-administration de fosaprépitant et de médicaments qui induisent fortement l'activité du CYP3A4 (tels que la rifampicine, la phénytoïne, la carbamazépine, le phénobarbital) doit être évitée, cette association entraînant une réduction des concentrations plasmatiques d'aprépitant (voir rubrique interactions).
- La co-administration de fosaprépitant avec le millepertuis n'est pas recommandée.

 

Posologie et mode d'administration

IVEMEND est une prodrogue d'aprépitant, sous forme lyophilisée, pour administration intraveineuse contenant du polysorbate 80 (PS80). L'aprépitant est disponible sous forme de gélules pour administration orale.
Posologie :
- IVEMEND (115 mg) peut être substitué à l'aprépitant (125 mg) avant la chimiothérapie, uniquement le jour 1 du schéma thérapeutique pour la prévention des nausées et vomissements induits par une chimiothérapie (NVIC), et administré en perfusion pendant 15 minutes (voir rubrique instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination).
- Le schéma thérapeutique NVIC de 3 jours comprend IVEMEND (115 mg) 30 minutes avant le début de la chimiothérapie ou l'aprépitant (125 mg) une heure avant le début de la chimiothérapie, le jour 1 ; l'aprépitant (80 mg) les jours 2 et 3 ; en association à un corticostéroïde et à un antagoniste 5-HT3.
- Le schéma thérapeutique suivant est recommandé, sur la base des études cliniques menées avec l'aprépitant, pour la prévention des nausées et des vomissements associés à une chimiothérapie anticancéreuse émétisante :
. Schéma thérapeutique dans le cadre d'une chimiothérapie hautement émétisante : J1 / J2 / J3 / J4.
IVEMEND par voie intraveineuse : 115 mg / - / - / -.
Aprépitant par voie orale : - / 80 mg / 80 mg / -.
Dexaméthasone par voie orale : 12 mg / 8 mg / 8 mg / 8 mg.
Ondansétron par voie intraveineuse : 32 mg / - / - / -.
. Dans les études cliniques :
L'aprépitant a été administré par voie orale 1 heure avant le début de la chimiothérapie à J1 et le matin de J2 et de J3.
La dexaméthasone a été administrée 30 minutes avant le début de la chimiothérapie à J1 et le matin de J2 à J4. La dose de dexaméthasone a été déterminée en tenant compte des interactions médicamenteuses.
L'ondansétron a été administré par voie intraveineuse 30 minutes avant le début de la chimiothérapie à J1.
. Schéma thérapeutique dans le cadre d'une chimiothérapie moyennement émétisante : J1 / J2 / J3.
IVEMEND par voie intraveineuse : 115 mg / - / -.
Aprépitant par voie orale : - / 80 mg / 80 mg.
Dexaméthasone par voie orale : 12 mg / - / -.
Ondansétron par voie orale : 2 x 8 mg / - / -.
. Dans les études cliniques :
L'aprépitant a été administré par voie orale 1 heure avant le début de la chimiothérapie à J1 et le matin de J2 et de J3.
La dexaméthasone a été administrée 30 minutes avant le début de la chimiothérapie à J1. La dose de dexaméthasone a été déterminée en tenant compte des interactions médicamenteuses.
Une gélule d'ondansétron à 8 mg a été administrée 30 à 60 minutes avant le début de la chimiothérapie et une gélule à 8 mg a été administrée 8 heures après la première dose à J1.
INFORMATIONS GENERALES :
Les données d'efficacité en association avec d'autres corticostéroïdes et d'autres antagonistes 5-HT3 sont limitées. Pour plus d'informations concernant l'administration simultanée de corticostéroïdes, voir rubrique interactions.
Se référer aux Résumés des Caractéristiques du Produit des agents anti-émétiques co-administrés.
- Sujet âgé :
Aucun ajustement posologique n'est nécessaire chez le sujet âgé.
- Insuffisance rénale :
Aucun ajustement posologique n'est nécessaire chez les patients insuffisants rénaux y compris chez les patients insuffisants rénaux au stade terminal, hémodialysés (voir rubrique propriétés pharmacocinétiques).
- Insuffisance hépatique :
Aucun ajustement posologique n'est nécessaire chez les patients ayant une insuffisance hépatique légère. Les données disponibles chez les patients ayant une insuffisance hépatique modérée sont limitées, et aucune donnée chez les patients ayant une insuffisance hépatique sévère n'est disponible (voir rubriques mises en garde et précautions d'emploi et propriétés pharmacocinétiques).
- Enfants et adolescents :
Il n'est pas recommandé d'utiliser IVEMEND chez l'enfant de moins de 18 ans car les données concernant sa sécurité d'emploi et son efficacité sont insuffisantes (voir rubrique propriétés pharmacocinétiques).
Mode d'administration :
IVEMEND doit être administré par voie intraveineuse et ne doit pas être administré par voie intramusculaire ou sous-cutanée. L'administration intraveineuse est effectuée de préférence par une perfusion intraveineuse continue pendant 15 minutes (voir rubrique instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination). Ne pas injecter IVEMEND en bolus ou en solution non diluée.

Poudre amorphe blanche à blanchâtre.

