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Yondelis 1 mg, poudre pour solution à diluer pour perfusion, boîte de 1 flacon de 1 mg

Yondelis est un médicament mis à disposition dans le milieu hospitalier sous forme de poudre pour solution à diluer pour perfusion iv à base de Trabectédine (1 mg).
Mis en vente le 17/09/2007 par IDIS PHARMA. Médicament pris en charge par les collectivités et rétrocédable par les pharmacies hospitalières par prolongation des conditions d'inscription.

 

À propos

    Principes actifs

  • Trabectédine

    Excipients

  • Saccharose
  • Potassium dihydrogénophosphate
  • Phosphorique acide
  • Potassium hydroxyde (E525)

    Classification ATC

    • antinéoplasiques et immunomodulateurs

      • antinéoplasiques

        • alcaloides végétaux et autres médicaments d'origine naturelle

          • autres alcaloïdes et médicaments d'origine naturelle

            • trabectédine

    Statut

    Ce médicament est autorisé sur le marché depuis le 17/09/2007.

 

Indications : pourquoi le prendre?

Indications d’utilisation
  • Sarcome des tissus mous
  • Récidive du cancer ovarien sensible aux sels de platine

Indications thérapeutiques

Yondelis est indiqué chez les patients adultes atteints de sarcome des tissus mous évolué, après échec de traitements à base d'anthracyclines et d'ifosfamide, ou chez les patients ne pouvant pas recevoir ces médicaments. Les données d'efficacité ont principalement été obtenues chez des patients atteints de liposarcome et de léiomyosarcome.


Yondelis en association avec la doxorubicine liposomale pégylée (DLP) est indiqué chez les patientes atteintes de cancer des ovaires récidivant sensible au platine.

 

Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?

-             Hypersensibilité à la trabectédine ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Composition.

-             Infection concomitante grave ou non contrôlée

-             Allaitement (voir rubrique Grossesse et allaitement)

-             Association au vaccin contre la fièvre jaune (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi)

 

Posologie et mode d'administration

Yondelis doit être administré sous la surveillance d'un médecin qualifié dans l'utilisation de chimiothérapies. Ce médicament ne doit être utilisé que par des cancérologues qualifiés ou d'autres professionnels de santé spécialisés dans l'administration des produits cytotoxiques.

 

Posologie

La dose recommandée pour le traitement du sarcome des tissus mous, est de 1,5 mg/m2 de surface corporelle, en perfusion intraveineuse administrée sur une durée de 24 heures, toutes les trois semaines.

 

La dose recommandée de Yondelis pour le traitement du cancer des ovaires, est de 1,1 mg/m2 de surface corporelle, toutes les trois semaines, en perfusion intraveineuse administrée sur une durée de 3 heures immédiatement après l'administration d'une dose de 30 mg/m2 de DLP. Afin de minimiser le risque de réactions à la perfusion de DLP, la dose initiale est administrée à une vitesse ne dépassant pas 1 mg/minute. Si aucune réaction indésirable à la perfusion n'est observée, la perfusion de DLP peut être poursuivie sur une durée de 1 heure (voir également le Résumé des caractéristiques du produit [RCP] de la DLP pour des recommandations spécifiques relatives à l'administration).

 

Tous les patients doivent recevoir des corticostéroïdes par voie intraveineuse (ex. 20 mg de dexaméthasone) 30 minutes avant l'administration de DLP (cas de thérapie combinée) ou de Yondelis (en monothérapie) pour la prévention antiémétique, mais également parce que ce traitement semble avoir des effets hépatoprotecteurs. D'autres antiémétiques seront au besoin administrés.

 

Le traitement par Yondelis ne peut être utilisé que si les critères suivants sont remplis :

 

-           Nombre absolu de neutrophiles (NAN) ≥ 1 500/mm3

-           Plaquettes ≥ 100 000/mm3

-           Taux de bilirubine ≤ limite supérieure de la normale (LSN)

-           Phosphatases alcalines ≤ 2,5 fois la LSN (envisager un dosage des iso-enzymes hépatiques 5'- nucléotidase ou de la gamma glutamyl transpeptidase (GGT), si l'augmentation peut être d'origine osseuse).

-           Albumine ≥ 25 g/l.

-           Alanine-aminotransférase (ALAT) et aspartate-aminotransférase (ASAT) ≤ 2,5 fois la LSN

-           Clairance de la créatinine ≥ 30 ml/min (en cas de monothérapie), créatinine sérique ≤ 1,5 mg/dl (≤ 132,6 µmol/l) ou clairance de la créatinine ≥ 60 ml/min (en cas de thérapie combinée)

-           Créatine-phosphokinase (CPK) ≤ 2,5 fois la LSN

-           Hémoglobine ≥ 9 g/dl.

 

Les mêmes critères doivent être remplis avant le retraitement. Dans le cas contraire, le traitement devra être différé pendant 3 semaines au maximum, jusqu'à ce que les critères soient remplis.

 

Les paramètres hématologiques, la bilirubine, les phosphatases alcalines, les transaminases et la CPK devront être à nouveau contrôlés une fois par semaine pendant les deux premiers cycles de traitement et au moins une fois entre les traitements lors des cycles ultérieurs.

 

La même dose devra être utilisée à chaque cycle à condition qu'aucun phénomène toxique de grade 3-4 ne soit rencontré et que le patient remplisse les critères de retraitement.

 

Ajustements posologiques pendant le traitement

 

Les patients doivent remplir les critères initiaux décrits ci-dessus avant le retraitement. La dose devra être réduite au niveau inférieur, en fonction du tableau 1 ci-dessous, pour les cycles ultérieurs si l'un des événements décrits ci-dessous survient à un moment quelconque entre les cycles :

 

-           Neutropénie < 500/mm3 pendant plus de 5 jours ou associée à une fièvre ou une infection

-           Thrombopénie < 25.000/mm3

-           Augmentation du taux de bilirubine au delà de la LSN et/ou du taux des phosphatases alcalines à plus de 2,5 fois la LSN

-           Augmentation des transaminases (ASAT ou ALAT) à plus de 2,5 fois la LSN (en cas de monothérapie) ou > 5 x LSN (en cas de thérapie combinée), non corrigée le jour 21

-           Toute autre réaction indésirable cotée 3 ou 4 (par exemple nausées, vomissements, fatigue).

 

Une fois la dose réduite en raison de phénomènes toxiques, il est déconseillé de l'augmenter lors des cycles ultérieurs. Si l'un de ces phénomènes toxiques se reproduit lors des cycles ultérieurs chez un patient qui tire un bienfait clinique du traitement, la dose peut être encore réduite (voir ci-dessous). Des facteurs de croissance hématopoïétiques peuvent être administrés en cas de toxicité hématologique selon les pratiques standards locales.

