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Nimotop 10 mg/50 ml, solution injectable pour perfusion, boîte de 1 flacon (+ tubulure pour perfusion) de 50 ml

Nimotop est un médicament mis à disposition dans le milieu hospitalier sous forme de solution injectable pour perfusion iv à base de Nimodipine (10 mg/50 mL).
Mis en vente le 06/05/1988 par BAYER HEALTHCARE. Médicament pris en charge par les collectivités et rétrocédable par les pharmacies hospitalières par prolongation des conditions d'inscription.

 

À propos

    Principes actifs

  • Nimodipine

    Excipients

  • Alcool éthylique
  • Macrogol
  • Sodium citrate (E331)
  • Citrique acide (E330)
  • Eau pour préparations injectables

    Classification ATC

    • système cardiovasculaire

      • inhibiteurs calciques

        • inhibiteurs calciques sélectifs a effets vasculaires

          • dérivés de la dihydropyridine

            • nimodipine

    Statut

    Ce médicament est autorisé sur le marché depuis le 06/05/1988.

 

Indications : pourquoi le prendre?

Indications d’utilisation
  • Déficit neurologique consécutif à une hémorragie sous-arachnoïdienne anévrismale

Indications thérapeutiques

Traitement des déficits neurologiques ischémiques consécutifs à une hémorragie sous-arachnoïdienne d'origine anévrismale.

 

Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?

·         Hypersensibilité à la nimodipine ou à l'un des excipients du médicament.

 

Posologie et mode d'administration

Posologie

Perfusion intra-veineuse continue :

Au début du traitement la posologie recommandée est de 1 mg/h de nimodipine (environ 0,015 mg/kg de poids corporel/h), soit 5 ml/h, pendant 2 heures.

Si ce traitement est bien toléré et particulièrement s'il n'y a pas de baisse significative de la pression artérielle, la dose est augmentée, après 2 heures, à 2 mg/h de nimodipine (environ 0,03 mg/kg de poids corporel/h), soit 10 ml/h.

Chez les patients qui ont une pression artérielle systolique inférieure à 100 mmHg

Le traitement doit commencer avec une dose de 0,5 mg/h de nimodipine, soit 2,5 ml/h et la posologie sera ensuite adaptée à la tolérance.

Chez les sujets âgés et/ou insuffisants hépatiques et/ou les patients de poids inférieur à 70 kg

Il convient de commencer le traitement avec une dose de 0,5 mg/h de nimodipine, soit 2,5 ml/h.

Instillation intracisternale :

Au cours de la chirurgie d'exclusion de l'anévrisme, instiller par voie intracisternale une solution de nimodipine diluée, à raison de 1 ml de solution de nimodipine pour 19 ml de solution de Ringer. Cette solution doit être réchauffée à 37°C avant administration et utilisée immédiatement après préparation.

Mode d'administration

NIMOTOP 10 mg/50 ml peut être administré par voie centrale ou périphérique. Il doit être obligatoirement administré en perfusion continue à l'aide d'une seringue électrique branchée en "Y".

Il est recommandé d'administrer 1 l à 1,5 l de soluté de perfusion par jour, en parallèle.

Les solutés de perfusion recommandés dans un rapport 1/4 (nimodipine/co-perfusion), sont :

·         solution de glucose à 5 %,

·         solution de chlorure de sodium à 0,9 %,

·         solution de Ringer lactate,

·         solution de Ringer lactate avec magnésium,

·         dextran 40.

·         HAES® (poly(O-2-hydroxyéthyl))amidon à 6%.

Le mannitol et l'albumine humaine peuvent être utilisés comme diluant.

La solution NIMOTOP ne doit jamais être introduite dans les flacons des autres solutés pour perfusion, ni être administrée avec du matériel en PVC.

Il n'a pas été observé de précipitation dans les conditions décrites d'administration ; cependant, si un précipité apparaissait, il y aurait lieu d'arrêter immédiatement l'administration du produit.

Durée du traitement

L'administration par voie intraveineuse sera entreprise le plus tôt possible dès l'apparition des signes ischémiques. Elle sera poursuivie pendant au moins 5 jours et au plus 15 jours. Il est recommandé de maintenir l'administration par voie I.V. pendant l'anesthésie, la chirurgie, la réalisation d'une angiographie.

Si la chirurgie d'exclusion de l'anévrisme est effectuée sous administration de nimodipine par voie I.V., celle-ci sera poursuivie pendant au moins 4 jours en période postopératoire.

 

Mises en garde et précautions d'emploi

ATTENTION : LE TITRE ALCOOLIQUE DE CE MEDICAMENT EST DE 23,7 % V/V, SOIT JUSQU'A 10 g D'ALCOOL POUR 50 ml.

Mises en garde

Hypotension artérielle

Un risque de baisse de la tension artérielle est possible lors de l'utilisation de ce médicament. Une vigilance particulière sur le niveau de la tension artérielle systolique s'impose, notamment si celle-ci est inférieure à 100 mm Hg ; cette chute tensionnelle pouvant entrainer une baisse de la pression de perfusion cérébrale. Il convient dans ce cas de diminuer la posologie (Cf.  rubrique Posologie et mode d'administration Posologie et mode d'administration).

