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Kiovig 100 mg/ml, solution pour perfusion, boîte de 1 flacon de 200 ml

Kiovig est un médicament mis à disposition dans le milieu hospitalier sous forme de solution injectable pour perfusion iv (100 mg/mL).
Mis en vente le 19/01/2006 par SHIRE FRANCE. Médicament pris en charge par les collectivités et rétrocédable par les pharmacies hospitalières par prolongation des conditions d'inscription.

 

À propos

    Principes actifs

  • Immunoglobuline humaine normale

    Excipients

  • Glycine
  • Eau pour préparations injectables

    Classification ATC

    • anti-infectieux generaux à usage systémique

      • immunserums et immunoglobulines

        • immunoglobulines

          • immunoglobulines humaines normales

            • immunoglobulines humaines normales, pour administration intravasculaire

    Statut

    Ce médicament est autorisé sur le marché depuis le 19/01/2006.

 

Indications : pourquoi le prendre?

Indications d’utilisation
  • Déficit immunitaire primitif
  • Leucémie lymphoïde chronique avec hypogammaglobulinémie secondaire
  • Myélome avec hypogammaglobulinémie secondaire
  • Infection récurrente chez l'enfant VIH
  • Hypogammaglobulinémie chez le patient ayant bénéficié d'une allogreffe de cellules souches hématopoïétiques
  • Thrombocytopénie immune primaire
  • Syndrome de Guillain-Barré
  • Maladie de Kawasaki
  • Neuropathie motrice multifocale

Indications thérapeutiques

Traitement substitutif chez les adultes et les enfants et adolescents (0 à 18 ans) dans les cas suivants :

 

•      Déficits immunitaires primitifs avec altération de la production d'anticorps (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

•     Hypogammaglobulinémie et infections bactériennes récurrentes chez les patients atteints de leucémie lymphoïde chronique après échec des antibiotiques prophylactiques.

•     Hypogammaglobulinémie et infections bactériennes récurrentes chez les patients atteints de myélome multiple en phase de plateau n'ayant pas répondu à la vaccination antipneumococcique.

•     Hypogammaglobulinémie chez les patients ayant bénéficié d'une greffe de cellules souches hématopoïétiques allogéniques.

•      Infections bactériennes récurrentes et VIH congénital.

 

Traitement immunomodulateur chez les adultes et les enfants et adolescents (0 à 18 ans) dans les cas suivants :

 

•     Thrombocytopénie immune primaire en cas de risque élevé d'hémorragie ou avant un acte chirurgical pour corriger le taux de plaquettes.

•      Syndrome de Guillain-Barré.

•      Maladie de Kawasaki.

•      Neuropathie motrice multifocale (NMM).

 

Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?

Hypersensibilité au principe actif ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Composition.

Hypersensibilité aux immunoglobulines humaines, particulièrement lorsque le patient présente des anticorps anti-IgA.

 

Posologie et mode d'administration

Le traitement substitutif doit être instauré et contrôlé sous la supervision d'un médecin expérimenté dans le traitement du déficit immunitaire.

Posologie

La dose et la posologie dépendent des indications.

Dans les traitements substitutifs, la dose doit être individualisée pour chaque patient en fonction de la réponse pharmacocinétique et clinique. Les posologies suivantes sont données à titre indicatif.

Traitement substitutif des déficits immunitaires primitifs

La posologie doit permettre d'atteindre un taux d'IgG résiduel (mesuré avant la perfusion suivante) d'au moins 5 à 6 g/l. Trois à six mois sont nécessaires après le début du traitement pour atteindre l'équilibre. La dose de charge recommandée est de 0,4 à 0,8 g/kg en dose unique, suivie d'au moins 0,2 g/kg toutes les trois à quatre semaines.

La dose nécessaire pour atteindre un niveau résiduel de 5 à 6 g/l est de l'ordre de 0,2 à 0,8 g/kg/mois.

L'intervalle entre les doses lorsque l'état d'équilibre est atteint varie entre 3 et 4 semaines.

Les taux résiduels doivent être mesurés et évalués en association avec l'incidence d'infection. Pour réduire le taux d'infection, il peut être nécessaire d'augmenter les doses et de viser des taux résiduels plus élevés.

