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Erythrocine 0,5 g, lyophilisat pour usage parentéral (iv), boîte de 1 flacon de ½ g

Erythrocine est un médicament mis à disposition dans le milieu hospitalier sous forme de lyophilisat pour préparation injectable iv à base de Erythromycine (0,5 g).
Mis en vente le 03/03/1992 par CENTRE SPECIALITES PHARMA. Médicament pris en charge par les collectivités et rétrocédable par les pharmacies hospitalières par prolongation des conditions d'inscription.

 

À propos

    Principes actifs

  • Erythromycine

    Classification ATC

    • anti-infectieux generaux à usage systémique

      • antibactériens à usage systémique

        • macrolides et lincosamides

          • macrolides

            • erythromycine

    Statut

    Ce médicament est autorisé sur le marché depuis le 03/03/1992.

 

Indications : pourquoi le prendre?

Indications d’utilisation
  • Pneumopathie aiguë
  • Maladie des légionnaires
  • Surinfection de bronchopneumopathie chronique
  • Infection cutanée
  • Infection ostéo-articulaire
  • Infection urogénitale
  • Infection prostatique
  • Infection septicémique

Indications thérapeutiques

Elles procèdent de l'activité antibactérienne et des caractéristiques pharmacocinétiques de l'érythromycine. Elles tiennent compte à la fois des études cliniques auxquelles a donné lieu ce médicament et de sa place dans l'éventail des produits antibactériens actuellement disponibles.

Ce produit est indiqué lorsque des taux sériques élevés doivent être rapidement atteints ou lorsque l'état du malade ne permet pas l'administration orale.

Elles sont limitées aux infections dues aux germes définis comme sensibles, notamment dans les manifestations suivantes:

· Broncho-pulmonaires:

o Pneumopathies aiguës et notamment la maladie des légionnaires,

o Surinfections des broncho-pneumopathies chroniques,

· Cutanées,

· Ostéoarticulaires,

· Uro-génitales (en particulier prostatiques),

· Septicémiques (notamment en cas d'intolérance aux bêta-lactamines).

Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l'utilisation appropriée des antibactériens.

 

Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?

Ce médicament NE DOIT JAMAIS ETRE UTILISE dans les situations suivantes :

·         hypersensibilité à l'érythromycine, aux autres macrolides ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Composition,

·         association avec :

o   les alcaloïdes de l'ergot de seigle vasoconstricteur : dihydroergotamine, ergotamine, methylergométrine, methysergide

o   l'alfuzosine

o   la colchicine

o   la dapoxétine

o   la dronédarone

o   l'éplérénone

o   l'ivabradine

o   le lomitapide

o   la mizolastine

o   l'ombitasvir, le paritaprévir

o   le pimozide

o   la quétiapine

o   la ranolazine

o   la simvastatine

o   le ticagrelor

o   les médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes

(Voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions)

 

Posologie et mode d'administration

Chez l'adulte:

La posologie usuelle est de 2 g par jour. Elle peut être augmentée lorsque la sévérité de l'infection le justifie. Des posologies de 3 à 4 g par jour peuvent être administrées lors d'infections sévères.

Chez l'enfant:

La posologie moyenne est de 30 à 40 mg par kg de poids corporel, par 24 heures.

L'érythromycine IV peut être administrée en perfusion continue ou discontinue.

· perfusion discontinue: injecter le quart de la dose quotidienne en 60 minutes minimum, toutes les 6 heures.

· perfusion continue: ne pas administrer d'autres produits dans la veine recevant la perfusion I.V.

Dose/24 h

Mode d'administration

Durée minimale d'administration

Adulte

2 g*

· Perfusion continue

· Perfusion discontinue 2 x 1 g ou 4 x 0,5 g

Lente en 60 minutes pour chaque injection.

*En cas d'infections sévères, il est possible de doubler la posologie (3 à 4 g par 24 heures).

Enfant
Nourrisson

30 à 40 mg / kg

· Perfusion continue

· Perfusion discontinue 4 fois/jour (soit 1/4 de la dose quotidienne prélevé dans la solution initiale et dilué dans 4 fois son volume d'eau).

Lente en 60 minutes pour chaque injection.

