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Ethyol 50 mg/ml, poudre pour solution pour perfusion, boîte de 3 flacons de 500 mg

Ethyol est un médicament mis à disposition dans le milieu hospitalier sous forme de poudre pour solution pour perfusion iv (3) à base de Amifostine (50 mg/mL).
Mis en vente le 17/02/1995 par NOVEX PHARMA. Médicament pris en charge par les collectivités et rétrocédable par les pharmacies hospitalières par prolongation des conditions d'inscription.

 

À propos

    Principes actifs

  • Amifostine

    Classification ATC

    • divers

      • tous autres médicaments

        • tous autres médicaments

          • médicaments détoxifiants dans un traitement cytostatique

            • amifostine

    Statut

    Ce médicament est autorisé sur le marché depuis le 17/02/1995.

 

Indications : pourquoi le prendre?

Indications d’utilisation
  • Toxicité au cours du carcinome ovarien avancé traité par cisplatine-cyclophosphamide
  • Prévention de la néphrotoxicité associée au cisplatine
  • Xérostomie associée à la radiothérapie ORL

Indications thérapeutiques

Chimiothérapie :

·         Prévention du risque de neutropénie et de ses conséquences (en particulier les infections) dues à l'utilisation combinée de cyclophosphamide et de cisplatine chez des patientes atteintes de carcinome ovarien avancé (FIGO stade III ou IV).

·         Prévention de la néphrotoxicité cumulative du cisplatine et des traitements contenant du cisplatine, lorsque les doses unitaires de celui-ci sont comprises entre 60 et 120 mg/m2, en association à des mesures d'hydratation adéquates chez les patients présentant des tumeurs solides avancées non germinales.

Radiothérapie :

·         Prévention des xérostomies aiguës et tardives dans les cancers ORL, en association avec une radiothérapie fractionnée standard. Le rapport bénéfice/risque d'Ethyol en association avec la radiothérapie de conformation avec modulation d'intensité n'a pas été établi.

 

Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?

Hypersensibilité à l'amifostine ou aux aminothiols. Les patients hypotendus ou déshydratés ne doivent pas recevoir Ethyol.

Ethyol devant être administré simultanément avec des médicaments qui sont connus pour être tératogènes et mutagènes, le traitement ne doit pas être administré aux femmes enceintes ou allaitantes.

 

Posologie et mode d'administration

Mode d'administration

Administration intraveineuse.

Précautions à prendre avant la manipulation ou l'administration du médicament

Pour les instructions concernant la reconstitution du médicament avant administration, voir la Rubrique Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination.

Le produit reconstitué doit être inspecté visuellement pour détecter la présence de particules ou de signe de changement de couleur avant administration chaque fois que la solution et le conditionnement le permettent. Ne pas utiliser si un trouble ou un précipité est observé. Ethyol ne doit être utilisé que sous la surveillance de médecins ayant l'expérience de la chimiothérapie anticancéreuse ou de la radiothérapie.

Chimiothérapie :

Chez les patientes atteintes de carcinome ovarien avancé recevant un traitement associant cisplatine et cyclophosphamide, la dose initiale recommandée d'Ethyol est de 910 mg/m² administrée une fois par jour sous forme d'une seule perfusion IV de 15 minutes débutant dans les 30 minutes qui précèdent la chimiothérapie à base de produits administrés en perfusion courte.

Lorsqu'Ethyol est administré dans le but de réduire la néphrotoxicité associée au cisplatine, la dose initiale recommandée d'Ethyol est alors fonction de la dose de cisplatine et de son schéma d'administration. Pour des doses de cisplatine de 100‑120 mg/m², la dose initiale recommandée d'Ethyol est de 910 mg/m² administrée en perfusion d'un maximum 15 minutes débutant dans les 30 minutes qui précèdent la chimiothérapie. Si la dose de cisplatine est inférieure à 100 mg/m², mais supérieure ou égale à 60 mg/m2, la dose initiale recommandée d'Ethyol est de 740 mg/m² administrée en perfusion intraveineuse d'un maximum 15 minutes débutant dans les 30 minutes qui précèdent la chimiothérapie. Une perfusion en 15 minutes pour des doses de 740-910 mg/m2 est semble-t-il mieux tolérée qu'une perfusion de plus longue durée. Des temps de perfusion plus courts n'ont pas été évalués de manière systématique avec les traitements de chimiothérapie.

