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Cisplatyl 25 mg, poudre et solvant pour solution pour perfusion, boîte de 10 flacons + ampoules de solvant de 25 ml

Cisplatyl est un médicament mis à disposition dans le milieu hospitalier sous forme de poudre et solvant pour solution pour perfusion iv (10) à base de Cisplatine (25 mg).
Mis en vente le 23/04/1979 par SANOFI-AVENTIS FRANCE et retiré du marché le 19/12/2011. Médicament pris en charge par les collectivités et rétrocédable par les pharmacies hospitalières par prolongation des conditions d'inscription.

 

À propos

    Principes actifs

  • Cisplatine

    Excipients

  • Sodium chlorure
  • Mannitol (E421)
  • Eau pour préparations injectables

    Classification ATC

    • antinéoplasiques et immunomodulateurs

      • antinéoplasiques

        • autres antinéoplasiques

          • dérivés du platine

            • cisplatine

    Statut

    Ce médicament a été autorisé sur le marché entre le 23/04/1979 et le 19/12/2011.

 

Indications : pourquoi le prendre?

Indications d’utilisation
  • Cancer du testicule
  • Cancer de l'ovaire
  • Cancer du col de l'utérus
  • Cancer de l'endomètre
  • Cancer de la sphère ORL
  • Cancer de l'oesophage
  • Cancer de la vessie
  • Cancer épidermoïde
  • Cancer bronchique
  • Cancer de l'estomac

Indications thérapeutiques

Les indications thérapeutiques sont limitées à :
- tumeurs du testicule,
- tumeurs de l'ovaire,
- tumeurs du col de l'utérus,
- tumeurs de l'endomètre,
- tumeurs de la sphère ORL,
- tumeurs de l'oesophage,
- tumeurs de la vessie,
- cancers épidermoïdes,
- cancers bronchiques,
- cancers de l'estomac.
Le cisplatine est habituellement utilisé en polychimiothérapie en association avec d'autres médicaments antinéoplasiques.

 

Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?

CONTRE-INDIQUE :
- allergie reconnue au cisplatine ou aux produits contenant du platine.
- femme enceinte ou qui allaite :
. grossesse : les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (effet tératogène, mutagène, carcinogenèse transplacentaire). En clinique, il n'existe pas actuellement de données suffisamment pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif ou foetotoxique du cisplatine lorsqu'il est administré pendant la grossesse. Le cisplatine est contre-indiqué pendant la grossesse.
. allaitement : le cisplatine est excrété dans le lait maternel. L'allaitement est contre-indiqué pendant le traitement.
- vaccin contre la fièvre jaune et phénytoïne à visée prophylactique (voir interactions).
DECONSEILLE :
Ce médicament ne doit généralement pas être utilisé en cas de :
- atteinte de la fonction rénale avec une clairance de la créatinine calculée (formule de Cockroft) ou mesurée inférieure à 60 ml/min,
- atteinte auditive,
- association aux vaccins vivants atténués (sauf fièvre jaune) (voir interactions).

 