 

Mises en garde et précautions d'emploi

- Les données disponibles chez les patients ayant une insuffisance hépatique modérée sont limitées, et aucune donnée chez les patients ayant une insuffisance hépatique sévère n'est disponible (voir rubriques mises en garde et précautions d'emploi et propriétés pharmacocinétiques). IVEMEND doit être utilisé avec précaution chez ces patients (voir rubrique propriétés pharmacocinétiques).
- IVEMEND ainsi que l'aprépitant oral doivent être utilisés avec précaution chez les patients prenant de façon concomitante par voie orale des médicaments métabolisés principalement par le CYP3A4 (voir rubrique interactions). De plus, l'administration concomitante d'IVEMEND avec l'irinotécan, pouvant majorer sa toxicité, doit être envisagée avec beaucoup de prudence.
- La co-administration de fosaprépitant et d'alcaloïdes dérivés de l'ergot de seigle, qui sont des substrats du CYP3A4, peut entraîner une élévation des concentrations plasmatiques de ces médicaments. Par conséquent, la prudence s'impose en raison du risque éventuel de toxicité liée à l'ergot de seigle.
- La co-administration d'aprépitant oral et de warfarine entraîne une diminution du temps de Quick, exprimé en INR (International Normalised Ratio). Chez les patients traités au long cours par la warfarine, l'INR doit être étroitement surveillé au cours du traitement par aprépitant oral et pendant les 2 semaines qui suivent chaque cure de 3 jours de fosaprépitant suivi par l'aprépitant oral pour la prévention des nausées et vomissements induits par une chimiothérapie (voir rubrique interactions).
- L'efficacité des contraceptifs hormonaux peut être réduite pendant l'administration d'aprépitant et au cours des 28 jours qui suivent cette administration. Des méthodes contraceptives alternatives ou complémentaires doivent être utilisées au cours du traitement par fosaprépitant ou aprépitant et pendant les 2 mois qui suivent la dernière prise d'aprépitant (voir rubrique interactions).
- La co-administration de fosaprépitant et de médicaments qui induisent fortement l'activité du CYP3A4 (tels que la rifampicine, la phénytoïne, la carbamazépine, le phénobarbital) doit être évitée, cette association entraînant une réduction des concentrations plasmatiques d'aprépitant (voir rubrique interactions).
- La co-administration de fosaprépitant avec le millepertuis n'est pas recommandée.
- La co-administration de fosaprépitant et de médicaments qui inhibent l'activité du CYP3A4 (tels que le ritonavir, le kétoconazole, la clarithromycine, la télithromycine) doit être envisagée avec précaution, cette association entraînant une élévation des concentrations plasmatiques d'aprépitant (voir rubrique interactions).
- IVEMEND ne doit pas être injecté en bolus, mais doit toujours être dilué et administré en perfusion intraveineuse lente (voir rubrique posologie et mode d'administration). IVEMEND ne doit pas être administré par voie intramusculaire ou sous-cutanée. Une légère thrombose au site d'injection a été observée à des doses plus élevées que celle recommandée (voir rubrique surdosage). En cas d'apparition de signes ou symptômes d'irritation locale, l'injection ou la perfusion doit être arrêtée et recommencée dans une autre veine.

 

Grossesse et allaitement

Grossesse :
Il n'existe pas de données cliniques sur l'utilisation du fosaprépitant et de l'aprépitant chez la femme enceinte.
Les toxicités potentielles du fosaprépitant et de l'aprépitant sur la reproduction n'ont pas été complètement décrites, car les niveaux d'exposition supérieurs à ceux obtenus chez l'Homme en thérapeutique n'ont pas été atteints dans les études chez l'animal. Ces études n'ont pas mis en évidence d'effets délétères directs ou indirects sur la grossesse, le développement embryonnaire ou foetal, l'accouchement ou le développement post-natal (voir rubrique données de sécurité précliniques). Les effets potentiels des altérations de la régulation de la neurokinine sur la reproduction ne sont pas connus. IVEMEND ne doit pas être utilisé au cours de la grossesse sauf en cas de nécessité absolue.
Allaitement :
L'aprépitant est excrété dans le lait des rates allaitantes après administration intraveineuse de fosaprépitant et après administration orale d'aprépitant. On ne sait pas si l'aprépitant est excrété dans le lait maternel humain ; par conséquent, il n'est pas recommandé d'allaiter au cours d'un traitement par IVEMEND ou aprépitant oral.

 

Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

- Le fosaprépitant est rapidement transformé en aprépitant lorsqu'il est administré par voie intraveineuse.
- Lors de l'administration de fosaprépitant, des interactions médicamenteuses peuvent se produire avec les médicaments qui interagissent avec l'aprépitant oral. Les informations suivantes proviennent des données de l'aprépitant oral et des études conduites avec le fosaprépitant et le midazolam ou le diltiazem.
- L'aprépitant est un substrat, un inhibiteur modéré et un inducteur du CYP3A4. L'aprépitant est également un inducteur du CYP2C9. Pendant le traitement par aprépitant oral, le CYP3A4 est inhibé. Après la fin du traitement, l'aprépitant oral entraîne une induction transitoire modérée du CYP2C9, ainsi qu'une induction transitoire légère du CYP3A4 et de la glucuronidation.
EFFET DE L'APREPITANT SUR LA PHARMACOCINETIQUE D'AUTRES MEDICAMENTS :
- Inhibition du CYP3A4 :
. En tant qu'inhibiteur modéré du CYP3A4, l'aprépitant peut entraîner une élévation des concentrations plasmatiques des médicaments également administrés par voie orale et métabolisés par le CYP3A4. L'ASC (aire sous la courbe) de substrats du CYP3A4 administrés par voie orale peut augmenter jusqu'à 3 fois environ au cours du traitement de 3 jours par fosaprépitant suivi d'aprépitant oral ; l'effet attendu de l'aprépitant sur les concentrations plasmatiques des substrats du CYP3A4 administrés par voie intraveineuse est moindre. La prudence s'impose lors de la co-administration de fosaprépitant avec des substrats du CYP3A4.
. Le fosaprépitant ne doit pas être administré de façon concomitante avec le pimozide, la terfénadine, l'astémizole ou le cisapride. L'inhibition du CYP3A4 par l'aprépitant peut entraîner une élévation des concentrations plasmatiques de ces médicaments, susceptible de provoquer des réactions graves ou de mettre en danger le pronostic vital.
- Induction :
. En tant qu'inducteur modéré du CYP2C9 et inducteur léger du CYP3A4 et de la glucuronidation, l'aprépitant peut diminuer les concentrations plasmatiques des substrats éliminés par ces voies au cours des deux semaines suivant la mise en route du traitement. Cet effet peut n'apparaître qu'après la fin du traitement de 3 jours par fosaprépitant suivi d'aprépitant. Pour les substrats du CYP2C9 et du CYP3A4, l'induction est transitoire avec un effet maximum atteint 3 à 5 jours après la fin du traitement de 3 jours par aprépitant oral. L'effet persiste pendant quelques jours, diminue ensuite lentement et est cliniquement non significatif deux semaines après la fin du traitement par aprépitant oral. Une induction légère de la glucuronidation est également constatée avec 80 mg d'aprépitant administrés par voie orale pendant 7 jours. Il n'y a pas de données concernant les effets sur le CYP2C8 et le CYP2C19. La prudence s'impose lors de l'administration, pendant cette période, de warfarine, d'acénocoumarol, de tolbutamide, de phénytoïne ou d'autres médicaments connus pour être métabolisés par le CYP2C9.
. Le fosaprépitant ou l'aprépitant ne semblent pas interagir avec le transporteur de la glycoprotéine P, comme le démontre l'absence d'interaction entre l'aprépitant oral et la digoxine.
- Corticostéroïdes :
. Dexaméthasone : La dose orale habituelle de dexaméthasone doit être réduite d'environ 50% en cas de co-administration avec le fosaprépitant et l'aprépitant. La dose de dexaméthasone au cours des essais cliniques portant sur les nausées et vomissements induits par une chimiothérapie a été choisie en tenant compte des interactions médicamenteuses (voir rubrique posologie et mode d'administration). L'administration de 125 mg d'aprépitant oral en association à une dose orale de 20 mg de dexaméthasone à J1, suivie de l'administration d'une dose de 80 mg/jour d'aprépitant oral en association à une dose orale de 8 mg de dexaméthasone de J2 à J5, a entraîné une élévation de l'ASC de la dexaméthasone, un substrat du CYP3A4, de 2,2 fois à J1 et J5.
. Méthylprednisolone : La dose habituelle de méthylprednisolone administrée par voie intraveineuse doit être réduite d'environ 25%, et la dose orale habituelle de méthylprednisolone doit être réduite d'environ 50% en cas de co-administration avec le fosaprépitant et l'aprépitant. L'administration d'aprépitant oral, selon le schéma posologique de 125 mg à J1 suivi de 80 mg/jour à J2 et J3, a augmenté l'ASC de la méthylprednisolone, substrat du CYP3A4, de 1,3 fois à J1 et de 2,5 fois à J3, lors de la co-administration de 125 mg de méthylprednisolone par voie intraveineuse à J1 et de 40 mg de méthylprednisolone par voie orale à J2 et J3.
Au cours d'un traitement continu avec la méthylprednisolone, l'ASC de la méthylprednisolone peut diminuer au plus tard dans les 2 semaines suivant l'initiation du traitement par l'aprépitant oral, à cause de l'effet inducteur de l'aprépitant sur le CYP3A4. On peut s'attendre à ce que cet effet soit plus prononcé avec la méthylprednisolone administrée par voie orale.
- Agents chimiothérapeutiques : Lors d'études de pharmacocinétique, l'administration d'aprépitant oral, à la posologie de 125 mg à J1 suivie de 80 mg/jour à J2 et J3, n'a pas modifié la pharmacocinétique du docétaxel administré par voie intraveineuse à J1 ou de la vinorelbine administrée par voie intraveineuse à J1 ou J8. L'effet de l'aprépitant sur la pharmacocinétique des substrats du CYP3A4 administrés par voie orale est supérieur à celui sur la pharmacocinétique des substrats du CYP3A4 administrés par voie intraveineuse, par conséquent une interaction avec les agents chimiothérapeutiques administrés par voie orale et métabolisés principalement ou en partie par le CYP3A4 (par exemple, l'étoposide, la vinorelbine) ne peut être exclue. La prudence est recommandée et une surveillance supplémentaire peut être appropriée chez les patients recevant ce type de médicament par voie orale (voir rubrique mises en garde et précautions d'emploi).
- Midazolam : Les effets potentiels des concentrations plasmatiques accrues du midazolam ou d'autres benzodiazépines métabolisées par le CYP3A4 (alprazolam, triazolam) doivent être envisagés en cas de co-administration de ces médicaments et de fosaprépitant suivi d'aprépitant pendant une période de 3 jours.
Le fosaprépitant administré à une posologie de 100 mg pendant 15 minutes avec une dose unique de midazolam 2 mg a augmenté l'ASC du midazolam de 1,6 fois. Cet effet n'a pas été considéré comme cliniquement important.
