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Daunoxome 2mg/ml, dispersion liposomale à diluer injectable, boîte de 1 flacon de 50 ml

Daunoxome est un médicament mis à disposition dans le milieu hospitalier sous forme de dispersion liposomale à diluer injectable iv à base de Daunorubicine (2 mg/mL).
Mis en vente le 20/08/1996 par NOVEX PHARMA. Médicament pris en charge par les collectivités et rétrocédable par les pharmacies hospitalières par prolongation des conditions d'inscription.

 

À propos

    Principes actifs

  • Daunorubicine

    Excipients

  • Citrique acide (E330)
  • Saccharose
  • Glycine
  • Calcium chlorure
  • Sodium hydroxyde (E524)
  • Chlorhydrique acide (E507)
  • Eau pour préparations injectables
  • Liposomes :
  • Distéaroylphosphatidylcholine
  • Cholestérol

    Classification ATC

    • antinéoplasiques et immunomodulateurs

      • antinéoplasiques

        • antibiotiques cytotoxiques et apparentés

          • anthracyclines et apparentés

            • daunorubicine

    Statut

    Ce médicament est autorisé sur le marché depuis le 20/08/1996.

 

Indications : pourquoi le prendre?

Indications d’utilisation
  • Sarcome de Kaposi associé au SIDA

Indications thérapeutiques

DAUNOXOME est indiqué dans le traitement du sarcome de Kaposi cutanéomuqueux extensif ou viscéral, chez des patients à un stade avancé de l'infection par le VIH (CD4 < 200/mm3).

 

Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?

CONTRE-INDIQUE :
- Hypersensibilité à DAUNOXOME, à l'un des excipients ou à d'autres anthracyclines/anthracénédiones.
- Allaitement : la tolérance chez les femmes allaitantes n'a pas été établie. L'allaitement maternel doit être interrompu pendant le traitement.
- Grossesse : la tolérance chez les femmes enceintes n'a pas été établie. Toutefois, il a été démontré que la daunorubicine, principe actif de DAUNOXOME, est susceptible d'altérer la fonction de la reproduction et a des effets tératogènes chez l'animal et qu'il existe par ailleurs un certain nombre d'arguments en faveur d'un risque foetal chez l'homme. Par conséquent, dans l'ignorance de l'éventuelle nocivité pour le foetus de l'administration en cours de grossesse, ce médicament ne doit pas être administré chez la femme enceinte.
- En association avec le vaccin contre la fièvre jaune (voir rubrique interactions).
DECONSEILLE :
- Associations déconseillées : vaccins vivants atténués (sauf fièvre jaune) ; phénytoïne (et par extrapolation fosphénytoïne).

 

