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Cisplatine teva 1 mg/1 ml, solution pour perfusion, boîte de 1 flacon de 25 ml

Cisplatine teva est un médicament mis à disposition dans le milieu hospitalier sous forme de solution injectable pour perfusion iv à base de Cisplatine (1 mg/1 mL).
Mis en vente le 24/08/1998 par TEVA CLASSICS et retiré du marché le 04/04/2013. Médicament pris en charge par les collectivités et rétrocédable par les pharmacies hospitalières par prolongation des conditions d'inscription.

 

À propos

    Principes actifs

  • Cisplatine

    Excipients

  • Sodium chlorure
  • Chlorhydrique acide (E507)
  • Sodium hydroxyde (E524)
  • Eau pour préparations injectables
  • Présence de :
  • Sodium

    Classification ATC

    • antinéoplasiques et immunomodulateurs

      • antinéoplasiques

        • autres antinéoplasiques

          • dérivés du platine

            • cisplatine

    Statut

    Ce médicament a été autorisé sur le marché entre le 24/08/1998 et le 04/04/2013.

 

Indications : pourquoi le prendre?

Indications d’utilisation
  • Cancer du testicule
  • Cancer de l'ovaire
  • Cancer de la sphère ORL
  • Cancer de l'oesophage
  • Cancer du col utérin
  • Cancer de l'endomètre
  • Cancer de la vessie
  • Cancer épidermoïde

Indications thérapeutiques

Les indications thérapeutiques sont limitées aux:

·         cancers du testicule.

·         cancers de l'ovaire,

·         cancers de la sphère ORL,

·         cancers de l'oesophage,

·         cancers du col utérin,

·         cancers de l'endomètre,

·         cancers de la vessie,

·         cancers épidermoïdes.

Le cisplatine est habituellement utilisé en polychimiothérapie, en association avec d'autres médicaments antinéoplasiques.

 

Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?

Ce médicament est contre-indiqué en cas de:

·         hypersensibilité reconnue au cisplatine ou aux produits contenant du platine,

·         grossesse et allaitement,

·         association avec:

o        le vaccin contre la fièvre jaune,

o        la phénytoïne à visée prophylactique.(voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

Ce médicament est déconseillé en cas de:

·         atteinte de la fonction rénale: contre-indiqué si la clearance de la créatinine calculée (formule de Cockcroft) ou mesurée est inférieure à 60 ml/mn; la seule mesure de la créatininémie n'est pas un bon reflet de la fonction rénale,

·         atteinte auditive,

·         pathologie cardiorespiratoire notamment, contre-indiquant une hyperhydratation,

·         association avec les vaccins vivants atténués.

 

Posologie et mode d'administration

Voie intraveineuse stricte, en perfusion après dilution.

En monothérapie

La posologie unitaire chez l'adulte et chez l'enfant est de 50 à 120 mg/m2 de surface corporelle en administration intraveineuse stricte toutes les 3 à 6 semaines, le plus souvent:

·         soit en perfusion unique,

·         soit en administration fractionnée sur 5 jours.

Une hydratation préalable sera réalisée par perfusion d'au minimum 1 à 2 litres de solution de glucose à 5 pour cent, administrés en 8 à 12 heures.

Chaque perfusion est réalisée sur une durée de 30 minutes à 2 heures, alors même que le protocole d'hydratation est poursuivi.

Une hydratation et une diurèse adéquate doivent être maintenues 24 heures après administration du produit.

Les fonctions rénale, auditive, hématologique et neurologique seront régulièrement surveillées pour une éventuelle adaptation posologique du cisplatine (voir rubriques Contre-indications et Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

Les cures sont espacées de 3 à 6 semaines.

En association

Les doses de cisplatine seront modifiées en fonction de la nature et de la toxicité propre de chaque composant de l'association, séparément et associé.

Remarque: le cisplatine réagit fortement avec l'aluminium, entraînant la formation d'un précipité et une perte d'activité du produit. La prudence est donc recommandée notamment lors de l'utilisation du matériel d'injection qui peut, comme certaines aiguilles, contenir de l'aluminium.

