Naloxone aguettant 0,4 mg/ml, solution injectable, boîte de 10 ampoules de 1 ml
- À propos
- Indications: pourquoi le prendre?
- Contre indications: pourquoi ne pas le prendre?
- Posologie et mode d'administration
- Mises en garde et précautions d'emploi
- Grossesse et allaitement
- Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
- Effets indésirables
- Surdosage
- Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
- Propriétés pharmacologiques
- Durée et précautions particulières de conservation
Naloxone aguettant est un médicament générique mis à disposition dans le milieu hospitalier sous forme de solution injectable (10) à base de Naloxone (0,4 mg/1 mL).
Mis en vente le 21/06/2005 par AGUETTANT et retiré du marché le 21/07/2017. Médicament pris en charge par les collectivités et rétrocédable par les pharmacies hospitalières par prolongation des conditions d'inscription.
À propos
- Naloxone
Principes actifs
- Sodium chlorure
- Chlorhydrique acide (E507)
- Sodium hydroxyde (E524)
- Eau pour préparations injectables
Excipients
divers
tous autres médicaments
tous autres médicaments
antidotes
naloxone
Classification ATC
Statut
Ce médicament a été autorisé sur le marché entre le 21/06/2005 et le 21/07/2017.
Indications : pourquoi le prendre?
Indications d’utilisation- Dépression respiratoire secondaire aux morphinomimétiques
- Diagnostic différentiel des comas toxiques
- Intoxication secondaire aux morphinomimétiques
- Confirmation de la non-dépendance aux opiacés
Indications thérapeutiques
· Traitement des dépressions respiratoires secondaires aux morphinomimétiques en fin d'intervention chirurgicale à but thérapeutique ou diagnostique.
· Diagnostic différentiel des comas toxiques.
· Traitement des intoxications secondaires à des morphinomimétiques.
· Confirmation de la non-dépendance aux opiacés chez le toxicomane sevré depuis suffisamment longtemps (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi) comme préalable éventuel à la mise en route d'un traitement par un antagoniste morphinique de longue durée d'action (voir naltrexone).
Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?
Hypersensibilité au chlorhydrate de NALOXONE ou à l'un des excipients de ce médicament.
Posologie et mode d'administration
Posologie
Adultes et enfants de plus de 3 ans.
Mode d'administration
En anesthésie:
Le chlorhydrate de naloxone dosé à 0,4 mg/1 ml sera administré en I.V. à raison de 1 à 2 µg/kg. En pratique, ces doses peuvent être obtenues grâce à la méthode de dilution: 1 ml de chlorhydrate de naloxone (1 ampoule) additionné de 9 ml de soluté physiologique donne une solution dosée à 0,04 mg/ml. Cette dose lève la dépression respiratoire tout en conservant un niveau d'analgésie correct; des réinjections de doses identiques sont faites si nécessaire à quelques minutes d'intervalle jusqu'à l'obtention de l'effet recherché. Des réinjections ultérieures et l'usage de la perfusion peuvent prolonger encore l'action et éviter notamment les risques de dépression respiratoire et de remorphinisations secondaires.
En réanimation
Dans le diagnostic différentiel des comas toxiques:
Injecter à trois reprises à cinq minutes d'intervalle, une ampoule de chlorhydrate de naloxone dosé à 0,4 mg/1 ml par voie I.V. Des réinjections plus importantes peuvent être faites jusqu'à une dose totale de 10 mg de chlorhydrate de naloxone. Dans ce cas, s'il n'y a pas de modification clinique, il ne s'agit pas d'une intoxication morphinique.
Dans le traitement des intoxications aux morphinomimétiques:
Les doses sont extrêmement variables d'une intoxication à l'autre. Le chlorhydrate de naloxone est injecté par voie I.V. et des réinjections sont pratiquées si nécessaire jusqu'à normalisation des paramètres.
Une dose initiale de 0,4 à 2 mg de chlorhydrate de naloxone peut être administrée par voie I.V. L'administration se fera par des doses progressives de 0,1 mg jusqu'à l'obtention d'une ventilation respiratoire suffisante. Si l'amélioration clinique est jugée insuffisante, on renouvellera la dose initiale à des intervalles de 2 à 3 minutes. Le produit peut être utilisé en perfusion: 2 mg de chlorhydrate de naloxone (5 ampoules) seront dilués dans 500 ml de soluté injectable. Le chlorhydrate de naloxone est compatible avec les solutés massifs habituellement utilisés: solutés de chlorure de sodium à 0,9 %, dextrose à 5 %.
Le débit de perfusion sera adapté à la réponse clinique souhaitée.