Posologie et mode d'administration

Posologie :
La solution obtenue après dilution du CISPLATYL avec le solvant doit être administrée par voie intraveineuse stricte dans la tubulure de perfusion (voir nature et contenance du récipient).
- En monothérapie :
La posologie unitaire chez l'adulte et chez l'enfant est de 50 à 100 mg/m² de surface corporelle en administration intraveineuse stricte de 30 minutes à 2 heures toutes les 3 à 6 semaines, le plus souvent :
. soit en perfusion unique,
. soit en administration fractionnée sur 5 jours.
Une hydratation préalable sera réalisée par perfusion d'au minimum 1 à 2 litres de solution contenant au minimum 80 mmol/L de chlorure de sodium administrés en 6 à 12 heures.
Une hydratation et une diurèse adéquate doivent être maintenues 24 heures après l'administration du produit.
- En association :
Les doses de cisplatine seront modifiées en fonction de la nature et de la toxicité propre de chaque composant de l'association, séparément et associé.
L'aluminium réagit avec cisplatine en formant un précipité noir et des gaz. Le matériel pour la préparation ou l'administration de cisplatine ne doit pas comporter d'aluminium (aiguille, seringue, cathéter, ...).
Modalités d'administration :
L'administration de cisplatine doit se faire par voie intraveineuse stricte. En cas d'extravasation, des mesures correctrices doivent être appliquées dont en premier lieu l'arrêt de la perfusion.
Modalités de manipulation :
La préparation des solutions injectables de cytotoxiques doit être obligatoirement réalisée par un professionnel spécialisé et entraîné ayant une connaissance des médicaments utilisés, dans des conditions assurant la protection de l'environnement et surtout la protection du personnel qui le manipule. Elle nécessite un local de préparation réservé à cet usage. Il est interdit de fumer, de manger, de boire dans ce local. Les manipulateurs doivent disposer d'un ensemble de matériel approprié à la manipulation notamment blouses à manches longues, masques de protection, calot, lunettes de protection, gants à usage unique stériles, champs de protection du plan de travail, conteneurs et sacs de collecte des déchets. Les excréta et les vomissures doivent être manipulés avec précaution. Les femmes enceintes doivent être averties et éviter la manipulation des cytotoxiques. Tout contenant cassé doit être traité avec les mêmes précautions et considéré comme un déchet contaminé. L'élimination des déchets contaminés se fait par incinération dans des conteneurs rigides étiquetés à cet effet.
Ces conditions peuvent être envisagées dans le cadre du réseau de cancérologie (circulaire DGS/DH/98 N°98/188 du 24 mars 1998) en collaboration avec toute structure adaptée et remplissant les conditions requises.

 

Mises en garde et précautions d'emploi

MISES EN GARDE :
- Afin de réduire le risque d'insuffisance rénale (voir effets indésirables), il est essentiel de maintenir une diurèse au moins égale à 3 litres par 24 heures.
Une hyperhydratation doit être instituée 24 heures avant la première injection et poursuivie tant que dure l'administration du produit ; pendant les 24 heures suivantes, une diurèse correcte doit être maintenue (voir posologie et mode d'administration). Cet objectif, compte tenu de la fréquence des vomissements après administration du produit, justifie le recours à des perfusions intraveineuses sous forme de solution isotonique de chlorure de sodium.
- Ce médicament ne doit généralement pas être utilisé en cas de :
. atteinte de la fonction rénale avec une clairance de la créatinine calculée (formule de Cockroft) ou mesurée inférieure à 60 ml/min,
. atteinte auditive,
. association aux vaccins vivants atténués (sauf fièvre jaune) (voir interactions).
PRECAUTIONS D'EMPLOI :
- Les examens suivants devront être pratiqués avant le début du traitement et avant chaque cure ultérieure :
. étude de la fonction rénale (créatininémie et/ou clairance de la créatinine). Chez le sujet âgé, où la créatininémie n'est pas proportionnelle à la clairance de la créatinine, la mesure réelle, ou le calcul théorique de cette dernière doivent être préférés à la créatininémie ;
. étude de la fonction hépatique ;
. numération et formule sanguine ;
. surveillance de l'ionogramme, particulièrement le magnésium, le calcium, le potassium, et le sodium.
- Un audiogramme et un examen neurologique doivent être réalisés avant traitement et périodiquement.
- Fertilité : un traitement par le cisplatine peut provoquer une stérilité définitive. Les hommes qui souhaitent avoir des enfants par la suite doivent être informés avant traitement, des possibilités de cryoconservation du sperme (voir grossesse et allaitement).
- Recommandation : pendant le traitement par le cisplatine et pendant les 4 mois suivants, des mesures appropriées doivent être prises afin d'éviter toute conception ; cela s'applique aux patients des deux sexes. Si un patient ou une patiente souhaite avoir un enfant après la fin du traitement par le cisplatine, il est conseillé de consulter un généticien.
- Associations nécessitant des précautions d'emploi : anticoagulants oraux ; phénytoïne (en cas de traitement antérieur à la chimiothérapie).