 

Mises en garde et précautions d'emploi

Mises en garde spéciales

Afin de réduire le risque d'insuffisance rénale qui peut être définitive (voir rubrique Effets indésirables), il est essentiel de maintenir une diurèse au moins égale à 3 litres par 24 heures. Une hyperhydratation salée de 2 à 3 litres (100 ml/h) doit être instituée 8 à 12 heures avant la première injection de cisplatine, poursuivie tant que dure l'administration du produit et au moins pendant les 24 heures suivantes voire plus si les nausées et les vomissements persistent (voir rubrique Posologie et mode d'administration). Cet objectif, compte tenu de la fréquence des vomissements après administration du produit, justifie le recours à des perfusions intraveineuses sous forme de soluté isotonique de chlorure de sodium; si l'hydratation orale est impossible ou insuffisante dans les huit jours qui suivent l'administration du produit, il ne faut pas hésiter à reperfuser le patient.

L'utilisation systématique de Mannitol et du Furosémide n'est pas conseillée car leur efficacité n'est pas démontrée et ils peuvent par l'hypovolémie qu'ils engendrent accroître la toxicité.

Précautions d'emploi

Les examens suivants devront être pratiqués avant le début du traitement et avant chaque cure ultérieure:

·         étude de la fonction rénale (créatininémie et/ou plutôt clairance de la créatinine) avant chaque cure et éventuellement au milieu de l'intercure; il faut rappeler que la créatinine sérique est dépendante de la masse musculaire et de l'âge du sujet: elle ne commence à s'élever que lorsque la fonction rénale est déjà altérée de plus de 40 %;

·         étude de la fonction hépatique;

·         numération et formule sanguine;

·         surveillance du ionogramme, et en particulier calcémie, kaliémie et natrémie (la solution contient 12 mg de chlorure de sodium par ml).

Un audiogramme et un examen neurologique doivent être réalisés avant traitement et périodiquement.

Ce médicament peut induire chez l'homme une stérilité transitoire ou définitive. Une conservation du sperme peut être envisagée dans l'hypothèse d'un désir de paternité ultérieur.

Bien que le rôle cancérigène des chimiothérapies soit difficile à déterminer dans des cancers secondaires, cette possibilité doit être envisagée dans l'évaluation bénéfice/risque lors de la mise en oeuvre d'un traitement.

 

Grossesse et allaitement

Le cisplatine est contre-indiqué pendant la grossesse ou l'allaitement.

Des expérimentations animales ont montré qu'il avait des effets indésirables à tous les stades de la reproduction.

Pendant le traitement par le cisplatine et pendant au moins les 6 mois suivants, des mesures appropriées doivent être prises afin d'éviter toute conception et/ou procréation; cela s'applique aux patients des deux sexes. Si un patient souhaite avoir un enfant après la fin du traitement par le cisplatine, il est conseillé de consulter un généticien. Etant donné qu'un traitement par le cisplatine peut provoquer une stérilité définitive, les hommes qui souhaitent avoir des enfants par la suite doivent être informés des possibilités de cryoconservation du sperme avant traitement.

 

Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

En raison de l'augmentation du risque thrombotique lors des affections tumorales, le recours à un traitement anticoagulant est fréquent. La grande variabilité intra-individuelle de la coagulabilité au cours de ces affections, à laquelle s'ajoute l'éventualité d'une interaction entre les anticoagulants oraux et la chimiothérapie anticancéreuse, imposent, s'il est décidé de traiter le patient par anticoagulants oraux, d'augmenter la fréquence des contrôles de l'INR.

Associations contre-indiquées

+ Phénytoïne (introduite en prophylaxie de l'effet convulsivant de certains anticancéreux). Décrit pour doxorubicine, daunorubicine, carboplatine, cisplatine, carmustine, vincristine, vinblastine, bléomycine, méthotrexate.

Risque de survenue de convulsions par diminution de l'absorption digestive de la phénytoïne par le cytostatique.

+ Vaccin contre la fièvre jaune: risque de maladie vaccinale généralisée mortelle.

Associations déconseillées

+ Vaccins vivants atténués (sauf fièvre jaune).

Risque de maladie vaccinale généralisée éventuellement mortelle.

Ce risque est majoré chez les sujets déjà immunodéprimés par la maladie sous-jacente.

Utiliser un vaccin inactivé lorsqu'il existe (poliomyélite).

Associations faisant l'objet de précautions d'emploi

+ Phénytoïne (en cas de traitement antérieur à la chimiothérapie).

Décrit pour doxorubicine, daunorubicine, carboplatine, cisplatine, carmustine, vincristine, vinblastine, bléomycine, méthotrexate.

