Navigation

Piperacilline panpharma 4 g, poudre pour solution injectable (i.m., i.v.), boîte de 1 flacon de 4 g

Piperacilline panpharma est un médicament mis à disposition dans le milieu hospitalier sous forme de poudre pour solution injectable (im-iv) à base de Pipéracilline (4 g).
Mis en vente le 05/12/1997 par PANPHARMA et retiré du marché le 04/11/2011. Médicament pris en charge par les collectivités et rétrocédable par les pharmacies hospitalières par prolongation des conditions d'inscription.

 

À propos

    Principes actifs

  • Pipéracilline

    Classification ATC

    • anti-infectieux generaux à usage systémique

      • antibactériens à usage systémique

        • bétalactamines : penicillines

          • pénicillines à large spectre

            • pipéracilline

    Statut

    Ce médicament a été autorisé sur le marché entre le 05/12/1997 et le 04/11/2011.

 

Indications : pourquoi le prendre?

Indications d’utilisation
  • Infection septicémique
  • Infection endocarditique
  • Infection respiratoire
  • Infection rénale
  • Infection urogénitale
  • Infection gynécologique
  • Infection digestive
  • Infection biliaire
  • Infection méningée
  • Infection osseuse

Indications thérapeutiques

Elles procèdent de l'activité antibactérienne et des caractéristiques pharmacocinétiques de la pipéracilline. Elles tiennent compte à la fois, des études cliniques auxquelles a donné lieu le médicament et de sa place dans l'éventail des produits antibactériens actuellement disponibles.

Elles sont limitées aux infections graves dues aux germes définis comme sensibles, notamment dans leurs manifestations septicémiques et endocarditiques, respiratoires, rénales et uro-génitales, gynécologiques, digestives et biliaires, méningées, osseuses.

Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l'utilisation appropriée des antibactériens.

 

Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?

·         Allergie aux antibiotiques du groupe des pénicillines, tenir compte du risque d'allergie croisée avec les antibiotiques du groupe des céphalosporines.

·         Mononucléose infectieuse (risque accru de phénomènes cutanés).

 

Posologie et mode d'administration

Voie injectable (IM-IV).

Mode d'administration

L'administration se fait soit par injection intraveineuse directe (3-5 minutes), soit par perfusion veineuse d'une durée de 30 minutes et au-delà.

Chaque gramme de pipéracilline est reconstitué au minimum avec 2 ml d'eau pour préparations injectables: cette solution est soit injectée directement, soit diluée dans une solution pour perfusion veineuse.

La forme intraveineuse peut être administrée, dans certains cas, par voie intramusculaire à l'aide d'une solution aqueuse de chlorhydrate de lidocaïne (0,5 à 1%) à raison de 2 ml par gramme de pipéracilline sans jamais dépasser 2 g de pipéracilline par point d'injection intramusculaire.

Posologie

Adultes: la posologie moyenne est de 200 mg/kg/jour (soit 12 g par jour pour un adulte de poids moyen), en 3 ou 4 injections.

Enfants: la posologie moyenne est de 200 mg/kg/jour, elle pourra atteindre 300 mg/kg/jour dans les cas les plus sévères en particulier la mucoviscidose.

Insuffisant rénal: l'ajustement de la posologie est effectué en fonction de la clairance de la créatinine:

Clairance de créatinine (ml/min)

Infections sans septicémie

Infections avec septicémie

20-40

9 g/jour
(3 g x 8 h)

12 g/jour
(4 g x 8 h)

< 20

6 g/jour
(3 g x 12 h)

8 g/jour
(4 g x 12 h)

Lors d'une hémodialyse, la dose maximale quotidienne est de 6 g/jour (2 g x 8 h), ajouter 1 g de pipéracilline après chaque dialyse.

Lors d'une dialyse péritonéale continue ambulatoire, la posologie de la pipéracilline est de 1 g par poche de 2 litres renouvelée toutes les 6 heures.

 

Mises en garde et précautions d'emploi

·         La survenue de toute manifestation allergique impose l'arrêt du traitement. Des réactions d'hypersensibilité (anaphylaxie) sévères et parfois fatales ont été observées chez des malades traités par les pénicillines. L'administration de pénicilline nécessite donc un interrogatoire préalable. Devant des antécédents d'allergie typique à ces produits, la contre-indication est formelle. L'allergie aux pénicillines est croisée avec l'allergie aux céphalosporines dans 5 à 10% des cas. Ceci conduit à proscrire les pénicillines lorsque le sujet est un allergique connu aux céphalosporines.

