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Venlafaxine eg lp 37,5 mg, gélule à libération prolongée, boîte de 30

Venlafaxine eg lp est un médicament sous forme de gélule à libération prolongée (30) à base de Venlafaxine (37,5 mg).
Autorisation de mise sur le marché le 28/08/2008 par EG LABO au prix de 5,60€ et retiré du marché le 14/02/2011.

 

À propos

    Principes actifs

  • Venlafaxine

    Excipients

  • Contenu de la gélule :
  • Ethylcellulose
  • Hydroxypropylcellulose (E463)
  • Hypromellose (E464)
  • Méthylhydroxypropylcellulose (E464)
  • Talc (E553b)
  • Dibutyle sébacate
  • Oléique acide
  • Silice (E551)
  • Sphères de sucre contenant du
  • Saccharose
  • Enveloppe de la gélule :
  • Gélatine
  • Sodium laurylsulfate (E487)
  • Rouge cochenille A (E124)
  • Jaune de quinoléine (E104)
  • Titane dioxyde (E171)

    Classification ATC

    • système nerveux

      • psychoanaleptiques

        • antidépresseurs

          • autres antidépresseurs

            • venlafaxine

    Statut

    Ce médicament a été autorisé sur le marché entre le 28/08/2008 et le 14/02/2011.

 

Indications : pourquoi le prendre?

Indications d’utilisation
  • Episode dépressif majeur
  • Trouble anxieux généralisé
  • Phobie sociale
  • Trouble panique avec ou sans agoraphobie

Indications thérapeutiques

- Episodes dépressifs majeurs.
- Traitement à court terme du trouble Anxieux généralisé.
- Traitement à court terme de courte durée du trouble Anxiété sociale/Phobie sociale.
- Traitement du trouble Panique, avec ou sans agoraphobie.

 

Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?

CONTRE-INDIQUE :
- Hypersensibilité à la venlafaxine ou à l'un des excipients.
- La venlafaxine ne doit pas être utilisée en même temps qu'un IMAO ou dans les 14 jours suivant l'arrêt d'un traitement par un IMAO. Après l'arrêt d'un traitement par la venlafaxine, il faut attendre 7 jours avant d'instaurer un traitement par un IMAO (voir rubrique interactions).
- Allaitement : la venlafaxine et son métabolite actif sont excrétés dans le lait. Les conséquences potentielles pour le nourrisson sont inconnues. Une décision devra donc intervenir, sur la poursuite ou l'interruption de l'allaitement ou sur la poursuite ou l'interruption du traitement par la venlafaxine, en tenant compte des bénéfices de l'allaitement pour l'enfant et du bénéfice du traitement par la venlafaxine pour la mère.
DECONSEILLE :
- Utilisation chez l'enfant et l'adolescent de moins de 18 ans : VENLAFAXINE EG LP est déconseillé pour le traitement des enfants et adolescents de moins de 18 ans.
- Alcool : comme pour tous les médicaments actifs sur le SNC, il faut conseiller aux patients de ne pas boire d'alcool pendant le traitement par la venlafaxine.

 

Posologie et mode d'administration

- Administration :
. Il est recommandé de prendre la gélule au cours d'un repas. Avaler les gélules entières, avec du liquide. La gélule ne doit être ni divisée, ni écrasée, ni mâchée, ni dissoute dans de l'eau. VENLAFAXINE EG LP est à prendre une fois par jour, de préférence à heure fixe, le matin ou le soir.
. Les patients traités par des formes de venlafaxine à libération immédiate peuvent passer à VENLAFAXINE EG LP à la posologie la plus approchée (en mg/jour). Toutefois, des adaptations posologiques peuvent être nécessaires au cas par cas.
- Episodes dépressifs majeurs :
. Pour le traitement de la dépression, la dose efficace est généralement comprise entre 75 mg et 225 mg. Le traitement sera débuté à la posologie de 75 mg par jour en une prise. L'effet du traitement deviendra manifeste au bout de 2 à 4 semaines de traitement aux posologies habituelles recommandées. En cas de réponse clinique non satisfaisante, la posologie peut être augmentée à 150 mg, puis à nouveau à 225 mg. Les patients non répondeurs peuvent tirer bénéfice de posologies plus élevées jusqu'à 375 mg, bien que l'expérience soit encore limitée avec les fortes posologies. Dans tous les cas, l'utilisation de fortes doses nécessite une surveillance rapprochée.
. L'augmentation des doses se fera à des intervalles d'environ 2 semaines ou plus, en respectant un intervalle minimum d'au moins 4 jours entre chaque augmentation. En l'absence de réponse au bout de 2-4 semaines de traitement, il est inutile de poursuivre le traitement.
