Atorvastatine ratio 20 mg, comprimé pelliculé, boîte de 28
- À propos
- Indications: pourquoi le prendre?
- Contre indications: pourquoi ne pas le prendre?
- Posologie et mode d'administration
- Mises en garde et précautions d'emploi
- Grossesse et allaitement
- Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
- Effets indésirables
- Surdosage
- Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
- Propriétés pharmacologiques
- Durée et précautions particulières de conservation
Atorvastatine ratio est un médicament sous forme de comprimé pelliculé (28) à base de Atorvastatine (20 mg).
Autorisation de mise sur le marché le 03/10/2011 par TEVA SANTE au prix de 6,28€ et retiré du marché le 13/02/2015.
À propos
- Atorvastatine
Principes actifs
- Noyau :
- Cellulose microcristalline (E460)
- Sodium carbonate (E500)
- Maltose
- Croscarmellose sodique (E468)
- Magnésium stéarate (E572)
- Pelliculage :
- Hypromellose (E464)
- Hydroxypropylcellulose (E463)
- Triéthyle citrate
- Polysorbate 80 (E433)
- Titane dioxyde (E171)
Excipients
système cardiovasculaire
médicaments modificateurs des lipides
médicaments modificateurs des lipides, non associés
inhibiteurs de l'hmg-coa réductase (statines)
atorvastatine
Classification ATC
Statut
Ce médicament a été autorisé sur le marché entre le 03/10/2011 et le 13/02/2015.
Indications : pourquoi le prendre?
Indications d’utilisation- Hypercholestérolémie pure (Type IIa)
- Hypercholestérolémie mixte (type IIb et III)
Indications thérapeutiques
Hypercholestérolémie
L'atorvastatine est indiquée en complément d'un régime alimentaire adapté pour diminuer les taux élevés de cholestérol total, de cholestérol LDL, d'apolipoprotéine B et de triglycérides, chez des patients présentant une hypercholestérolémie primaire familiale hétérozygote ou mixte, une hyperlipidémie (de type IIA, IIb selon la classification de Fredrickson), lorsque la réponse au régime alimentaire seul ou à d'autres mesures non-pharmacologiques est inadéquate.
L'atorvastatine est également indiquée pour diminuer les taux de LDL et de cholestérol total chez les patients présentant une hypercholestérolémie familliale homozygote, en association ou non aux autres traitements.
Prévention des maladies cardiovasculaires
Prévention des évènements cardiovasculaires chez les patients considérés à risque élevé de survenue d'un premier événement cardiovasculaire (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques), en association aux traitements correctifs des autres facteurs à risque.
Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?
L'atorvastatine est contre-indiquée chez les patients présentant les caractéristiques suivantes:
· Une hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients,
· Une affection hépatique évolutive ou des élévations persistantes inexpliquées des transaminases sériques supérieures à 3 fois la limite supérieure de la normale (LSN),
· Une myopathie,
· Les femmes enceintes, allaitantes ou en âge de procréer et ne prenant pas de mesures contraceptives fiables (voir rubrique Grossesse et allaitement).
Posologie et mode d'administration
Avant de commencer un traitement par atorvastatine, le patient devra suivre un régime alimentaire hypocholestérolémiant standard; ce régime sera ensuite continué pendant la durée du traitement par atorvastatine.
La posologie devra être adaptée en fonction des taux initiaux de LDL cholestérol, de l'objectif et de la réponse au traitement de chaque patient.
La posologie initiale est de 10 mg une fois par jour. L'adaptation posologique devra se faire en respectant un intervalle minimum de 4 semaines. La posologie maximale est de 80 mg par jour une fois par jour.
La prise d'atorvastatine se fera en une seule prise quotidienne, quel que soit le moment de la journée, pendant ou en dehors des repas.
Hypercholestérolémie primaire et hyperlipidémie combinée (mixte)
Une dose de 10 mg d'atorvastatine en prise unique est suffisante chez la majorité des patients. Un effet thérapeutique est observé après deux semaines de traitement, l'effet maximum étant atteint après 4 semaines de traitement. L'effet se maintient en cas de traitement prolongé.
Hypercholestérolémie familiale hétérozygote
Le traitement sera débuté par une prise quotidienne de 10 mg d'atorvastatine. La posologie sera ensuite adaptée de manière individuelle toutes les 4 semaines jusqu'à 40 mg par jour. La posologie peut être augmentée jusqu'à 80 mg par jour. Un chélateur des acides biliaires peut être également prescrit en association à une posologie de 40 mg d'atorvastatine par jour.
