Metalyse 10000 unités, poudre et solvant pour solution injectable, étui de 1 flacon de poudre + seringue préremplie de 10 ml
- À propos
- Indications: pourquoi le prendre?
- Contre indications: pourquoi ne pas le prendre?
- Posologie et mode d'administration
- Mises en garde et précautions d'emploi
- Grossesse et allaitement
- Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
- Effets indésirables
- Surdosage
- Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
- Propriétés pharmacologiques
- Durée et précautions particulières de conservation
Metalyse est un médicament mis à disposition dans le milieu hospitalier sous forme de poudre et solvant pour solution injectable (10 000 U).
Mis en vente le 23/02/2001 par BOEHRINGER INGELHEIM. Médicament pris en charge par les collectivités et rétrocédable par les pharmacies hospitalières par prolongation des conditions d'inscription.
À propos
- Ténectéplase
Principes actifs
- Poudre :
- L-arginine
- Phosphorique acide
- Polysorbate 20
- Solvant :
- Eau pour préparations injectables
- Substrats d'origine :
- Protéines de hamster
- Résidus du procédé de fabrication :
- Gentamicine
Excipients
sang et organes hématopoiétiques
antithrombotiques
antithrombotiques
enzymes
ténectéplase
Classification ATC
Statut
Ce médicament est autorisé sur le marché depuis le 23/02/2001.
Indications : pourquoi le prendre?
Indications d’utilisation- Infarctus aigu du myocarde
Indications thérapeutiques
Metalyse est un traitement thrombolytique indiqué chez l'adulte en cas de suspicion d'infarctus du myocarde avec, soit persistance d'un sus-décalage du segment ST, soit un bloc de branche gauche récent, dans les 6 heures suivant l'apparition des symptômes d'infarctus aigu du myocarde.
Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?
Metalyse ne doit pas être administré aux patients ayant des antécédents de réaction anaphylactique (mettant en jeu le pronostic vital) à l'un des constituants (c'est-à-dire au ténectéplase ou à l'un des excipients) ou à la gentamicine (résidu du processus de fabrication présent à l'état de traces). Si le traitement par Metalyse est néanmoins considéré comme nécessaire, l'équipement médical de réanimation doit être immédiatement disponible en cas de besoin.
En outre, le traitement thrombolytique étant associé à un risque accru de saignement, Metalyse est contre-indiqué dans les cas suivants:
- Accidents hémorragiques significatifs, actuels ou au cours des 6 derniers mois
-
Traitement par des anticoagulants oraux à dose efficace, par exemple warfarine sodique (INR > 1,3) (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi, sous-section « Hémorragies »)
-
Tout antécédent de lésion du système nerveux central (par exemple : néoplasie, anévrisme, intervention chirurgicale intracérébrale ou intrarachidienne)
-
Diathèse hémorragique connue
-
Hypertension artérielle sévère non contrôlée
-
Intervention chirurgicale majeure, biopsie d'un organe parenchymateux ou traumatisme significatif au cours des 2 derniers mois (y compris tout traumatisme associé à l'infarctus du myocarde en cours)
-
Traumatisme crânien récent
-
Réanimation cardio-pulmonaire prolongée (> 2 minutes) au cours des 15 derniers jours
-
Péricardite aiguë ou endocardite bactérienne subaiguë
-
Pancréatite aiguë
-
Altération significative de la fonction hépatique, y compris insuffisance hépatique, cirrhose, hypertension portale (varices œsophagiennes) et hépatite évolutive
-
Ulcère gastro-duodénal évolutif
-
Anévrisme artériel ou malformation artérielle ou veineuse connue
-
Néoplasie associée à une majoration du risque hémorragique
-
Tout antécédent connu d'accident vasculaire cérébral hémorragique ou d'accident vasculaire cérébral d'origine inconnue
-
Antécédent connu d'accident vasculaire cérébral ischémique ou d'accident ischémique transitoire au cours des 6 derniers mois
-
Démence
Posologie et mode d'administration
Posologie
Metalyse doit être utilisé par des médecins familiarisés à l'utilisation des traitements thrombolytiques et ayant à leur disposition les moyens de surveillance adéquats.
Le traitement par Metalyse doit être instauré le plus tôt possible après le début des symptômes.