Hypogammaglobulinémie et infections bactériennes récurrentes chez les patients atteints de leucémie lymphoïde chronique après échec des antibiotiques prophylactiques ; hypogammaglobulinémie et infections bactériennes récurrentes chez les patients atteints de myélome multiple en phase de plateau n'ayant pas répondu à la vaccination antipneumococcique ; infections bactériennes récurrentes et VIH congénital.

La dose recommandée est de 0,2 à 0,4 g/kg toutes les trois à quatre semaines.

Hypogammaglobulinémie chez les patients ayant bénéficié d'une greffe de cellules souches hématopoïétiques allogéniques.

La dose recommandée est de 0,2 à 0,4 g/kg toutes les trois à quatre semaines. Les taux résiduels doivent être maintenus au-dessus de 5 g/l.

Thrombocytopénie immune primaire

Il existe deux schémas posologiques possibles :

•    0,8 à 1 g/kg administré le jour 1 ; cette dose peut être répétée une fois dans les 3 jours

•    0,4 g/kg administré chaque jour pendant deux à cinq jours.

Le traitement peut être répété en cas de rechute.

Syndrome de Guillain-Barré

0,4 g/kg/jour pendant 5 jours.

Maladie de Kawasaki

1,6 à 2 g/kg doivent être administrés en plusieurs doses réparties sur 2 à 5 jours ou 2,0 g/kg en dose unique, en association avec de l'acide acétylsalicylique.

 

Neuropathie motrice multifocale (NMM).

Dose de charge : 2 g/kg administrés pendant 2 - 5 jours

Dose d'entretien : 1 g/kg toutes les 2 à 4 semaines ou 2 g/kg toutes les 4 à 8 semaines

Les doses recommandées sont synthétisées dans le tableau ci-dessous :

Indication

Dose

Fréquence des injections

Traitement substitutif des déficits immunitaires primitifs

dose de charge :

0,4 - 0,8 g/kg

dose d'entretien :

0,2 - 0,8 g/kg

toutes les 3 à 4 semaines afin d'obtenir

un taux résiduel d'IgG d'au

moins 5 à 6 g/l au minimum

Traitement substitutif des déficits immunitaires secondaires

0,2 - 0,4 g/kg

toutes les 3 à 4 semaines afin d'obtenir

un taux résiduel d'IgG

d'au moins 5 à 6 g/l au minimum

VIH congénital

0,2 - 0,4 g/kg

toutes les 3 à 4 semaines

Hypogammaglobulinémie (< 4 g/l)

chez les patients ayant bénéficié

d'une greffe de cellules souches hématopoïétiques allogéniques

0,2 - 0,4 g/kg

toutes les 3 à 4 semaines afin d'obtenir

un taux résiduel d'IgG supérieur à 5 g/l

Traitement immunomodulateur :

 

 

Thrombocytopénie immune primaire

0,8 - 1 g/kg

le premier jour, avec possibilité de renouvellement dans les 3 jours

 

ou

0,4 g/kg/j

de 2 à 5 jours

Syndrome de Guillain-Barré

0,4 g/kg/j

pendant 5 jours

Maladie de Kawasaki

1,6 - 2 g/kg

en plusieurs doses pendant 2 à 5 jours en association avec de l'acide acétylsalicylique

 

ou

2 g/kg

en dose unique en association avec de l'acide acétylsalicylique

Neuropathie motrice

multifocale (NMM)

dose de charge : 2 g/kg dose

d'entretien : 1 g/kg ou

2 g/kg

administré pendant 2 - 5 jours

toutes les 2 à 4 semaines

ou

toutes les 4 à 8 semaines

 

Population pédiatrique

La posologie chez l'enfant et l'adolescent (de 0 à 18 ans) est identique à celle des adultes, la dose pour chaque indication étant calculée en fonction du poids corporel et ajustée selon les résultats cliniques des pathologies susmentionnées.

Mode d'administration

Par voie intraveineuse.

L'immunoglobuline humaine normale doit être perfusée par voie intraveineuse à un débit initial de 0,5 ml/kg/h pendant 30 minutes. Si le débit de perfusion est bien toléré (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi), il peut être augmenté progressivement jusqu'à un maximum de 6 ml/kg de poids corporel/heure. Des données cliniques obtenues sur un nombre limité de patients indiquent également que les patients adultes atteints de déficit immunitaire primitif peuvent tolérer une vitesse de perfusion allant jusqu'à 8ml/kg de poids corporel/heure. Pour d'autres précautions d'emploi, voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi.

