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Zamudol l.p. 200 mg, gélule à libération prolongée, boîte de 30

Zamudol lp est un médicament sous forme de gélule à libération prolongée (30) à base de Tramadol chlorhydrate (200 mg).
Autorisation de mise sur le marché le 15/04/1998 par MYLAN MEDICAL au prix de 13,47€.

 

À propos

    Principes actifs

  • Tramadol

    Excipients

  • Contenu de la gélule :
  • Silice (E551)
  • Ethylcellulose
  • Gomme laque (E904)
  • Talc (E553b)
  • Microgranules neutres :
  • Saccharose
  • Amidon de maïs
  • Enveloppe de la gélule :
  • Gélatine
  • Titane dioxyde (E171)
  • Fer oxyde (E172)
  • Encre d'impression :
  • Gomme laque (E904)
  • Fer oxyde (E172)
  • Propylèneglycol (E1520)
  • Ammonium hydroxyde (E528)

    Classification ATC

    • système nerveux

      • analgésiques

        • opioides

          • autres opioïdes

            • tramadol

    Statut

    Ce médicament est autorisé sur le marché depuis le 15/04/1998.

 

Indications : pourquoi le prendre?

Indications d’utilisation
  • Douleur modérée à sévère

Indications thérapeutiques

Traitement des douleurs modérées à sévères.

 

Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?

Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Composition

Ce médicament ne doit pas être administré en cas d'intoxication aiguë par des hypnotiques, des antalgiques d'action centrale, des opiacés, des psychotropes ou l'alcool.

Le tramadol ne doit pas être administré chez les patients traités par les inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) ou dans les 2 semaines suivant leur arrêt.

Ce médicament est contre-indiqué chez les patients dont l'épilepsie n'est pas contrôlée par un traitement.

Le tramadol ne doit pas être utilisé dans le traitement de sevrage des toxicomanes.

 

Posologie et mode d'administration

Posologie

Adultes :

La posologie initiale habituelle est de 50 à 100 mg deux fois par jour, matin et soir. Cette posologie pourra être augmentée jusqu'à 150-200 mg deux fois par jour, en fonction de l'intensité de la douleur.

Si un traitement au long cours de la douleur par le tramadol est nécessaire, en raison de la nature et de la sévérité de la maladie, il convient de procéder à une surveillance soigneuse et régulière (en intercalant si nécessaire des pauses thérapeutiques) en vue de vérifier si et dans quelle mesure la poursuite du traitement est nécessaire.

Ne pas dépasser la dose totale de 400 mg/jour par voie orale, sauf circonstances cliniques exceptionnelles.

Patients gériatriques :

Une adaptation de la posologie n'est généralement pas nécessaire chez les patients de moins de 75 ans sans signe clinique d'insuffisance hépatique ou rénale. Chez les patients âgés de plus de 75 ans,  l'élimination peut être prolongée. Il y a une augmentation de 17 % de la demi-vie d'élimination terminale. Par conséquent, il peut être nécessaire d'allonger la fréquence d'administration selon les exigences du patient.

Insuffisance rénale ou hépatique :

L'élimination du tramadol est prolongée en cas d'insuffisance rénale et/ou hépatique. Chez ces patients, l'allongement de la fréquence d'administration doit être envisagé avec prudence selon les exigences du patient. En cas d'insuffisance rénale et/ou hépatique sévère, l'utilisation de Zamudol LP, gélule à libération prolongée n'est pas recommandée.

Patients ayant des difficultés de déglutition :

Il est possible d'ouvrir les gélules de Zamudol LP, gélule à libération prolongée avec précaution et de verser les granules dans une cuillère. Après avoir mis la cuillère et les granules dans la bouche, le patient absorbera un verre d'eau afin de rincer la bouche de tous les granulés résiduels. Les granulés ne doivent être ni croqués, ni écrasés.

Enfants et adolescents :

Plus de 12 ans : même posologie que chez l'adulte.

Moins de 12 ans : Zamudol LP, gélule à libération prolongée n'a pas été étudié chez les enfants. La sécurité et l'efficacité n'ayant pas été établies, ce médicament ne doit pas être utilisé chez l'enfant.

Mode d'administration

Le rythme d'administration des gélules est de deux prises orales quotidiennes. Elles doivent être avalées entières, avec un peu d'eau, pendant ou en dehors des repas.

La posologie doit être adaptée à l'intensité de la douleur et à la réponse clinique de chaque patient. La posologie à prescrire est la plus faible dose permettant un soulagement de la douleur.

Les gélules sont de couleur jaune et marquées T200SR.

