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Daratumumab 20 mg/ml solution à diluer pour perfusion, boîte de 1 flacon de 5 ml

Daratumumab est un médicament mis à disposition dans le milieu hospitalier sous forme de solution injectable pour perfusion iv (20 mg/mL).
Mis en vente le 19/04/2016 par JANSSEN CILAG et retiré du marché le 20/06/2016. Médicament pris en charge par les collectivités et rétrocédable par les pharmacies hospitalières par prolongation des conditions d'inscription.

 

À propos

    Principes actifs

  • Daratumumab

    Excipients

  • Acétique acide (E260)
  • Mannitol (E421)
  • Polysorbate 20
  • Sodium acétate
  • Sodium chlorure
  • Eau pour préparations injectables
  • Substrats d'origine :
  • Protéines de hamster
  • Présence de :
  • Sodium

    Classification ATC

    • antinéoplasiques et immunomodulateurs

      • antinéoplasiques

        • autres antinéoplasiques

          • anticorps monoclonaux

            • daratumumab

    Statut

    Ce médicament a été autorisé sur le marché entre le 19/04/2016 et le 20/06/2016.

 

Indications : pourquoi le prendre?

Indications d’utilisation
  • Myélome multiple réfractaire et/ou en rechute

Indications thérapeutiques

Daratumumab est indiqué en monothérapie pour le traitement des patients adultes atteints d'un myélome multiple en rechute et réfractaire, pour lesquels :

•     les lignes de traitements antérieurs incluaient au moins un inhibiteur du protéasome et au moins un agent immunomodulateur, dont le pomalidomide, sauf en cas de non éligibilité à ce dernier traitement,

et

•     dont la maladie a progressé lors du dernier traitement, en l'absence de toute alternative thérapeutique disponible appropriée.

 

Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?

Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Composition.

 

Posologie et mode d'administration

Daratumumab doit être administré par un professionnel de santé dans un environnement où l'ensemble des moyens de réanimation est disponible.

 

Posologie

Une médication pré et post-perfusion doit être administrée afin de réduire le risque de réactions liées à la perfusion de daratumumab. Voir ci-dessous « Médicaments concomitants recommandés », « Prise en charge des réactions liées à la perfusion » et la rubrique Mises en garde et précautions d'emploi.

 

Dose

La dose recommandée de daratumumab est de 16 mg/kg de poids corporel, administrée en perfusion intraveineuse conformément au calendrier d'administration suivant:

 

Tableau 1 :       Calendrier d'administration de daratumumab

Fréquence d'administration

Semaines

Hebdomadaire

Semaines 1 à 8

Toutes les 2 semaines

Semaines 9 à 24

Toutes les 4 semaines

A partir de la semaine 25 jusqu'à progression de la maladie

 

Après dilution, la perfusion de daratumumab doit être administrée par voie intraveineuse en respectant le débit de perfusion initial adéquat, présenté dans le tableau 2 ci-dessous. Une augmentation progressive du débit de perfusion ne doit être envisagée que si la perfusion précédente de daratumumab a été bien tolérée, comme défini dans le tableau 2.

 

Tableau 2 :                Débits de perfusion pour l'administration de daratumumab

 

Volume de dilution

Débit de perfusion initial (première heure)

Paliers

d'augmentation du débit de perfusion

Débit de

perfusion

maximal

Première

perfusion

1000 mL

50 mL/heure

50 mL/heure toutes les heures

200 mL/heure

Deuxième

perfusiona

500 mL

50 mL/heure

50 mL/heure toutes les heures

200 mL/heure

Perfusions

suivantesb

500 mL

100 mL/heure

50 mL/heure toutes les heures

200 mL/heure

a Un changement de débit ne doit être appliqué que si la première perfusion de daratumumab a été bien tolérée, c'est-à- dire en l'absence de réaction liée à la perfusion de grade ≥ 1 au cours des 3 premières heures.

b Un changement de débit ne doit être appliqué que si les 2 premières perfusions de daratumumab ont été bien tolérées, c'est-à-dire en l'absence de réaction liée à la perfusion de grade ≥ 1 lors de l'utilisation d'un débit final de perfusion ≥ 100 mL/h.

 

Prise en charge des réactions liées à la perfusion

 

Une prémédication doit être administrée avant le traitement par daratumumab afin de réduire le risque de réactions liées à la perfusion.

 

En cas de réaction liée à la perfusion, quelle qu'en soit le grade/sévérité, interrompre immédiatement la perfusion de daratumumab et traiter les symptômes.

 

La prise en charge des réactions liées à la perfusion pourra ensuite nécessiter une diminution du débit de perfusion ou une interruption du traitement par daratumumab, comme indiqué ci-dessous (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

 

•     Grade 1 - 2 (léger à modéré) : une fois l'état du patient stabilisé, la perfusion doit être reprise à un débit ne dépassant pas la moitié du débit avec lequel la réaction liée à la perfusion est survenue. Si le patient ne présente pas de nouveaux symptômes de réaction liée à la perfusion, l'augmentation du débit de perfusion peut être reprise en respectant les paliers et intervalles appropriés (tableau 2).

