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Rapifen 1 mg (0,5 mg/ml), solution injectable, boîte de 5 ampoules de 2 ml

Rapifen (0,5 mg/ml) est un médicament mis à disposition dans le milieu hospitalier sous forme de solution injectable (5) à base de Alfentanil (1 mg).
Mis en vente le 20/01/1984 par JANSSEN CILAG. Médicament pris en charge par les collectivités et rétrocédable par les pharmacies hospitalières par prolongation des conditions d'inscription.

 

À propos

    Principes actifs

  • Alfentanil

    Excipients

  • Sodium chlorure
  • Sodium hydroxyde (E524)
  • Chlorhydrique acide (E507)
  • Eau pour préparations injectables
  • Présence de :
  • Sodium

    Classification ATC

    • système nerveux

      • anesthésiques

        • anesthésiques generaux

          • anesthésiques opioïdes

            • alfentanil

    Statut

    Ce médicament est autorisé sur le marché depuis le 20/01/1984.

 

Indications : pourquoi le prendre?

Indications d’utilisation
  • Anesthésie analgésique

Indications thérapeutiques

Analgésique central réservé à l'anesthésie.

RAPIFEN est indiqué chez l'adulte :

·         En raison de son action rapide et de courte durée, l'alfentanil est particulièrement indiqué pour l'anesthésie ambulatoire ou de courte durée.

·         L'alfentanil peut être également utilisé pour les interventions de durée moyenne ou longue sous forme de réinjections à la demande ou en perfusion continue.

RAPIFEN est indiqué chez l'enfant, le nouveau-né et le nourrisson :

·         comme opioïde en association à un hypnotique pour induire l'anesthésie.

·         comme analgésique narcotique, en association à une anesthésie générale, pour les interventions chirurgicales de courte ou longue durée

 

Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?

Ce médicament NE DOIT JAMAIS ÊTRE UTILISÉ dans les cas suivants :

·         Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients ou aux morphiniques.

·         Dépression respiratoire non assistée.

·         Pneumopathie chronique obstructive.

·         Myasthénie contre-indiquant l'usage de myorelaxant.

·         Association aux morphiniques agonistes-antagonistes, aux morphiniques antagonistes partiels ou au bocéprévir. (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

 

Posologie et mode d'administration

Ce produit ne doit être administré que par des médecins spécialisés en anesthésie-réanimation ou en médecine d'urgence et familiarisés avec l'utilisation des anesthésiques, ou sous leur contrôle, et disposant de tout le matériel d'anesthésie-réanimation nécessaire.

Les recommandations des sociétés savantes concernées doivent être respectées, notamment en cas d'utilisation en situation extra-hospitalière (situation d'urgence ou transport médicalisé).

RAPIFEN doit être utilisé sous forme de bolus (interventions de courte durée), de bolus complété par des injections répétées, ou par perfusion (interventions chirurgicales longues et douloureuses).

La posologie sera individualisée. Les facteurs à prendre en compte pour déterminer la posologie sont l'âge, le poids corporel, l'état physique, les maladies sous-jacentes (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi), l'utilisation d'autres médicaments (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions), le type d'anesthésie employé et le type et la durée de l'intervention chirurgicale.

La dose d'alfentanil utilisée tiendra compte de la demi-vie d'élimination qui est fonction de l'âge du patient (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).

La posologie initiale d'alfentanil sera réduite chez le sujet âgé en mauvaise condition physique (les doses de morphiniques sont habituellement diminuées de moitié chez les patients de plus de 70 ans).

Selon la durée de l'intervention, la posologie sera la suivante :


 

Ventilation spontanée (adultes)

Durée de l'intervention

Doses d'induction

Réinjection (toutes les 10 à 15 min si prolongation)

< 10 min

7 à 12 µg/kg

5 à 10 µg/kg

Ventilation assistée *

Durée de l'intervention

Doses d'induction

Doses d'entretien

 

 

Soit injections répétées toutes les 10 à 15 min

Soit perfusion continue

(µg/kg/min)

10 à 30 min

30 à 60 min

> 60 min

20 à 40 µg/kg

40 à 80 µg/kg

80 à 150 µg/kg

(en plusieurs min)

15 µg/kg

15 µg/kg

-

-

1 à 1,5

1 à 1,5

*Ces doses impliquent une surveillance attentive de la ventilation au moins 3 heures après la fin de l'intervention.

