Navigation

Vincristine teva classics 0,1 % (1 mg/1 ml), solution injectable (i.v.), boîte de 1 flacon de 1 ml

Vincristine teva 0,1% est un médicament mis à disposition dans le milieu hospitalier sous forme de solution injectable iv à base de Vincristine sulfate (1 mg/1 mL).
Mis en vente le 15/04/1998 par TEVA PHARMA et retiré du marché le 24/10/2012. Médicament pris en charge par les collectivités et rétrocédable par les pharmacies hospitalières par prolongation des conditions d'inscription.

 

À propos

    Principes actifs

  • Vincristine

    Excipients

  • Mannitol (E421)
  • Parahydroxybenzoate de méthyle (E218)
  • Parahydroxybenzoate de propyle (E216)
  • Sodium hydroxyde (E524)
  • Sulfurique acide
  • Eau pour préparations injectables

    Classification ATC

    • antinéoplasiques et immunomodulateurs

      • antinéoplasiques

        • alcaloides végétaux et autres médicaments d'origine naturelle

          • vinca-alcaloïdes et analogues

            • vincristine

    Statut

    Ce médicament a été autorisé sur le marché entre le 15/04/1998 et le 24/10/2012.

 

Indications : pourquoi le prendre?

Indications d’utilisation
  • Leucémie aiguë lymphoblastique
  • Purpura thrombopénique idiopathique
  • Maladie de Hodgkin
  • Lymphome non hodgkinien
  • Cancer du poumon
  • Cancer du sein
  • Cancer du col utérin
  • Myélome
  • Rhabdomyosarcome
  • Neuroblastome
  • Néphroblastome
  • Tumeur embryonnaire de l'enfant
  • Sarcome d'Ewing
  • Ostéosarcome

Indications thérapeutiques

 

Monochimiothérapie :

 

-    leucémies aiguës lymphoblastiques (en association avec des corticoïdes),

-    purpura thrombopénique idiopathique résistant aux traitements usuels.

La vincristine ne doit jamais être utilisée comme traitement de première intention et, en l'absence de réponse après 3 à 6 semaines, il est inutile de poursuivre le traitement.

 

Polychimiothérapies :

 

-    leucémies aiguës lymphoblastique,

-    maladie de Hodgkin,

-    lymphomes non Hodgkinien,

-    cancer du poumon,

-    cancer du sein,

-    cancer du col utérin,

-    myélome,

-    rhabdomyosarcomes,

-    neuroblastomes,

-    nephroblastomes,

-    tumeurs embryonnaires de l'enfant,

-    sarcomes d'Ewing,

-    ostéosarcomes.

 

Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?

Ce médicament est contre-indiqué dans les cas suivants :

·       Neuropathie périphérique sévère.

·       Vaccin contre la fièvre jaune.

·       Femme qui allaite (voir  Grossesse/Allaitement).

Ce médicament est généralement déconseillé pendant la grossesse et en association avec les vaccins vivants atténués autres que la fièvre jaune, la phénytoine et l'itraconazole (voir  Interactions).

 

Posologie et mode d'administration

Posologie

Il est recommandé une extrême prudence dans le calcul et l'administration de la dose à injecter.

En monothérapie, l'administration est hebdomadaire. En association à d'autres antinéoplasiques, le rythme des injections est fonction du protocole, il est le plus souvent mensuel.

·         Chez l'enfant : la dose usuelle est de 1 à 2 mg/m² de surface corporelle.

Chez l'enfant pesant 10 kg ou moins, la dose de départ doit être de 0,05 mg/kg une fois par semaine.

·         Chez l'adulte : la dose usuelle est de 1,4 mg/m² de surface corporelle.

En cas d'insuffisance hépatocellulaire ou d'élévation de la bilirubine conjuguée d'une valeur supérieure ou égale à 10 fois la normale, la dose de vincristine doit être diminuée de 50 % (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).

Mode d'administration

Ce médicament ne s'utilise que par VOIE INTRAVEINEUSE STRICTE.

Il est recommandé de diluer la vincristine dans des poches de 50 à 100 ml et de l'administrer en perfusion intraveineuse rapide de 5 à 10 minutes, en surveillant l'absence d'extravasation. (Cette reconstitution vise à éviter les erreurs de voie d'administration).

La vincristine doit être administrée par des personnes expérimentées.

Attention: il est extrêmement important de s'assurer que l'aiguille est correctement introduite dans la veine avant de commencer l'injection. En cas d'extravasation, peut survenir une cellulite voire une nécrose. Il convient alors d'interrompre immédiatement l'injection et d'aspirer le maximum de produit extravasé, la quantité restante doit être administrée par une autre veine.