 

Tableau 1 Tableau d'adaptation posologique de Yondelis (en traitement unique du sarcome des tissus mous (STS) ou en association pour le traitement du cancer des ovaires) et de la DLP

 

Sarcome des tissus mous

Cancer des ovaires

 

Yondelis

Yondelis

DLP

Dose initiale

1,5 mg/m2

1,1 mg/m2

30 mg/m2

Première réduction

1,2 mg/m2

0,9 mg/m2

25 mg/m2

Deuxième réduction

1 mg/m2

0,75 mg/m2

20 mg/m2

 

Voir le RCP de la DLP pour des informations plus détaillées sur les adaptations posologiques de la DLP.

 

Dans le cas où des réductions supplémentaires de dose seraient nécessaires, l'arrêt du traitement devra être envisagé.

 

Durée du traitement

 

Le nombre de cycles administrés n'était pas prédéfini dans les essais cliniques. Le traitement a été poursuivi tant qu'un bénéfice clinique était observé. Yondelis a été administré pendant 6 cycles ou plus à 29,5 % et 52 % des patients traités respectivement en monothérapie ou en thérapie combinée, selon la dose et le schéma proposé. Les schémas en monothérapie et en thérapie combinée ont été respectivement utilisés pendant une durée maximale de 38 et 21 cycles. Aucune toxicité cumulative n'a été observée chez les patients traités par des cycles multiples.

 

Population pédiatrique

 

Yondelis ne doit pas être utilisé chez les enfants de moins de 18 ans atteints d'un sarcome pédiatrique en raison de problèmes liés à son efficacité (voir Propriétés pharmacodynamiques pour les résultats de l'étude sur les sarcomes pédiatriques).

 

Personnes âgées

 

Aucune étude n'a été spécifiquement réalisée chez les personnes âgées. Globalement, 20 % des 1164 patients pris en compte dans l'analyse intégrée de tolérance des études cliniques en monothérapie, avaient plus de 65 ans. Sur les 333 patientes atteintes d'un cancer des ovaires et ayant reçu de la trabectédine en association à la DLP, 24 % avaient plus de 65 ans et plus et 6 % avaient plus de 75 ans. Aucun effet secondaire notable n'a été spécifiquement constaté dans cette population de patients. Il semble que l'âge n'affecte ni la clairance plasmatique ni le volume de distribution de la trabectédine. L'âge du patient ne constitue donc pas à lui seul un motif d'ajustement systématique de la dose.

 

Insuffisance hépatique

 

Le schéma thérapeutique proposé n'a pas été étudié chez des patients présentant une insuffisance hépatique. Il n'existe donc pas de données en faveur d'une réduction de la dose initiale en cas d'insuffisance hépatique. Il est néanmoins recommandé d'être particulièrement prudent et il peut être nécessaire d'ajuster la dose chez ces patients, l'exposition systémique pouvant probablement être augmentée ainsi que le risque de toxicité hépatique. Les patients présentant un taux élevé de bilirubine ne doivent pas être traités par Yondelis (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

 

Insuffisance rénale

 

Aucune étude n'a inclus de patients souffrant d'insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min pour la monothérapie, et < 60 ml/min pour la thérapie combinée) ; en conséquence, il ne faut pas utiliser Yondelis chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi). Compte tenu des caractéristiques pharmacocinétiques de la trabectédine (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques), il n'est pas nécessaire d'ajuster la dose en cas d'insuffisance rénale légère ou modérée.

 

Mode d'administration

Il est vivement recommandé d'administrer le médicament par voie intraveineuse par l'intermédiaire d'un cathéter veineux central (voir rubriques Mises en garde et précautions d'emploi et Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination).

 

Pour les instructions concernant la reconstitution et la dilution du médicament avant l'administration, voir rubrique Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination.

Poudre blanche à blanc cassé.
Une fois reconstituée, la solution est limpide, incolore ou légèrement jaunâtre et ne contient pratiquement pas de particules visibles.

 

Mises en garde et précautions d'emploi

Insuffisance hépatique

 

Avant le début du traitement par Yondelis, les patients doivent remplir des critères spécifiques concernant la fonction hépatique.

L'exposition systémique à la trabectédine est probablement augmentée chez les patients atteints d'insuffisance hépatique. Le risque de toxicité hépatique peut donc être aggravé. Les patients souffrant d'atteintes hépatiques, telle une hépatite chronique, devront être étroitement surveillés. La dose devra être au besoin ajustée. Les patients dont le taux de bilirubine est augmenté ne doivent pas être traités par la trabectédine (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

 

Insuffisance rénale

 

La clairance de la créatinine doit être contrôlée avant et pendant le traitement. Les schémas thérapeutiques en monothérapie et en thérapie combinée avec Yondelis ne doivent pas être administrés si la clairance de la créatinine est respectivement inférieure à 30 ml/min et à 60 ml/min (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

 

Neutropénie et thrombopénie

 

Une neutropénie et une thrombopénie de grade 3 ou 4 ont été très fréquemment signalées chez les patients traités par Yondelis. Une numération-formule sanguine incluant une numération plaquettaire doit être initialement réalisée, puis une fois par semaine pendant les deux premiers cycles, et enfin une fois entre les cycles (voir rubrique Posologie et mode d'administration). Si une fièvre apparaît, il faut rapidement consulter un médecin. Un traitement symptomatique intensif devra alors être immédiatement entrepris.

 

Yondelis ne doit pas être administré à des patients dont les valeurs initiales du nombre de neutrophiles et de plaquettes sont respectivement inférieures à 1 500 cellules/mm3 et 100 000 cellules/mm3. Une diminution de la posologie est recommandée en cas de neutropénie sévère (NAN < 500 cellules/mm3) qui dure plus de 5 jours ou qui est associée à une fièvre ou une infection (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

 

Nausées et vomissements

 

Tous les patients doivent recevoir une prophylaxie antiémétique par corticostéroïdes (par ex. la dexaméthasone) (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

 

Rhabdomyolyse et augmentations sévères du taux de CPK (> 5 fois la LSN)

 

La trabectédine ne doit pas être administrée chez les patients ayant un taux de CPK supérieur à 2,5 fois la LSN (voir rubrique Posologie et mode d'administration). Des cas de rhabdomyolyse s'accompagnant généralement d'une myélotoxicité, de perturbations graves de la fonction hépatique et/ou d'une insuffisance rénale ou d'une défaillance multiviscérale ont été peu fréquemment signalés. Le taux de CPK doit donc être étroitement surveillé chaque fois qu'un patient présente l'un de ces phénomènes toxiques ou encore une faiblesse ou des douleurs musculaires. Si une rhabdomyolyse apparaît, des mesures symptomatiques telles qu'hydratation par voie parentérale, alcalinisation des urines et dialyse, devront être mises en oeuvre. Le traitement par Yondelis devra être suspendu jusqu'à la récupération complète du patient.

 

Il faut être prudent lors de l'administration simultanée de trabectédine et de médicaments susceptibles de provoquer une rhabdomyolyse (par exemple les statines) car le risque de rhabdomyolyse peut s'aggraver.