•     Grade 3 (sévère) : si la sévérité de la réaction liée à la perfusion diminue jusqu'à un grade 2 ou inférieur, la reprise de la perfusion peut être envisagée à un débit ne dépassant pas la moitié du débit avec lequel la réaction liée à la perfusion est survenue. Si le patient ne présente pas de nouveaux symptômes, l'augmentation du débit de perfusion peut être reprise en respectant les paliers et intervalles appropriés (tableau 2). La procédure ci-dessus doit être répétée en cas de réapparition de symptômes de grade 3. Arrêter définitivement le traitement par daratumumab si le patient présente un symptôme lié à la perfusion de grade ≥ 3 lors de la perfusion suivante.

•     Grade 4 (pronostic vital engagé) : arrêter définitivement le traitement par daratumumab.

 

Oubli de dose(s)

Si une dose prévue de daratumumab a été oubliée, la dose doit être administrée dès que possible et le calendrier d'administration doit être ajusté en conséquence, en maintenant l'intervalle sans traitement.

 

Médicaments concomitants recommandés

 

Prémédication

Afin de réduire le risque de réactions liées à la perfusion, une prémédication doit être administrée à tous les patients environ 1 heure avant chaque perfusion de daratumumab, comme suit :

•     corticoïde par voie intraveineuse (100 mg de méthylprednisolone, ou dose équivalente d'un corticoïde à durée d'action intermédiaire ou prolongée), plus

•      antipyrétique par voie orale (650 à 1000 mg de paracétamol), plus

•      antihistaminique par voie orale ou intraveineuse (25 à 50 mg de diphénhydramine ou équivalent).

 

Après la deuxième perfusion, la dose de corticoïde administrée par voie intraveineuse peut être réduite (60 mg de méthylprednisolone) à la discrétion du médecin.

 

Médication post-perfusion

Afin de prévenir les réactions retardées liées à la perfusion, un corticoïde par voie orale (20 mg de méthylprednisolone ou dose équivalente d'un autre corticoïde selon les pratiques locales) doit être administré le premier et deuxième jour suivant chaque perfusion (en démarrant le lendemain de la perfusion).

 

En complément, pour les patients ayant des antécédents de troubles pulmonaires obstructifs, l'utilisation de médicaments post-perfusion comprenant des bronchodilatateurs à courte et longue durée d'action, ainsi que des corticoïdes inhalés doit être envisagée. Après les quatre premières perfusions, si le patient n'a pas présenté de réaction majeure liée à la perfusion, la médication post-perfusion inhalée peut être interrompue à la discrétion du médecin.

 

Prophylaxie de la réactivation du virus du zona

Une prophylaxie anti-virale doit être envisagée pour prévenir la réactivation du virus du zona.

 

Populations particulières

 

Insuffisance rénale

Aucune étude spécifique n'a été réalisée avec daratumumab chez les patients atteints d'insuffisance rénale. D'après une analyse pharmacocinétique (PK) de population, aucun ajustement de dose n'est nécessaire chez les patients ayant une insuffisance rénale (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).

 

Insuffisance hépatique

Aucune étude spécifique n'a été réalisée avec daratumumab chez les patients atteints d'insuffisance hépatique.

D'après une analyse PK de population, aucun ajustement de dose n'est nécessaire chez les patients ayant une insuffisance hépatique légère (bilirubine totale comprise entre 1,0 et 1,5 fois la limite supérieure de la normale [LSN] ou taux d'aspartate amino-transferase [ASAT] > LSN). Daratumumab n'a pas été étudié chez les patients ayant une insuffisance hépatique modérée à sévère (bilirubine totale > 1,5 x LSN, quel que soit le taux d'ASAT). Par conséquent, aucune recommandation posologique ne peut être donnée pour ces populations de patients (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).

 

Sujets âgés

Aucun ajustement posologique n'est jugé nécessaire (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).

 

Population pédiatrique

La sécurité et l'efficacité de daratumumab chez les enfants âgés de moins de 18 ans n'ont pas été établies.

Aucune donnée n'est disponible (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).

 

Mode d'administration

 

Daratumumab est destiné à l'utilisation par voie intraveineuse. Il est administré en perfusion intraveineuse après dilution dans une solution de chlorure de sodium injectable à 9 mg/mL (0,9 %). Pour les instructions relatives à la dilution du médicament avant administration, voir la rubrique Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination.

La solution est incolore à jaune.

 

Mises en garde et précautions d'emploi

Examens biologiques et cliniques

Avant d'instaurer le traitement, il est recommandé de réaliser les examens suivants :

•          Numération de la formule sanguine

•          Clairance de la créatinine

•          ALAT, bilirubine

•          ECOG

•     Examens immuno-hématologiques : veuillez-vous référer à l'annexe G du PUT pour les examens à réaliser avant l'instauration du traitement par daratumumab.

Dans le cadre de l'ATU de cohorte, le traitement ne doit pas être débuté si :

•          Hémoglobine ≤ 7 g/dL

•          Numération des polynucléaires neutrophiles ≤ 500/mm3

•          Plaquettes < 50 000/mm3

•     ALAT > 2,5 x LSN, ou bilirubine > 2 x LSN (en cas de syndrome de Gilbert : bilirubine directe > 2 x LSN)

•     Débit de filtration glomérulaire (calculé selon la méthode Cockroft-Gault ou l'équation de MDRD) ≤ 20 ml/min/1,73 m2

•          ECOG ≥ 3

•     Asthme sévère ou non contrôlé ou BPCO avec un volume expiratoire maximal par seconde (VEMS) < 50%

Réactions liées à la perfusion

Des réactions liées à la perfusion ont été rapportées chez environ la moitié des patients traités par daratumumab. Surveiller les patients tout au long de la perfusion et de la période suivant la perfusion.

