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Cyanokit 2,5 g, poudre pour solution pour perfusion, carton de 2 flacons de 2,50 g de poudre

Cyanokit est un médicament sous forme de poudre pour solution pour perfusion iv (2) à base de Hydroxocobalamine (2,5 g).
Autorisation de mise sur le marché le 23/11/2007 par MERCK SANTE S.A.S et retiré du marché le 05/07/2011. Ce médicament n’est pas remboursé par la sécurité sociale.

 

À propos

    Principes actifs

  • Hydroxocobalamine

    Excipients

  • Chlorhydrique acide (E507)

    Classification ATC

    • divers

      • tous autres médicaments

        • tous autres médicaments

          • antidotes

            • hydroxocobalamine

    Statut

    Ce médicament a été autorisé sur le marché entre le 23/11/2007 et le 05/07/2011.

 

Indications : pourquoi le prendre?

Indications d’utilisation
  • Intoxication au cyanure

Indications thérapeutiques

- Traitement des intoxications confirmées ou suspectées au cyanure.
- Cyanokit doit être administré en association aux mesures de décontamination et de soutien appropriées.

 

Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?

Aucune.

 

Posologie et mode d'administration

- Dose initiale :
Cyanokit est administré sous forme de perfusion intraveineuse pendant 15 minutes.
. Adultes : La dose initiale de Cyanokit est de 5 g.
. Patients pédiatriques : Des nourrissons aux adolescents, la dose initiale de Cyanokit est de 70 mg/kg de poids corporel sans dépasser un maximum de 5 g.
Poids corporel en kg : Dose initiale en g = en ml.
5 kg : 0,35 g = 14 ml.
10 kg : 0,70 g = 28 ml.
20 kg : 1,40 g = 56 ml.
30 kg : 2,10 g = 84 ml.
40 kg : 2,80 g = 112 ml.
50 kg : 3,50 g = 140 ml.
60 kg : 4,20 g = 168 ml.
- Dose supplémentaire :
En fonction de la sévérité de l'intoxication et de la réponse clinique (voir rubrique mises en garde et précautions d'emploi), une seconde dose peut être administrée par perfusion intraveineuse. La vitesse de perfusion de la seconde dose variera de 15 minutes (chez les patients dont l'état est extrêmement instable) à 2 heures, en fonction de l'état du patient.
. Adultes : La dose supplémentaire de Cyanokit est de 5 g.
. Patients pédiatriques : Des nourrissons aux adolescents, la dose supplémentaire de Cyanokit est de 70 mg/kg de poids corporel sans dépasser un maximum de 5 g.
- Dose maximale :
. Adultes : La dose maximale recommandée est de 10 g.
. Patients pédiatriques : Des nourrissons aux adolescents, la dose maximale recommandée est de 140 mg/kg sans dépasser un maximum de 10 g.
- Insuffisance rénale ou hépatique :
Bien que la tolérance et l'efficacité de l'hydroxocobalamine n'ait pas été étudiée chez des patients souffrant d'insuffisance rénale ou hépatique, Cyanokit étant un traitement d'urgence administré dans des situations aiguës, menaçant le pronostic vital, aucun ajustement de la dose n'est requis chez ces patients.
- Pour les instructions de préparation et de manipulation, voir rubrique instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination.

Poudre cristalline rouge foncé.

 