L'aprépitant oral a augmenté l'ASC du midazolam de 2,3 fois à J1 et de 3,3 fois à J5, lorsqu'une dose orale unique de 2 mg de midazolam a été associée à J1 et à J5 à 125 mg d'aprépitant oral à J1 suivi de 80 mg/jour de J2 à J5.
Dans une autre étude avec administration intraveineuse de midazolam, l'aprépitant oral a été administré à la posologie de 125 mg à J1 suivis de 80 mg/jour à J2 et J3, et 2 mg de midazolam ont été administrés par voie intraveineuse avant l'administration d'aprépitant oral pendant 3 jours ainsi qu'à J4, J8 et J15. L'aprépitant oral a augmenté l'ASC du midazolam de 25% à J4 et a diminué l'ASC du midazolam de 19% à J8 et de 4% à J15. Ces effets n'ont pas été considérés comme cliniquement importants.
Dans une troisième étude avec administration intraveineuse et orale de midazolam, l'aprépitant oral a été administré à la posologie de 125 mg à J1 suivis de 80 mg/j à J2 et J3, associé à 32 mg d'ondansétron à J1, à 12 mg de dexaméthasone à J1 et 8 mg de dexaméthasone de J2 à J4. Cette association (c'est-à-dire aprépitant oral, ondansétron et dexaméthasone) a diminué l'ASC du midazolam administré par voie orale de 16% à J6, 9% à J8, 7% à J15 et 17% à J22. Ces effets n'ont pas été considérés comme cliniquement pertinents.
Une quatrième étude a été réalisée avec administration intraveineuse de midazolam et d'aprépitant oral.
2 mg de midazolam ont été administrés par voie intraveineuse 1 heure après une prise unique de 125 mg d'aprépitant par voie orale. L'ASC plasmatique du midazolam a été augmentée de 1,5 fois. Cet effet n'a pas été considéré comme cliniquement pertinent.
- Diltiazem : Chez les patients souffrant d'hypertension artérielle légère à modérée, la perfusion de 100 mg de fosaprépitant sur 15 minutes associée à 120 mg de diltiazem trois fois par jour a entraîné une augmentation de l'ASC du diltiazem de 1,4 fois et une diminution légère mais cliniquement significative de la pression artérielle, mais n'a pas provoqué de modification cliniquement significative de la fréquence cardiaque ou de l'intervalle PR.
- Warfarine : Chez les patients sous traitement chronique par la warfarine, le temps de Quick (INR) doit être surveillé étroitement au cours du traitement par fosaprépitant ou aprépitant et au cours des 2 semaines suivant chaque cure de 3 jours pour la prévention des nausées et vomissements induits par une chimiothérapie (voir rubrique mises en garde et précautions d'emploi). Lors de l'administration d'une prise unique de 125 mg d'aprépitant oral à J1, suivie de celle de 80 mg/jour à J2 et J3, à des sujets sains stabilisés traités au long cours par la warfarine, il n'y a pas eu d'effet de l'aprépitant oral sur l'ASC plasmatique de la forme R(+) ou S(-) warfarine à J3 ; cependant, il y a eu une réduction de 34% de la concentration résiduelle de la S(-) warfarine (un substrat du CYP2C9), accompagnée d'une diminution de 14% de l'INR, 5 jours après la fin du traitement par l'aprépitant oral.
- Tolbutamide : L'aprépitant oral, administré à la dose de 125 mg à J1 et de 80 mg/jour à J2 et J3, a abaissé l'ASC du tolbutamide (un substrat du CYP2C9) de 23% à J4, de 28% à J8 et de 15% à J15, lors de l'administration d'une prise orale unique de 500 mg de tolbutamide avant l'administration d'aprépitant oral à J4, J8 et J15.
- Contraceptifs oraux : L'efficacité des contraceptifs hormonaux peut être réduite pendant l'administration d'aprépitant et au cours des 28 jours qui suivent cette administration. Des méthodes contraceptives alternatives ou complémentaires doivent être utilisées au cours du traitement par fosaprépitant ou aprépitant oral et pendant les 2 mois qui suivent la dernière prise d'aprépitant.
L'aprépitant, administré une fois par jour sous la forme d'une gélule à 100 mg pendant 14 jours avec un contraceptif oral contenant 35 µg d'éthinylestradiol et 1 mg de noréthindrone, a diminué l'ASC de l'éthinylestradiol de 43% et celle de la noréthindrone de 8%.
Dans une autre étude, une prise unique d'un contraceptif oral contenant de l'éthinylestradiol et de la noréthindrone a été administrée de J1 à J21 avec l'aprépitant oral, pris à la dose de 125 mg à J8 puis 80 mg/jour à J9 et J10, associé à 32 mg d'ondansétron par voie intraveineuse à J8 et à la dexaméthasone par voie orale à la posologie de 12 mg à J8 et 8 mg/jour à J9, J10 et J11. Dans cette étude, de J9 à J21, il y a eu une diminution allant jusqu'à 64% des concentrations résiduelles d'éthinylestradiol et une diminution allant jusqu'à 60% des concentrations résiduelles de noréthindrone.
- Antagonistes 5-HT3 : Au cours des études cliniques d'interaction, l'aprépitant n'a pas eu d'effet cliniquement pertinent sur la pharmacocinétique de l'ondansétron, du granisétron ou de l'hydrodolasétron (le métabolite actif du dolasétron).
EFFET D'AUTRES MEDICAMENTS SUR LA PHARMACOCINETIQUE DE L'APREPITANT :
- La co-administration de fosaprépitant ou d'aprépitant et de médicaments inhibant l'activité du CYP3A4 (tels que le ritonavir, le kétoconazole, la clarithromycine, la télithromycine) doit être envisagée avec précaution ; cette association entraîne une augmentation des concentrations plasmatiques d'aprépitant.
- La co-administration de fosaprépitant ou d'aprépitant et de médicaments induisant fortement l'activité du CYP3A4 (tels que la rifampicine, la phénytoïne, la carbamazépine, le phénobarbital) doit être évitée, une telle association entraînant une diminution des concentrations plasmatiques d'aprépitant et donc une diminution de l'efficacité. La co-administration de fosaprépitant et de millepertuis n'est pas recommandée.
- Kétoconazole : Lorsqu'une prise unique de 125 mg d'aprépitant oral a été administrée à J5 lors d'une administration de 400 mg/jour de kétoconazole pendant 10 jours, un puissant inhibiteur du CYP3A4, l'ASC de l'aprépitant a augmenté d'environ 5 fois et la demi-vie terminale moyenne de l'aprépitant a augmenté d'environ 3 fois.
- Diltiazem : La perfusion de 100 mg de fosaprépitant sur 15 minutes associée à 120 mg de diltiazem trois fois par jour a entraîné une augmentation de l'ASC de l'aprépitant de 1,5 fois. Cet effet n'a pas été considéré comme cliniquement pertinent.
- Rifampicine : Lorsqu'une prise unique de 375 mg d'aprépitant oral a été administrée à J9 lors d'une administration de 600 mg/jour de rifampicine pendant 14 jours, un puissant inducteur du CYP3A4, l'ASC de l'aprépitant a diminué de 91% et la demi-vie terminale moyenne a diminué de 68%.