Pression intracrânienne

Une augmentation majorée de la pression intracrânienne par la nimodipine est théoriquement possible. Ceci justifie une surveillance étroite en cas d'hypertension intracrânienne et a fortiori en cas d'oedème cérébral généralisé

Allaitement

L'allaitement est déconseillé pendant le traitement par la nimodipine. 

Précautions particulières d'emploi

En cas d'utilisation par voie périphérique, il est conseillé de placer le robinet à 3 voies le plus près possible du point d'injection et de changer le point d'injection tous les 2 jours, afin de diminuer les risques d'intolérance veineuse dus au solvant.

Populations à risque

Affections cardio-vasculaires

Une surveillance attentive clinique et électrocardiographique devra être réalisée si le médicament est prescrit à des patients souffrant d'une insuffisance cardiaque évoluée ou de troubles de la conduction intracardiaque (Cf. rubrique Effets indésirables Effets indésirables)

Sujet âgé, insuffisance hépatique et/ou patient de poids inférieur à 70 kg (Cf. rubrique Posologie et mode d'administration Posologie et Propriétés pharmacocinétiques Propriétés pharmacocinétiques).

Insuffisance rénale sévère

En l'absence de données suffisantes, il est conseillé d'utiliser la nimodipine avec prudence : surveillance clinique renforcée et réduction des doses si nécessaire.

 

Grossesse et allaitement

Grossesse

Compte tenu des données disponibles, il est préférable par mesure de prudence d'éviter d'utiliser la nimodipine au cours de la grossesse quel qu'en soit le terme.

En effet, les données cliniques sont insuffisantes et les données animales rassurantes.

Fertilité

Des anomalies réversibles de la réaction acrosomique des spermatozoïdes pouvant entrainer une altération de la fécondation ont été rapportées chez quelques patients sous antagonistes calciques.

Allaitement

La nimodipine passant dans le lait maternel, l'allaitement est déconseillé pendant le traitement par la nimodipine. 

 

Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

LIEES A L'ALCOOL (10 g pour 50 ml), l'association de ce médicament est à prendre en compte avec :

Les médicaments provoquant une réaction antabuse avec l'alcool (chaleur, rougeur, vomissement, tachycardie) : disulfirame, céfamandole, céfopérazone, latamoxef (antibactériens-céphalosporines), chloramphénicol (antibactérien-phénicolé), chlorpropamide, glibenclamide, glipizide, tolbutamide (antidiabétiques-sulfamides hypoglycémiants), griséofulvine (antifongique), nitro-5-imidazolés (métronidazole, ornidazole, secnidazole, tinidazole), kétoconazole, procarbazine (cytostatique).

Association déconseillée

+        Dantrolène (perfusion)

Chez l'animal, des cas de fibrillations ventriculaires mortelles sont constamment observés lors de l'administration de vérapamil et de dantrolène par voie IV. L'association d'un antagoniste du calcium et de dantrolène est donc potentiellement dangereuse. Cependant, quelques patients ont reçu l'association nifédipine et dantrolène sans inconvénient.

+        Rifampicine et autres inducteurs enzymatiques

Diminution des concentrations plasmatiques de la nimodipine par augmentation de son métabolisme hépatique.

Associations nécessitant des précautions d'emploi

+        Baclofène

Majoration de l'effet antihypertenseur.

Surveillance de la pression artérielle et adaptation posologique de l'antihypertenseur si nécessaire.

+        Itraconazole , Kétoconazole

Risque majoré d'effets indésirables notamment d'oedèmes par diminution du métabolisme hépatique de la dihydropyridine.

Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de la dihydropyridine pendant le traitement par l'itraconazole ou le kétoconazole et après leur arrêt.

Associations à prendre en compte

+        Acide valproïque,(et par extrapolation valpromide)

Risque de majoration de l'effet hypotenseur de la nimodipine par augmentation de ses concentrations (inhibition du métabolisme  de la nimodipine par le valproate).

+        Médicaments abaissant la pression artérielle : les antihypertenseurs (antagonistes du calcium, bêta-bloquants, diurétiques, inhibiteurs de l'enzyme de conversion, antagonistes de l'angiotensine II), les antidépresseurs imipraminiques, les neuroleptiques, les alpha-bloquants à visée urologique, amifostine, les bêta-bloquants dans l'insuffisance cardiaque, les dérivés nitrés et apparentés

Majoration du risque d'hypotension, notamment orthostatique.

+        Corticoïdes

Diminution de l'effet antihypertenseur (rétention hydrosodée des corticoïdes).

+        Bêta-bloquants

Hypotension, défaillance cardiaque chez les malades en insuffisance cardiaque latente ou non contrôlée (effet inotrope négatif in vitro des dihydropyridines, plus ou moins marqué en fonction des produits, et susceptible de s'additionner aux effets inotropes négatifs des bêta-bloquants). La présence d'un traitement bêta-bloquant peut par ailleurs minimiser la réaction sympathique réflexe mise en jeu en cas de répercussion hémodynamique excessive.