Posologie et mode d'administration

Posologie :
- La posologie de DAUNOXOME doit être adaptée à chaque patient. Le traitement doit être instauré à raison de 40 mg/m² toutes les deux semaines. Des doses plus élevées 60 mg/m² toutes les deux semaines peuvent être utilisées, transitoirement, dans les formes sévères ou avec localisations viscérales du sarcome de Kaposi.
- Chez les patients insuffisants hépatiques : voir rubrique mises en garde et précautions particulières d'emploi.
- Chez les patients insuffisants rénaux : aucune modification de la posologie n'est nécessaire.
Mode d'administration :
- DAUNOXOME doit être dilué dans une solution isotonique de glucose à 5% avant administration. DAUNOXOME ne doit en aucun cas être mélangé avec une solution saline, des agents bactériostatiques tel que l'alcool benzylique. La concentration recommandée après dilution oscille entre 0,2 mg et 1 mg de daunorubicine par ml de solution.
- L'administration se fait par voie intraveineuse stricte en 30 à 60 minutes et dans les six heures suivant la dilution.
- Toute manipulation doit se dérouler dans les plus strictes conditions d'asepsie, DAUNOXOME et les produits utilisés pour la dilution étant exempts de tout agent conservateur ou bactériostatique.
- L'utilisation d'un filtre au sein de la tubulure n'est pas recommandée. Toutefois, en cas d'utilisation d'un filtre, le diamètre moyen des pores du filtre ne doit pas être inférieur à 5 µm.
- Tout produit d'administration parentérale doit faire l'objet d'une inspection visuelle préalablement à l'administration, afin de déceler toute présence de toute particule. DAUNOXOME se présente sous forme d'une émulsion liposomale stérile apyrogène, de couleur rouge, d'aspect limpide à légèrement opalescent.
- Les techniques de manipulation et les modalités d'élimination propres aux anticancéreux devront être appliquées.
CONDUITE A TENIR EN CAS D'EXTRAVASATION :
- interrompre immédiatement la perfusion,
- ne jamais administrer de solution saline ni de DMSO (risque d'altération des liposomes).
La préparation des solutions injectables de cytotoxiques doit être obligatoirement réalisée par un personnel spécialisé et entraîné, ayant une connaissance des médicaments utilisées, dans des conditions assurant la protection de l'environnement et surtout la protection du personnel qui manipule. Elle nécessite un local de préparation réservé à cet usage. Il est interdit de fumer, de manger, de boire dans ce local. Les manipulateurs doivent disposer d'un ensemble de matériel approprié à la manipulation, notamment blouses à manches longues, masques de protection, calot, lunettes de protection, gants à usage unique stériles, champs de protection du plan de travail, conteneurs et sacs de collecte des déchets. Les excréta et les vomissures doivent être manipulés avec précaution. Les femmes enceintes doivent être averties et éviter la manipulation des cytotoxiques. Tout contenant cassé doit être traité avec les mêmes précautions et considéré comme un déchet contaminé. L'élimination des déchets contaminés se fait par incinération dans des conteneurs rigides étiquetés à cet effet.
Ces dispositions peuvent être envisagées dans le cadre du réseau de cancérologie (circulaire DGC/DH/98 n°98/188 du 24 mars 1998) en collaboration avec toute structure adaptée et remplissant les conditions requises.

 

