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Doliprane codeine 400 mg/20 mg comprimé boîte de 100

Doliprane codeine est un médicament mis à disposition dans le milieu hospitalier sous forme de comprimé sécable (100) à base de Paracétamol + codéine (400 mg/20 mg).
Mis en vente le 06/12/1983 par SANOFI-AVENTIS FRANCE et retiré du marché le 10/07/2014. Médicament pris en charge par les collectivités et rétrocédable par les pharmacies hospitalières par prolongation des conditions d'inscription.

 

À propos

    Principes actifs

  • Paracétamol
  • Codéine

    Excipients

  • Gélatine
  • Stéarique acide (E570)
  • Amidon de pomme de terre
  • Povidone (E1201)
  • Crospovidone (E1202)

    Classification ATC

    • système nerveux

      • analgésiques

        • opioides

          • opioïdes associés aux analgésiques non-opioïdes

            • codéine + paracétamol

    Statut

    Ce médicament a été autorisé sur le marché entre le 06/12/1983 et le 10/07/2014.

 

Indications : pourquoi le prendre?

Indications d’utilisation
  • Douleur modérée à intense

Indications thérapeutiques

Traitement symptomatique des douleurs d'intensité modérée à intense ne répondant pas à l'utilisation d'antalgiques périphériques seuls.

 

Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?

•                     Enfant de moins de 15 ans.

 

LIEE AU PARACETAMOL

•                     Hypersensibilité au paracétamol, à l'un des constituants de ce médicament,

•                     Insuffisance hépatocellulaire severe.

 

LIEE A LA CODEINE

•    Hypersensibilité à la codéine ou aux autres constituants

•     Insuffisance respiratoire quelle que soit son degré, en raison de l'effet dépresseur de la codeine sur les centres respiratoires,

•    Asthme,

•    Au cours de l'allaitement (voir rubrique « Grossesse et allaitement »)

•    Chez tous les patients de 0 à 18 ans après amygdalectomie et/ou adénoïdectomie dans le cadre d'un syndrome d'apnée obstructive du sommeil en raison de l'augmentation du risque d'effet indésirable grave pouvant mettre en jeu le pronostic vital (voir rubrique « Mises en garde spéciales et précautions d'emploi »).

•    Chez les patients connus pour être des métaboliseurs CYP2D6 ultra-rapides.

 

Posologie et mode d'administration

Posologie:

Réservé à l'adulte (à partir de 15 ans).

 

La posologie est de 1 comprimé, à renouveler si nécessaire au bout de 6 heures, ou éventuellement 2 comprimés en cas de douleurs intenses sans dépasser 6 comprimés par jour.

 

Il n'est généralement pas nécessaire de dépasser 3 g de paracétamol par jour. Cependant, en cas de douleurs plus intenses, la posologie maximale peut-être augmentée jusqu'à 4 g de paracétamol par jour (soit 8 comprimés par jour). Toujours respecter un intervalle de 4 heures entre deux prises.

 

Doses maximales recommandées : voir rubrique « Mises en garde spéciales et précautions d'emploi ».

 

Fréquence d'administration :

 

Les prises systématiques permettent d'éviter les oscillations de douleur.

Les prises doivent être espacées de préférence de 6 heures et au minimum de 4 heures.

 

Sujet âgé:

La posologie initiale sera diminuée de moitié par rapport à la posologie conseillée chez l'adulte, et pourra éventuellement être augmentée en fonction de la tolérance et des besoins.

 

Insuffisance rénale

En cas d'insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine <30 ml/min), il existe un risque d'accumulation de codéine et de paracétamol, en conséquence :

•               l'intervalle entre deux prises devra être augmenté et sera au minimum de 8 heures.

•               Une réduction de la dose sera envisagée

La dose de paracétamol ne devra pas dépasser 3 g par jour soit 6 unités.

 

Autres situations cliniques

La dose journalière efficace de paracétamol la plus faible doit être envisagée, sans excéder 60 mg/kg/jour (sans dépasser 3 g/j) dans les situations suivantes:

•               poids < 50 kg,

•               insuffisance hépatocellulaire légère à modérée,

•               alcoolisme chronique,

•               déshydratation,

•               réserves basses en glutathion telles que par exemple malnutrition chronique, jeûne, amaigrissement récent, sujet âgé de plus de 75 ans ou de plus de 65 ans et polypathologique, hépatite virale chronique et VIH, mucoviscidose, cholémie familiale (Maladie de Gilbert).

