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Carboplatine aguettant 10 mg/ml, solution pour perfusion, boîte de 1 flacon de 15 ml

Carboplatine aguettant est un médicament mis à disposition dans le milieu hospitalier sous forme de solution injectable pour perfusion iv à base de Carboplatine (10 mg/mL).
Mis en vente le 17/01/2000 par AGUETTANT et retiré du marché le 06/10/2014. Médicament pris en charge par les collectivités et rétrocédable par les pharmacies hospitalières par prolongation des conditions d'inscription.

 

À propos

    Principes actifs

  • Carboplatine

    Excipients

  • Eau pour préparations injectables

    Classification ATC

    • antinéoplasiques et immunomodulateurs

      • antinéoplasiques

        • autres antinéoplasiques

          • dérivés du platine

            • carboplatine

    Statut

    Ce médicament a été autorisé sur le marché entre le 17/01/2000 et le 06/10/2014.

 

Indications : pourquoi le prendre?

Indications d’utilisation
  • Carcinome de l'ovaire d'origine épithéliale
  • Carcinome bronchique à petites cellules
  • Carcinome épidermoïde des voies aérodigestives supérieures

Indications thérapeutiques

- Carcinome de l'ovaire d'origine épithéliale.
- Carcinome bronchique à petites cellules.
- Carcinome épidermoïde des voies aérodigestives supérieures.

 

Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?

CONTRE-INDIQUE :
Ce médicament est contre-indiqué dans les situations suivantes :
- Hypersensibilité au carboplatine ou à d'autres produits contenant du platine.
- Insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 20 ml/min).
- Grossesse et allaitement :
. grossesse : les propriétés mutagène, embryotoxique et tératogène mises en évidence dans les espèces animales et/ou in vitro font contre-indiquer l'utilisation du Carboplatine au cours de la grossesse.
. allaitement : le carboplatine est contre-indiqué.
- Association avec le vaccin de la fièvre jaune.
DECONSEILLE :
- Ce médicament fait l'objet d'une contre-indication relative dans les cas suivants :
Hypoplasie médullaire sévère et/ou tumeurs hémorragiques.
- Utilisation concomitante à éviter : vaccins vivants atténués (sauf fièvre jaune) ; phénytoïne.

 