. Il est généralement admis que les épisodes aigus de dépression majeure requièrent un traitement médicamenteux continu pendant au moins 4 à 6 mois. Chez certains patients, un traitement plus long peut être nécessaire (voir rubrique propriétés pharmacodynamiques). Le médecin traitant doit périodiquement réévaluer la nécessité de poursuivre le traitement.
- Traitement à court terme du Trouble Anxieux généralisé :
La posologie recommandée pour le traitement de l'anxiété généralisée est de 75 mg/jour. Chez les patients ne présentant pas une réponse satisfaisante sous 75 mg/jour, une augmentation de la posologie par paliers de 75 mg est possible, en respectant un intervalle d'au moins 4 jours entre chaque augmentation, jusqu'à une posologie maximale de 225 mg/jour. Dans le traitement du Trouble Anxieux généralisé, l'efficacité d'un traitement de plus de 8 semaines n'a pas été démontrée.
- Traitement à court terme du Trouble Anxiété sociale/Phobie sociale :
La posologie recommandée pour le traitement du Trouble Anxiété sociale est de 75 mg par jour. Chez les patients ne présentant pas une réponse satisfaisante sous 75 mg/jour, une augmentation de la posologie par paliers de 75 mg est possible, en respectant un intervalle d'au moins 4 jours entre chaque augmentation, jusqu'à une posologie maximale de 225 mg/jour. L'efficacité de la venlafaxine dans le traitement du Trouble Anxiété sociale a été démontrée par quatre études de 12 semaines, contrôlées versus placebo. Son efficacité à long terme n'est pas établie.
- Traitement du Trouble Panique :
. La posologie recommandée pour le traitement des troubles paniques est de 75 mg par jour. Le traitement sera débuté à la posologie de 37,5 mg par jour pendant les 4-7 premiers jours, puis la posologie sera augmentée à 75 mg par jour. Chez les patients ne présentant pas une réponse satisfaisante sous 75 mg/jour, une augmentation de la posologie par paliers de 75 mg toutes les deux semaines environ est possible, en respectant un intervalle d'au moins 4 jours entre chaque augmentation, jusqu'à une posologie maximale de 225 mg/jour.
. Les patients présentant un Trouble Panique nécessitent généralement un traitement prolongé. L'efficacité de la venlafaxine dans le traitement à long terme (6 mois) du Trouble panique est établie.
- Insuffisance rénale ou hépatique :
. En cas d'insuffisance rénale ou hépatique, les posologies de venlafaxine seront réduites. Chez ces patients, il peut être préférable de débuter le traitement avec des formes de venlafaxine à libération immédiate.
. La dose totale sera diminuée de 25 à 50% chez les patients insuffisants rénaux avec un taux de filtration glomérulaire compris entre 10 et 70 ml/min. La dose totale sera diminuée de moitié chez les patients en hémodialyse. L'administration du médicament aura lieu en fin de séance de dialyse.
. En cas d'insuffisance hépatique légère à modérée, la dose journalière totale sera diminuée de 50%. L'adaptation posologique se fera au cas par cas, certains patients pouvant nécessiter une réduction de posologie de plus de 50%.
. Aucune donnée n'est disponible pour l'insuffisance hépatique sévère, mais la prudence est de mise et une réduction de dose de plus de 50% devra être envisagée.
. En cas d'insuffisance hépatique sévère, le rapport bénéfice/risque du traitement sera soupesé.
- Utilisation chez l'enfant et l'adolescent :
L'utilisation de VENLAFAXINE EG LP est déconseillée chez l'enfant et l'adolescent de moins de 18 ans (voir rubrique mises en garde et précautions d'emploi).
- Patients âgés :
Chez les patients âgés, le traitement doit être instauré à la dose minimale recommandée. Lors de l'adaptation posologique, l'augmentation des doses sera particulièrement prudente (voir rubrique mises en garde et précautions d'emploi).
- Symptômes de sevrage observés après l'arrêt du traitement par la venlafaxine :
L'arrêt brutal du traitement doit être évité. En cas d'arrêt du traitement par la venlafaxine, la dose doit être progressivement réduite, sur une durée d'au moins une à deux semaines, afin de minimiser le risque de réactions de sevrage (voir rubriques mises en garde et précautions d'emploi et effets indésirables). S'il apparaît des symptômes intolérables après une diminution de dose ou après l'interruption du traitement, un retour à la dose précédemment prescrite peut être envisagé. Par la suite, le médecin pourra reprendre la diminution de la dose, mais à un rythme plus progressif.