Mises en garde et précautions d'emploi

TOXICITE CARDIAQUE :
- DAUNOXOME et les autres anthracyclines peuvent entraîner une toxicité cardiaque et en particulier une insuffisance cardiaque congestive due à une cardiomyopathie. La symptomatologie peut être soudaine et peut apparaître plusieurs semaines ou mois après l'arrêt du traitement. Les lésions cardiaques peuvent être irréversibles et de rares cas de décès ont été rapportés, habituellement chez des patients soumis à des facteurs de risque.
- Le risque de toxicité cardiaque augmente avec la dose cumulative totale d'anthracyclines. Des précautions doivent donc être prises en cas de traitement antérieur par anthracyclines, traitement antérieur ou concomitant par une autre molécule cardiotoxique, chez les patients souffrant de maladies cardiovasculaires préexistantes, chez ceux avec des antécédents d'irradiation médiastinale et chez les personnes âgées.
Des précautions doivent donc être prises lorsque DAUNOXOME est administré à ces patients.
- DAUNOXOME ne doit être administré aux patients souffrant de maladies cardiovasculaires que lorsque le bénéfice du traitement l'emporte sur le risque encouru.
- L'expérience acquise chez les patients traités avec une forte dose de DAUNOXOME (supérieure à 60 mg/m²) pour des malignités autres que le sarcome de Kaposi indique que le risque de toxicité cardiaque est vraisemblablement plus élevé chez ces patients.
- Surveillance :
. Une surveillance étroite de la fonction cardiaque est essentielle chez les patients traités par DAUNOXOME.
. La cardiomyopathie induite par les anthracyclines est habituellement associée à une diminution de la fraction d'éjection du ventricule gauche (LVEF) mesurée par échographie ou par scan en angiographie multiplane (MUGA). La mesure de la LVEF représente une méthode de surveillance de la fonction cardiaque plus spécifique que l'électrocardiographie (ECG).
. Avant le début du traitement par DAUNOXOME, une ECG, une échocardiographie et une mesure de la LVEF doivent être effectuées chez tous les patients afin de fournir des valeurs de base. Ces tests doivent être répétés régulièrement durant le traitement. En outre, chez tous les patients, la LVEF doit être déterminée lorsque la dose cumulative atteint 320 mg/m², et par la suite à tous les 160 mg/m² afin d'identifier, le plus tôt possible, tout changement de la LVEF qui pourrait précéder une cardiomyopathie si le traitement par DAUNOXOME se poursuivait.
. Chez les patients soumis à des facteurs de risque d'apparition d'une toxicité cardiaque due à DAUNOXOME et ceux recevant une forte dose de DAUNOXOME par cycle (par ex. 120 mg/m² ou plus), une diminution de la fonction cardiaque peut survenir à des doses cumulatives plus faibles de DAUNOXOME. Par conséquent, il convient d'envisager de déterminer la LVEF après chaque cycle de traitement et avant toute administration supplémentaire de DAUNOXOME.
. Des changements transitoires au niveau de l'ECG, tels qu'un aplatissement de l'onde T, un sous-décalage du segment ST ou des arythmies bénignes ne sont pas considérés comme des indications suffisantes pour interrompre DAUNOXOME. Une réduction de l'onde QRS est davantage considérée comme indicative d'une toxicité cardiaque.
. Lorsqu'une cardiomyopathie est suspectée et/ou que la LVEF a diminué significativement par rapport aux valeurs préalables au traitement (ex. 20% de diminution) et/ou que la LVEF est plus faible que la valeur attendue (ex. < 45%), le bénéfice de la poursuite du traitement doit être soigneusement pesé par rapport aux risques de lésions cardiaques irréversibles.
. Il est recommandé d'interrompre le traitement par DAUNOXOME en cas d'apparition de signes ou de symptômes d'insuffisance cardiaque.
TOXICITE HEMATOLOGIQUE :
- DAUNOXOME est un myélosuppresseur. L'effet le plus significatif est habituellement une neutropénie, pouvant être persistante et sévère. Une anémie et une thrombocytopénie peuvent également survenir, mais sont généralement moins marquées. Une numération formule sanguine complète doit être effectuée avant chaque dose et fréquemment pendant la durée du traitement par DAUNOXOME.
- Une toxicité hématologique peut nécessiter une réduction de la dose de DAUNOXOME, son interruption ou un ajournement du traitement. Le facteur de stimulation de la lignée granulocytaire G-CSF a été utilisé pour traiter des patients neutropéniques.
- Des précautions doivent être prises en cas d'association de DAUNOXOME avec d'autres agents ayant des propriétés myélosuppressives.
REACTIONS AU SITE D'INJECTION :
- Des précautions particulières doivent être prises afin d'assurer l'absence d'extravasation de DAUNOXOME durant l'administration. Une administration paraveineuse peut conduire à un érythème, une douleur et une tuméfaction au site d'infiltration dans les tissus. Ces effets sont en général transitoires et disparaissent dans les 6 mois. Néanmoins, une nécrose tissulaire localisée doit être considérée comme une conséquence possible de l'extravasation.
- En cas d'apparition de quelconque signe ou symptôme d'extravasation (ex. picotements, érythème), la perfusion doit être immédiatement interrompue et recommencée dans une autre veine. Il n'est pas conseillé de prendre une mesure quelconque susceptible d'entraîner la libération du principe actif à partir des liposomes (comme l'application de glace ou de corticostéroïdes, une instillation d'antidotes locaux, une compression locale etc.).
REACTIONS AIGUËS ASSOCIEES A LA PERFUSION :
Des réactions aiguës associées à la perfusion ont été rapportées chez des patients traités par DAUNOXOME. Les symptômes comprennent typiquement une douleur dorsale, des flushs, une striction thoracique et une dyspnée. Ces réactions causées par la perfusion peuvent survenir durant la première exposition à DAUNOXOME ou durant une réexposition d'un patient déjà traité sans incident. Les réactions associées à la perfusion surviennent généralement pendant les 10 premières minutes de la perfusion et cèdent au ralentissement ou à l'interruption de cette dernière. Des réactions anaphylactiques, ont été rapportées.
PRECAUTIONS GENERALES :
- Des précautions doivent être prises lorsque DAUNOXOME est utilisé simultanément avec d'autres agents myélosuppresseurs ou cardiotoxiques (voir également rubrique interactions).
- Des leucémies secondaires ont été rapportées après un traitement par anticancéreux (voir rubrique effets indésirables). En conséquence, tout patient traité par la daunorubicine doit faire l'objet d'une étroite surveillance hématologique, même à distance de l'arrêt du traitement.
- Associations nécessitant des précautions d'emploi : anticoagulants oraux.