La dose de Metalyse est à ajuster en fonction du poids corporel et ne peut excéder 10 000 unités (50 mg de ténectéplase). Le volume nécessaire à l'administration de la dose correcte peut être calculé au moyen du tableau ci-dessous:
Poids corporel du patient en kg (P) |
Ténectéplase (U) |
Ténectéplase (mg) |
Volume de la solution Reconstituée (ml) |
P < 60 60 ? P < 70 70 ? P < 80 80 ? P < 90 P ? 90 |
6 000 30 6 7 000 35 7 8 000 40 8 9 000 45 9 10 000 50 10 | ||
Pour une explication détaillée, voir la rubrique Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination : Précautions particulières d'élimination et manipulation |
Sujets âgés (≥ 75 ans)
Metalyse doit être administré avec précaution chez les sujets âgés (≥ 75 ans) en raison d'un risque hémorragique plus élevé (voir l'information sur les hémorragies en rubrique Mises en garde et précautions d'emploi et sur l'étude STREAM en rubrique Propriétés pharmacodynamiques).
Population pédiatrique
La sécurité et l'efficacité de Metalyse chez les enfants (âgés de moins de 18 ans) n'ont pas été établies. Aucune donnée n'est disponible.
Mode d'administration
La dose requise doit être administrée sous forme d'un bolus intraveineux unique, en 10 secondes environ.
Metalyse peut être administré par une tubulure veineuse préexistante si celle-ci est utilisée pour l'administration d'une solution de chlorure de sodium à 0,9 %. Metalyse est incompatible avec les solutés glucosés.
Aucun autre médicament ne doit être mélangé à la solution injectable.
Pour les instructions concernant la reconstitution du médicament avant administration, voir la rubrique Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination.
Traitements associés
En association aux antiagrégants plaquettaires et aux anticoagulants, le traitement antithrombotique doit être administré conformément aux recommandations thérapeutiques validées actuelles pour la prise en charge des patients présentant un infarctus du myocarde avec sus-décalage du segment ST. Pour l'intervention coronarienne, voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi.
L'héparine non fractionnée et l'énoxaparine ont été utilisées comme traitement antithrombotique en association à Metalyse dans des études cliniques.
L'administration d'acide acétylsalicylique doit être instaurée dès que possible après l'apparition des symptômes et poursuivie à vie, sauf indication contraire.
La poudre est blanche à blanchâtre. La préparation reconstituée est une solution claire, allant de l'incolore au jaune pâle.
Mises en garde et précautions d'emploi
Intervention coronarienne
Si une intervention coronaire percutanée (ICP) primaire est planifiée conformément aux recommandations thérapeutiques applicables en vigueur, le ténectéplase ne doit pas être administré (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques, étude ASSENT-4).
Les patients ne pouvant subir une ICP primaire dans l'heure suivant le premier contact médical conformément aux recommandations thérapeutiques et recevant du ténectéplase comme traitement de recanalisation coronaire primaire doivent être transférés sans délai dans un centre de cardiologie interventionnelle afin qu'une angiographie soit faite et que l'intervention coronarienne additionnelle soit réalisée dans les temps : dans les 6 à 24 heures, ou plus tôt si indiqué d'un point de vue médical (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques « étude STREAM »).
Hémorragies
Les hémorragies sont les complications les plus fréquentes associées à l'utilisation du ténectéplase. L'héparinothérapie associée peut contribuer à la survenue d'hémorragies. Le traitement par le ténectéplase entraîne une lyse de la fibrine et peut conduire à des saignements au niveau des sites de prélèvement sanguin récents. En conséquence, une surveillance étroite de tous les sites de saignement potentiels est nécessaire en cas de traitement thrombolytique (y compris au niveau des sites d'insertion de cathéters, sites de ponction veineuse ou artérielle, sites de dénudation ou d'insertion d'une aiguille). L'utilisation de cathéters rigides, les injections intramusculaires et toute manipulation du patient non essentielle doivent être évitées lors du traitement par le ténectéplase.
Des hémorragies ont été observées, le plus souvent au site d'injection et, de façon occasionnelle, des hémorragies urogénitales ou des gingivorragies.
En cas d'hémorragie sévère, en particulier cérébrale, l'héparinothérapie concomitante doit être immédiatement interrompue. Il y a lieu d'envisager l'administration de protamine si de l'héparine a été administrée dans les 4 heures précédant le début de l'hémorragie. Chez les quelques patients ne répondant pas à ces mesures conservatives, une transfusion de produits sanguins peut être indiquée. La transfusion de cryoprécipités, de plasma frais congelé ou de plaquettes doit être envisagée, en surveillant les paramètres cliniques et biologiques après chaque administration.