 

Effets indésirables

- Le fosaprépitant étant transformé en aprépitant, on s'attend à ce que les effets indésirables liés à l'aprépitant se produisent sous fosaprépitant. Le profil de tolérance de l'aprépitant a été évalué chez environ 4900 sujets. Différentes formes de fosaprépitant ont été administrées chez un total de 729 sujets dont 347 sujets sains et 149 patients atteints de nausées et vomissements induits par une chimiothérapie.
- Des événements indésirables, considérés comme liés au médicament par l'investigateur, ont été rapportés chez environ 17% des patients traités par l'aprépitant, par rapport à environ 13% des patients recevant un traitement standard dans le cadre d'une chimiothérapie hautement émétisante. L'aprépitant a été interrompu en raison d'événements indésirables chez 0,6% des patients, par rapport à 0,4% des patients recevant un traitement standard. Dans une étude clinique chez des patients recevant une chimiothérapie moyennement émétisante, des événements indésirables cliniques ont été rapportés chez environ 21% des patients traités par l'aprépitant, par rapport à environ 20% des patients recevant un traitement standard. L'aprépitant a été interrompu en raison d'événements indésirables chez 1,1% des patients, par rapport à 0,5% des patients recevant un traitement standard.
- Les événements indésirables les plus fréquents, rapportés avec une incidence supérieure chez les patients traités par l'aprépitant comparés à ceux recevant un traitement standard dans le cadre d'une chimiothérapie hautement émétisante, ont été : hoquet (4,6%), asthénie/fatigue (2,9%), élévation des ALAT (2,8%), constipation (2,2%), céphalées (2,2%) et anorexie (2,0%). L'événement indésirable le plus fréquent, rapporté avec une incidence supérieure chez les patients traités par aprépitant comparés à ceux recevant un traitement standard dans le cadre d'une chimiothérapie moyennement émétisante, a été la fatigue (2,5%).
- Les événements indésirables suivants ont été observés avec une incidence supérieure chez les patients traités par aprépitant par comparaison à ceux traités avec un traitement standard :
Définition des fréquences : très fréquent (> = 1/10) ; fréquent (> = 1/100 à < 1/10) ; peu fréquent (> = 1/1000 à < 1/100) ; rare (> = 1/10000 à < 1/1000) et très rare (< 1/10000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
- Investigations :
. Fréquents : élévation des ALAT, élévation des ASAT.
. Peu fréquents : élévation des phosphatases alcalines, hyperglycémie, hématurie microscopique, hyponatrémie, perte de poids.
- Affections cardiaques :
Peu fréquent : bradycardie.
- Affections hématologiques et du système lymphatique :
Peu fréquents : anémie, neutropénie fébrile.
- Affections du système nerveux :
. Fréquents : céphalées, étourdissements.
. Peu fréquents : anomalies du rêve, troubles cognitifs.
- Affections oculaires :
Peu fréquent : conjonctivite.
- Affections de l'oreille et du labyrinthe :
Peu fréquent : acouphènes.
- Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales :
. Fréquent : hoquet.
. Peu fréquents : pharyngite, éternuement, toux, écoulement rétronasal, irritation de la gorge.
- Affections gastro-intestinales :
. Fréquents : constipation, diarrhée, dyspepsie, éructation.
. Peu fréquents : nausées*, vomissements*, régurgitation acide, dysgueusie, gêne épigastrique, constipation opiniâtre, reflux gastro-oesophagien, ulcère duodénal perforant, douleur abdominale, bouche sèche, entérocolite, flatulence, stomatite.
- Affections du rein et des voies urinaires :
Peu fréquents : polyurie, dysurie, pollakiurie.
- Affections de la peau et du tissu sous-cutané :
Peu fréquents : rash, acné, photosensibilité, hyperhidrose, peau grasse, prurit, lésions cutanées.
- Affections musculosquelettiques et du tissu conjonctif :
Peu fréquents : crampes musculaires, myalgies.
- Troubles du métabolisme et de la nutrition :
. Fréquent : anorexie.
. Peu fréquents : prise de poids, polydipsie.
- Infections et infestations :
Peu fréquents : candidose, infections à staphylocoques.
- Affections vasculaires :
Peu fréquent : bouffées vasomotrices/bouffées de chaleur.
- Troubles généraux et anomalies au site d'administration :
. Fréquent : asthénie/fatigue.
. Peu fréquents : oedème, gêne thoracique, léthargie, soif.
- Affections psychiatriques :
Peu fréquents : désorientation, euphorie, anxiété.
*Les nausées et vomissements étaient des paramètres d'efficacité au cours des 5 premiers jours suivant la chimiothérapie et n'étaient rapportés comme événements indésirables qu'ensuite.
- Les profils des événements indésirables observés lors de l'extension à des cycles multiples allant jusqu'à 5 cycles supplémentaires de chimiothérapie ont été généralement similaires à ceux observés au cours du premier cycle.
- Un cas de syndrome de Stevens-Johnson a été rapporté comme événement indésirable grave chez un patient recevant l'aprépitant dans le cadre d'une chimiothérapie anticancéreuse.
- Par ailleurs, une induration et une douleur au site de perfusion ont été des effets indésirables fréquents au cours d'une étude de bioéquivalence réalisée chez 66 sujets traités par 115 mg de fosaprépitant administrés par voie intraveineuse.
- D'autres événements indésirables ont été rapportés chez des patients traités par l'aprépitant (40 mg) pour des nausées et vomissements post-opératoires avec une incidence supérieure à celle observée chez les patients traités par l'ondansétron : douleurs abdominales hautes, bruits intestinaux anormaux, dysarthrie, dyspnée, hypo-esthésie, insomnie, myosis, nausées, troubles sensoriels, gêne stomacale, baisse de l'acuité visuelle, respiration sifflante.
- De plus, deux événements indésirables graves ont été rapportés dans les essais cliniques portant sur les nausées et vomissements post-opératoires (NVPO) chez des patients prenant une dose plus élevée d'aprépitant : un cas de constipation et un cas de subiléus.
- Un cas d'angio-oedème et d'urticaire a été rapporté comme événement indésirable grave chez un patient recevant l'aprépitant dans le cadre d'une étude ne portant ni sur les nausées et vomissements induits par une chimiothérapie (NVIC), ni sur les nausées et vomissements post-opératoires (NVPO).