 

Grossesse et allaitement

Grossesse :
La tolérance chez les femmes enceintes et allaitantes n'a pas été établie. Toutefois, il a été démontré que la daunorubicine, principe actif de DAUNOXOME, est susceptible d'altérer la fonction de la reproduction et a des effets tératogènes chez l'animal et qu'il existe par ailleurs un certain nombre d'arguments en faveur d'un risque foetal chez l'homme. Par conséquent, dans l'ignorance de l'éventuelle nocivité pour le foetus de l'administration en cours de grossesse, ce médicament ne doit pas être administré chez la femme enceinte.
Allaitement :
L'allaitement maternel doit être interrompu pendant le traitement.

 

Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

En raison de l'augmentation du risque thrombotique lors des affections tumorales, le recours à un traitement anticoagulant est fréquent. La grande variabilité intra-individuelle de la coagulabilité au cours de ces affections, à laquelle s'ajoute l'éventualité d'une interaction entre les anticoagulants oraux et la chimiothérapie anticancéreuse, imposent, s'il est décidé de traiter le patient par anticoagulants oraux, d'augmenter la fréquence des contrôles de l'INR.
ASSOCIATIONS CONTRE-INDIQUEES :
Vaccins contre la fièvre jaune : risque de maladie vaccinale généralisée mortelle.
ASSOCIATIONS DECONSEILLEES :
- Vaccins vivants atténués (sauf fièvre jaune) :
Risque de maladie vaccinale généralisée éventuellement mortelle. Ce risque est majoré chez les sujets déjà immunodéprimés par la maladie sous-jacente. Utiliser un vaccin inactivé lorsqu'il existe (poliomyélite).
- Phénytoïne (et par extrapolation fosphénytoïne) : risque de survenue de convulsions par diminution de l'absorption digestive de la phénytoïne par le cytotoxique ou risque d'augmentation de la toxicité ou de la perte d'efficacité du cytotoxique due à l'augmentation du métabolisme hépatique par la phénytoïne.
ASSOCIATIONS A PRENDRE EN COMPTE :
Immunosuppresseurs (ciclosporine, tacrolimus, sirolimus) :
Immunodépression excessive avec risque de lymphoprolifération.

