Navigation

Adriblastine 150 mg, lyophilisat (à dissolution rapide) pour usage parentéral en flacon, boîte de 1 flacon de 150 mg

Adriblastine 150 mg est un médicament mis à disposition dans le milieu hospitalier sous forme de lyophilisat pour perfusion iv à base de Doxorubicine chlorhydrate (2 mg/mL).
Mis en vente le 07/07/1992 par PFIZER et retiré du marché le 07/04/2014. Médicament pris en charge par les collectivités et rétrocédable par les pharmacies hospitalières par prolongation des conditions d'inscription.

 

À propos

    Principes actifs

  • Doxorubicine

    Excipients

  • Lactose
  • Parahydroxybenzoate de méthyle (E218)

    Classification ATC

    • antinéoplasiques et immunomodulateurs

      • antinéoplasiques

        • antibiotiques cytotoxiques et apparentés

          • anthracyclines et apparentés

            • doxorubicine

    Statut

    Ce médicament a été autorisé sur le marché entre le 07/07/1992 et le 07/04/2014.

 

Indications : pourquoi le prendre?

Indications d’utilisation
  • Carcinome du sein
  • Sarcome des os
  • Sarcome des parties molles
  • Maladie de Hodgkin
  • Lymphome non hodgkinien
  • Tumeur solide de l'enfant
  • Cancer du poumon
  • Leucémie aiguë
  • Leucémie chronique
  • Cancer de la vessie
  • Cancer de l'ovaire
  • Cancer de l'estomac

Indications thérapeutiques

- carcinomes du sein,
- sarcomes des os et des parties molles,
- maladie de Hodgkin, lymphomes non hodgkiniens,
- tumeurs solides de l'enfant,
- cancers du poumon,
- leucémies aiguës et chroniques,
- cancers de la vessie, de l'ovaire, de l'estomac.

 

Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?

- Sa prescription doit être évitée chez les sujets présentant une cardiopathie avec insuffisance myocardique.
- Grossesse.
- Allaitement.

 

Posologie et mode d'administration

Posologie :
La posologie moyenne est de 40 à 75 mg/m² par cycle.
Chaque cycle est séparé du précédent par un intervalle de 3 à 4 semaines. Les cycles sont répétés jusqu'à une dose totale maximale de 550 mg/m².
Mode d'administration :
Reconstituer la solution à l'aide de 75 ml d'eau pour préparations injectables ou de solution isotonique de chlorure de sodium. La reconstitution de la solution est généralement très rapide (moins de 15 secondes) et ne nécessite pas d'agitation.
Chaque flacon est destiné à réaliser plusieurs traitements simultanément.
Administrer la dose d'ADRIBLASTINE en 3 à 5 minutes minimum dans la tubulure d'une perfusion intraveineuse de solution de chlorure de sodium isotonique ou de solution de glucose à 5% :
- soit en une seule fois,
- soit en 2 fois au cours de la journée,
- soit répartie sur 2 ou 3 jours.
Il n'est pas nécessaire de procéder à une longue perfusion, celle-ci pouvant être installée peu de temps avant l'administration d'ADRIBLASTINE et arrêtée quelques minutes après.
En cas d'extravasation, l'administration sera interrompue immédiatement.
ATTENTION :
Il est extrêmement important de s'assurer que l'administration est endoveineuse. Toute extravasation risquerait de produire une nécrose des tissus environnants. Dans ce cas, il convient d'interrompre immédiatement l'injection.
Modalités de manipulation :
La préparation des solutions injectables de cytotoxiques doit être obligatoirement réalisée par un personnel spécialisé et entraîné ayant une connaissance des médicaments utilisés, dans des conditions assurant la protection de l'environnement et surtout la protection du personnel qui manipule. Elle nécessite un local de préparation réservé à cet usage. Il est interdit de fumer, de manger, de boire dans ce local. Les manipulateurs doivent disposer d'un ensemble de matériel approprié à la manipulation notamment blouses à manches longues, masques de protection, calot, lunettes de protection, gants à usage unique stériles, champs de protection du plan de travail, conteneurs et sacs de collecte des déchets. Les excreta et les vomissures doivent être manipulés avec précaution. Les femmes enceintes doivent être averties et éviter la manipulation des cytotoxiques. Tout contenant cassé doit être traité avec les mêmes précautions et considéré comme un déchet contaminé. L'élimination des déchets contaminés se fait par incinération dans des conteneurs rigides étiquetés à cet effet.
Ces dispositions peuvent être envisagées dans le cadre du réseau de cancérologie (circulaire DGS/DH/98 N° 98/188 du 24 mars 1998) en collaboration avec toute structure adaptée et remplissant les conditions requises.

