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Evra 203 microgrammes/24 heures + 33,9 microgrammes/24 heures, dispositif transdermique, boîte de 3

Evra est un médicament sous forme de dispositif transdermique (3) à base de Norelgestromine + éthinylestradiol (203 µg/33,9 µg/24 H).
Autorisation de mise sur le marché le 22/08/2002 par JANSSEN CILAG. Ce médicament n’est pas remboursé par la sécurité sociale.

 

À propos

    Principes actifs

  • Norelgestromine
  • Ethinylestradiol

    Excipients

  • Couche de support :
  • Couche externe :
  • Polyéthylène
  • Couche interne :
  • Polyester
  • Couche intermédiaire :
  • Crospovidone (E1202)
  • Polyester
  • Lauryl lactate
  • Adhésif :
  • Polyisobutylène
  • Polybutène
  • Troisième couche :
  • Film :
  • Polyéthylène téréphtalate
  • Polydiméthylsiloxane

    Classification ATC

    • système génito-urinaire et hormones sexuelles

      • hormones sexuelles et modulateurs de la fonction génitale

        • contraceptifs hormonaux à usage systémique

          • progestatifs et estrogènes en association fixe

            • norelgestromine et estrogène

    Statut

    Ce médicament est autorisé sur le marché depuis le 22/08/2002.

 

Indications : pourquoi le prendre?

Indications d’utilisation
  • Contraception

Indications thérapeutiques

Contraception féminine

 

EVRA est indiqué chez les femmes en âge de concevoir. La sécurité et l'efficacité ont été établies chez des femmes âgées de 18 à 45 ans.

 

Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?

EVRA ne doit pas être utilisé dans le cas d'une des maladies suivantes. Si une de ces maladies survient lors de l'utilisation d'EVRA, il faut arrêter EVRA immédiatement.

 

-           Hypersensibilité aux substances actives ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Composition

-           Présence ou antécédents de thrombose veineuse, avec ou sans embolie pulmonaire

-           Présence ou antécédents de thrombose artérielle (par exemple un accident vasculaire      cérébral, un infarctus du myocarde, une thrombose rétinienne) ou prodrome d'une thrombose       (par exemple une angine de poitrine ou un accident ischémique transitoire)

-           Migraine avec aura focale

-           Présence de facteur(s) grave(s) ou à risque multiple pour la survenue de thrombose artérielle :

•           Hypertension sévère (valeurs de pression artérielle persistantes ≥ 160 mm Hg pour la systolique ou ≥ 100 mm Hg pour la diastolique)

•           Diabète avec atteintes vasculaires

•           Dyslipoprotéinémie héréditaire

•           Prédisposition héréditaire probable à la thrombose veineuse ou artérielle, comme une résistance à la protéine C activée (PCa), une déficience en antithrombine-III, une déficience en protéine C, une déficience en protéine S, une hyperhomocystéinémie et des anticorps antiphospholipidiques (anticorps anticardiolipines, lupus anticoagulant).

-           Cancer du sein avéré ou suspecté

-           Cancer de l'endomètre ou autre néoplasie liée aux oestrogènes avérée ou suspectée

-           Anomalies de la fonction hépatique liées à une maladie hépatocellulaire aiguë ou chronique

-           Adénomes ou carcinomes hépatiques

-           Hémorragie génitale anormale inexpliquée

 

Posologie et mode d'administration

Posologie

Afin d'obtenir une efficacité contraceptive maximale, il convient d'informer les patientes de se conformer strictement aux instructions d'utilisation d 'EVRA. Pour les instructions de départ, se reporter à la rubrique « comment commencer à utiliser EVRA » ci-dessous.

 

Un seul dispositif transdermique doit être porté à la fois.

 

Chaque dispositif transdermique usagé est retiré et immédiatement remplacé par un nouveau à un jour fixe de la semaine (jour de changement), aux 8ème et 15ème jours du cycle. Le changement de dispositif transdermique peut être effectué à tout moment du jour de changement prévu. La quatrième semaine à partir du 22ème jour est un intervalle libre sans dispositif transdermique.

 

Un nouveau cycle de contraception débute le jour suivant la semaine d'intervalle libre sans dispositif transdermique ; le dispositif transdermique suivant d'EVRA doit être appliqué même si aucune hémorragie de privation n'est intervenue ou si l'hémorragie de privation n'est pas encore terminée.

 

La période sans dispositif transdermique entre deux cycles d'administration ne doit en aucune circonstance dépasser 7 jours. Si cette période sans dispositif transdermique dépasse 7 jours, il est possible que l'utilisatrice ne soit pas protégée contre le risque de grossesse. Un contraceptif non hormonal doit alors être utilisé simultanément pendant 7 jours. Le risque d'ovulation augmente chaque jour au-delà de la période recommandée sans contraceptif. Si un rapport sexuel a eu lieu au cours d'une telle période prolongée sans dispositif transdermique, la possibilité d'une grossesse doit être envisagée.

 

Populations particulières

 

Poids corporel supérieur ou égal à 90 kg

 

L'efficacité contraceptive peut être diminuée chez les femmes pesant 90 kg ou plus.

 

Insuffisance rénale

 

EVRA n'a pas été étudié chez les femmes présentant une insuffisance rénale. Aucun ajustement posologique n'est nécessaire, mais comme il est suggéré dans la littérature que la fraction libre de l'éthinylestradiol est plus élevée, une surveillance médicale accrue est nécessaire lors de l'utilisation d'EVRA dans cette population.

 

Insuffisance hépatique

 

EVRA n'a pas été étudié chez les femmes présentant une insuffisance hépatique. EVRA est contre-indiqué chez les femmes présentant une insuffisance hépatique (voir rubrique Contre-indications).

 

Femmes ménopausées

 

EVRA n'est pas indiqué chez les femmes ménopausées et n'est pas destiné à être utilisé comme traitement hormonal substitutif.

 

Population pédiatrique

 

La sécurité et l'efficacité n'ont pas été établies chez les adolescentes âgées de moins de 18 ans. L'utilisation d'EVRA chez les enfants et adolescentes prépubères n'est pas pertinente.