 

Mises en garde et précautions d'emploi

Mises en garde spéciales

·         Eviter l'injection en bolus (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

·         Ne pas administrer d'autre produit dans la veine recevant la perfusion IV.

Des troubles du rythme cardiaque (allongement de l'espace QT, extra-systoles ventriculaires, torsades de pointes, blocs auriculo-ventriculaires) ont été décrits chez des patients porteurs de maladies cardio-vasculaires, le plus souvent après administration rapide du médicament.

En raison de cette toxicité cardio-vasculaire potentielle, il est recommandé d'administrer le lactobionate d'érythromycine en perfusion intraveineuse continue ou en perfusion intraveineuse fractionnée en 4 prises par 24 heures. La durée d'administration de chaque prise doit être au minimum de 60 minutes. La surveillance de l'électrocardiogramme est recommandée pendant la durée de la perfusion chez les patients atteints de maladies cardio-vasculaires; l'allongement de l'espace QT doit conduire à l'arrêt de la perfusion.

Nouveau-nés:

Des troubles du rythme cardiaque d'évolution fatale ont été signalés après plusieurs jours de traitement à dose élevée (50 mg/kg/j). Avant l'âge de deux mois, son utilisation doit donc rester exceptionnelle et doit être réservée aux situations pour lesquelles il n'existe pas d'alternative thérapeutique. Dans ces situations, en raison du manque d'information sur les posologies adaptées, il est impératif de tenir compte de l'immaturité hépatique observée dans les premières semaines de la vie pour déterminer la dose et le rythme d'administration.

Des cas de diarrhée associée à Clostridium difficile (DACD) ont été rapportés avec l'utilisation de pratiquement tous les antibiotiques, y compris l'érythromycine. La sévérité de la DACD peut varier d'une forme légère jusqu'à la mise en jeu du pronostic vital, la forme la plus sévère étant la colite pseudomembraneuse (voir rubrique Effets indésirables). Par conséquent, il est important d'envisager ce diagnostic chez les patients qui développent une diarrhée grave pendant ou après le traitement par érythromycine. Si une DACD est suspectée ou confirmée, l'érythromycine doit être arrêtée immédiatement et un traitement approprié doit être instauré sans retard. Les médicaments inhibant le péristaltisme sont contre-indiqués chez les patients qui développent une diarrhée sévère.

Inhibiteurs de l'HMG-CoA réductase (statines) métabolisés par le CYP 3A4 et risque de rhabdomyolyse :

L'érythromycine entraîne une augmentation des concentrations plasmatiques des statines qui sont métabolisées par le CYP3A4, ce qui augmente le risque de myopathie notamment de rhabdomyolyse. La simvastatine étant principalement métabolisée par le CYP3A4, son utilisation concomitante avec l'érythromcyine est contre-indiquée (voir rubriques Contre-indications et Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions). Si le traitement par l'érythromycine s'avère indispensable, le traitement par simvastatine doit être suspendu pendant la durée du traitement par érythromycine.

L'association de l'érythromycine avec les autres statines métabolisées par le CYP3A4 (atorvastatine) doit être évitée dans la mesure du possible (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions). Dans le cas où l'utilisation concomitante d'érythromycine avec l'atorvastatine s'avère nécessaire, il est recommandé d'utiliser une plus faible dose d'atorvastatine et l'apparition de signes ou symptômes de myopathie doit être surveillée.

L'utilisation d'une statine qui ne dépend pas du métabolisme du CYP3A peut être envisagée.

En cas d'insuffisance hépatique, l'administration d'érythromycine n'est pas recommandée. Si elle est nécessaire, elle justifie alors une surveillance régulière des tests hépatiques et éventuellement une réduction de posologie.

En cas d'insuffisance rénale sévère, le risque d'hypoaccousie transitoire due à l'augmentation de la demi-vie d'élimination doit faire envisager une réduction des posologies, notamment en cas de traitement prolongé.

Interactions avec les examens paracliniques

L'érythromycine, comme d'autres antibiotiques peut interférer dans les dosages urinaires de catécholamines par fluorescence. Cette interférence peut s'observer principalement avec les techniques non chromatographiques, et dans une moindre mesure, après séparation chromatographique.