L'injection locale de hyaluronidase 250 UI/ml, 1 ml en sous cutanée autour de la lésion, l'application de chaleur modérée facilitent la diffusion du produit et semblent réduire le risque de cellulite.

Modalités de manipulation

La préparation des solutions injectables de cytotoxiques doit être obligatoirement réalisée par un personnel spécialisé et entraîné ayant une connaissance des médicaments utilisés, dans des conditions assurant la protection de l'environnement et surtout la protection du personnel qui manipule. Elle nécessite un local de préparation réservé à cet usage. Il est interdit de fumer, de manger, de boire dans ce local. Les manipulateurs doivent disposer d'un ensemble de matériel approprié à la manipulation notamment blouses à manches longues, masques de protection, calot, lunettes de protection, gants à usage unique stériles, champs de protection du plan de travail, conteneurs et sacs de collecte des déchets. Les excreta et les vomissures doivent être manipulés avec précaution. Les femmes enceintes doivent être averties et éviter la manipulation des cytotoxiques. Tout contenant cassé doit être traité avec les mêmes précautions et considéré comme un déchet contaminé.

L'élimination des déchets contaminés se fait par incinération dans des conteneurs rigides étiquetés à cet effet.

Ces dispositions peuvent être envisagées dans le cadre du réseau de cancérologie (circulaire DGS/DH/98 N° 98/188 du 24 mars 1998) en collaboration avec toute structure adaptée et remplissant les conditions requises.

 

Mises en garde et précautions d'emploi

Mise en garde

ATTENTION VOIE INTRAVEINEUSE STRICTE.

« Décès ou séquelles neurologiques majeures en cas d'administration par voie intrathécale.

Lors de chimiothérapies anticancéreuses associant la vincristine en administration intraveineuse à des médicaments administrés par voie intrathécale, dissocier dans le temps l'administration intraveineuse de vincristine et l'administration intrathécale d'autres anticancéreux. 

Voir rubrique Posologie et mode d'administration pour modalités d'administration. »

Tout contact de la solution avec l'oeil doit être évité (risque d'irritation importante voire d'ulcération de la cornée si le produit est projeté sous pression).

En cas de contact accidentel, laver l'oeil immédiatement et abondamment avec de l'eau et prendre un avis ophtalmologique.

En cas de projection accidentelle sur la peau, laver abondamment avec de l'eau puis au savon doux et rincer abondamment.

Précautions d'emploi

·         Prudence chez tous les patients présentant une pathologie cardiaque ischémique (voir rubrique Effets indésirables).

·         Prudence chez les patients atteints de neuropathie préexistante ou en cas d'association à des médicaments potentiellement neurotoxiques. Une surveillance plus étroite du risque neurotoxique et une éventuelle adaptation posologique sont recommandées chez de tels patients.

·         Un dysfonctionnement hépatique peut augmenter les taux sanguins et la demi-vie plasmatique de la vincristine avec majoration des effets indésirables. La posologie devra être adaptée chez ces patients (voir rubriques Posologie et mode d'administration et voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).

·         Un contrôle de la numération formule sanguine doit être réalisé avant chaque injection. En présence d'une neutropénie ou d'une infection, la poursuite du traitement doit être discutée.

·         Surveillance plus étroite des patients présentant une dépression médullaire due à un traitement antérieur ou bien à la maladie elle-même, en raison du risque accru de leucopénie et de thrombocytopénie.

·         La vincristine pouvant entraîner une néphropathie urique lors de la lyse tumorale des leucémies aiguës, il est recommandé d'alcaliniser les urines, de contrôler l'uricémie et d'administrer un inhibiteur de l'uricosynthèse.

·         Un régime préventif de la constipation est recommandé chez les patients traités.

·         Ce médicament contient du parahydroxybenzoate et peut provoquer des réactions allergiques (éventuellement retardées).

 

Grossesse et allaitement

 

Grossesse


Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence un effet tératogène

Il n'existe pas actuellement de données pertinentes, ou en nombre suffisant, pour évaluer un éventuel effet malformatif ou foetotoxique de la vincristine lorsqu'elle est administrée pendant la grossesse.

En conséquence, l'utilisation de ce médicament est déconseillée pendant la grossesse. Cet élément ne constitue pas l'argument pour conseiller une interruption de grossesse  mais conduit à une attitude de prudence et à une surveillance prénatale orientée.