Risque de survenue de convulsions par diminution de l'absorption digestive de la phénytoïne par le cytotoxique.

Associer momentanément une benzodiazépine anticonvulsivante.

Associations à prendre en compte

+ Ciclosporine (décrit pour doxorubicine, étoposide).

lmmunodépression excessive avec risque de lymphoprolifération.

+ Tacrolimus (par extrapolation à partir de la ciclosporine).

lmmunodépression excessive avec risque de lymphoprolifération.

·         Interactions spécifiques au cisplatine

Associations à prendre en compte

+ Aminosides (voie parentérale)

Addition des effets néphrotoxiques et ototoxiques.

 

Effets indésirables

·         Toxicité rénale:

o        le cisplatine peut être responsable de la nécrose tubulaire aiguë évoluant généralement favorablement en 4 à 6 semaines: une insuffisance rénale se traduisant par une augmentation de l'urée ou de la créatininémie et/ou une réduction de la clairance de la créatinine a été observée chez certains sujets traités par une dose unique de 50 mg/m2 (voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi Mise en garde et Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions);

o        Le cisplatine est responsable d'insuffisance rénale chronique: la toxicité est liée à la dose, est cumulative et peut conduire à limiter les doses de cisplatine voire à modifier le traitement;

o        des troubles hydro-électrolytiques, en particulier hypomagnésémie, hypokaliémie et hypocalcémie probablement en rapport avec l'atteinte tubulaire, peuvent survenir, habituellement pour des doses supérieures à 50 mg/m2; une hyperuricémie survient aussi fréquemment que l'atteinte rénale;

o        la toxicité rénale est favorisée par la dose, l'administration bolus, l'accumulation, les médicaments néphrotoxiques associés et le terrain (sujet âgé, diabète, hypokaliémie, obstacle sur les voies excrétrices);

·         Toxicité auditive:
chez certains sujets traités par une seule dose de 50 mg/m2 de cisplatine, il a été observé une toxicité se traduisant par des bourdonnements d'oreille et une perte auditive au niveau des hautes fréquences (4 000 à 8 000 Hz). Plus rarement, la perte auditive portait sur les fréquences conversationnelles. Uni ou bilatérale, l'ototoxicité devient plus fréquente et plus sévère avec l'intensité et la répétition des doses; elle est majorée par une hypoacousie préalable et l'association à des médicaments ototoxiques.

·         Toxicité hématologique:

o        une myélodépression dose-dépendante, cumulative, a été observée chez quelques sujets traités par le cisplatine: elle se traduit par une leucopénie et/ou une thrombopénie dont le maximum se situe généralement vers la3ème semaine, la récupération s'effectue le plus souvent vers la 4ème ou la 6ème semaine;

o        plus fréquente est l'anémie chronique, dose dépendante et cumulative: elle est notée dans 50 % des cas après 300 mg/m2 et semble liée à un déficit en érythropoïétine.

·         Toxicité gastro-intestinale:

o        des troubles digestifs à type d'anorexie, nausées, vomissements sont fréquents: ils sont dose-dépendants et surviennent une à quatre heures après l'administration du produit. Ils doivent être prévenus par un traitement anti-émétique efficace mais peuvent parfois conduire à l'arrêt du traitement. Particuliers sont les nausées et les vomissements retardés, de contrôle difficile et associés à des risques de néphrotoxicité retardée.

·         Toxicité neurologique:

o        des neuropathies périphériques (surtout sensitives) sont observées: cette toxicité est cumulative et dose-dépendante; elle débute vers 300 mg/m2 et est fréquente vers 600 mg/m2, avec une intensité variable; elle récupère lentement et incomplètement dans 30 à 50 % des cas et peut conduire à l'arrêt du traitement. Il faut se méfier des associations du cisplatine avec d'autres produits neurotoxiques et des neutropathies pré-existantes;

o        de rares atteintes neurologiques centrales ont pu être observées avec le cisplatine, en particulier des crises convulsives et une cécité transitoire;

o        des pertes de goût et de la sensibilité ont également ont été rapportées.

Des réactions de type anaphylactique peuvent survenir dans les minutes qui suivent l'injection du produit: oedème facial, dyspnée, tachycardie, hypotension.
Plus rarement, a été signalée une élévation des transaminases.