La majorité (95%) des réactions liées à la perfusion est survenue lors de la première perfusion. Cinq pourcent des patients ont eu une réaction liée à la perfusion qui s'est répétée à plus d'une perfus ion. Les symptômes incluaient principalement (≥ 5%) une congestion nasale, des frissons, une toux, une rhinite allergique, une irritation de la gorge, une dyspnée et des nausées, et étaient de sévérité légère à modérée. Des réactions liées à la perfusion sévères (3 %) incluant bronchospasme (1,3%), hypertension (0,6%) et hypoxie (0,6%) ont également été rapportées (voir rubrique Effets indésirables).

Les patients doivent être prémédiqués avec des antihistaminiques, antipyrétiques et corticoïdes avant le traitement par daratumumab afin de réduire le risque de réactions liées à la perfusion. En cas de réaction liée à la perfusion, quelle qu'en soit la sévérité, la perfusion de daratumumab doit être interrompue. Une prise en charge médicale/un traitement symptomatique pour les réactions liées à la perfusion doivent être instaurés, selon les besoins. Le débit de perfusion doit être réduit lors de la reprise de la perfusion (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

Afin de prévenir les réactions retardées liées à la perfusion, des corticoïdes par voie orale doivent être administrés à tous les patients le premier et le deuxième jour suivant chaque perfusion. En complément, l'utilisation de médicaments post-perfusion (par exemple, corticoïdes inhalés, bronchodilatateurs à courte et longue durée d'action) doit être considérée pour les patients présentant des antécédents de troubles pulmonaires obstructifs afin de prendre en charge les éventuelles complications respiratoires (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

Le traitement par daratumumab doit être définitivement interrompu si la réaction liée à la perfusion engage le pronostic vital.

Interférences avec le test indirect à l'antiglobuline (Test de Coombs indirect)

Daratumumab se lie aux CD38 présents à de faibles taux sur les globules rouges, ce qui peut aboutir à un résultat positif au test de Coombs indirect. Le résultat positif au test de Coombs indirect induit par daratumumab peut persister jusqu'à 6 mois après la dernière perfusion de daratumumab. Il a été démontré que la liaison du daratumumab aux globules rouges peut masquer la détection des anticorps irréguliers présents dans le sérum du patient. La détermination du groupe ABO et du Rhésus du patient n'est pas affectée.

Le groupe sanguin doit être défini et une recherche d'anticorps irréguliers doit être réalisée chez les patients avant l'instauration du traitement par daratumumab. Le phénotypage peut être envisagé avant l'instauration du traitement par daratumumab conformément à la pratique locale. Le génotypage des globules rouges n'est pas impacté par daratumumab et peut être réalisé à tout moment. Les examens immuno-hématologiques à réaliser avant l'instauration du traitement par daratumumab sont détaillés dans l'annexe G du PUT.

En cas de transfusion planifiée, le centre de transfusion sanguine doit être informé de cette interférence avec le test indirect à l'antiglobuline (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions). En cas de transfusion urgente, des concentrés de globules rouges ABO/RhD compatibles, sans épreuve directe de compatibilité, peuvent être administrés, conformément aux pratiques locales des établissements de transfusion sanguine.

Interférence avec l'évaluation de la réponse complète

Daratumumab est un anticorps monoclonal humain de type IgG kappa pouvant être détecté, à la fois sur l'électrophorèse des protéines sériques (EPS) et l'immunofixation (IFE) utilisées pour le contrôle clinique de la protéine-M endogène (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions). Cette interférence peut impacter l'évaluation de la réponse complète et de la progression de la maladie chez certains patients ayant un myélome à IgG kappa.

Excipients

Chaque flacon de 5 mL et de 20 mL de daratumumab contient respectivement 0,4 mmol et 1,6 mmol (9,3 mg et 37,3 mg) de sodium. Cela doit être pris en compte chez les patients contrôlant leur apport alimentaire en sodium.

 

Grossesse et allaitement

Femmes en âge de procréer/Contraception

Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant et jusqu'à 3 mois après l'arrêt du traitement par daratumumab.

 

Grossesse

Aucune donnée chez l'être humain ou l'animal n'est disponible pour évaluer le risque de l'utilisation du daratumumab pendant la grossesse. Les anticorps monoclonaux de type IgG1 sont connus pour traverser le placenta après le premier trimestre de grossesse. Par conséquent, daratumumab ne doit pas être utilisé pendant la grossesse, sauf si le bénéfice du traitement pour la femme est jugé supérieur aux risques potentiels pour le foetus. Si une grossesse survient lors du traitement, la patiente devra être informée du risque potentiel pour le foetus.

 

Allaitement

Aucune donnée n'est disponible concernant l'excrétion du daratumumab dans le lait maternel humain ou animal. Les IgG de la mère sont excrétées dans le lait maternel ; cependant, elles ne sont pas retrouvées en quantités significatives dans la circulation du nouveau-né et du nourrisson car elles sont dégradées dans le tractus gastro-intestinal et ne sont pas absorbées.

 

L'effet du daratumumab sur les nouveaux-nés/nourrissons n'est pas connu. Une décision doit être prise pour déterminer si l'allaitement doit être interrompu ou si le traitement par daratumumab doit être arrêté, en prenant en compte le bénéfice de l'allaitement pour l'enfant au regard du bénéfice du traitement pour la femme.