Le taux de fibrinogène à atteindre en cas de perfusion de cryoprécipités est de 1 g/l.
Les antifibrinolytiques constituent la dernière alternative thérapeutique. Les risques liés à l'utilisation du ténectéplase peuvent être accrus dans les situations suivantes et nécessitent une évaluation approfondie du rapport bénéfice risque :
- Pression artérielle systolique > 160 mm Hg
-
Maladie cérébrovasculaire
-
Hémorragie digestive ou urogénitale récente (au cours des 10 derniers jours)
-
Forte suspicion de thrombus du cœur gauche, par exemple sténose mitrale avec fibrillation auriculaire
-
Toute injection intramusculaire récente connue (dans les 48 heures précédentes)
-
Patient âgé de plus de 75 ans
-
Poids corporel inférieur à 60 kg
-
Patients recevant un anticoagulant par voie orale : l'utilisation de Metalyse peut être envisagée lorsque la dose ou le délai depuis la dernière prise du traitement anticoagulant rend peu probable un effet résiduel et si le(s) test(s) approprié(s) de l'activité anticoagulante du/des produit(s) concerné(s) ne montrent pas d'activité cliniquement significative sur le système de la coagulation (par exemple, un INR ≤ 1.3 pour les antagonistes de la vitamine K ou, pour les autres anticoagulants oraux, un résultat aux test(s) approprié(s) ne dépassant pas la limite supérieure à la normale).
-
Arythmies
La thrombolyse peut entraîner des arythmies liées à la reperfusion coronaire. En cas de traitement par le ténectéplase, il est recommandé de disposer de moyens thérapeutiques anti-arythmiques pour le traitement des bradycardies et/ou des tachyarythmies ventriculaires (pace-maker, défibrillateur).
Antagonistes des récepteurs GPIIb/IIIa
L'administration concomitante d'antagonistes des récepteurs GPIIb/IIIa augmente le risque hémorragique.
Hypersensibilité/Réadministration
Aucune formation prolongée d'anticorps dirigés contre le ténectéplase n'a été observée après traitement. Néanmoins, il n'existe pas de données systématiques sur la ré-administration du ténectéplase. Il convient de faire preuve de prudence en cas d'administration de ténectéplase à des personnes présentant une hypersensibilité connue (autre qu'une réaction anaphylactique) à la substance active, à l'un des excipients ou à la gentamicine (résidu du processus de fabrication)
En cas de réaction anaphylactoïde, l'injection doit être immédiatement interrompue et le traitement approprié doit être instauré. Dans tous les cas, le ténectéplase ne doit pas être ré-administré avant d'avoir mesuré les facteurs hématologiques tels que le fibrinogène, le plasminogène ou l'alpha2- antiplasmine.
Population pédiatrique
Metalyse n'est pas recommandé chez l'enfant (en dessous de 18 ans) compte tenu du manque de données concernant la sécurité et l'efficacité.
Grossesse et allaitement
Grossesse
Il y a peu de données disponibles sur l'utilisation de Metalyse chez la femme enceinte.
Les résultats des études non cliniques menées avec le ténectéplase ont mis en évidence la survenue d'hémorragie pouvant conduire à une mortalité maternelle en raison de l'activité pharmacologique connue du principe actif et, dans quelques cas, à un avortement et une résorption du fœtus (ces effets ont seulement été observés lors de l'administration de doses réitérées). Le ténectéplase n'est pas considéré comme étant tératogène (voir rubrique Données de sécurité précliniques).
En cas d'infarctus du myocarde survenant pendant la grossesse, les bénéfices du traitement doivent être évalués au regard des risques potentiels encourus.
Allaitement
Il n'existe pas de données concernant le passage du ténectéplase dans le lait maternel. L'allaitement maternel doit être évité au cours des 24 premières heures suivant le traitement thrombolytique.
Fertilité
Aucune donnée clinique ou étude non clinique sur la fertilité n'est disponible avec le ténectéplase (Metalyse).
Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Aucune étude formelle d'interaction entre le ténectéplase et les médicaments habituellement administrés chez les patients atteints d'infarctus du myocarde n'a été menée. Toutefois, l'analyse des données recueillies chez plus de 12 000 patients traités au cours des phases I, II et III n'a révélé aucune interaction cliniquement notable lors de l'administration du ténectéplase avec les produits habituellement utilisés dans le traitement de l'infarctus du myocarde.