Hypercholestérolémie familiale homozygote
Dans une étude d'utilisation compassionnelle réalisée chez 64 patients, des données relatives aux récepteurs du LDL cholestérol ont été mesurées chez 46 patients. Chez ces 46 patients recevant jusqu'à 80 mg d'atorvastatine par jour, la diminution moyenne du LDL-cholestérol était de 21 %.
Chez les patients présentant une hypercholestérolémie familiale homozygote, la posologie d'atorvastatine est comprise entre 10 et 80 mg par jour. Chez ces patients, l'atorvastatine devra être utilisée en association ou non aux autres traitements hypolipémiants tel que l'aphérèse du LDL cholestérol (en cas d'indisponibilité de ce type de traitement).
Prévention des maladies cardiovasculaires
Dans les études de prévention primaire, une posologie de 10 mg par jour a été utilisée. Des posologies plus élevées peuvent s'avérer nécessaires afin d'atteindre les objectifs de LDL cholestérol fixés par les recommandations en vigueur.
Dosage chez les patients insuffisants rénaux
Les anomalies de la fonction rénale n'ont pas d'influence sur les concentrations plasmatiques de l'atorvastatine. Il en est de même pour les effets des lipides sur l'atorvastatine. De ce fait, aucun ajustement posologique n'est nécessaire.
Utilisation chez les patients âgés
Chez les patients âgés de plus de 70 ans traités aux doses recommandées, l'efficacité et la sécurité d'emploi sont identiques à celles observées dans la population générale.
Enfants
L'utilisation en pédiatrie doit être réservée aux spécialistes.
L'expérience chez l'enfant est limitée à un faible nombre de patients (âgés de 4-17 ans) atteints de dyslipidémies sévères, telles que l'hypercholestérolémie familiale homozygote. La dose initiale recommandée dans cette population est de 10 mg d'atorvastatine par jour. Selon la réponse et la tolérance du patient au traitement, la posologie peut être augmentée jusqu'à 80 mg par jour. L'impact du traitement sur le développement (données de sécurité) n'a pas été étudié dans cette population.
Comprimé pelliculé blanc à blanchâtre, ovale et biconvexe.
Mises en garde et précautions d'emploi
Effets hépatiques
Des épreuves fonctionnelles hépatiques doivent être réalisées avant le début du traitement puis régulièrement, après l'instauration de celui-ci. Des tests fonctionnels hépatiques doivent être réalisés chez les patients développant des signes ou symptômes évoquant une altération hépatique. Les patients présentant une élévation du taux sérique des transaminases, doivent être surveillés jusqu'à normalisation.
En cas d'augmentation persistante des transaminases au-delà de 3 fois la LSN, la posologie devra être diminuée ou l'atorvastatine devra être arrêtée (voir rubrique Effets indésirables).
L'atorvastatine doit être utilisée avec prudence chez les patients consommant des quantités importantes d'alcool et/ou ayant des antécédents d'affection hépatique.
Préventions des AVC par diminution agressive des taux de cholestérol (Etude SPARCL)
Dans une analyse a posteriori réalisée dans des sous groupes de patients ayant fait un AVC ou un accident ischémique transitoire (AIT) récent mais ne présentant pas d'insuffisance coronarienne, une fréquence plus élevée d'AVC hémorragique a été observée chez les patients traités par 80 mg d'atorvastatine par rapport aux patients sous placebo.
Ce risque élevé est particulièrement observé chez des patients ayant déjà fait un AVC hémorragique ou un infarctus lacunaire à l'inclusion de l'étude. Chez les patients ayant un antécédent d'AVC hémorragique ou d'infarctus lacunaire, la balance bénéfice/risque de l'atorvastatine 80 mg est incertaine. De ce fait, le risque potentiel de survenue d'AVC hémorragique devra être soigneusement évalué avant toute initiation de traitement (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).
Effets sur les muscles squelettiques
L'atorvastatine, comme les autres inhibiteurs de l'HMG-CoA réductase, peut, dans de rares cas, affecter les muscles squelettiques et entraîner des myalgies, des myosites et des myopathies qui peuvent évoluer vers une rhabdomyolyse potentiellement fatale caractérisée par des taux élevés de créatine phosphokinase (CPK > 10 fois la LSN), une myoglobinémie et une myoglobinurie pouvant entraîner une insuffisance rénale.