Granules blancs à blancs cassés contenus dans une gélule dont la moitié supérieure est orange et la moitié inférieure transparente.

 

Mises en garde et précautions d'emploi

- Utilisation chez l'enfant et l'adolescent de moins de 18 ans :
VENLAFAXINE EG LP est déconseillée pour le traitement des enfants et adolescents de moins de 18 ans. Dans les essais cliniques, des comportements suicidaires (tentative de suicide et idées suicidaires) et une hostilité (essentiellement agressivité, comportement d'opposition et colère) ont été plus souvent observés chez les enfants et adolescents traités par des antidépresseurs que chez ceux recevant un placebo. Si, compte tenu de la situation clinique, le médecin opte néanmoins pour le traitement, il doit étroitement surveiller le patient à la recherche de la survenue de symptômes suicidaires. En outre, il n'existe pas de données concernant la sécurité d'emploi à long terme chez l'enfant et l'adolescent concernant la croissance, la maturation et le développement cognitif et comportemental.
- Suicide/idées suicidaires ou aggravation clinique :
. La dépression s'accompagne d'une augmentation du risque d'idées suicidaires, de comportement auto-agressif et de suicide (comportement de type suicidaire). Ce risque persiste jusqu'à l'apparition d'une rémission significative. Comme l'amélioration peut ne pas survenir avant plusieurs semaines de traitement voire plus, les patients doivent être étroitement surveillés jusqu'à l'obtention d'une telle amélioration. L'expérience clinique générale montre que le risque de suicide peut être accru au début de l'amélioration de la maladie.
. Les autres troubles psychiatriques pour lesquels VENLAFAXINE EG LP est prescrit peuvent également s'accompagner d'une augmentation du risque de comportements suicidaires. En outre, ces maladies peuvent être associées à un épisode dépressif majeur. Les mêmes précautions observées avec les patients présentant un épisode dépressif majeur s'appliquent donc lors du traitement des patients présentant d'autres troubles psychiatriques.
. Les patients présentant des antécédents d'événements suicidaires et ceux qui présentent des idées suicidaires manifestes avant l'instauration du traitement présentent un risque majoré d'idées suicidaires ou de comportement de type suicidaire, et doivent donc bénéficier d'une surveillance rapprochée pendant le traitement.
. Une méta-analyse d'essais cliniques contrôlés versus placebo sur l'utilisation d'antidépresseurs chez l'adulte présentant des troubles psychiatriques a montré une augmentation du risque de comportement de type suicidaire chez les patients de moins de 25 ans traités par antidépresseurs par rapport à ceux recevant un placebo. Une surveillance étroite des patients, et en particulier de ceux à haut risque, devra accompagner le traitement médicamenteux, particulièrement au début du traitement et lors des changements de dose. Les patients (et leur entourage) devront être avertis de la nécessité de surveiller la survenue d'une aggravation clinique, l'apparition d'idées/comportements suicidaires et tout changement anormal du comportement et de prendre immédiatement un avis médical si ces symptômes survenaient.
. Le risque de suicide doit être pris en compte chez tous les patients dépressifs. De ce fait, la quantité de gélule délivrée aux patients doit être limitée, pour réduire le risque de surdosage.
- Agressivité :
Comme avec les autres médicaments antidépresseurs, un comportement agressif est possible pendant le traitement par la venlafaxine, pendant la réduction de la dose et à la fin du traitement. La venlafaxine doit donc être utilisée avec prudence chez les patients qui présentent des antécédents de comportement agressif.
- Akathisie/agitation psychomotrice :
L'utilisation de VENLAFAXINE EG LP a été associée à la survenue d'une akathisie, caractérisée par une agitation ressentie comme désagréable ou pénible et par le besoin de bouger souvent, accompagné d'une incapacité à rester assis ou debout tranquillement. Cet effet survient le plus souvent au cours des premières semaines du traitement. Chez les patients qui développent ces symptômes, une augmentation de la dose peut être préjudiciable.
- Manie/hypomanie :
. Une manie/hypomanie est susceptible de survenir chez un petit nombre de patients présentant des troubles de l'humeur, en cas de traitement par antidépresseur, y compris la venlafaxine.
. Pendant les études menées avant la commercialisation, une manie ou une hypomanie est survenue chez 0,2% des patients traités par la venlafaxine en raison d'une anxiété sociale. Comme les autres antidépresseurs, la venlafaxine doit être utilisée avec prudence chez les patients qui ont des antécédents de manie.
. Lors du traitement d'une phase dépressive d'une psychose maniacodépressive, un virage maniaque est possible.
- Convulsions :
Les convulsions sont très rares. Comme avec les autres antidépresseurs, une administration prudente -
accompagnée d'une surveillance régulière et stricte du patient - est indispensable chez les patients présentant une épilepsie et/ou un syndrome cérébral organique. La survenue de convulsions impose l'arrêt du traitement.
- Syndrome sérotoninergique :
Compte tenu du mécanisme d'action de la venlafaxine et du risque de syndrome sérotoninergique, la prudence est de mise quand la venlafaxine est associée à des substances qui affectent les systèmes neurotransmetteurs sérotoninergiques, par exemple les triptans, les IMAO sélectifs (moclobémide, toloxatone), le linézolide, les ISRS ou le lithium (voir rubrique interactions).
- Syndrome malin des neuroleptiques :
Comme les ISRS, la venlafaxine doit être utilisée avec prudence chez les patients qui reçoivent déjà des antipsychotiques, étant donné que des symptômes évocateurs de syndrome malin des neuroleptiques ont été signalés avec cette association (voir rubrique interactions).
- Mydriase et glaucome à angle étroit :
Une mydriase a été signalée sous traitement par la venlafaxine ; une surveillance étroite est donc de rigueur chez les patients dont la pression intra-oculaire est élevée ou qui présentent un risque de glaucome à angle étroit.
- Fonction hépatique et rénale :
. Un contrôle de la fonction hépatique et rénale est de mise avant l'instauration du traitement. Chez des patients présentant une cirrhose du foie ou une insuffisance rénale modérée à sévère, une réduction de la clairance de la venlafaxine et de son métabolite actif a été observée, avec un allongement de leur demi-vie d'élimination.
. Il peut être nécessaire de réduire la dose et la fréquence des prises. Comme avec tous les autres antidépresseurs, la prudence est de mise avec la venlafaxine chez ces patients.
- Diabète :
. Chez les patients diabétiques, le traitement par ISRS/ISRN peut perturber l'équilibre glycémique.
. Il peut s'avérer nécessaire d'ajuster la dose d'insuline et/ou d'antidiabétiques oraux.
- Hyponatrémie et syndrome de sécrétion inappropriée d'hormone antidiurétique :