Les produits agissant sur la coagulation ou ceux modifiant les fonctions plaquettaires (par exemple la ticlopidine, le clopidogrel ou les HBPM) sont susceptibles d'accroître le risque hémorragique en cas d'administration avant, pendant ou après un traitement par le ténectéplase.
L'administration concomitante d'antagonistes des récepteurs GPIIb/IIIa augmente le risque hémorragique.
Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
Les hémorragies sont des effets indésirables très fréquemment associés à l'utilisation du ténectéplase. Elles sont principalement superficielles et situées au point d'injection. Des ecchymoses ont été fréquemment observées, elles ne nécessitent habituellement aucun traitement particulier. Des cas de décès et de handicap permanent ont été rapportés chez des patients ayant eu un accident vasculaire cérébral (notamment des hémorragies intracrâniennes) et d'autres épisodes hémorragiques graves.
Liste tabulée des effets indésirables
Les effets indésirables cités ci-dessous sont présentés par fréquence et par classe de systèmes d'organes. Les groupes de fréquence sont définis selon la convention suivante Très fréquent (≥ 1/10),
Fréquent (≥ 1/100, < 1/10), Peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100), Rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000), Très rare (< 1/10 000). Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Le tableau 1 présente la fréquence des effets indésirables.
Classe de systèmes d'organes |
Effet indésirable |
Affections du système immunitaire | |
Rare |
Réactions anaphylactoïdes (y compris éruption cutanée, urticaire, bronchospasme, œdème laryngé). |
Affections du système nerveux | |
Peu fréquent |
Hémorragies intracrâniennes (tels que hémorragie cérébrale, hématome cérébral, accident vasculaire cérébral hémorragique, transformation hémorragique d'un accident vasculaire cérébral, hématome intracrânien, hémorragie sous arachnoïdienne) incluant les symptômes associés tels que somnolence, aphasie, hémiparésie, convulsions |
Affections oculaires | |
Peu fréquent |
Hémorragie oculaire |
Affections cardiaques | |
Peu fréquent |
Arythmies de reperfusion (telles qu'asystole, rythme idioventriculaire accéléré, arythmie, extrasystoles, fibrillation auriculaire, bloc auriculo-ventriculaire (du 1er degré jusqu'au bloc complet), bradycardie, tachycardie, arythmie ventriculaire, fibrillation ventriculaire, tachycardie ventriculaire) se produisant selon une relation chronologique proche avec le traitement par ténectéplase. Les arythmies de reperfusion peuvent entrainer un arrêt cardiaque, menacer le pronostic vital et nécessiter l'utilisation de traitements antiarythmiques classiques. |
Rare |
Hémorragie péricardique |
Affections vasculaires | |
Très fréquent |
Hémorragies |
Rare |
Embolie (embolisation thrombotique) |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | |
Fréquent |
Epistaxis |
Rare |
Hémorragie pulmonaire |
Affections gastro-intestinales | |
Fréquent |
Hémorragie gastro-intestinale (telle qu'hémorragie gastrique, hémorragie ulcéreuse gastrique, hémorragie rectale, hématémèse, méléna, hémorragie buccale) |
Peu fréquent : |
Hémorragie rétro-péritonéale (telle qu'hématome rétro-péritonéal) |
Fréquence indéterminée |
Nausées, vomissements |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | |
Fréquent |
Ecchymoses |
Affections du rein et des voies urinaires | |
Fréquent |
Hémorragie génito-urinaire (telle que hématurie, hémorragie des voies urinaires |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | |
Fréquent |
Hémorragie au site d'injection, hémorragie aux points de ponction. |
Investigations | |
Rare |
Diminution de la pression artérielle |
Fréquence indéterminée |
Augmentation de la température corporelle |
Lésions, intoxications et complications liées aux procédures | |
Fréquence indéterminée |
Embolie graisseuse pouvant avoir des conséquences sur les organes concernés |
Comme avec les autres agents thrombolytiques, les événements suivants ont été rapportés suite à l'infarctus du myocarde et/ou au traitement thrombolytique:
-
- très fréquemment (≥ 1/10) : hypotension, troubles de la fréquence et du rythme cardiaque, angor
-
- fréquemment (≥ 1/100, < 1/10) : récidive d'ischémie myocardique, insuffisance cardiaque, infarctus du myocarde, choc cardiogénique, péricardite, œdème pulmonaire
-
- peu fréquemment (≥ 1/1 000, < 1/100) : arrêt cardiaque, insuffisance de la valve mitrale, effusion péricardique, thrombose veineuse, tamponnade cardiaque, rupture myocardique
-
- rarement (≥ 1/10 000, < 1/1 000) : embolie pulmonaire
Ces effets cardiovasculaires peuvent mettre en jeu le pronostic vital et entraîner le décès.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration - voir Annexe V.