 

Effets indésirables

Les effets indésirables considérés comme au moins possiblement imputables au traitement par DAUNOXOME sont listés ci-dessous par classe de système d'organes et fréquence. La fréquence est définie comme : très fréquent > = 10% ; fréquent > = 1% et < 10% ; peu fréquent > = 0,1% et < 1% ; rare > = 0,01% et < 0,1% ; très rare < 0,01%.
- Infections et infestations :
. Très fréquent : infection.
. Peu fréquent : septicémie, choc septique (voir rubrique mises en garde et précautions d'emploi).
- Affections hématologiques et du système lymphatique :
. Très fréquent : myélosuppression, agranulocytose, neutropénie, neutropénie fébrile, leucopénie, pancytopénie, thrombocytopénie et anémie (voir rubrique mises en garde et précautions d'emploi).
. Comme avec d'autres agents anticancéreux altérant l'ADN, des cas de syndrome myélodysplasique et de leucémie myéloïde aiguë ont été observés après un traitement combiné incluant la daunorubicine.
. Avec les inhibiteurs de la topoisomérase II, il a été rapporté une incidence plus élevée qu'attendue de leucémies secondaires se présentant comme des leucémies de novo LAM2, LAM3, LAM4. De telles formes peuvent présenter une courte période de latence (de 1 à 3 ans). Ces formes nécessitent un diagnostic précoce et un traitement adapté (voir rubrique mises en garde et précautions d'emploi).
- Affections du système immunitaire :
Rare : réactions anaphylactiques.
- Troubles du métabolisme et de la nutrition :
Fréquent : déshydratation.
- Affections psychiatriques :
Fréquent : dépression.
- Affections du système nerveux :
. Très fréquent : céphalées.
. Fréquent : vertiges.
- Affections cardiaques (voir rubrique mises en garde et précautions d'emploi) :
. Fréquent : diminution de la fraction d'éjection du ventricule gauche.
. Peu fréquent : insuffisance cardiaque congestive, cardiomyopathie.
. Rare : fibrillation atriale, infarctus du myocarde.
- Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales :
Très fréquent : dyspnée.
- Affections gastro-intestinales :
Très fréquent : stomatite, ulcération des muqueuses, nausées, vomissements, diarrhées, douleur abdominale.
- Affections de la peau et du tissu sous-cutané :
. Très fréquent : alopécie.
. Rare : érythrodysesthésie palmoplantaire (voir ci-dessous).
. De rares cas d'érythrodysesthésie palmoplantaire (syndrome mains-pieds) ont été rapportés chez des patients leucémiques traités par de fortes doses de DAUNOXOME et de cytarabine. Ce trouble est caractérisé par une tuméfaction, une douleur, des fourmillements et un érythème au niveau de la paume des mains et de la plante des pieds, ce qui peut conduire à une desquamation chez certains patients. Une réduction de la dose ou une administration remise à plus tard peut être nécessaire pour traiter ce trouble.
- Troubles généraux et anomalies au site d'administration :
. Très fréquent : asthénie, fatigue, fièvre, frissons, réactions associées à la perfusion (y compris des douleurs dorsales, des bouffées de chaleur, une striction thoracique, une dyspnée ; voir rubrique mises en garde et précautions d'emploi).
. Fréquent : une extravasation au site d'injection peut conduire à un érythème, des douleurs et une tuméfaction (voir rubrique mises en garde et précautions d'emploi).

 

Surdosage

L'expérience acquise avec les préparations anthracycliniques non liposomales suggère que la toxicité principale attendue lors d'un tel surdosage serait une myélosuppression. De plus, d'autres effets indésirables peuvent survenir sous une forme plus prononcée, comme la cardiomyopathie. Dans le cas d'un surdosage, une surveillance étroite de la fonction médullaire et de la fonction cardiaque s'imposerait et tout effet indésirable sévère nécessiterait un traitement approprié.

 

Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Les effets de DAUNOXOME sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n'ont pas été étudiés. Cependant, les patients doivent être informés que des vertiges ont été rapportés durant le traitement par DAUNOXOME et donc que ce médicament peut affecter l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.