Mises en garde et précautions d'emploi

- Le traitement d'une intoxication au cyanure doit inclure un contrôle immédiat de la fonction respiratoire, une oxygénation et une hydratation adaptées, un monitoring cardiovasculaire et le traitement symptomatique des convulsions. Les mesures de décontamination devront être adaptées à la voie d'exposition.
- Cyanokit ne se substitue pas à une oxygénothérapie et son administration ne doit en aucun cas retarder la mise en oeuvre des mesures mentionnées ci-dessus.
- L'existence et la gravité d'une intoxication au cyanure sont souvent initialement inconnues. Il n'existe pas de test sanguin largement répandu permettant de confirmer rapidement une intoxication au cyanure. La prise en charge sera basée sur le tableau clinique et/ou les signes et symptômes d'intoxication au cyanure.
- Une intoxication au cyanure peut survenir par exposition à des fumées d'incendie dans un espace clos, par inhalation, par ingestion ou par contact cutané. Les sources d'intoxication au cyanure comprennent l'acide cyanhydrique et les sels de cyanure, les substances cyanogènes, y compris les plantes cyanogènes, les nitriles aliphatiques, ou l'exposition prolongée au nitroprussiate de sodium.
- Signes et symptômes d'une intoxication au cyanure :
. Les signes et symptômes fréquents d'une intoxication au cyanure comprennent : nausées, vomissements, maux de tête, altération de l'état neurologique (par exemple confusion, désorientation), sensation d'oppression thoracique, dyspnée, tachypnée ou hyperpnée (phase précoce), bradypnée ou apnée (phase tardive), hypertension (phase précoce) ou hypotension (phase tardive), collapsus cardiovasculaire, convulsions ou coma, mydriase et concentration plasmatique en lactate > 8 mmol/L.
. Dans le cas de nombreuses victimes, lors d'acte de terrorisme ou d'accident chimique, les symptômes liés à la panique, tels que tachypnée et vomissements, peuvent ressembler aux signes précoces d'une intoxication au cyanure. La présence d'une altération de l'état neurologique (confusion et désorientation) et/ou de mydriase suggère une intoxication au cyanure.
- Inhalation de fumées :
. Toutes les victimes ayant inhalé des fumées ne souffrent pas nécessairement d'intoxication au cyanure, mais elles peuvent présenter des brûlures, des traumatismes et avoir été exposées à d'autres substances toxiques responsables d'une aggravation du tableau clinique. Avant d'administrer Cyanokit, il est recommandé d'examiner les personnes concernées pour rechercher la présence des éléments suivants :
* exposition aux fumées lors d'incendie dans un espace clos,
* présence de suie autour de la bouche, du nez et/ou dans l'oropharynx,
* altération de l'état neurologique.
. Dans ces circonstances, une hypotension et/ou une concentration plasmatique en lactate > = 10 mmol/L (supérieure à celle mentionnée dans les signes et symptômes en raison du fait que le monoxyde de carbone contribue à la concentration plasmatique de l'acide lactique) suggèrent fortement une intoxication au cyanure. En présence des signes mentionnés ci-dessus le traitement par Cyanokit ne doit pas attendre la détermination de la concentration plasmatique en lactate.
- Réactions d'hypersensibilité :
Une hypersensibilité confirmée à l'hydroxocobalamine ou à la vitamine B12 doit être prise en compte dans l'évaluation du rapport bénéfice-risque avant l'administration de Cyanokit car des réactions d'hypersensibilité peuvent survenir chez les patients traités par l'hydroxocobalamine (voir rubrique effets indésirables).
- Elévation de la pression artérielle :
Une élévation transitoire et généralement asymptomatique de la pression artérielle peut survenir chez les patients traités à l'hydroxocobalamine. L'élévation maximale de la pression artérielle a été observée vers la fin de la perfusion.
- Effets sur le dosage du cyanure dans le sang :
L'hydroxocobalamine abaisse les concentrations en cyanure dans le sang. Bien que la détermination de la concentration sanguine en cyanure ne soit pas requise et ne doive pas retarder le traitement par l'hydroxocobalamine, elle peut être utile pour documenter une intoxication au cyanure. Si une détermination de la concentration sanguine en cyanure est prévue, il est recommandé de prélever l'échantillon de sang avant l'initiation du traitement par Cyanokit.
