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Deticene 100 mg, poudre et solvant pour solution pour perfusion, boîte de 10 flacons de poudre + ampoules de solvant de 10 ml

Deticene est un médicament mis à disposition dans le milieu hospitalier sous forme de poudre et solvant pour solution pour perfusion iv (10) à base de Dacarbazine (100 mg).
Mis en vente le 12/12/1997 par SANOFI-AVENTIS FRANCE. Médicament pris en charge par les collectivités et rétrocédable par les pharmacies hospitalières par prolongation des conditions d'inscription.

 

À propos

    Principes actifs

  • Dacarbazine

    Excipients

  • Poudre :
  • Citrique acide (E330)
  • Mannitol (E421)
  • Solvant :
  • Eau pour préparations injectables

    Classification ATC

    • antinéoplasiques et immunomodulateurs

      • antinéoplasiques

        • agents alkylants

          • autres agents alkylants

            • dacarbazine

    Statut

    Ce médicament est autorisé sur le marché depuis le 12/12/1997.

 

Indications : pourquoi le prendre?

Indications d’utilisation
  • Mélanome malin
  • Lymphome hodgkinien
  • Lymphome non hodgkinien
  • Sarcome des tissus mous

Indications thérapeutiques

·         mélanomes malins,

·         en chimiothérapie d'association dans les lymphomes hodgkiniens et non hodgkiniens, et dans les sarcomes des tissus mous de l'adulte.

 

Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?

Femme enceinte ou qui allaite.

Vaccin contre la fièvre jaune (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

 

Posologie et mode d'administration

Ce médicament doit être administré en perfusion intra-veineuse ou, dans certaines localisations tumorales, en perfusion intra-artérielle.

La posologie varie selon que le produit est utilisé en monothérapie ou en association:

·         en monothérapie: les doses utilisées varient de 2,4 à 4,5 mg/kg/j pendant 4 à 5 jours.
(N.B.: des doses plus élevées ont également été testées).

·         en polychimiothérapie: dans les protocoles standards, la posologie usuelle est de 250 mg/m2/j en perfusion I.V. pendant 5 jours toutes les 3 à 4 semaines.

Mode d'administration:

En cas d'extravasation, l'administration sera interrompue immédiatement.

Modalités de manipulation:

La préparation des solutions injectables de cytotoxiques doit être obligatoirement réalisée par un personnel spécialisé et entraîné ayant une connaissance des médicaments utilisés, dans des conditions assurant la protection de l'environnement et surtout la protection du personnel qui manipule. Elle nécessite un local de préparation réservé à cet usage. Il est interdit de fumer, de manger, de boire dans ce local. Les manipulateurs doivent disposer d'un ensemble de matériel approprié à la manipulation notamment blouses à manches longues, masques de protection, calot, lunettes de protection, gants à usage unique stériles, champs de protection du plan de travail, conteneurs et sacs de collecte des déchets. Les excreta et les vomissures doivent être manipulés avec précaution. Les femmes enceintes doivent être averties et éviter la manipulation des cytotoxiques. Tout contenant cassé doit être traité avec les mêmes précautions et considéré comme un déchet contaminé. L'élimination des déchets contaminés se fait par incinération dans des conteneurs rigides étiquetés à cet effet.

Ces dispositions peuvent être envisagées dans le cadre du réseau de cancérologie (circulaire DGS/DH/98 n° 98/188 du 24 mars 1998) en collaboration avec toute structure adaptée et remplissant les conditions requises.

 

Mises en garde et précautions d'emploi

Une surveillance hématologique stricte (numération - formule sanguine et plaquettes) permet de contrôler efficacement les éventuelles manifestations d'hématotoxicité.

Des troubles hépato-biliaires (voir rubrique Effets indésirables) peuvent se produire plus tard qu'avec d'autres agents alkylants (environ 21 jours), une surveillance de la fonction hépatique (transaminases) est recommandée.

 

Grossesse et allaitement

Contre-indiqué.

 

Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Interactions communes à tous les cytotoxiques :

+        Anticoagulants oraux :

En raison de l'augmentation du risque thrombotique lors des affections tumorales, le recours à un traitement anticoagulant est fréquent. La grande variabilité intra-individuelle de la coagulabilité au cours de ces affections, à laquelle s'ajoute l'éventualité d'une interaction entre les anticoagulants oraux et la chimiothérapie anticancéreuse imposent, s'il est décidé de traiter le patient par anticoagulants oraux, d'augmenter la fréquence des contrôles de l'INR.

Associations contre-indiquées

+        Vaccin antiamarile :

Risque de maladie vaccinale généralisée mortelle.

Associations déconseillées

+        Phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne) :

Risque de survenue de convulsion par diminution de l'absorption digestive de la seule phénytoïne par le cytotoxique, ou bien risque de majoration de la toxicité, ou de perte d'efficacité du cytotoxique par augmentation de son métabolisme hépatique par la phénytoïne ou la fosphénytoïne.

+        Vaccins vivants atténués (sauf antiamarile) :

Risque de maladie vaccinale généralisée éventuellement mortelle.

Ce risque est majoré chez les sujets déjà immunodéprimés par la maladie sous-jacente.

Utiliser un vaccin inactivé lorsqu'il existe (poliomyélite).

Associations à prendre en compte

+        Immunosuppresseurs :

Immunodépression excessive avec risque de syndrome lymphoprolifératif.

Interactions liées à la dacarbazine :

Associations faisant l'objet de précautions d'emploi

+        Fotémustine :

Avec la dacarbazine à doses élevées : risque de toxicité pulmonaire (syndrome de détresse respiratoire aiguë de l'adulte).