 

Fertilité

Aucune donnée n'est disponible pour déterminer les effets potentiels du daratumumab sur la fertilité de l'homme ou de la femme (voir rubrique Données de sécurité précliniques).

 

Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Aucune étude d'interaction n'a été réalisée.

 

Daratumumab étant un anticorps monoclonal de type IgGIrç, il est peu probable que l'excrétion rénale et le métabolisme induit par les enzymes hépatiques représentent les voies d'élimination majoritaires du daratumumab intact. Ainsi, il n'est pas attendu qu'une variation des enzymes métabolisant les médicaments affecte l'élimination du daratumumab. En raison de l'affinité élevée à un épitope unique sur le CD38, il n'est pas attendu que daratumumab altère les enzymes métabolisant les médicaments.

 

Interférence avec le test indirect à l'antiglobuline (Test de Coombs indirect)

Daratumumab se lie aux CD38 sur les globules rouges et interfère avec les examens de compatibilité, incluant la recherche des anticorps et l'épreuve de compatibilité directe (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi). Les méthodes permettant d'atténuer l'interférence du daratumumab incluent le traitement des panels de globules rouges par du dithiothréitol (DTT) afin d'empêcher la liaison du daratumumab aux globules rouges, ou toute autre méthode validée localement. Le système Kell étant également sensible au traitement par le DTT, des concentrés de globules rouges Kell négatifs doivent être utilisés après avoir exclu la présence d'alloanticorps ou les avoir identifiés en utilisant un panel de globules rouges traité par le DTT. Alternativement, le phénotypage ou le génotypage peuvent être également envisagés (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi). Pour plus d'informations, veuillez-vous référer à l'annexe G du PUT.

 

Interférence avec l'électrophorèse des protéines sériques et l'immunofixation

Daratumumab peut être détecté sur l'électrophorèse des protéines sériques (EPS) et l'immunofixation (IFE) utilisées pour contrôler l'immunoglobuline monoclonale du myélome (protéine M). Cela peut conduire à des résultats faussement positifs de l'EPS et de l'IFE chez les patients ayant un myélome de type IgG kappa, impactant l'évaluation initiale des réponses complètes selon les critères de l'«International Myeloma Working Group » (IMWG). Chez les patients ayant une très bonne réponse partielle persistante, envisager d'autres méthodes pour évaluer la profondeur de la réponse.

 

Effets indésirables

Résumé du profil de sécurité d'emploi

Les effets indésirables rapportés le plus fréquemment ont été les réactions liées à la perfusion (48%)

(voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi). Les autres effets indésirables rapportés fréquemment (≥ 20%) ont été fatigue (39%), pyrexie (21%), toux (21%), nausées (27%), dorsalgie (23%), infection des voies respiratoires supérieures (20%), anémie (27%), neutropénie (22%) et thrombopénie (20%).

Liste tabulée des effets indésirables

Le tableau 3 résume les effets indésirables survenus chez les patients recevant daratumumab. Les données reflètent l'exposition au daratumumab dans trois essais cliniques poolés, en ouvert ayant inclus 156 patients avec un myélome multiple en rechute et réfractaire traités par daratumumab à la dose de 16 mg/kg. La durée médiane de traitement par daratumumab était de 3,3 mois, la durée la plus longue de traitement étant de 20 mois.

Les fréquences sont définies comme suit : très fréquent (≥1/10), fréquent (≥1/100 à < 1/10), peu fréquent (≥1/1 000 à < 1/100), rare (≥1/10 000 à < 1/1 000) et très rare (< 1/10 000). Au sein de chaque catégorie de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de gravité, le cas échéant.

Tableau 3:         Effets indésirables chez les patients atteints de myélome multiple traités par daratumumab dose de 16 mg/kg

Classe de Systèmes d'Organes

Effet indésirable

Fréquence (Tous grades)

Fréquence (%)

 

Tous grades

Grade 3-4

 

Infections et infestations

Pneumonie**

Très fréquent

11

6*

 

Infection des voies respiratoires supérieures

20

1*

 

Nasopharyngite

15

0

 

Affections hématologiques et du système lymphatique

Anémie

Très fréquent

27

17*

 

Neutropénie

22

12

 

Thrombopénie

20

14

 

Lymphopénie

Fréquent

6

6

 

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Appétit diminué

Très fréquent

15

1*

 

Affections du système nerveux

Céphalées

Très fréquent

12

1*

 

Affections vasculaires

Hypertension

Très fréquent

10

4*

 

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Toux

Très fréquent

21

0

 

Congestion nasale

17

0

 

Dyspnée

15

1*

 

Affections gastro-intestinales

Nausées

Très fréquent

27

0

Diarrhée

16

1*

Constipation

15

0

Vomissements

13

0

Affections musculo- squelettiques et systémiques

Dorsalgie

Très fréquent

23

2*

Arthralgie

17

0

Extrémités douloureuses

15

1*

Douleur musculo- squelettique du thorax

12

1*

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Fatigue

Très fréquent

39

2*

Pyrexie

21

1*

Frissons

10

0

Lésions, intoxications et complications liées aux procédures

Réaction liée à la perfusion3

Très fréquent

48

3*

                   

* Sans grade 4

** « Pneumonie » inclut également les termes « pneumonie streptococcique » et « pneumonie lobaire »

a Les réactions liées à la perfusion incluent les termes déterminés par les investigateurs comme reliés à la perfusion, voir ci-dessous.