 

Surdosage

- Aucune donnée spécifique concernant le traitement d'un surdosage n'est disponible.
- Somnolence et céphalées ont été rapportées chez un patient ayant ingéré 1440 mg d'aprépitant.
- Des prises uniques allant jusqu'à 200 mg de fosaprépitant ont été généralement bien tolérées chez les sujets sains.
- Trois sujets sur 33 recevant 200 mg de fosaprépitant ont eu une légère thrombose au site d'injection.
- En cas de surdosage, le fosaprépitant doit être arrêté et des mesures générales symptomatiques ainsi qu'une surveillance clinique doivent être mises en oeuvre. En raison de l'activité anti-émétique de l'aprépitant, les médicaments provoquant des vomissements peuvent ne pas être efficaces.
- L'aprépitant ne peut être éliminé par hémodialyse.

 

Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Aucune étude sur l'impact d'IVEMEND sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n'a été menée. Cependant, lors de la conduite de véhicules ou de l'utilisation de machines, il faut tenir compte du fait que des étourdissements et une fatigue ont été rapportés suite à l'utilisation d'IVEMEND (voir rubrique effets indésirables).

 

Propriétés pharmacologiques

Groupe pharmacothérapeutique : ANTI-EMETIQUES ET ANTINAUSEEUX, code ATC : A04AD12.
- Le fosaprépitant est la prodrogue de l'aprépitant et est rapidement convertie en aprépitant lors de l'administration par voie intraveineuse (voir rubrique propriétés pharmacocinétiques). Il n'a pas été pleinement établi que le fosaprépitant contribue à l'effet anti-émétique global mais on ne peut écarter un rôle transitoire pendant la phase initiale. L'aprépitant est un antagoniste sélectif à haute affinité pour les récepteurs de la substance P neurokinine 1 (NK1) humaine. L'effet pharmacologique du fosaprépitant est attribué à l'aprépitant.
- Au cours de deux études randomisées en double aveugle incluant un total de 1094 patients sous chimiothérapie avec une dose de cisplatine > = 70 mg/m², l'aprépitant en association à un schéma posologique ondansétron/dexaméthasone (voir rubrique posologie et mode d'administration) a été comparé à un schéma posologique standard (placebo plus ondansétron 32 mg administré en intraveineux à J1 plus dexaméthasone 20 mg par voie orale à J1 et 8 mg par voie orale deux fois par jour de J2 à J4).
- L'efficacité a été évaluée sur la base du critère composite suivant : réponse complète (définie par l'absence d'épisodes émétiques et l'absence de recours à un traitement de secours), principalement au cours du Cycle 1. Les résultats ont été évalués individuellement pour chaque étude ainsi que pour les 2 études combinées.
- Un résumé des résultats clés issus de l'analyse combinée des études est donné dans le Tableau 1.
TABLEAU 1. Dans le cadre d'une chimiothérapie hautement émétisante, pourcentage de patients répondeurs par groupe et phase de traitement - Cycle 1 :
Aprépitant (N = 521)** / Traitement standard (N = 524)** / Différences* (IC95%).
CRITERES COMPOSITES :
Réponse complète (pas de vomissements ; pas de traitement de secours) :
Total (0-120 heures) : 67,7% / 47,8% / 19,9% (14,0 ; 25,8).
0-24 heures : 86,0% / 73,2% / 12,7% (7,9 ; 17,6).
25-120 heures : 71,5% / 51,2% / 20,3% (14,5 ; 26,1).
CRITERES INDIVIDUELS :
. Pas de vomissements (pas d'épisodes émétiques avec ou sans traitement de secours) :
Total (0-120 heures) : 71,9% / 49,7% / 22,2% (16,4 ; 28,0).
0-24 heures : 86,8% / 74,0% / 12,7% (8,0 ; 17,5).
25-120 heures : 76,2% / 53,5% / 22,6% (17,0 ; 28,2).
. Pas de nausées significatives (VAS max < 25 mm sur une échelle de 0 à 100 mm) :
Total (0-120 heures) : 72,1% / 64,9% / 7,2% (1,6 ; 12,8).
25-120 heures : 74,0% / 66,9% / 7,1% (1,5 ; 12,6).
*Les intervalles de confiance ont été calculés sans ajustement en fonction du sexe et des chimiothérapies concomitantes, lesquels avaient été pris en compte dans l'analyse primaire du risque relatif et des modèles logistiques.
**Un patient traité par aprépitant a été exclu de l'analyse globale et de celle de la phase retardée, ses données n'étant disponibles que pour la phase aiguë ; un patient recevant le traitement standard a été exclu de l'analyse globale et de celle de la phase aiguë, ses données n'étant disponibles que pour la phase retardée.
- Des différences statistiquement significatives dans l'efficacité ont également été observées individuellement dans chacune des 2 études.
- Dans le cadre de ces 2 mêmes études cliniques, 851 patients ont poursuivi une extension de l'évaluation lors des cycles ultérieurs allant jusqu'à 5 cycles supplémentaires de chimiothérapie. L'efficacité du schéma aprépitant s'est apparemment maintenue durant tous les cycles.
- Dans une étude randomisée, en double aveugle, réalisée sur un total de 866 patients (864 femmes, 2 hommes) recevant une chimiothérapie comprenant soit du cyclophosphamide 750-1500 mg/m², soit du cyclophosphamide 500-1500 mg/m² et de la doxorubicine (< = 60 mg/m²) ou de l'épirubicine (< = 100 mg/m²), l'aprépitant en association à un traitement ondansétron/dexaméthasone (voir rubrique posologie et mode d'administration) a été comparé à un traitement standard [placebo plus ondansétron 8 mg par voie orale (2 fois à J1 et toutes les 12 heures à J2 et J3) plus de la dexaméthasone 20 mg par voie orale à J1].
- L'efficacité a été évaluée sur la base du critère composite : réponse complète (définie par l'absence d'épisodes émétiques et l'absence de recours à un traitement de secours), principalement au cours du Cycle 1.
- Un résumé des résultats clés de l'étude est donné dans le Tableau 2.
TABLEAU 2. Dans le cadre d'une chimiothérapie moyennement émétisante, pourcentage de patients répondeurs par groupe et phase de traitement - Cycle 1 :
Aprépitant (N = 433)** / Traitement standard (N = 424) / Différences* (IC95%).
CRITERES COMPOSITES :
Réponse complète (pas de vomissements ; pas de traitement de secours) :
Total (0-120 heures) : 50,8% / 42,5% / 8,3% (1,6 ; 15,0).
0-24 heures : 75,7% / 69,0% / 6,7% (0,7 ; 12,7).
25-120 heures : 55,4% / 49,1% / 6,3% (-0,4 ; 13,0).
CRITERES INDIVIDUELS :
. Pas de vomissements (pas d'épisodes émétiques avec ou sans traitement de secours) :
Total (0-120 heures) : 75,7% / 58,7% / 17,0% (10,8 ; 23,2).
0-24 heures : 87,5% / 77,3% / 10,2% (5,1 ; 15,3).
25-120 heures : 80,8% / 69,1% / 11,7% (5,9 ; 17,5).
. Pas de nausées significatives (VAS max < 25 mm sur une échelle de 0 à 100 mm) :
Total (0-120 heures) : 60,9% / 55,7% / 5,3% (-1,3 ; 11,9).
0-24 heures : 79,5% / 78,3% / 1,3% (-4,2 ; 6,8).
25-120 heures : 65,3% / 61,5% / 3,9% (-2,6 ; 10,3).
*Les intervalles de confiance ont été calculés sans ajustement en fonction de la tranche d'âge (< 55 ans, > = 55 ans) et du groupe d'investigateurs, lesquels avaient été pris en compte dans l'analyse primaire du risque relatif et des modèles logistiques.
**Un patient traité par aprépitant a été exclu de l'analyse globale et de celle de la phase retardée, ses données n'étant disponibles que pour la phase aiguë.
- Dans le cadre de cette même étude clinique, 744 patients ont poursuivi une extension de l'évaluation lors des cycles ultérieurs allant jusqu'à 3 cycles supplémentaires de chimiothérapie. L'efficacité du schéma aprépitant s'est apparemment maintenue durant tous les cycles.