Posologie et mode d'administration

Posologie :
MONOCHIMIOTHERAPIE :
- La posologie recommandée de carboplatine chez les malades non prétraités antérieurement par une chimiothérapie cytotoxique et dont la fonction rénale est normale est de 400 mg/m², injectés par perfusion intraveineuse de brève durée (15 à 60 min). Le traitement ne devrait pas être répété avant un délai de 4 semaines, après l'administration précédente du carboplatine et/ou tant que le nombre de neutrophiles n'est pas supérieur ou égal à 2000/mm3 et le nombre de plaquettes à 100000/mm3.
- Une diminution de 20 à 25% de cette posologie initiale peut être recommandée chez les malades présentant des facteurs de risques tels qu'un traitement myélosuppresseur antérieur et/ou radiothérapie ou un mauvais état général (ECOG-Zubrod 2-4 ou indice de Karnofsky inférieur à 80).
- Il est recommandé de déterminer le nadir hématologique par des numérations sanguines hebdomadaires au cours des premières cures de carboplatine en vue de l'ajustement ultérieur de la posologie.
THERAPIES ASSOCIEES :
L'utilisation optimale du carboplatine associé à d'autres agents myélosuppresseurs requiert un ajustement de la posologie en fonction du protocole thérapeutique et du calendrier à adopter.
INSUFFISANCE RENALE :
- Le risque d'aplasie médullaire sévère est plus important chez les patients dont la clairance de la créatinine est inférieure à 60 ml/min. L'utilisation optimale du carboplatine chez les patients atteints d'insuffisance rénale exige des ajustements posologiques appropriés et des contrôles fréquents des nadirs hématologiques et de la fonction rénale.
- Il est possible de prévenir la survenue d'une leucopénie, d'une neutropénie ou d'une thrombopénie sévère par la posologie suivante :
. 250 mg/m² IV le 1er jour chez les patients dont la valeur basale de la clairance de la créatinine est comprise entre 41 et 59 ml/min.
. 200 mg/m² IV le 1er jour chez les patients dont la valeur basale de la clairance de la créatinine est comprise entre 21 et 40 ml/min.
- Le carboplatine est contre-indiqué chez les patients ayant un GFR < = 20 ml/min.
AUTRES METHODES DE DETERMINATION DE POSOLOGIE (EN MONO- OU POLYCHIMIOTHERAPIE, Y COMPRIS DANS LE CAS D'INSUFFISANCE RENALE) :
- L'adaptation individuelle des posologies de carboplatine peut aussi être approchée en utilisant la formule de Calvert ou la formule d'Egorin.
- La formule de Calvert tient compte du débit de filtration glomérulaire (GFR en ml/min) et de l'aire sous la courbe (ASC en mg/ml x min) :
Dose (mg) = ASC (mg/ml x min) x (GFR ml/min + 25).
(la formule de Calvert calcule la dose totale en mg, et non en mg/m²).
- La méthode de référence pour déterminer le débit de filtration glomérulaire (GFR) est la mesure de la clairance à l'EDTA marqué au chrome 51 qui implique la manipulation de produits radioactifs. En pratique, on estime que le débit est correctement évalué par la clairance de la créatinine (Clcr), elle-même estimée grâce à la méthode prédictive de Jeliffe qui tient compte de l'âge, du sexe et de la créatininémie plasmatique (Pcr) :
GFR (femme) = 0,9 x GFR (homme).
GFR (homme) Clcr = [98 - 16 (Age - 20) / 20] / [Pcr (mg/100 ml)].
- Les ASC cibles sont fonction des éventuels traitements antérieurs et du protocole thérapeutique selon que le carboplatine est utilisé seul ou en association :
ASC visée : Chimiothérapie prévue / Traitement précédent :
. 5-7 mg/ml x min : Carboplatine en monothérapie / Pas de traitement antérieur.
. 4-6 mg/ml x min : Carboplatine en monothérapie / Traitement antérieur.
. 4-6 mg/ml x min : Carboplatine plus cyclophosphamide / Pas de traitement antérieur.
- La formule d'Egorin calcule la dose totale en mg/m².
. Patient non prétraité par chimiothérapie :
Dose (mg/m²) = 0,091 x [Clcr (ml/min) / surf. corpor. (m²)] x [(prétt plaq. - nadir plaq.) x 100 / prétt plaq.] + 86.
Monochimiothérapie : en pratique se fixer un nadir de plaquettes à 50000/mm3 ou l'adapter en fonction de l'objectif thérapeutique (curatif versus palliatif)
.
. Patient prétraité par chimiothérapie :
Dose (mg/m²) = 0,091 x [Clcr (ml/min) / surf. corpor. (m²)] x [(prétt plaq. - nadir plaq.) x 100 - 17] / [prétt plaq.] + 86.
Monochimiothérapie : en pratique se fixer un nadir de plaquettes à 50000/mm3 ou l'adapter en fonction de l'objectif thérapeutique (curatif versus palliatif)
.
PATIENTS AGES (PLUS DE 65 ANS) :
Un ajustement de la posologie, initial ou ultérieur, peut être rendu nécessaire par l'état physique du patient.
ENFANTS ET ADOLESCENTS :
Dans l'état actuel des connaissances, il n'est pas possible de recommander une posologie particulière pour l'utilisation pédiatrique du carboplatine.
Mode d'administration :
- Voie d'administration : voie intraveineuse.
- Les différents dosages de carboplatine peuvent être administrés tels quels à la concentration de 10 mg/ml en dérivation d'une perfusion de solution de glucose à 5%. Ils peuvent aussi être dilués avant administration à l'aide d'une solution de glucose à 5% jusqu'à une concentration minimale de 0,5 mg/ml. Dans tous les cas, il est recommandé après perfusion de carboplatine de rincer la veine avec une solution de glucose à 5%.
- Remarque :
Aucun des composants nécessaires à l'administration intraveineuse par perfusion du Carboplatine ne doit contenir en totalité ou en partie de l'aluminium. En effet, une interaction entre l'aluminium et le platine serait responsable d'un précipité noir que l'on pourrait observer après reconstitution de la solution.
- En cas d'extravasation, l'administration sera interrompue immédiatement.
Modalités de manipulation :
La préparation des solutions injectables de cytotoxiques doit être obligatoirement réalisée par un personnel spécialisé et entraîné ayant une connaissance des médicaments utilisés, dans des conditions assurant la protection de l'environnement et surtout la protection du personnel qui manipule. Elle nécessite un local de préparation réservé à cet usage. Il est interdit de fumer, de manger, de boire dans ce local. Les manipulateurs doivent disposer d'un ensemble de matériel approprié à la manipulation notamment blouses à manches longues, masques de protection, calot, lunettes de protection, gants à usage unique stériles, champs de protection du plan de travail, conteneurs et sacs de collecte des déchets. Les excreta et les vomissures doivent être manipulés avec précaution. Les femmes enceintes doivent être averties et éviter la manipulation des cytotoxiques. Tout contenant cassé doit être traité avec les mêmes précautions et considéré comme un déchet contaminé. L'élimination des déchets contaminés se fait par incinération dans des conteneurs rigides étiquetés à cet effet.