 

Anomalies des tests fonctionnels hépatiques

 

Des augmentations aiguës et réversibles des taux d'aspartate-aminotransférase (ASAT) et d'alanine- aminotransférase (ALAT) ont été signalées chez la plupart des patients. Yondelis ne doit pas être utilisé chez les patients dont le taux de bilirubine est augmenté. Les augmentations des taux d'ASAT, d'ALAT et de phosphatases alcalines entre les cycles peuvent exiger une réduction de la dose (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

 

Réactions au site d'injection

 

Il est vivement recommandé d'administrer le médicament par l'intermédiaire d'un cathéter veineux central (voir rubrique Posologie et mode d'administration). Une réaction potentiellement sévère au site d'injection pourra être observée si la trabectédine est administrée dans une veine périphérique.

 

Une extravasation de trabectédine peut entraîner une nécrose tissulaire nécessitant un débridement. Il n'existe aucun antidote spécifique en cas d'extravasation de trabectédine. Cette extravasation doit être prise en charge selon les pratiques locales en vigueur.

 

Réactions allergiques

 

Durant la commercialisation, des réactions d'hypersensibilité évoluant très rarement vers une issue fatale, ont été signalées en rapport avec l'administration de trabectédine en monothérapie ou en thérapie combinée avec la DLP (voir rubriques Contre-indications et Effets indésirables).

 

Autres

 

L'administration concomitante de Yondelis et d'inhibiteurs puissants de l'iso-enzyme CYP3A4 doit être évitée (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions). Si cela est impossible, les effets toxiques devront être étroitement surveillés et une réduction de la dose de trabectédine devra être envisagée.

 

Il faut être prudent lors de l'administration concomitante de trabectédine et de médicaments hépatotoxiques, car le risque d'hépatotoxicité peut s'aggraver.

 

L'utilisation simultanée de trabectédine et de phénytoïne peut réduire la résorption de la phénytoïne, conduisant à une exacerbation des convulsions. Il est déconseillé d'utiliser en même temps de la trabectédine et de la phénytoïne ou des vaccins vivants atténués ; la vaccination concomitante contre la fièvre jaune est formellement contre-indiquée (voir rubrique Contre-indications).

 

La prise d'alcool est à éviter pendant le traitement par la trabectédine (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

 

Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement et jusqu'à 3 mois après l'arrêt du traitement. Elles doivent immédiatement prévenir le médecin traitant en cas de grossesse (voir rubrique Données de sécurité précliniques).

Les hommes fertiles doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement et jusqu'à 5 mois après l'arrêt du traitement (voir rubrique Grossesse et allaitement).

 

Ce médicament contient du potassium, à raison de moins de 1 mmol (39 mg) par flacon. Ce médicament est donc pratiquement sans potassium.

 

Voir également le Résumé des caractéristiques du produit de la DLP pour plus d'informations sur les mises en garde et précautions d'emploi.

 

Grossesse et allaitement

Grossesse

Il n'existe pas de données cliniques suffisantes concernant l'utilisation pendant la grossesse.

Toutefois, compte tenu du mécanisme d'action connu du médicament, l'administration de trabectédine à une femme enceinte peut provoquer de graves anomalies congénitales. La trabectédine ne doit pas être utilisée à moins d'une nécessité absolue. Si le médicament est utilisé pendant la grossesse, la patiente devra être informée des risques potentiels pour le foetus (voir rubrique Données de sécurité précliniques) et assurer une surveillance étroite. Si la trabectédine est utilisée en fin de grossesse, les effets indésirables potentiels devront être étroitement surveillés chez le nouveau-né.

 

Femmes en âge de procréer

 

Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement et jusqu'à 3 mois après l'arrêt du traitement. Elles doivent avertir immédiatement le médecin traitant en cas de grossesse (voir rubrique Données de sécurité précliniques).

 

Si une grossesse survient pendant le traitement, l'éventualité d'une consultation génétique doit être envisagée.

 

Allaitement

On ne sait pas si la trabectédine est excrétée dans le lait maternel. L'excrétion de la trabectédine dans le lait n'a pas été étudiée chez l'animal. L'allaitement est contre-indiqué pendant le traitement et pendant les 3 mois suivant le traitement (voir rubrique Contre-indications).

 

Fertilité

Les hommes fertiles doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement et jusqu'à 5 mois après l'arrêt du traitement (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

 

La trabectédine peut avoir des effets génotoxiques. Avant traitement, il y a lieu de se renseigner sur les possibilités de conservation des ovules ou du sperme car le traitement par Yondelis peut provoquer une stérilité irréversible. Une consultation génétique est également recommandée pour les patients qui souhaitent avoir des enfants après le traitement.

 

Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Effets d'autres substances sur la trabectédine

 

Les études d'interaction n'ont été réalisées que chez l'adulte.

 

La trabectédine est essentiellement métabolisée par l'iso-enzyme CYP3A4, les concentrations de la trabectédine dans le plasma sont susceptibles d'être augmentées chez les patients recevant une coadministration de médicaments qui inhibent puissamment l'activité de cette isoenzyme. De même, la co-administration de trabectédine et d'inducteurs puissants de CPY3A4 peut augmenter la clairance métabolique de la trabectédine. Deux études de phase 1 d'interaction médicamenteuse in vivo ont confirmé une tendance vers une augmentation et une diminution de l'exposition de la trabectédine lors d'une administration avec le kétoconazole et la rifampicine, respectivement.

 

Lorsque le kétoconazole a été co-administré avec la trabectédine, l'exposition plasmatique de la trabectédine a été augmentée d'environ 21% pour la Cmax et de 66% pour l'ASC, mais aucun nouveau problème de tolérance n'a été identifié. Une surveillance étroite des effets toxiques est nécessaire chez les patients traités par la trabectédine en combinaison avec des inhibiteurs puissants du CYP3A4 (par exemple, le kétoconazole oral, le fluconazole, le ritonavir, la clarithromycine ou l'aprépitant) et ces associations doivent être évitées si possible. Si de telles associations sont nécessaires, des ajustements de doses appropriées devront être appliqués dans l'éventualité de toxicités (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Mises en garde et précautions d'emploi).

 

Lorsque la rifampicine a été co-administrée avec la trabectédine, l'exposition plasmatique de la trabectedine a été réduite d'environ 22% pour la Cmax et de 31% pour l'ASC. Par conséquent, l'utilisation concomitante de trabectédine avec des inducteurs puissants du CYP3A4 (par exemple, la rifampicine, le phenorbarbital, le millepertuis) doit être évitée si possible (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

 

La consommation d'alcool doit être évitée pendant le traitement par la trabectédine en raison de l'hépatotoxicité du médicament (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

 

Les données précliniques montrent que la trabectédine est un substrat de la P-gp. L'administration concomitante d'inhibiteurs de la P-gp, par exemple ciclosporine et vérapamil, risque de perturber la distribution de la trabectédine et/ou son élimination. La pertinence clinique de cette interaction, par exemple toxicité sur le système nerveux central (SNC), n'est pas établie. Il faut être prudent dans ces situations.

 

Effets indésirables

Résumé du profil de tolérance

 

Sauf mention contraire, le profil de tolérance de Yondelis décrit ci-après a été établi sur la base de l'évaluation dans le cadre d'essais cliniques de patients traités selon le schéma thérapeutique recommandé pour les deux indications.