·         Afin d'éviter une dépression respiratoire post-opératoire, l'administration d'alfentanil sera arrêtée avant la fin de l'intervention.

·         La dose d'entretien peut être augmentée au moment des temps opératoires douloureux ou si le protocole anesthésique ne comporte pas d'anesthésiques par inhalation.

·         A la dose de 120 µg/kg, l'alfentanil pourra être employé comme inducteur d'anesthésie à condition d'assurer simultanément une relaxation musculaire suffisante.

Population pédiatrique

Du matériel permettant une ventilation assistée doit toujours être disponible lors de l'utilisation chez l'enfant quel que soit son âge, même lors d'interventions de courte durée chez des enfants respirant spontanément.

Les données chez l'enfant sont limitées, particulièrement entre 1 mois et 1 an (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).

Nouveau-nés (0 à 27 jours) :

Les paramètres pharmacocinétiques sont très variables chez les nouveau-nés, particulièrement chez les prématurés. La clairance et la liaison aux protéines sont plus faibles et une dose plus faible d'alfentanil peut être nécessaire. Les nouveau-nés doivent être étroitement surveillés et la dose d'alfentanil doit être adaptée en fonction de la réponse.

Nourrissons et très jeunes enfants  (28 jours à 23 mois) :

La clairance peut être supérieure à celle de l'adulte. Il peut être nécessaire d'augmenter la vitesse de perfusion de l'alfentanil pour maintenir l'analgésie.

Enfants (2 à 11 ans) :

La clairance peut être légèrement supérieure chez l'enfant et il peut être nécessaire d'augmenter la vitesse de perfusion.

Adolescents :

Les paramètres pharmacocinétiques de l'alfentanil chez l'adolescent sont similaires à ceux de l'adulte et aucune adaptation posologique spécifique n'est requise.

Recommandations posologiques dans la population pédiatrique :

En raison de la grande variabilité de réponse à l'alfentanil, il est difficile d'établir des recommandations posologiques chez le jeune enfant. Chez l'enfant plus âgé, une dose bolus de 10 à 20 µg/kg convient pour induire une anesthésie (en complément du propofol ou d'une anesthésie par inhalation) ou une analgésie. Des boli supplémentaires d'alfentanil de 5 à 10 µg/kg peuvent être administrés à des intervalles appropriés.

Pour maintenir l'analgésie chez l'enfant au cours d'une opération, RAPIFEN peut être administré par perfusion à une vitesse de 0,5 à 2 µg/kg/min. La posologie peut être augmentée ou diminuée en fonction des besoins de chaque patient. En association avec un agent anesthésique par voie intraveineuse, la posologie recommandée est d'environ 1 µg/kg/min.

Les risques de complications respiratoires et de rigidité musculaire peuvent être augmentés lorsque l'alfentanil est administré à des nouveau-nés ou à de très jeunes enfants. Les précautions nécessaires sont détaillées en rubrique Mises en garde et précautions d'emploi.

 

Mises en garde et précautions d'emploi

Mises en garde

·         L'assistance respiratoire doit obligatoirement être prévue ; l'utilisation de doses élevées sera de préférence accompagnée d'un contrôle post-opératoire minutieux de la ventilation. Les antimorphiniques sont, en cas de nécessité, des antagonistes fiables de la dépression respiratoire.

·         L'administration d'un anticholinergique (atropine) doit être pratiquée de préférence immédiatement avant l'injection par voie IV pour prévenir les effets cholinergiques.

·         Une bradycardie et éventuellement un arrêt cardiaque peuvent survenir dans le cas où le patient a reçu une dose insuffisante d'anticholinergique ou lorsque RAPIFEN est associé à des myorelaxants non vagolytiques.

·         Lors de l'induction, l'alfentanil peut induire une rigidité musculaire. Cette rigidité peut être évitée en prenant les mesures suivantes :

o        l'administration en injection lente doit être suffisamment lente lorsque l'alfentanil est utilisé à faibles doses.

o        l'administration de benzodiazépines

o        l'administration de myorelaxants immédiatement avant celle d'alfentanil prévient la rigidité musculaire.

·         Des mouvements (myo)cloniques non épileptiques peuvent être observés.

·         Pendant l'anesthésie, l'hyperventilation peut modifier les réponses du patient au CO2, entraînant une modification de la ventilation post-opératoire.