Réactions liées à la perfusion

Les réactions liées à la perfusion incluent les multiples termes d'effets indésirables suivants (sans en être limités) : congestion nasale, toux, frissons, rhinite allergique, irritation de la gorge, dyspnée, nausées (tous ≥ 5%), bronchospasme (2,6%), hypertension (1,3%) et hypoxie (1,3%).

Le délai médian d'apparition d'une réaction était de 1,5 heures (intervalle : 0,02 à 9,3 heures). Les durées médianes de perfusion pour la première, la seconde et les perfusions suivantes étaient respectivement de 7,0, 4,6 et 3,4 heures.

Hémolyse

Il existe un risque théorique d'hémolyse. Une surveillance continue de ce signal de sécurité sera effectuée dans les études cliniques et avec les données de sécurité post-commercialisation.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé doivent déclarer tout effet indésirable suspecté à l'aide de la fiche de déclaration des effets indésirables disponible dans le Protocole d'utilisation thérapeutique et de recueil d'informations (voir Annexe D du PUT).

 

Surdosage

Symptômes et signes

Aucun cas de surdosage n'est survenu dans les études cliniques. Des doses allant jusqu'à 24 mg/kg ont été administrées par voie intraveineuse dans une étude clinique.

 

Traitement

Il n'existe aucun antidote spécifique connu pour un surdosage de daratumumab. En cas de surdosage, le patient doit être surveillé pour déceler tout signe ou symptôme d'effets indésirables et un traitement symptomatique approprié doit être immédiatement instauré.

 

Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Daratumumab n'a aucun effet ou qu'un effet négligeable sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Cependant, une fatigue a été rapportée chez des patients recevant daratumumab et ceci doit être pris en compte en cas de conduite ou d'utilisation de machine.

 

Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : Agents antinéoplasiques, anticorps monoclonaux,

Code ATC : L01XC24

Mécanisme d'action

Daratumumab est un anticorps monoclonal (AcM) humain de type IgG1K qui se lie à la protéine CD38 exprimée en grande quantité à la surface des cellules tumorales du myélome multiple. La protéine CD38 est également exprimée à la surface d'autres types de cellules et de tissus à divers taux. La protéine CD38 a de multiples fonctions, telles que l'adhésion médiée par des récepteurs, la signalisation et l'activité enzymatique.

Daratumumab a démontré provoquer une puissante inhibition de la croissance in vivo des cellules tumorales exprimant le CD38. D'après les études in vitro, daratumumab peut utiliser de multiples fonctions effectrices qui conduisent à la mort de la cellule tumorale par médiation immunitaire. Ces études suggèrent que daratumumab peut induire la lyse de cellules tumorales par une cytotoxicité dépendante du complément, une cytotoxicité cellulaire dépendante des anticorps et une phagocytose cellulaire dépendante des anticorps au sein des tumeurs malignes exprimant le CD38. Un sous- ensemble de cellules myéloïdes suppressives (CD38+MDSCs), de cellules T régulatrices (CD38+Tregs) et de cellules B (CD38+Bregs) sont sensibles à la lyse cellulaire induite par daratumumab.

Daratumumab induit l'apoptose in vitro par le mécanisme de « cross-linking » médié par le fragment Fc. De plus, daratumumab module l'activité enzymatique du CD38, en inhibant l'activité enzymatique de la cyclase et en stimulant l'activité de l'hydrolase. La pertinence de ces effets observés in vitro dans la pratique clinique et leurs implications vis-à-vis de la croissance tumorale ne sont pas clairement connues.

Effets pharmacodynamiques

 

Numération des cellules NK (natural killer) et des cellules T

Les cellules NK sont connues pour exprimer des taux élevés de CD38 et sont sensibles à la lyse cellulaire induite par daratumumab. Des diminutions de la numération et du pourcentage des cellules NK totales (CD16+ CD56+) et des cellules NK activées (CD16+ CD56dim) dans le sang périphérique total et la moelle osseuse ont été observées avec le traitement par daratumumab. Cependant, aucune association n'a été mise en évidence entre les taux initiaux de cellules NK ou la cinétique de diminution des cellules NK et la réponse clinique.

Les cellules T (CD3+, CD4+ et CD8+) sont aussi connues pour exprimer le CD38, en fonction de leur stade de développement et de leur niveau d'activation. Des augmentations significatives de la numération des cellules T CD4+ et CD8+ et du pourcentage de lymphocytes ont été observés avec le traitement par daratumumab dans le sang périphérique total et la moelle osseuse. De plus, le séquençage ADN des récepteurs de cellules T a démontré que la clonalité des cellules T augmentait avec le traitement par daratumumab, indiquant des effets immunomodulateurs qui peuvent contribuer à la réponse clinique.

Immunogénicité

Des patients (n = 199) ont été évalués à de multiples temps du traitement et jusqu'à 8 semaines après la fin du traitement pour rechercher l'apparition d'anticorps anti-médicaments dirigés contre daratumumab. Après le début du traitement par daratumumab, aucun des patients n'a présenté de résultat positif au test de recherche des anticorps anti-daratumumab.

Cependant, la méthode employée a des limites pour détecter les anticorps anti-daratumumab en présence de concentrations élevées du daratumumab. Par conséquent, l'incidence d'apparition d'anticorps pourrait ne pas être déterminée de manière fiable.

Efficacité et sécurité cliniques

L'efficacité et la sécurité cliniques de daratumumab pour le traitement des patients atteints de myélome multiple en rechute et réfractaire ont été démontrées dans deux études en ouvert.

