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Doxorubicine ebewe 2 mg/ml, solution pour perfusion, flacon (avec suremballage de protection) de 100 ml

Doxorubicine ebewe est un médicament générique mis à disposition dans le milieu hospitalier sous forme de solution injectable pour perfusion iv à base de Doxorubicine chlorhydrate (2 mg/mL).
Mis en vente le 04/10/2006 par SANDOZ et retiré du marché le 21/11/2016. Médicament pris en charge par les collectivités et rétrocédable par les pharmacies hospitalières par prolongation des conditions d'inscription.

 

À propos

    Principes actifs

  • Doxorubicine

    Excipients

  • Sodium chlorure
  • Chlorhydrique acide (E507)
  • Eau pour préparations injectables
  • Présence de :
  • Sodium

    Classification ATC

    • antinéoplasiques et immunomodulateurs

      • antinéoplasiques

        • antibiotiques cytotoxiques et apparentés

          • anthracyclines et apparentés

            • doxorubicine

    Statut

    Ce médicament a été autorisé sur le marché entre le 04/10/2006 et le 21/11/2016.

 

Indications : pourquoi le prendre?

Indications d’utilisation
  • Cancer du sein
  • Sarcome des os
  • Sarcome des parties molles
  • Maladie de Hodgkin
  • Lymphome non hodgkinien
  • Tumeur solide de l'enfant
  • Cancer du poumon
  • Leucémie aiguë
  • Leucémie chronique
  • Cancer de la vessie
  • Cancer de l'ovaire
  • Cancer de l'estomac

Indications thérapeutiques

- Cancers du sein.
- Sarcomes des os et des parties molles.
- Maladie de Hodgkin et lymphomes non hodgkiniens.
- Tumeurs solides de l'enfant.
- Cancers du poumon.
- Leucémies aiguës et chroniques.
- Cancers de la vessie, de l'ovaire, de l'estomac.

 

Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?

CONTRE-INDIQUE :
Ce médicament est contre-indiqué dans les situations suivantes :
- grossesse et allaitement,
- toxicité cardiaque induite par une autre anthracycline ou doses cumulées maximales obtenue pour une autre anthracycline,
- association avec le vaccin contre la fièvre jaune.
DECONSEILLE :
Ce médicament est généralement déconseillé :
- chez les sujets présentant une cardiopathie avec insuffisance cardiaque avérée. L'insuffisance coronarienne n'est pas une contre-indication si elle est contrôlée et ne se complique pas d'une altération franche de la fonction ventriculaire gauche,
- en association avec :
. les vaccins vivants atténués (sauf fièvre jaune),
. et la phénytoïne, fosphénytoïne (voir rubrique interactions).

 

Posologie et mode d'administration

- La posologie moyenne est de 40 à 75 mg/m² par cycle, chaque cycle étant séparé du précédent par un intervalle de 3 à 4 semaines. Les cycles sont répétés jusqu'à une dose totale maximale de 550 mg/m².
- On administre la dose de doxorubicine en 3 à 5 minutes minimum dans la tubulure d'une perfusion intraveineuse de solution de chlorure de sodium isotonique ou de solution de glucose à 5% :
. soit en une seule fois,
. soit en 2 fois au cours de la journée,
. soit répartie sur 2 ou 3 jours.
- Il n'est pas nécessaire de procéder à une longue perfusion, celle-ci pouvant être débutée peu de temps avant l'administration de la doxorubicine et arrêtée quelques minutes après.
ATTENTION :
- Il est extrêmement important de s'assurer que l'administration est bien endoveineuse.
- Toute extravasation risque de produire une nécrose des tissus environnants : dans ce cas, il convient d'interrompre immédiatement l'injection.
Modalités de manipulation :
- La préparation des solutions injectables de cytotoxiques doit être obligatoirement réalisée par un personnel spécialisé et entraîné ayant une connaissance des médicaments utilisés, dans des conditions assurant la protection de l'environnement et surtout la protection du personnel qui manipule. Elle nécessite un local de préparation réservé à cet usage. Il est interdit de fumer, de manger, de boire dans ce local. Les manipulateurs doivent disposer d'un ensemble de matériel approprié à la manipulation notamment blouses à manches longues, masques de protection, calot, lunettes de protection, gants à usage unique stériles, champs de protection du plan de travail, conteneurs et sacs de collecte des déchets. Les excreta et les vomissures doivent être manipulés avec précaution. Les femmes enceintes doivent être averties et éviter la manipulation des cytotoxiques. Tout contenant cassé doit être traité avec les mêmes précautions et considéré comme un déchet contaminé. L'élimination des déchets contaminés se fait par incinération dans des conteneurs rigides étiquetés à cet effet.
- Ces dispositions peuvent être envisagées dans le cadre du réseau de cancérologie (circulaire DGS/DH/98 N° 98/188 du 24 mars 1998) en collaboration avec toute structure adaptée et remplissant les conditions requises.
- Le flacon de chlorhydrate de doxorubicine est présenté dans un emballage de protection plastique rigide en polypropylène muni d'un bouchon à vis et d'un système de fixation du flacon (Onko-Safe).
- Exempt de substances cytotoxiques sur sa surface extérieure, Onko-Safe permet de réduire les risques de casse, de fuite et de contamination chimique lors de la manipulation des produits d'oncologie EBEWE.
- Onko-Safe est décliné en 3 tailles distinctes : 20 ml, 50 ml et 100 ml.