 

Des réactions indésirables de divers degrés sont prévisibles chez la plupart des patients traités par Yondelis (91 % en monothérapie et 99 % en thérapie combinée). Des effets indésirables graves de grade 3 ou 4 sont prévisibles chez moins d'un tiers des patients (10 % en monothérapie et 25 % en thérapie combinée). Les effets indésirables les plus fréquents, indépendamment de leur degré de sévérité, étaient la neutropénie, les nausées, les vomissements, l'augmentation des taux d'ASAT/ALAT, l'anémie, la fatigue, la thrombopénie, l'anorexie et la diarrhée.

 

Des réactions indésirables mortelles sont survenues chez 1,9 % et 0,9 % des patients traités respectivement en monothérapie et en thérapie combinée. Ces décès résultaient souvent d'un ensemble d'anomalies, incluant pancytopénie, neutropénie fébrile, parfois accompagnée d'une septicémie, atteinte hépatique, insuffisance rénale ou défaillance multiviscérale et rhabdomyolyse.

 

Tableau résumant les effets indésirables

 

La classification de la fréquence des effets indésirables mentionnés ci-dessous est la suivante : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 à < 1/10) et peu fréquent (≥ 1/1000 à < 1/100).

 

Le tableau ci-dessous indique les effets indésirables signalés chez au moins 1 % des patients traités selon le schéma thérapeutique recommandé pour le sarcome des tissus mous (1,5 mg/m2, perfusion de 24 heures toutes les 3 semaines). Ces effets sont classés conformément au système standard MedDRA (Dictionnaire médical des activités réglementaires). Les fréquences ont été établies sur la base des effets indésirables et des paramètres biologiques. Au sein de chaque catégorie de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de gravité.

Classe de système d'organes

Effets indésirables signalés dans les essais

cliniques chez au moins 1 % des patients atteints

de sarcome des tissus mous.

Infections et infestations

Fréquent

Infection

Affections hématologiques et du système lymphatique

Très fréquent

Neutropénie* (Grade 3 = 26 %, Grade 4 = 24 %),

thrombopénie* (Grade 3 = 11 %, Grade 4 = 2 %),

anémie* (Grade 3 = 10 %, Grade 4 = 3 %),

leucopénie*

Fréquent

Neutropénie fébrile

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Très fréquent

Anorexie (Grade 3-4 < 1 %)

Fréquent

Déshydratation, diminution de l'appétit,

hypokaliémie

Affections psychiatriques

Fréquent

Insomnie

Affections du système nerveux

Très fréquent

Céphalées

Fréquent

Neuropathie sensitive périphérique, dysgueusie,

sensations vertigineuses, paresthésies

Affections vasculaires

Fréquent

Hypotension, bouffées de chaleur

Affections respiratoires,

thoraciques et médiastinales

Fréquent

Dyspnée (Grade 3-4 = 2 %), toux

Affections gastro-intestinales

Très fréquent

Vomissements (Grade 3-4 = 6,5 %), nausées (Grade

3-4 = 6 %), constipation (Grade 3-4 < 1 %)

Fréquent

Diarrhée (Grade 3-4 < 1 %), stomatite (Grade

3-4 < 1 %), douleur abdominale, dyspepsie, douleur

épigastrique

Affections hépatobiliaires

Très fréquent

Hyperbilirubinémie * (Grade 3 = 1 %),

augmentation du taux d'alanine-

aminotransférase* (Grade 3 = 38 %, Grade

4 = 3 %),

augmentation du taux d'aspartate-

aminotransférase* (Grade 3 = 44 %, Grade

4 = 7 %), augmentation du taux sanguin de

phosphatase alcaline*, augmentation du taux de gamma-glutamyltransférase*.

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Fréquent

Alopécie

Affections musculo-squelettiques et systémiques

Fréquent

Myalgies, arthralgies, lombalgies

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Très fréquent

Fatigue (Grade 3-4 = 9 %), asthénie (Grade

3-4 = 1 %)

Fréquent

Fièvre, oedèmes, oedèmes périphériques, réaction au

site d'injection

Investigations

Très fréquent

Augmentation du taux sanguin de créatine-

phosphokinase* (Grade 3-4 = 4 %), augmentation

de la créatininémie*, diminution du taux sanguin

d'albumine*

Fréquent

Perte de poids

 

            *Obtenus à partir des données biologiques

 

Le tableau ci-dessous indique la fréquence et la gravité des effets indésirables jugés comme étant possiblement liés au médicament à l'étude et rapportés chez ≥ 5 % des patientes atteintes d'un cancer des ovaires, randomisées au cours de l'étude pivot ET743-OVA-301 pour recevoir Yondelis à 1,1mg/m2 et de la DLP à 30 mg/m2. Les fréquences ont été établies sur la base des effets indésirables et des paramètres biologiques. Au sein de chaque catégorie de fréquence, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité.

Effets indésirables rapportés chez ≥ 5 % des patientes au cours de l'essai clinique ET743-OVA-

301

Classe de système d'organe

Fréquence

Événement

Yondelis + DLP

n = 333

Tous grades

( %)

Grade 3

( %)

Grade 4

( %)

Affections hématologiques

et du système lymphatique

Très fréquent

Neutropénie*

91,6

29,7

42,3

Leucopénie*

94,9

44,7

17,7

Anémie*

94,9

12,9

5,7

Thrombopénie*

63,7

12,3

10,8

Fréquent

Neutropénie fébrile*

6,9

4,5

2,4

Troubles du métabolisme

et de la nutrition

Très fréquent

Anorexie

28,8

2,1

 

Fréquent

Hypokaliémie

6,3

2,1

 

Affections du système

nerveux

Fréquent

Céphalée

6,6

0,3

 

Dysgueusie

5,4

0,3

 

Affections respiratoires,

thoraciques et

médiastinales

Fréquent

Dyspnée

6,6

0,3

 

Affections gastro-

intestinales

Très fréquent

Nausée

70,9

8,7

 

Vomissements

51,7

9,9

0,3

Constipation

20,4

0,9

 

Stomatite

19,2

0,9

 

Diarrhée

17,1

2,1

 

Fréquent

Douleur abdominale

9,3

0,6

 

Dyspepsie

7,5

0,3

 

Affections hépatobiliaires

Très fréquent

Hyperbilirubinémie *

(25,2)

(0,3)

 

Augmentation de l'alanine

aminotransférase*

96,1

45,6

4,5

Augmentation de

l'aspartate

aminotransférase*

89,5

12,0

1,8

Augmentation du taux sanguin de phosphatase alcaline*

61,3

1,5

 

Affections de la peau et du

tissu sous-cutané

Très fréquent

Érythrodysesthésie

palmoplantaire

24

3,9

 

Alopécie

12

 

 

Fréquent

Éruption cutanée

8,1

 

 

Hyperpigmentation

cutanée

5,4

 

 

Troubles généraux et

anomalies au site

d'administration

Très fréquent

Fatigue

42,3

5,7

0,3

Asthénie

15,3

1,2

 