 

Mises en garde et précautions d'emploi

Mises en garde spéciales:

Le tramadol possède un potentiel de dépendance faible. Une tolérance et une dépendance physique et psychique peuvent apparaître en cas d'utilisation prolongée. Chez les patients présentant une tendance à la dépendance ou à la toxicomanie, le traitement devra être de courte durée et sous stricte surveillance médicale. Aux doses thérapeutiques, le tramadol peut rarement provoquer des symptômes de sevrage.

Zamudol LP, gélule à libération prolongée n'est pas adapté au traitement de substitution chez les patients présentant une dépendance aux opioïdes. Bien qu'agoniste des opioïdes, le tramadol ne peut pas corriger les symptômes de sevrage de la morphine.

Des convulsions ont été rapportées après l'administration de doses thérapeutiques et ce risque peut être accru aux doses dépassant la limite supérieure de la posologie quotidienne recommandée. Chez les patients présentant des antécédents d'épilepsie ou susceptibles de présenter des convulsions, le traitement par le tramadol ne doit être instauré qu'en cas de nécessité absolue. Le risque de convulsions croît en cas d'administration simultanée de tramadol et de produits susceptibles d'abaisser le seuil épileptogène (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

Ce médicament contient du saccharose et ne doit donc pas être utilisé chez les patients souffrant de problèmes héréditaires rares tels qu'une intolérance au fructose, une malabsorption du glucose et du galactose ou un déficit en sucrase isomaltase.

Précautions d'emploi :

Zamudol LP, gélule à libération prolongée sera utilisé avec prudence chez les patients présentant des antécédents d'hypersensibilité aux opiacés, et chez les patients présentant une insuffisance rénale ou hépatique sévère, un traumatisme crânien, une altération de l'état de conscience, une hypertension intracrânienne, un état de choc ou des risques de convulsions.

Aux doses thérapeutiques recommandées, Zamudol LP, gélule à libération prolongée est peu susceptible d'induire une dépression respiratoire cliniquement significative. La prudence est toutefois de rigueur lors de l'administration de Zamudol LP, gélule à libération prolongée chez des patients atteints de dépression respiratoire ou d'hypersécrétion bronchique, ou sous traitement concomitant par des dépresseurs du système nerveux central (SNC).

 

Grossesse et allaitement

Grossesse

En l'absence d'informations suffisantes permettant d'évaluer l'innocuité du tramadol chez la femme enceinte, Zamudol LP, gélule à libération prolongée ne doit pas être utilisé pendant la grossesse. Le tramadol, administré avant et pendant l'accouchement, n'affecte pas la contractilité utérine. Chez les nouveaux-nés, il peut provoquer des modifications de la fréquence respiratoire qui ne sont habituellement pas cliniquement significatives.

Allaitement

Le tramadol et ses métabolites passant dans le lait maternel (0,1% de la dose administrée à la mère), Zamudol LP, gélule à libération prolongée ne doit pas être administré chez la femme qui allaite.

 

Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Des interactions mettant en jeu le pronostic vital affectant le système nerveux central ainsi que les centres respiratoires et cardiovasculaires ont été décrites chez des patients traités par les inhibiteurs de la monoamine oxydase dans les 14 jours précédant l'administration de péthidine (opioïde). La possibilité d'interactions semblables avec les inhibiteurs de la monoamine oxydase et le tramadol ne peut être exclue.

Le tramadol peut potentialiser les effets dépresseurs sur le SNC d'autres médicaments d'action centrale (dont l'alcool), en cas d'administration simultanée avec de tels médicaments.

Le tramadol peut provoquer des convulsions et augmenter le potentiel convulsivant des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine, des inhibiteurs de la recapture de sérotonine-noradrénaline, des antidépresseurs tricycliques, des anti-psychotiques et d'autres médicaments abaissant le seuil épileptogène  (tels que le bupropion, la mirtazapine, le tétrahydrocannabinol) (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

L'utilisation thérapeutique concomitante de tramadol et de médicaments sérotoninergiques comme les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine, les inhibiteurs de la recapture de sérotonine-noradrénaline, les inhibiteurs de la monoamine oxydase (voir rubrique Contre-indications), les antidépresseurs tricycliques et la mirtazapine, peut provoquer une intoxication à la sérotonine. Un syndrome sérotoninergique  est probable lorsque l'un des symptômes suivants est observé :

·         Clonus spontané

·         Clonus inductible ou oculaire avec agitation ou diaphorèse

·         Tremblement et hyperréflexie

·         Hypertonie et température corporelle > 38°C et clonus inductible ou oculaire

L'arrêt des médicaments sérotoninergiques entraîne généralement une amélioration rapide. Le traitement dépend du type et de la sévérité des symptômes.