Si une dilution est nécessaire avant la perfusion, KIOVIG peut être diluée avec une solution de glucose à 5% pour atteindre une concentration finale de 50 mg/ml (5% d'immunoglobuline). Pour les instructions concernant la dilution du médicament avant administration, voir rubrique Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination.

Tout effet indésirable lié à la perfusion doit être traité en diminuant les débits de perfusion ou en arrêtant la perfusion.

La solution est claire ou légèrement opalescente et incolore ou jaune pâle.

 

Mises en garde et précautions d'emploi

Certains effets indésirables sévères peuvent être liés au débit de perfusion. Le débit de perfusion recommandé décrit à la rubrique Posologie et mode d'administration doit être scrupuleusement respecté. Les patients doivent rester sous surveillance pendant toute la durée de la perfusion afin de détecter d'éventuels effets indésirables. Certains effets indésirables peuvent survenir plus fréquemment

•      en cas de débit de perfusion élevé ;

•     lors de la première administration d'une immunoglobuline humaine normale ou, dans de rares cas, lors de changement de produit ou si le dernier traitement remonte à une longue période.

 

Les complications potentielles peuvent souvent être évitées en s'assurant que les patients :

-     ne sont pas sensibles à l'immunoglobuline humaine normale en injectant initialement le produit lentement (0,5 ml/kg de poids corporel/h) ;

-     sont suivis pendant toute la durée de la perfusion. En particulier lorsqu'ils reçoivent des immunoglobulines humaines normales pour la première fois, dans le cas d'un changement de produit ou lorsque la dernière perfusion remonte à une longue période, ces patients doivent être suivis pendant toute la durée de la première administration et pendant l'heure qui suit la fin de la perfusion, afin de détecter d'éventuels effets indésirables. Tous les autres patients devront être surveillés pendant au moins 20 minutes après la perfusion.

 

En cas d'effets indésirables, le débit d'administration doit être réduit ou la perfusion arrêtée.

Le traitement requis dépend de la nature et de la sévérité des effets indésirables.

En cas de choc, le traitement symptomatique standard relatif à l'état de choc doit être instauré.

 

Chez tous les patients, l'administration d'IglV requiert :

•        une hydratation appropriée avant le début de la perfusion d'IgIV ;

•        une surveillance de la diurèse ;

•        une surveillance de la créatininémie ;

•        une surveillance des signes et symptômes de thrombose ;

•        une évaluation de la viscosité sanguine chez les patients présentant un risque d'hyperviscosité ;

•        d'éviter l'utilisation concomitante de diurétiques de l'anse.

 

Si la dilution de KIOVIG pour atteindre des concentrations plus faibles est nécessaire pour des patients atteints de diabète sucré, l'utilisation d'une solution de glucose à 5% pour la dilution doit être reconsidérée.

 

Hypersensibilité

 

Les vraies réactions d'hypersensibilité sont rares. Elles peuvent survenir chez les patients présentant des anticorps anti-IgA. Les IglV ne sont pas indiquées chez les patients atteints de déficit sélectif en IgA chez qui le déficit en IgA est la seule anomalie préoccupante.

 

Rarement, les immunoglobulines humaines normales peuvent entraîner une chute brutale de la pression artérielle associée à une réaction anaphylactique, même chez des patients qui ont bien toléré une précédente administration d'immunoglobulines humaines normales.

 

Thrombo-embolie

 

Cliniquement, l'existence d'un lien est reconnue entre l'administration d'IgIV et des réactions thromboemboliques, comme par exemple l'infarctus du myocarde, l'accident vasculaire cérébral (y compris l'ictus), l'embolie pulmonaire et la thrombose veineuse profonde. Ces évènements sont probablement liés à une élévation relative de la viscosité sanguine due à un apport important en immunoglobuline chez les patients à risques. Toutes les précautions doivent être prises lors de la prescription et de la perfusion d'IgIV chez les patients obèses, chez les patients présentant des facteurs de risques thrombotiques pré-existants (tels que des antécédents d'athérosclérose, des facteurs de risques cardiovasculaires multiples, un âge avancé, des troubles du débit cardiaque, une hypertension, une utilisation d'oestrogènes, un diabète sucré et des antécédents de maladies vasculaires ou d'épisodes thrombotiques, chez les patients atteints de troubles thromboemboliques acquis ou héréditaires, des troubles d'hypercoagulation, chez les patients ayant des périodes d'immobilisation prolongées, chez les patients sévèrement hypovolémiques, chez les patients ayant des maladies entraînant une augmentation de la viscosité sanguine, chez les patients possédant un cathéter vasculaire à demeure et chez les patients recevant des perfusions rapides et à fortes doses).