Avant l'initiation du traitement
L'atorvastatine doit être prescrite avec précaution chez les patients présentant des facteurs prédisposant à une rhabdomyolyse. Avant de débuter un traitement par une statine, le taux de CPK doit être mesuré dans les situations suivantes :
· Insuffisance rénale.
· Hypothyroïdie.
· Antécédents personnels ou familiaux de maladies musculaires héréditaires.
· Antécédents de toxicité musculaire lors d'un traitement par une statine ou un fibrate.
· Antécédents d'affections hépatiques et/ou en cas de consommation excessives d'alcool.
· Chez les patients âgés (> 70 ans), la nécessité de ces mesures doit être évaluée en fonction de la présence d'autres facteurs prédisposant à une rhabdomyolyse.
· Situations où une augmentation des concentrations plasmatiques peut se produire, du fait des interactions (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions) et de l'utilisation dans des populations particulières incluant les polymorphismes génétiques (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).
Dans ces situations, une réévaluation régulière du bénéfice/risque du traitement ainsi qu'une surveillance régulière sont recommandées.
Si le taux basal de CPK est significativement élevé (> 5 fois la LSN), le traitement ne doit pas débuter.
Mesure de la créatine phosphokinase
La mesure du taux de créatine phosphokinase (CPK) ne doit pas être effectuée après un exercice physique important ni en présence d'autres facteurs susceptibles d'en augmenter le taux, l'interprétation des résultats étant difficiles dans ces cas. En cas d'élévation significative des CPK (> 5 fois la LSN) avant traitement, un contrôle sera effectué 5 à 7 jours plus tard pour confirmer les résultats.
Pendant le traitement
· Il faut demander aux patients de signaler rapidement toute douleur musculaire inexpliquée, crampe ou faiblesse musculaire, en particulier si elles s'accompagnent de malaise ou de fièvre.
· Si ces symptômes apparaissent sous traitement par atorvastatine, un dosage des CPK doit être effectué. Si le taux de CPK est significativement élevé (> 5 fois la LSN), le traitement doit être interrompu.
· Si ces symptômes musculaires sont sévères et entrainent une gêne quotidienne, l'arrêt du traitement doit être envisagé même si le taux des CPK est égal ou inférieur à 5 fois la LSN.
· Si les symptômes disparaissent et si le taux de CPK se normalise, la reprise du traitement par atorvastatine ou par une autre statine à la dose la plus faible peut être envisagée sous étroite surveillance.
· Le traitement par atorvastatine doit être interrompu en cas d'augmentation cliniquement significative du taux de CPK (> 10 fois la LSN), ou si une rhabdomyolyse est diagnostiquée ou suspectée.
Association avec d'autres médicaments
Le risque de rhabdomyolyse est majoré lorsque l'atorvastatine est administrée en association avec certains médicaments qui peuvent augmenter la concentration plasmatique de l'atorvastatine tels que les inhibiteurs puissants du CYP3A4 ou les transporteurs protéiques (comme ciclosporine, télithromycine, clarithromycine, delavirdine stiripentol, kétoconazole, voriconazole, itraconazole, posaconazole et les inhibiteurs de protéase du VIH incluant ritonavir, lopinavir, atazanavir, indinavir, darunavir, etc.). Le risque de myopathie peut également être augmenté en association avec le gemfibrozil et les autres fibrates, l'érythromycine, l'acide nicotinique, l'ézétimibe. Des alternatives thérapeutiques ne présentant pas ces interactions devront être envisagées dans la mesure du possible.
Dans le cas où l'association de ces médicaments s'avère nécessaire, le bénéfice/risque des traitements concomitants doit être soigneusement évalué. Une dose maximale plus faible est recommandée chez les patients recevant des médicaments pouvant augmenter les concentrations plasmatiques d'atorvastatine. De même, en cas d'association avec les inhibiteurs puissants du CYP3A4, une dose initiale plus faible d'atorvastatine doit être envisagée et une surveillance clinique étroite de ces patients est recommandée (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
L'association simultanée d'atorvastatine et d'acide fusidique n'est pas recommandée, par conséquent l'arrêt temporaire du traitement par atorvastatine peut être envisagé au cours d'un traitement par acide fusidique
(voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Pneumopathies interstitielles
Des cas exceptionnels de pneumopathies interstitielles ont été rapportés lors de la prise de certaines statines, en particulier en cas de traitement à long terme (voir rubrique Effets indésirables). Les symptômes se caractérisent par une dyspnée, une toux non productive et une altération générale de l'état de santé (fatigue, perte de poids et fièvre). En cas de suspicion de pneumopathie interstitielle chez un patient, le traitement par statine doit être interrompu.