 

Enfants âgés de moins de 12 ans

La codéine ne doit pas être utilisée chez les enfants de moins de 12 ans à cause du risque de toxicité opioïde lié à la métabolisation variable et non prédictive de la codéine en morphine. (voir rubriques « Contre-indications » et « Mises en garde spéciales et précautions d'emploi »).

 

Mode d'administration :

Voie orale. Les comprimés sont à avaler tels quels avec un verre d'eau.

 

Comprimé blanc sécable.

 

Mises en garde et précautions d'emploi

Mises en garde spéciales

 

LIEES A L'ASSOCIATION

Les douleurs par désafférentation (douleurs neurogènes) ne répondent pas à l'association codéine paracétamol.

 

LIEES AU PARACETAMOL

Ce médicament contient du paracétamol, pour éviter un risque de surdosage :

•                vérifier l'absence de paracétamol dans la composition d'autres médicaments ;

•                respecter les doses maximales recommandées.

 

Doses maximales recommandées (voir rubrique « Surdosage »)

 

Chez l'adulte de plus de 50 kg à partir de 15 ans, LA DOSE TOTALE DE PARACETAMOL NE DOIT PAS EXCEDER 4 GRAMMES PAR JOUR (voir rubrique « Surdosage »).

 

LIEES A LA CODEINE

L'usage prolongé de codéine peut conduire à un état de dépendance.

 

Métabolisme CYP2D6 :

La codéine est métabolisée en morphine (son métabolite actif) par l'enzyme hépatique CYP2D6. En cas de déficit ou d'absence de cette enzyme, l'effet analgésique attendu ne sera pas obtenu. Il est estimé que jusqu'à 7% de la population caucasienne peut présenter ce déficit.

Cependant, si le patient est un métaboliseur rapide ou ultra-rapide, il a un risque augmenté, même à dose thérapeutique, de développer des effets indésirables dus à la toxicité des opioïdes. Ces patients transforment la codéine en morphine rapidement, en conséquence leur taux de morphine dans le sérum est plus élevé qu'attendu.

 

Les symptômes généraux de la toxicité des opioïdes incluent une confusion, une somnolence, une respiration superficielle, un myosis, des nausées, des vomissements, une constipation et un manque d'appétit. Dans les cas graves, les patients peuvent présenter des symptômes de dépression respiratoire et circulatoire, pouvant mettre en jeu le pronostic vital et être dans de très rares cas fatals. Les prévalences estimées des métaboliseurs ultra-rapides dans les différentes populations sont résumées ci-dessous :

Population

Prévalence %

Africains/Ethiopiens

29%

Afro-Américains

3.4% à 6.5%

Asiatiques

1.2% à 2%

Caucasiens

3.6% à 6.5%

Grecs

6.0%

Hongrois

1.9%

Européens du nord

1% à 2%

 

Utilisation en post-opératoire chez les enfants

 

Des cas publiés dans la littérature ont montré que la codéine utilisée en post-opératoire chez les enfants après une amygdalectomie et/ou une adénoïdectomie dans le cadre d'un syndrome d'apnée obstructive du sommeil, entraine des effets indésirables rares mais pouvant mettre en jeu le pronostic vital voire entrainer le décès (voir rubrique « Contre-indications »). Tous ces enfants avaient reçu de la codéine aux doses recommandées; cependant des éléments permettaient de mettre en évidence que ces enfants étaient des métaboliseurs rapides ou ultra-rapides de la codéine en morphine.

 

Enfants présentant une fonction respiratoire altérée

 

La codéine n'est pas recommandée chez les enfants pouvant présenter une fonction respiratoire altérée du fait de désordres neuromusculaires, d'affections cardiaques ou respiratoires sévères, d'infections des voies respiratoires supérieures ou pulmonaires, de traumatismes multiples ou de procédures chirurgicales longues. Ces facteurs peuvent aggraver les symptômes de la toxicité de la morphine.

 

Précautions d'emploi

LIEES A L'ASSOCIATION

 

La consommation de boissons alcoolisées pendant le traitement est déconseillée.