Ne pas utiliser simultanément mais respecter un délai d'une semaine entre la dernière administration de fotémustine et le premier jour de la cure de dacarbazine.

 

Effets indésirables

Réaction immédiate

·         nausées, vomissements : débutant 1 à 3 h après l'injection et pouvant durer jusqu'à 12 h chez près de 90 % des patients ; l'intensité de ces troubles diminue progressivement les jours suivants,

·         syndrome pseudogrippal avec fatigue, myalgies, malaises et fièvre a été rapporté chez près de 2 % des patients,

·         plus rarement : paresthésies faciales, bouffées de chaleur, réactions allergiques,

·         en cas d'extravasation au cours de la perfusion intraveineuse : douleur locale et risque de lésions tissulaires,

·         des réactions de photosensibilisation ont été rapportées dans les jours suivants l'injection. Le malade doit être prévenu des risques de récidive et de l'intérêt des mesures de photoprotection dans les jours suivants les cures ultérieures.

Réaction retardée

·         insuffisance médullaire : leucopénie, thrombopénie, anémie, pancytopénie,

·         comme avec les autres alkylants, quelques cas de syndrome myélodysplasique et de leucémie aigüe ont été signalés chez des malades recevant un traitement par dacarbazine en association avec d'autres cytotoxiques, en particulier des nitroso-urées,

·         hyperéosinophilie,

·         plus rarement : toxicité rénale pouvant survenir plus tardivement que pour les autres alkylants (environ 21 jours),

·         une toxicité sur le système nerveux central avec crises comitiales et démence a été rapportée avec des doses élevées de dacarbazine,

·         alopécie modérée,

·         aménorrhée,

·         azoospermie.

Des troubles hépato-biliaires ont été rapportés (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi) :

·         augmentation du taux de transaminases sériques (fréquence inconnue),

·         atteintes hépatocellulaires de différents degrés de gravité, y compris insuffisance hépatique aigüe ont été rapportées (fréquence inconnue). Dans certains cas, l'atteinte hépatique a été associée avec une hyperéosinophilie,

·         maladie veino-occlusive du foie ou syndrome de Budd-Chiari (fréquence inconnue).

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr.

 

Surdosage

En cas de surdosage, on doit s'attendre à ce que les effets indésirables soient majorés. Il faut donc effectuer quotidiennement des numérations, formules sanguines pour guider d'éventuels gestes symptomatiques.

 

Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

La dacarbazine peut affecter l'aptitude à conduire un véhicule et à utiliser des machines.

Les patients doivent être avertis de ne pas conduire un véhicule sans l'avis d'un professionnel de santé.

 

Propriétés pharmacologiques

ANTINEOPLASIQUE,

Code ATC: L01AX04.

(L: Antinéoplasiques et immunomodulateurs).

Antinéoplasique cytostatique, analogue structural de l'amino-5 imidazole-4 carboxamide. La dacarbazine est inactive par elle-même mais, après N-déméthylation par les microsomes hépatiques, elle donne naissance à un ion méthyldiazonium, le diazométhane, lui-même agent alkylant, et à un métabolite principal inactif appelé AIC (amino-5 imidazole-4 carboxamide).

La décroissance plasmatique est rapide: demi-vie de distribution de 3 minutes et demi-vie d'élimination de 40 minutes.

Le volume de distribution est de 0,6 l/kg.

La clairance totale du produit est de 15,4 ml/kg/min, alors que la clairance rénale est de 7 ml/kg/min (50% de la dose IV est retrouvée dans les urines).

Les aires sous la courbe sont comparables quel que soit le schéma d'administration.

Le métabolite AIC apparaît dans le plasma dès la fin de l'injection en bolus et atteint un pic en 15 minutes. Sa demi-vie d'élimination est d'environ 75 minutes avec une clairance rénale d'environ 4 ml/kg/min.

 

Durée et précautions particulières de conservation

Durée de conservation:

Avant reconstitution : 2 ans.

Après reconstitution : voir rubrique Précautions particulières de conservation.

Précautions particulières de conservation :

Avant reconstitution: à conserver à température inférieure à +25°C, à l'abri de la lumière.

Après reconstitution: 24 heures à une température comprise entre +2 et +8°C. Après dilution de la solution reconstituée, la solution à perfuser doit être utilisée extemporanément.

Déticène ne doit pas être injecté conjointement à l'hémisuccinate d'hydrocortisone. En solution concentrée, Déticène ne doit pas être associé à l'héparine.

Ce médicament doit être manipulé et préparé avec précaution. L'emploi de gants, de lunette de protection et d'un masque est recommandé.

En cas de contact cutané avec la solution à. diluer ou la solution à perfuser, il convient d'éliminer soigneusement et immédiatement le produit à l'eau et au savon.

En cas de contact avec une muqueuse avec la solution à diluer ou à perfuser, celle-ci doit être lavée immédiatement à grande eau.

Lors de la perfusion, flacon et tubulure doivent être tenus à l'abri de la chaleur et de la lumière

La manipulation de ce cytotoxique par le personnel infirmier ou médical nécessite un ensemble de précautions permettant d'assurer la protection du manipulateur et de son environnement (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

Flacon de poudre en verre brun de type I de 24 ml fermé par un bouchon en caoutchouc halogénobutyle + ampoule bouteille de solvant avec système de rupture OPC (One Point Cut) en verre incolore de type I de 10 ml. Boîte de 10 flacons et ampoules.