 

Grossesse et allaitement

Grossesse

En raison du bénéfice attendu l'utilisation de l'érythromycine peut être envisagée au cours de la grossesse si besoin.

En effet, malgré des données animales insuffisantes, l'utilisation large de l'érythromycine au cours de la grossesse n'a pas révélé, à ce jour, d'effet malformatif ou foetotoxique.

Allaitement

L'érythromycine passe dans le lait maternel; une diarrhée, de l'irritabilité ont pu être observées chez l'enfant allaité. En conséquence, par mesure de précaution il convient d'éviter d'allaiter pendant la durée du traitement.

 

Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Inhibiteurs puissant du CYP3A4

L'érythromycine est un inhibiteur du CYP3A4. Il possède la capacité d'inhiber fortement le cytochrome P450-3A4, une enzyme qui intervient dans le métabolisme de nombreux médicaments. Lorsque l'activité de cette enzyme est inhibée, elle n'est plus en mesure de métaboliser le médicament qui va alors s'accumuler. Si la marge thérapeutique de ce médicament est étroite et qu'il n'y a pas d'autre voie métabolique efficace, le risque d'observer une interaction cliniquement significative devient élevé.

Associations contre-indiquées

+        Alcaloïdes de l'ergot de seigle vasoconstricteurs (dihydroergotamine, ergotamine, methylergometrine, methysergide)

Risque de vasoconstriction coronaire ou des extrémités (ergotisme avec possibilité de nécrose des extrémités), ou de poussées hypertensives par diminution de l'élimination hépatique des alcaloïdes de l'ergot de seigle.

+        Alfuzosine

Risque d'augmentation des concentrations plasmatiques de l'alfuzosine et de ses effets indésirables.

+        Colchicine

Augmentation des effets indésirables de la colchicine, aux conséquences potentiellement fatales.

+        Dapoxetine

Risque de majoration des effets indésirables notamment à type de vertiges ou de syncopes.

+        Dronédarone

Augmentation importante des concentrations de dronédarone par diminution de son métabolisme.

+        Eplérénone

Risque d'augmentation des concentrations plasmatiques de l'éplérénone par l'inhibiteur et de ces effets indésirables, notamment l'hyperkaliémie.

+        Ivabradine

Augmentation des concentrations plasmatiques de l'ivabradine et par conséquent de ses effets indésirables (inhibition de son métabolisme hépatique par l'inhibiteur).

+        Lomitapide

Augmentation des concentrations plasmatiques du lomitapide par diminution de son métabolisme hépatique par l'inhibiteur.

+        Médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

+        Mizolastine

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

+        Ombitasvir, Paritaprévir

Augmentation des concentrations plasmatiques de la bithérapie par diminution de son métabolisme hépatique par l'inhibiteur.

+        Pimozide

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

+        Quétiapine

Augmentation importante des concentrations de quétiapine, avec risque de surdosage.

+        Ranolazine

Augmentation des concentrations de ranolazine par diminution de son métabolisme par l'inhibiteur.

+        Simvastatine

Risque majoré de d'effets indésirables (concentration-dépendants) à type de rhabdomyolyse (diminution du métabolisme hépatique de l'hypocholestérolémiant).

+        Ticagrelor

Augmentation des concentrations plasmatiques de ticagrelor par diminution de son métabolisme hépatique par l'inhibiteur

 

Associations déconseillées

+        Alcaloïdes de l'ergot de seigle dopaminergiques (bromocriptine, cabergoline, lisuride, pergolide)

Augmentation des concentrations plasmatiques du dopaminergique avec accroissement possible de son activité ou apparition de signes de surdosage.

+        Apixaban

Augmentation des concentrations plasmatiques de l'apixaban par l'inhibiteur, avec majoration du risque de saignement.

+        Bédaquiline

Augmentation des concentrations plasmatiques de bédaquilline par diminution de son métabolisme hépatique par l'inhibiteur.

Si l'association est nécessaire, une surveillance ECG plus fréquente et une surveillance des transaminases sont recommandées.

+        Buspirone

Augmentation des concentrations plasmatiques de l'anxiolytique par diminution de son métabolisme hépatique avec majoration importante de la sédation.