 

LIEES AU PARACETAMOL

 

L'administration de paracétamol peut exceptionnellement entrainer une toxicité hépatique, même à doses thérapeutiques, après un traitement de courte durée et chez des patients sans antécédent de troubles hépatiques (voir rubrique « Effets indésirables »).

 

Le paracétamol est à utiliser avec précaution sans dépasser 3 g/jour dans les situations suivantes (voir rubrique « Posologie et mode d'administration »):

•      poids < 50 kg,

•      insuffisance hépatocellulaire légère à modérée,

•      insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min (voir aussi rubrique « Propriétés pharmacocinétiques »),

•      alcoolisme chronique,

•      déshydratation,

•      réserves basses en glutathion telles que par exemple malnutrition chronique, jeûne, amaigrissement récent, sujet âgé de plus de 75 ans ou de plus de 65 ans et polypathologique, hépatite chronique virale et VIH, mucoviscidose, cholémie familiale (maladie de Gilbert).

 

En cas de sevrage récent d'un alcoolisme chronique, le risque d'atteinte hépatique est majoré.

 

En cas de découverte d'une hépatite virale aigüe, il convient d'arrêter le traitement.

 

Chez l'enfant la posologie devra être ajustée en fonction du poids (voir rubrique « Posologie et mode d'administration »).

 

LIEES A LA CODEINE

 

En cas d'hypertension intracrânienne, la codéine risque d'augmenter l'importance de cette hypertension.

 

Chez le patient cholécystectomisé, la codéine peut provoquer un syndrome douloureux abdominal aigu de type biliaire ou pancréatique, le plus souvent associé à des anomalies biologiques, évocateur d'un spasme du sphincter d'Oddi.

 

En cas de toux productive, la codéine peut entraver l'expectoration.

 

Sujet âgé:

Diminuer la posologie initiale de moitié par rapport à la posologie recommandée chez l'adulte, et l'augmenter éventuellement par la suite en fonction de la tolérance et des besoins.

 

Grossesse et allaitement

Grossesse:

 

L'utilisation ponctuelle de ce médicament peut être envisagée pendant les 2 premiers trimestres de la grossesse si besoin, mais son utilisation chronique doit être évitée.

En cas d'administration pendant le 3ème trimestre de la grossesse, tenir compte des propriétés morphinomimétiques de ce médicament. La codéine peut être à l'origine de dépression respiratoire et de syndrome de sevrage chez le nouveau- né.

Par mesure de précaution, DOLIPRANE CODEINE 400mg/20mg, comprimé sécable devrait être évité durant le 3ème trimestre de la grossesse et pendant l'accouchement.

 

DONNEES CONCERNANT LE PARACETAMOL

 

En clinique, les résultats des études épidémiologiques semblent exclure un effet malformatif ou foetotoxique particulier du paracétamol.

 

DONNEES CONCERNANT LA CODEINE

 

En clinique, bien que quelques études cas-témoin mettent en évidence une augmentation du risque de survenue de malformations cardiaques, la plupart des études épidémiologiques écartent un risque malformatif.

Les études réalisées chez l'animal ont mis en évidence un effet tératogène.

 

Allaitement :

 

Le paracétamol et la codéine passent dans le lait maternel.

La codéine ne doit pas être utilisée durant l'allaitement (voir rubrique « Contre-indications »).

A des doses thérapeutiques normales, la codéine et son métabolite actif peuvent être présents dans le lait maternel à des doses très faibles et il est peu probable qu'elle entraine des effets indésirables chez l'enfant allaité. Cependant, si la patiente est un métaboliseur CYP2D6 ultra-rapide, une quantité importante du métabolite actif, la morphine, peut être présente dans le lait maternel. Dans de très rares cas, ces taux élevés peuvent entrainer des symptômes de toxicité opioïde chez l'enfant qui peuvent être fatals.

 

Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

LIEES AU PARACETAMOL

 

Associations faisant l'objet de précautions d'emploi

+ Anticoagulants oraux : warfarine et autres antivitamines K (AVK) :

 

Risque d'augmentation de l'effet de la warfarine et des autres AVK et du risque hémorragique en cas de prise de paracétamol aux doses maximales (4 g/j) pendant au moins 4 jours. Contrôle biologique incluant un contrôle plus fréquent de l'INR. Adaptation éventuelle de la posologie de la warfarine et des autres AVK pendant le traitement par le paracétamol et après son arrêt.