·         En cas d'insuffisance rénale, adapter la posologie en fonction de la créatininémie ou de la clairance de la créatinine (voir Posologie et Mode d'administration).

·         Tenir compte de la quantité de sodium contenue dans la spécialité: 42,6 mg de sodium par gramme (1,85 mEq).

 

Grossesse et allaitement

Grossesse

Les études chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène. En l'absence d'effet tératogène chez l'animal, un effet malformatif dans l'espèce humaine n'est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l'espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l'animal au cours d'études bien conduites sur deux espèces.

En clinique, l'analyse d'un nombre élevé de grossesses exposées n'a apparemment révélé aucun effet malformatif ou foetotoxique particulier de cet antibiotique. Toutefois, seules des études épidémiologiques permettraient de vérifier l'absence de risque.

En conséquence, ce médicament peut être prescrit pendant la grossesse si besoin.

Allaitement

Le passage dans le lait maternel est faible et les quantités ingérées très inférieures aux doses thérapeutiques. En conséquence, l'allaitement est possible en cas de prise de cet antibiotique. Toutefois, interrompre l'allaitement (ou le médicament) en cas de survenue de diarrhée, de candidose, ou d'éruption cutanée chez le nourrisson.

 

Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Association déconseillée :

+ Méthotrexate : Augmentation des effets et de la toxicité hématologique du méthotrexate par inhibition de la sécrétion tubulaire rénale par les pénicillines.

Problèmes particuliers du déséquilibre de l'INR

De nombreux cas d'augmentation de l'activité des anticoagulants oraux ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, l'âge et l'état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de l'INR. Cependant, certaines classes d'antibiotiques sont davantage impliquées: il s'agit notamment des fluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certaines céphalosporines.

 

Effets indésirables

·         Manifestations allergiques, notamment : urticaire, éosinophilie, oedème de Quincke, gêne respiratoire, exceptionnellement choc anaphylactique.

·         Eruptions cutanées maculopapuleuses d'origine allergique ou non.

·         Manifestations digestives: nausées, vomissements, diarrhées, candidose.

·         Elévation modérée et transitoire des transaminases.

·         Néphrite interstitielle aiguë.

·         Anémie, leucopénie, thrombopénie réversible.

·         L'administration de fortes posologies de bêta-lactamines en particulier chez l'insuffisant rénal peut entraîner des encéphalopathies (troubles de la conscience, mouvements anormaux, crises convulsives).

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé doivent déclarer tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance. Site internet : www.ansm.sante.fr.

 

Surdosage

Aucun cas de surdosage n'a été rapporté.

 

Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Les effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n'ont pas été étudiés.

 

Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : ANTIBIOTIQUES ANTIBACTERIENS, code ATC J01CA12

(J: Anti-infectieux).

SPECTRE D'ACTIVITE ANTI-BACTERIENNE

Les concentrations critiques séparent les souches sensibles des souches de sensibilité intermédiaire et ces dernières, des résistantes :

Entérobactéries :                       S £ 8 mg/l         et           R > 64 mg/l

Pseudomonas aeruginosa :       S £ 16 mg/l        et           R > 64 mg/l

La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer d'informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d'infections sévères. Ces données ne peuvent apporter qu'une orientation sur les probabilités de la sensibilité d'une souche bactérienne à cet antibiotique.

Lorsque la variabilité de la prévalence de la résistance en France est connue pour une espèce bactérienne, elle est indiquée dans le tableau ci-dessous :

Catégories

Fréquence de résistance acquise en France (> 10%) (valeurs extrêmes)

ESPÈCES SENSIBLES

 

Aérobies à Gram positif

 

Corynebacterium diphtheriae

 

Enterococcus faecalis

 

Listeria monocytogenes

 

Nocardia asteroïdes

50-80%

Streptococcus

 

Streptococcus pneumoniae

30-70%

Aérobies à Gram négatif

 

Acinetobacter

20-80%

Bordetella pertussis

 

Citrobacter freundii

20-30%

Enterobacter

10-30%

Escherichia coli

25-45%

Haemophilus influenzae

20-35%

Morganella morganii

10-30%

Neisseria gonorrhoeae

 