 

Grossesse et allaitement

Grossesse :
- Fertilité : un traitement par le cisplatine peut provoquer une stérilité définitive.
Les hommes qui souhaitent avoir des enfants par la suite doivent être informés avant traitement, des possibilités de cryoconservation du sperme.
- Grossesse :
Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (effet tératogène, mutagène, carcinogenèse transplacentaire) (voir données de sécurité précliniques).
En clinique, il n'existe pas actuellement de données suffisamment pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif ou foetotoxique du cisplatine lorsqu'il est administré pendant la grossesse.
Le cisplatine est contre-indiqué pendant la grossesse.
- Recommandation :
Pendant le traitement par le cisplatine et pendant les 4 mois suivants, des mesures appropriées doivent être prises afin d'éviter toute conception ; cela s'applique aux patients des deux sexes.
Si un patient ou une patiente souhaite avoir un enfant après la fin du traitement par le cisplatine, il est conseillé de consulter un généticien.
Allaitement :
Le cisplatine est excrété dans le lait maternel. L'allaitement est contre-indiqué pendant le traitement.

 

Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

INTERACTIONS COMMUNES A TOUS LES CYTOTOXIQUES :
En raison de l'augmentation du risque thrombotique lors des affections tumorales, le recours à un traitement anticoagulant est fréquent. La grande variabilité intra-individuelle de la coagulabilité au cours de ces affections, à laquelle s'ajoute l'éventualité d'une interaction entre les anticoagulants oraux et la chimiothérapie anticancéreuse, imposent, s'il est décidé de traiter le patient par anticoagulants oraux, d'augmenter la fréquence des contrôles de l'INR.
ASSOCIATIONS CONTRE-INDIQUEES :
- Phénytoïne (introduite en prophylaxie de l'effet convulsivant de certains anticancéreux) :
Risque de survenue de convulsions par diminution de l'absorption digestive de la phénytoïne par le cytostatique.
- Vaccin contre la fièvre jaune : risque de maladie vaccinale généralisée mortelle.
ASSOCIATIONS DECONSEILLEES :
Vaccins vivants atténués (sauf fièvre jaune) :
Risque de maladie vaccinale généralisée éventuellement mortelle.
Ce risque est majoré chez les sujets déjà immunodéprimés par la maladie sous-jacente.
Utiliser un vaccin inactivé lorsqu'il existe (poliomyélite).
ASSOCIATION NECESSITANT DES PRECAUTIONS D'EMPLOI :
Phénytoïne (en cas de traitement antérieur à la chimiothérapie) :
Risque de survenue de convulsions par diminution de l'absorption digestive de la phénytoïne par le cytotoxique.
Associer momentanément une benzodiazépine anticonvulsivante.
ASSOCIATIONS A PRENDRE EN COMPTE :
Ciclosporine (et par extrapolation, Tacrolimus) :
Immunodépression excessive avec risque de lymphoprolifération.
INTERACTIONS SPECIFIQUES AU CISPLATINE :
ASSOCIATIONS A PRENDRE EN COMPTE :
Aminosides (voie parentérale) :
Addition des effets néphrotoxiques, notamment en cas d'insuffisance rénale préalable et addition des effets ototoxiques.

 

Effets indésirables

- La toxicité rénale est liée à la dose. Elle est cumulative et peut conduire à limiter les doses de cisplatine. Une insuffisance rénale, se traduisant par une augmentation de l'urée ou de la créatininémie et/ou une réduction de la clairance de la créatinine, a été observée chez certains sujets traités par une dose unique de 50 mg/m².
Des troubles hydro-électrolytiques en particulier hypomagnésémie et hypocalcémie, peuvent survenir probablement en rapport avec l'atteinte tubulaire.
- Observée habituellement pour des doses supérieures à 50 mg/m² une hyperuricémie survient aussi fréquemment que l'atteinte rénale.
- Chez certains sujets traités par une seule dose de 50 mg/m² de cisplatine, il a été observé une ototoxicité se traduisant par des bourdonnements d'oreille et une perte auditive au niveau des hautes fréquences (4000 et 8000 Hz). Plus rarement, la perte auditive portait sur les fréquences conversationnelles. Uni ou bilatérale, l'ototoxicité devient plus fréquente et plus sévère avec la répétition des doses.
- Une myélodépression a été observée chez quelques sujets traités par le cisplatine, se traduisant par une leucopénie, une thrombopénie ou une anémie dont le maximum se situait généralement vers la 3ème semaine, la récupération s'effectuant le plus souvent vers la 5ème ou 6ème semaine.
- Des nausées et vomissements surviennent chez presque tous les malades, une à quatre heures après l'administration du produit. Un traitement préventif, voire curatif, par un anti-émétique puissant est conseillé pour s'assurer de la compliance du patient.
- Des neuropathies périphériques ont été signalées, le plus souvent après des traitements prolongés (4 à 7 mois). Des pertes du goût et de la sensibilité ont également été rapportées.
- Des réactions de type anaphylactique peuvent survenir dans les minutes qui suivent l'injection du produit : oedème facial, dyspnée, tachycardie, hypotension. L'adrénaline, les corticoïdes ou les antihistaminiques en ont atténué les effets.
- Plus rarement, ont été signalés des troubles cardiaques, une anorexie, une élévation des transaminases.
- De rares atteintes neurologiques centrales ont été rapportées : encéphalopathie, convulsions, cécité corticale.
- De très rares cas de thrombose artérielle ou veineuse, ainsi que des accidents vasculaires cérébraux ont été rapportés.