Solution limpide et incolore.

 

Mises en garde et précautions d'emploi

MISES EN GARDE :
- Ce médicament fait l'objet d'une contre-indication relative dans les cas suivants :
Hypoplasie médullaire sévère et/ou tumeurs hémorragiques.
- Le carboplatine doit être administré par des personnes qualifiées en matière de mise en oeuvre des traitements anticancéreux.
- L'hypoplasie médullaire induite par le carboplatine est étroitement liée à sa clairance rénale. Les patients présentant des troubles de la fonction rénale ou recevant concomitamment d'autres médicaments potentiellement néphrotoxiques sont davantage exposés à une myélotoxicité plus sévère et prolongée. Les paramètres de la fonction rénale doivent donc être soigneusement évalués avant et pendant le traitement. Les cures de carboplatine ne doivent pas être répétées à moins d'un mois d'intervalle dans des circonstances normales. Une thrombopénie, une leucopénie et une anémie peuvent survenir après administration du carboplatine. Il est recommandé de contrôler fréquemment la numération sanguine pendant et après l'administration du carboplatine. En cas d'association du carboplatine et d'autres agents myélosuppresseurs, une grande prudence est nécessaire dans la planification des doses et du rythme des prises afin d'atténuer les effets additifs. Des transfusions de soutien peuvent être nécessaires chez les patients victimes d'une aplasie médullaire sévère.
PRECAUTIONS D'EMPLOI :
- Les paramètres hématologiques doivent être contrôlés avant chaque cure et dans l'intervalle des cycles. Le nadir de la leucopénie se situe au 21ème jour (entre le 14ème et le 28ème), tandis que celui de la thrombopénie se situe au 15ème jour (entre le 14ème et le 21ème) après le traitement. Si le nombre des globules blancs est inférieur à 2000/mm3 ou si le nombre des plaquettes est inférieur à 100000/mm3, le traitement par le Carboplatine doit être retardé. La correction des anomalies hématologiques se fait habituellement 5 à 6 semaines après l'administration du produit.
Les épreuves fonctionnelles rénales et hépatiques et les électrolytes sanguins doivent être soigneusement contrôlés.
- L'administration du carboplatine peut induire une insuffisance fonctionnelle rénale ou hépatique. Les doses très élevées de carboplatine (> 5 fois la dose recommandée en monothérapie) ont provoqué des troubles sévères de la fonction hépatique et rénale. Bien qu'aucune preuve clinique d'un cumul de la néphrotoxicité n'ait été apportée, il est recommandé de ne pas associer le carboplatine et des aminosides ou d'autres substances néphrotoxiques.
- La neurotoxicité est rare, généralement limitée à des paresthésies ou à une diminution des réflexes ostéotendineux. La fréquence et l'intensité de ces manifestations sont plus importantes chez les malades de plus de 65 ans et/ou ayant été traités au préalable par le cisplatine pour lesquels une surveillance neurologique régulière est recommandée.
- Au cours des fréquentes réactions allergiques au carboplatine ont été rapportés, par exemple, une éruption érythémateuse, une fièvre sans cause apparente ou un prurit. De rares cas d'anaphylaxie, d'angio-oedème et de réactions anaphylactoïdes avec bronchospasme, urticaire et oedème facial se sont produits. Ces réactions sont comparables à celles observées après l'administration d'autres substances contenant du platine et peuvent apparaître en quelques minutes. La fréquence des réactions allergiques peut augmenter en cas d'exposition antérieure à un traitement par le platine ; des réactions allergiques ont cependant été observées lors de l'exposition initiale au carboplatine. Les patients doivent être surveillés attentivement à la recherche d'éventuelles réactions allergiques et recevoir un traitement de soutien approprié.
- La manipulation et la reconstitution du carboplatine par le personnel médical nécessitent les précautions d'utilisation indispensables pour tout agent cytotoxique.
- Le carboplatine peut exercer des effets génotoxiques et possède des propriétés embryotoxiques et tératogènes. Chez les femmes en âge de procréer, toute grossesse doit être évitée au cours du traitement par le carboplatine. Les hommes sexuellement matures doivent éviter toute paternité pendant le traitement et les six mois qui suivent. Des mesures contraceptives ou l'abstinence sont recommandées. Le carboplatine pouvant induire une infertilité irréversible, il est recommandé aux hommes de faire conserver un échantillon de sperme avant le début du traitement.
- Enfants et adolescents : dans l'état actuel des connaissances, il n'est pas possible de recommander une posologie particulière pour l'utilisation pédiatrique du carboplatine.
- Associations nécessitant des précautions d'emploi : anticoagulants oraux.