. Un seul rapport de cas d'hyponatrémie associé à un traitement par antidépresseurs (y compris des ISRS) a été fait, secondaire à un syndrome transitoire de sécrétion inappropriée d'hormone antidiurétique. Ce phénomène a généralement été observé chez des patients âgés, des patients recevant des diurétiques ou des patients présentant une déplétion volumique d'autre origine.
. Dans le cadre des études post-marketing, ont été relevées quelques rares déclarations spontanées de syndrome de sécrétion inappropriée d'hormone antidiurétique chez des patients âgés traités par la venlafaxine.
Bien que ces événements soient survenus sous traitement par la venlafaxine, aucun lien de causalité n'a été formellement établi. De rares cas d'hyponatrémie ont été signalés pendant un traitement par la venlafaxine, le plus souvent chez des patients âgés ; cette anomalie s'est corrigée après l'arrêt du traitement par la venlafaxine. Il faut être prudent lors de l'emploi de la venlafaxine chez les patients âgés, en particulier si ces derniers prennent des diurétiques ou s'ils présentent une déplétion volumique d'autre origine.
- Une administration prudente, avec une surveillance régulière et étroite du patient, est indispensable dans les situations suivantes :
. troubles mictionnels (par exemple hypertrophie de la prostate, bien que de tels problèmes soient peu vraisemblables car l'effet anticholinergique de la venlafaxine est faible) ;
. glaucome aigu à angle étroit, augmentation de la pression intra-oculaire (là aussi, le risque d'incidents est faible avec la venlafaxine car son effet anticholinergique est peu marqué) ;
. hypotension ou hypertension artérielle ;
. troubles cardiaques, tels que troubles de la conduction, angor et antécédents récents d'infarctus du myocarde. Dans ces cas, il faut prendre les précautions habituelles et adapter soigneusement la dose des médicaments concomitants.
- Maladies cardiovasculaires, hypertension ou hypotension artérielle :
. Une augmentation dose-dépendante de la pression artérielle a été souvent rapportée dans les essais cliniques, en particulier pour des doses quotidiennes dépassant 200 mg. Une augmentation prolongée de la pression artérielle peut avoir des conséquences préjudiciables. Il est donc recommandé de contrôler la pression artérielle chez les patients traités par la venlafaxine. En cas d'augmentation persistante de la pression artérielle (hypertension sévère et non contrôlée) sous traitement par la venlafaxine, une diminution de dose ou un arrêt de traitement devront être envisagés. Une augmentation de la fréquence cardiaque est possible, en particulier à forte dose. La prudence s'impose chez les patients présentant d'autres troubles susceptibles de s'aggraver sous l'effet d'une augmentation de la fréquence cardiaque.
. Des modifications significatives du contrôle de la pression artérielle (hyper- et hypotension) et de la conduction cardiaque ont été observées, notamment chez les patients âgés et une relation possible entre venlafaxine et ischémie myocardique aiguë a été rapportée. L'utilisation de la venlafaxine doit se faire avec prudence chez les patients présentant une ischémie myocardique aiguë, un accident vasculaire cérébral récent ou d'autres maladies cardiaques connues susceptibles d'augmenter le risque de troubles du rythme ventriculaires.
. Dans les essais cliniques, des modifications significatives des intervalles PR, QRS ou QTc ont été rarement rapportées chez des patients traités par la venlafaxine.
- Hypercholestérolémie :
. Chez des patients traités par venlafaxine pendant au moins 3 mois au cours d'essais cliniques à long terme contrôlés versus placebo, des cas d'augmentation cliniquement significative de la cholestérolémie sont survenus. En cas de traitement prolongé, il faut donc surveiller les taux sériques de cholestérol.
. Lors de l'apparition d'une hypercholestérolémie, le clinicien devra déterminer s'il convient de traiter cette anomalie ou de changer d'antidépresseur.
- Patients âgés :
Les patients âgés sont souvent particulièrement sensibles aux antidépresseurs. Il faut être particulièrement prudent lors de l'augmentation de la dose (voir rubrique posologie et mode d'administration).
- Risque de saignement :
Le risque de saignement cutané et muqueux peut être accru sous traitement par la venlafaxine. Comme avec les autres inhibiteurs de la recapture de la sérotonine, la venlafaxine doit être utilisée avec prudence chez les patients exposés à un risque élevé d'hémorragie de ce type.
- Symptômes de sevrage observés à l'arrêt du traitement par VENLAFAXINE EG LP :
. Des symptômes de sevrage sont fréquents lors de l'arrêt du traitement, surtout en cas d'arrêt brutal (voir rubrique effets indésirables).
. Le risque de symptômes de sevrage dépend de plusieurs facteurs, en particulier la durée du traitement, la dose et la degré de diminution de la dose. Les réactions les plus fréquemment rapportées comprennent : sensations vertigineuses, troubles sensoriels (notamment paresthésies), troubles du sommeil (notamment insomnie et rêves intenses), agitation ou anxiété, nausées et/ou vomissements, tremblement et céphalées. En général, ces symptômes sont d'intensité légère à modérée, mais chez certains patients ils peuvent être d'intensité sévère. Ils surviennent généralement pendant les premiers jours suivant l'arrêt du traitement, mais peuvent, très rarement, survenir en cas d'oubli accidentel d'une prise. Ces symptômes sont généralement spontanément résolutifs et disparaissent habituellement en l'espace de 2 semaines ; cependant, chez certains patients ils peuvent persister (2-3 mois ou plus). Il est donc recommandé de réduire progressivement la dose de venlafaxine lors de l'arrêt du traitement, sur une période de plusieurs semaines ou mois en fonction des besoins du patient (voir ''Symptômes de sevrage observés après l'arrêt du traitement par VENLAFAXINE EG LP'', rubrique posologie et mode d'administration).
- Liées aux excipients :
. L'excipient rouge ponceau 4 R (E124) contenu dans les gélules peut provoquer des réactions allergiques.
. Comme les gélules contiennent du saccharose, ce médicament ne doit pas être administré chez les patients présentant des maladies héréditaires rares telles qu'intolérance au fructose, malabsorption du glucose-galactose ou déficit en sucrase-isomaltase.
- Grossesse : il n'existe pas de données informatives concernant l'utilisation de la venlafaxine chez la femme enceinte. L'expérience limitée acquise à ce jour ne suggère aucune augmentation du risque d'anomalies congénitales ou de tout autre effet indésirable sur la grossesse ou sur l'enfant à naître. Les expérimentations animales ont montré une toxicité sur la reproduction. Le risque potentiel en clinique n'est pas connu. Si la mère a pris de la venlafaxine de façon chronique jusqu'à l'accouchement, des symptômes de sevrage sont possibles chez le nouveau-né. La venlafaxine ne doit pas être utilisée pendant la grossesse à moins d'une nécessité absolue.