+        Carbamazépine

Augmentation des concentrations plasmatiques de carbamazépine avec signes de surdosage par inhibition de son métabolisme hépatique.

Il est possible d'utiliser d'autres macrolides (sauf spiramycine) dont l'interférence au plan clinique est actuellement considérée comme minime ou nulle. Cependant dans la maladie des Légionnaires, l'érythromycine reste l'antibiotique de référence; en cas d'utilisation de cet antibiotique, une surveillance clinique avec contrôle des concentrations plasmatiques de carbamazépine est souhaitable en milieu spécialisé.

+        Disopyramide

Risque de majoration des effets indésirables du disopyramide : hypoglycémies sévères, allongement de l'intervalle QT et troubles du rythme ventriculaire graves, notamment à type de torsade de pointes.

Surveillance clinique, biologique et électrocardiographique régulière.

+        Ebastine (antihistaminique H1)

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment chez les sujets prédisposés (syndrome du QT long congénital).

+        Fésotérodine

Augmentation des concentrations de fésotérodine chez les métaboliseurs lents, avec risque de surdosage.

+        Fidaxomicine

Augmentation des concentrations plasmatiques de la fidaxomicine.

+        Immunosuppresseurs (ciclosporine, évérolimus, sirolimus, tacrolimus)

Augmentation très importante des concentrations sanguines de l'immunodépresseur par inhibition de son métabolisme hépatique.

En cas d'association, contrôle strict de la fonction rénale, dosage des concentrations sanguines de l'immunosuppresseur et adaptation éventuelle de la posologie.

+        Inhibiteurs des tyrosines kinases métabolisés : bosutinib et ibrutinib

Risque de majoration des effets indésirables de l'inhibiteur de tyrosine kinase par diminution de son métabolisme.

Si l'association avec l'ibrutinib ne peut être évitée, adaptation de la posologie d'ibrutinib ou interruption temporaire (environ 7 jours).

+        Irinotécan

Risque de majoration des effets indésirables de l'irinotécan par augmentation des concentrations plasmatiques de son métabolite actif.

+        Méthadone

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

+        Oxycodone

Augmentation des concentrations plasmatiques de l'oxycodone.

Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie d'oxycodone pendant la durée du traitement par l'inhibiteur enzymatique.

+        Régorafénib

Augmentation des concentrations plasmatiques de régorafénib par diminution de son métabolisme hépatique par l'inhibiteur

+        Riociguat

Augmentation des concentrations plasmatiques de riociguat par diminution de son métabolisme hépatique par l'inhibiteur

+        Rivaroxaban

Augmentation des concentrations plasmatiques de rivaroxaban, avec majoration du risque de saignement.

+        Siméprévir

Risque d'augmentation des concentrations plasmatiques de siméprévir par diminution de son métabolisme hépatique par l'inhibiteur

+        Tamsulosine

Risque de majoration des effets indésirables de la tamsulosine, par inhibition de son métabolisme hépatique.

+        Théophylline et par extrapolation aminophylline

Surdosage en théophylline (diminution de son élimination hépatique) plus particulièrement dangereux chez l'enfant.

Il est possible d'utiliser les autres macrolides (sauf spiramycine) dont l'interférence au plan clinique est actuellement considérée comme minime ou nulle. Cependant, en cas de légionellose, l'érythromycine reste l'antibiotique de référence; en cas d'utilisation de cet antibiotique, une surveillance clinique avec contrôle des concentrations plasmatiques de théophylline est souhaitable en milieu spécialisé.

+        Toltérodine

Augmentation des concentrations plasmatiques de toltérodine chez les métaboliseurs lents, avec risque de surdosage.

Associations faisant l'objet de précautions d'emploi

+        Afatinib

Augmentation des concentrations plasmatiques d'afatinib par augmentation de son absorption par l'érythromycine. Il est recommandé d'administrer l'érythromycine le plus à distance possible de l'afatinib, en respectant de préférence un intervalle de 6 heures ou de 12 heures par rapport à la prise d'afatinib.

+        Alfentanil

Augmentation de l'effet dépresseur respiratoire de l'analgésique opiacé par diminution de son métabolisme hépatique.

Surveillance clinique et adaptation de la posologie de l'analgésique opiacé en cas de traitement par l'érythromycine.