 

Grossesse et allaitement

Grossesse :
Les propriétés mutagène, embryotoxique et tératogène mises en évidence dans les espèces animales et/ou in vitro font contre-indiquer l'utilisation du Carboplatine au cours de la grossesse.
Allaitement :
Le carboplatine est contre-indiqué.

 

Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

INTERACTIONS COMMUNES A TOUS LES AGENTS CYTOTOXIQUES :
En raison de l'augmentation du risque thrombotique lors des affections tumorales, le recours à un traitement anticoagulant est fréquent. La grande variabilité intra-individuelle de la coagulabilité au cours de ces affections, à laquelle s'ajoute l'éventualité d'une interaction entre les anticoagulants oraux et la chimiothérapie anticancéreuse, imposent, s'il est décidé de traiter les patients par anticoagulants oraux, d'augmenter la fréquence des contrôles de l'INR. (International Normalised Ratio).
UTILISATION CONCOMITANTE CONTRE-INDIQUEE :
Vaccin contre la fièvre jaune : risque de maladie vaccinale généralisée mortelle.
UTILISATION CONCOMITANTE A EVITER :
- Vaccins vivants atténués (sauf fièvre jaune) : risque de maladie systémique, éventuellement mortelle. Ce risque est majoré chez les sujets déjà immunodéprimés par la maladie sous-jacente.
Utiliser un vaccin inactivé lorsqu'il existe (poliomyélite).
- Phénytoïne : Risque d'exacerbation des convulsions par diminution de l'absorption digestive de la phénytoïne induite par le médicament cytotoxique ou risque d'augmentation de la toxicité ou de perte d'efficacité de l'agent cytotoxique par augmentation du métabolisme hépatique induite par la phénytoïne.
UTILISATION CONCOMITANTE A PRENDRE EN CONSIDERATION :
- En cas d'association du carboplatine à des agents myélosuppresseurs, l'effet du carboplatine et/ou de l'autre médicament sur la moelle osseuse peut être renforcé.
- L'administration de médicaments néphrotoxiques et/ou ototoxiques (par exemple les aminosides ou les diurétiques de l'anse) au cours du traitement par le carboplatine peut accroître la toxicité organique des médicaments.
- L'administration simultanée de carboplatine et d'agents complexants doit être évitée en raison du risque théorique de diminution de l'activité antinéoplasique du carboplatine. Dans les études chez l'animal et en pratique clinique cependant, l'activité antinéoplasique du carboplatine n'a pas été modifiée par le diéthyldithiocarbamate.