Inflammation des muqueuses

11,4

2,1

 

Pyrexie

10,2

0,9

 

Investigations

Fréquent

Augmentation des

taux sanguins de

créatinine

phosphokinase*

22,0

0,9

0,9

* Obtenus à partir des données biologiques

 

Les effets suivants ont été rapportés à une fréquence inférieure à 5 % dans le groupe de traitement combiné mais sont mentionnés ci-dessous en raison de leur pertinence clinique : infection neutropénique (< 1 %), septicémie neutropénique (< 1 %), pancytopénie (1,8 %), insuffisance médullaire (1,5 %), granulocytopénie (1,5 %), déshydratation, insomnie, neuropathie sensitive périphérique, syncope, dysfonction ventriculaire gauche (< 1 %), embolie pulmonaire (1,2 %), oedème pulmonaire (< 1 %), toux , hépatotoxicité (< 1 %), augmentation de la gamma-glutamyltransférase, augmentation de la bilirubine conjuguée, douleurs musculosquelettiques, myalgie, augmentation de la créatininémie, oedème/oedème périphérique, réactions au site du cathéter.

 

Dans le groupe traité par Yondelis + DLP, les patientes non caucasiennes (principalement asiatiques) présentaient une fréquence d'effets indésirables de grade 3 ou 4 et d'effets indésirables graves plus élevée que les patientes caucasiennes (respectivement 96 % versus 87 % et 44 % versus 23 % tous grades confondus). Les principales différences observées concernaient la neutropénie (93 % versus 66 %), l'anémie (37 % versus 14 %) et la thrombopénie (41 % versus 19 %). Toutefois, les nombres de complications cliniques liées à une toxicité hématologique telles que les infections ou saignements graves, ou les complications fatales ou entraînant l'arrêt du traitement, étaient similaires dans les deux sous-groupes.

 

Description des effets indésirables sélectionnés

 

Effets indésirables les plus fréquents

 

Affections hématologiques et du système lymphatique

 

Neutropénie:

La neutropénie a représenté la toxicité hématologique la plus fréquente. L'évolution de la neutropénie était prévisible (apparition et disparition rapides) et la neutropénie ne s'accompagnait que rarement d'une fièvre ou d'une infection. Les taux les plus bas de neutrophiles ont été constatés à 15 jours en médiane et sont revenus à la normale en une semaine. L'analyse par cycle réalisée chez les patients traités en monothérapie a montré qu'une neutropénie de grade 3 et 4 survenait lors d'environ respectivement 19 % et 8 % des cycles. Dans cette population, une neutropénie fébrile a été enregistrée chez 2 % des patients et lors de moins de 1 % des cycles.

 

Thrombopénie:

Des phénomènes hémorragiques liés à une thrombopénie ont été rapportés chez moins de 1 % des patients traités en monothérapie. L'analyse par cycle réalisée chez ces patients a montré qu'une thrombopénie de grade 3 et 4 survenait respectivement lors d'environ 3 % et moins de 1 % des cycles.

 

Anémie:

Une anémie est apparue chez 93 % et 94 % des patients respectivement traités en monothérapie et en thérapie combinée ; respectivement 46 % et 35 % des patients étant déjà anémiés initialement. L'analyse par cycle réalisée chez les patients traités en monothérapie a montré une anémie de grade 3 et 4 lors d'environ 3 % et 1 % des cycles, respectivement.

 

Affections hépatobiliaires

 

Augmentation des taux d'ASAT/ALAT :

Le pic est apparu après un délai médian de 5 jours pour l'ASAT comme pour l'ALAT. La plupart des anomalies sont revenues au grade 1 ou ont disparu au jour 14-15 (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi). L'analyse par cycle réalisée chez les patients traités en monothérapie a montré des augmentations des taux d'ASAT et d'ALAT de grade 3 lors de respectivement 12 % et 20 % des cycles. Des augmentations de grade 4 des taux d'ASAT et d'ALAT ont été observées lors de respectivement 1 % et 2 % des cycles. Le plus souvent, les augmentations des transaminases se sont améliorées (c'est-à-dire retour au grade 1 ou aux valeurs enregistrées avant le traitement) dans un délai de 15 jours et les délais de récupération n'ont dépassé 25 jours que dans moins de 2 % des cycles. L'augmentation des taux d'ALAT et d'ASAT n'était pas cumulative mais avait au contraire tendance à s'atténuer au fil du temps.

 

Hyperbilirubinémie:

Le taux de bilirubine a atteint son maximum au bout d'environ une semaine et s'est corrigé environ deux semaines après l'apparition de l'hyperbilirubinémie.

 

Des résultats de tests fonctionnels hépatiques prédictifs d'une toxicité sévère (satisfaisant les critères de la règle de Hy Zimmerman) et des manifestations cliniques de toxicité hépatique grave ont été peu fréquents, avec une incidence des divers signes et symptômes (notamment ictère, hépatomégalie ou douleur hépatique) inférieure à 1 %. Moins de 1 % des patients des deux schémas thérapeutiques sont décédés dans un tableau de toxicité hépatique.

 

Autres effets indésirables

 

Augmentations des taux de CPK et rhabdomyolyse : Des augmentations du taux de CPK, de tout degré, ont été observées chez 23 à 26 % des patients des deux schémas thérapeutiques. Chez moins de 1 % des patients, ces augmentations s'accompagnaient d'une rhabdomyolyse.

 

Alopécie : Une alopécie a été signalée chez environ 3 % des patients traités en monothérapie ; elle était le plus souvent de grade 1.

 

Insuffisance hépatique : de rares cas d'insuffisance hépatique (y compris des cas ayant évolué vers une issue fatale) ont été signalés chez des patients présentant des pathologies sous-jacentes graves et traités par la trabectédine, à la fois dans des essais cliniques et durant la commercialisation. Parmi les facteurs de risque potentiels observés dans ces cas et ayant pu contribuer à l'augmentation de la toxicité de la trabectédine figurent un régime posologique non conforme aux directives recommandées, une interaction potentielle avec le CYP3A4 en raison de la présence de plusieurs substrats concurrents du CYP3A4 ou d'inhibiteurs de CYP3A4, ou l'absence de prophylaxie par la dexaméthasone.

 

Réactions allergiques : au cours des essais cliniques, des cas d'hypersensibilité ont été rapportés chez 2 % des patients traités par la trabectédine en monothérapie ou en thérapie combinée avec la DLP, avec une gravité de grade 1 ou 2 pour la plupart.

 

Durant la commercialisation, des réactions d'hypersensibilité, évoluant très rarement vers une issue fatale, ont été signalées en rapport avec l'administration de trabectédine en monothérapie ou en thérapie combinée avec la DLP (voir rubriques Contre-indications et Mises en garde et précautions d'emploi).

 

Extravasation et nécrose tissulaire : au cours de la surveillance post-commercialisation, quelques cas d'extravasation de trabectédine, suivie de nécrose tissulaire nécessitant un débridement, ont été rapportés (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

 

Choc septique : des cas peu fréquents de choc septique, dont certains à l'issue fatale, ont été rapportés dans les études cliniques et en post-commercialisation chez des patients traités en monothérapie ou en thérapie combinée.