Lyophilisat rouge.

 

Mises en garde et précautions d'emploi

MISES EN GARDE :
- Une surveillance hématologique et cardiaque stricte doit permettre de contrôler efficacement des éventuelles modifications toxiques.
- ADRIBLASTINE sous forme injectable s'administre par voie intraveineuse stricte.
- Certaines leucémies secondaires aux agents anticancéreux (voir effets indésirables) peuvent être curables à condition d'une prise en charge précoce et adaptée. En conséquence, tout patient traité par la doxorubicine doit faire l'objet d'une surveillance hématologique.
PRECAUTIONS D'EMPLOI :
- Il semble indispensable de diminuer les doses chez les sujets présentant une insuffisance hépatique sévère : chez ces sujets, en effet, les taux sanguins d'ADRIBLASTINE et la demi-vie plasmatique de ce produit sont augmentés, d'où majoration des effets secondaires (administrer alors 15 à 30 mg/m² toutes les 4 semaines).
- L'administration de la dose en une injection réduit considérablement l'incidence des stomatites.
- L'espacement des cycles par un intervalle de 3 ou 4 semaines permet la réparation des cellules sanguines et des cellules immunocompétentes.
- Le respect de la dose totale maximale de 550 mg/m² limite l'apparition des myocardites congestives.
- Il est évident qu'il faut néanmoins surveiller régulièrement, avant chaque cycle, la numération, la formule sanguine et l'électrocardiogramme (effectuer un bilan cardiovasculaire avant l'administration du produit, surtout chez les sujets soumis à une radiothérapie thoracique).
- La cytolyse entraîne une hyperuricémie qu'il convient de surveiller et de prévenir.

 

Grossesse et allaitement

Contre-indiqués.

 

Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

- Cyclophosphamide : majoration des effets cardiotoxiques de la doxorubicine et du risque de cystite hémorragique induite par le cyclophosphamide.
- Mercaptopurine : majoration de l'hépatotoxicité induite par la mercaptopurine.
ASSOCIATIONS A PRENDRE EN COMPTE :
- Ciclosporine : immunodépression excessive avec risque de pseudolymphome.
- Vaccins vivants atténués : risque de maladie généralisée éventuellement mortelle. Ce risque est majoré chez les sujets déjà immunodéprimés par la maladie sous-jacente. Utiliser un vaccin inactivé lorsqu'il existe (poliomyélite).

 

Effets indésirables

- ADRIBLASTINE peut donner lieu à des effets indésirables :
. stomatites,
. hypoplasie médullaire chez environ deux tiers des malades,
. immunodépression rapidement régressive,
. alopécie dans 90% des cas, mais réversible à l'arrêt du traitement,
. aménorrhée, azoospermie.
- On a également signalé l'apparition d'accès fébriles, de nausées, de vomissements, de douleurs abdominales et de diarrhées. Mais ces manifestations sont transitoires et ne posent pas de problème thérapeutique sérieux.
- Quelques modifications de l'ECG peuvent apparaître : troubles du rythme, allongement de l'espace QT en particulier ; des troubles aigus du rythme peuvent survenir dans les heures qui suivent l'injection. Des contrôles ECG fréquents, éventuellement complétés par un enregistrement sur 24 heures (méthode de Holter), doivent permettre d'en préciser la signification. Des troubles électrolytiques associés éventuels (hypokaliémie, hyponatrémie) doivent être corrigés. Dans certains cas, une insuffisance cardiaque sévère, rebelle aux traitements habituels, peut survenir. Ces réactions sont rares chez les malades ayant reçu une dose totale inférieure à 550 mg/m², elles sont plus fréquentes au-delà de cette dose et peuvent dans ce cas atteindre 27% des malades.
- Comme avec d'autres agents anticancéreux altérant l'ADN, des syndromes myélodysplasiques et des leucémies aiguës myéloïdes ont été observés après traitement combiné incluant la doxorubicine.
- Avec les inhibiteurs de la topoisomérase II, il a été rapporté une incidence plus élevée qu'attendue de leucémies secondaires se présentant comme des leucémies de novo LAM2, LAM3, LAM4. De telles formes peuvent présenter une courte période de latence (de 1 à 3 ans). Ces formes, accessibles à un traitement curateur, nécessitent un diagnostic précoce et un traitement adapté à visée curative (voir mises en garde et précautions d'emploi).