- Interférence avec l'évaluation des brûlures :
En raison de sa couleur rouge foncé, l'hydroxocobalamine peut induire une coloration rouge de la peau et peut par conséquent interférer avec l'évaluation des brûlures. Néanmoins, la présence de lésions cutanées, d'oedème et de douleur suggère fortement la présence de brûlures.
- Interférence avec les examens de laboratoire :
. En raison de sa couleur rouge foncé, l'hydroxocobalamine peut interférer avec la détermination de certains paramètres biologiques (par exemple paramètres biochimiques, hématologiques, de la coagulation et urinaires). Les tests in vitro indiquent que l'importance et la durée de l'interférence dépendent de nombreux facteurs tels que la dose d'hydroxocobalamine, l'analyte, la concentration en analyte, la méthode, l'appareil utilisé, les concentrations en cobalamines-(III) y compris en cyanocobalamine et, dans une certaine mesure, le délai entre le prélèvement de l'échantillon et la mesure.
. Sur la base des études in vitro et des données pharmacocinétiques obtenues chez des volontaires sains, le tableau suivant décrit les interférences avec des examens de laboratoire qui peuvent être observées après une dose de 5 g d'hydroxocobalamine. Après une dose de 10 g, il faut s'attendre à ce que les interférences persistent jusqu'à 24 heures de plus. L'importance et la durée des interférences chez les patients intoxiqués au cyanure peuvent varier en fonction de la sévérité de l'intoxication. Les résultats peuvent varier considérablement en fonction de l'appareil utilisé pour l'analyse, aussi il faut être prudent lors du rapport et de l'interprétation des résultats de laboratoire.
INTERFERENCES OBSERVEES IN VITRO ENTRE L'HYDROXOCOBALAMINE ET DES EXAMENS DE LABORATOIRE :
Paramètre de laboratoire.
* Biochimie :
Aucune interférence observée : Calcium. Sodium. Potassium. Chlore. Urée. Gammaglutamyl-transférase (gammaGT).
Elévation artificielle* : Créatinine. Bilirubine totale et conjuguée**. Triglycérides. Cholestérol. Protéines totales. Glucose. Albumine. Phosphatase alcaline.
Diminution artificielle* : Alanine aminotransférase (ALAT). Amylase.
Imprévisible*** : Phosphate. Acide urique. Aspartate aminotransférase (ASAT). Créatine kinase (CK). Iso-enzyme MB de la créatine kinase (CKMB). Lactate déshydrogénase (LDH).
Durée de l'interférence après une dose de 5 g : 24 heures sauf pour la bilirubine (jusqu'à 4 jours).
* Hématologie :
Aucune interférence observée : Erythrocytes. Hématocrite. Volume globulaire moyen (VGM). Leucocytes. Lymphocytes. Monocytes. Eosinophiles. Neutrophiles. Plaquettes.
Elévation artificielle* : Hémoglobine (Hb). Teneur corpusculaire moyenne en hémoglobine (TCMH). Concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine (CCMH).
Durée de l'interférence après une dose de 5 g : 12 à 16 heures.
* Coagulation :
Imprévisible*** : Temps partiel de thromboplastine active (TCA). Taux de prothrombine (TP), temps de Quick ou rapport international normalisé (INR).
Durée de l'interférence après une dose de 5 g : 24 heures.
*Interférence > = 10% observée avec au moins un appareil.
**Réduction artificielle par la méthode diazo.
***Résultats contradictoires.
Appareils utilisés : ACL Futura (Instrumentation Laboratory), Axsym/Architect (Abbott), BM Coasys 110 (Boehringer Mannheim), CellDyn 3700 (Abbott), Clinitek 500 (Bayer), Cobas Integra 700, 400 (Roche), Gen-S Coultronics, Hitachi 917, STA Compact, Vitros 950 (Ortho Diagnostics).
. L'hydroxocobalamine peut interférer avec tous les paramètres urinaires mesurés par méthodes colorimétriques. Les effets sur ces examens durent habituellement 48 heures après une dose de 5 g, mais peuvent persister plus longtemps. Il faut être prudent lors de l'interprétation d'examens colorimétriques urinaires tant que de la chromaturie est présente.
- Utilisation avec d'autres antidotes du cyanure :
La tolérance de l'administration simultanée d'autres antidotes du cyanure avec Cyanokit n'a pas été établie (voir rubrique incompatibilités). Si on prend la décision d'administrer un autre antidote du cyanure avec Cyanokit, ces médicaments ne doivent pas être administrés par la même voie veineuse (voir rubrique incompatibilités).