 

Mode d'administration

EVRA doit être appliqué sur une peau propre, sèche, saine, intacte et sans pilosité, sur la fesse, l'abdomen, la face extérieure de la partie supérieure du bras ou la partie supérieure du torse, à un endroit où il ne subira aucune friction due à des vêtements serrés. EVRA ne doit pas être placé sur les seins ou sur une peau rouge, irritée ou entaillée. Chaque nouveau dispositif transdermique doit être placé sur la peau à un endroit différent du précédent, afin d'éviter toute irritation potentielle, bien qu'ils puissent être appliqués dans la même région anatomique.

 

Il convient d'appuyer fermement sur le dispositif transdermique jusqu'à ce que les bordures adhèrent correctement.

 

Afin d'éviter toute interférence avec les propriétés adhésives du dispositif transdermique, il convient de ne pas appliquer de maquillage, de crèmes, de lotions, de poudres ou autres produits à usage local sur la zone cutanée où le dispositif transdermique est ou sera bientôt mis en place.

 

Il est recommandé que l'utilisatrice contrôle visuellement son dispositif transdermique chaque jour afin de garantir le maintien d'une adhérence correcte.

 

Le dispositif transdermique EVRA ne doit pas être coupé, endommagé ou altéré de quelque manière que ce soit car cela peut compromettre l'efficacité contraceptive.

 

Les dispositifs transdermiques usagés doivent être éliminés avec précautions selon les instructions de la rubrique Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination.

 

Comment commencer à utiliser EVRA

 

Si aucun contraceptif hormonal n'était utilisé au cours du cycle précédent

 

La contraception avec EVRA débute le 1er jour des règles. Un seul dispositif transdermique est appliqué et porté pendant une semaine complète (7 jours). Le jour de l'application du premier dispositif transdermique (1er jour/Jour du début) détermine le jour de changement des dispositifs transdermiques suivants. Le jour de changement du dispositif transdermique sera le même jour chaque semaine (jours 8, 15, 22 du cycle et jour 1 du cycle suivant). La quatrième semaine est un intervalle libre sans dispositif transdermique à partir du jour 22.

 

Si le Cycle 1 du traitement débute après le 1er jour du cycle menstruel, un contraceptif non hormonal doit être utilisé simultanément pendant les 7 premiers jours du premier cycle de traitement uniquement.

 

En relais d'un contraceptif oestroprogestatif oral

 

Le traitement avec EVRA doit débuter le 1er jour de l'hémorragie de privation. Si aucune hémorragie de privation n'intervient dans les 5 jours qui suivent la prise du dernier comprimé (hormonal) actif, il convient d'éliminer un risque de grossesse avant de commencer le traitement avec EVRA. Si le traitement commence après le premier jour de l'hémorragie de privation, une contraception non hormonale doit être utilisée en parallèle pendant 7 jours.

 

Si plus de 7 jours s'écoulent après la prise du dernier comprimé actif de contraception orale, la femme peut avoir ovulé et elle doit consulter un médecin avant de commencer un traitement par EVRA. Si un rapport sexuel a eu lieu au cours d'un intervalle prolongé sans pilule, la possibilité d'une grossesse doit être envisagée.

 

En relais d'une méthode progestative

 

La femme peut remplacer à tout moment la pilule progestative (ou l'implant le jour de son retrait, ou la méthode injectable au moment de la prochaine injection) mais elle doit associer une méthode de contraception mécanique pendant les 7 premiers jours.

 

Après un avortement ou une fausse-couche

 

La femme peut commencer EVRA immédiatement après un avortement ou une fausse-couche intervenant avant la 20ème semaine de gestation. Aucun moyen de contraception supplémentaire n'est nécessaire si EVRA est débuté immédiatement. Notez qu'une ovulation peut intervenir dans les 10 jours qui suivent un avortement ou une fausse-couche.

 

Après un avortement ou une fausse-couche intervenant durant ou après la 20ème semaine de gestation, EVRA peut être débuté le 21ème jour après l'avortement ou le 1er jour des premières règles spontanées, si celui-ci intervient avant. L'incidence d'une ovulation au 21ème jour après l'avortement (à 20 semaines de gestation) n'est pas connue.

 

Après un accouchement

 

Les utilisatrices qui choisissent de ne pas allaiter doivent attendre 4 semaines après l'accouchement pour commencer un traitement contraceptif avec EVRA. Pour les femmes qui commenceraient plus tard, il convient de leur conseiller d'associer une contraception mécanique pendant les 7 premiers jours. Cependant, si un rapport sexuel a déjà eu lieu, il faudra exclure une grossesse avant de pouvoir commencer EVRA ou alors la femme devra attendre son premier cycle menstruel.

 

Pour les femmes qui allaitent, se reporter à la rubrique Grossesse et allaitement.

 

Que faire si le dispositif transdermique se décolle entièrement ou partiellement

 

Si le dispositif transdermique EVRA se décolle complètement ou partiellement et reste décollé, la quantité de médicament administrée est insuffisante.

 

Si EVRA reste même partiellement décollé :

 

-           pendant moins d'un jour (jusqu'à 24 heures) : il doit être à nouveau appliqué au même endroit ou immédiatement remplacé par un nouveau dispositif transdermique EVRA. Aucun contraceptif supplémentaire n'est nécessaire. Le dispositif transdermique EVRA suivant doit être appliqué le « Jour de changement » habituel.

 

-          pendant plus d'un jour (24 heures ou plus) ou si l'utilisatrice ne sait pas quand le dispositif transdermique s'est soulevé ou décollé : il est possible que l'utilisatrice ne soit pas protégée contre le risque de grossesse. L'utilisatrice doit interrompre le cycle de contraception en cours et entamer immédiatement un nouveau cycle en appliquant un nouveau dispositif transdermique EVRA. Il existe désormais un nouveau « 1er jour » et un nouveau « Jour de changement ». Une contraception non hormonale doit être associée pendant les 7 premiers jours du nouveau cycle uniquement.

 

Un dispositif transdermique ne doit pas être appliqué à nouveau s'il n'est plus collant ; un nouveau dispositif transdermique doit être appliqué immédiatement. Aucun adhésif ou bandage supplémentaire ne doit être utilisé afin de maintenir le dispositif transdermique EVRA en place.

 

Si les jours de changement ultérieurs de dispositif transdermique EVRA sont retardés

 

Au début de tout cycle d'utilisation du dispositif transdermique (Semaine une/1er jour) :

 

Il est possible que l'utilisatrice ne soit pas protégée contre le risque de grossesse. L'utilisatrice doit appliquer le premier dispositif transdermique du nouveau cycle dès que l'oubli est constaté. Il existe désormais un nouveau « Jour de changement » du dispositif transdermique et un nouveau « 1er jour ». Une contraception non hormonale doit être associée pendant les 7 premiers jours du nouveau cycle. Si un rapport sexuel a eu lieu au cours de cette période prolongée sans dispositif transdermique, la possibilité d'une grossesse doit être envisagée.