Il est nécessaire de surveiller la tension artérielle pendant la perfusion d'Ethyol.

La perfusion d'Ethyol doit être interrompue si la tension artérielle systolique décroît de façon significative par rapport à sa valeur initiale, selon les recommandations suivantes :

Recommandations en vue de l'interruption de la perfusion d'Ethyol en cas de baisse de la tension artérielle systolique


 

Tension systolique initiale (mm de Hg)

 


 


< 100

100-119

120-139

140-179

³ 180


Baisse de la tension systolique durant la perfusion d'Ethyol

(mm de Hg)


20

25

30

40

50

Si la tension artérielle redevient normale dans les 5 minutes et si le malade est asymptomatique, on peut recommencer la perfusion afin que la totalité de la dose prescrite d'Ethyol soit administrée. Si on ne peut pas administrer la dose totale d'Ethyol, il y aura lieu, lors des chimiothérapies ultérieures, de réduire la dose d'Ethyol d'environ 20 %. Par exemple, la dose de 910 mg/m2 doit être réduite à 740 mg/m².

Radiothérapie :

Lorsqu'Ethyol est destiné à la prévention des toxicités associées à la radiothérapie, la dose quotidienne recommandée d'Ethyol est de 200 mg/m2 administrée en perfusion IV de 3 minutes débutant dans les 15 à 30 minutes avant la séance de radiothérapie standard fractionnée.

Il est nécessaire de surveiller la tension artérielle avant et après la perfusion (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

Populations particulières

Population pédiatrique

La sécurité et l'efficacité d'Ethyol chez les enfants n'ont pas été établies. Aucune donnée n'est disponible. En conséquence, l'utilisation d'Ethyol n'est pas recommandée dans la population pédiatrique.

Patients âgés (> 70 ans)

Aucune expérience n'est disponible sur l'utilisation d'Ethyol chez des patients âgés de plus de 70 ans. En conséquence, l'utilisation d'Ethyol n'est pas recommandée chez ces patients.

Insuffisance rénale et hépatique

Aucune donnée n'est disponible ; l'utilisation d'Ethyol n'est pas recommandée.

L' amifostine est une poudre blanche cristalline soluble dans l'eau.

 

Mises en garde et précautions d'emploi

Il est nécessaire que les malades soient convenablement hydratés avant la perfusion d'Ethyol et qu'ils soient maintenus en position allongée durant la perfusion de la solution reconstituée d'Ethyol. En cas d'hypotension, les malades doivent être placés dans la position de Trendelenburg et être perfusés avec du sérum physiologique. Cependant, malgré une hydratation convenable et le maintien du patient en position allongée, une hypotension peut survenir au cours ou juste après la perfusion d'Ethyol (voir rubrique Effets indésirables).

Avant la chimiothérapie, il est important que la perfusion de la dose recommandée (740‑910 mg/m²) soit administrée en 15 minutes. L'administration d'Ethyol avec une durée de perfusion plus longue est associée à une plus forte incidence d'effets indésirables. Des recommandations pour interrompre et recommencer la perfusion d'Ethyol en cas d'hypotension sont données à la rubrique Posologie et mode d'administration.

Avant la chimiothérapie et si cela est envisageable sur le plan médical, tout traitement anti‑hypertenseur doit être interrompu 24 heures avant l'administration d'Ethyol. La pression sanguine de ces patients doit être étroitement surveillée pendant et après le traitement car une hypertension transitoire ou une exacerbation de l'hypertension préexistante peut survenir en raison de l'hydratation IV, de l'arrêt du traitement anti‑hypertenseur et d'autres causes. Les patients qui reçoivent Ethyol associé à une chimio‑ ou à une radiothérapie et un traitement concomitant anti‑hypertenseur nécessitent une surveillance étroite pendant le traitement (voir rubrique Effets indésirables).