L'association de carbamazépine et de Zamudol LP, gélule à libération prolongée diminue nettement les concentrations sériques de tramadol, risquant ainsi de diminuer son efficacité antalgique et sa durée d'action.

Une attention particulière doit être portée en cas d'association de dérivés coumariniques (par exemple la warfarine) avec le tramadol : des cas d'augmentation de l'INR et d'ecchymoses chez quelques patients ont été rapportés.

L'association d'agoniste/antagoniste mixte (par exemple buprénorphine, nalbuphine, pentazocine) et de tramadol n'est pas recommandée en raison de l'atténuation théoriquement possible de l'activité antalgique de l'agoniste pur dans ces conditions.

L'effet antalgique du tramadol est en partie dû à l'inhibition de la recapture de la noradrénaline et à la stimulation de la libération de sérotonine (5-HT). Des études ont montré que l'administration pré- ou postopératoire de l'antagoniste 5-HT3 anti-émétique ondansétron augmentait les besoins en tramadol chez les patients souffrant de douleurs postopératoires.

Il n'existe aucune interaction avec l'alimentation.

 

Effets indésirables

Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés sont les nausées et sensations vertigineuses, les deux survenant chez plus de 10 % des patients.

Affections du système immunitaire :

Rares (≥ 1/10 000 et <1/1 000) : réactions allergiques (par exemple dyspnée, bronchospasmes, sibilances, oedème angioneurotique) et anaphylaxie.

Troubles du métabolisme et de la nutrition :

Rares (≥ 1/10 000 et <1/1 000) : modifications de l'appétit.

Inconnue (ne peut être estimée des données disponibles) : hypoglycémie.

Affections psychiatriques :

Rares (≥ 1/10 000 et <1/1 000) : des effets indésirables psychiques variables d'un individu à l'autre, en intensité et en nature (en fonction de la réactivité personnelle et de la durée du traitement) ont été rapportés. Il s'agit notamment de modifications de l'humeur (en général exaltation, occasionnellement dysphorie), de modifications de l'activité (en général diminution et occasionnellement augmentation) et de modifications des capacités cognitives et sensorielles (par exemple prise de décision, troubles de la perception), hallucinations, confusion, troubles du sommeil et cauchemars.

L'administration prolongée de Zamudol LP, gélule à libération prolongée peut conduire à une dépendance (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi). Les symptômes de sevrage, identiques à ceux du sevrage des opiacés se manifestent par : agitation, anxiété, nervosité, insomnie, hyperkinésie, tremblements et symptômes gastro-intestinaux.

Affections du système nerveux :

Très fréquents (≥ 1/10) : sensations vertigineuses.

Fréquents (≥ 1/100 et <1/10) : céphalées, somnolence.

Rares (≥ 1/10 000 et <1/1 000) : des convulsions épileptiformes apparaissant principalement après administration de doses élevées de tramadol ou après traitement concomitant avec des médicaments diminuant le seuil épileptogène ou induisant eux-mêmes des convulsions (par exemple, antidépresseurs ou anti-psychotiques, voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions « Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions »).

Paresthésie et tremblement.

Très rares (< 1/10 000) : vertiges

Affections oculaires :

Rares (≥ 1/10 000 et <1/1 000) : troubles visuels.

Affections cardiaques :

Peu fréquents (≥ 1/1 000 et <1/100) : effets sur le système cardiovasculaire (palpitations, tachycardie, hypotension orthostatique, collapsus cardiovasculaire). Ces effets indésirables apparaissent plus particulièrement lors d'administration intraveineuse et chez des patients soumis à un stress physique.

Rares (≥ 1/10 000 et <1/1 000) : bradycardie et augmentation de la pression artérielle.

Affections vasculaires :

Très rares (< 1/10 000) : bouffées vasomotrices.

Affections respiratoires:

Une aggravation de l'asthme a aussi été rapportée, cependant une relation causale n'a pas été établie.

Une dépression respiratoire a été rapportée. Une dépression respiratoire peut survenir lorsque les doses recommandées sont largement dépassées et en cas d'association avec d'autres dépresseurs centraux (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions « Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions »).

Affections gastro-intestinales :

Très fréquents (≥ 1/10) : vomissements, nausées.

Fréquents (≥ 1/100 et <1/10) : constipation, sécheresse buccale.

Peu fréquents (≥ 1/1 000 et <1/100) : haut-le-coeur, irritations gastro-intestinales (sensation de pesanteur gastrique, flatulence).

Affections hépatobiliaires :

Dans quelques cas isolés, une augmentation des enzymes hépatiques a été rapportée en corrélation temporelle avec l'administration de tramadol.