 

Au milieu du cycle (Semaine deux/8ème jour ou Semaine trois/15ème jour) :

 

-           d'un ou deux jours (jusqu'à 48 heures) : l'utilisatrice doit appliquer un nouveau dispositif transdermique EVRA immédiatement. Le dispositif transdermique EVRA suivant doit être appliqué le « Jour de changement » habituel. Si le dispositif transdermique a été porté correctement au cours des 7 jours précédant le premier jour d'oubli, aucun contraceptif supplémentaire n'est nécessaire.

 

-           de plus de deux jours (48 heures ou plus) : il est possible que l'utilisatrice ne soit pas protégée contre le risque de grossesse. L'utilisatrice doit interrompre le cycle de contraception en cours et entamer immédiatement un nouveau cycle de quatre semaines en appliquant un nouveau dispositif transdermique EVRA. Il existe désormais un nouveau « 1er jour » et un nouveau « Jour de changement ». Une contraception non hormonale doit être associée pendant les 7 premiers jours du nouveau cycle.

 

-           à la fin du cycle (Semaine quatre/22ème jour) : si le dispositif transdermique EVRA n'est pas retiré au début de la semaine 4 (22ème jour), il doit être retiré dès que possible. Le cycle suivant doit débuter le « jour de changement » habituel, c'est-à-dire le lendemain du 28ème jour. Aucun contraceptif supplémentaire n'est nécessaire.

 

Modification du jour de changement

 

Afin de retarder d'un cycle la période des règles, la femme doit appliquer un autre dispositif transdermique au début de la 4ème semaine (22ème jour) et donc ne pas observer l'intervalle libre sans dispositif transdermique. Des métrorragies ou des spottings peuvent se produire. Après avoir porté le dispositif transdermique pendant 6 semaines consécutives, un intervalle libre sans dispositif transdermique de 7 jours est nécessaire. Suite à cela, il est possible de reprendre une application régulière d'EVRA.

 

Si l'utilisatrice souhaite modifier le jour de changement, le cycle en cours doit être achevé et le troisième dispositif transdermique EVRA retiré à la date correcte. Au cours de la semaine sans dispositif transdermique, un nouveau jour de changement peut être sélectionné en appliquant le premier dispositif transdermique EVRA du cycle suivant aussitôt atteint le jour souhaité. L'intervalle libre sans dispositif transdermique ne doit en aucune circonstance dépasser 7 jours consécutifs. Plus l'intervalle libre sans dispositif transdermique est court, plus le risque est élevé pour l'utilisatrice de ne pas avoir d'hémorragies de privation et de présenter des métrorragies ou des spottings pendant le cycle de traitement suivant.

 

En cas d'irritation cutanée mineure

 

Si l'utilisation du dispositif transdermique entraîne une irritation gênante, un nouveau dispositif transdermique peut être appliqué à un nouvel endroit jusqu'au jour de changement suivant. Un seul dispositif transdermique doit être porté à la fois.

Dispositif transdermique mince, de type matriciel, composé de trois couches.

 

L'inscription « EVRA » est portée sur la face externe beige de la couche de support par tampon à chaud.

 

Mises en garde et précautions d'emploi

Il n'existe aucune preuve clinique indiquant qu'un dispositif transdermique est mieux toléré, tous aspects confondus, qu'un contraceptif oestroprogestatif oral.

EVRA n'est pas indiqué pendant la grossesse (voir rubrique Grossesse et allaitement).

Si la présence d'une des maladies/facteurs de risque ci-dessous est avérée, il faudra peser les bénéfices d'une utilisation d'EVRA par rapport aux risques possibles de chaque femme en particulier et en discuter avec elle avant qu'elle ne décide de commencer à utiliser EVRA. Dans le cas d'une aggravation, d'une exacerbation ou de l'apparition pour la première fois d'une de ces maladies ou facteurs de risque, il est important d'insister auprès de la femme sur le besoin de prendre contact avec un médecin qui décidera si l'utilisation d'EVRA doit être interrompue.

Troubles thromboemboliques et autres troubles vasculaires

L'utilisation de tout contraceptif oestroprogestatif, y compris d'EVRA, est associée à un risque plus élevé de thromboembolie veineuse (thrombose veineuse profonde, embolie pulmonaire) par rapport à une non-utilisation. Des études épidémiologiques ont montré que l'incidence des thromboembolies veineuses (TEV) chez les femmes, sans autre facteur de risque de TEV, qui utilisent des contraceptifs oraux faiblement dosés en oestrogène (< 50 microgrammes d'éthinylestradiol) se situe entre 20 et 40 cas pour 100 000 années-femme, mais ce risque estimé varie selon le progestatif associé. Par comparaison, l'incidence est de 5 à 10 cas pour 100 000 années-femmes chez les non-utilisatrices et de 60 cas pour 100 000 grossesses. La TEV est fatale dans 1 % à 2 % des cas.

Des données issues d'études épidémiologiques chez des femmes âgées de 10 à 55 ans ont suggéré que l'incidence des TEV chez les femmes utilisant EVRA est augmentée par rapport aux femmes utilisant un contraceptif oral à base de levonorgestrel (dit contraceptif oral de « deuxième génération »).

Les études épidémiologiques ont aussi associé l'utilisation de contraceptifs oestroprogestatifs oraux avec une augmentation des risques de thromboembolie artérielle (infarctus du myocarde, accident ischémique transitoire, accident vasculaire cérébral).

De façon très rare, on a rapporté des thromboses dans d'autres vaisseaux sanguins, par ex. dans des veines et artères hépatiques, mésentériques, rénales ou rétiniennes chez les utilisatrices de contraceptifs oestroprogestatifs oraux. Il n'y a pas d'avis général sur la relation de ces événements avec l'utilisation de contraceptifs oestroprogestatifs oraux.