+        Anagrelide

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.

+        Antagonistes des canaux calciques

Majoration des effets indésirables de l'antagoniste des canaux calciques, le plus souvent à type d'hypotension notamment chez le sujet âgé.

Surveillance clinique et adaptation de la posologie pendant le traitement par l'érythromycine et après son arrêt.

+        Antivitamines K

Augmentation de l'effet de l'antivitamine K et du risque hémorragique. Contrôle plus fréquent de l'INR. Adaptation de la posologie de l'antivitamine K pendant le traitement par l'érythromycine et après son arrêt.

+        Atorvastatine

Risque majoré d'effets indésirables (concentration-dépendants) à type de rhabdomyolyse (par diminution du métabolisme hépatique de l'hypocholestérolémiant). Utiliser des doses plus faibles d'hypocholestérolémiant. Si l'objectif thérapeutique n'est pas atteint, utiliser une autre statine non concernée par ce type d'interaction.

+        Azithromycine

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.

+        Bêta-bloquants dans l'insuffisance cardiaque

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

Surveillance clinique et électrocardiographique. 

+        Bortezomib

Risque de majoration des effets indésirables, notamment neurologiques, du bortezomib par diminution de son métabolisme.

Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie du bortezomib pendant la durée du traitement par l'inhibiteur enzymatique.

+        Bradycardisants

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

Surveillance clinique et électrocardiographique. 

+        Carbazitaxel

Risque de majoration des effets indésirables dose dépendants du carbazitaxel par inhibition de son métabolisme par l'inhibiteur enzymatique.

Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie du carbazitaxel pendant le traitement par l'inhibiteur enzymatique.

+        Ciprofloxacine

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association. 

+        Clarithromycine

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association. 

+        Daclatasvir

Augmentation des concentrations de daclatasvir par l'inhibiteur.

La dose de daclatasvir doit être diminuée à 30 mg 1 fois par jour en cas de co-administration avec l'inhibiteur.

+        Darifénacine

Augmentation des concentrations de darifénacine, avec risque de majoration de ses effets indésirables.

Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de darifénacine.

+        Digoxine

Augmentation de la digoxinémie par augmentation de son absorption.

Surveillance clinique et éventuellement de la digoxinémie pendant le traitement par l'érythromycine et après son arrêt.

+        Docetaxel

Risque de majoration des effets indésirables dose-dépendants du docétaxel par inhibition de son métabolisme par l'inhibiteur enzymatique.

Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie du docétaxel pendant le traitement par l'inhibiteur enzymatique

+        Fentanyl

Augmentation de l'effet dépresseur respiratoire de l'analgésique opiacé par diminution de son métabolisme hépatique.

Surveillance clinique et adaptation de la posologie de l'analgésique opiacé en cas de traitement par un inhibiteur puissant du CYP3A4.

+        Glibenclamide et glimépiride

Risque d'hypoglycémie par augmentation de l'absorption et des concentrations plasmatiques de l'antidiabétique.

Prévenir le patient, renforcer l'autosurveillance glycémique et adapter éventuellement la posologie du sulfamide hypoglycémiant pendant le traitement par érythromycine.

+        Hypokaliémiants

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

Corriger toute hypokaliémie avant d'administrer le produit et réaliser une surveillance clinique, électrolytique et électrocardiographique.

+        Inhibiteurs de la phosphodiésterase de type 5

Augmentation des concentrations plasmatiques de l'inhibiteur de la PDE 5 avec risque d'hypotension.

Débuter le traitement par l'inhibiteur de la PDE5 à la dose minimale en cas d'association avec l'un de ces médicaments.

+        Inhibiteurs des tyrosines kinases autre que le bosutinib et l'ibrutinib (voir associations déconseillées) et le vandétanib (pas d'associations à considérer)

Risque de majoration des effets indésirables de l'inhibiteur de tyrosine kinase par diminution de son métabolisme. Surveillance clinique.

+        Ivacaftor

Augmentation importante des concentrations d'ivacaftor, avec risques de majoration des effets indésirables.

Réduire la dose du quart, soit 150 mg 1 jour sur 2.

+        Lévofloxacine

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association. 

+        Maraviroc

Augmentation des concentrations de maraviroc par l'inhibiteur.