 

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration — voir Annexe V.

 

Surdosage

Les effets d'un surdosage en trabectédine sont mal connus. Les principaux phénomènes toxiques prévisibles concernent l'appareil gastro-intestinal, la moelle osseuse (myélosuppression) et le foie (toxicité hépatique). Pour l'instant, il n'existe pas d'antidote spécifique de la trabectédine. En cas de surdosage, il faut étroitement surveiller le patient et, au besoin, mettre en oeuvre un traitement symptomatique.

 

Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Les effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n'ont pas été étudiés. Cependant, une fatigue et/ou une asthénie ont été signalées chez des patients traités par la trabectédine. Les patients qui éprouvent de tels effets indésirables pendant le traitement ne doivent ni conduire ni utiliser de machines.

 

Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : Antinéoplasique, code ATC : L01CX01.

 

Mécanisme d'action

 

La trabectédine se lie au petit sillon de l'acide désoxyribonucléique (ADN) inclinant ainsi l'hélice vers le grand sillon. Cette fixation à l'ADN déclenche une cascade d'événements qui affectent plusieurs facteurs de transcription, des protéines fixant l'ADN et les voies de réparation de l'ADN, perturbant ainsi le cycle cellulaire.

 

Effets pharmacodynamiques

 

Il est établi que la trabectédine exerce des effets antiprolifératifs in vitro et in vivo vis-à-vis de diverses lignées cellulaires tumorales humaines et tumeurs expérimentales, notamment des tumeurs malignes telles que sarcome, cancer du sein, cancer du poumon non à petites cellules, cancer de l'ovaire et mélanome.

 

Investigations sur l'électrocardiogramme (ECG)

 

Dans une étude contrôlée versus placebo, la trabectédine n'a pas entraîné d'allongement de l'intervalle QTc chez les patients ayant des tumeurs malignes solides avancées.

 

Efficacité clinique

Les données relatives à l'efficacité et à la tolérance de la trabectédine dans le sarcome des tissus mous sont issues d'un essai randomisé ayant inclus des patients souffrant de liposarcome ou de léiomyosarcome localement évolué ou métastasé et dont la maladie avait progressé ou rechuté après traitement par au moins des anthracyclines et de l'ifosfamide. Dans cet essai, la trabectédine a été administrée à raison de 1,5 mg/m2 en perfusion intraveineuse de 24 heures toutes les trois semaines, ou à raison de 0,58 mg/m2 en perfusion intraveineuse hebdomadaire de 3 heures pendant 3 semaines d'un cycle de 4 semaines. L'analyse finale du délai de progression (TTP), analyse spécifiée par le protocole, a montré une réduction de 26,6 % du risque relatif de progression chez les patients traités par une perfusion intraveineuse de 24 heures toutes les trois semaines [Risque Relatif/Hazard Ratio (HR) = 0,734, intervalle de confiance (IC) 0,554-0,974]. Les valeurs médianes du délai de progression étaient de 3,7 mois (IC : 2,1-5,4 mois) dans le groupe traité par une perfusion intraveineuse de 24 heures toutes les trois semaines et de 2,3 mois (IC : 2,0-3,5 mois) dans l'autre groupe (p=0,0302). Aucune différence significative n'a été constatée du point de vue de la survie globale. Sous traitement par une perfusion de 24 heures toutes les 3 semaines, la médiane de la survie globale a été de 13,9 mois (IC : 12,5-18,6) et 60,2 % des patients étaient en vie au bout d'un an (IC : 52,0-68,5 %).

 

D'autres données relatives à l'efficacité proviennent de 3 essais de phase II menés sans traitement de référence, sur des populations similaires traitées selon le même schéma. Ces essais ont porté sur un effectif global de 100 patients souffrant de liposarcome et de léiomyosarcome et 83 patients atteints d'autres types de sarcome.

 

Les résultats d'un programme d'accès élargi aux patients souffrant de STM (étude ET743-SAR- 3002) montrent que, parmi les 903 sujets évalués pour la SG, le temps de survie moyen a été de 11,9 mois (IC 95 % : 11,2, 13,8). La survie médiane par type histologique de tumeur a été de 16,2 mois (IC 95 % : 14,1, 19,5) pour les sujets atteints de léiomyosarcomes et de liposarcomes et de 8,4 mois (IC 95 % : 7,1, 10,7) pour les sujets présentant d'autres types de sarcomes. La survie médiane pour les sujets souffrant d'un liposarcome a été de 18,1 mois (IC 95 % : 15,0, 26,4) et pour les sujets souffrant d'un léiomyosarcome de 16,2 mois (IC 95 % : 11,7, 24,3).

 

L'efficacité de l'association Yondelis/DLP dans la récidive du cancer des ovaires s'appuie sur l'étude ET743-OVA-301, une étude de phase 3, randomisée, sur 672 patientes ayant reçu soit de la trabectédine (1,1 mg/m2) et de la DLP (30 mg/m2) toutes les 3 semaines soit de la DLP (50 mg/m2) toutes les 4 semaines. L'analyse primaire de la survie sans progression (SSP) a été réalisée sur 645 patientes dont la maladie était évaluable et qui avaient bénéficié d'une évaluation radiologique indépendante. Le groupe de traitement avec l'association a obtenu une diminution de 21 % du risque de progression de la maladie par rapport au groupe de traitement par DLP seule (HR = 0,79, IC : 0,650,96, p=0,0190). Les analyses secondaires de la SSP et le taux de réponse ont également montré un bénéfice dans le groupe de traitement associé. Les résultats des analyses principales de l'efficacité sont résumés dans le tableau ci-dessous :

 

Analyses d'efficacité de l'étude ET743-OVA-301

 

Yondelis+DLP

DLP

Risque relatif

valeur de p

Survie sans progression

Évaluation radiologique indépendante,

maladie évaluable *

n = 328

n = 317

 

 

SSP médiane (IC 95 %) (mois)

7,3 (5,9-7,9)

5,8 (5,5-7,1)

0,79 (0,65-0,96)

0,0190 a

Taux de SSP à 12 mois (IC 95 %) ( %)

25,8 (19,7-32,3)

18,5 (12,9-24,9)

 

 

Évaluation oncologique indépendante

ensemble des patientes randomisées

n = 336

n = 335

 

 

SSP médiane (IC 95 %) (mois)

7,4 (6,4-9,2)

5,6 (4,2-6,8)

0,72 (0,60-0,88)

0,0008 a

Survie globale (analyse finale - n = 522 événements)

Ensemble des patientes randomisées

n = 337

n = 335

 

 

SG médiane (IC 95 %) (mois)

22,2 (19,3-25,0)

18,9 (17,1-21,5)

0,86 (0,72-1,02)

0,0835 a

Survie globale dans la population sensible au platine (analyse finale, n=316 événements)

 

n=218

n=212

 

 

SG médiane (IC 95 %) (mois)

27.0 (24.1-31.4)