Surdosage
En cas de surdosage, le risque d'hémorragie peut être accru. En cas de survenue d'une hémorragie sévère et prolongée, un traitement substitutif (plasma, plaquettes) peut être envisagé.
Voir le paragraphe mises en garde et précautions d'emploi.
Propriétés pharmacologiques
Classe pharmacothérapeutique : Antithrombotiques, code ATC : B01A D11
Mécanisme d'action
Le ténectéplase est une protéine recombinante fibrino-spécifique de l'activateur tissulaire du plasminogène. Il dérive du t-PA endogène par des modifications intervenues au niveau de trois sites de sa structure protéique. Il se fixe sur le composant fibrineux du thrombus (caillot sanguin) et transforme sélectivement le plasminogène lié au thrombus en plasmine, laquelle dégrade la matrice fibrineuse du thrombus. Par rapport au t-PA endogène, le ténectéplase possède une plus grande spécificité pour la fibrine et une plus grande résistance à l'inactivation par son inhibiteur endogène (PAI-1).
Effets pharmacodynamiques
Après l'administration de ténectéplase, une augmentation dose-dépendante de la consommation d'alpha2-antiplasmine (inhibiteur soluble de la plasmine) a été observée, se traduisant par une augmentation du taux de synthèse systémique de la plasmine. Cette manifestation traduit logiquement l'effet attendu après activation du plasminogène. Au cours des études comparatives, des diminutions de moins de 15 % du taux de fibrinogène et de moins de 25 % du taux de plasminogène ont été observées chez les sujets traités à la dose maximale de ténectéplase (10 000 U correspondant à 50 mg), alors que les sujets traités par l'altéplase présentaient des baisses de près de 50 % des taux de fibrinogène et de plasminogène. Aucune formation cliniquement notable d'anticorps n'a été détectée à 30 jours.
Efficacité et sécurité cliniques
Les données relatives aux taux de perméabilité, collectées au cours des essais angiographiques de phase I et II, suggèrent que l'efficacité du ténectéplase administré sous la forme d'un bolus intraveineux unique pour dissoudre les thrombi artériels liés à l'infarctus du myocarde est dose-dépendante.
ASSENT-2
Au cours d'une étude de mortalité à large échelle sur près de 17 000 patients (ASSENT-2), le ténectéplase a montré une efficacité clinique équivalente à l'altéplase en termes de réduction de la mortalité (6,2 % pour les deux traitements à 30 jours, La limite supérieure de l'IC 95 % pour le risque relatif : est 1,124). L'incidence des saignements autres que d'origine intracrânienne a été significativement plus faible dans le groupe ténectéplase (26,4 % contre 28,9 %, p=0,0003). Cette différence s'est traduite par une baisse significative du nombre de patients transfusés (4,3 % contre 5,5 %, p=0,0002). L'incidence des hémorragies intracrâniennes a été de 0,93 % pour le groupe ténectéplase et de 0,94 % pour le groupe altéplase.
Les données de perméabilité coronaire et des données cliniques restreintes ont montré que des patients présentant un infarctus du myocarde aigu ont été traités avec succès plus de 6 heures après le début des symptômes.
ASSENT-4
L'étude ASSENT-4 PCI, effectuée chez 4000 patients présentant un infarctus du myocarde massif, avait pour objectif de montrer si un prétraitement par ténectéplase associé à un bolus unique d'héparine non fractionnée pouvant atteindre 4000 UI, administré avant la réalisation d'une intervention coronarienne percutanée (ICP) primaire programmée dans un délai de 60 à 180 minutes, permettait d'obtenir de meilleurs résultats que l'ICP primaire seule.