 

Une hyperprotéinémie, une augmentation de la viscosité sérique et une pseudohyponatrémie relative consécutive peuvent survenir chez les patients traités par IgIV. Cela doit être pris en compte par les médecins car l'instauration d'un traitement pour l'hyponatrémie vraie (visant à diminuer l'eau sans sérum) chez ces patients peut entraîner une augmentation supplémentaire de la viscosité sérique et une prédisposition éventuelle aux événements thromboemboliques.

 

Chez les patients à risque de réactions thromboemboliques, les médicaments à base d'IgIV doivent être administrés au minimum de la dose et du débit de perfusion possibles.

 

Insuffisance rénale aiguë

 

Des cas d'insuffisance rénale aiguë ont été rapportés chez des patients suivant une thérapie à base d'IgIV, notamment : insuffisance rénale aiguë, nécrose tubulaire aiguë, néphropathie tubulaire proximale et néphrose osmotique. Dans la plupart des cas, des facteurs de risque ont été identifiés, tels qu'une insuffisance rénale pré-existante, un diabète sucré, une hypovolémie, un surpoids, une administration concomitante de médicaments néphrotoxiques, un âge supérieur à 65 ans, une septicémie, une hyperviscosité ou une paraprotéinémie.

 

En cas d'atteinte rénale, une interruption d'IgIV doit être envisagée.

Bien que ces cas de dysfonctionnement rénal et d'insuffisance rénale aiguë aient été associés à l'utilisation de nombreuses spécialités d'IgIV contenant divers excipients tels que du saccharose, du glucose et du maltose, celles contenant du saccharose comme stabilisant représentent la plus large part. Chez les patients à risque, l'utilisation de médicaments à base d'IglV ne contenant pas ces excipients doit être envisagée. KIOVIG ne contient pas de saccharose, de glucose ni de maltose.

 

Chez les patients présentant un risque d'insuffisance rénale aiguë, les IglV doivent être administrées au minimum de la dose et du débit de perfusion possibles.

 

Lésion aiguë du poumon liée à la transfusion (TRALI)

 

Des cas d'oedème pulmonaire non cardiogénique (lésion aiguë du poumon liée à la transfusion - TRALI) ont été rapportés chez des patients sous IgIV (y compris KIOVIG).

 

Syndrome de méningite aseptique (AMS)

 

Des cas de syndrome de méningite aseptique ont été rapportés en association avec un traitement par IgIV. L'arrêt du traitement par IgIV a entraîné une rémission de l'AMS en plusieurs jours, sans séquelles. Le syndrome apparaît généralement entre plusieurs heures et deux jours après le traitement par IgIV. Les tests du liquide céphalo-rachidien sont souvent positifs avec une pléocytose pouvant aller jusqu'à plusieurs milliers de cellules par mm3, essentiellement de type granulocytaire, et une hausse du taux de protéines jusqu'à plusieurs centaines de mg/dl.

 

L'AMS peut survenir plus fréquemment en association avec un traitement par IgIV à haute dose (2 g/kg).

Les données post-commercialisation concernant KIOVIG n'ont pas montré de corrélation claire entre l'AMS et les hautes doses.

Des incidences plus élevées d'AMS ont été constatées chez les femmes.

 

Anémie hémolytique

 

Les médicaments à base d'IgIV peuvent contenir des anticorps à des groupes sanguins susceptibles d'agir comme des hémolysines et d'induire le recouvrement in vivo des globules rouges par des immunoglobulines, ce qui entraîne une réaction antiglobuline directe positive (test de Coombs) et, dans de rares cas, une hémolyse. Une anémie hémolytique peut se développer à la suite d'un traitement par IgIV en raison d'une augmentation de la séquestration des hématies. Les patients traités par IgIV doivent être suivis afin de détecter tout signe ou symptôme clinique d'hémolyse (voir rubrique Effets indésirables).