Les symptômes de thrombose veineuse ou artérielle peuvent être les suivants :

-           Douleur et/ou oedème unilatéral dans une jambe

-           Douleur sévère aiguë dans la poitrine avec radiation possible dans le bras gauche

-           Essoufflement soudain, quinte de toux soudaine sans cause évidente

-           Toute céphalée inhabituelle, sévère et prolongée

-           Perte soudaine partielle ou totale de la vue

-           Diplopie

-           Aphasie ou troubles de l'élocution

-           Vertiges, collapsus avec ou sans crise focale

-           Faiblesse ou engourdissement très marqué et touchant soudainement un côté ou une partie du corps

-           Perturbations de la motricité

-           Douleurs abdominales « aiguës »

Le risque de thromboembolie veineuse chez les utilisatrices d'oestroprogestatifs augmente avec :

-           L'âge

-           Les antécédents familiaux (c'est-à-dire la survenue d'une thromboembolie veineuse chez un frère ou une soeur ou un parent à un âge relativement jeune). Si une prédisposition héréditaire est soupçonnée, la femme doit être orientée vers un spécialiste pour être conseillée avant de décider si elle doit ou non utiliser un contraceptif hormonal

-           Une immobilisation prolongée, une opération importante des jambes ou un traumatisme majeur. Dans ces cas, il est conseillé d'arrêter l'utilisation (dans le cas d'une opération programmée, arrêter au moins 4 semaines au préalable) et de ne pas recommencer avant deux semaines après la reprise totale de la mobilité

-           L'obésité (indice de masse corporelle supérieur à 30 kg/m2)

-           Probablement aussi la thrombophlébite superficielle et les varices. Il n'existe pas d'avis général sur le rôle probable de ces maladies dans l'étiologie des thromboses veineuses.

Le risque de complications artérielles thromboemboliques chez les utilisatrices d'oestroprogestatifs augmente avec :

-           L'âge

-           Le tabac (il doit être fortement conseillé aux femmes de plus de 35 ans de ne pas fumer si elles souhaitent utiliser EVRA)

-           La dyslipoprotéinémie

-           L'obésité (indice de masse corporelle supérieur à 30 kg/m2)

-           L'hypertension

-           La valvulopathie cardiaque

-           La fibrillation auriculaire

-           Les antécédents familiaux (c'est-à-dire la survenue d'une thrombose artérielle chez un frère ou une soeur ou un parent à un âge relativement jeune). Si une prédisposition héréditaire est soupçonnée, la femme doit être orientée vers un spécialiste pour être conseillée avant de décider si elle doit ou non utiliser un contraceptif hormonal.

Certains facteurs biochimiques peuvent indiquer une prédisposition héréditaire ou acquise à une thrombose veineuse ou artérielle ; il s'agit de la résistance à la protéine C activée (PCa), l'hyperhomocystéinémie, la déficience en antithrombine-III, la déficience en protéine C, la déficience en protéine S, des anticorps antiphospholipidiques (anticorps anticardiolipines, lupus anticoagulant).

D'autres affections médicales, associées à des évènements indésirables circulatoires, comprennent le diabète, le lupus érythémateux systémique, le syndrome hémolytique et urémique, la maladie inflammatoire chronique du côlon (par ex. la maladie de Crohn ou la rectocolite hémorragique).

Il faut tenir compte de l'augmentation du risque de thromboembolie dans les suites de couches (voir rubrique Grossesse et allaitement).

Une augmentation de la fréquence ou de la sévérité des céphalées (ce qui peut annoncer un incident vasculaire cérébral) peut motiver un arrêt immédiat des contraceptifs oestroprogestatifs.

Il est important d'insister auprès des femmes utilisant des contraceptifs oestroprogestatifs de contacter leur médecin dans le cas de signes évocateurs de thromboses. Dans le cas d'une thrombose suspectée ou confirmée, il faut arrêter les contraceptifs hormonaux. Une contraception plus appropriée doit être démarrée à cause de la tératogénicité d'une thérapie par anticoagulants (coumariniques).

Tumeurs

Certaines études épidémiologiques ont rapporté un risque plus élevé de cancer du col de l'utérus chez les utilisatrices au long cours de contraceptifs hormonaux oraux, mais il existe toujours une controverse sur la part de responsabilité du comportement sexuel et d'autres facteurs comme le papillomavirus humain (HPV) dans cette constatation.

Une méta-analyse de 54 études épidémiologiques a rapporté qu'il existe un risque légèrement plus élevé (RR = 1,24) de diagnostiquer un cancer du sein chez les femmes actuellement sous contraceptifs oestroprogestatif oraux. L'augmentation du risque disparaît progressivement au cours des 10 années qui suivent l'arrêt du contraceptif oestroprogestatif oral. Comme le cancer du sein est rare chez les femmes de moins de 40 ans, le nombre de cancers du sein diagnostiqués en plus chez les utilisatrices récentes ou habituelles de contraceptif oestroprogestatif oral est faible par rapport au risque global de cancer du sein. Les cancers du sein diagnostiqués chez les utilisatrices au long cours tendent à être à un stade clinique moins avancé que les cancers diagnostiqués chez les non-utilisatrices. Le profil d'augmentation du risque est peut-être dû soit à un diagnostic plus précoce de cancer du sein chez les utilisatrices de contraceptifs oestroprogestatifs oraux, soit aux effets biologiques des contraceptifs oestroprogestatifs oraux ou à une association des deux.

Dans de rares cas, on a rapporté des tumeurs hépatiques bénignes et de façon encore plus rare, des tumeurs hépatiques malignes, chez des utilisatrices de contraceptifs oestroprogestatif oraux. Dans certains cas isolés, ces tumeurs ont mené à des hémorragies internes abdominales menaçant le pronostic vital. Par conséquent, il faut considérer une tumeur hépatique dans le diagnostic différentiel lors de la survenue de douleurs abdominales supérieures graves, de gonflement du foie ou de signes d'hémorragie interne abdominale chez les femmes utilisant EVRA.

Autres troubles

-           L'efficacité contraceptive peut être diminuée chez les femmes dont le poids est supérieur ou égal à 90 kg. (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Propriétés pharmacodynamiques).

-           Les femmes ayant une hypertriglycéridémie ou des antécédents familiaux d'hypertriglycéridémie peuvent présenter un risque accru de pancréatite lorsqu'elles utilisent des contraceptifs oestroprogestatifs.