 

Grossesse et allaitement

Grossesse :
Les études effectuées chez l'animal ont montré des effets tératogènes suite à une exposition quotidienne tout au long de l'organogenèse (voir rubrique données de sécurité précliniques). Il n'existe pas de données suffisamment pertinentes sur l'utilisation de l'hydroxocobalamine chez la femme enceinte et le risque potentiel en clinique n'est pas connu.
Toutefois, compte tenu :
- du nombre, limité à deux, d'injections d'hydroxocobalamine,
- du caractère potentiellement mortel d'une intoxication au cyanure,
- de l'absence de traitement alternatif,
l'hydroxocobalamine peut être administrée chez la femme enceinte.
Le professionnel de santé doit signaler rapidement au titulaire de l'Autorisation de Mise sur le Marché toute exposition à Cyanokit en cours de grossesse, qu'elle ait été décelée avant ou après le traitement par Cyanokit, et assurer un suivi attentif de la grossesse et de son issue.
Allaitement :
L'hydroxocobalamine étant administrée dans des situations potentiellement mortelles, l'allaitement ne constitue pas une contre-indication à son utilisation.

 

Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Aucune étude d'interaction n'a été réalisée.

 

Effets indésirables

- Au total, 347 sujets ont été exposés à l'hydroxocobalamine lors des études cliniques. Sur ces 347 sujets, 245 patients étaient suspectés d'exposition aux cyanures au moment de l'administration d'hydroxocobalamine. Les 102 sujets restants étaient des volontaires sains qui n'avaient pas été exposés au cyanure au moment de l'administration d'hydroxocobalamine.
- La plupart des patients présentent une coloration rouge réversible de la peau et des muqueuses pouvant persister jusqu'à 15 jours après l'administration de Cyanokit. Tous les patients présentent une coloration rouge foncé assez marquée des urines au cours des trois jours qui suivent l'administration. La coloration des urines peut persister jusqu'à 35 jours après l'administration de Cyanokit.
- Les effets indésirables suivants ont été rapportés en association avec l'utilisation de Cyanokit. Cependant, en raison de la faible quantité de données disponibles, il est impossible de fournir des estimations de fréquence :
- Investigations :
Cyanokit peut provoquer une coloration rouge du plasma susceptible de provoquer une élévation ou une diminution artificielle du taux de certains paramètres de laboratoire (voir rubrique mises en garde et précautions d'emploi).
- Affections cardiaques :
Extrasystoles ventriculaires. Une accélération de la fréquence cardiaque a été observée chez les patients intoxiqués au cyanure.
- Affections hématologiques et du système lymphatique :
Diminution du pourcentage de lymphocytes.
- Affections du système nerveux :
Troubles de la mémoire ; vertiges.
- Affections oculaires :
Gonflement, irritation, rougeur.
- Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales :
Epanchement pleural, dyspnée, sensation d'oppression au niveau de la gorge, sécheresse de la gorge, gêne thoracique.
- Affections gastro-intestinales :
Gêne abdominale, dyspepsie, diarrhée, vomissements, nausées, dysphagie.
- Affections du rein et des voies urinaires :
Chromaturie (voir plus haut).
- Affections de la peau et du tissu sous-cutané :
Coloration rouge réversible de la peau et des muqueuses (voir plus haut). Eruptions pustuleuses pouvant persister plusieurs semaines, affectant principalement le visage et le cou.
- Affections vasculaires :
Elévation transitoire de la pression artérielle qui disparaît généralement après quelques heures ; bouffées de chaleur. Une diminution de la pression artérielle a été observée chez les patients intoxiqués au cyanure.
- Troubles généraux et anomalies au site d'administration :
Maux de tête ; réaction au site d'injection ; oedèmes périphériques.
- Affections du système immunitaire :
Réactions allergiques, y compris angioedème, éruptions cutanées, urticaire et prurit.
- Affections psychiatriques :
Agitation.

 

Surdosage

Des doses aussi élevées que 15 g ont été administrées sans aucun effet indésirable spécifique lié à la dose. En cas de surdosage, le traitement est symptomatique. L'hémodialyse peut être efficace en pareilles circonstances, mais n'est indiquée qu'en cas de toxicité importante liée à l'hydroxocobalamine.