Diabète
Certaines données suggèrent que les statines en tant que classe pharmacologique, augmenteraient la glycémie. Chez certains patients à risque élevé de survenue d'un diabète, les statines peuvent entraîner une hyperglycémie nécessitant l'instauration d'un traitement anti-diabètique. Ce risque est néanmoins compensé par la réduction du risque vasculaire sous statines et par conséquent il ne doit pas être un motif d'arrêt des statines. Les patients à risque (glycémie à jeun comprise entre 5,6 et 6,9 mmol/l, IMC > 30 kg/m², augmentation du taux des triglycérides, hypertension artérielle) devront faire l'objet d'une surveillance clinique et biologique conformément aux recommandations nationales.
Utilisation pédiatrique
La sécurité relative à la croissance n'est pas établie dans la population pédiatrique (voir rubrique Effets indésirables).
Alerte ANSM du 12/05/2015 :
De très rares cas de myopathies nécrosantes à médiation auto-immune (IMNM) ont été signalés pendant ou après le traitement par certaines statines. La myopathie nécrosante à médiation auto-immune (IMNM) est caractérisée cliniquement par une faiblesse musculaire proximale et une élévation de la créatine kinase sérique, qui persistent malgré l’arrêt du traitement par la statine.
Grossesse et allaitement
L'atorvastatine est contre-indiquée pendant la grossesse et l'allaitement. Les femmes en âge de procréer doivent utiliser des mesures de contraception adéquates (voir rubrique Contre-indications). La sécurité d'emploi de l'atorvastatine pendant la grossesse et l'allaitement n'a pas encore été établie.
Des études chez l'animal ont montré que les inhibiteurs de l'HMG-CoA réductase pouvaient modifier le développement embryonnaire et foetal. Chez le rat, après exposition des femelles à des doses d'atorvastatine supérieures à 20 mg/kg/jour (correspondant à une exposition clinique systémique), le développement de la progéniture a été retardé et la survie postnatale a été diminuée.
Chez les rats, les concentrations plasmatiques d'atorvastatine et de ses métabolites actifs sont identiques à celles retrouvées dans le lait. L'excrétion de ce médicament ou de ses métabolites dans le lait humain n'est pas établie.
Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Le risque de myopathie lors d'un traitement par inhibiteur de la HMG-CoA réductase augmente en cas d'association avec la ciclosporine, les fibrates, les antibiotiques de type macrolides y compris l'érythromycine, les antifongiques azolés, les inhibiteurs de la protéase du VIH ou l'acide nicotinique. Dans de rares cas, cette association a entraîné une rhabdomyolyse s'accompagnant d'une insuffisance rénale secondaire liés à une myoglobinurie. Lorsque l'association de l'atorvastatine à ces médicaments s'avère nécessaire, le bénéfice/risque d'une telle association devra être soigneusement évalué. Une dose initiale plus faible est recommandée chez les patients recevant des médicaments pouvant augmenter les concentrations plasmatiques d'atorvastatine. En cas d'association avec la ciclosporine, la clarithromycine et l'itraconazole, la dose maximale la plus faible d'atorvastatine doit être utilisée. Chez ces patients, une surveillance clinique étroite doit être mise en place (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
+ Inhibiteurs du cytochrome CYP 3A4
L'atorvastatine est métabolisée par le CYP 3A4 (une des isoenzymes prépondérante du CYP450).
Des interactions peuvent survenir lorsque l'atorvastatine est administrée avec d'autres inhibiteurs du CYP 3A4 (tels que la ciclosporine, les antibiotiques macrolides dont l'érythromycine et la clarithromycine, le néfazodone, les antifongiques azolés dont l'itraconazole et les inhibiteurs de la protéase du VIH). L'administration concomitante de ces médicaments peut entraîner une augmentation des concentrations plasmatiques d'atorvastatine. Par conséquent, des précautions particulières d'emploi doivent s'appliquer en cas d'association de l'atorvastatine à ces médicaments (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
+ Inhibiteurs des transporteurs
L'exposition à l'atorvastatine a été multipliée par 7,7 lors de l'association de 10 mg d'atorvastatine à 5,2 mg/kg/jour de ciclosporine. Lorsque l'association de l'atorvastatine et de la ciclosporine s'avère nécessaire, la dose d'atorvastatine ne doit pas dépasser 10 mg.