-           Même si on a rapporté une petite augmentation de la pression artérielle chez de nombreuses femmes sous contraceptifs hormonaux, une augmentation cliniquement significative est rare. Il n'a pas été établi de lien causal certain entre l'utilisation de contraceptifs hormonaux et une hypertension clinique. Si, au cours de l'utilisation de contraceptifs oestroprogestatifs dans le cas d'une hypertension déjà existante, des valeurs de pression artérielle constamment élevées ou une augmentation significative de la pression artérielle ne répondent pas de façon appropriée à un traitement contre l'hypertension, il faut arrêter la contraception oestroprogestative. L'utilisation d'un contraceptif oestroprogestatif pourra être reprise lorsque l'on obtiendra des valeurs normales de pression artérielle grâce à un traitement anti-hypertenseur.

-           Le développement et l'aggravation des troubles suivants ont été rapportés dans le cas de grossesse ou d'utilisation de contraceptifs hormonaux, sans qu'il existe de preuves d'une relation avec l'utilisation de contraceptifs hormonaux : l'ictère et/ou le prurit lié à une cholestase, des calculs biliaires, la porphyrie, le lupus érythémateux systémique, le syndrome hémolytique et urémique, la chorée de Sydenham, l'herpès gestationis, la perte d'audition liée à l'otospongiose.

-           Des perturbations aiguës ou chroniques de la fonction hépatique peuvent nécessiter un arrêt des contraceptifs oestroprogestatifs jusqu'à ce que les marqueurs de la fonction hépatique reviennent à la normale. La récidive d'un prurit lié à une cholestase, survenu lors d'une grossesse antérieure ou de l'utilisation antérieure de stéroïdes sexuels, nécessite l'arrêt des contraceptifs oestroprogestatifs.

-           Bien que les contraceptifs oestroprogestatifs puissent avoir un effet sur la résistance périphérique à l'insuline et sur la tolérance au glucose, il n'est pas prouvé qu'il soit nécessaire de modifier le schéma thérapeutique des diabétiques lors de l'utilisation d'une contraception oestroprogestative. Les femmes diabétiques doivent cependant être soigneusement suivies, tout particulièrement au début de l'utilisation des contraceptifs oestroprogestatifs.

-           On a rapporté une aggravation de la dépression endogène, de l'épilepsie, de la maladie de Crohn et de la rectocolite hémorragique avec l'utilisation de contraceptifs oestroprogestatifs.

-           Un chloasma peut parfois apparaître en cas d'utilisation d'une contraception hormonale, notamment chez les utilisatrices avec antécédents de masque de grossesse. Les utilisatrices présentant une tendance au chloasma doivent éviter de s'exposer au soleil ou à un rayonnement ultraviolet en période d'utilisation d'EVRA. Il est fréquent que le chloasma ne soit pas totalement réversible.

Examen/consultation médicale

Avant de débuter ou de recommencer EVRA, il est nécessaire d'effectuer un examen médical complet (y compris les antécédents familiaux) et d'éliminer toute grossesse éventuelle. La pression artérielle doit être mesurée et un examen physique doit être effectué en se guidant avec les contre-indications (voir rubrique Contre-indications) et les mises en garde (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi). Il faut également demander à la femme de lire attentivement la notice et d'accepter les conseils donnés.

La fréquence et la nature des examens suivants doivent se baser sur des directives établies et doivent être adaptées à chaque femme en particulier sur la base de l'impression clinique.

Il faut rappeler aux femmes que les contraceptifs hormonaux ne protègent pas des infections par le VIH (SIDA) ni des autres maladies sexuellement transmissibles.

Irrégularités des saignements

Avec tous les contraceptifs oestroprogestatifs, des saignements irréguliers (spottings ou métrorragies) peuvent arriver, surtout au cours des premiers mois de leur utilisation. Pour cette raison, en cas de saignements irréguliers, on ne recherchera un avis médical qu'après une période d'ajustement d'environ trois cycles. Si les métrorragies persistent ou s'elles interviennent après des cycles précédemment réguliers alors qu'EVRA a été utilisé conformément au schéma posologique recommandé, il faudra considérer une autre cause qu'EVRA. Des causes non-hormonales doivent être envisagées et, si nécessaire, les mesures de diagnostic appropriées doivent être prises afin d'écarter la possibilité d'une pathologie organique ou d'une grossesse. Cela peut englober un curetage. Chez certaines femmes, l'hémorragie de privation peut ne pas se produire au cours de l'intervalle libre sans dispositif transdermique. Si EVRA a été pris conformément aux instructions décrites dans la rubrique Posologie et mode d'administration, il est peu probable que la femme soit enceinte. Cependant, si EVRA n'a pas été pris conformément aux instructions avant la première absence d'hémorragie de privation ou après deux absences d'hémorragies de privation, il faudra écarter un risque de grossesse avant de continuer à utiliser EVRA.

Certaines utilisatrices sont susceptibles de connaître une aménorrhée ou une oligoménorrhée après arrêt de la contraception hormonale notamment lorsque ce trouble était préexistant.

Alerte ANSM du 27/02/13 :

"Des données issues d'études épidémiologiques ont suggéré que l'incidence des ETV chez les femmes utilisant EVRA est jusqu'à deux fois plus élevée par rapport aux femmes utilisant un contraceptif oral à base de lévonorgestrel (dit contraceptif oral de "deuxième génération")."

 

Grossesse et allaitement

Grossesse

EVRA n'est pas indiqué pendant la grossesse.

 

Les études épidémiologiques n'indiquent aucun risque accru de malformation congénitale chez les enfants nés de femmes ayant utilisé des contraceptifs oestroprogestatifs oraux avant la grossesse. La majorité des études récentes n'indiquent pas non plus d'effet tératogène lorsque des contraceptifs oestroprogestatifs oraux sont utilisés par inadvertance durant les premiers stades de la grossesse.

 

Les données limitées concernant l'issue des grossesses chez les femmes utilisant EVRA ne permettent pas de conclure quant à sa sécurité en cas de grossesse.

 

Les études effectuées chez l'animal ont montré des effets indésirables au cours de la grossesse et de l'allaitement (voir rubrique Données de sécurité précliniques). Sur la base de ces données chez l'animal, des effets indésirables liés à l'action hormonale des substances actives ne peuvent être exclus. Cependant, l'expérience générale avec les contraceptifs oestroprogestatifs oraux au cours de la grossesse n'a pas fourni de preuve d'un effet délétère réel chez l'homme.

 

Si une grossesse intervient lors de la prise d'EVRA, il faut arrêter l'utilisation d'EVRA immédiatement.