 

Interférence avec des tests sérologiques

 

Après injection d'immunoglobuline, l'augmentation transitoire de la concentration de divers anticorps transférés peut être responsable de résultats faussement positifs lors de dosages sérologiques.

 

La transmission passive d'anticorps anti-érythrocytaires, tels que les anticorps anti-A, anti-B ou anti-D, peut interférer avec certains tests sérologiques portant sur les anticorps globulaires, par exemple le test direct à l'antiglobuline (DAT, test direct de Coombs).

 

L'administration de KIOVIG peut engendrer des résultats faussement positifs dans des tests qui dépendent de la détection de bêta-D-glucanes pour diagnostiquer des infections fongiques. Ces données peuvent persister pendant les semaines qui suivent la perfusion du produit.

 

Agents transmissibles

 

KIOVIG est fabriqué à partir de plasma humain. Les mesures habituelles de prévention du risque de transmission d'agents infectieux par les médicaments préparés à partir de sang ou de plasma humain comprennent la sélection clinique des donneurs, la recherche des marqueurs spécifiques d'infection sur chaque don et sur les mélanges de plasma ainsi que la mise en oeuvre dans le procédé de fabrication d'étapes efficaces pour l'inactivation/élimination virale. Cependant, lorsque des médicaments préparés à partir de sang ou de plasma humain sont administrés, le risque de transmission d'agents infectieux ne peut pas être totalement exclu. Ceci s'applique également aux virus inconnus ou émergents ou autres types d'agents infectieux.

 

Les mesures prises sont considérées comme efficaces vis-à-vis des virus enveloppés tels que le VIH, le VHB et le VHC, et vis-à-vis des virus non enveloppés VHA et parvovirus B19.

 

L'expérience clinique ne rapporte pas de transmission du virus de l'hépatite A ni du parvovirus B19 par les immunoglobulines, les anticorps présents contribuant probablement à la sécurité du produit.

 

Population pédiatrique

 

Il n'existe aucun risque spécifique aux patients pédiatriques concernant les effets indésirables ci-dessus. Les patients pédiatriques peuvent être davantage exposés à une surcharge liquidienne (voir rubrique Surdosage).

 

Grossesse et allaitement

Grossesse

L'innocuité de ce médicament chez la femme enceinte n'a pas été établie par des essais cliniques contrôlés. Par conséquent, ce médicament doit être prescrit avec prudence chez les femmes enceintes ou allaitant. Il est avéré que les médicaments à base d'IglV traversent la barrière placentaire, particulièrement lors du troisième trimestre. L'expérience clinique avec les immunoglobulines suggère qu'aucun effet nocif n'est attendu sur le déroulement de la grossesse, ni sur le foetus et le nouveau-né.

 

Allaitement

Les immunoglobulines sont secrétées dans le lait et peuvent contribuer à la protection du nouveau-né contre les agents pathogènes qui possèdent une porte d'entrée muqueuse.

 

Fertilité

L'expérience clinique relative aux immunoglobulines suggère qu'aucun effet délétère sur la fertilité n'est attendu.

 

Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Vaccins à virus vivant atténué

 

L'administration d'immunoglobuline peut entraver, pour une période comprise entre 6 semaines et 3 mois, l'efficacité des vaccins à virus vivant atténué, comme les vaccins contre la rougeole, la rubéole, les oreillons et la varicelle. Après administration de ce médicament, une période de 3 mois doit s'écouler avant d'administrer ce type de vaccins. Dans le cas de la rougeole, cette altération peut persister pendant 1 an. Par conséquent, pour les patients vaccinés contre la rougeole, un contrôle des anticorps protecteurs post-vaccinaux doit être effectué.

 

La dissolution de KIOVIG avec une solution de glucose à 5% peut entraîner une hausse de la glycémie.

 

Population pédiatrique

 

Les interactions mentionnées s'appliquent aux enfants comme aux adultes.

 

Effets indésirables

Résumé du profil de sécurité

Des réactions d'intolérance de type frissons, céphalées, vertiges, hyperthermie, vomissements, manifestations allergiques, nausées, arthralgie, chute de la pression artérielle et lombalgies modérées peuvent survenir occasionnellement.