Des réactions cutanées graves nécessitant une hospitalisation et une interruption du traitement ont été rarement rapportées avec Ethyol. Ces réactions cutanées, parfois fatales, incluent des cas d'érythème polymorphe, de syndrome de Stevens-Johnson, de nécrolyse épidermique toxique, de toxidermie et d'autres dermatoses bulleuses. La plupart de ces réactions concernaient des patients recevant Ethyol comme radioprotecteur, et sont apparues dans un délai de 10 jours ou plus après le début du traitement par Ethyol. Une évaluation du patient sur le plan cutané doit être réalisée avant chaque administration d'Ethyol en portant une attention particulière à la survenue des événements suivants :

·         tout rash apparaissant au niveau des lèvres ou d'une muqueuse, et ne pouvant être attribué à une autre étiologie (par exemple mucites radio-induites, herpes simplex etc.),

·         lésions érythémateuses, oedémateuses ou bulleuses de la paume des mains ou de la plante des pieds et/ou autre réaction cutanée du tronc (face antérieure, face postérieure, abdomen),

·         réactions cutanées associées à une fièvre ou tout autre signe général.

Les réactions cutanées doivent être clairement différenciées des dermatites radio-induites et des réactions cutanées liées à une autre étiologie.

En cas de réactions cutanées apparaissant à distance du site d'injection ou en dehors du territoire d'irradiation et sans étiologie connue, l'administration d'Ethyol doit être suspendue et une consultation dermatologique ainsi qu'une biopsie doivent être envisagées afin de classifier la réaction. La réaction cutanée doit être traitée de manière symptomatique. La reprise du traitement par Ethyol est une décision médicale fondée sur une évaluation clinique et une consultation dermatologique appropriée.

Ethyol doit être arrêté définitivement devant toute réaction cutanée considérée comme étant un érythème polymorphe, une nécrolyse épidermique toxique, un syndrome de Stevens-Johnson, ou une dermatite exfoliative, et toute réaction cutanée associée à une fièvre ou tout autre signe général ne pouvant être attribuée à une autre étiologie. En raison du risque de réactions cutanées, les professionnels de santé doivent prendre soin d'éviter tout contact du produit avec la peau ou les muqueuses (voir rubrique Effets indésirables).

Lors de l'utilisation d'Ethyol, la fonction rénale doit être surveillée attentivement chez les patients présentant des facteurs de risque connus d'insuffisance rénale tels que vomissements, déshydratation, hypotension sévère, chimiothérapie néphrotoxique, ou âge supérieur à 60 ans.

Bien que les cas d'hypocalcémie avec retentissement clinique soient rares, il y a lieu de surveiller les taux sériques de calcium chez les malades présentant un risque d'hypocalcémie tels que ceux atteints de syndrome néphrotique, ou patients recevant plusieurs doses d'Ethyol. En cas de besoin, des suppléments calciques doivent être administrés. Une surveillance attentive des malades recevant des agents hypocalcémiants est nécessaire.

Lors de l'administration d'Ethyol, de rares cas de convulsions ont été rapportés. Une surveillance attentive des malades recevant d'autres médicaments susceptibles de provoquer des convulsions est nécessaire.

Il est recommandé d'administrer un traitement antiémétique associant 20 mg IV de dexaméthasone et un antagoniste sélectif des récepteurs 5HT3 à la sérotonine avant et pendant la perfusion d'Ethyol aux doses recommandées pour la chimiothérapie (740-910 mg/m2 d'Ethyol), notamment lorsque celle-ci est utilisée avec une chimiothérapie fortement émétisante telle que le cisplatine. Lorsqu'Ethyol est administré avec une chimiothérapie fortement émétisante, il faut suivre attentivement le bilan hydrique du patient. Aux doses adaptées à la radiothérapie (200 mg/m2 par fraction de 2 Gy), une prophylaxie antiémétique est recommandée.