 

Allaitement

Les contraceptifs oestroprogestatifs peuvent influer sur l'allaitement car ils peuvent réduire la quantité et modifier la composition du lait maternel. Par conséquent, l'utilisation d'EVRA ne doit pas être recommandée jusqu'à ce que la mère qui allaite ait complètement sevré son enfant.

 

Fécondité

 

Après l'arrêt d'EVRA, un délai peut être nécessaire avant que les femmes puissent concevoir.

 

Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Remarque : L'information produit des médicaments associés doit être consultée afin d'identifier les possibles interactions.

 

Influence d'autres médicaments sur EVRA

 

Les interactions entre les contraceptifs oraux et d'autres médicaments peuvent entrainer des métrorragies et/ou un échec de la contraception. Les interactions suivantes on été rapportées dans la littérature.

 

Métabolisme hépatique

 

Des interactions peuvent avoir lieu avec les médicaments inducteurs des enzymes hépatiques, ce qui peut entrainer l'augmentation de la clairance des hormones sexuelles (par exemple : la phénytoïne, les barbituriques, la primidone, la carbamazépine, la rifampicine, le bosentan et les médicaments contre le VIH (par exemple le ritonavir et la névirapine) et aussi de façon possible avec l'oxcarbazépine, le topiramate, le felbamate, la griséofulvine et les médicaments contenant du millepertuis (Hypericum perforatum, plante médicinale)).

L'induction enzymatique maximale apparaît généralement en 10 jours environ, cependant elle peut se prolonger au moins 4 semaines après l'arrêt du traitement.

 

Les préparations à base de plantes contenant du millepertuis (Hypericum perforatum) ne doivent pas être utilisées pendant l'utilisation d'EVRA.

 

Interférence avec la circulation entéro-hépatique

 

Des échecs de contraception ont également été rapportés avec les antibiotiques comme les pénicillines et les tétracyclines. Le mécanisme de cet effet n'a pas été élucidé. Dans une étude d'interaction pharmacocinétique, l'administration orale de 500 mg de chlorhydrate de tétracycline quatre fois par jour pendant les 3 jours précédents et pendant les 7 jours durant lesquels EVRA est porté, n'a pas affecté significativement la pharmacocinétique de la norelgestromine ou de l'éthinylestradiol.

 

Conduite à tenir

 

Les femmes prenant pendant une courte durée un médicament appartenant à l'une des classes mentionnées ci-dessus ou une substance active ayant une action inductrice sur les enzymes hépatiques (excepté la rifampicine) doivent temporairement utiliser une contraception mécanique en complément d'EVRA, lors de la prise concomitante du médicament et durant 7 jours après son arrêt.

Pour les femmes prenant de la rifampicine, une contraception mécanique doit être utilisée en complément d'EVRA lors de la prise de la rifampicine et durant 28 jours après son arrêt.

Pour les femmes prenant un traitement au long cours par l'une des classes de médicaments mentionnées ci-dessus, une autre méthode de contraception fiable, non hormonale, est recommandée.

 

Les femmes prenant un traitement antibiotique (en dehors de la rifampicine, voir ci-dessus) doivent utiliser une contraception mécanique jusqu'à 7 jours après l'arrêt du traitement antibiotique.

 

Si l'administration concomitante d'un médicament se poursuit au-delà de la fin de la semaine de port du dispositif, le dispositif transdermique suivant doit être appliqué sans respecter l'intervalle libre habituel sans dispositif transdermique.

 

Inhibition du métabolisme de l'éthinylestradiol

 

Une augmentation des taux plasmatiques d'éthinylestradiol a été observée lors de la prise concomitante d'étoricoxib et d'un contraceptif hormonal oral triphasique. On suppose que l'étoricoxib augmente les taux d'éthinylestradiol car il inhibe l'activité des sulfotransférases, inhibant ainsi le métabolisme de l'éthinylestradiol.

 

Influence d'EVRA sur d'autres médicaments

 

Les contraceptifs hormonaux peuvent affecter le métabolisme de certaines substances actives. Les concentrations plasmatiques et tissulaires peuvent ainsi être augmentées (exemple ciclosporine) ou diminuées (exemple lamotrigine). Un ajustement de la posologie des médicaments associés peut être nécessaire.

 

Examens biologiques

 

L'utilisation d'hormones contraceptives peut influencer les résultats de certains examens biologiques, tels que : les tests fonctionnels hépatiques, thyroïdiens, surrénaliens et rénaux, le taux plasmatique des protéines (porteuses) comme la corticosteroid-binding globulin (CBG) et des fractions lipidiques/lipoproteiniques, les paramètres du métabolisme glucidique et les paramètres de la coagulation et de la fibrinolyse. Les modifications restent généralement dans les limites de la normale.

 

Effets indésirables

Résumé du profil de sécurité d'emploi

Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés au cours des essais cliniques ont été des céphalées, des nausées, ainsi que des tensions mammaires, apparaissant respectivement chez environ 21,0 %, 16,6 %, et 15,9 % des patientes.

Les effets indésirables pouvant survenir en début de traitement mais qui diminuent habituellement après les trois premiers cycles incluent des spottings, des tensions mammaires et des nausées.

Tableau listant les effets indésirables

La tolérance a été évaluée chez 3 322 femmes sexuellement actives ayant participé à 3 essais cliniques de phase III dont l'objectif était d'évaluer l'efficacité contraceptive. Les patientes ont reçu 6 ou 13 cycles de contraception (EVRA ou un contraceptif oral utilisé comme comparateur), ont pris au moins une dose de médicament et ont fourni des données de tolérance. Le tableau 1 ci-dessous reprend les effets indésirables rapportés au cours des essais cliniques et lors de l'expérience post-marketing. Convention MedDRA pour les fréquences : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100 à < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100) ; rare ((≥ 1/10 000 à < 1/1 000)) ; très rare (< 1/10 000) ; indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

Tableau 1 : Fréquence des effets indésirables

Classe de systèmes organes

Très fréquent

Fréquent

Peu fréquent

Rare

Infections et infestations

 

Infection fongique (vulvo)-vaginale, Candidose vaginale

 

Eruption pustuleuse*, Pustules au site d'application

Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incluant kystes et polypes)

 

 

 

Tumeur hépatique*, Cancer du sein*, Cancer

 

 

 