 

Surdosage

En cas de surdosage, on doit s'attendre à ce que les effets secondaires soient exagérés. Il faut donc surveiller de façon très stricte les fonctions rénales et auditives et effectuer quotidiennement des numérations et formules sanguines pour guider d'éventuelles transfusions. Une hémodialyse doit être réalisée pour éviter toute fixation excessive du produit au niveau du parenchyme rénal, il est possible d'effectuer des dosages de platine total et ou infiltrable par spectrométrie d'absorption atomique.

 

Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Moins du fait des effets indésirables du cisplatine que de ceux de certains traitements antiémétiques associés, la capacité de conduire des véhicules ou d'utiliser des machines peut être affectée notamment dans les 24 heures suivant le traitement.

 

Propriétés pharmacologiques

AGENTS ALKYLANTS ET APPARENTES,

(L: Anticancéreux et Immunosuppresseurs).

Antinéoplasique cytostatique. Ses propriétés biochimiques sont similaires à celles des alkylants.

Sa cible d'action élective est l'ADN auquel la molécule se lie.

Il se fixe de manière irréversible sur les protéines plasmatiques (plus de 90 %). Il se distribue largement dans le plasma et dans les différents tissus. Le platine ultrafiltrable (non lié aux protéines) possède un temps de demi-vie bref inférieur à 50 minutes. Après administration intraveineuse rapide (100 mg/m2), le pic de platine plasmatique se situe autour de 25,6 à 51,2 Mm. La clairance du platine ultrafiltrable varie de 100 à 500 ml/min.

Le platine total suit un profil pharmacocinétique à 2 phases, une première phase rapide, avec un temps de demi-vie de l'ordre de 30 minutes correspondant au platine ultrafiltrable et une phase terminale longue avec un temps de demi-vie de 2 à 8 jours correspondant au platine lié aux protéines plasmatiques.

Le platine se trouve dans de très nombreux tissus (rein, foie, prostate, vessie).

Les concentrations intratumorales de platine, y compris le tissu cérébral, sont de l'ordre de 1 à 5 µg par gramme de tissu 24 heures après l'administration intraveineuse d'une dose de 100 mg/m2. La concentration de platine intraérythrocytaire est faible (moins de 3 % de la dose administrée).

Les concentrations de platines retrouvées dans le LCR sont environ de 3 % de celle du plasma.

Le cisplatine n'est pas métabolisé dans le foie. Son élimination est principalement urinaire: le platine ultrafiltrable ou celui fixé à des protéines de bas poids moléculaire est éliminé dans les urines par filtration glomérulaire et sécrétion tubulaire.

 

Durée et précautions particulières de conservation

Durée de conservation :

Pour le flacon de 10 ml : 18 mois.

Pour les flacons de 25 ml, 50 ml et 100 ml : 3 ans.

Après ouverture/reconstitution/dilution: le produit doit être utilisé immédiatement.

Précautions particulières de conservation :

A conserver à une température ne dépassant pas 25° C.

Ne pas mettre au réfrigérateur.

·         avec l'aluminium des matériels d'injection: risque de précipitation

·         avec les bisulfites et les métabisulfites: diminution d'activité du cisplatine

·         avec les produits suivants utilisés seuls:

o        bicarbonate de sodium à 5 pour cent

o        thiosulfate de sodium

o        mesna

La solution pour perfusion peut être diluée à la concentration de 0,05 et 0,20 mg/ml dans du soluté:

·         de glucose 5 %, dans du soluté de chlorure de sodium 0,45 % avec du mannitol 1,875 %,

·         de chlorure de sodium 0,9 % avec du mannitol 1,875 %,

·         de glucose 5 % dans du chlorure de sodium 0,45 %.

La solution pour perfusion peut être diluée à la concentration de 0,05 et 0,20 mg/ml dans du soluté:

·         de glucose 5 %, dans du soluté de chlorure de sodium 0,45 % avec du mannitol 1,875 %,

·         de chlorure de sodium 0,9 % avec du mannitol 1,875 %,

·         de glucose 5 % dans du chlorure de sodium 0,45 %.

La solution doit être administrée par voie intraveineuse stricte après dilution, en perfusion.

Comme pour tout cytostatique, la manipulation des solutions de cisplatine par le personnel infirmier ou médical nécessite un ensemble de précautions permettant d'assurer la protection du manipulateur et de son environnement.

25 ml en flacon de verre brun (type I) fermé par un bouchon (bromobutyle) et serti par une capsule (aluminium). Boîte de 1.