Le fosaprépitant, prodrogue de l'aprépitant, est rapidement transformé en aprépitant lorsqu'il est administré par voie intraveineuse. Les concentrations plasmatiques de fosaprépitant se situent en dessous des niveaux quantifiables dans les 30 minutes après la fin de la perfusion.
APREPITANT APRES ADMINISTRATION DE FOSAPREPITANT :
- L'ASC de l'aprépitant, après administration de 115 mg de fosaprépitant, était équivalente à l'ASC de l'aprépitant après administration de 125 mg par voie orale, tandis que la Cmax était multipliée par 2,5.
- Après administration intraveineuse d'une prise unique de fosaprépitant en perfusion de 15 minutes à des volontaires sains, l'ASC0-24h moyenne de l'aprépitant était de 19,8 µg.h/ml et la moyenne des concentrations maximales d'aprépitant était de 3,26 µg/ml. Les concentrations plasmatiques moyennes d'aprépitant à partir de la 4ème heure après administration (y compris la concentration 24 heures après) étaient similaires entre les doses de 125 mg d'aprépitant par voie orale et de 115 mg de fosaprépitant par voie intraveineuse.
DISTRIBUTION :
L'aprépitant se lie fortement aux protéines, avec une moyenne de 97%. La moyenne géométrique du volume apparent de distribution à l'état d'équilibre (Vdss) est d'environ 66 litres chez l'homme.
METABOLISME :
- Le fosaprépitant a été rapidement transformé en aprépitant lors d'incubations in vitro avec des préparations de foies humains. En outre, la fosaprépitant a subi une transformation rapide et pratiquement complète en aprépitant dans des préparations S9 d'autres tissus humains, y compris le rein, le poumon et l'iléon. Il semble donc que la transformation du fosaprépitant en aprépitant puisse également se produire dans de multiples tissus. Chez l'homme, le fosaprépitant administré par voie intraveineuse a été rapidement transformé en aprépitant dans les 30 minutes qui ont suivi la fin de la perfusion.
- L'aprépitant subit un métabolisme important. Chez le jeune adulte sain, l'aprépitant représente environ 19% de la radioactivité mesurée au niveau du plasma durant les 72 heures qui suivent l'administration d'une dose intraveineuse unique de 100 mg de la prodrogue de l'aprépitant marquée au [14C], ce qui indique une présence substantielle de métabolites au niveau du plasma. Douze métabolites de l'aprépitant ont été identifiés dans le plasma humain. Le métabolisme de l'aprépitant intervient largement via l'oxydation au niveau du cycle de la morpholine et de ses chaînes latérales, les métabolites qui en résultent n'étant que faiblement actifs. Les études réalisées in vitro sur des microsomes hépatiques humains indiquent que l'aprépitant est tout d'abord métabolisé au niveau du CYP3A4, et potentiellement dans une moindre proportion par les CYP1A2 et CYP2C19.
- Tous les métabolites observés dans l'urine, les fèces et le plasma après l'administration d'une dose intraveineuse de 100 mg de fosaprépitant marquée au [14C] ont également été observés après l'administration d'une dose orale d'aprépitant marquée au [14C]. Lors de la transformation de 115 mg de fosaprépitant en aprépitant, 18,3 mg de phosphate sont libérés du fosaprépitant.
ELIMINATION :
- L'aprépitant n'est pas excrété sous forme inchangée dans les urines. Les métabolites sont excrétés dans les urines et, par voie biliaire, dans les fèces. Après administration à des sujets sains d'une dose intraveineuse unique de 100 mg de la prodrogue de l'aprépitant marquée au [14C], 57% de la radioactivité ont été récupérés dans les urines et 45% dans les fèces.
- La pharmacocinétique de l'aprépitant est non linéaire sur l'éventail des doses cliniques. La demi-vie terminale de l'aprépitant après administration orale varie d'environ 9 à 13 heures.
PHARMACOCINETIQUE CHEZ DES POPULATIONS PARTICULIERES :
La pharmacocinétique du fosaprépitant n'a pas été évaluée chez des populations particulières. Aucune différence cliniquement pertinente par rapport à la pharmacocinétique de l'aprépitant n'est attendue en raison de l'âge et du sexe.
- Enfants : La pharmacocinétique du fosaprépitant n'a pas été évaluée chez les patients âgés de moins de 18 ans.
- Insuffisance hépatique : Le fosaprépitant est métabolisé dans différents tissus extra-hépatiques ; par conséquent, l'insuffisance hépatique ne devrait pas modifier la conversion du fosaprépitant en aprépitant. Une insuffisance hépatique légère (score de Child-Pugh de 5 à 6) n'affecte pas la pharmacocinétique de l'aprépitant de façon cliniquement significative. Aucun ajustement posologique n'est nécessaire chez les patients en insuffisance hépatique légère. On ne peut pas tirer de conclusions à partir des données actuellement disponibles concernant l'influence d'une insuffisance hépatique modérée (score de Child-Pugh de 7 à 8) sur la pharmacocinétique de l'aprépitant. On ne dispose d'aucune donnée clinique ni pharmacocinétique concernant des patients en insuffisance hépatique sévère (score de Child-Pugh > 9).
- Insuffisance rénale : Une dose unique de 240 mg d'aprépitant oral a été administrée à des patients en insuffisance rénale sévère (Clcr < 30 ml/min) et à des patients atteints de néphropathie à un stade terminal nécessitant une hémodialyse.
. Chez les patients en insuffisance rénale sévère, l'ASC0-infini de l'aprépitant total (lié ou non aux protéines) a diminué de 21% et la Cmax a diminué de 32% comparées à des sujets sains. Chez les patients atteints de néphropathie à un stade terminal et sous hémodialyse, l'ASC0-infini de l'aprépitant total a diminué de 42% et la Cmax a diminué de 32%. En raison d'une baisse modeste de la liaison protéique de l'aprépitant chez les patients atteints de néphropathie, l'ASC de l'aprépitant non lié et pharmacologiquement actif n'est pas affectée de façon significative chez les patients insuffisants rénaux comparés aux sujets sains. Une hémodialyse réalisée entre 4 et 48 heures après la prise n'a eu aucun effet significatif sur la pharmacocinétique de l'aprépitant ; moins de 0,2% de la dose a été récupérée au niveau du dialysat.
. Aucun ajustement posologique n'est nécessaire chez les patients en insuffisance rénale ni chez les patients atteints d'une néphropathie à un stade terminal sous hémodialyse.
- Relation effet/dose : Le fosaprépitant est une prodrogue de l'aprépitant. A l'aide d'un traceur hautement spécifique du récepteur NK1, des études par TEP menées auprès de jeunes hommes sains ont montré que l'aprépitant administré par voie orale pénètre dans le cerveau et se lie aux récepteurs NK1 de façon dose- et concentrations plasmatiques dépendantes. Les concentrations plasmatiques de l'aprépitant obtenues selon le schéma posologique de 3 jours d'aprépitant oral permettent d'envisager un taux de liaison aux récepteurs cérébraux NK1 supérieur à 95%. La relation entre la concentration et l'effet n'a pas été évaluée après l'administration du fosaprépitant.