 

Grossesse et allaitement

Grossesse :
Il n'existe pas de données informatives concernant l'utilisation de la venlafaxine chez la femme enceinte.
L'expérience limitée acquise à ce jour ne suggère aucune augmentation du risque d'anomalies congénitales ou de tout autre effet indésirable sur la grossesse ou sur l'enfant à naître. Les expérimentations animales ont montré une toxicité sur la reproduction (voir rubrique données de sécurité précliniques). Le risque potentiel en clinique n'est pas connu.
Si la mère a pris de la venlafaxine de façon chronique jusqu'à l'accouchement, des symptômes de sevrage sont possibles chez le nouveau-né. La venlafaxine ne doit pas être utilisée pendant la grossesse à moins d'une nécessité absolue.
Allaitement :
La venlafaxine et son métabolite actif sont excrétés dans le lait. Les conséquences potentielles pour le nourrisson sont inconnues. Une décision devra donc intervenir, sur la poursuite ou l'interruption de l'allaitement ou sur la poursuite ou l'interruption du traitement par la venlafaxine, en tenant compte des bénéfices de l'allaitement pour l'enfant et du bénéfice du traitement par la venlafaxine pour la mère.

 

Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

- IMAO :
Des effets indésirables (dont certains sévères) ont été signalés dans des cas où le traitement par la venlafaxine avait été instauré peu après l'arrêt d'un traitement par des IMAO et dans des cas où un traitement par un IMAO avait été entrepris peu après l'arrêt d'un traitement par la venlafaxine.
Il s'agit des événements suivants : tremblement, myoclonies, sueurs, nausées, vomissements, bouffées vasomotrices, sensations vertigineuses, hyperthermie avec signes évocateurs de syndrome malin des neuroleptiques, syndrome sérotoninergique, convulsions et mort.
Pendant l'utilisation concomitante d'inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) et d'IMAO, on a signalé les réactions suivantes : hyperthermie, rigidité, myoclonies, instabilité végétative avec fluctuations rapides des constantes vitales, modifications de l'état mental (y compris agitation extrême évoluant vers le délire et le coma) et signes évocateurs de syndrome malin des neuroleptiques.
Compte tenu de ces réactions et des interactions graves (parfois fatales) qui ont été signalées lors de l'utilisation concomitante - ou en cas d'utilisation consécutive immédiate - d'un IMAO et d'autres antidépresseurs dotés de propriétés pharmacologiques similaires à celles de la venlafaxine, la venlafaxine ne doit pas être utilisée en même temps qu'un IMAO ou dans les 14 jours suivant l'arrêt du traitement par un IMAO. Après l'arrêt d'un traitement par la venlafaxine, il faut attendre au moins 7 jours avant d'instaurer un traitement par un IMAO (voir rubrique contre-indications).
Lors de l'instauration d'un traitement par la venlafaxine 14 jours après un IMAO, il est recommandé de commencer par une dose journalière unique de 37,5 mg de venlafaxine pendant les premiers jours.
Les recommandations décrites ci-dessus à propos des intervalles à respecter entre la fin d'un traitement par un IMAO et l'instauration d'un traitement par la venlafaxine sont fondées sur les données concernant les IMAO irréversibles. Quand il s'agit du moclobémide (un IMAO réversible), le délai à respecter entre la fin de l'administration de cet IMAO et l'instauration du traitement par la venlafaxine peut être inférieur à 14 jours.
Cependant, compte tenu du risque d'effets indésirables (voir ci-dessus) attaché aux IMAO, il faut prévoir une phase de sevrage suffisante lors de la substitution de la venlafaxine au moclobémide. Pour déterminer la durée adéquate de la période de sevrage, il y a lieu de tenir compte à la fois des propriétés pharmacologiques du moclobémide et de l'évaluation clinique du patient par le médecin.
PRINCIPES ACTIFS EXPOSANT AU RISQUE DE SYNDROME SEROTONINERGIQUE :
Compte tenu du mécanisme d'action de la venlafaxine et du risque de syndrome sérotoninergique, la prudence est de mise quand la venlafaxine doit être associée à des substances qui affectent les systèmes neurotransmetteurs sérotoninergiques, par exemple triptans, IMAO sélectifs (moclobémide, toloxatone), linézolide, ISRS ou lithium (voir rubrique mises en garde et précautions d'emploi).
PRINCIPES ACTIFS EXPOSANT AU RISQUE DE SYNDROME MALIN DES NEUROLEPTIQUES :
Comme les ISRS, la venlafaxine doit être utilisée avec prudence chez les patients recevant déjà des antipsychotiques, étant donné que des symptômes évocateurs de syndrome malin des neuroleptiques ont été signalés sous traitement par une telle association (voir rubrique mises en garde et précautions d'emploi).
- Alpha et bêta sympathomimétiques :
Les alpha- et bêtasympathomimétiques (adrénaline, noradrénaline, dopamine) utilisés à titre hémostatique en injection sous-cutanée et gingivale peuvent provoquer des troubles du rythme ventriculaire par suite d'une augmentation de l'excitabilité cardiaque.
L'utilisation simultanée de venlafaxine et d'alpha et bêta sympathomimétiques par voie intraveineuse peut induire une hypertension paroxystique, avec un risque de troubles de la fréquence cardiaque (inhibition de la pénétration des médicaments sympathomimétiques dans les fibres sympathiques).
- Hypericum perforatum (millepertuis) :
L'utilisation simultanée de venlafaxine et de produits contenant du millepertuis (Hypericum perforatum) peut induire une potentialisation de l'activité sérotoninergique avec une augmentation de l'incidence des événements indésirables.
- Electroconvulsivothérapie (électrochocs) :
L'expérience clinique acquise à propos de l'utilisation simultanée de venlafaxine et d'électrochocs est limitée.
Etant donné qu'une activité comitiale prolongée a été signalée lors de l'administration simultanée d'antidépresseurs de la classe des ISRS, la prudence est de mise.
- Alcool :
Chez des volontaires sains, le profil pharmacocinétique de la venlafaxine, de l'ODV (O-déméthylvenlafaxine) et de l'éthanol n'est pas modifié lors de l'administration d'éthanol (0,5 g/kg, une fois par jour). Il est établi que la venlafaxine n'accentue pas les perturbations mentales et les anomalies motrices induites par l'éthanol.
Néanmoins, comme pour tous les médicaments actifs sur le SNC, il faut conseiller aux patients de ne pas boire d'alcool pendant le traitement par la venlafaxine.
- Anticoagulants :
La prudence est de mise lors de l'utilisation concomitante d'inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) et d'anticoagulants (AINS, salicylés, ticlopidine etc.) ou d'autres médicaments susceptibles d'accentuer le risque hémorragique. La prudence est de rigueur en cas d'anomalies de la coagulation.