·         Chez les patients traités par IMAO, il est recommandé d'arrêter le traitement 2 semaines avant toute anesthésie ou intervention chirurgicale.

·         L'administration de ce médicament est à éviter avec le crizotinib et la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

·         Ce médicament contient 3,5 mg de sodium par millilitre. A prendre en compte chez les personnes suivant un régime hyposodé strict.

Précautions d'emploi

·         En cas d'hypovolémie non corrigée ou d'insuffisance cardiaque non compensée, la dose d'induction devra être adaptée et administrée lentement afin d'éviter une dépression cardiovasculaire souvent majorée par l'administration concomitante d'autres drogues anesthésiques.

·         L'administration d'alfentanil en bolus IV rapides doit être évitée chez les patients présentant des troubles de la circulation intracérébrale : chez ces patients, une diminution transitoire de la pression artérielle a parfois été associée à une réduction de courte durée de la pression cérébrale de perfusion.

·         Les patients sous traitement morphinique chronique ou présentant des antécédents de toxicomanie aux morphiniques peuvent nécessiter des doses plus élevées.

·         Chez le sujet âgé et chez l'obèse, ainsi qu'au cours d'une utilisation en perfusion d'une durée supérieure à 3 heures, la demi-vie terminale pourra être allongée : il conviendra d'en tenir compte au cours de l'administration du médicament.

·         En cas d'insuffisance rénale, la surveillance post-opératoire doit être prolongée et la posologie doit être déterminée avec prudence.

·         En cas d'insuffisance hépatique, étant donné que le métabolisme de l'alfentanil est presque exclusivement hépatique, sa durée d'action peut être prolongée. En conséquence, la surveillance post-opératoire doit être prolongée et les doses devront être réduites quand 40 µg/kg sont atteints.

·         Chez les patients alcooliques, la surveillance post-opératoire doit être prolongée et la posologie doit être déterminée avec prudence.

·         En cas d'insuffisance respiratoire chronique, la surveillance pendant et après administration d'alfentanil devra être accrue.

·         En cas d'hypothyroïdie non contrôlée, de rares cas de chutes tensionnelles ont été rapportés. En conséquence, la dose initiale sera diminuée et la surveillance post-opératoire doit être prolongée.

Population pédiatrique

Le risque de complications respiratoires lorsque l'alfentanil est administré à des nouveau-nés ou à de très jeunes enfants peut être supérieur au risque chez les enfants plus âgés et les adultes. Pour cette raison, les jeunes enfants doivent être surveillés immédiatement après que l'administration d'alfentanil ait débuté.

Du matériel permettant une ventilation assistée doit toujours être disponible lors de l'utilisation chez l'enfant quel que soit son âge, même lors d'interventions de courte durée chez des enfants respirant spontanément.

Si l'alfentanil est utilisé chez le nouveau-né ou le jeune enfant, l'utilisation simultanée d'un myorelaxant doit être envisagée compte tenu du risque de rigidité musculaire. Tous les enfants doivent être surveillés durant une période suffisante après l'arrêt du traitement par l'alfentanil afin de s'assurer du retour à une respiration spontanée.

En raison de la variabilité de la pharmacocinétique chez les nouveau-nés, une dose plus faible d'alfentanil peut être requise. Les nouveau-nés doivent être étroitement surveillés et la dose d'alfentanil doit être adaptée en fonction de la réponse (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

 

Grossesse et allaitement

Grossesse

En clinique, il n'existe pas de données pertinentes, pour évaluer un éventuel effet malformatif ou foetotoxique de l'alfentanil lorsqu'il est administré pendant la grossesse (voir rubrique Données de sécurité précliniques).

L'utilisation de l'alfentanil IV en fin de grossesse pendant l'accouchement (y compris par césarienne) n'est pas recommandée car l'alfentanil traverse la barrière placentaire, et car le centre respiratoire du foetus est particulièrement sensible aux opioïdes. Par analogie avec la morphine et ses dérivés, l'alfentanil est susceptible d'entraîner une dépression respiratoire chez le nouveau-né.

Si RAPIFEN est tout de même administré, du matériel de ventilation assistée doit être disponible immédiatement  en cas de besoin.

Un antimorphinomimétique doit toujours être disponible pour le nouveau-né. Sa demi-vie pouvant être plus courte que celle de l'alfentanil, des administrations répétées de l'antimorphinomimétique doivent être envisagées.