 

Rarement, les immunoglobulines humaines normales peuvent provoquer une chute brutale de la pression artérielle et, dans des cas isolés, un choc anaphylactique, même si le patient n'a pas présenté de réaction d'hypersensibilité lors d'une administration antérieure.

 

Des cas de méningites aseptiques réversibles et de rares cas de réactions cutanées transitoires ont été observés avec les immunoglobulines humaines normales. Des réactions hémolytiques réversibles ont été observées chez des patients, notamment chez ceux de groupe sanguin A, B et AB. Dans de rares cas, une anémie hémolytique nécessitant une transfusion peut se développer après un traitement utilisant une forte dose d'IglV (voir également rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

 

L'élévation de la créatininémie et/ou l'insuffisance rénale aiguë ont été observées.

 

Très rarement : réactions thromboemboliques telles que, infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, embolie pulmonaire et thrombose veineuse profonde.

 

Tableau des effets indésirables

Les tableaux présentés ci-dessous font référence à la classification des systèmes d'organes MedDRA (CSO et terme préféré). Le tableau 1 présente les effets indésirables observés lors des essais cliniques et le tableau 2 présente ceux observés après la commercialisation.

 

La fréquence a été évaluée selon la convention suivante : très fréquent (≥1/10) ; fréquent (≥1/100 à <1/10) ; peu fréquent (≥1/1 000 à <1/100) ; rare (≥1/10 000 à <1/1 000) ; très rare (<1/10 000) ; inconnu (ne peut être estimé sur la base des données disponibles).

 

Au sein de chaque fréquence de groupe, les effets indésirables doivent être présentés suivant un ordre décroissant de gravité.

Tableau 1

Fréquence des effets indésirables dans les essais cliniques avec KIOVIG

 

Classification des systèmes d'organes MedDRA

Effets indésirables

Fréquence

 

Infections et infestations

Bronchite, rhino-pharyngite

Fréquent

 

Sinusite chronique, infection fongique, infection, infection rénale, sinusite, infection des voies respiratoires supérieures, infection urinaire, infection urinaire d'origine bactérienne, méningite aseptique

Peu fréquent

 

Affections hématologiques et du système lymphatique

Anémie, lymphadénopathie

Fréquent

 

Affections du système immunitaire

Hypersensibilité, réaction anaphylactique

Peu fréquent

 

Affections endocriniennes

Affection thyroïdienne

Peu fréquent

 

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Appétit diminué

Fréquent

Affections psychiatriques

Insomnie, anxiété

Fréquent

Irritabilité

Peu fréquent

Affections du système nerveux

Mal de tête

Très fréquent

Etourdissements, migraine, paresthésie, hypoesthésie

Fréquent

Amnésie, dysarthrie, dysgueusie, trouble de l'équilibre, tremblement

Peu fréquent

Affections oculaires

Conjonctivite

Fréquent

Douleur oculaire, gonflement oculaire

Peu fréquent

Affections de l'oreille et du labyrinthe

Vertige, liquide dans l'oreille moyenne

Peu fréquent

Affections cardiaques

Tachycardie

Fréquent

Affections vasculaires

Hypertension

Très fréquent

Bouffée de chaleur

Fréquent

Froideur périphérique, phlébite

Peu fréquent

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Toux, rhinorrhée, asthme, congestion nasale, douleur oro-pharyngée, dyspnée

Fréquent

Gonflement oro-pharyngé

Peu fréquent

Affections gastro-intestinales

Nausée

Très fréquent

Diarrhée, vomissement, douleur abdominale, dyspepsie

Fréquent

Distension abdominale

Peu fréquent

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Rash

Très fréquent

Contusion, prurit, urticaire, dermatite, érythème

Fréquent

Angioedème, urticaire aiguë, sueur froide, réaction de photosensibilité, sueurs nocturnes, hyperhidrose

Peu fréquent

Affections

musculo-squelettiques et systémiques

Mal de dos, arthralgie, douleur aux extrémités, myalgie, spasmes musculaires, faiblesse musculaire