 

Mises en garde et précautions d'emploi

MISES EN GARDE :
- Une surveillance hématologique et cardiaque stricte doit permettre de contrôler efficacement d'éventuelles modifications toxiques.
- La doxorubicine sous forme injectable s'administre par voie intraveineuse stricte.
- Certaines leucémies secondaires aux agents anticancéreux (voir rubrique effets indésirables) peuvent être curables à condition d'une prise en charge précoce et adaptée. En conséquence, tout patient traité par la doxorubicine doit faire l'objet d'une surveillance hématologique.
PRECAUTIONS D'EMPLOI :
- Il est indispensable de diminuer les doses chez les sujets présentant une insuffisance hépatique sévère (bilirubine ou transaminases élevées) : chez ces sujets, en effet, les taux sanguins de doxorubicine et la demi-vie plasmatique de ce produit sont augmentés, d'où une majoration des effets secondaires (administrer alors 15 à 30 mg/m² toutes les 4 semaines).
- L'administration de la dose en une injection réduit considérablement l'incidence des stomatites.
- L'espacement des cycles par un intervalle de 3 ou 4 semaines permet la réparation des cellules sanguines et des cellules immunocompétentes.
- Le respect de la dose totale maximale de 550 mg/m² limite l'apparition de myocardites congestives.
- Il est évident qu'il faut néanmoins surveiller avant chaque cycle, la numération formule sanguine et effectuer régulièrement un examen cardiaque avec examen clinique, échographie et/ou ventriculographie isotopique surtout en cas de radiothérapie thoracique.
- La cytolyse entraîne une hyperuricémie qu'il convient de surveiller et de prévenir.
- Ce médicament contient 5,46 mg de sodium par ml de solution : en tenir compte chez les personnes suivant un régime hyposodé strict.

 

Grossesse et allaitement

Ce médicament ne doit pas être utilisé en cas de grossesse et d'allaitement.

 

Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

En raison de l'augmentation du risque thrombotique lors des affections tumorales, le recours à un traitement anticoagulant est fréquent. La grande variabilité intra-individuelle de la coagulabilité au cours de ces affections, à laquelle s'ajoute l'éventualité d'une interaction entre les anticoagulants oraux et la chimiothérapie anticancéreuse, imposent, s'il est décidé de traiter le patient par anticoagulants oraux, d'augmenter la fréquence des contrôles de l'INR.
ASSOCIATION CONTRE-INDIQUEE :
Vaccin contre la fièvre jaune :
Risque de maladie vaccinale généralisée mortelle.
ASSOCIATIONS DECONSEILLEES :
- Phénytoïne, fosphénytoïne :
Risque de survenue de convulsions par diminution de l'absorption digestive de la phénytoïne par le cytotoxique, ou bien risque de majoration de la toxicité ou de perte d'efficacité du cytotoxique par augmentation de son métabolisme hépatique par la phénytoïne.
- Vaccins vivants atténués (sauf fièvre jaune).
Risque de maladie vaccinale généralisée éventuellement mortelle.
Ce risque est majoré chez les sujets déjà immunodéprimés par la maladie sous-jacente.
Utiliser un vaccin inactivé lorsqu'il existe (poliomyélite).
ASSOCIATIONS A PRENDRE EN COMPTE :
- Ciclosporine (décrit pour doxorubicine, étoposide).
Immunodépression excessive avec risque de lymphoprolifération.
- Tacrolimus (par extrapolation à partir de la ciclosporine).
Immunodépression excessive avec risque de lymphoprolifération.