La dose de maraviroc doit être diminuée à 150 mg deux fois par jour en cas de co-administration avec cet inhibiteur.

+        Midazolam

Augmentation des concentrations plasmatiques de midazolam par diminution de son métabolisme hépatique, avec majoration de la sédation, notamment chez l'enfant.

Surveillance clinique et réduction de la posologie du midazolam pendant le traitement par érythromycine.

+        Norfloxacine

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association. 

+        Ondansétron

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association. 

+        Pravastatine

Augmentation de la concentration plasmatique de la pravastatine par l'érythromycine.

Surveillance clinique et biologique pendant le traitement par l'antibiotique.

+        Quinine

Risque de majoration des effets indésirables de la quinine, notamment troubles du rythme ventriculaire et troubles neurosensoriels (cinchonisme).

Surveillance clinique et ECG. Adaptation éventuelle de la posologie de la quinine pendant le traitement par l'inhibiteur enzymatique et après son arrêt.

+        Roxithromycine

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association. 

+        Solifénacine

Augmentation des concentrations de solifénacine, avec risques de surdosage.

Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de solifénacine.

+        Sufentanil

Augmentation de l'effet dépresseur respiratoire de l'analgésique opiacé par diminution de son métabolisme hépatique.

Surveillance clinique et adaptation de la posologie de l'analgésique opiacé en cas de traitement par un inhibiteur puissant du CYP3A4.

+        Vérapamil

Bradycardie et/ou troubles de la conduction auriculo-ventriculaire, par diminution du métabolisme hépatique du vérapamil par l'érythromycine.

Surveillance clinique et ECG; s'il y a lieu, adaptation de la posologie du vérapamil pendant le traitement par l'érythromycine et après son arrêt.

+        Vinca-alcaloïdes cytotoxiques

Risque de majoration de la toxicité de l'antimitotique par diminution de son métabolisme hépatite par l'érythromycine. Surveillance clinique et biologique étroite. Eventuellement, utiliser un autre antibiotique.

Associations à prendre en compte

+        Dexaméthasone

Augmentation des concentrations plasmatiques de la dexaméthasone par diminution de son métabolisme hépatique par l'érythromycine, avec risque d'apparition d'un syndrome cushingoïde.

+        Idélalisib

Augmentation des concentrations plasmatiques d'idélalisib par diminution de son métabolisme hépatique par l'inhibiteur.

+        Substrats à risque du CYP3A4

Majoration des effets indésirables propres à chaque substrat, avec conséquences souvent sévères.

+        Venlafaxine

Augmentation des concentrations plasmatiques de venlafaxine avec risque de surdosage.

+        Zolpiclone et zolpidem

Légère augmentation des effets sédatifs de ces médicaments.

Problèmes particuliers du déséquilibre de l'INR

De nombreux cas d'augmentation de l'activité des antivitamines K ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, l'âge et l'état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de l'INR. Cependant, certaines classes d'antibiotiques sont davantage impliquées : il s'agit notamment des fluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certaines céphalosporines.

 

Effets indésirables

Effets indésirables liés à la voie injectable

·         allongement de l'espace QT, extrasystoles ventriculaires, torsades de pointes, bloc auriculo-ventriculaire ont été observées de façon exceptionnelle (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi)

·         irritation veineuse.

Tableau des effets indésirables pour toutes les voies

La liste des effets indésirables présentée ci-dessous est présentée par classes de système d'organes, suivant les préférences de MedDRA, et les fréquences utilisées suivent les catégories de fréquences suivantes : très fréquente (≥1/10), fréquente (≥1/100 à <1/10), peu fréquente (≥1/1 000 à <1/100), rare (≥1/10 000 à <1/1 000), très rare (<1/10 000) et indéterminée (ne peut pas être estimée à partir des données disponibles)

Classes de systèmes d'organes

Fréquence

Effets indésirables

Affections du système immunitaire

indéterminée

Hypersensibilité, réactions anaphylactiques

Affections de l'oreille et du labyrinthe

indéterminée

ototoxicité chez les patients âgés atteints d'insuffisance rénale ou hépatique ;

cas d'hypoacousies (surdité) et d'acouphènes isolés généralement régressifs à l'arrêt du traitement, en majorité chez des patients présentant une insuffisance rénale ou chez ceux traités avec des doses massives d'érythromycine

(voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi)

Affections cardiaques

indéterminée

Allongement de l'intervalle QT,

torsades de pointe

Affections gastro-intestinales

indéterminée

Nausée, vomissements, gastralgies, diarrhée, colite pseudomembraneuse*,

sténose hypertrophique du

pylore infantile

 

rare

Pancréatite**

Affections hépatobiliaires

rare

Troubles hépatiques avec élévation des phosphatases alcalines et/ou des transaminases ***

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

indéterminée

Érythème polymorphe,

Syndrome de Lyell,

Syndrome de Stevens

Johnson

Affections du rein et des voies urinaires

indéterminée

Néphrite interstitielle

*D'exceptionnels cas de colites pseudo-membraneuses ont été rapportés.

**De rares cas de pancréatites pouvant survenir rapidement après le début du traitement, notamment lors de l'utilisation de forte dose, ou au cours d'un surdosage, ont été rapportés.

***avec parfois des manifestations cliniques (ictère, fièvre) éventuellement associées à des « douleurs abdominales aiguës ». L'apparition de signes cliniques impose l'arrêt immédiat du traitement.

Déclaration des effets indésirables suspectés

Il est important de déclarer les effets indésirables suspectés après autorisation du médicament. Cela permet la surveillance continue du rapport bénéfice/risque du produit. Les professionnels de santé sont invités à déclarer tout effet indésirable suspecté via le réseau des centres régionaux de pharmacovigilance de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Site Internet : www.ansm.sante.fr

 

Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique: ANTIBACTERIENS A USAGE SYSTEMIQUE, Code ATC: J01FA01

L'érythromycine est un antibiotique de la famille des macrolides.

L'érythromycine agit en inhibant la synthèse des protéines bactériennes en se liant à la partie 50s du ribosome et en empêchant la translocation peptidique.

SPECTRE D'ACTIVITE ANTIBACTERIENNE

Les concentrations critiques séparent les souches sensibles des souches de sensibilité intermédiaire et ces dernières, des résistantes :

S £ 1 mg/l et R > 4 mg/l

La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer d'informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d'infections sévères. Ces données ne peuvent apporter qu'une orientation sur les probabilités de la sensibilité d'une souche bactérienne à cet antibiotique.

Lorsque la variabilité de la prévalence de la résistance en France est connue pour une espèce bactérienne, elle est indiquée dans le tableau ci-dessous :

Catégories

Fréquence de résistance acquise en France (> 10%) (valeurs extrêmes)

ESPÈCES SENSIBLES

 

Aérobies à Gram positif

Bacillus cereus

 

Corynebacterium diphtheriae

 

Entérocoques

50 - 70 %

Rhodococcus equi

 

Staphylococcus méti-S

 

Staphylococcus méti-R *

70 - 80 %

Streptococcus B

 

Streptococcus non groupable

30 - 40 %

Streptococcus pneumoniae

35 - 70 %

Streptococcus pyogenes

16 - 31 %

Aérobies à Gram négatif

Bordetella pertussis

 

Branhamella catarrhalis

 

Campylobacter

 

Legionella

 

Moraxella

 

Anaérobies

Actinomyces

 

Bacteroides

30 - 60 %

Eubacterium

 

Mobiluncus

 

Peptostreptococcus

30 - 40 %

Porphyromonas

 

Prevotella

 

Propionibacterium acnes

 

 

Catégories

Fréquence de résistance acquise en France (> 10%) (valeurs extrêmes)

Autres

Borrelia burgdorferi

 

Chlamydia

 

Coxiella

 

Leptospires

 

Mycoplasma pneumoniae

 

Treponema pallidum

 

ESPÈCES MODÉRÉMENT SENSIBLES

 

(in vitro de sensibilité intermédiaire)

 

Aérobies à Gram négatif

 

Haemophilus

 

Neisseria gonorrhoeae

 

Anaérobies

 

Clostridium perfringens

 

Autres

 

Ureaplasma urealyticum

 

ESPÈCES RÉSISTANTES

 

Aérobies à Gram positif

 

Corynebacterium jeikeium

 

Nocardia asteroïdes

 

Aérobies à Gram négatif

 

Acinetobacter

 

Entérobactéries

 

Pseudomonas

 

Anaérobies

 

Fusobacterium

 

Autres

 

Mycoplasma hominis

 

* La fréquence de résistance à la méticilline est environ de 30 à 50 % de l'ensemble des staphylocoques et se rencontre surtout en milieu hospitalier.