Affections de la peau et du tissu sous-cutané :

Fréquents (≥ 1/100 et <1/10) : sueurs.

Peu fréquents (≥ 1/1 000 et <1/100) : réactions cutanées (par exemple : prurit, rash, urticaire).

Affections musculo-squelettiques, des tissus conjonctifs et osseux:

Rares (≥ 1/10 000 et <1/1 000) : faiblesse motrice.

Affections du rein et des voies urinaires :

Rares (≥ 1/10 000 et <1/1 000) : troubles de la miction (rétention urinaire et dysurie).

Troubles généraux :

Fréquents (≥ 1/100 et <1/10) : fatigue.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.

 

Surdosage

Les symptômes d'un surdosage par le tramadol comportent : vomissements, myosis, sédation, convulsions, dépression respiratoire et hypotension, ainsi que collapsus cardiovasculaire et coma. Une insuffisance respiratoire peut également survenir. Ces événements sont typiques des antalgiques opiacés.

Le traitement d'un surdosage impose le maintien d'une ventilation et de fonctions cardiovasculaires adéquates. La dépression respiratoire peut être levée par la naloxone et les convulsions par le diazépam. L'administration de naloxone peut accroître le risque de convulsion.

Le traitement d'une intoxication aiguë par le tramadol par la seule hémodialyse ou hémofiltration n'est pas suffisant, ni approprié, en raison de la lenteur d'élimination du tramadol dans ces conditions.

 

Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Zamudol LP, gélule à libération prolongée peut entraîner une somnolence, susceptible d'être potentialisée par l'alcool, les anti-histaminiques et les autres dépresseurs du SNC. S'ils ressentent de tels effets, les patients doivent être avertis qu'ils doivent s'abstenir de conduire des véhicules ou d'utiliser des machines.

 

Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : autres opiacés, code ATC : N02AX02

Mécanisme d'action

Le tramadol est un antalgique d'action centrale, doté de propriétés agonistes des opiacés. Il se compose de deux énantiomères : l'isomère (+) a une action essentiellement opiacée, son activité s'exerçant préférentiellement sur le récepteur µ, l'isomère (-) potentialise l'effet antalgique de l'isomère (+) et inhibe la capture de la noradrénaline et de la sérotonine, modifiant ainsi la transmission des impulsions algiques.

Le tramadol a également une activité antitussive. Aux doses recommandées, les effets du tramadol par voie orale sur les appareils respiratoire et cardiovasculaire semblent cliniquement insignifiants. La puissance du tramadol est estimée de 1/10 à 1/6 de celle de la morphine.

Population pédiatrique

Les effets d'une administration entérale ou parentérale de tramadol ont été étudiés dans des essais cliniques ayant inclus plus de 2000 patients dans la population pédiatrique, du nouveau-né à l'âge de 17 ans. Les indications étudiées au cours de ces essais comprenaient le traitement des douleurs post-chirurgicales (principalement abdominales), des douleurs d'extractions dentaires chirurgicales, ou suite à des fractures, des brûlures ou des traumatismes ainsi que d'autres situations douloureuses pouvant nécessiter un traitement analgésique pendant au moins 7 jours.

A des posologies allant jusqu'à 2 mg/kg en dose unique ou 8 mg/kg par jour en doses multiples (sans dépasser la dose maximale de 400 mg par jour), l'efficacité du tramadol a été jugée supérieure à celle du placebo, et supérieure ou égale à celle du paracétamol, de la nalbuphine, de la péthidine ou de la morphine à faible dose. Ces essais ont confirmé l'efficacité du tramadol. Le profil de tolérance du tramadol était similaire chez les patients adultes et les patients pédiatriques âgés de plus de 1 an (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

Absorption

Environ 90 % du tramadol libéré des gélules à libération prolongée est absorbé après administration orale. La biodisponibilité absolue moyenne est d'environ 70 %, sans influence de la prise concomitante de nourriture.

La différence entre le tramadol absorbé et non métabolisé disponible est probablement due à un effet de premier passage faible. L'effet de premier passage après administration orale est au maximum de 30 %.

Distribution

Le tramadol possède une forte affinité tissulaire avec un volume apparent de distribution de 203 ± 40 litres après administration orale chez des volontaires sains. La liaison aux protéines se limite à 20 %.