 

Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : CYTOTOXIQUES de la famille des anthracyclines.
(L : Anticancéreux).
Code ATC : L01DB02.
- DAUNOXOME est une préparation liposomale de daunorubicine formulée dans le but d'obtenir une sélectivité maximale de la daunorubicine pour les tumeurs solides in situ. Dans la circulation générale, la forme galénique protège la daunorubicine encapsulée de toute dégradation chimique et enzymatique, elle minimise la fixation aux protéines et entraîne généralement une réduction de la capture de la substance par les tissus sains, ainsi que par le système non réticulo-endothélial. Il est admis que le mécanisme spécifique en vertu duquel DAUNOXOME est à même de délivrer la daunorubicine aux tumeurs solides in situ est fonction d'une augmentation de la perméabilité du système vasculaire néoformé de la tumeur à certaines particules de dimensions comparables à celles de DAUNOXOME.
- Ainsi, en raison d'une diminution du taux de liaisons non spécifiques aux tissus normaux et aux protéines plasmatiques, et en raison d'une extravasation sélective au sein du système vasculaire néoformé de la tumeur, les paramètres pharmacocinétiques de la daunorubicine évoluent favorablement vers une accumulation de DAUNOXOME dans les tissus tumoraux. Une fois parvenues dans le milieu tumoral, les vésicules de DAUNOXOME pénètrent, intactes, dans les cellules tumorales. La daunorubicine est alors libérée peu à peu directement au sein des cellules où elle est en mesure d'exercer son activité antinéoplasique.

- La daunorubicine liposomale présente un profil pharmacocinétique significativement différent de celui de la daunorubicine libre (non liposomale). DAUNOXOME a été administré par voie intraveineuse pendant environ 30 minutes sous forme d'une dose unique de 10, 20, 40, 60 ou 80 mg/m². Chez la plupart des patients, les profils pharmacocinétiques plasmatiques montrent une décroissance mono-exponentielle, bien que l'on ait constaté dans certains cas une cinétique biexponentielle avec possibilité de phénomène de saturation.
A raison de 40 mg/m², le pic des concentrations plasmatiques oscillait entre 14,8 et 22,0 µg/ml avec un pic plasmatique moyen de 18,0 µg/ml. A cette dose, la demi-vie terminale moyenne était de 4,0 heures et la clairance corporelle totale moyenne était de 10,5 ml/minute. Ces phénomènes se traduisaient par une aire moyenne sous la courbe plasmatique de 120 µg.h/ml.
- Le métabolisme s'est révélé non significatif aux doses les plus faibles. A 60 mg/m² et plus, il a été constaté l'existence de trois métabolites, non encore identifiés.
- Les paramètres pharmacocinétiques ont été comparés aux valeurs publiées pour la daunorubicine libre (non liposomale). A la dose de 80 mg/m², le pic des concentrations plasmatiques variait entre 33,4 et 52,3 µg/ml pour DAUNOXOME contre 0,40 µg/ml pour le produit de référence. A cette dose, les concentrations plasmatiques de DAUNOXOME accusaient une décroissance mono-exponentielle avec une demi-vie terminale de 5,2 heures contre une demi-vie initiale de 0,77 heure et une demi-vie terminale de 55,4 heures pour la daunorubicine libre (non liposomale). La clairance moyenne était de 6,6 ml/min pour DAUNOXOME contre 223 ml/min pour la daunorubicine. Ces paramètres indiquent que DAUNOXOME induit une multiplication par 36 de l'aire moyenne sous la courbe plasmatique par comparaison avec le produit de référence (375,3 contre 10,33 µg.h/ml).
- Les études animales avec des modèles tumoraux murins ont démontré que DAUNOXOME est en mesure de décupler l'exposition de la tumeur à la daunorubicine par comparaison avec des doses équivalentes du produit de référence.
- La vitesse d'accumulation de la daunorubicine dans les tissus tumoraux s'avère toutefois plus lente que pour la daunorubicine libre. On estime que cette différence est imputable à la lenteur du processus de diffusion par le biais du système vasculaire néoformé de la tumeur dans le compartiment extracellulaire. La substance à l'état libre étant capable d'atteindre rapidement l'équilibre, à partir de la circulation générale vers les sites de fixation non spécifiques dans les tissus sains et néoplasiques. L'accumulation intratumorale de la daunorubicine délivrée par DAUNOXOME s'effectuant de façon progressive, il importe que DAUNOXOME reste présent dans la circulation générale à de fortes concentrations pendant des périodes prolongées. Les études animales ont mis en évidence ce phénomène en démontrant que les valeurs de l'ASC plasmatique de la daunorubicine étaient approximativement 200 fois supérieures pour DAUNOXOME que pour le produit de référence. Toutefois, contrairement au tissu tumoral, les valeurs de l'ASC pour les tissus sains n'étaient que modérément élevées chez les animaux traités par DAUNOXOME, par rapport à la daunorubicine libre. Abstraction faite des tissus réticulo-endothéliaux (foie et rate, valeurs de l'ASC augmentées respectivement de 110% et 60%), l'accroissement de l'ASC oscillait entre 10% pour le coeur et les poumons à 30% pour les reins et l'intestin grêle.