 

Durée et précautions particulières de conservation

Durée de conservation :
2 ans.
- Après reconstitution et dilution, la stabilité chimique et physique en cours d'utilisation a été démontrée pendant 24 heures à 25°C.
- D'un point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. S'il n'est pas utilisé immédiatement, la durée et les conditions de conservation sont sous la responsabilité de l'utilisateur et ne seront normalement pas supérieures à 24 heures entre 2 et 8°C.
Précautions particulières de conservation :
A conserver au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C).
Pour les conditions de conservation de la solution reconstituée et diluée, voir rubrique durée de conservation.

IVEMEND est incompatible avec des solutions contenant des cations divalents (par exemple, Ca++, Mg++) dont les solutions de Hartman et de Ringer Lactate. Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments que ceux mentionnés en rubrique instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination : chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9%).

- Pas d'exigences particulières pour l'élimination.
- IVEMEND doit être reconstitué puis dilué avant administration.
- Préparation pour administration intraveineuse :
1. Injecter 5 ml de solution de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9%) pour injection dans le flacon.
S'assurer que la solution de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9%) pour injection est versée dans le flacon le long de la paroi de celui-ci, afin de prévenir la formation de mousse. Agiter légèrement le flacon. Eviter de le secouer et de projeter la solution de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9%) pour injection dans le flacon.
2. Préparer une poche à perfusion remplie de 110 ml de solution de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9%) pour injection [par exemple en ajoutant 10 ml de solution de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9%) pour injection à une poche pour perfusion de 100 ml de solution de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9%) pour injection].
3. Retirer le volume total du flacon et le transférer dans une poche pour perfusion contenant 110 ml de solution de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9%) pour injection pour donner un volume total de 115 ml. Inverser doucement la poche 2 ou 3 fois.
- Ce médicament ne doit pas être reconstitué, ni mélangé avec des solutions pour lesquelles la compatibilité physique et chimique n'a pas été établie (voir rubrique incompatibilités).
- La solution reconstituée a le même aspect que le solvant.
- La solution pour perfusion doit être examinée visuellement avant l'administration afin de rechercher la présence de particules ou une coloration anormale.

- Flacon de 10 ml en verre transparent de type I, muni d'un bouchon en caoutchouc chlorobutyle ou bromobutyle et d'un opercule en aluminium avec capuchon de type "flip-off" en plastique bleu.
- IVEMEND sera disponible en boîte de 1 flacon de 115 mg de fosaprépitant.

 

Médicaments similaires