 

du col de

l'utérus*†,

Adénome

hépatique*†,

Léiomyome

utérin,

Adénofibrome

du sein

Affections du système immunitaire

 

 

Hypersensibilité

 

Trouble du métabolisme et de la nutrition

 

 

Hypercholestérolémie, Rétention hydrique, Augmentation de l'appétit

Hyperglycémie* , Résistance à l'insuline*

Affections psychiatriques

 

Troubles de l'humeur, troubles affectifs et anxiété

Insomnie, Baisse de la libido

Colère*, Frustration*, Augmentation de la libido

Affections du système nerveux

Céphalées

Migraine, Sensations vertigineuses

 

Accidents

vasculaires

cérébraux**,

Hémorragie

cérébrale*,

Goût anormal*

Affections oculaires

 

 

 

Intolérance aux lentilles de contact*

Affections cardiaques

 

 

 

Infarctus (aigu)

du myocarde*

Affections vasculaires

 

 

Hypertension

Crise

hypertensive*, Thrombose artérielle**,

Thrombose

veineuse**

Thrombose *

Affections respiratoires thoraciques et médiastinales

 

 

 

Thrombose

(artérielle)

pulmonaire*,

Embolie

pulmonaire

Affections gastrointestinales

Nausées

Douleur abdominale, Vomissements, Diarrhée, Distension abdominale

 

Colite*

Affections hépatobiliaires

 

 

 

Cholécystite,

Cholelithiase,

Lésion

hépatique*,

Ictère

cholestatique*,

Cholestase*

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

 

Acné, Eruption cutanée, Prurit, Réaction cutanée, Irritation cutanée

Alopécie, Dermatite allergique, Eczéma, Réaction de

photosensibilité, Dermite de contact, Urticaire, Erythème

Angioedème*,

Erythème

(polymorphe,

noueux)*,

Chloasma,

Eruption cutanée

 

 

 

 

exfoliative*,

Prurit

généralisé,

Eruption

(érythémateuse,

prurigineuse),

Dermite

séborrhéique*

Affections musculo-squelettiques et systémique

 

Spasmes musculaires

 

 

Affections des organes de reproduction et du sein

Tension mammaire

Dysménorrhée, Saignements vaginaux et troubles menstruels**,

Spasmes utérins, Troubles

mammaires, Pertes vaginales

Galactorrhée, Syndrome prémenstruel, Sécheresse vulvo-vaginale

Dysplasie cervicale*, Arrêt de la lactation*, Pertes génitales

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

 

Malaise, Fatigue, Réactions au site d'application (érythème, irritation, prurit, éruption cutanée)

Œdème généralisé, Œdème périphérique, Réactions au site d'application**

Œdème du visage*, Œdème avec signe du godet*, Tuméfaction, Réactions au site

d'application* (par exemple abcès, érosion), Œdème localisé*

Investigations

 

Prise de poids

Augmentation de la pression artérielle, Anomalies lipidiques**

Diminution du taux sanguin de glucose*, Taux de glucose sanguin anormal*

* Rapporté après commercialisation.

** Inclut les effets indésirables rapportés au cours des essais cliniques et après commercialisation.

Voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi.

 

Surdosage

Aucun effet indésirable grave n'a été rapporté suite à l'ingestion accidentelle de fortes doses de contraceptifs oraux. Le surdosage est susceptible de provoquer nausées et vomissements. Un saignement vaginal peut se produire chez la femme. En cas de surdosage soupçonné, tous les systèmes transdermiques de contraception doivent être retirés et un traitement symptomatique administré.

 

Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

EVRA n'a aucun effet ou qu'un effet négligeable sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.

 

Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : Hormones sexuelles et modulateurs de la fonction génitale, progestatifs et estrogènes en association fixe ; code ATC : G03AA13.

 

Mécanisme d'action

EVRA agit par inhibition des gonadotrophines grâce aux actions oestrogéniques et progestatives de l'éthinylestradiol et de la norelgestromine. Le principal mécanisme d'action est l'inhibition de l'ovulation, mais les modifications au niveau de la glaire cervicale et de l'endomètre peuvent également contribuer à l'efficacité du produit.

 

Efficacité et sécurité clinique

 

Indices de Pearl (se reporter au tableau) :

Groupe d'étude

CONT-002 EVRA

CONT-003 EVRA

CONT-003

Oestroproge

statif*

CONT-004 EVRA

CONT-004 Oestroprog estatif**

Tous les sujets

recevant

EVRA

N° de cycles

10 743

5 831

4 592

5 095

4 005

21 669

Indice de

Pearl Total

(IC95 %)

0,73

(0,15 ; 1,31)

0,89

(0,02 ; 1,76)

0,57

(0 ; 1,35)

1,28

(0,16 ; 2,39)

2,27

(0,59 ;

3,96)

0,90

(0,44 ; 1,35)

Indice de

Pearl -

échec de méthode

(IC95 %)

0,61

(0,0 ; 1,14)

0,67

(0 ; 1,42)

0,28

(0 ; 0,84)

1,02

(0,02 ; 2,02)

1,30

(0,03 ;

2,57)

0,72

(0,31 ; 1,13)

*:       DSG 150 µg + 20 µg EE

**:     50 µg LNG +30 µg EE pour les jours 1-6, 75 µg LNG + 40 µg EE pour les jours 7-11, 125 µg

LNG + 30 µg EE pour les jours 12-21

 

Des analyses exploratoires ont été réalisées sur la population des études de Phase III (n=3319) afin de déterminer si les caractéristiques d'âge, d'origine ethnique et de poids étaient associées à la survenue d'une grossesse. Les analyses n'ont indiqué aucune association de l'âge et de l'origine ethnique avec la survenue d'une grossesse. S'agissant du poids, 5 des 15 grossesses rapportées avec EVRA concernaient des femmes avec un poids corporel initial supérieur ou égal à 90 kg, lesquelles représentaient moins de 3 % de la population étudiée. En deçà de 90 kg, aucune association n'est apparue entre le poids corporel et la survenue d'une grossesse. Bien que seulement 10 à 20 % de la variabilité des données pharmacocinétiques puisse être expliquée par le poids (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques), la plus grande proportion des grossesses chez les femmes de 90 kg ou plus a été statistiquement significative, ce qui indique qu'EVRA est moins efficace chez ces femmes.