+ Erythromycine, clarithromycine
L'érythromycine et la clarithromycine sont des inhibiteurs connus du cytochrome P450 3A4.
Une augmentation de 33 % de l'exposition totale à l'atorvastatine a été observée lors de l'administration concomitante de 80 mg d'atorvastatine par jour et de 500 mg d'érythromycine quatre fois par jour.
L'exposition à l'atorvastatine a été multipliée par 3,4 lors de l'administration concomitante de 10 mg d'atorvastatine une fois par jour et de 500 mg d'érythromycine deux fois par jour.
Si l'association de clarithromycine et d'atorvastatine s'avère nécessaire, une dose d'entretien plus faible d'atorvastatine est recommandée. Les patients nécessitant des doses supérieures à 40 mg doivent être surveillés cliniquement.
+ Itraconazole
Lors de l'administration concomitante de 20 à 40 mg d'atorvastatine et de 200 mg d'itraconazonle par jour, l'exposition à l'atorvastatine a été augmentée de 1,5 à 2,3 fois.
Lorsque l'association s'avère nécessaire, une dose d'entretien plus faible d'atorvastatine est recommandée. Les patients nécessitant des doses supérieures à 40 mg doivent être surveillés cliniquement.
+ Inhibiteurs de protéases
L'association d'atorvastatine et d'inhibiteurs de protéases, inhibiteurs connus du cytochrome P450 3A4, entraîne une augmentation des concentrations plasmatiques d'atorvastatine.
+ Diltiazem
L'administration concomitante de 40 mg d'atorvastatine et de 240 mg de diltiazem entraîne une augmentation de l'exposition d'atorvastatine de 51 %.
Chez ces patients, une surveillance clinique doit être mise en place après le début du traitement par diltiazem ou en cas de modification de la posologie.
+ Ezétimibe
L'utilisation d'ézétimibe seul peut entraîner une myopathie.
Le risque de myopathie est donc augmenté en cas d'utilisation concomitante d'ézétimibe et d'atorvastatine.
+ Jus de pamplemousse
Le jus de pamplemousse contient un ou plusieurs composants inhibant le CYP 3A4 et peut par conséquent augmenter les concentrations plasmatiques des médicaments métabolisés par le CYP 3A4. De grandes quantités de jus de pamplemousse (plus de 1,2 l par jour pendant 5 jours) multiplient l'ASC de l'atorvastatine par 2,5 et celle des inhibiteurs actifs de l'HMG-CoA réductase (atorvastatine et ses métabolites) par 1,3. La consommation de quantités importantes de jus de pamplemousse lors d'un traitement par atorvastatine est déconseillée.
+ Inducteurs du cytochrome CYP 3A4
L'association d'atorvastatine et d'inducteurs du CYP 3A4 (tels que l'efavirenz, la rifabutine, la rifampicine, la carbamazépine, la phénytoïne, le phénobarbital, le millepertuis) peut entraîner des diminutions variables de la concentration plasmatique de l'atorvastatine. Cette diminution peut atteindre 80 %avec la rifampicine. Le taux de cholestérol doit être surveillé afin de vérifier l'efficacité du traitement. En raison du double mécanisme d'interaction de la rifampicine (induction du cytochrome P450 3A4 et inhibition du transporteur hépatique, OATP1B1), il est recommandé d'administrer simultanément l'atorvastatine et la rifampicine, une administration séparée dans le temps d'atorvastatine avec la rifampicine a été associée à une diminution significative des concentrations plasmatiques d'atorvastatine.
+ Verapamil et amiodarone
Aucune étude d'interaction entre l'atorvastatine et le verapamil ou l'amiodarone n'a été réalisée. Le vérapamil et l'amodiarone sont des inhibiteurs connus du CYP 3A4 et l'association avec l'atorvastatine peut entrainer une augmentation de l'exposition à l'atorvastatine. Les taux de lipides doivent être surveillés pour permettre l'utilisation de la plus faible dose nécessaire.