24.1 (20.9-25.9)

0.83 (0.67-1.04)

0.1056 a

Taux de réponse global (TRG)

Évaluation radiologique indépendante,

Ensemble des patientes randomisées

n = 337

n = 335

 

 

TRG (IC 95 %) ( %)

27,6 (22,9-32,7)

18,8 (14,8-23,4)

1,65 (1,14-2,37)

0,0080 b

* Analyse principale de l'efficacité

a Test du log-rank

b Test de Fisher

 

Sur la base d'une évaluation réalisée par des oncologues indépendants, les patientes ayant un intervalle sans traitement à base de platine (ISP) < 6 mois (35 % dans le groupe Yondelis+DLP et 37 % dans le groupe DLP), présentaient des SSP similaires, les deux groupes ayant une SSP médiane de 3,7 mois (HR = 0,89, IC : 0,67-1,20). Chez les patientes dont l'ISP était ≥ 6 mois (65 % dans le groupe Yondelis+DLP et 63 % dans le groupe DLP), la SSP médiane était de 9,7 mois dans le groupe Yondelis+DLP par rapport à 7,2 mois dans le groupe DLP seule (HR = 0,66, IC : 0,52-0,85).

 

Lors de l'analyse finale, l'effet de l'association Yondelis+DLP comparé à la DLP seule sur la survie globale a été plus marqué chez les patientes dont l'ISP était ≥ 6 mois (population sensible au platine 27,0 vs. 24,1 mois, HR = 0,83, IC : 0,67-1,04) que chez celles dont l'ISP était < 6 mois (population résistante au platine : 14,2 vs. 12,4 mois, HR = 0,92, IC : 0,70-1,21).

 

Le bénéfice en survie globale de l'association Yondelis+DLP n'était pas du aux traitements ultérieurs, qui étaient bien équilibrés entre les deux bras de l'étude.

 

Lors des analyses multivariées comportant l'ISP, l'effet du traitement sur la survie globale a été statistiquement en faveur de l'association Yondelis+DLP comparé à la DLP seule [Ensemble des patientes randomisées : p = 0,0285 ; population sensible au platine : p = 0,0319].

 

Il n'y a aucune donnée disponible comparant Yondelis+DLP à un traitement à base de platine chez des patientes sensibles au platine.

 

Aucune différence statistiquement significative n'a été retrouvée entre les groupes de traitement lors des évaluations globales de qualité de vie.

 

Population pédiatrique

 

Un total de 50 patients pédiatriques atteints d'un rhabdomyosarcome, d'un sarcome d'Ewing ou d'un sarcome des tissus mous hors rhabdomyosarcome (NRSTS) ont été inclus dans l'étude de phase I-II SAR-2005. Huit patients ont été traités à la posologie de 1,3 mg/m2 et 42 patients à la posologie de 1,5 mg/m2. La trabectédine a été administrée en perfusion intraveineuse de 24 heures tous les 21 jours. Quarante patients ont pu être entièrement évalués en termes de réponse au traitement. Une réponse partielle (RP) centralement confirmée a été observée. RR global : 2,5 %, IC 95 % (0,1 %-13,2 %). La RP correspondait à un patient atteint d'un rhabdomyosarcome alvéolaire. La durée de la réponse a été de 6,5 mois. Aucune réponse n'a été observée pour les sarcomes d'Ewing et les NRSTS [RR : 0 %, IC 95 % (0 %-30,9 %)]. Une stabilisation de la maladie a été constatée chez trois patients (un atteint d'un rhabdomyosarcome après 15 cycles, un atteint d'un fibrosarcome après 2 cycles, et un atteint d'un sarcome d'Ewing après 4 cycles).

 

Des effets indésirables, notamment une élévation réversible des enzymes hépatiques et des événements hématologiques, ont été observés. De plus, fièvre, infection, déshydratation et thrombose/embolie ont également été signalés.

Distribution

Après l'administration intraveineuse sous la forme d'une perfusion à débit constant, l'exposition systémique est proportionnelle à la dose, jusqu'à 1,8 mg/m2 inclus. Le profil pharmacocinétique de la trabectédine est conforme à un modèle de distribution à compartiments multiples.

Après administration intraveineuse, le volume apparent de distribution de la trabectédine est important, en accord avec sa large distribution tissulaire et son taux de liaison aux protéines élevé (94 à 98 % de la trabectédine contenue dans le plasma sont liés aux protéines). Chez l'homme, le volume de distribution de la trabectédine à l'état d'équilibre dépasse 5000 l.

Biotransformation

L'iso-enzyme 3A4 du cytochrome P450 est la principale responsable du métabolisme oxydatif de la trabectédine aux concentrations atteintes en clinique. D'autres enzymes du système du cytochrome P450 peuvent contribuer au métabolisme. La trabectédine ne provoque ni induction ni inhibition des iso-enzymes majeures du système du cytochrome P450.

Elimination

Chez l'homme, l'élimination rénale de la trabectédine inchangée est faible (moins de 1 %). La demi- vie terminale est longue (durée de la phase d'élimination terminale dans la population : 180 heures). Après l'administration d'une dose de trabectédine radiomarquée chez des patients cancéreux, la récupération fécale moyenne (ET) de la radioactivité totale est de 58 % (17 %) et la récupération urinaire moyenne (ET) de 5,8 % (1,73 %). D'après l'estimation de la clairance plasmatique de la trabectédine (30,9 l/h) et du rapport sang/plasma (0,89) dans la population, la clairance de la trabectédine dans le sang complet est d'environ 35 l/h, valeur proche de la moitié du débit sanguin hépatique humain. Le rapport d'extraction de la trabectédine peut donc être considéré comme modéré. D'après l'estimation de population, la variabilité interindividuelle de la clairance plasmatique de la trabectédine est de 49 % et la variabilité intra-individuelle de 28 %.

Une analyse pharmacocinétique de population montre que lors d'une administration en association avec la DLP, la clairance plasmatique de la trabectédine diminue de 31 % ; la pharmacocinétique plasmatique de la DLP n'étant pas affectée par l'administration concomitante de trabectédine.

Populations particulières de patients

Une analyse pharmacocinétique de population montre que ni l'âge (entre 19 et 83 ans) ni le sexe, le poids corporel total (fourchette de 36 à 148 kg) ou la surface corporelle totale (fourchette de 0,9 à 2,8 m2) n'affectent la clairance plasmatique de la trabectédine. Une analyse réalisée sur un nombre limité de patients montre que la race et l'origine ethnique ne devraient pas avoir d'effets cliniquement significatifs sur la pharmacocinétique de la trabectédine.

Insuffisance rénale

Chez les patients inclus dans les études cliniques, la fonction rénale n'a pas affecté les paramètres pharmacocinétiques du médicament, quand la clairance de la créatinine était ≥ 30,3 ml/min. Il n'existe pas de données concernant des patients dont la clairance de la créatinine est inférieure à 30,3 ml/min. Après l'administration d'une dose unique de 14C-trabectédine, le pourcentage de la radioactivité totale retrouvé dans les urines est faible (moins de 9 % chez l'ensemble des patients étudiés), ce qui permet de conclure qu'une insuffisance rénale n'a que peu d'influence sur l'élimination de la trabectédine ou de ses métabolites.