Avant la radiothérapie, Ethyol doit être administré à la dose recommandée (200 mg/m² par fraction de 2 Gy) pendant 3 minutes. Ethyol n'est pas indiqué lorsque les glandes parotides ne sont pas dans le champ d'irradiation.

Les données relatives à une utilisation d'Ethyol dans le cadre de schémas thérapeutiques associant une chimiothérapie à base de cisplatine ou d'agents alkylants (dose d'Ethyol : 910 mg/m2) et une radiothérapie (dose d'Ethyol : 200 mg/m2) sont limitées.

Il n'existe pas de données en faveur d'un bénéfice à long terme de l'amifostine en ce qui concerne un cancer secondaire, une fibrose tardive ou une toxicité cutanée retardée.

 

Grossesse et allaitement

Grossesse et femmes en âge de procréer

Aucune donnée n'est disponible sur l'utilisation d'Ethyol chez les femmes enceintes. Les études chez l'animal ont montré une embryotoxicité (voir la rubrique Données de sécurité précliniques). Dans la mesure où ce médicament est administré avec des traitements connus pour être tératogènes, il n'est pas recommandé au cours de la grossesse et chez les femmes en âge de procréer n'utilisant pas de méthode contraceptive.

Allaitement

On ne sait pas si l'amifostine ou ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel humain. Il n'est pas possible d'exclure un risque pour les nouveau-nés/nourrissons. Par conséquent, il est recommandé d'interrompre l'allaitement avant de commencer un traitement avec Ethyol.

Fertilité

Les études chez l'animal ont montré une dégénérescence bilatérale de l'épithélium germinal des testicules et une hypospermie bilatérale dans l'épididyme (voir rubrique Données de sécurité précliniques). Le risque potentiel pour l'homme n'est pas connu.

 

Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Il n'existe que peu de données quant au risque d'interaction. La clairance plasmatique rapide de l'amifostine minimise le risque d'interactions entre l'amifostine et d'autres médicaments.

Une attention particulière est nécessaire en cas d'administration concomitante d'Ethyol et d'antihypertenseurs ou d'autres médicaments susceptibles de potentialiser une hypotension.

Aucune étude d'interaction spécifique n'a été réalisée chez les patients recevant Ethyol et une radiothérapie.

 

Effets indésirables

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr.

Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés sont les nausées, les vomissements et une hypotension transitoire. Ethyol augmente l'incidence des nausées/vomissements faibles à modérés le premier jour de la chimiothérapie, ceci est temporairement associé à l'administration d'Ethyol. Ethyol n'augmente pas l'incidence des nausées et des vomissements tardifs induits par la chimiothérapie à base de cisplatine. L'hypotension est généralement brève et survient rapidement après l'administration d'Ethyol mais peut persister ou se manifester quelques heures après l'administration. Dans certains cas, la perfusion doit être interrompue prématurément en raison d'une baisse trop prononcée de la pression systolique (voir rubrique Posologie et mode d'administration). L'hypotension peut être traitée par administration de soluté de remplissage et adaptation de la position du malade (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi). Une pyrexie et une rigidité peuvent survenir pendant l'administration d'Ethyol ou dans les quelques heures qui suivent l'administration d'Ethyol.

Les événements indésirables avec au moins un lien de causalité possible avec le traitement sont listés ci-dessous par système-organe et ordre de fréquence. Les fréquences sont définies comme : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 à < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1000 à < 1/100), rare (≥ 1/10 000 à < 1/1000), et très rare (< 1/10 000). Les fréquences des événements indésirables rapportés dans les études cliniques (tableau ci-dessous) sont basées sur les rapports de 342 patients enrôlés.