En conséquence, l'utilisation de l'alfentanil ne doit être envisagée au cours de la grossesse que si nécessaire.

Allaitement

L'alfentanil peut être excrété dans le lait maternel. En conséquence, l'allaitement est contre-indiqué pendant les 24 heures suivant l'administration d'alfentanil.

 

Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Association contre-indiquée (voir rubrique Contre-indications)

+ Morphiniques agonistes-antagonistes : nalbuphine, buprénorphine, pentazocine

Diminution de l'effet antalgique par blocage compétitif des récepteurs, avec risque d'apparition d'un syndrome de sevrage.

+ Morphiniques antagonistes partiels : nalméfène, naltrexone

Risque de diminution de l'effet antalgique.

+ Bocéprévir

Risque de majoration de la toxicité de l'alfentanil par diminution de son métabolisme par le bocéprévir.

Association déconseillée (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi)

+ Consommation d'alcool

Majoration par l'alcool de l'effet sédatif des analgésiques morphiniques. L'altération de la vigilance peut rendre  dangereuses la conduite de véhicule et l'utilisation des machines.

Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.

+ Crizotinib

Risque de majoration de la toxicité de l'alfentanil par diminution de son métabolisme et/ou augmentation de sa biodisponibilité par le crizotinib.

Associations faisant l'objet de précautions d'emploi

+ Cimétidine

Avec la cimétidine utilisée à des doses supérieures ou égales à 800 mg/j : augmentation de l'effet dépresseur respiratoire de l'analgésique opiacé par diminution de son métabolisme hépatique.

Adapter la posologie de l'alfentanil en cas de traitement par la cimétidine.

+ Diltiazem, érythromycine, fluconazole

Augmentation de l'effet dépresseur respiratoire de l'analgésique opiacé par diminution de son métabolisme hépatique.

Adapter la posologie de l'alfentanil en cas de traitement par : diltiazem, érythromycine, fluconazole

+ Inhibiteurs puissants du CYP3A4 (clarithromycine, érythromycine, télithromycine, kétoconazole, itraconazole, voriconazole, posaconazole, ritonavir, nelfinavir)

Augmentation de l'effet dépresseur respiratoire de l'analgésique opiacé par diminution de son métabolisme hépatique.

Surveillance clinique et adaptation de la posologie de l'analgésique opiacé en cas de traitement par un inhibiteur puissant du CYP3A4.

Associations à prendre en compte :

+ Médicaments sédatifs

Il faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substances peuvent additionner leurs effets dépresseurs du système nerveux central et contribuer à diminuer la vigilance. Il s'agit des dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), des neuroleptiques, des barbituriques, des benzodiazépines, des anxiolytiques autres que les benzodiazépines (par exemple, le méprobamate), des hypnotiques, des antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine), des antihistaminiques H1 sédatifs, des antihypertenseurs centraux, du baclofène et du thalidomide.

+ Autres analgésiques morphiniques agonistes (codeine, dextromoramide, dextropropoxyphene, dihydrocodeine, fentanyl, hydromorphone, morphine, oxycodone, pethidine, phenoperidine, remifentanil, sufentanil, tramadol)

Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.

+ Antitussifs morphine-like (dextrometorphane, noscapine, pholcodine)

Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.

+ Antitussifs morphiniques vrais (codéine, éthylmorphine)

Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en  cas de surdosage.

+ Barbituriques

Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.

+ Benzodiazépines et apparentés

Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en  cas de surdosage.

 

Effets indésirables

Les effets indésirables sont inclus dans le tableau ci-après qui décrit les effets indésirables rapportés avec RAPIFEN  soit au cours des études cliniques (18 essais cliniques portant sur 1157 patients) soit après commercialisation. Les fréquences sont définies de la manière suivante : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥1/100 à <1/10), peu fréquent (≥1/1000 à <1/100), rare (≥1/10000 à <1/1000) et indéterminé (fréquence ne pouvant être estimée sur la base des données disponibles).