Si la voie I.V. n'est pas possible, le chlorhydrate de naloxone sera utilisé par voie I.M. ou S.C.
Confirmation de la non-dépendance aux opiacés chez le toxicomane sevré (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
Injection intraveineuse de 0,2 mg de chlorhydrate de naloxone.
En l'absence de réaction après 2 à 3 minutes, une nouvelle injection de 0,6 mg de chlorhydrate de naloxone peut être faite.
Une surveillance médicale du sujet pendant la demi-heure qui suit est nécessaire pour détecter l'apparition d'un syndrome de sevrage (larmoiement, rhinorrhée, baillements, crampes abdominales, nausées ou vomissements, pilo-érection, mydriase…).
S'il persiste un doute quant à l'état d'intoxication, il est possible de faire une nouvelle injection de 1,6 mg de chlorhydrate de naloxone.
En l'absence de signe de sevrage on peut débuter l'administration du traitement par le chlorhydrate de naltrexone.
Mises en garde et précautions d'emploi
Mises en garde
Chez les sujets ayant reçu une dose importante d'opiacés ou chez ceux en état de dépendance aux opiacés, la levée brutale et complète des effets morphiniques peut provoquer un syndrome de sevrage.
La NALOXONE sera donc administrée à des doses progressives.
L'évaluation éventuelle de la non-dépendance aux opiacés chez le toxicomane sevré pour lequel on envisage un traitement par un antagoniste morphinique de longue durée d'action (voir naltrexone) ne doit être effectuée :
· qu'après une période d'arrêt suffisante du morphinique (de l'ordre de 5 à 7 jours pour l'héroïne et d'au moins 10 jours pour la méthadone).
· qu'après avoir vérifié l'absence d'élimination de substances morphiniques dans les urines du malade.
Un syndrome de sevrage peut également être déclenché chez les nouveau-nés de mères dépendantes aux opiacés.
Précautions d'emploi
La NALOXONE doit être administrée avec prudence chez les malades atteints d'affections cardiovasculaires ou chez ceux prenant des médicaments potentiellement cardiotoxiques : chez ces patients des arythmies cardiaques graves telles que tachycardie ventriculaire et hypertension artérielle sont survenues chez des patients en postopératoire suite à la réversion brutale des effets hémodynamiques des morphinomimétiques.
Suite à l'utilisation d'opiacés pendant une intervention chirurgicale, une dose excessive de chlorhydrate de naloxone doit être évitée, car elle peut aussi réduire significativement l'analgésie.
Les patients doivent faire l'objet d'une surveillance générale attentive jusqu'à ce que le risque de remorphinisation soit exclu, puisque la durée d'action de la NALOXONE est très courte (30 minutes en moyenne par voie I.V.).
Cette surveillance est également nécessaire en raison de la survenue éventuelle de dépression respiratoire secondaire dans le cas où l'opiacé a une durée d'action supérieure à celle de la NALOXONE. Dans ce cas, l'utilisation de la perfusion permet de prolonger l'action de la NALOXONE.
Les meilleurs critères de surveillance sont la fréquence respiratoire, la ventilation/minute, la pCO2 et le diamètre pupillaire. Ce dernier, est un bon témoin clinique de l'action de la NALOXONE.
Lorsque la réponse clinique est en faveur d'une intoxication par les morphinomimétiques, la possibilité de prise concomitante d'autres médicaments ou toxiques (alcool, benzodiazépines, barbituriques) doit être prise en considération.
Ce médicament contient du sodium. Le taux de sodium est inférieur à 1 mmol par millilitre, c'est à dire « sans sodium ».
Grossesse et allaitement
Grossesse
Chez l'animal, le résultat des études n'a pas mis en évidence d'effet tératogène.
Dans l'espèce humaine, la NALOXONE passe le placenta. Par conséquent, par mesure de précaution, la NALOXONE ne sera administrée aux femmes enceintes qu'en cas de nécessité absolue.
Chez une femme enceinte dépendante aux opiacés, l'administration de NALOXONE peut précipiter un syndrome de sevrage chez le foetus ou le nouveau-né. Par conséquent en cas de traitement en fin de grossesse dans ce contexte maternel, le nouveau-né devra être surveillé.
Allaitement
En l'absence de donnée sur l'excrétion de la NALOXONE dans le lait maternel, le médicament doit être utilisé avec précaution chez la femme qui allaite.
Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Associations à prendre en compte
+ Barbituriques
Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.
+ Benzodiazépines et apparentés
Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.