Autres associations
+ Gemfibrozil/Fibrates
L'utilisation de fibrates seuls a parfois été associée à une myopathie. Le risque de myopathie induite par l'atorvastatine peut être augmenté en cas d'association avec les fibrates (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi). Une augmentation de 24 % de l'exposition à l'atorvastatine a été observée lors de l'administration concomitante de 600 mg de gemfibrozil deux fois par jour.
+ Digoxine
A l'état d'équilibre, les concentrations plasmatiques de digoxine ne sont pas modifiées en cas d'administration concomitante de doses répétées de digoxine et de 10 mg d'atorvastatine.
Cependant, les concentrations plasmatiques de digoxine augmentent d'environ 20 % après administration concomitante de digoxine et de 80 mg d'atorvastatine par jour.
Cette interaction peut s'expliquer par l'inhibition de la protéine de transport transmembranaire ou glycoprotéine-P.
Les patients traités par digoxine doivent être surveillés de manière adéquate.
+ Contraceptifs oraux
L'administration concomitante d'atorvastatine et d'un contraceptif oral a entraîné une augmentation des concentrations plasmatiques de noréthindrone et d'éthinyl estradiol. Cet effet devra être pris en compte lors du choix des doses de contraceptifs oraux.
+ Colestipol
L'association d'atorvastatine et de colestipol entraîne une diminution d'environ 25 % des concentrations plasmatiques de l'atorvastatine et de ses métabolites actifs.
Les effets hypolipémiants sont cependant plus importants lorsque l'atorvastatine et le colestipol sont administrés simultanément par rapport à une administration séparée.
+ Antiacide
L'administration concomitante d'atorvastatine et d'une suspension orale d'anti-acide contenant de l'hydroxyde de magnésium et d'aluminium diminue les concentrations plasmatiques d'atorvastatine et de ses métabolites actifs d'environ 35 %. La diminution du taux de LDL-C n'est cependant pas modifiée.
+ Warfarine
L'association d'atorvastatine et de warfarine entraîne pendant les premiers jours du traitement une légère diminution du temps de prothrombine, ce temps revenant à la normale dans les 15 premiers jours de traitement par atorvastatine. Cependant, en cas d'association de warfarine et d'atorvastatine, les patients devront être étroitement surveillés.
+ Phénazone
Peu ou pas d'effet sur la clairance de la phénazone ont été montrés lors de l'administration concomitante de doses répétées d'atorvastatine et de phénazone.
+ Cimétidine
Lors d'une étude d'interaction entre la cimétidine et l'atorvastatine, aucune interaction n'a été montrée,.
+ Amlodipine
Dans une étude d'interaction chez des sujets sains, une augmentation de 18 % de l'exposition à l'atorvastatine a été observée lors de l'administration concomitante de 80 mg d'atorvastatine et 10 mg d'amlodipine.
+ Autres
Aucune interaction cliniquement significative n'a été observée dans les études cliniques où l'atorvastatine était associée à des médicaments antihypertenseurs ou hypoglycémiants.
Effets indésirables
Dans les essais cliniques contrôlés ayant comparé l'effet de l'atorvastatine à un placebo chez 16 066 patients (8755 patients traités par atorvastatine versus 7311 patients recevant un placebo) traités pendant une durée moyenne de 53 semaines, 5,2 % des patients traités par atorvastatine ont arrêté le traitement en raison d'effets indésirables, contre 4,0 % des patients recevant un placebo.
Les effets indésirables présentés ci-après observés avec l'atorvastatine sont issus d'études cliniques et de l'importante expérience acquise après la commercialisation de la molécule.
Les fréquences estimées des effets indésirables sont classées selon la convention suivante : fréquent (≥ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) ; très rare (≤ 1/10 000).
Infections et infestations
Fréquent : rhinopharyngite.
Affections hématologiques et du système lymphatique
Rare : thrombocytopénie.
Affections du système immunitaire
Fréquent : réactions allergiques.
Très rare : anaphylaxie.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Fréquent : hyperglycémie.
Peu fréquent : hypoglycémie, prise de poids, anorexie.
Affections psychiatriques
Peu fréquent : cauchemars, insomnie.
Affections du système nerveux
Fréquent : céphalées.
Peu fréquent : vertiges, paresthésie, hypoesthésie, dysgueusie, amnésie.
Rare : neuropathie périphérique.
Affections oculaires
Peu fréquent : vision floue.
Rare : troubles visuels.
Affections de l'oreille et du labyrinthe
Peu fréquent : acouphènes.