 

+ Les résines chélatrices :

 

La prise de résine chélatrice peut diminuer l'absorption intestinale, et potentiellement l'efficacité du paracétamol pris simultanément. D'une façon générale, la prise de la résine doit se faire à distance de celle du paracétamol en respectant un intervalle de plus de 2 heures, si possible.

 

+ Médicaments hépatotoxiques :

 

La toxicité du paracétamol peut être augmentée chez les patients traités par des médicaments potentiellement hépatotoxiques ou par des médicaments inducteurs enzymatiques du cytochrome P450, tels que les médicaments anti-épileptiques (tels que le phénobarbital, phénytoïne, carbamazépine, topiramate), la rifampicine ou en cas de prise concomitante d'alcool. L'induction du métabolisme entraine une production importante du métabolite hépatotoxique du paracétamol. L'hépatotoxicité se produit si la quantité de ce métabolite dépasse les capacités de liaison au glutathion.

 

+ Interaction avec les examens paracliniques

 

La prise de paracétamol peut fausser le dosage de l'acide urique sanguin par la méthode à l'acide phosphotungstique.

La prise de paracétamol peut fausser le dosage de la glycémie par la méthode à la glucose oxydase- peroxydase en cas de concentrations anormalement élevées.

 

LIEES A LA CODEINE

 

Associations déconseillées

 

+ Agonistes-antagonistes morphiniques (buprénorphine, nalbuphine, pentazocine)

 

Diminution de l'effet antalgique par blocage compétitif des récepteurs, avec risque d'apparition d'un syndrome de sevrage.

 

+ Alcool (boisson ou excipient)

 

Majoration par l'alcool de l'effet sédatif des analgésiques morphiniques.

L'altération de la vigilance peut rendre dangereuse la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.

Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.

 

+ Morphiniques antagonistes partiels (naltrexone, nalméfène)

 

Risque de diminution de l'effet antalgique.

 

Associations à prendre en compte

 

+    Autres analgésiques morphiniques agonistes (alfentanil, dextromoramide, dihydrocodéine, fentanyl, hydromorphone, morphine, oxycodone, péthidine, phénopéridine, rémifentanil, sufentanil, tapentadol, tramadol), antitussifs morphine-like (dextrométhorphane, noscapine, pholcodine), antitussifs morphines vrais (codéine, éthylmorphine), benzodiazépines et apparentés, barbituriques, méthadone.

 

Risque majoré de dépression respiratoire pouvant être fatale en cas de surdosage.

 

+    Médicaments sédatifs: Il faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substances peuvent additionner leurs effets dépresseurs du système nerveux central et contribuer à diminuer la vigilance. Il s'agit des dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), neuroleptiques, barbituriques, benzodiazépines, anxiolytiques autres que benzodiazépines (méprobamate), hypnotiques, antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine), antihistaminiques H sédatifs, antihypertenseurs centraux, baclofène et thalidomide.

 

Majoration de la dépression centrale. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.

 

Effets indésirables

LIES AU PARACETAMOL

•          Affections du système immunitaire :

Rare : réactions d'hypersensibilité à type de choc anaphylactique, oedème de Quincke, ont été rapportés. Leur survenue impose l'arrêt définitif de ce médicament et des médicaments apparentés.

•          Affections de la peau et des tissus sous-cutanés :

Rare : érythème, urticaire, rash cutané ont été rapportés. Leur survenue impose l'arrêt définitif de ce médicament et des médicaments apparentés.

De très rares cas d'effets indésirables cutanés graves ont été rapportés.

Fréquence indéterminée : érythème pigmenté fixe.

•          Affections hématologiques et du système lymphatique :

Très exceptionnelles : thrombopénie, leucopénie et neutropénie.

Fréquence indéterminée : agranulocytose.

•          Affections hépatobiliaires :

Fréquence indéterminée : augmentation des transaminases, atteinte hépatique cytolytique, hépatite aiguë, hépatite massive en particulier lors d'une utilisation dans une situation à risque (voir rubrique « Mises en garde spéciales et précautions d'emploi »).

LIES A LA CODEINE

 

Aux doses thérapeutiques, les effets indésirables de la codéine sont comparables à ceux des autres opiacés mais ils sont plus rares et plus modérés.