Fréquence des effets indésirables dans les études cliniques1

Système-organe

 

Affections cardiaques

Fréquent :

Affections gastro-intestinales

Très fréquent :

 

Fréquent :

Troubles généraux et anomalies

au site d'administration

Très fréquent :

Fréquent :

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Fréquent :

Affections du système nerveux

Fréquent :

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Très fréquent :

Affections de la peau et du tissu

sous-cutané

Fréquent :

Peu fréquent :

Affections vasculaires

Très fréquent :

 

Fréquent :

Système-organe

 

Affections cardiaques

Rare :

 

Très rare :

Affections gastro-intestinales

Rare :

Troubles généraux et anomalies

au site d'administration

Rare :

Très rare :

Affections du système immunitaire

Rare :

Affections du système nerveux

Rare :

Affections respiratoires,

thoraciques et médiastinales

Rare :

Très rare :

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Rare :

 

Très rare :

Affections du rein et des voies urinaires

Rare :

Affections vasculaires

Très rare :

 

Ethyol + CP

CP

Valeur p

 

 

 

(bilatérale)

Tous les patients

16/122 (13 %)

36/120 (30 %)

0,001

*Les valeurs de la clairance de la créatinine ont été calculées à l'aide de la formule de Cockcroft-Gault, Nephron 1976; 16:31-41.

Grades de toxicité NCI relatifs aux niveaux de magnésium sériques pour la dernière cure de chaque patient

Grade NCI-CTC :

0

1

2

3

4

 

(mEq/L)

>1,4

≤1,4- >1,1

≤1,1- > 0,8

≤0,8- >0,5

≤0,5

Valeur p*

Tous les patients

 

 

 

 

 

0.001

Ethyol+CP

92

13

3

0

0

 

CP

73

8

7

5

1

 

*selon la statistique du chi carré de Mantel-Haenszel (test bilatéral)

Il a été constaté qu'un prétraitement par l'amifostine (910 mg/m2) protège contre la toxicité hématologique cumulative associée à la combinaison cisplatine (100 mg/m2) et cyclophosphamide (1000 mg/m2) lors du traitement du cancer de l'ovaire de stades III et IV. L'incidence de la neutropénie de grade 4 associée à de la fièvre et/ou des infections était le critère d'évaluation principal utilisé pour évaluer la toxicité hématologique. L'incidence totale de neutropénie par patient, associée à de la fièvre et/ou des signes et symptômes d'infections nécessitant un traitement par des antibiotiques après 6 cures à des intervalles de 3 semaines dans l'ensemble des 242 patients est présentée dans le tableau ci-dessous.

Incidence de la neutropénie associée à de la fièvre et/ou un signe d'infection nécessitant un traitement par des antibiotiques

 

Ethyol + CP

CP

Valeur p*

Incidence totale par patient

8/122

26/120

0.001

*selon la statistique du chi carré de Mantel-Haenszel (test bilatéral)

La conservation de l'efficacité antitumorale d'une chimiothérapie à base de cisplatine et de cyclophosphamide a été évaluée grâce aux données de la réponse tumorale. Les résultats démontrent que l'amifostine ne réduit pas l'efficacité antitumorale de la chimiothérapie à base de cisplatine et de cyclophosphamide.

Radiothérapie pour le cancer de la tête et du cou

Une étude randomisée et contrôlée de rayonnement fractionné (RT) standard (1,8 Gy - 2,0 Gy/jour pendant 5 jours/semaine pendant 5-7 semaines) avec ou sans Ethyol, administré à raison de 200 mg/m2 sous forme de perfusion iv pendant 3 minutes, 15-30 minutes avant chaque fraction de rayonnement, a été réalisée avec 315 patients souffrant d'un cancer de la tête et du cou. Les critères d'efficacité primaires de cette étude pour évaluer les toxicités associées au rayonnement sur la région de la tête et du cou, étaient l'incidence d'une xérostomie aiguë de grade 2 ou plus (survenue ≤ 90 jours à compter du début de la radiothérapie) et tardive (survenue 1 an après le début de la radiothérapie), et l'incidence d'une mucosite aiguë de grade 3 ou plus. L'incidence de la xérostomie aiguë et tardive de grade 2 ou plus a été considérablement réduite (voir le tableau ci-dessous). Bien que l'incidence de la mucosite de grade 3 ou plus était moindre dans le bras recevant de l'amifostine, la différence entre les deux bras de traitement n'était pas statistiquement significative.