 

Durée et précautions particulières de conservation

Durée de conservation :
- Avant ouverture : 1 an.
- Après reconstitution : la stabilité physicochimique a été démontrée pendant 24 heures entre + 2°C et + 8°C.
- Toutefois, du point de vue microbiologique le produit doit être utilisé immédiatement.
- En cas d'utilisation non immédiate les durées et conditions de conservation après reconstitution et avant utilisation relèvent de la seule responsabilité de l'utilisateur et ne doivent normalement pas dépasser 24 heures à une température comprise entre + 2°C et + 8°C.
Précautions particulières de conservation :
- A conserver au réfrigérateur (entre + 2°C et + 8°C).
- A conserver dans l'emballage extérieur d'origine, à l'abri de la lumière.
- Ne pas congeler.

- A ce jour, il n'a été signalé aucune incompatibilité avec d'autres produits. Toutefois, le principe actif, la daunorubicine, est connu pour être physiquement incompatible avec l'héparine sodique et le phosphate de dexaméthasone en cas de mélange direct. Un précipité se forme avec chacun de ces deux produits. En outre, en raison de l'instabilité chimique de la liaison glucosidique de la daunorubicine, le mélange dans un milieu hautement alcalin (pH > 8,0) est déconseillé.
- Ce médicament ne doit pas être mélangé avec une solution saline en raison d'une possible agrégation des liposomes.
- Les mélanges renfermant des agents bactériostatiques tels que l'alcool benzylique ou d'autres molécules à action détergente doivent être évités également, ce type de composés pouvant rompre la bicouche des liposomes et entraîner la fuite prématurée de la substance active.

- Respecter une asepsie absolue. Toute manipulation doit s'effectuer dans les conditions d'asepsie stricte (DAUNOXOME et les produits recommandés pour sa dilution ne renfermant aucun agent conservateur ou bactériostatique).
- Prélever le volume de DAUNOXOME calculé à l'aide d'une seringue stérile. Instiller la préparation dans un récipient stérile avec la quantité exacte de solution de glucose à 5% et administrer dans les six heures suivant la dilution. La concentration recommandée après dilution se situe entre 0,2 mg et 1 mg de daunorubicine par ml de solution. Perfuser sur une période de 30 à 60 minutes. Comme avec tous les produits d'administration parentérale, examiner la solution à l'oeil nu pour déceler toute présence de particule avant administration.
- L'utilisation d'un filtre au sein de la tubulure n'est pas recommandée pour la perfusion intraveineuse de DAUNOXOME, Toutefois, en cas d'utilisation d'un tel filtre, le diamètre moyen des pores du filtre ne saurait être inférieur à 5 µm.
- La manipulation de ce cytotoxique par le personnel infirmier ou médical nécessite un ensemble de précautions permettant d'assurer la protection du manipulateur et de son environnement.
- Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

25 ml en flacon (verre), boîte de 1.