Effets indésirables
Les effets indésirables sont classés par catégorie de fréquence, les plus fréquents d'abord, en utilisant la convention suivante : très fréquent (³ 1/10) ; fréquent (³ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (³ 1/1000, < 1/100) ; rare (³1/10 000, < 1/1000), très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Affections du système nerveux
Fréquent : Céphalées
Rare : Crises convulsives
Affections cardiaques
Peu fréquent : Tachycardie
Rare : Arythmie cardiaque
Affections vasculaires
Rare : Hypotension, Hypertension
L'hypotension, l'hypertension et les arythmies cardiaques surviennent aussi lors de l'utilisation postopératoire de doses importantes de NALOXONE.
Les effets indésirables cardiovasculaires surviennent le plus fréquemment lors d'une utilisation postopératoire chez des patients avec antécédents d'affections cardiovasculaires ou lors de traitement concomitant avec des médicaments ayant des effets indésirables cardiovasculaires similaires.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Très rare : Œdème pulmonaire
Des oedèmes pulmonaires surviennent aussi lors de l'utilisation postopératoire de doses importantes de NALOXONE.
Affections gastro-intestinales
Fréquent : Nausées, vomissements
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Peu fréquent : Syndrome de sevrage aux opiacés
Les signes et symptômes du syndrome de sevrage aux opiacés peuvent inclure mais ne sont pas limités à : frissons, nausées, vomissements, diarrhées, anxiété, agitation, irritabilité, sueurs, tremblements, tachycardie et hypertension artérielle.
Rare : Douleurs postopératoires, hyperventilation
Des posologies supérieures aux doses recommandées peuvent être à l'origine de la réapparition des douleurs.
Une réversion rapide de l'effet des opiacés peut induire une hyperventilation.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé doivent déclarer tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des centres régionaux de pharmacovigilance. Site internet : www.ansm.sante.fr
Surdosage
En cas de surdosage, lors de l'administration postopératoire, on observe une réapparition de la douleur avec agitation et excitation du système neurovégétatif.
Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les patients qui reçoivent de la naloxone pour traiter les effets des opiacés doivent être avertis de ne pas conduire d'automobiles ou de machines et de ne pas entreprendre d'activités demandant une attention particulière ou une aptitude physique spécifique pendant au moins 24 heures, jusqu'à ce que les effets des opiacés aient été annulés.
Propriétés pharmacologiques
Classe pharmacothérapeutique: ANTIDOTES. Code ATC: V03AB15.
Antagoniste des morphiniques.
Antagoniste pur et spécifique des morphinomimétiques sans effet agoniste.
Lorsque la naloxone est injectée à des sujets ayant reçu des morphinomimétiques, la naloxone antagonise leurs effets (dépression respiratoire, myosis, analgésie). Son action dépend de la dose, de la puissance du morphinomimétique à antagoniser et de l'intervalle séparant les injections des deux produits. Par contre, lorsqu'elle est administrée seule, elle est dépourvue de propriétés pharmacologiques propres.
La naloxone est sans effet sur la dépression respiratoire d'origine non opiacée.
Après injection en I.V., la naloxone subit une dégradation rapide: on ne retrouve dans le plasma que de faibles quantités de naloxone non métabolisée.
La dégradation de la naloxone s'effectue selon un cycle entéro-hépatique: une désalkylation avec réduction du groupe 6 ceto et une glycuroconjugaison donnent naissance à différents métabolites dont, en particulier, le 2-naloxone-glycuronide.
L'élimination de la naloxone et de ses métabolites est urinaire (70% en 72 heures).
Le délai d'action varie de une demi à deux minutes après administration I.V., à trois minutes après administration I.M. ou S.C..
La demi-vie plasmatique est de 45 à 90 minutes.
La durée d'action par voie I.V. est de 20 à 30 minutes environ. Par voie I.M. ou S.C., elle est de 2 h 30 à 3 h.
La diffusion de la naloxone au niveau cérébral est bonne: aux concentrations sériques maximales (soit quinze minutes après injection), les concentrations cérébrales sont une fois et demie plus élevées que les concentrations plasmatiques.
La naloxone franchit la barrière placentaire.
Durée et précautions particulières de conservation
Durée de conservation :
3 ans.
Après dilution: le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d'utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation après dilution et avant utilisation relèvent de la seule responsabilité de l'utilisateur.
Précautions particulières de conservation :Conserver l'ampoule dans l'emballage extérieur, à l'abri de la lumière.
En l'absence d'études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments.
:
Le chlorhydrate de naloxone est compatible avec les solutés massifs habituellement utilisés: solutés de chlorure de sodium à 0,9 %, dextrose à 5 %.
1 ml en ampoule (verre incolore de type I).Boîte de 10.