 

Surdosage

- L'hémodialyse est inutile, la doxorubicine étant excrétée en majorité par voie biliaire et intestinale.
- En cas de surdosage, on doit s'attendre à ce que les effets secondaires soient exagérés. Il faut donc surveiller de façon très stricte la fonction cardiaque et effectuer quotidiennement des numérations formules sanguines pour guider d'éventuelles transfusions.

 

Propriétés pharmacologiques

ANTHRACYCLINES ET APPARENTES.
ANTIBIOTIQUES CYTOSTATIQUES ET APPARENTES.
(L : antinéoplasiques et immunomodulateurs).
Les études fondamentales ont montré que la doxorubicine se fixe rapidement sur les structures nucléaires de la cellule, bloquant la synthèse de l'ADN et de l'ARN comme agent intercalant au niveau de l'ADN.

- Après administration par voie intraveineuse, la doxorubicine quitte rapidement le plasma sanguin pour se fixer sur les tissus sous forme active, non métabolisée.
- La courbe d'élimination plasmatique du produit est triphasique avec une phase initiale rapide, d'une demi-vie d'environ 5 minutes et une phase terminale lente, d'une demi-vie d'environ 36 heures.
- La doxorubicine est éliminée essentiellement par l'excrétion biliaire sous forme de produit inchangé et de métabolites (40 à 50% de la dose en 7 jours).
- L'excrétion urinaire est négligeable (environ 10% de la dose, principalement sous forme de produit inchangé).
- Compte tenu de l'élimination hépatobiliaire de la doxorubicine, toute modification de la fonction hépatique peut entraîner une augmentation des taux plasmatiques du produit avec une demi-vie très allongée en cas d'insuffisance hépatique sévère et un risque de toxicité.

 

Durée et précautions particulières de conservation

Durée de conservation :
2 ans.
Précautions particulières de conservation :
A conserver à une température inférieure à 25°C et à l'abri de la lumière.
La solution reconstituée doit être utilisée dans les 48 heures si elle est conservée entre + 2°C et + 8°C (au réfrigérateur) et dans les 24 heures si elle est conservée à température ambiante à l'abri de la lumière.

- Aminophylline : solution de couleur rouge foncé.
- Céphalotine sodique : précipitation immédiate.
- Dexaméthasone phosphate : précipitation immédiate.
- Diazépam : précipitation immédiate.
- Fluoro-uracile : solution de couleur rouge foncé.
- Hydrocortisone succinate sodique : précipitation immédiate.
- Héparine sodique : précipitation possible.
- Reconstituer la solution à l'aide de 75 ml d'eau pour préparations injectables ou de solution isotonique de chlorure de sodium.
- Administrer la dose d'ADRIBLASTINE en 3 à 5 minutes minimum dans la tubulure d'une perfusion intraveineuse de solution de chlorure de sodium isotonique ou de solution de glucose à 5%.

La manipulation de ce cytotoxique par le personnel infirmier ou médical nécessite un ensemble de précautions permettant d'assurer la protection du manipulateur et de son environnement (voir posologie et mode d'administration).

Boîte de 1 flacon multi-utilisation (verre).