L'essai a été arrêté prématurément, après la randomisation de 1667 patients, en raison d'un taux de mortalité numériquement plus élevé dans le groupe ICP plus ténectéplase. L'incidence des événements constitutifs du critère principal d'évaluation, un critère composite comprenant le décès ou un choc cardiogénique ou une insuffisance cardiaque congestive dans un délai de 90 jours, a été significativement plus élevée dans le groupe recevant le traitement exploratoire, à savoir ténectéplase suivi immédiatement d'une ICP classique : 18,6 % (151/810) contre 13,4 % (110/819) dans le groupe ICP seule, p = 0,0045. Cette différence significative entre les groupes, pour le critère principal d'évaluation à 90 jours, était déjà présente en intra-hospitalier et à 30 jours.
Tous les événements constitutifs du critère d'évaluation clinique composite étaient numériquement favorables au protocole ICP seul : décès : 6,7 % versus 4,9 %, p = 0,14 ; choc cardiogénique : 6,3 % versus 4,8 %, p = 0,19 ; insuffisance cardiaque congestive : 12,0 % versus 9,2 %, p = 0,06.
Les critères secondaires : récidive d'infarctus et nouvelle revascularisation du vaisseau concerné étaient significativement augmentés dans le groupe prétraité par ténectéplase : récidive d'infarctus : 6,1 % versus 3,7 %, p = 0,0279 ; nouvelle revascularisation du vaisseau cible : 6,6 % versus 3,4 %, p = 0,0041.
Les événements indésirables suivants étaient plus fréquents en cas d'administration de ténectéplase avant l'ICP : hémorragie intracrânienne : 1 % versus 0 %, p = 0,0037 ; accident vasculaire cérébral : 1,8 % versus 0 %, p < 0,0001 ; saignements majeurs : 5,6 % versus 4,4 %, p = 0,3118 ; saignements mineurs : 25,3 % versus 19,0 %, p = 0,0021 ; transfusions sanguines : 6,2 % versus 4,2 %, p = 0,0873 ; occlusion aigüe d'un vaisseau : 1,9 % versus 0,1 %, p = 0,0001.
Etude STREAM
L'étude STREAM a été conçue pour évaluer l'efficacité et la tolérance d'une stratégie pharmaco- invasive versus une stratégie d'ICP primaire standard dans les 3 heures suivant la survenue des symptômes chez des patients présentant un infarctus du myocarde aigu avec sus-décalage du segment ST et ne pouvant subir une ICP primaire dans l'heure suivant le premier contact médical. La stratégie pharmaco-invasive consistait en un traitement fibrinolytique précoce avec ténectéplase en bolus associé à un traitement antiagrégant plaquettaire et un traitement anticoagulant suivi par une angiographie dans les 6 à 24 heures ou une intervention coronarienne de sauvetage.
La population de l'étude comprenait 1892 patients randomisés par IVRS (Interactive voice response system). Le critère primaire d'évaluation, un critère composite comprenant le décès ou un choc cardiogénique ou une insuffisance cardiaque congestive ou un ré-infarctus survenant dans les 30 jours, a été atteint chez 12,4% (116/939) des patients du bras pharmaco-invasif versus 14,3% (135/943) des patients du bras ICP primaire (risque relatif de 0,86 (0,68 à 1,09)).
Chaque composant du critère primaire composite d'évaluation de la stratégie pharmaco-invasive par rapport à l'ICP primaire a été observé respectivement avec les fréquences suivantes :
Stratégie pharmaco-invasive (n=944) |
ICP Primaire (n=948) |
p | |
Critère composite : décès, choc |
|||
cardiogénique, insuffisance cardiaque |
|||
congestive, ré-infarctus |
116/939 (12,4%) |
135/943 (14,3%) |
0,21 |
Mortalité toutes causes confondues |
43/939 (4,6%) |
42/946 (4,4%) |
0,88 |
Choc cardiogénique |
41/939 (4,4%) |
56/944 (5,9%) |
0,13 |
Insuffisance cardiaque congestive |
57/939 (6,1%) |
72/943 (7,6%) |
0,18 |
Ré-infarctus |
23/938 (2,5%) |
21/944 (2,2%) |
0,74 |
Mortalité cardiaque |
31/939 (3,3%) |
32/946 (3,4%) |
0,92 |
L'incidence observée des hémorragies majeures et mineures autres qu'intracrâniennes a été similaire dans les deux groupes :
Stratégie pharmaco-invasive (n=944) |
ICP Primaire (n=948) |
p | |
Hémorragie majeure non intracrânienne |
61/939 (6,5%) |
45/944 (4,8%) |
0,11 |
Hémorragie mineure non intracrânienne |
205/939 (21,8%) |
191/944 (20,2%) |
0,40 |
Incidence des accidents vasculaires cérébraux totaux et hémorragies intracrâniennes :
Stratégie pharmaco-invasive (n=944) |
ICP Primaire (n=948) |
p | |
Accident vasculaire cérébral total (tout type) |
15/939 (1,6%) |
5/946 (0,5%) |
0,03* |
Hémorragie intracrânienne |
9/939 (0,96%) |
2/946 (0,21%) |
0,04** |
Hémorragie intracrânienne après |
|||
l'amendement au protocole diminuant la |
|||
dose de moitié chez les patients ≥ 75 ans |
4/747 (0,5%) |
2/758 (0,3%) |
0,45 |
* Les incidences dans les deux groupes sont celles attendues chez les patients présentant un infarctus aigu du myocarde avec élévation du segment ST traités par fibrinolytiques ou ICP primaire (comme observé dans les études antérieures).