Fréquent

Contractions fasciculaires

Peu fréquent

Affections du rein et des voies urinaires

Protéinurie

Peu fréquent

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Réactions locales

(douleur/gonflement/réaction/prurit au site de perfusion), fièvre, fatigue

Très fréquent

Frissons, oedème, symptômes semblables à la grippe, gêne thoracique, douleur thoracique, asthénie, malaise, tremblements

Fréquent

Oppression thoracique, sensation de chaleur, sensation de brûlure, gonflement,

Peu fréquent

Investigations

Augmentation de la cholestérolémie, de la créatininémie et de l'urémie, diminution du nombre de globules blancs, augmentation du taux d'alanine aminotransférase, diminution de l'hématocrite et du nombre de globules rouges, augmentation de la fréquence respiratoire

Peu fréquent

Affections hématologiques et du système lymphatique

Hémolyse

Fréquence

indéterminée

 

Affections du système immunitaire

Choc anaphylactique

Fréquence

indéterminée

 

Affections du système nerveux

Accident ischémique transitoire, accident vasculaire cérébral

Fréquence

indéterminée

 

Affections cardiaques

Infarctus du myocarde

Fréquence

indéterminée

 

Affections vasculaires

Hypotension, thrombose veineuse profonde

Fréquence

indéterminée

 

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Embolie pulmonaire, oedème pulmonaire

Fréquence

indéterminée

 

Investigations

Test de Coombs direct positif, saturation en oxygène diminuée

Fréquence

indéterminée

 

Lésions, intoxications et complications liées aux procédures

Lésion aiguë du poumon liée à la transfusion

Fréquence

indéterminée

 

 

Description d'effets indésirables sélectionnés

Des contractions fasciculaires et une faiblesse musculaire n'ont été signalées que chez des patients atteints de NMM.

 

Population pédiatrique

La fréquence, le type et la sévérité des effets indésirables sont identiques chez les enfants et les adultes.

 

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration - voir Annexe V.

 

Pour la sécurité relative aux agents transmissibles, voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi.

 

Surdosage

Le surdosage peut entraîner une hypervolémie et une hyperviscosité, particulièrement chez les patients à risques, y compris les patients âgés et les patients souffrant d'insuffisance cardiaque ou rénale.

 

Population pédiatrique

 

Les enfants de moins de 5 ans peuvent être particulièrement exposés au risque de surcharge liquidienne. La posologie doit donc être calculée avec soin dans cette population. En outre, les enfants souffrant de la maladie de Kawasaki présentent un risque particulièrement élevé en raison de l'insuffisance cardiaque sous-jacente. La dose et la vitesse d'administration doivent donc être attentivement contrôlées.

 

Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

L'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines peut être affectée par certains effets indésirables associés à KIOVIG. Les patients qui présentent des effets indésirables pendant le traitement doivent attendre qu'ils disparaissent avant de conduire des véhicules ou d'utiliser des machines.

 

Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : antisérums et immunoglobulines : immunoglobulines humaines normales, pour administration intravasculaire.

Code ATC : J06BA02

 

L'immunoglobuline humaine normale contient principalement des immunoglobulines G (IgG) qui présentent un large spectre d'anticorps dirigés contre les agents infectieux.

 

L'immunoglobuline humaine normale contient les anticorps anti-IgG présents dans la population normale. En général, ce produit est préparé à partir de pools de plasma provenant d'un minimum de 1 000 dons. La répartition des sous classes d'IgG est proportionnelle à celui du plasma humain natif. Des administrations appropriées de ce médicament sont susceptibles de ramener à une valeur normale des taux anormalement bas d'immunoglobuline G.

 

Le mécanisme d'action pour les indications autres que la thérapie de substitution n'est pas totalement élucidé. Il comprend toutefois des effets immunomodulateurs.

 

Population pédiatrique

 

Il n'existe aucune différence théorique ni observée en termes d'action des immunoglobulines entre les enfants et les adultes.

L'immunoglobuline humaine normale est immédiatement et entièrement biodisponible dans la circulation du receveur après administration intraveineuse. La solution se répartit rapidement entre le plasma et le fluide extravasculaire ; après environ 3 à 5 jours, l'équilibre est atteint entre les compartiments intra- et extravasculaires.