Dans l'étude MMY2002, 106 patients atteints de myélome multiple en rechute et réfractaire ont reçu 16 mg/kg de daratumumab jusqu'à progression de la maladie. L'âge médian des patients était de 63,5 ans (intervalle allant de 31 à 84 ans), 11 % des patients étaient âgés de 75 ans et plus, 49 % étaient de sexe masculin et 79 % étaient caucasiens. Les patients avaient reçu en médiane 5 lignes de traitement antérieures. Quatre-vingt pourcent des patients avaient reçu précédemment une autogreffe de cellules souches. Les traitements antérieurs incluaient le bortézomib (99 %), le lénalidomide (99 %), le pomalidomide (63 %) et le carfilzomib (50 %). À l'inclusion, 97 % des patients étaient réfractaires à la dernière ligne de traitement reçue, 95 % étaient réfractaires à la fois à un inhibiteur du protéasome (IP) et à un agent immunomodulateur (IMiD), 77 % étaient réfractaires aux agents alkylants, 63 % étaient réfractaires au pomalidomide et 48 % étaient réfractaires au carfilzomib.

Les résultats d'efficacité de l'analyse intérmediaire pré-programmée, basés sur l'évaluation d'un comité de revue indépendant, sont présentés dans le tableau 4 ci-dessous.

Tableau 4 :           Résultats d'efficacité de l'étude MMY2002 évalués par le comité de revue

Indépendant

Critère d'efficacité

Daratumumab

16 mg/kg

N = 106

Taux de réponse globale1 (ORR : RCs + RC + TBRP + RP) [n (%)]

31 (29,2)

IC à 95 % (%)

(20,8, 38,9)

Réponse complète stringente (RCs) [n (%)]

3 (2,8)

Réponse complète (RC) [n]

0

Très bonne réponse partielle (TBRP) [n (%)]

10 (9,4)

Réponse partielle (RP) [n (%)]

18 (17,0)

Taux de bénéfice clinique (ORR + RM) [n (%)]

36 (34,0)

Durée médiane de réponse [mois (IC à 95 %)]

7,4 (5,5, NE)

Délai médian pour obtenir une réponse [mois (intervalle)]

1 (0,9 ; 5,6)

1 critère principal d'évaluation de l'efficacité (critères de l'« International Myeloma Working Group »)

IC = intervalle de confiance ; NE = non évaluable ; RM = réponse mineure

Le taux de réponse globale (ORR) de l'étude MMY2002 était similaire quel que soit le type de traitement antérieur reçu contre le myélome.

Lors de l'actualisation des données de survie avec une durée médiane de suivi de 14,7 mois, la survie globale médiane était de 17,5 mois (IC à 95% :13,7, non estimable).

Dans l'étude GEN501, 42 patients atteints d'un myélome multiple en rechute et réfractaire ont reçu 16 mg/kg de daratumumab jusqu'à progression de la maladie. L'âge médian des patients était de 64 ans (intervalle allant de 44 à 76 ans), 64 % étaient de sexe masculin et 76 % étaient caucasiens. Les patients de l'étude avaient reçu en médiane 4 lignes de traitement antérieures. Soixante-quatorze pourcent des patients avaient reçu précédemment une autogreffe de cellules souches. Les traitements antérieurs incluaient le bortézomib (100 %), le lénalidomide (95 %), le pomalidomide (36 %) et le carfilzomib (19 %). À l'inclusion, 76 % des patients étaient réfractaires à la dernière ligne de traitement reçue, 64 % étaient réfractaires à la fois à un IP et à un IMiD, 60 % étaient réfractaires aux agents alkylants, 36 % étaient réfractaires au pomalidomide et 17 % étaient réfractaires au carfilzomib.

Une analyse intermédiaire pré-programmée a montré que le traitement par daratumumab à la dose de 16 mg/kg a conduit à une ORR de 36 %, avec 5 % de RC et 5 % de TBRP. Le délai médian de réponse était de 1 mois (intervalle allant de 0,5 à 3,2 mois). La durée médiane de réponse n'a pas été atteinte (IC à 95 % : 5,6 mois, non évaluable).

Lors de l'actualisation des données de survie avec une durée médiane de suivi de 15,2 mois, la survie globale médiane n'a pas été atteinte (IC à 95% : 19,9 mois ; non estimable), 74% des sujets étant toujours en vie.

Electrophysiologie cardiaque

Daratumumab, étant une grande protéine, il a une faible probabilité d'interagir directement avec les canaux ioniques. L'effet du daratumumab sur l'intervalle QTc a été évalué après la perfusion du daratumumab (4 à 24 mg/kg) dans une étude en ouvert (GEN501) conduite chez 83 patients atteints d'un myélome multiple en rechute et réfractaire. Les analyses des modèles PK/PD linéaires mixtes n'ont indiqué aucune augmentation majeure dans l'intervalle QTcF moyen (c.à.d supérieure à 20 ms) à la Cmax de daratumumab.

Les propriétés pharmacocinétiques (PK) du daratumumab après administration par voie intraveineuse ont été évaluées chez des patients atteints de myélome multiple en rechute et réfractaire, à des doses allant de 0,1 mg/kg à 24 mg/kg. Un modèle PK de population du daratumumab a été développé pour décrire les caractéristiques PK du daratumumab et pour évaluer l'influence de covariables sur l'élimination du daratumumab chez les patients atteints de myélome multiple. L'analyse PK de population a inclus 223 patients ayant reçu daratumumab dans deux essais cliniques (150 sujets ont reçu la dose de 16 mg/kg).