** L'incidence dans le groupe pharmaco-invasif est telle qu'attendue pour la fibrinolyse avec le ténectéplase (comme observé dans des études antérieures).
Après une réduction de dose de ténectéplase de moitié chez les patients ≥ 75 ans, aucune hémorragie intracrânienne n'a été observée (0 sur 97 patients) (IC à 95% : 0,0 à 3.7) versus 8,1% (3 sur 37 patients) (IC à 95% : 1,7 à 21,9) avant la réduction de dose. Les limites de l'intervalle de confiance des incidences observées avant et après la réduction de dose se chevauchent.
Chez les patients ≥ 75 ans, l'incidence observée du critère primaire composite d'efficacité pour la stratégie pharmaco-invasive et l'ICP primaire a été la suivante : avant la réduction de dose 11/37 (29,7 %) (IC à 95% : 15,9 à 47,0) versus 10/32 (31,3%) (IC à 95% : 16,1 à 50,0) ; après réduction de dose : 25/97 (25,8 %) (IC à 95% : 17,4 à 35,7) versus 25/88 (24,8%) (IC à 95% : 19,3 à 39,0). Dans les deux
groupes, les limites de l'intervalle de confiance des incidences observées avant et après la réduction de dose se chevauchent.
Absorption et distribution
Le ténectéplase est une protéine recombinante, administrée par voie intraveineuse, qui active le plasminogène. Après l'administration d'un bolus intraveineux de 30 mg de ténectéplase chez les patients atteints d'un infarctus du myocarde aigu, la concentration plasmatique estimée de ténectéplase était initialement de 6,45 ± 3,60 µg/ml (moyenne ± écart-type). La phase de distribution représentait 31% ± 22% à 69% ± 15% (moyenne ± écart-type) de l'aire sous la courbe totale après administration de doses allant de 5 à 50 mg.
Des études menées chez le rat avec le ténectéplase radiomarqué ont permis d'obtenir des données sur sa distribution tissulaire. Le foie est l'organe principal de distribution du ténectéplase. La liaison du ténectéplase aux protéines plasmatiques chez l'homme n'a pas été étudiée. Le temps de présence moyen dans le corps était d'environ 1h et le volume de distribution moyen (± écart-type) à l'état d'équilibre variait de 6,3 ± 2 L à 15 ± 7 L.
Biotransformation
Le ténectéplase est éliminé de la circulation après liaison à des récepteurs hépatiques spécifiques, et catabolisé en peptides de petite taille. Sa liaison aux récepteurs hépatiques est toutefois plus faible que celle du t-PA endogéne, ce qui entraîne une demi-vie plus longue.
Elimination
Après un bolus intraveineux unique de ténectéplase chez des patients à la phase aiguë de l'infarctus du myocarde, la clairance plasmatique de l'antigène du ténectéplase suit un profil biphasique. Dans la fourchette des doses thérapeutiques, la clairance du ténectéplase n'est pas dose-dépendante. La demi- vie initiale, dominante, est de 24 ± 5,5 min (moyenne ± écart-type), ce qui correspond à 5 fois la valeur de la demi-vie du t-PA endogène. La demi-vie terminale est de 129 ± 87 min et la clairance plasmatique de 119 ± 49 ml/min.
La clairance du ténectéplase augmente de façon modérée avec l'accroissement pondéral et diminue légèrement avec l'âge. Elle est en général plus faible chez la femme que chez l'homme, mais cette différence peut s'expliquer par un poids corporel généralement plus faible chez la femme.