 

Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Les effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n'ont pas été étudiés.

 

Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : ANTIDOTE, code ATC : V03AB33.
MECANISME D'ACTION :
L'action de l'hydroxocobalamine pour le traitement de l'intoxication au cyanure repose sur sa capacité à se lier fortement aux ions cyanures. Chaque molécule d'hydroxocobalamine peut se lier à un ion cyanure par substitution du ligand hydroxo lié à l'ion cobalt trivalent pour former de la cyanocobalamine. La cyanocobalamine est un composé stable et non toxique, excrété dans l'urine.
EFFICACITE :
En raison de considérations éthiques, aucune étude contrôlée d'efficacité n'a été réalisée chez l'homme.
- Pharmacologie animale :
. L'efficacité de l'hydroxocobalamine a été évaluée dans le cadre d'une étude contrôlée portant sur des chiens adultes intoxiqués au cyanure. Les chiens ont été intoxiqués par administration intraveineuse d'une dose létale de cyanure de potassium. Les chiens ont ensuite reçu du chlorure de sodium à 9 mg/ml, de l'hydroxocobalamine à 75 mg/kg ou de l'hydroxocobalamine à 150 mg/kg, administrés par voie intraveineuse en 7,5 minutes. Les doses de 75 mg/kg et 150 mg/kg équivalent approximativement à 5 g et 10 g d'hydroxocobalamine respectivement, chez l'homme, non seulement sur la base du poids corporel, mais également sur la base de la Cmax de l'hydroxocobalamine [cobalamines-(III) totales, voir section propriétés pharmacocinétiques].
. La survie à la 4ème heure et au 14ème jour des chiens ayant reçu des doses de 75 mg/kg et 150 mg/kg d'hydroxocobalamine était significativement plus élevée que celle des chiens ayant reçu uniquement du chlorure de sodium à 9 mg/ml :
SURVIE DES CHIENS INTOXIQUES AU CYANURE :
Traitement : Chlorure de sodium 9 mg/ml (n = 17) // Hydroxocobalamine : 75 mg/kg (n = 19) / 150 mg/kg (n = 18).
Paramètre :
- Survie à la 4ème heure, n (%) : 7 (41%) // 18 (95%)(*) / 18 (100%)(*).
- Survie au 14ème jour, n (%) : 3 (18%) // 15 (79%)(*) / 18 (100%)(*).
(*)p < 0,025.
. L'histopathologie a révélé des lésions cérébrales compatibles avec une hypoxie induite par le cyanure. L'incidence des lésions cérébrales était nettement moindre chez les chiens ayant reçu 150 mg/kg d'hydroxocobalamine que chez les chiens ayant reçu 75 mg/kg d'hydroxocobalamine ou du chlorure de sodium à 9 mg/ml.
. La restauration rapide et complète de l'hémodynamique et, ultérieurement, des gaz sanguins, du pH et du lactate après l'intoxication au cyanure a probablement contribué au meilleur résultat observé chez les animaux traités à l'hydroxocobalamine. L'hydroxocobalamine a réduit la concentration en cyanure dans le sang total de 120 nmol/ml environ à 30-40 nmol/ml à la fin de la perfusion, contre 70 nmol/ml dans le groupe de chiens ayant reçu uniquement du chlorure de sodium à 9 mg/ml.
- Patients intoxiqués au cyanure :
Au total, 245 patients avec une intoxication au cyanure suspectée ou confirmée ont été inclus dans les études cliniques sur l'efficacité de l'hydroxocobalamine en tant qu'antidote. Le taux de survie était de 58% chez les 213 patients chez lesquels le résultat est connu. Parmi les 89 patients décédés, 63 se trouvaient initialement en arrêt cardiaque, ce qui suggère qu'une grande partie de ces patients souffraient probablement de lésions cérébrales irréversibles avant l'administration d'hydroxocobalamine. Parmi les 144 patients non initialement en arrêt cardiaque dont la survie est documentée, 118 (82%) ont survécu. En outre, sur 34 patients dont les concentrations en cyanure avaient été déterminées et étaient supérieures au seuil létal (> = 100 µmol/L), 21 (62%) ont survécu suite au traitement par l'hydroxocobalamine.
L'administration d'hydroxocobalamine était généralement associée à une normalisation de la pression artérielle (pression artérielle systolique > 90 mmHg) chez 17 patients sur 21 (81%) qui présentaient une pression artérielle basse (pression artérielle systolique > 0 et < = 90 mmHg) après exposition au cyanure. Parmi les patients pour lesquels une évaluation de l'évolution neurologique était possible (96 patients sur les 171 qui présentaient des symptômes neurologiques avant l'administration d'hydroxocobalamine), 51 (53%) ayant reçu de l'hydroxocobalamine ont présenté une amélioration ou une restauration complète de leur état neurologique.
- Personnes âgées :
Environ 50 victimes confirmées ou suspectées d'intoxication au cyanure âgées de 65 ans et plus ont reçu de l'hydroxocobalamine au cours des études cliniques. En général, l'efficacité de l'hydroxocobalamine chez ces patients était similaire à celle observée chez des patients plus jeunes.
- Patients pédiatriques :
La documentation de l'efficacité porte sur 54 patients pédiatriques. L'âge moyen des patients pédiatriques était d'environ six ans et la dose moyenne d'hydroxocobalamine était de l'ordre de 120 mg/kg de poids corporel. Le taux de survie de 41% dépendait fortement du tableau clinique. Sur les 20 patients pédiatriques non initialement en arrêt cardiaque, 18 (90%) ont survécu, dont 4 avec des séquelles. En général, l'efficacité de l'hydroxocobalamine chez les patients pédiatriques était similaire à celle observée chez des adultes.