Dans les cohortes traitées par 1 à 24 mg/kg, le pic de concentration sérique (Cmax) après la première dose a augmenté dans une proportion proche de la dose et le volume de distribution était cohérent avec la distribution initiale dans le compartiment plasmatique. Après la dernière perfusion hebdomadaire, la Cmax a augmenté de façon plus que dose-proportionnelle, ce qui est cohérent avec une élimination du médicament médiée par la cible. L'ASC a augmenté de façon plus que dose-proportionnelle et la clairance (Cl) a diminué avec l'augmentation de la dose. Ces observations suggèrent que le récepteur CD38 peut être saturé à des doses élevées, après quoi l'impact sur la clairance médiée par la cible est minimisé et la clairance du daratumumab est proche de la clairance linéaire de l'IgG1 endogène. La clairance a également diminué après l'administration de doses multiples, ce qui peut être dû à la diminution de la masse tumorale.

La demi-vie terminale croît avec l'augmentation et la répétition des doses. Après la première dose de 16 mg/kg, la moyenne (écart-type) de la demi-vie terminale estimée du daratumumab était de 9 (4,3) jours. La demi-vie terminale estimée du daratumumab a augmenté après la dernière dose à 16 mg/kg, mais les données sont insuffisantes pour faire une estimation fiable. D'après l'analyse PK de population, la demi-vie moyenne (écart-type) associée à une élimination linéaire non spécifique était d'approximativement 18 (9) jours ; c'est la demi-vie terminale qui peut être attendue après saturation complète de la clairance médiée par la cible et après répétition des doses du daratumumab.

Après la fin de la période d'administration hebdomadaire du calendrier recommandé à la dose de 16 mg/kg, la valeur moyenne (écart-type) de la Cmax sérique était de 915 (410,3) microgrammes/mL, ce qui est approximativement 2,9 fois plus élevé qu'après la première perfusion. Après la fin de la période d'administration hebdomadaire, la concentration sérique moyenne (écart-type) de la dose résiduelle était de 573 (331,5) microgrammes/mL.

D'après l'analyse PK de population, l'état d'équilibre du daratumumab est atteint approximativement dans le 5ème mois de la période d'administration mensuelle (à partir de la 21ème perfusion) et le ratio moyen (écart-type) entre la Cmax à l'état d'équilibre et la Cmax après la 1ère dose était de 1,6 (0,5). Le volume moyen de distribution dans le compartiment central (écart-type) était de 56,98 (18,07) mL/kg.

D'après l'analyse PK de population, le poids corporel a été identifié comme une covariable statistiquement significative de la clairance de daratumumab. Par conséquent, une posologie basée sur le poids corporel est une stratégie posologique appropriée pour les patients atteints de myélome multiple.

Populations particulières

 

Age et sexe

D'après l'analyse PK de population, l'âge (intervalle : 31 - 84 ans) n'a aucun effet clinique important sur la PK du daratumumab et l'exposition au daratumumab est similaire entre les patients jeunes (< 65 ans, n = 127) et âgés (≥ 65 ans, n = 96 ; ≥ 75 ans, n = 18 ; ≥ 85 ans, n = 0).

Le sexe [féminin (n = 91), masculin (n = 132)] n'a pas influencé l'exposition au daratumumab à un degré cliniquement significatif.

Insuffisance rénale

Aucune étude spécifique n'a été réalisée avec daratumumab chez les patients atteints d'insuffisance rénale. Une analyse PK de population a été effectuée à partir des données préexistantes sur la fonction rénale de patients traités par daratumumab. Cetta analyse incluait 71 patients avec une fonction rénale normale (clairance de la créatinine [CrCl] ≥ 90 mL/min), 78 patients avec une insuffisance rénale légère (CrCl < 90 et ≥ 60 mL/min), 68 patients avec une insuffisance rénale modérée (CrCl < 60 et ≥30 mL/min) et 6 patients avec une insuffisance rénale sévère ou atteints d'une insuffisance rénale en phase terminale (CrCl < 30 mL/min). Aucune différence clinique importante concernant l'exposition au daratumumab n'a été observée entre les patients ayant une insuffisance rénale et ceux ayant une fonction rénale normale.

Insuffisance hépatique

Aucune étude spécifique n'a été réalisée avec daratumumab chez les patients atteints d'insuffisance hépatique. Il est peu problable que des changements de la fonction hépatique aient un effet sur l'élimination du daratumumab puisque les molécules IgG1 telles que daratumumab ne sont pas métabolisées par les voies hépatiques. Une analyse PK de population a été effectuée pour évaluer l'effet d'une insuffisance hépatique, telle que définie par les critères de dysfonction hépatique du Cancer National Institute (NCI), sur la clairance du daratumumab. Cette analyse a été réalisée à partir des données pré-éxistantes sur la fonction hépatique de 223 patients. Aucune différence clinique importante n'a été observée concernant l'exposition au daratumumab entre les patients ayant une insuffisance hépatique légère (bilirubine totale : 1,0 à 1,5 x LSN ou ASAT > LSN ; n = 34) et ceux ayant une fonction hépatique normale (bilirubine totale et ASAT ≤ LSN ; n = 189). Daratumumab n'a pas été étudié chez les patients ayant une insuffisance hépatique modérée (bilirubine totale > 1,5 à 3 x LSN, quel que soit le taux d'ASAT) ou sévère (bilirubine totale > 3 x LSN, quel que soit le taux d'ASAT).