 

Effets indésirables

- Effets indésirables généraux :
. stomatites,
. hypoplasie médullaire chez environ 2/3 des malades,
. immunodépression rapidement régressive,
. alopécie dans 90% des cas, mais réversible à l'arrêt du traitement,
. aménorrhée, azoospermie.
- On a également signalé l'apparition d'accès fébriles, de nausées, de vomissements, de douleurs abdominales et de diarrhées. Mais ces manifestations sont transitoires et ne posent pas de problème thérapeutique sérieux.
- Quelques modifications de l'ECG peuvent apparaître : troubles du rythme, allongement de l'espace QT en particulier ; des troubles aigus du rythme peuvent survenir dans les heures qui suivent l'injection. Des contrôles de l'ECG fréquents, éventuellement complétés par un enregistrement sur 24 heures (méthode Holter) doivent permettre d'en préciser la signification.
- Des troubles électrolytiques associés éventuels (hypokaliémie, hyponatrémie) doivent être corrigés.
- Dans certains cas, une insuffisance cardiaque sévère, rebelle aux traitements habituels, peut survenir. Ces réactions sont rares chez les malades ayant reçu une dose totale inférieure à 550 mg/m², elles sont plus fréquentes au-delà de cette dose et peuvent dans ce cas atteindre 27% des malades.
- Comme avec d'autres agents anticancéreux altérant l'ADN, des syndromes myélodysplasiques et des leucémies aiguës myéloïdes ont été observés après traitement combiné incluant la doxorubicine.
- Avec les inhibiteurs de la topo-isomérase II, il a été rapporté une incidence plus élevée qu'attendue de leucémies secondaires se présentant comme des leucémies de novo LAM2, LAM3, LAM4. De telles formes peuvent présenter une courte période de latence (de 1 à 3 ans). Ces formes, accessibles à un traitement curateur, nécessitent un diagnostic précoce et un traitement adapté à visée curative (voir mises en garde et précautions d'emploi).

 

Surdosage

- L'hémodialyse est inutile, la doxorubicine étant excrétée en majorité par voie biliaire et intestinale.
- En cas de surdosage, on doit s'attendre à ce que les effets secondaires soient exagérés. Il faut donc surveiller de façon très stricte la fonction cardiaque et effectuer quotidiennement des numérations formules sanguines pour guider d'éventuelles transfusions.

 

Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : ANTIBIOTIQUES CYTOTOXIQUES ET APPARENTES, Code ATC : L01DB01.
(L : Antinéoplasiques et immunomodulateurs).
Les études fondamentales ont montré que la doxorubicine se fixe rapidement sur les structures nucléaires de la cellule, bloquant la synthèse de I'ADN et de l'ARN comme agent intercalant au niveau de l'ADN.

- Après administration par voie intraveineuse, la doxorubicine quitte rapidement le plasma sanguin pour se fixer sur les tissus sous forme active, non métabolisée.
- La courbe d'élimination plasmatique du produit est triphasique avec une phase initiale rapide, d'une demi-vie d'environ 5 minutes et une phase terminale lente, d'une demi-vie d'environ 36 heures.
- La doxorubicine est éliminée essentiellement par l'excrétion biliaire sous forme de produit inchangé et de métabolites (40 à 50% de la dose en 7 jours).
- L'excrétion urinaire est négligeable (environ 10% de la dose, principalement sous forme de produit inchangé).
- Compte tenu de l'élimination hépatobiliaire de la doxorubicine, toute modification de la fonction hépatique peut entraîner une augmentation des taux plasmatiques du produit avec une demi-vie très allongée en cas d'insuffisance hépatique sévère et un risque de toxicité.

 

Durée et précautions particulières de conservation

Durée de conservation :
- Avant dilution : 2 ans.
- Après dilution : La stabilité physico-chimique du produit dilué dans les solutions de chlorure de sodium à 0,9% ou le glucose à 5% a été démontrée pendant 28 jours à une température comprise entre + 2°C et + 8°C et pendant 4 jours à température ambiante, à l'abri de la lumière.
- Toutefois, d'un point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d'utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation après dilution et avant utilisation relèvent de la seule responsabilité de l'utilisateur et ne devraient pas dépasser 24 heures à une température comprise entre + 2°C et + 8°C.
Précautions particulières de conservation :
Avant dilution :
A conserver à une température comprise entre + 2°C et + 8°C.
Conserver le flacon dans l'emballage extérieur, à l'abri de la lumière.

En l'absence d'études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments sauf ceux mentionnés en posologie et mode d'administration : chlorure de sodium isotonique, glucose à 5%.

La manipulation de ce cytotoxique par le personnel infirmier ou médical nécessite un ensemble de précautions permettant d'assurer la protection du manipulateur et de son environnement (voir rubrique posologie et mode d'administration).

100 ml en flacon (verre incolore de type I) muni d'un bouchon (Halobutyle) et serti par une capsule (Aluminium), contenu dans un emballage transparent de protection Onko-Safe.