- Après administration intraveineuse de Cyanokit, une liaison significative aux protéines plasmatiques et composés physiologiques à faible poids moléculaire se produit pour former divers complexes de cobalamine-(III) par remplacement du ligand hydroxo. Les cobalamines-(III) à faible poids moléculaire formées, y compris l'hydroxocobalamine, sont dénommées cobalamines-(III) libres ; l'ensemble des cobalamines libres et liées aux protéines est dénommé cobalamines-(III) totales. Pour refléter l'exposition à l'ensemble des dérivés, la pharmacocinétique des cobalamines-(III) plutôt que celle de l'hydroxocobalamine a été étudiée, ce qui nécessite d'utiliser comme unité de concentration les µg éq/ml [c'est-à-dire l'entité cobalamine-(III) sans ligand spécifique].
- Une pharmacocinétique proportionnelle à la dose a été observée après administration intraveineuse d'une dose unique de 2,5 à 10 g de Cyanokit à des volontaires sains. Des valeurs moyennes de Cmax des cobalamines-(III) libres et totales de respectivement 113 et 579 µg éq/ml ont été trouvées, après une dose de 5 g de Cyanokit (la dose initiale recommandée). De même, des valeurs moyennes de Cmax des cobalamines-(III) libres et totales de respectivement 197 et 995 µg éq/ml ont été trouvées, après une dose de 10 g de Cyanokit. La demi-vie moyenne prédominante des cobalamines-(III) libres et totales était de l'ordre de 26 à 31 heures pour les doses de 5 et 10 g.
- La quantité totale moyenne de cobalamines-(III) excrétées dans les urines au cours de la période de prélèvement de 72 heures représentait environ 60% de la dose de 5 g et environ 50% de la dose de 10 g de Cyanokit. Globalement, l'excrétion urinaire totale représente au moins 60 à 70% de la dose administrée. La majeure partie de l'excrétion urinaire se produit au cours des premières 24 heures, mais une coloration rouge des urines a été observée jusqu'à 35 jours après la perfusion intraveineuse.
- Après ajustement au poids corporel, aucune différence importante entre les sujets de sexe masculin et féminin n'a été constatée en ce qui concerne les paramètres pharmacocinétiques plasmatiques et urinaires des cobalamines-(III) libres et totales après administration de 5 ou 10 g de Cyanokit.
- Chez les patients intoxiqués au cyanure, on peut s'attendre à ce que l'hydroxocobalamine se lie au cyanure pour former de la cyanocobalamine, laquelle est excrétée dans les urines. La pharmacocinétique des cobalamines-(III) totales dans cette population pourrait être affectée par la charge en cyanure de l'organisme car il a été rapporté que la demi-vie de la cyanocobalamine est 2 à 3 fois inférieure à celle des cobalamines-(III) totales chez des volontaires sains.