- Produits amaigrissants :
Ni la sécurité d'emploi, ni l'efficacité de la venlafaxine associée à des produits amaigrissants (y compris phentermine) ne sont établies. L'utilisation concomitante de chlorhydrate de venlafaxine et de produits amaigrissants est déconseillée. Le chlorhydrate de venlafaxine, utilisé seul ou en association avec d'autres produits, n'est pas indiqué à titre amaigrissant.
- Clozapine :
Après l'administration de venlafaxine, on a signalé une augmentation des taux de clozapine s'accompagnant d'effets indésirables tels que convulsions.
- Warfarine :
Chez des patients recevant de la warfarine, on a décrit une potentialisation de l'effet anticoagulant (allongement du temps de Quick, du temps de céphaline ou augmentation de l'INR (international normalized ratio) après l'adjonction de venlafaxine.
- Lithium et diazépam :
Chez des sujets sains, l'administration concomitante de diazépam (dose unique de 10 mg) ou de lithium (dose unique de 600 mg) et de venlafaxine (administrée à raison de 50 mg toutes les 8 heures) n'a pas modifié les propriétés pharmacocinétiques de la venlafaxine ou de la O-déméthylvenlafaxine (ODV). L'administration de venlafaxine n'a pas modifié les effets psychomoteurs et psychométriques du lithium.
On a signalé une interaction entre lithium et venlafaxine, se traduisant par une augmentation des taux de lithium.
- Cimétidine :
La cimétidine inhibe le métabolisme de premier passage de la venlafaxine, mais sans avoir d'effet apparent sur la formation ou l'élimination de la O-déméthylvenlafaxine (ODV), qui est présente en bien plus grande quantité dans la circulation systémique. Un ajustement de la dose ne semble pas nécessaire lors de l'administration simultanée de venlafaxine et de cimétidine. Chez les patients âgés ou présentant une insuffisance hépatique, l'interaction pourrait être plus marquée et une surveillance clinique est donc nécessaire chez ces patients en cas d'administration concomitante de venlafaxine et de cimétidine.
- Rispéridone :
Lors de l'utilisation concomitante de venlafaxine et de rispéridone, la venlafaxine a provoqué une augmentation de l'ASC de la rispéridone (+32%) et une diminution du rapport CL/F (-38%), alors que l'ASC de la 9-hydroxyrispéridone et de la fraction active (rispéridone et 9-OH-rispéridone) n'était pas significativement modifiée.
- Indinavir :
Une étude pharmacocinétique concernant l'indinavir a montré une diminution de 28% de l'ASC de l'indinavir et une diminution de 36% de sa concentration maximale. L'indinavir de son côté n'a pas affecté la pharmacocinétique de la venlafaxine et de l'ODV. La signification clinique de cette interaction est inconnue.
- Halopéridol :
La venlafaxine, administrée à l'état d'équilibre, inhibe la clairance totale d'une dose orale d'halopéridol, ce qui provoque une augmentation de l'ASC de l'halopéridol. En outre, lors de l'administration concomitante de venlafaxine, la concentration maximale (Cmax) d'halopéridol augmente, alors que les demi-vies d'élimination (t1/2) restent inchangées. Le mécanisme de cette observation est inconnu.
- Imipramine :
L'imipramine inhibe partiellement la formation de O-déméthylvenlafaxine médiée par la CYP2D6. Cependant, la concentration totale des deux substances actives (venlafaxine et O-déméthylvenlafaxine, ODV) n'est pas modifiée lors de l'administration concomitante d'imipramine, de sorte qu'aucun ajustement posologique n'est nécessaire. La venlafaxine n'affecte pas les propriétés pharmacocinétiques de l'imipramine et de la 2 OH-imipramine.
Par contre, l'ASC et les valeurs de Cmax et Cmin de la désipramine augmentent d'environ 35% en présence de venlafaxine. L'ASC de la 2-OH-désipramine est multipliée par 2,5-4,5.
Une analyse rétrospective de patients traités en même temps par venlafaxine et antihypertenseurs ou hypoglycémiants dans le cadre d'essais cliniques, n'a révélé aucune donnée suggérant une incompatibilité entre la venlafaxine et ces médicaments.
Il n'existe pas d'études cliniques concernant l'effet d'associations de venlafaxine et d'autres antidépresseurs.
PRINCIPES ACTIFS QUI INHIBENT LES ISO-ENZYMES CYP2D6 ET CYP3A4 :
La venlafaxine est principalement éliminée par l'intermédiaire des iso-enzymes CYP2D6 et CYP3A4. La venlafaxine est essentiellement métabolisée dans le foie par l'iso-enzyme CYP2D6, qui la transforme en son métabolite actif, la O-déméthylvenlafaxine (ODV), et par l'iso-enzyme CYP3A3/4 qui la transforme en N-déméthylvenlafaxine.
A la lumière du profil pharmacocinétique de la venlafaxine chez les patients recevant en même temps un inhibiteur de la CYP2D6, aucun ajustement posologique n'est nécessaire chez ces patients. Les interactions lors de l'utilisation simultanée de venlafaxine et d'inhibiteurs des iso-enzymes CYP2D6 et CYP3A4 (les deux principales voies d'élimination) n'ont pas été étudiées. Bien que la CYP3A4 ne joue qu'un rôle mineur dans le métabolisme de la venlafaxine, comparativement à la CYP2D6, il y a un risque potentiel d'interaction médicamenteuse cliniquement significative entre les inhibiteurs de la CYP3A4 et la venlafaxine, puisque cette interaction pourrait se traduire par une augmentation des concentrations plasmatiques de venlafaxine chez des sujets à faible activité CYP2D6 (7% de la population européenne). En conséquence, les puissants inhibiteurs de la CYP3A4 (tels que le kétoconazole, l'érythromycine, la cimétidine, le vérapamil) ou les associations médicamenteuses qui inhibent à la fois la CYP3A4 et la CYP2D6 ne doivent être associés à la venlafaxine qu'en cas de nécessité absolue.
Une étude pharmacocinétique a montré une augmentation de l'aire sous la courbe (ASC) de plus de 36% chez des sujets puissants métaboliseurs de la CYP2D6, alors que des augmentations considérables de l'ASC (jusqu'à environ 200%) ont été observées chez certains sujets mauvais métaboliseurs de la CYP2D6.
PRINCIPES ACTIFS METABOLISES PAR LE CYTOCHROME P450 :
Les études menées in vitro et/ou in vivo indiquent que la venlafaxine est un inhibiteur relativement faible de la CYP2D6 et qu'elle n'inhibe pas les iso-enzymes CYP1A2, CYP2C9 ou CYP3A4.
Le taux de liaison aux protéines plasmatiques de la venlafaxine et de la O-déméthylvenlafaxine aux protéines plasmatiques est respectivement de 27% et 30%. Des interactions liées à la fixation de la venlafaxine et de son principal métabolite aux protéines sont donc peu probables.