 

Effets indésirables

- La définition des termes de fréquence utilisés : Très fréquent (> = 1/10) ; fréquent (> = 1/100 à < 1/10) ; peu fréquent (> = 1/1000 à < 1/100) ; rare (> = 1/10000 à < 1/1000) ; très rare (< 1/10000).
- La fréquence des effets indésirables rapportés ci-dessous a été établie à partir de données obtenues chez 1893 malades ayant reçu du carboplatine en monothérapie aux doses recommandées. Parmi eux, 20% avaient été prétraités par le cisplatine et 30% par une chimiothérapie ne comportant pas de sels de platine.
- Affections hématologiques et du système lymphatique :
. Très fréquent : thrombopénie : plaquettes inférieures à 50000/mm3 avec un nadir au 21ème jour. La normalisation est intervenue dans un délai moyen de 35 jours après le début du traitement.
Leucopénie : leucocytes inférieurs à 2000/mm3 avec un nadir au 21ème jour. La normalisation est intervenue dans un délai moyen de 42 jours après le début du traitement.
Neutropénie : neutrophiles inférieurs à 1000/mm3 avec un nadir au 21ème jour.
Anémie : taux d'hémoglobine inférieur ou égal à 8 g/dl. Cette anémie cumulative réversible a été plus sévère chez les patients prétraités.
. Fréquent : complications infectieuses et hémorragiques. Elles ont été à l'origine d'un décès dans 1% des cas.
La myélotoxicité peut s'avérer plus sévère dans les cas suivants :
* Patients prétraités.
* Insuffisance rénale.
* Indice de performance bas.
* Age supérieur à 65 ans.
* Association à des traitements eux-mêmes myélotoxiques.
La myélotoxicité est habituellement réversible.
- Affections du système nerveux :
. Fréquent : neuropathies périphériques, cependant dans un très grand nombre de cas, elles ne se traduisent que par des paresthésies et une diminution des réflexes ostéotendineux. La fréquence et l'intensité de ces anomalies augmentent chez les malades préalablement traités par le cisplatine ainsi que chez les malades âgés de plus de 65 ans.
. Fréquent : troubles sensoriels, troubles du goût (dysgueusie).
- Affections oculaires :
Fréquent : troubles de la vision.
- Affections de l'oreille et du labyrinthe :
. Très fréquent : anomalies dans la gamme des hautes fréquences (4000 à 8000 Hz) à l'audiogramme.
. Très rares : hypo-acousie.
De telles anomalies, lorsqu'elles sont le fait d'un traitement antérieur par le cisplatine, peuvent persister ou s'aggraver chez les malades ayant reçu le Carboplatine en seconde intention.
- Affections gastro-intestinales :
. Très fréquent : nausées, vomissements (tous grades confondus dont les grades III et IV).
Nausées et vomissements peuvent être contrôlés, voire prévenus, par un traitement anti-émétique approprié. Enfin, ces phénomènes disparaissent habituellement dans les 24 heures suivant le traitement.
. Fréquent : douleurs, diarrhées, constipation.
- Troubles généraux et anomalies au site d'administration :
Fréquent : fièvre et frissons.
- Affections hépatobiliaires :
. Très fréquent : anomalies modérées des paramètres de la fonction hépatique (valeurs normales x 1,25) : élévation des phosphatases alcalines, et des SGOT, des SGPT.
. Fréquent : Anomalies modérées des paramètres de la fonction hépatique : élévation de la bilirubine totale.
Pour la plupart, elles ont régressé spontanément malgré la poursuite du traitement par le Carboplatine.
- Affections du système immunitaire :
Fréquent : réaction allergique (éruption érythémateuse, fièvre sans cause apparente, prurit, rash, urticaire, plus rarement bronchospasme et hypotension).
- Affections de la peau et du tissu sous-cutané :
Fréquent : alopécie.
- Affections du rein et des voies urinaires :
. Très fréquent : augmentation de l'urée sanguine, diminution de la clairance de la créatinine inférieure à 60 ml/min chez les malades ayant reçu un traitement antérieur. Ces anomalies peuvent être plus importantes et plus fréquentes lorsque la fonction rénale est déjà perturbée avant le traitement par le Carboplatine mais elles sont en règle générale rapidement réversibles.
Une réduction (< limite inférieure de la normale) des taux sériques de sodium, potassium, calcium, et magnésium a été observée chez respectivement 29%, 20%, 22%, et 29% des malades avec en particulier quelques cas d'hyponatrémie précoce. Néanmoins, ces anomalies n'ont jamais été suffisamment marquées pour être responsables de manifestations cliniques.
. Fréquent : augmentation de l'uricémie et de la créatinémie. Ces anomalies peuvent être plus importantes et plus fréquentes lorsque la fonction rénale est déjà perturbée avant le traitement par le Carboplatine mais elles sont en règle générale rapidement réversibles.