 

Durée et précautions particulières de conservation

Durée de conservation :
3 ans.
La stabilité chimique et physique en cours d'utilisation de la solution reconstituée a été démontrée pendant 6 heures à des températures comprises entre 2°C et 40°C.
Du point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. S'il n'est pas utilisé immédiatement, la durée de conservation avant et en cours d'utilisation est sous la responsabilité de l'utilisateur et ne devrait en principe pas dépasser 6 heures à une température comprise entre 2°C et 8°C.
Précautions particulières de conservation :
- A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
- Lors d'utilisation en ambulatoire, Cyanokit peut être exposé pendant de brèves périodes aux variations de température habituellement rencontrées lors du transport (soumis pendant 15 jours à des températures variant de 5°C à 40°C), à un transport dans le désert (soumis pendant 4 jours à des températures variant de 5°C à 60°C) et à des cycles de congélation/décongélation (soumis pendant 15 jours à des températures variant de - 20°C à 40°C).
- Pour les conditions de conservation du médicament reconstitué, voir rubrique durée de conservation.

- Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments à l'exception de ceux mentionnés dans la rubrique instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination : chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9%), Ringer lactate, glucose à 5%.
- Une incompatibilité physique (formation de particules) a été observée avec le mélange d'hydroxocobalamine en solution et les médicaments suivants : diazépam, dobutamine, dopamine, fentanyl, nitroglycérine, pentobarbital, phénytoïne sodique, propofol et thiopental. Une incompatibilité chimique a été observée avec le thiosulfate de sodium, le nitrite de sodium et a été rapportée avec l'acide ascorbique. Par conséquent, ces médicaments ne doivent pas être administrés simultanément par la même voie veineuse que l'hydroxocobalamine.
- L'administration simultanée d'hydroxocobalamine et de dérivés sanguins (sang total, concentré de globules rouges, concentré plaquettaire et plasma frais congelé) par la même voie veineuse n'est pas recommandée (voir rubrique instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination).

- Chaque flacon doit être reconstitué avec 100 ml de diluant en utilisant le dispositif de transfert stérile fourni. Le diluant recommandé est une solution injectable de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9%). Uniquement lorsque l'on ne dispose pas d'une solution injectable de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9%), on peut également utiliser une solution de Ringer lactate ou de glucose à 5%.
- Balancer ou retourner le flacon de Cyanokit pendant au moins 30 secondes pour mélanger la solution. Le flacon ne doit pas être agité, cela pouvant provoquer la formation de mousse et rendre plus difficile le contrôle de la reconstitution. Parce que la solution reconstituée est une solution rouge foncé, quelques particules insolubles peuvent ne pas être vues. Le set de perfusion intraveineuse fourni dans le kit doit ensuite être utilisé car il contient un filtre adapté et doit être amorcé avec la solution reconstituée. Répéter cette procédure avec le second flacon si nécessaire.
- Si des dérivés sanguins (sang total, concentré de globules rouges, concentré plaquettaire et plasma frais congelé) et l'hydroxocobalamine sont administrés simultanément, il est recommandé d'utiliser des cathéters intraveineux séparés (placés de préférence sur des membres controlatéraux) (voir rubrique incompatibilités).

- Flacon de 250 ml en verre incolore de type II fermé par un bouchon en caoutchouc bromobutyl et un opercule en aluminium avec un capuchon en plastique. Chaque flacon contient 2,5 g de poudre pour solution pour perfusion.
- Chaque carton contient deux flacons en verre (chaque flacon en verre étant emballé dans une boîte en carton), deux dispositifs de transfert stériles, un set de perfusion intraveineuse stérile et un cathéter court stérile pour l'administration à des enfants.

 

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