Insuffisance hépatique

Même si l'analyse de population n'a pas montré de relation entre les concentrations sériques des enzymes hépatiques et la clairance plasmatique de la trabectédine, l'exposition systémique à la trabectédine risque d'augmenter en cas d'insuffisance hépatique ; une étroite surveillance de l'éventuelle toxicité induite par la trabectédine devra donc être réalisée.

 

Durée et précautions particulières de conservation

Durée de conservation :

Flacons non ouverts

 

60 mois.

 

Après reconstitution

 

La stabilité chimique et physique a été démontrée pendant 30 heures jusqu'à 25°C.

 

Pour des raisons d'ordre microbiologique, la solution reconstituée doit être diluée et utilisée immédiatement. Dans le cas contraire, c'est l'utilisateur qui est responsable des délais et modalités de conservation avant l'emploi du produit reconstitué, délais qui ne doivent normalement pas dépasser 24 heures à une température comprise entre 2 °C et 8 °C, sauf si la reconstitution a été effectuée dans des conditions d'asepsie contrôlées et validées.

 

Après dilution

 

La stabilité chimique et physique a été démontrée pendant 30 heures jusqu'à 25 °C.

 

Précautions particulières de conservation :

A conserver au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C).

 

Pour les conditions de conservation du médicament après reconstitution et dilution, voir la rubrique Durée de conservation.

Yondelis ne doit être ni mélangé ni dilué avec d'autres produits que ceux mentionnés à la rubriqueInstructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination.
:
Yondelis doit être reconstitué et encore dilué avant la perfusion intraveineuse.

En cas d'association avec la DLP, la ligne intraveineuse doit être adéquatement rincée avec une solution glucosée pour perfusion à 50 mg/ml (5 %) après administration de DLP et avant administration de Yondelis. L'utilisation de tout diluant autre qu'une solution glucosée pour perfusion à 50 mg/ml (5 %) pour ce rinçage peut entraîner une précipitation de la DLP (voir également le Résumé des caractéristiques du produit de la DLP pour des précautions particulières de manipulation).

Chaque flacon contenant 1 mg de trabectédine est reconstitué avec 20 ml d'eau pour préparations injectables. La solution obtenue a une concentration de 0,05 mg/ml et est réservée à un usage unique.

Utiliser une seringue pour injecter 20 ml d'eau stérile pour préparations injectables dans le flacon. Le flacon doit être agité jusqu'à dissolution complète. Une fois reconstituée, la solution est limpide, incolore ou légèrement jaunâtre et ne contient pratiquement pas de particules visibles.

Cette solution reconstituée contient 0,05 mg/ml de trabectédine. Elle nécessite une dilution supplémentaire et est réservée à un usage unique.

La solution reconstituée doit être diluée avec une solution de chlorure de sodium pour perfusion à 9 mg/ml (0,9 %) ou une solution glucosée pour perfusion à 50 mg/ml (5 %).

Préparation de la perfusion intraveineuse

Yondelis doit être reconstitué et encore dilué avant la perfusion intraveineuse. Des techniques d'asepsie adaptées doivent être respectées pour préparer la solution de perfusion (voir Instructions pour la reconstitution et pour la dilution).

En cas d'association avec la DLP, la ligne intraveineuse doit être adéquatement rincée avec une solution glucosée pour perfusion à 50 mg/ml (5 %) après administration de DLP et avant administration de Yondelis. L'utilisation de tout diluant autre qu'une solution glucosée pour perfusion à 50 mg/ml (5 %) pour ce rinçage peut entraîner une précipitation de la DLP (voir également le Résumé des caractéristiques du produit de la DLP pour des précautions particulières de manipulation).

Instructions pour la reconstitution

Chaque flacon contenant 1 mg de trabectédine est reconstitué avec 20 ml d'eau pour préparations injectables. La solution obtenue a une concentration de 0,05 mg/ml et est réservée à un usage unique.

Utiliser une seringue pour injecter 20 ml d'eau stérile pour préparations injectables dans le flacon. Le flacon doit être agité jusqu'à dissolution complète. Une fois reconstituée, la solution est limpide, incolore ou légèrement jaunâtre et ne contient pratiquement pas de particules visibles.

Cette solution reconstituée contient 0,05 mg/ml de trabectédine. Elle nécessite une dilution supplémentaire et est réservée à un usage unique.

Instructions pour la dilution

La solution reconstituée doit être diluée avec une solution de chlorure de sodium pour perfusion à 9 mg/ml (0,9 %) ou une solution glucosée pour perfusion à 50 mg/ml (5 %). Pour calculer le volume requis, procéder comme suit :

Volume (ml) = Surface corporelle (m2) x dose individuelle (mg/m2)

                                               0,05 mg/ml

Si l'administration doit se faire au moyen d'un cathéter veineux central, prélever la quantité appropriée de solution reconstituée dans le flacon et l'ajouter à une poche de perfusion contenant au moins 50 ml de diluant [solution de chlorure de sodium pour perfusion à 9 mg/ml (0,9 %) ou solution glucosée pour perfusion à 50 mg/ml (5 %)], la concentration de trabectédine dans la solution à perfuser étant ≤ 0,030 mg/ml.

S'il est impossible d'utiliser un abord veineux central et que l'on soit contraint de recourir à une veine périphérique, ajouter la solution reconstituée à une poche de perfusion contenant au moins 1 000 ml de diluant [solution de chlorure de sodium pour perfusion à 9 mg/ml (0,9 %) ou solution glucosée pour perfusion à 50 mg/ml (5 %)].

Avant d'administrer des solutions parentérales, il faut les examiner à la recherche de particules. La perfusion doit être administrée immédiatement après sa préparation.

Instructions pour la manipulation et l'élimination

Yondelis est un anticancéreux cytotoxique et doit donc être manipulé avec prudence, comme les autres produits potentiellement toxiques. Respecter les procédures adéquates pour la manipulation et l'élimination des produits cytotoxiques. Le personnel doit être dûment formé à l'emploi des techniques de reconstitution et de dilution du médicament et doit porter des vêtements protecteurs, notamment masque, lunettes et gants pendant la reconstitution et la dilution. Les femmes enceintes ne doivent pas manipuler ce médicament.

En cas de projection accidentelle sur la peau, les yeux ou les muqueuses, rincer immédiatement à grande eau.

Aucune incompatibilité n'a été observée entre Yondelis et les flacons en verre de type I, les poches et tubulures en chlorure de polyvinyle (PVC) et polyéthylène (PE), les réservoirs en polyisoprène et les systèmes implantables d'accès vasculaire en titane.

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur en matière de médicaments cytotoxiques.

Yondelis est présenté dans un flacon en verre incolore de type I muni d'un bouchon en caoutchouc butyle, recouvert d'une capsule flip-off en aluminium, contenant 1 mg de trabectédine.

Chaque boîte contient un flacon.