Allaitement

 

En l'absence de données sur le passage de la vincristine dans le lait maternel, l'allaitement est contre-indiqué.

 

Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

*   Interactions communes à tous les cytotoxiques

 

En raison de l'augmentation du risque thrombotique lors des affections tumorales, le recours à un traitement anticoagulant est fréquent. La grande variabilité intra-individuelle de la coagulabilité au cours de ces affections, à laquelle s'ajoute l'éventualité d'une interaction entre les anticoagulants oraux et la chimiothérapie anticancéreuse, imposent, s'il est décidé de traiter le patient par anticoagulants oraux, d'augmenter la fréquence des contrôles de l'INR.

 

Associations contre-indiquées :

 

·       Vaccin contre la fièvre jaune : risque de maladie vaccinale généralisée mortelle.

 

Associations déconseillées :

 

·       Phénytoïne, fosphénytoïne

Risque de survenue de convulsions par diminution de l'absorption digestive de la phénytoïne par le cytotoxique, ou bien risque de majoration de la toxicité ou de perte d'efficacité du cytotoxique par augmentation de son métabolisme hépatique par la phénytoïne.

 

·       Vaccins vivants atténués (sauf fièvre jaune) : risque de maladie vaccinale généralisée, éventuellement mortelle. Ce risque est majoré chez les sujets déjà immunodéprimés par la maladie sous-jacente. Utiliser un vaccin inactivé lorsqu'il existe (poliomyélite).

 

Association à prendre en compte :

 

·       Ciclosporine (décrit pour doxorubicine, étoposide).

Immunodépression excessive avec risque de lymphoprolifération.

 

·       Tacrolimus (par extrapolation à partir de la ciclosporine).

Immunodépression excessive avec risque de lymphoprolifération.

 

*   Interactions spécifiques aux vinca-alcaloïdes

Association déconseillée :

 

·       Itraconazole

Majoration de la neurotoxicité de l'antimitotique par diminution de son métabolisme hépatique.

 

Association à prendre en compte :

 

·       MitomycineC

Risque de majoration de la toxicité pulmonaire de la mitomycine.

 

 

Effets indésirables

 

Ils sont rares voire exceptionnels en dehors des effets neurologiques.

Ils sont généralement réversibles et liés à la dose administrée.

L'alopécie toujours transitoire (la réversibilité pouvant parfois être observée avant la fin du traitement) est un effet couramment observé.

La neurotoxicité est l'effet secondaire majeur de la vincristine et le facteur dose-limitant.

Elle est liée à la dose totale et au rythme d'administration. Une injection unique une fois par semaine est le mode d'administration recommandé pour une meilleure tolérance.

La diminution de la posologie réduit la toxicité, par contre le fractionnement des doses n'est pas conseillé, la sévérité des effets secondaires semblant plutôt être majorée dans ce cas.

Effets neurologiques :

 

Les neuropathies périphériques

D'apparition progressive, elles débutent par une atteinte sensitive avec paresthésies. Si le traitement est poursuivi, des douleurs névrititiques puis des troubles moteurs viennent compléter le tableau.

En injection unique hebdomadaire, les douleurs névritiques régressent rapidement, en moins d'une semaine tandis que l'atteinte sensitive, les paresthésies, l'aréflexie tendineuse et le déficit musculaire persistent ou peuvent même s'aggraver pendant toute la durée du traitement.

Dans la plupart des cas, ces effets sont réversibles en six semaines après l'arrêt du traitement mais des troubles neurologiques à type d'ataxie, paralysie, aréflexie ou pied équin ont persisté longtemps après des administrations prolongées.

L'atteinte du système neuro-végétatif

 

Elle se manifeste le plus souvent par une constipation associée parfois à des douleurs abdominales.

Elle peut être précoce et d'intensité variable allant jusqu'à des aspects pseudo-occlusifs. Un iléus paralytique (stimulant un abdomen chrirurgical) peut survenir particulièrement chez le jeune enfant. Il est réversible à l'arrêt provisoire du traitement sous traitement symptomatique.

Des troubles urinaires tels que polyurie, dysurie, rétention urinaire par atonie vésicale ont été décrits. Les médicaments connus pour favoriser une rétention urinaire doivent être arrêtés dans la mesure du possible, pendant quelques jours après l'administration de la vincristine.

Effets neurologiques centraux

 

Des crises convulsives associées le plus souvent à une hypertension ont été observées.

Atteinte des paires crâniennes

 

Des atteintes de certaines paires crâniennes ont été rapportées (troubles auditifs, vestibulaires, visuels ou laryngées).