Les paramètres pharmacocinétiques de KIOVIG ont été déterminés dans les deux études cliniques menées en Europe et aux Etats-Unis sur des patients atteints de DIP. Lors de ces études, un total de 83 sujets âgés d'au moins 2 ans ont été traités par des doses allant de 300 à 600 mg/kg de poids corporel, tous les 21 à 28 jours pendant 6 à 12 mois. La demi-vie médiane des IgG après administration de KIOVIG était de 32,5 jours. Cette demi-vie peut varier selon le patient, en particulier dans le cas de la DIP. Les paramètres pharmacocinétiques de KIOVIG sont résumés dans le tableau ci-dessous. Tous les paramètres ont été analysés séparément pour les trois tranches d'âge, enfants (en dessous de 12 ans, n=5), adolescents (13 à 17 ans, n=10), et adultes (au dessus de 18 ans, n=64). Les valeurs obtenues dans les études sont comparables aux paramètres rapportés pour d'autres immunoglobulines.

Résumé des paramètres pharmacocinétiques de KIOVIG

 

 

 

Enfants

(12 ans ou moins)

Adolescents

Adultes

 

Paramètres

 

(de 13 à 17 ans)

(18 ans et plus)

 

Valeur Médiane

 

IC 95%*

Valeur

Médiane

 

IC 95%*

Valeur

Médiane

 

IC 95%*

 

 

 

 

Demi-vie (jours)

41,3

20,2 à 86,8

45,1

27,3 à 89,3

31,9

29,6 à 36,1

 

Cmin (mg/dl) (niveau résiduel)

2,28

1,72 à 2,74

2,25

1,98 à 2,64

2,24

1,92 à 2,43

 

Cmax (mg/dl) (niveau maximal)

4,44

3,30 à 4,90

4,43

3,78 à 5,16

4,50

3,99 à 4,78

 

Récupération in vivo

(%)

121

87 à 137

99

75 à 121

104

96 à 114

 

Récupération progressive (mg/dl) / (mg/kg)

2,26

1,70 à 2,60

2,09

1,78 à 2,65

2,17

1,99 à 2,44

 

 

AUC0-21d (g.h/dl) (aire sous la courbe)

1,49

1,34 à 1,81

1,67

1,45 à 2,19

1,62

1,50 à 1,78

 

 
                     

 

*IC - Intervalle de Confiance

Les IgG et les complexes d'IgG sont dégradés dans les cellules du système réticulo-endothélial.

 

Durée et précautions particulières de conservation

Durée de conservation :

2 ans.

 

Si une dilution à des concentrations inférieures est nécessaire, une utilisation immédiate après dilution est recommandée.

La stabilité en cours d'utilisation de KIOVIG après dilution avec une solution de glucose à 5% jusqu'à une concentration finale de 50 mg/ml (5% d'immunoglobuline) a été démontrée pour une durée de 21 jours entre 2 et 8°C ainsi qu'entre 28 et 30°C ; cependant, ces études n'incluaient pas les aspects de contamination microbienne et de sécurité.

Précautions particulières de conservation :

A conserver à une température ne dépassant pas 25 °C.

Ne pas congeler.

Conserver le flacon dans l'emballage extérieur, à l'abri de la lumière.

 

Pour les conditions de conservation du médicament après dilution, voir la rubrique Durée de conservation.

Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments, à l'exception de ceux mentionnés dans la rubrique Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination : solution de glucose à 5%

Le produit doit être amené à température ambiante ou à température du corps avant utilisation.

 

Si une dilution est nécessaire, l'utilisation d'une solution de glucose à 5% est recommandée. Pour obtenir une solution d'immunoglobuline à 50 mg/ml (5%), KIOVIG 100 mg/ml (10%) doit être diluée dans un volume égal de solution de glucose. Pendant la dilution, il est recommandé de réduire au maximum le risque de contamination microbienne.

 

Le produit doit être inspecté visuellement pour mettre en évidence la présence de particules ou un changement de coloration avant administration. La solution doit être claire ou légèrement opalescente et incolore ou jaune pâle. Les solutions troubles ou présentant des dépôts ne doivent pas être utilisées.

 

KIOVIG doit être administré uniquement par voie intraveineuse. Les autres voies d'administration n'ont pas été évaluées.

 

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

200 ml de solution en flacon (verre type I), muni d'un bouchon (bromobutyle). Boîte de 1.