 

Effets indésirables

- Les patients souffrant de dépression présentent de nombreux symptômes liés à l'état évolutif de la maladie. Il est donc parfois difficile de déterminer si les symptômes observés sont dus à la maladie elle-même ou à un authentique effet indésirable du médicament.
- Au sein de chaque catégorie de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de gravité.
- Les effets indésirables mentionnés ci-dessous sont classés dans les catégories suivantes :
Très fréquent : > = 1/10.
Fréquent : > = 1/100 à < 1/10.
Peu fréquent : > = 1/1000 à < 1/100.
Rare : > = 1/10000 à < 1/1000.
Très rare : < 1/10000, inconnu (les données disponibles ne permettent pas d'estimation).
- Investigations :
Rare : allongement du temps de saignement.
- Affections cardiaques :
. Peu fréquent : arythmies, notamment tachycardie.
. Très rare : allongement des intervalles QRS et QT, fibrillation ventriculaire, tachycardie ventriculaire (y compris torsades de pointes), insuffisance cardiaque.
- Affections hématologiques et du système lymphatique :
. Peu fréquent : ecchymoses, hémorragie muqueuse.
. Rare : allongement du temps de saignement, thrombopénie.
. Très rare : dyscrasies sanguines (y compris agranulocytose, anémie arégénérative, neutropénie et pancytopénie).
- Affections du système nerveux :
. Fréquent : somnolence, sensations vertigineuses, céphalées, augmentation du tonus musculaire, paresthésies, tremblement.
. Peu fréquent : myoclonies.
. Rare : convulsions, syndrome malin des neuroleptiques, syndrome sérotoninergique.
. Très rare : réactions extrapyramidales (notamment dystonie et dyskinésie), dyskinésie tardive.
- Affections oculaires :
. Fréquent : anomalies de l'accommodation, mydriase, troubles visuels.
. Très rare : glaucome à angle étroit, glaucome aigu.
- Affections de l'oreille et du labyrinthe :
Peu fréquent : acouphènes.
- Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales :
. Fréquent : bâillements.
. Très rare : pneumonie à éosinophiles avec des symptômes tels que dyspnée, douleur thoracique.
- Affections gastro-intestinales :
. Fréquent : réduction de l'appétit, constipation, nausées, vomissements, sécheresse de la bouche.
. Peu fréquent : perturbation du goût, bruxisme, diarrhée.
. Très rare : pancréatite.
- Affections du rein et des voies urinaires :
. Fréquent : troubles mictionnels (en particulier besoin impérieux d'uriner).
. Peu fréquent : rétention urinaire.
- Affections de la peau et du tissu sous-cutané :
. Fréquent : sueurs (y compris nocturnes).
. Peu fréquent : dermatite, réactions de photosensibilité, rash, alopécie.
. Très rare : érythème polymorphe, syndrome de Stevens-Johnson, démangeaisons, prurit, urticaire.
- Affections musculosquelettiques et systémiques :
Très rare : rhabdomyolyse.
- Affections endocriniennes :
Très rare : augmentation des taux de prolactine.
- Troubles du métabolisme et de la nutrition :
. Fréquent : augmentation du taux sérique de cholestérol (en particulier en cas de traitement prolongé et probablement à forte dose), perte de poids.
. Peu fréquent : hyponatrémie, prise de poids.
. Rare : syndrome de sécrétion inappropriée d'hormone antidiurétique (SIADH).
- Affections vasculaires :
. Fréquent : hypertension, vasodilatation (le plus souvent bouffées vasomotrices), ecchymoses, hémorragie muqueuse.
. Peu fréquent : hypotension, hypotension orthostatique, syncope.
. Rare : hémorragie (y compris hémorragie cérébrale), hémorragie gastro-intestinale.
- Troubles généraux et anomalies au site d'administration :
Fréquent : asthénie/fatigue.
- Affections du système immunitaire :
. Peu fréquent : réactions de photosensibilité.
. Très rare : anaphylaxie.
- Affections hépatobiliaires :
. Peu fréquent : anomalies des tests fonctionnels hépatiques.
. Rare : hépatite.
- Affections des organes de reproduction et du sein :
. Fréquent : anomalies de l'éjaculation/de l'orgasme (hommes), anorgasmie, dysfonctionnement de l'érection, réduction de la libido.
. Peu fréquent : troubles de l'orgasme (femmes), ménorragies.
- Affections psychiatriques :
. Fréquent : rêves anormaux, insomnie, nervosité, sédation.
. Peu fréquent : agitation, apathie, hallucinations.
. Rare : réactions maniaques, idées/comportements suicidaires et agitation psychomotrice/akathisie (voir rubrique mises en garde et précautions d'emploi).
. Très rare : délire.
. Fréquence non connue : idées suicidaires et comportement de type suicidaire.
- Anomalies rapportées dans le cadre des études post-marketing :
. Affections cardiovasculaires : insuffisance cardiaque, troubles du rythme, douleur thoracique, défaillance cardiaque.
. Affections respiratoires : pneumonie interstitielle.
. Affections gastro-intestinales : pancréatite.
. Affections hématologiques et lymphoïdes : hémorragies (y compris hémorragie cérébrale), dyscrasies sanguines (y compris agranulocytose, anémie arégénérative, neutropénie et pancytopénie).
. Affections psychiatriques : agitation, délire.
- En outre, les effets indésirables suivants ont également été signalés :
. Troubles généraux : céphalées, douleur abdominale, lombalgie, syndrome grippal, douleur, infections.
. Affections respiratoires : pharyngite, rhinite, sinusite.
Même si ces événements sont survenus pendant un traitement par la venlafaxine, il n'est pas prouvé qu'ils soient en rapport avec VENLAFAXINE EG LP 37,5 mg, gélule à libération prolongée.
- Symptômes de sevrage observés à l'arrêt d'un traitement par venlafaxine :
. L'arrêt du traitement par venlafaxine (surtout s'il est brutal) provoque souvent des symptômes de sevrage. Les réactions les plus fréquemment rapportées sont : sensations vertigineuses, troubles sensoriels (notamment paresthésies), troubles du sommeil (y compris insomnie et rêves intenses), agitation ou anxiété, nausées et/ou vomissements, tremblement et céphalées. En général, ces événements sont légers à modérés et spontanément résolutifs ; toutefois, chez certains patients, ils peuvent être sévères et/ou prolongés.
. C'est pourquoi, quand le traitement par la venlafaxine est devenu inutile, il est recommandé de l'arrêter progressivement en diminuant graduellement les doses (voir rubriques posologie et mode d'administration et mises en garde et précautions d'emploi).
. Des cas d'idées et de comportements suicidaires ont été rapportés durant le traitement par la venlafaxine ou peu après son arrêt (voir rubrique mises en garde et précautions d'emploi).
- L'excipient rouge ponceau 4 R (E124) contenu dans les gélules peut provoquer des réactions allergiques.

 

Surdosage

Après la commercialisation, on a signalé des surdosages mortels en venlafaxine, en particulier en cas de prise concomitante d'alcool et/ou d'autres médicaments.
- Symptômes :
Les symptômes rapportés en cas de surdosage sont les suivants : altération de la conscience (allant de la somnolence au coma) mais aussi agitation, troubles gastro-intestinaux tels que nausées, vomissements et diarrhée, tremblement, hypertension (légère) et tachycardie. Des modifications de l'électrocardiogramme (allongement de l'intervalle QT, bloc de branche, allongement de l'intervalle QRS), une tachycardie sinusale et ventriculaire, une bradycardie, une hypotension, des convulsions, des vertiges et un coma ont été rapportés.
- Traitement :
Maintien de la liberté des voies aériennes, oxygénation et ventilation.
Le traitement consiste en mesures visant à réduire l'absorption (par exemple lavage gastrique en cas d'ingestion récente de fortes quantités, ou administration de charbon activé associé à du sulfate de sodium) et autres mesures à visée symptomatique. Il est déconseillé d'induire des vomissements s'il y a un risque d'inhalation. Il faut étroitement surveiller le rythme cardiaque et les signes vitaux. Ni la venlafaxine ni son métabolite O-déméthylvenlafaxine ne sont dialysables. Il n'y a pas d'antidote spécifique de la venlafaxine.

 

Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

- La venlafaxine a une influence mineure à modérée sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.
- Tous les médicaments psycho-actifs peuvent perturber le jugement, la pensée ou les capacités motrices. Les patients devront donc être mis en garde contre l'utilisation de machines dangereuses - notamment des véhicules à moteur - avant de s'être assurés de l'absence de tels événements indésirables provoqués par le traitement.