 

Des cas de cécité corticale transitoire et d'atrophie optique ont été rapportés.

Effets gastro-intestinaux :

 

Des nausées, vomissements, perte de poids, anorexie, mucite, diarrhée, des nécroses e/ou perforations intestinales ont été rapportés.

 

Hypersensibilité :

 

Quelques rares cas d'anaphylaxie, rash et oedèmes ont été décrits.

 

Exceptionnellement, réactions immédiates avec urticaire et bronchospasmes en raison de la présence de parahydroxybenzoate de méthyle et de propyle.

 

Effets hématologiques :

 

La vincristine est peu hématotoxique. Toutefois des cas d'anémie, de leucopénie et de thrombocytopénie ont été rapportés en particulier chez les patients ayant une atteinte médullaire.

 

Effets endocriniens :

 

De rares cas d'hyponatrémie liée à une sécretion inappropriée d'hormone antidiurétique (SIADH) ont été décrits. Le traitement est une restriction hydrique.

Effets cardiaques :

 

Quelques rares cas d'ischémie myocardique (infarctus du myocarde, angor et/ou modifications transitoires de l'électrocardiogramme) ont été rapportés (voir Mises en garde et précautions d'emploi).

Effets pulmonaires :

 

Des cas de dyspnée et de bronchospasme sévère ont été rapportés avec les vinca-alcaloïdes, dont certains en association avec le mitomycine C.

 

Divers :

 

Des cas de céphalées, fièvre, troubles tensionnels, myalgies et azoospermie ont été rapportés.

 

Surdosage

 

Le surdosage se traduit par une exacerbation des effets indésirables habituellement rencontrés avec risque d'atteinte sévère à des doses supérieures ou égales à 3 mg/m².

 

Conduite à tenir :

 

·       surveiller et traiter une éventuelle sécrétion inappropriée en hormone antidiurétique,

·       (SIADH),

·       administration prophylactique d'anticonvulsivant,

·       prévention et traitement de l'iléus paralytique,

·       surveillance cardio-vasculaire,

·       surveillance hématologique quotidienne.

 

Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

 

La prudence s'impose chez les patients sous vincristine, compte tenu des effets indésirables du produit.

 

Propriétés pharmacologiques

 

VINCAALCALOIDES

(L : Antinéoplasiques et immunomodulateurs)

 

In vitro, il a été montré que la vincristine entraînait un arrêt en métaphase de la division mitotique des cellules, par fixation sur la tubuline intracellulaire.

 

·       après injection I.V. rapide chez des patients cancéreux, la cinétique plasmatique est triphasique avec trois demi-vies alpha, bêta et gamma, respectivement de 5 minutes ; 2,3 heures et 85 heures (intervalle allant de 19 à 155 heures) ;

·       dans les 15 à 30 mn suivant l'injection, plus de 90% du médicament est distribué dans les tissus où il reste lié de façon réversible ;

·       il diffuse mal dans le LCR ;

·       le métabolisme des vinca-alcaloïdes passe par le cytochrome P 450 isoenzyme de la sous famille des CYP 3 A. Cette voie métabolique peut être altérée chez les patients ayant une insuffisance hépatique ou recevant des inhibiteurs puissants de ces isoenzymes ;

·       (voir Interactions) ;

·       l'élimination est essentiellement biliaire : 80% de la dose injectée est retrouvée dans les fèces et 10 à 20% dans les urines ;

·       la vincristine n'est pas hémodialysable.

 

Durée et précautions particulières de conservation

Durée de conservation:

2 ans.

Précautions particulières de conservation :

A conserver à une température comprise entre 2°C-8°C (au réfrigérateur) et à l'abri de la lumière. Ne pas congeler.

En l'absence d'études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments.

 

La manipulation de ce cytotoxique par le personnel infirmier ou médical nécessite un ensemble de précautions permettant d'assurer la protection du manipulateur et de son environnement (voir Posologie et mode d'administration).

Toute fraction non utilisée doit être éliminée.

En cas de contact du produit avec l'oeil, faire immédiatement un lavage abondant et prolongé.

En cas de projection cutanée accidentelle, procéder à un lavage abondant à l'eau puis au savon doux suivi d'un rinçage abondant et prolongé.

Avant d'être administrées, les solutions injectables doivent faire l'objet d'une inspection visuelle pour détecter la présence éventuelle de particules ou d'une décoloration.

1 ml en flacon (verre brun) avec bouchon (élastomère) et capsule (aluminium) ; boîte de 1.