Classe de systèmes organes

Effets indésirables

Fréquence

Très fréquent

(≥ 1/10)

Fréquent

(≥ 1/100 à < 1/10)

Peu fréquent

(≥1/1000 à <1/100)

Rare (³1/10 000, <1/1 000)

Indéterminé

Affections du système immunitaire

 

 

 

 

Hypersensibilité (incluant réaction anaphylactique, réaction anaphylactoïde et urticaire)

Affections psychiatriques

 

Euphorie

 

 

 

Affections du système nerveux

 

Troubles du mouvement, vertiges, sédation, dyskinésies

Céphalées, somnolence,

 

Perte de conscience (période post-opératoire), convulsions, myoclonies

Affections oculaires

 

 

 

 

Myosis

Affections cardiaques

 

Bradycardie,

Arythmie,

 

Arrêt cardiaque

Affections vasculaires

 

Hypotension, hypertension

 

 

 

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

 

Apnée

Hypercapnie, laryngospasme, dépression respiratoire (incluant une évolution fatale)

Bronchospasme

Arrêt respiratoire

Affections gastro-intestinales

Nausées, vomissements

 

 

 

 

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

 

 

Dermatite allergique, hyperhidrose

Prurit

Erythème, rash

Affections musculo-squelettiques et systémiques

 

Rigidité musculaire

 

 

 

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

 

Frissons, douleur au site d'injection,

 

 

Pyrexie, hyperthermie

Population pédiatrique

On s'attend à ce que la fréquence, le type et la sévérité des effets indésirables chez l'enfant soient les mêmes que chez l'adulte, sauf pour les effets indésirables mentionnés ci-dessous.

Des cas de rigidité musculaire légère ou modérée ont été fréquemment observés chez le nouveau-né, alors que le nombre de nouveau-nés inclus dans les études cliniques était faible. Plus rarement, une rigidité sévère et des secousses pouvant être accompagnées de troubles transitoires de la ventilation peuvent se produire, particulièrement avec de fortes doses de RAPIFEN ou lors d'injections intraveineuses rapides.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de Santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance. www.ansm.sante.fr.

 

Surdosage

Symptômes et signes

Symptomatologie de l'intoxication morphinique se manifestant par une dépression respiratoire, allant d'une bradypnée à l'apnée, accompagnée ou non d'une rigidité musculaire.

Traitement

Dans l'éventualité d'un surdosage avéré ou suspecté, la conduite à tenir est la suivante : arrêter l'administration d'alfentanil, assurer la perméabilité des voies aériennes, entreprendre une ventilation assistée ou contrôlée avec une oxygénation et maintenir une fonction cardiovasculaire adaptée. Si la dépression respiratoire est associée à une rigidité musculaire, l'administration d'un curare peut être nécessaire pour faciliter la ventilation assistée ou contrôlée. Le remplissage vasculaire, l'administration de vasopresseurs pour corriger l'hypotension artérielle et d'autres mesures d'assistance des fonctions vitales peuvent être utiles.

En cas de dépression respiratoire sévère et de rigidité musculaire, un antagoniste morphinique, peut être administré par voie intraveineuse à titre d'antidote spécifique.

Le patient doit être étroitement surveillé, la température corporelle et l'apport hydrique doivent être maintenus. Si l'hypotension est sévère ou si elle est persistante, la possibilité d'une hypovolémie doit être envisagée, et dans ce cas, elle doit être contrôlée par l'administration parentérale de fluide approprié.

 

Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Il est recommandé que les patients ne conduisent pas ou n'utilisent pas de machines pendant au moins 24 heures après l'administration de RAPIFEN.

 

Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : ANESTHESIQUES OPIOIDES ; Code ATC N01AH02

L'alfentanil est un opioïde de synthèse possédant les propriétés pharmacologiques d'un agoniste des récepteurs µ utilisé uniquement par voie intraveineuse

C'est un analgésique central puissant d'action rapide et brève possédant :

·         une puissance analgésique 7 fois moindre que celle du fentanyl ;

·         un début d'action très rapide (1/4 du fentanyl) ;

·         une durée d'action très courte (1/3 du fentanyl) ;

·         une dépression respiratoire dose-dépendante entraînant :

o        la ventilation spontanée pour des doses < 12 µg/kg,

o        la ventilation assistée avec ou sans intubation pour des doses > 12 µg/kg,

·         une durée d'analgésie dose-dépendante de plus longue durée que la dépression respiratoire.

L'alfentanil est compatible avec les agents utilisés habituellement en anesthésie : autres analgésiques, anesthésiques généraux et locaux, neuroleptiques, tranquillisants, curares, ganglioplégiques et substances vasomotrices diverses.