Possibilité de:

o sédation, euphorie, dysphorie,

o myosis, rétention urinaire,

o réaction d'hypersensibilité (prurit, urticaire et rash), o constipation, nausées, vomissements,

o somnolence, états vertigineux,

o bronchospasme, dépression respiratoire (voir rubrique “Contre-indications”),

o syndrome douloureux abdominal aigu de type biliaire ou pancréatique, évocateur d'un spasme du sphincter d'Oddi, survenant particulièrement chez les patients cholécystectomisés

o pancréatite : de très rares cas de pancréatites ont été signalés.

Il existe un risque de dépendance et de syndrome de sevrage à l'arrêt brutal, qui peut être observé chez l'utilisateur et le nouveau-né de mère intoxiquée à la codéine (voir rubrique « Grossesse et allaitement »).

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.

 

Surdosage

SYMPTOMES DE SURDOSAGE AU PARACETAMOL

Le risque d'une intoxication grave peut être particulièrement élevé chez les sujets âgés, chez les jeunes enfants, chez les patients avec une atteinte hépatique, en cas d'alcoolisme chronique, chez les patients souffrant de malnutrition chronique. Dans ces cas, l'intoxication peut être mortelle.

 

Symptômes

Nausées, vomissements, anorexie, pâleur, douleurs abdominales apparaissent généralement dans les 24 premières heures.

 

Un surdosage de paracétamol peut provoquer une cytolyse hépatique susceptible d'entrainer une insuffisance hépatocellulaire, une acidose métabolique, une encéphalopathie un coma et un décès.

 

En cas de surdosage aigu, il peut être observé dans les 12 à 48 heures une augmentation des transaminases hépatiques, de la lactico-déshydrogénase, de la bilirubine et une diminution du taux de prothrombine.

 

Le surdosage peut également entrainer une pancréatite, une hyperamylasémie et une insuffisance rénale aigue.

 

Conduite d'urgence

 

           Transfert immédiat en milieu hospitalier,

•     Prélever un tube de sang pour faire le dosage plasmatique initial de paracétamol. Ce dosage sera à interpréter en fonction du délai entre l'heure supposée de la prise et l'heure de prélèvement,

•           Évacuation rapide du produit ingéré, par lavage gastrique,

•           Le traitement du surdosage comprend classiquement l'administration aussi précoce que possible de l'antidote N-acétylcystéine par voie IV ou voie orale si possible avant la dixième heure,

•           Traitement symptomatique.

 

SYMPTOMES DE SURDOSAGE EN CODEINE

 

Signes chez l'adulte

 

Dépression aiguë des centres respiratoires (cyanose, ralentissement respiratoire), somnolence, rash, vomissements, prurit, ataxie, oedème pulmonaire (plus rare).

 

Signes chez l'enfant (seuil toxique: 2 mg/kg en prise unique)

 

Ralentissement de la fréquence respiratoire, pauses respiratoires, myosis, convulsions, signes d'histaminolibération: "bouffissure du visage", éruption urticarienne, collapsus, rétention urinaire.

 

Conduite d'urgence

 

•            Assistance respiratoire,

            Administration de naloxone.

 

Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

L'attention est attirée, notamment chez les conducteurs de véhicules et les utilisateurs de machines, sur les risques de somnolence dus à la présence de codéine.

 

Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique: ANTALGIQUE PERIPHERIQUE / ANALGESIQUE OPIOIDE

 

Code ATC: N02BE51

 

N: système nerveux central

•           Paracétamol: antalgique périphérique - antipyrétique.

•           Phosphate de codéine: antalgique central.

La codéine est un antalgique à faible action centrale. Elle exerce son effet grâce à son action sur les récepteurs opioïdes g bien que son affinité pour ces récepteurs soit faible. Son effet analgésique est dû à sa conversion en morphine. La codéine, en particulier lorsqu'elle est associée à d'autres antalgiques comme le paracétamol, a montré son efficacité dans le traitement des douleurs aiguës nociceptives.

L'association de paracétamol et de phosphate de codéine possède une activité antalgique supérieure à celle de ses composants pris isolément, avec un effet plus prolongé dans le temps.

 

Le paracétamol et la codéine et ses sels ont une absorption et une cinétique superposables qui ne sont pas modifiées lorsqu'ils sont associés.