 

Effets indésirables


Description clinique

Peu fréquent

> 0,1 % à < 1 %

Rare

> 0.01 % à < 0,1 %

Affections hématologiques et du système lymphatique

Modifications des numérations des cellules sanguines

Thrombopénie

 

Affections du système immunitaire

Réactions d'hypersensibilité aiguë

Réaction allergique

Éruption cutanée

 

Affections du système nerveux

Symptômes vasculaires cérébraux aspécifiques

Céphalées

 

 

Affections cardiaques

Arythmies aspécifiques

Tachycardie

Bradycardie

Affections vasculaires

Symptômes cardiovasculaires aspécifiques

Hypotension

Vasodilatation

(incluant flush ,sudation, bouffées de chaleur)

 


Affections gastro-intestinales

Symptômes gastro-intestinaux

Nausées

Iléus

 

Affections hépatobiliaires

Réactions hépatiques légères à modérées

 

Augmentation transitoire des transaminases, des phosphatases alcalines et des gamma GT

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Réaction au site de perfusion

 

Réactions au site d'injection et de perfusion incluant thrombo-phlébites

Effets sur le système nerveux : vertiges, céphalées, des cas exceptionnels de syndrome extrapyramidal ont été rapportés avec certains inhibiteurs calciques.

 

Surdosage

Signes et symptômes

· baisse de la pression artérielle,

· tachycardie ou bradycardie.

Conduite à tenir

Interrompre immédiatement le traitement par la nimodipine. En l'absence d'antidote connu, entreprendre un traitement symptomatique. En cas de baisse importante de la pression artérielle, une injection IV de dopamine ou de noradrénaline est recommandée.

 

Propriétés pharmacologiques

INHIBITEUR CALCIQUE SELECTIF A EFFETS VASCULAIRES PREDOMINANTS

(C: Système cardio-vasculaire)

La nimodipine est une dihydropyridine possédant, comme tous les médicaments appartenant à cette classe thérapeutique, une activité "antagoniste du calcium". Elle inhibe l'entrée du flux calcique au niveau des cellules musculaires lisses des vaisseaux. Cette activité s'exerce préférentiellement au niveau du lit artériel cérébral.

La nimodipine exerce une action spasmolytique et vasodilatatrice au niveau des petites artères cérébrales, qui provoque une augmentation des flux sanguins cérébraux et une plus grande résistance à l'hypoxie. Ceci est particulièrement net lors des spasmes des vaisseaux cérébraux consécutifs à une hémorragie méningée.

La perfusion continue de 0,03 mg/kg/h de solution de nimodipine permet d'atteindre une concentration plasmatique à l'équilibre de 17,6 à 26,6 ng/ml.

Le volume de distribution (Vdss) est de 0,9 à 1,6 l/kg de poids corporel.

Le taux de liaison de la nimodipine aux protéines plasmatiques est de 97-99%.

La nimodipine est fortement métabolisée essentiellement au niveau hépatique, aboutissant à la formation de produits dénués d'activité pharmacologique.

Les métabolites sont excrétés à 50% environ par voie rénale et 30% par voie biliaire.

La clairance totale de la nimodipine est de 0,6 à 1,9 l/h/kg.

La demi-vie d'élimination de la nimodipine est comprise entre 1,1 et 1,7 h.

Après administrations répétées, on n'observe pas d'accumulation significative de la nimodipine.

Il existe une variabilité interindividuelle importante de la cinétique.

Sujets âgés :

La biodisponibilité peut être multipliée par deux chez les sujets âgés.

Insuffisant hépatique :

Le métabolisme de la nimodipine est ralenti. La clairance a été observée réduite de moitié en cas de cirrhose hépatique.

 

Durée et précautions particulières de conservation

Durée de conservation :

4 ans.

Après ouverture: le produit doit être utilisé immédiatement.

Précautions particulières de conservation :

Conserver à température ambiante à l'abri de la lumière.

Le délai entre l'extraction du flacon de son étui et l'administration du produit ne doit pas excéder 48 heures en évitant l'exposition à la lumière.

En raison de l'adsorption de la nimodipine sur le PVC, seules les tubulures pour perfusion en polyéthylène peuvent être utilisées.

Les solutés de perfusion recommandés dans un rapport 1/4 (nimodipine/co-perfusion), sont :

·         solution de glucose à 5 %,

·         solution de chlorure de sodium à 0,9 %,

·         solution de Ringer lactate,

·         solution de Ringer lactate avec magnésium,

·         dextran 40.

·         HAES® (poly(O-2-hydroxyéthyl))amidon à 6%.

Le mannitol et l'albumine humaine peuvent être utilisés comme diluant.

La solution NIMOTOP ne doit jamais être introduite dans les flacons des autres solutés pour perfusion, ni être administrée avec du matériel en PVC.

Il n'a pas été observé de précipitation dans les conditions décrites d'administration ; cependant, si un précipité apparaissait, il y aurait lieu d'arrêter immédiatement l'administration du produit.

50 ml en flacon (verre brun) avec une tubulure pour perfusion (polyéthylène). Boîte de 1.