Neisseria meningitidis

 

Pseudomonas aeruginosa

20-40%

Proteus mirabilis

10-40%

Proteus vulgaris

10-30%

Providencia

20-40%

Salmonella

0-40%

Serratia

10-30%

Shigella

0-30%

Vibrio cholerae

 

Anaérobies

 

Actinomyces

 

Bacteroides fragilis

20-30%

Clostridium

 

Fusobacterium

 

Peptostreptococcus

 

Prevotella

 

Autres

 

Bartonella

 

 

Catégories

 

ESPÈCES RÉSISTANTES

 

Aérobies à Gram positif

 

Enterococcus faecium

 

Staphylococcus

 

Aérobies à Gram négatif

 

Branhamella catarrhalis

 

Citrobacter koseri

 

Klebsiella

 

Legionella

 

Yersinia enterocolitica

 

Autres

 

Chlamydia

 

Mycobacterium

 

Mycoplasma

 

Rickettsia

 

 

Absorption

La pipéracilline n'est pas absorbée par voie orale.

Distribution

Chez l'adulte: les concentrations sériques moyennes (en µg/ml) obtenues chez l'adulte varient en fonction de la posologie:

Dose
(en g)

Voie

Temps après l'administration

0 min

30 min

1 h

2h

4h

4,5 h

6 h

2

IVD

305,1

66,8

40,2

20,1

2,6

_

1,4

4

IVD

412

116,8

92,5

33

8,3

-

3,8

6

IVD

775

325

207,6

89,8

33,2

-

8,1

4

IV perf.

-

244,5

141,2

72,1

-

15,3

3,8

6

IV perf.

-

353

228,5

103,7

-

22,2

15,8

La demi-vie est de l'ordre de 60 minutes (toutes voies)

La liaison aux protéines plasmatiques est de 21%.

Diffusion humorale et tissulaire:

 TISSUS

DOSE
(g)

VOIE

NBRE D'HEURES APRES INJECTION

CONCENTRATIONS
µ g/g

RAPPORT TISSU/PLASMA

Bile

4

IV

1-2

4904

40,2

Vésicule biliaire

4-5

IV

1-2

72,7-31

0,60-0,26

Foie

4

IV

1-2

242

1,98

Muqueuse intestinale

4

IV

3

50

0,50

Ovaire

4

IV

0,5

21

0,11

Trompe de Fallope

4

IV

0,5

23

0,12

Utérus

4

IV

0,5

35

0,18

Prostate

4

IV

0,8

71,5

0,39

Muqueuse bronchique

4

IV

0,5-0,8

55,2

0,28

Rein = corticale

4

IV

1-2

23-115

0,03-0,68

Rein = médullaire

4

IV

1-2

4-46

0,03-0,68

Valves cardiaques

4

IV

0,5-1

48

0,28

Liquide céphalo-rachidien

4

IV

2

12,2-14,8

0,32-0,35

La pipéracilline est dialysable: la fraction extraite en 4 heures est de 23,6% de la dose administrée.

Chez l'enfant, la demi-vie sérique est plus courte que chez l'adulte.

Chez la femme enceinte ou allaitante, le rapport concentration cordon ombilical/concentration sérique maternelle varie de 19 à 75%.

Le rapport liquide amniotique/concentration sérique maternelle varie de 8 à 28%.

La pipéracilline diffuse faiblement dans le lait maternel.

Biotransformation

La pipéracilline n'est pas métabolisée.

Excrétion

La pipéracilline est rapidement excrétée sous forme inchangée:

·         dans l'urine (65%: clairance 218-238 ml/min, supposant, outre une filtration glomérulaire, une sécrétion tubulaire),

·         dans la bile (35%, permettant le maintien d'une même posologie en cas d'insuffisance rénale modérée).

 

Durée et précautions particulières de conservation

Durée de conservation :

3 ans.

Précautions particulières de conservation :

A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.

La solution reconstituée peut être conservée 24 heures à température inférieure à 25°C et 48 heures au réfrigérateur (entre 4 et 8°C).

La pipéracilline ne doit pas être perfusée dans une solution de bicarbonate de sodium.

Pas d'exigences particulières.

4 g en flacon (verre de type III) de 40 ml ; muni d'un bouchon de chlorobutyle gris siliconé serti par une capsule d'aluminium.