Distribution 

Les demi-vies séquentielles de distribution de l'alfentanil varient de 0,4 à 2,2 min et de 8 à 32 min. Le faible degré d'ionisation (11 % à pH = 7,4) contribue significativement à la distribution rapide du produit. Le volume du compartiment central (Vc) varie de 1,27 à 4,81 L et le volume de distribution à l'état d'équilibre (Vdss) varie de 12,1 à 98,2 L.

La liaison aux protéines plasmatiques est d'environ 92 %.

Métabolisme

L'alfentanil est principalement métabolisé par le foie. Seulement 1 % de la dose administrée est retrouvé sous forme inchangée dans l'urine.

Elimination

L'élimination est principalement métabolique.

Les métabolites sont inactifs et 70 à 80 % de ces métabolites sont éliminés dans les urines.

La clairance plasmatique chez les sujets jeunes avoisine  356 ml/min, et diminue avec l'âge.

L'alfentanil est rapidement éliminé après administration intraveineuse. Des demi-vies d'élimination terminale variant de 83 à 223 minutes ont été observées.

Lorsque l'état d'équilibre est atteint après perfusion, la demi-vie d'élimination demeure inchangée.

Populations particulières

Populations pédiatriques

Les données chez l'enfant sont limitées. Les valeurs des paramètres pharmacociétiques sont présentées dans le tableau ci-dessous.

Paramètres pharmacocinétiques de l'alfentanil chez l'enfant

 

t1/2β
(h)

Cl
(ml/kg/min)

Vdss
(L/kg)

Nouveau-nés prématurés (0 à 27 jours)
Age gestationnel : 25 à 40 semaines; n= 68

0,7-8,8

0,9-8,4

0,3-1,2

Nouveau-nés à terme (0 à 27 jours)
Age gestationnel : 35 à 41 semaines; n= 18

4,1-5,5

1,7-3,2

0,5-0,8

Nourrissons et très jeunes enfants
28 jours à 23 mois; n= 34

0,9-1,2

7,7-13,1

0,4-1,1

Enfants
2 à 11 ans; n= 32

0,7-1,3

4,7-10,2

0,2-1,0

Adolescents
12 à 14 ans; n= 3

1,1-1,9

5,5-7,4

0,3-0,6

Note : Les données chez le nouveau-né, le nourrisson et l'enfant sont présentées sous forme de fourchettes de valeurs moyennes.

Cl = Clairance ; Vdss = volume de distribution à l'état d'équilibre ; t1/2β = demi-vie dans la phase d'élimination.

La liaison aux protéines est de 75 % chez le nouveau-né et augmente chez l'enfant jusqu'à 85 %.

Les données de pharmacocinétique sur l'utilisation de l'alfentanil chez l'enfant sont limitées. L'alfentanil est métabolisé par le CYP 3A4. L'activité du CYP 3A4 est faible chez le nouveau-né et augmente après la naissance pour atteindre à 1 mois 30 à 40% de l'activité chez l'adulte.

Insuffisance hépatique

Après administration IV d'une dose unique de 50µg/kg en 2 minutes, la demi-vie terminale chez les sujets cirrhotiques est significativement plus longue que dans le groupe contrôle (patients avec une fonction hépatique normale). Le volume de distribution reste inchangé. La fraction libre d'alfentanil est augmentée jusqu'à 18,5 % chez les patients cirrhotiques par rapport au groupe contrôle (11,5 %). Cette augmentation de la fraction libre associée à une réduction de la clairance plasmatique de 3,06 mL/min/kg (groupe contrôle) à 1,60 mL chez les sujets cirrhotiques conduit à un effet clinique prolongé et plus prononcé (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

Insuffisance rénale

Le volume de distribution et la clairance totale de la fraction libre sont similaires chez les insuffisants rénaux par rapport aux sujets sains. La fraction libre d'alfentanil chez l'insuffisant rénal est augmentée de 12,4% à 19% par rapport au groupe contrôle (10,3% à 11%). Ceci peut entrainer une augmentation de l'effet clinique de l'alfentanil (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

 

Durée et précautions particulières de conservation

Durée de conservation :
4 ans.
Précautions particulières de conservation :
A conserver à l'abri de la chaleur.

2 ml en ampoule (verre), boîte de 5.