 

Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : AUTRES ANTIDEPRESSEURS, code ATC : N06AX16.
- La venlafaxine est un antidépresseur de structure innovante, sans parenté chimique avec les antidépresseurs tricycliques, tétracycliques ou avec les autres antidépresseurs disponibles.
- Les études précliniques montrent que la venlafaxine et son principal métabolite (O-déméthylvenlafaxine, ODV), sont de puissants inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline. La venlafaxine inhibe en outre légèrement la recapture de la dopamine.
- Les expérimentations animales montrent que l'administration chronique d'antidépresseurs tricycliques peut réduire la réactivité des récepteurs bêta-noradrénergiques. Par contre, la venlafaxine et son métabolite actif réduisent la réactivité des récepteurs bêta-noradrénergiques aussi bien après administration aiguë (dose unique) qu'après administration répétée. La signification clinique de cet effet est inconnue à ce jour. La venlafaxine et son principal métabolite semblent équipotents du point de vue de leur effet global sur la recapture des neurotransmetteurs.
- Chez le rat, la venlafaxine n'a pratiquement pas d'affinité pour les récepteurs muscariniques cholinergiques, les récepteurs H1 de l'histamine ou les récepteurs alpha1 in vitro. La venlafaxine n'a pas d'effet inhibiteur sur la monoamine oxydase (MAO).
EPISODES DEPRESSIFS MAJEURS :
Dans une étude clinique, des patients ambulatoires - ayant des antécédents de dépression récidivante qui avaient répondu à un traitement de 8 semaines par la venlafaxine et chez lesquels l'amélioration avait persisté pendant une phase initiale de traitement de 6 mois en ouvert - ont été affectés par randomisation à un traitement d'entretien par venlafaxine ou un placebo pendant 12 mois. Les récidives de symptômes dépressifs ont été significativement moins fréquentes chez les patients traités par la venlafaxine que chez ceux recevant le placebo.
ANXIETE SOCIALE (PHOBIE SOCIALE) :
L'efficacité de la venlafaxine a été étudiée chez des patients remplissant les critères du DSM-IV définissant l'anxiété sociale. Dans 4 études de 12 semaines, menées en double insu et contre placebo sur des groupes parallèles, la venlafaxine a été plus efficace que le placebo, l'efficacité étant évaluée sur l'échelle d'anxiété sociale de Liebowitz (LSAS). Les doses étaient comprises entre 75 et 225 mg/jour.

ABSORPTION :
La venlafaxine est presque totalement absorbée et subi un métabolisme intensif, donnant naissance à son métabolite actif, la O-déméthylvenlafaxine. La biodisponibilité absolue de la venlafaxine, après administration sous forme de gélule à libération prolongée, est la même qu'après administration de la forme à libération immédiate : environ 40-45%.
Après administration de doses journalières égales de venlafaxine (soit sous forme de comprimés à libération immédiate à raison de deux prises par jour, soit sous forme de gélules à libération prolongée en une prise par jour), l'aire sous la courbe (ASC) de la venlafaxine et de la O-déméthylvenlafaxine est la même. Après administration de gélules à libération prolongée, les concentrations plasmatiques maximales de venlafaxine et de O-déméthylvenlafaxine sont atteintes environ en 6 et 9 heures. Les concentrations maximales de venlafaxine sont moindres et les fluctuations des concentrations plasmatiques légèrement moindres qu'après administration de la forme à libération immédiate.
DISTRIBUTION :
Le taux de liaison aux protéines plasmatiques de la venlafaxine et de la O-déméthylvenlafaxine est d'environ 27% et 30%, respectivement.
METABOLISME :
Après absorption, la venlafaxine subit un important métabolisme présystémique dans le foie. Le principal métabolite de la venlafaxine est la O-déméthylvenlafaxine. Cependant, la venlafaxine est également métabolisée en N-déméthylvenlafaxine, N2O-didéméthylvenlafaxine et d'autres métabolites mineurs. Des études in vitro indiquent que la formation de O-déméthylvenlafaxine est catalysée par la CYP2D6 et la formation de la N-déméthylvenlafaxine par la CYP3A3/4.
Le métabolisme faisant intervenir la CYP2D6 n'a pas d'incidence sur les doses de venlafaxine pour les métaboliseurs lents et rapides. L'exposition totale aux substances actives (venlafaxine et O-déméthylvenlafaxine) est la même dans les deux groupes.
EXCRETION :
La venlafaxine et la O-déméthylvenlafaxine sont essentiellement excrétées par voie rénale. Environ 87% d'une dose unique de venlafaxine sont retrouvés dans les urines dans un délai de 48 heures sous forme de venlafaxine inchangée, de O-déméthylvenlafaxine non conjuguée, de O-déméthylvenlafaxine conjuguée ou autres métabolites mineurs.
ADMINISTRATION REPETEE :
Lors d'une administration orale répétée, les concentrations d'équilibre de venlafaxine et de O-déméthylvenlafaxine sont atteintes en l'espace de trois jours. Dans la fourchette des doses allant de 75 à 450 mg par jour, la cinétique de la venlafaxine et de la O-déméthylvenlafaxine est linéaire.
Aucune accumulation inattendue de la venlafaxine ou du métabolite O-déméthylvenlafaxine n'a été observée pendant une utilisation prolongée chez des volontaires sains.
INTERACTION AVEC LES ALIMENTS ET POPULATIONS PARTICULIERES DE PATIENTS :
La prise de venlafaxine avec des aliments ne modifie ni l'absorption de la venlafaxine ni la formation ultérieure de O-déméthylvenlafaxine.
Ni le sexe ni l'âge des patients n'affectent significativement la pharmacocinétique de la venlafaxine. Chez des patients de plus de 60 ans, on a observé une réduction de 20% de la clairance de la O-déméthylvenlafaxine, ce qui s'explique probablement par l'altération de la fonction rénale, fréquente au fil du vieillissement.
Chez certains patients souffrant de cirrhose du foie compensée, la pharmacocinétique de la venlafaxine et de la O-déméthylvenlafaxine s'est révélée significativement modifiée. Une réduction de la transformation métabolique de la venlafaxine et de l'élimination de la O-déméthylvenlafaxine conduisait à une augmentation des concentrations plasmatiques de venlafaxine et de O-déméthylvenlafaxine
En cas d'insuffisance rénale modérée à sévère, la clairance totale de la venlafaxine et celle de la O-déméthylvenlafaxine sont réduites et les demi-vies des deux substances sont allongées. La réduction de la clairance totale est maximale chez les patients dont la clairance de la créatinine est inférieure à 30 ml/min.

 

Durée et précautions particulières de conservation

Durée de conservation :
3 ans.
Précautions particulières de conservation :
Pas de précautions particulières de conservation.

Pas d'exigences particulières.

30 gélules sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium).

 

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