Linéarité / non-linéarité
L'analyse de la linéarité de la dose en fonction de l'aire sous la courbe a suggéré que le ténectéplase présentait une pharmacocinétique non linéaire dans l'intervalle de doses étudié, soit 5 à 50 mg.
Insuffisance rénale et hépatique
Etant donné que le ténectéplase est éliminé par voie hépatique, il n'est pas attendu qu'une atteinte rénale ait une incidence sur sa pharmacocinétique. Ceci est également appuyé par les données chez l'animal. Cependant, l'effet d'une atteinte rénale ou hépatique sur la pharmacocinétique du ténectéplase chez l'homme n'a pas été spécifiquement étudié. En conséquence, il n'existe pas de recommandation particulière pour l'adaptation de la dose de ténectéplase chez les patients atteints d'insuffisance hépatique et d'insuffisance rénale sévère.
Durée et précautions particulières de conservation
Durée de conservation :
Durée de conservation dans le conditionnement commercialisé
2 ans
Solution reconstituée
Dans les conditions d'utilisation, les études ont montré que la solution reconstituée reste stable sur le plan physico-chimique pendant 24 heures à une température comprise entre 2 et 8°C, et pendant 8 heures à 30° C.
D'un point de vue microbiologique, il est recommandé d'utiliser la solution immédiatement après sa reconstitution. En cas d'utilisation non immédiate, le délai effectif avant utilisation et les conditions de conservation sont sous la responsabilité de l'utilisateur, ils ne doivent normalement pas excéder 24 heures à 2-8° C.
Précautions particulières de conservation :
A conserver à une température ne dépassant pas + 30º C. A conserver dans l'emballage extérieur d'origine.
Pour les conditions de conservation de la solution reconstituée, voir rubrique Durée de conservation.
Metalyse est incompatible avec les solutés glucosés pour perfusion.
Aucun autre médicament ne doit être mélangé à la solution injectable.
Metalyse doit être reconstitué en ajoutant le volume total d'eau pour préparations injectables de la seringue préremplie à la poudre lyophilisée contenue dans le flacon.
1. Choisisser le conditionnement de Metalyse adapté au poids du patient à traiter :
Poids corporel du patient (P) : Volume de la solution reconstituée = Ténectéplase (U) = Ténectéplase (mg).
- P < 60 kg : 6 ml = 6000 U = 30 mg.
- 60 kg < = P < 70 kg : 7 ml = 7000 U = 35 mg.
- 70 kg < = P < 80 kg : 8 ml = 8000 U = 40 mg.
- 80 kg < = P < 90 kg : 9 ml = 9000 U = 45 mg.
- P > = 90 kg : 10 ml = 10000 U = 50 mg.
2. Vérifier que le bouchon du flacon est intact.
3. Enlever l'opercule de type flip-off du flacon.
4. Enlever le bouchon de la seringue, puis visser-la immédiatement sur l'adaptateur. Enfoncer la pointe de l'adaptateur après l'avoir positionnée au centre du bouchon du flacon.
5. Injecter l'eau pour préparations injectables de la seringue dans le flacon en appuyant doucement sur le piston pour éviter la formation de mousse.
6. Reconstituer la solution en agitant doucement avec un mouvement circulaire.
7. La solution reconstituée doit être incolore à jaune pâle et limpide. Vérifier l'absence de particules en suspension avant d'injecter la solution.
8. Juste avant l'administration, retourner le flacon en laissant la seringue en place ; la seringue se trouve maintenant sous le flacon.
9. Prélever dans la seringue le volume approprié de solution reconstituée de Metalyse, en fonction du poids du patient.
10. Détacher la seringue de l'adaptateur.
11. Administrer Metalyse par voie intraveineuse en 10 secondes environ. Ne pas administrer à l'aide d'une tubulure contenant une solution de glucose.
12. Détruire toute solution non utilisée.
La solution peut également être reconstituée au moyen de l'aiguille fournie.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la règlementation en vigueur.
Poudre pour solution injectable en flacon de 20 ml (verre type I), muni d'un bouchon [caoutchouc gris enduit (B2-42)] et d'un opercule de type flip-off.
6 ml d'eau pour préparations injectables pour la reconstitution en seringue préremplie (plastique) de 10 ml.
Adaptateur stérile.
Aiguille stérile à usage unique.