 

Avec l'utilisation de contraceptifs hormonaux à plus forte dose (50 microgrammes d'éthinylestradiol), le risque de cancer endométrial et ovarien est réduit. Il reste à confirmer si cela s'applique également à des oestroprogestatifs plus faiblement dosés.

Absorption

Suite à l'application d'EVRA, le niveau de norelgestromine et d'éthinylestradiol dans le sérum atteint un plateau en 48 heures environ. Les concentrations à l'état d'équilibre de norelgestromine et d'EE, durant une semaine de port du dispositif transdermique, sont d'environ 0,8 ng/ml et 50 pg/ml respectivement. Lors d'études à doses multiples, il a été constaté seulement une légère augmentation des concentrations plasmatiques et de l'ASC de la norelgestromine et de l'EE et avec le temps par rapport à la semaine 1 du cycle 1.

 

L'absorption de la norelgestromine et de l'éthinylestradiol suite à l'application d'EVRA a été étudiée sous des conditions rencontrées dans un club de sport (sauna, jacuzzi, tapis roulant et autres exercices d'aérobic) et dans un bain d'eau froide. Pour la norelgestromine, les résultats n'ont indiqué aucun effet significatif sur les valeurs de Css ou ASC par rapport à des conditions normales de port. Pour l'EE, une légère augmentation a été observée avec le tapis roulant et d'autres exercices d'aérobic. Cependant, les valeurs Css suite à ces traitements étaient situées dans les limites de référence. L'eau froide n'a pas eu d'effet significatif sur ces paramètres.

 

Les résultats d'une étude d'EVRA sur le port prolongé d'un seul dispositif transdermique de contraception pendant 7 jours et 10 jours indiquaient que la valeur cible Css de norelgestromine et d'éthinylestradiol était maintenue pendant une période de 3 jours de port prolongé d'EVRA (10 jours). Ces résultats suggèrent que l'efficacité clinique serait maintenue même si l'on manquait un changement prévu pendant une période aussi longue que 2 jours complets.

 

Distribution

La norelgestromine et le norgestrel (métabolite sérique de la norelgestromine) présentent un taux élevé (> 97 %) de liaison aux protéines sériques. La norelgestromine est liée à l'albumine et non à la SHBG, tandis que le norgestrel est principalement lié à la SHBG, ce qui limite son activité biologique. L'éthinylestradiol est largement lié à la sérum-albumine.

 

Biotransformation

Au niveau hépatique la norelgestromine est métabolisée en norgestrel, qui est largement lié à la SHBG et en divers métabolites hydroxylés et conjugués. L'éthinylestradiol est également métabolisé pour former divers produits hydroxylés, ainsi que leurs glycuroconjugués et sulfoconjugués.

 

Élimination

Suite au retrait d'un dispositif transdermique, les demi-vies d'élimination moyenne de la norelgestromine et de l'éthinylestradiol étaient d'environ 28 heures et 17 heures respectivement. Les métabolites de la norelgestromine et de l'éthinylestradiol sont éliminés par les voies rénale et fécale.

 

Contraception transdermique versus contraception orale

 

Les profils pharmacocinétiques des contraceptifs oestroprogestatifs transdermiques versus les contraceptifs oestroprogestatifs oraux sont différents et une comparaison directe des paramètres de pharmacocinétique doit être faite avec prudence.

Dans une étude comparant EVRA a un contraceptif oral contenant du norgestimate (molécule mère de la norelgestromine) 250 µg/ éthinylestradiol 35 µg, les valeurs de Cmax de NGMN et d'EE étaient deux fois plus élevées chez les patients sous contraceptif oral que sous EVRA, alors que l'exposition totale (ASC et Css) était comparable dans les deux groupes. La variabilité inter-individuelle (CV%) des paramètres pharmacocinétiques après l'utilisation d'EVRA est plus importante comparée à celle déterminée pour les contraceptifs oraux.

 

Effets de l'âge, du poids corporel et de la surface corporelle

 

Les effets de l'âge, du poids corporel et de la surface corporelle sur la pharmacocinétique de la norelgestromine et de l'éthinylestradiol ont été évalués chez 230 femmes en bonne santé participant à neuf études pharmacocinétiques d'applications uniques d'EVRA pendant 7 jours. Pour la norelgestromine comme pour l'EE, l'accroissement des valeurs en termes d'âge, de poids corporel et de surface corporelle a été associé, pour chacun de ces paramètres, à de légères diminutions des valeurs Css et ASC. Cependant, seule une faible part (10-20 %) de la variabilité globale de la pharmacocinétique de la norelgestromine et de l'EE suite à l'application d'EVRA peut être associée à l'un ou à l'ensemble des paramètres démographiques ci-dessus.

 

Durée et précautions particulières de conservation

Durée de conservation:

2 ans

Précautions particulières de conservation :

Conserver dans l'emballage d'origine à l'abri de la lumière et de l'humidité.

Ne pas mettre au réfrigérateur. Ne pas congeler.

Le dispositif doit être appliqué immédiatement après retrait du sachet protecteur.

 

Afin d'éviter toute interférence avec les propriétés adhésives d'EVRA, il convient de ne pas appliquer de crèmes, lotions ou poudres sur la zone cutanée où le dispositif transdermique EVRA doit être mis en place.

 

Après utilisation le dispositif transdermique contient encore des quantités importantes de substances actives. Les substances actives hormonales restantes dans le dispositif transdermique peuvent avoir des effets néfastes sur le milieu aquatique. En conséquence, le dispositif transdermique usagé doit être éliminé avec précautions. L'étiquette de destruction doit être décollée du sachet. La partie collante du dispositif transdermique usagé doit être placée sur la partie grisée du sachet. L'étiquette de destruction doit alors être rabattue, scellant le dispositif transdermique usagé à l'intérieur. Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé selon la réglementation locale. Ne pas jeter les dispositifs transdermiques dans les toilettes ni dans les systèmes d'élimination de déchets liquides.

Matériau du conditionnement primaire

Un sachet se compose de quatre couches : un film de polyéthylène de faible densité (la couche la plus à l'intérieur), une feuille d'aluminium, un film de polyéthylène de basse densité et une couche extérieure en papier blanchi.

Matériau du conditionnement secondaire

Les sachets sont conditionnés dans une boîte en carton.

Chaque boîte contient 3 dispositifs transdermiques EVRA en sachets individuels à revêtement d'aluminium. Les sachets sont emballés par 3 par un film plastique transparent perforé et emballés dans une boîte en carton. Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

 

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