Distribution:

Concentration sérique maximale pour une dose et par voie intraveineuse.

L'injection intraveineuse d'érythromycine IV permet d'atteindre rapidement des concentrations sériques élevées que la voie orale n'autorise pas.

Après injection flash de 500 mg d'érythromycine IV des concentrations plasmatiques moyennes de:

· 27,3 microgrammes/ml (15ème minute)

· 17,1 microgrammes/ml (30ème minute)

· 13,4 microgrammes/ml (60ème minute)
sont atteintes.

A la quatrième heure, la concentration sérique est encore de 5,66 microgrammes/ml.

Les macrolides pénètrent et s'accumulent dans les phagocytes (polynucléaires neutrophiles, monocytes, macrophages péritonéaux et alvéolaires).

Les concentrations intraphagocytaires sont élevées chez l'homme.

Comme pour d'autres macrolides, ces propriétés expliquent l'activité de l'érythromycine sur les bactéries intra-cellulaires.

Demi-vie

La demi-vie d'élimination globale de l'organisme est de 100 minutes.

Diffusion humorale et tissulaire

Les concentrations obtenues par voie IV permettent une diffusion plus importante dans les organes où l'érythromycine diffuse habituellement et notamment dans les poumons, les amygdales et la prostate.

L'érythromycine diffuse peu dans le liquide céphalo-rachidien bien que son passage soit accru en cas d'inflammation méningée.

L'érythromycine traverse la barrière placentaire. Elle se concentre dans le lait.

Liaison aux protéines plasmatiques

La liaison de l'érythromycine base aux protéines plasmatiques est de 65 pour cent environ avec une prédominance sur l'alpha: glycoprotéine acide (environ 55 pour cent) (étude avec érythromycine C14).

Biotransformation

L'érythromycine est en partie métabolisée par le foie.

Excrétion

L'érythromycine se concentre dans le foie et s'élimine sous forme active principalement par la bile à des concentrations supérieures à celles des taux sériques.

L'élimination rénale est de l'ordre de 12 à 15 pour cent.

 

Durée et précautions particulières de conservation

Durée de conservation :

3 ans.

Après ouverture: voir rubrique Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination.

Précautions particulières de conservation :

Pas de précautions particulières de conservation.

En l'absence d'études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments, sauf ceux mentionnés en Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination : solution salée isotonique, eau pour préparations injectables, solution glucosée à 5%.

Préparation de la solution à administrer:

Une double dilution est nécessaire.

Une solution initiale correspondant à 50 mg/ml d'érythromycine base est préparée en ajoutant 10 ml d'eau pour préparations injectables au contenu du flacon d'ERYTHROCINE 0,5 g IV (agiter longuement jusqu'à dissolution complète).

Pour cette étape, une solution de chlorure de sodium à 0,9 % ne convient pas.

Cette solution initiale peut être conservée au réfrigérateur pendant 2 semaines, ou à la température ambiante pendant 24 heures.

Pour la solution finale à administrer (stable pendant 12 heures), on utilisera exclusivement une solution de chlorure de sodium à 0,9 % ou l'eau pour préparations injectables ou une solution glucosée à 5 %.

· Solution à 500 mg: elle est obtenue en prélevant dans le flacon d'ERYTHROCINE 0,5 g IV, 10 ml de la solution initiale et en l'ajoutant au contenu d'un flacon de 100 ml de solution de chlorure de sodium à 0,9 % ou d'eau pour préparations injectables ou de solution glucosée à 5 %.
La solution finale sera administrée sans adjonction d'aucune autre substance quelle qu'elle soit.

· Chez l'enfant, adapter la quantité de solution initiale à diluer et le volume de perfusion à la posologie choisie en fonction du poids de l'enfant.

0,5 g en flacon (verre type I).