 

Surdosage

En cas de surdosage, on doit s'attendre à ce que les effets secondaires soient exagérés. Il faut donc surveiller de façon stricte les fonctions hématologiques, rénales et auditives afin de guider la thérapeutique symptomatique.
Des troubles visuels réversibles, incluant une diminution de la vision, ont été observés chez des patients insuffisants rénaux avec des doses administrées supérieures à celles recommandées.
De sévères anomalies des fonctions rénale et hépatique ont été observées pour des posologies 5 fois supérieures ou plus à celles recommandées.

 

Propriétés pharmacologiques

AUTRES AGENTS ANTINEOPLASIQUES - Dérivés du platine.
Code ATC : L01XA02.
Le Carboplatine est un cytostatique dont les propriétés biochimiques sont similaires à celles du cisplatine.
Le Carboplatine se fixe sur la molécule d'ADN en produisant des liaisons alkyles responsables de la formation de ponts entre les deux chaînes de la molécule ou entre les chaînes de deux molécules d'ADN adjacentes. La synthèse par réplication et la séparation ultérieure de l'ADN sont ainsi inhibées, de même que, secondairement, les synthèses de l'ARN et des protéines cellulaires.

- Après l'administration d'une dose de Carboplatine comprise entre 300 et 500 mg/m² chez des patients présentant une clairance de la créatinine > = 60 ml/min, on observe une relation linéaire entre la dose administrée, la concentration plasmatique de platine total et le platine sous forme libre pouvant être ultrafiltrable. L'aire sous la courbe des concentrations plasmatiques du platine total et ultrafiltrable présente elle aussi une relation linéaire avec la dose administrée. Aucune accumulation de platine dans le plasma n'a été mise en évidence lors d'une administration de Carboplatine répétée pendant 4 jours consécutifs.
- Après administration de Carboplatine variant de 300 à 500 mg/m², les demi-vies d'élimination alpha et bêta sont en moyenne respectivement de 1,6 heure, et de 3 à 6 heures chez les patients présentant une clairance de la créatinine > = 60 ml/min.
- Pendant la phase initiale, la plus grande partie du platine libre ultrafiltrable est présente sous forme de Carboplatine. La demi-vie d'élimination du platine plasmatique total est de 5 jours.
- 24 heures après l'administration de Carboplatine, environ 87% du platine plasmatique sont liés aux protéines plasmatiques.
- Le Carboplatine est excrété principalement dans les urines, sous forme inchangée, et l'on retrouve, 12 à 16 heures après l'administration, à peu près 70% de la dose de platine total.
- 95% de la dose administrée est excrétée avant la 25ème heure.
- Les clairances totale et rénale de platine libre ultrafiltrable sont fonction de la filtration glomérulaire.

 

Durée et précautions particulières de conservation

Durée de conservation :
- Avant dilution : 18 mois.
- Après dilution : la stabilité physicochimique de la solution diluée dans du glucose à 5% a été démontrée pendant 24 heures à une température de + 4°C et 4 heures à une température de + 25°C.
Toutefois, du point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d'utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation après dilution et avant utilisation relèvent de la seule responsabilité de l'utilisateur et ne doivent normalement pas dépasser 24 heures à une température comprise entre + 2°C et + 8°C, sauf dilution réalisée en conditions d'asepsie dûment contrôlées et validées.
Précautions particulières de conservation :
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
Conserver le flacon dans l'emballage extérieur, à l'abri de la lumière.

Les aiguilles ou kits pour perfusion intraveineuse comportant des éléments en aluminium susceptibles d'entrer en contact avec le carboplatine ne doivent pas être utilisés pour la préparation ou l'administration du carboplatine : une interaction entre l'aluminium et le platine serait responsable d'un précipité noir que l'on pourrait observer après reconstitution de la solution.

La manipulation de ce cytotoxique par le personnel infirmier ou médical nécessite un ensemble de précautions permettant d'assurer la protection du manipulateur et de son environnement (voir posologie et mode d'administration).

Flacon (verre de type I) de 15 ml avec bouchon (caoutchouc bromobutyle), boîte de 1.