Biotransformation

Après administration unique d'une gélule à 50 mg de Zamudol LP, à libération prolongée, le pic de concentration plasmatique (Cmax = 70 ± 16 ng/ml) est atteint après 5,3 h. Après administration d'une gélule à 100 mg de Zamudol LP, à libération prolongée, la Cmax (137 ± 27 ng/ml) est atteinte après 5,9 h. Après administration d'une gélule à 200 mg de Zamudol LP, à libération prolongée, la Cmax (294 ± 82 ng/ml) est atteinte après 6,5 h. Le produit de référence (gélules de tramadol à libération immédiate à la dose de 200 mg) atteint un pic de concentration (Cmax = 640 ± 143 ng/ml) après 2,0 heures.

La biodisponibilité relative des formulations à libération prolongée après administration unique est de 89 % et augmente à 100 % après administration répétée en comparaison avec le produit de référence. Le tramadol passe la barrière hémato-encéphalique et le placenta. On retrouve de très petites quantités de tramadol ainsi que de son dérivé O-déméthylé dans le lait (respectivement 0,1% et 0,02% de la dose).

Élimination

La demi-vie d'élimination t1/2b est d'environ 6 h, quel que soit le mode d'administration. Chez les patients âgés de plus de 75 ans il peut être allongé d'un facteur 1,4.

Chez l'homme, le tramadol est principalement métabolisé par N- et O-déméthylation puis conjugaison des produits O-déméthylés à l'acide glucuronique. Le O-déméthyltramadol est le seul métabolite actif. Il existe de grandes différences quantitatives interindividuelles entre les autres métabolites. À ce jour, 11 métabolites ont été identifiés dans les urines. Chez l'animal, le O-déméthyltramadol est plus actif que la molécule mère d'un facteur 2-4. Sa demi-vie t1/2b (chez 6 volontaires sains) est de 7,9 h (5,4-9,6 h), soit approximativement celle du tramadol.

L'inhibition de l'une ou des 2 isoenzymes des cytochromes P450, CYP3A4 et CYP2D6 impliquées dans le métabolisme du tramadol, peut influencer la concentration plasmatique de tramadol ou de son métabolite actif. Les conséquences cliniques d'une telle interaction ne sont pas connues.

Le tramadol et ses métabolites sont presque entièrement excrétés par les reins. L'excrétion urinaire cumulée représente 90 % de la radioactivité totale de la dose administrée. En cas d'insuffisance hépatique ou rénale, la demi-vie peut être légèrement allongée. Chez des patients atteints d'une cirrhose du foie, des demi-vies d'élimination de 13,3 ± 4,9 h (tramadol) et 18,5 ± 9,4 h (O-déméthyltramadol) ont été observées avec un cas extrême de 22,3 h et 36 h respectivement. Chez des patients ayant une insuffisance rénale (clairance de la créatinine < 5 ml/min), les valeurs étaient de 11 ± 3,2 h et 16,9 ± 3 h avec dans un cas extrême respectivement 19,5 h et 43,2 h.

Linéarité/non-linéarité

Le tramadol possède un profil pharmacocinétique linéaire dans l'intervalle de doses thérapeutiques.

Relations pharmacocinétique/pharmacodynamique

La relation entre la concentration plasmatique et l'effet antalgique est dose-dépendant, mais peut varier considérablement dans quelques cas. Une concentration plasmatique de 100-300 ng/ml est habituellement efficace.

Population pédiatrique

Les profils pharmacocinétiques du tramadol et de l'O-desméthyltramadol après administration par voie orale d'une dose unique et de doses multiples à des patients âgés de 1 à 16 ans sont généralement similaires à ceux observés chez l'adulte après ajustement de la dose au poids corporel, mais avec une variabilité plus élevée chez les patients âgés de 8 ans et moins.

Concernant les enfants âgés de moins de 1 an, les profils pharmacocinétiques du tramadol et de l'O-desméthyltramadol ont été étudiés, mais n'ont pas été entièrement caractérisés. Les données pour ce groupe d'âge issues des études cliniques indiquent que le taux de formation de l'O-desméthyltramadol via le cytochrome CYP2D6 augmente de manière continue chez le nouveau-né, alors que les niveaux d'activité du CYP2D6 de l'adulte ne seraient atteints qu'à l'âge de 1 an environ. En outre, l'immaturité des systèmes de glucuronidation et de la fonction rénale peuvent entraîner une élimination lente et l'accumulation de l'O-desméthyltramadol chez les enfants de moins de 1 an.

 

Durée et précautions particulières de conservation

Durée de conservation :

3 ans

Précautions particulières de conservation :

À conserver à une température ne dépassant pas + 25°C.

A conserver dans l'emballage extérieur, à l'abri de l'humidité.

Plaquettes thermoformées (PVC blanc opaque/PVDC/Aluminium).
Chaque plaquette contient 10 gélules.
Boîte de 30 gélules.

 

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