 

Surdosage

En cas de surdosage, on doit s'attendre à ce que les effets secondaires soient exagérés. Il faut donc surveiller de façon très stricte les fonctions rénales et auditives et effectuer quotidiennement des numérations et formules sanguines pour guider d'éventuels gestes symptomatiques.
En cas de surdosage, une hémodialyse pourra être réalisée pour éviter toute fixation excessive du produit au niveau du parenchyme rénal.

 

Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Moins du fait des effets indésirables du cisplatine que de ceux de certains traitements anti-émétiques associés, la capacité de conduire des véhicules ou d'utiliser des machines peut être affectée notamment dans les 24 heures suivant le traitement.

 

Propriétés pharmacologiques

ANTINEOPLASIQUE CYTOSTATIQUE.
Code ATC : L01XA01.
Son mécanisme d'action est similaire à celui des alkylants. Le cisplatine se lie avec l'ADN dont il inhibe la synthèse des ponts inter et intracaténaires. L'inhibition des synthèses de l'ARN et des protéines cellulaires n'intervient que secondairement.

- Les études de pharmacocinétique pratiquées chez l'homme ont montré que le cisplatine se distribue dans la plupart des tissus, en notant les plus fortes concentrations dans le foie et le rein avec une absence presque totale du produit dans le tissu cérébral.
- Le cisplatine se lie aux protéines plasmatiques dans la proportion de 90 à 95% ; cette fraction ne possède aucune activité cytotoxique pour des cellules en culture. De plus, cette fixation est quasi irréversible.
- Le profil pharmacocinétique fait apparaître :
. une décroissance biphasique pour le platine libre et le platine lié aux protéines de faible poids moléculaire avec un T1/2alpha de 26 à 30 minutes, un T1/2bêta de 50 à 60 minutes ;
. une décroissance plasmatique du platine lié aux protéines qui se fait selon un T1/2alpha de 30 à 50 minutes ; T1/2bêta de 72 à 192 heures.
Il est en général admis qu'au bout de 5 à 6 demi-vies, soit 4 à 6 heures après l'injection, il ne reste pratiquement plus de platine libre circulant, supposé actif.
- L'élimination est essentiellement urinaire, soit dans les premières heures pour le platine libre, soit beaucoup plus lentement pour le platine lié, qui doit être métabolisé.
- Les études in vitro avec le plasma humain ont montré que la liaison aux protéines est pratiquement irréversible ; il est hautement improbable que le complexe cisplatine-protéines puisse être la source d'un relargage de cisplatine dans le sang circulant.

 

Durée et précautions particulières de conservation

Durée de conservation :
3 ans.
Précautions particulières de conservation :
A conserver à l'abri de la lumière.
Il n'est pas conseillé de conserver une solution de CISPLATYL au réfrigérateur, le cisplatine risquant de cristalliser de façon irréversible.

Aluminium et matériel d'injection contenant de l'aluminium : risque de précipitation (voir posologie et mode d'administration).

CISPLATYL est un agent antinéoplasique et comme tous les autres composés susceptibles d'être toxiques, il doit être manipulé et préparé avec précautions.
L'emploi de gants est recommandé.
La manipulation de ce produit par le personnel infirmier ou médical nécessite un ensemble de précautions permettant d'assurer la protection du manipulateur et de son environnement (voir posologie et mode d'administration).

Poudre en flacon (verre) + solvant en ampoule (verre) ; boîte de 10.