Incidence de la xérostomie de grade 2 ou plus (critères RTOG)

 

Ethyol + RT

RT

Valeur p*

Aiguë

51 % (75/148)

78 %

p <0,0001

(survenue  ≤ 90 jours après le début de la radiothérapie)

 

(120/153)

 

Tardive

34 % (33/97)

57 %

p = 0,0019

(survenue 1 an après le début de la radiothérapie)

 

(60/106)

 

*d'après le test exact de Fisher.

Le paramètre principal pour évaluer l'efficacité antitumorale a été l'incidence du contrôle loco-régional à 1 an. Le contrôle loco-régional, la survie sans maladie et la survie globale étaient comparables dans les deux groupes de traitement après une année de suivi.

Les études de pharmacocinétique clinique ont montré que l'amifostine est rapidement éliminée du plasma avec < 10 % restant dans le plasma 6 minutes après l'administration du médicament. L'amifostine est rapidement métabolisée en son métabolite actif, le WR-1065 (thiol libre). Le WR-33278 (disulfide) est le métabolite inactif suivant. On ne sait pas si l'amifostine franchit la barrière placentaire.

Après une perfusion en 15 minutes d'une dose de 910 mg/m2, la demi-vie α est < 1 minute, la demi-vie d'élimination de l'amifostine est < 10 minutes.

Au cours d'une perfusion en 15 minutes d'une dose de 910 mg/m2 d'amifostine, la concentration maximale dans le plasma est d'environ 200 µmol/l, le VDss est 7 litres et la clairance est de 2 litres/min. La concentration maximale dans le plasma du métabolite actif WR-1065 durant une perfusion de 15 minutes est d'environ 35 µmol/l. La mesure du WR-1065 dans les cellules de la moelle osseuse 5-8 minutes après la perfusion chez 3 malades était de 82, 121 et 227 µmol/kg.

Le principal mécanisme de clairance d'Ethyol s'effectue par métabolisme, plutôt que par élimination rénale et gastro-intestinale. Après une perfusion intraveineuse de 740 mg/m2 d'Ethyol de 15 minutes, l'excrétion rénale de la molécule mère et de ses deux métabolites connus était faible dans l'heure qui suivait l'administration du produit, de l'ordre de 1,05 %, 1,38 %, et 4,2 % de la dose administrée respectivement pour la molécule mère, le dérivé thiol, et le disulfide.

 

Durée et précautions particulières de conservation

Durée de conservation :

3 ans.

Solution reconstituée

La stabilité physico-chimique de la solution a été démontrée pendant 24 heures entre +2°C et +8°C et 6 heures à 25°C. D'un point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé extemporanément.

Précautions particulières de conservation :

A conserver à une température en dessous de +25ºC.

Solution reconstituée

Pour les conditions de conservation du médicament après reconstitution, voir la rubrique Durée de conservation.

Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments à l'exception de ceux mentionnés dans la rubrique Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination :

Avant toute administration intraveineuse, la solution d'Ethyol pour perfusion est reconstituée dans une solution stérile de chlorure de sodium à 0.9 % (9,7 ml pour le flacon de 500 mg).

La ligne de perfusion doit être rincée avec du sérum physiologique avant l'administration d'autres médicaments.

Avant toute administration intraveineuse, la solution d'Ethyol pour perfusion est reconstituée dans une solution stérile de chlorure de sodium à 0.9 % (9,7 ml pour le flacon de 500 mg).

La solution d'Ethyol est incolore après reconstitution.

Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément aux réglementations en vigueur.

Ethyol (amifostine), poudre lyophilisée pour solution pour perfusion est contenu dans un flacon en verre incolore de 10 ml muni d'un bouchon de caoutchouc gris et d'une capsule de plastique amovible sertie par une bague d'aluminium.

Chaque flacon contient 500 mg d'amifostine. La capsule de plastique est bleue.

Présentation : les flacons de 500 mg sont présentés en boîte de 3.

 

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