LIEES AU PARACETAMOL Absorption

L'absorption du paracétamol par voie orale est complète et rapide. Les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes 30 à 60 minutes après ingestion.

Distribution

Le paracétamol se distribue rapidement dans tous les tissus. Les concentrations sont comparables dans le sang, la salive et le plasma. La liaison aux protéines plasmatiques est faible.

Métabolisme

Le paracétamol est métabolisé essentiellement au niveau du foie. Les 2 voies métaboliques majeures sont la glycuroconjugaison et la sulfoconjugaison. Cette dernière voie est rapidement saturable aux posologies supérieures aux doses thérapeutiques. Une voie mineure, catalysée par le cytochrome P 450, est la formation d'un intermédiaire réactif (le N-acétyl benzoquinone imine), qui, dans les conditions normales d'utilisation, est rapidement détoxifié par le glutathion réduit et éliminé dans les urines après conjugaison à la cystéine et à l'acide mercaptopurique. En revanche, lors d'intoxications massives, la quantité de ce métabolite toxique est augmentée.

Elimination

L'élimination est essentiellement urinaire. 90 % de la dose ingérée est éliminée par le rein en 24 heures, principalement sous forme glycuroconjuguée (60 à 80 %) et sulfoconjuguée (20 à 30 %).

Moins de 5 % est éliminé sous forme inchangée.

La demi-vie d'élimination est d'environ 2 heures.

Variations physiopathologiques

•         Insuffisance rénale: en cas d'insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min), l'élimination du paracétamol et de ses métabolites est retardée.

•         Sujet âgé: la capacité de conjugaison n'est pas modifiée.

LIEES A LA CODEINE

 

Absorption

La codéine est absorbée assez rapidement au niveau intestinal.

Distribution

La concentration plasmatique maximale est atteinte en 60 minutes.

Demi-vie plasmatique de l'ordre de 3 heures (chez l'adulte).

Métabolisme/Elimination

La codéine et ses sels sont métabolisés au niveau du foie et sont excrétés par voie urinaire sous forme inactive composée essentiellement de dérivés glycuroconjugués. Ils ont peu d'affinité pour les récepteurs opioïdes.

La codéine est principalement métabolisée par glucuronidation en codéine-6-glucuronide. Les voies mineures de métabolisation incluent :

-                        l'O-demethylation entrainant la formation de morphine,

-                        la N-demethylation entrainant la formation de norcodeine,

Ces 2 voies aboutissant à la formation de normorphine.

La morphine et la norcodeine sont ensuite transformées en dérivés glucuroconjugués.

La codéine non modifiée et ses métabolites sont principalement excrétés par voie urinaire en 48 heures (84.4 +/-15.9%).

La O-demethylation de la codéine en morphine est catalysée par le cytochrome P450 isozyme 2D6 (CYP2D6). Celui-ci montre un polymorphisme génétique pouvant affecter l'efficacité et la toxicité de la codéine.

Ce polymorphisme aboutit à des phénotypes de métaboliseurs ultra-rapides, rapides ou lents.

La codéine et ses sels traversent le placenta et diffusent dans le lait maternel.

6.          DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.3.             Durée de conservation

Durée de conservation :

2 ans.

6.4.             Précautions particulières de conservation

Précautions particulières de conservation :

A conserver à une température ne dépassant pas 30°C.

PRESENTATIONS, NUMEROS D'IDENTIFICATION ADMINISTRATIVE ET PRIX

332 207-5 : 16 comprimés sécables sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium) - Non Remb. Séc. Soc.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Médicament non soumis à prescription médicale.

EXPLOITANT

sanofi-aventis France.

82 avenue Raspail - 94250 Gentilly Tél : 01 57 63 23 23.

Information médicale et Pharmacovigilance : Tél. 0 800 394 000 - Fax : 01 57 62 06 62. www.sanofi.fr

DATE DE REVISION

Juillet 2015/V1

Pour plus d'informations, consultez la rubrique « Nos médicaments » sur le site www.sanofi.fr.

 

Durée et précautions particulières de conservation

Durée de conservation :

2 ans.

Précautions particulières de conservation :

A conserver à une température ne dépassant pas 30°C.

100 comprimés sous plaquette thermoformée (PVC/Aluminium).

 

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