Origine ethnique

D'après l'analyse PK de population, l'exposition au daratumumab était similaire entre les sujets blancs (n = 197) et non-blancs (n = 26).

 

Durée et précautions particulières de conservation

Durée de conservation:

Flacons non ouverts

18 mois.

Après dilution

D'un point de vue microbiologique, à moins que la méthode d'ouverture/de dilution exclut tout risque de contamination microbienne, le produit doit être utilisé immédiatement. S'il n'est pas utilisé immédiatement, la durée et les conditions de conservation en cours d'utilisation relèvent de la responsabilité de l'utilisateur et ne doivent pas dépasser 24h au réfrigérateur (2 °C - 8 °C), à l'abri de la lumière, suivi de 15 heures (incluant le temps de perfusion) à température ambiante (15 °C - 25 °C) et lumière ambiante.

 

Précautions particulières de conservation :

À conserver au réfrigérateur (2 °C - 8 °C). Ne pas congeler. À conserver dans l'emballage extérieur d'origine à l'abri de la lumière.

Pour les conditions de conservation du médicament après dilution, voir la rubrique Durée de conservation.

Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments à l'exception de ceux mentionnés dans la rubrique Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination : chlorure de sodium à 0,9%. 

Les poches de perfusion utilisées doivent être constituées de polychlorure de vinyle (PVC), polypropylène (PP), polyéthylène (PE) ou polyoléfine mixte (PP + PE).

Inspectez visuellement la poche de perfusion avant administration afin de rechercher d’éventuelles particules ou un changement de couleur. Daratumumab étant une protéine, la solution diluée peut développer de très petites particules protéiques translucides à blanches. Ne l’utiliser pas si des particules visibles opaques, un changement de couleur ou des particules étrangères sont observés.

Administrez la solution diluée en perfusion intraveineuse à l’aide d’un kit de perfusion équipé d’un régulateur de débit et d’un filtre intégré, stérile, apyrogène, à faible liaison aux protéines, en polyéthersulfone (PES) (pores de 0,22 ou 0,2 micromètre). Des kits d’administration en polyuréthane (PU), polybutadiène (PBD), PVC, PP ou PE doivent être utilisés.

N’injectez pas daratumumab de façon concomitante à d’autres agents dans la même tubulure intraveineuse.

 

Ce médicament est à usage unique exclusivement.

 

Préparez la solution pour perfusion en respectant les règles d'asepsie, comme suit :

 

•     Calculez la dose (en mg), le volume total (en mL) de solution de daratumumab requis et le nombre de flacons de daratumumab à utiliser en fonction du poids du patient.

•     Vérifiez que la solution de daratumumab est incolore à jaune. Ne l'utilisez pas si des particules opaques, un changement de couleur ou d'autres particules étrangères sont observés.

•     En utilisant une technique aseptique, prélevez d'une poche de perfusion de chlorure de sodium à 0,9% un volume égal au volume requis pour la solution de daratumumab.

•     Prélevez le volume de solution de daratumumab requis et diluez-le dans le volume approprié (voir rubrique Posologie et mode d'administration) en l'ajoutant dans la poche de perfusion contenant le chlorure de sodium à 0,9 %. Les poches de perfusion utilisées doivent être constituées de polychlorure de vinyle (PVC), polypropylène (PP), polyéthylène (PE) ou polyoléfine mixte (PP + PE). Effectuez la dilution dans des conditions aseptiques appropriées. Éliminez toute solution non utilisée restante dans le flacon.

•     Retournez délicatement la poche pour mélanger la solution. Ne secouez pas.

•     Inspectez visuellement la poche de perfusion avant administration afin de rechercher d'éventuelles particules ou un changement de couleur. Daratumumab étant une protéine, la solution diluée peut développer de très petites particules protéiques translucides à blanches. Ne l'utiliser pas si des particules visibles opaques, un changement de couleur ou des particules étrangères sont observés.

•     Daratumumab ne contenant pas de conservateur, la solution diluée doit être administrée dans les 15 heures (incluant le temps de perfusion) à température ambiante (15 °C - 25°C) et à lumière ambiante.

•     Si elle n'est pas utilisée immédiatement, la solution diluée peut être conservée avant l'administration jusqu'à 24 heures au réfrigérateur (2 °C - 8 °C), à l'abri de la lumière. Ne congelez pas. Administrez la solution diluée en perfusion intraveineuse à l'aide d'un kit de perfusion équipé d'un régulateur de débit et d'un filtre intégré, stérile, apyrogène, à faible liaison aux protéines, en polyéthersulfone (PES) (pores de 0,22 ou 0,2 micromètre). Des kits d'administration en polyuréthane (PU), polybutadiène (PBD), PVC, PP ou PE doivent être utilisés.

•     N'injectez pas daratumumab de façon concomitante à d'autres agents dans la même tubulure intraveineuse.

•     Ne conservez pas la fraction de solution de perfusion non utilisée pour une utilisation ultérieure. Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

5 mL de solution à diluer dans un flacon en verre de type 1 muni d'une fermeture en élastomère et d'un opercule en aluminium constituant un bouchon amovible contenant 100 mg de daratumumab. Boîte de 1 flacon.