Très rare : perte d'audition.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Fréquent : douleur pharyngolaryngée, épistaxis.
Affections gastro-intestinales
Fréquent : constipation, flatulence, dyspepsie, nausées, diarrhée.
Peu fréquent : vomissements, douleurs abdominales hautes et basses, éructations, pancréatite.
Affections hépatobiliaires
Peu fréquent : hépatite.
Rare : cholestase.
Très rare : insuffisance hépatique.
Affections de la peau et des tissus sous-cutanés
Peu fréquent : urticaire, éruption cutanée, prurit, alopécie.
Rare : oedème angioneurotique, dermatose bulleuse dont érythème polymorphe, syndrome de Stevens-Johnson et syndrome de Lyell.
Affections musculo-squelettiques et du tissu conjonctif
Fréquent : myalgies, arthralgies, douleurs des extrémités, spasmes musculaires, gonflement des articulations, douleurs dorsales.
Peu fréquent : douleurs cervicales, fatigue musculaire.
Rare : myopathie, myosite, rhabdomyolyse, tendinopathie parfois compliquée d'une rupture.
Affections des organes de reproduction et du sein
Très rare : gynécomastie.
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Peu fréquent : malaise, asthénie, douleur thoracique, oedème périphérique, fatigue, pyrexie.
Investigations
Fréquent : anomalies des explorations fonctionnelles hépatiques, augmentation du taux sanguin de la créatine phosphokinase.
Peu fréquent : leucocyturie.
Comme avec les autres inhibiteurs de l'HMG-CoA réductase, des augmentations des taux sériques des transaminases ont été rapportées chez des patients traités par l'atorvastatine. Ces augmentations étaient généralement légères et transitoires, et n'ont pas nécessité d'interruption de traitement. Des augmentations des transaminases sériques cliniquement significatives (> 3 fois la LSN) ont été observées chez 0,8 % des patients traités par atorvastatine. Ces augmentations étaient dose-dépendantes et réversibles chez tous les patients.
Une augmentation du taux sérique de la créatine phosphokinase (CPK) de plus de trois fois la LSN a été observée chez 2,5% des patients traités par l'atorvastatine, proportion similaire à celle observée avec les autres inhibiteurs de l'HMG-CoA réductase lors d'essais cliniques. Des taux sériques supérieurs à 10 fois la LSN ont été rapportés chez 0,4% des patients traités par atorvastatine (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
Les effets indésirables suivants ont été rapportés avec des statines :
· Troubles sexuels.
· Dépression.
· Cas exceptionnels de pneumopathie interstitielle, en particulier avec les traitements de longue durée (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
· Diabète : La fréquence dépend de la présence ou non de facteurs de risques (glycémie à jeun ³ 5,6 mmol/l, IMC > 30 kg/m², augmentation du taux des triglycérides, antécédents hypertension artérielle).
Population pédiatrique
La base de données clinique de pharmacovigilance comprend des données de sécurité pour 249 patients pédiatriques ayant reçu de l'atorvastatine, parmi lesquels 7 patients étaient âgés de moins de 6 ans, 14 patients étaient dans une tranche d'âge de 6 à 9 ans, et 228 patients étaient dans une tranche d'âge de 10 à 17 ans.
Affections du système nerveux
Fréquent: céphalées.
Affections gastro-intestinales
Fréquent: douleur abdominale.
Investigations
Fréquent: augmentation de l'alanine aminotransférase, augmentation de la créatine phosphokinase sanguine.
Sur la base des données disponibles, la fréquence, le type et la sévérité des réactions indésirables chez l'enfant sont attendus identiques à ceux chez l'adulte. L'expérience concernant la sécurité à long terme dans la population pédiatrique est actuellement limitée.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.
Alerte ANSM du 12/05/2015 :
Troubles musculosquelettiques : Fréquence indéterminée : myopathie nécrosante à médiation auto-immune (voir la rubrique 4.4)
Surdosage
Il n'existe pas de traitement spécifique en cas de surdosage à l'atorvastatine. En cas de surdosage, le traitement doit être symptomatique; des mesures d'accompagnement adaptées aux besoins doivent être mises en oeuvre.
La fonction hépatique et les taux de CPK doivent être contrôlés. En raison de l'importante liaison de l'atorvastatine aux protéines plasmatiques, l'hémodialyse ne devrait pas significativement augmenter la clairance de l'atorvastatine.
Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
L'atorvastatine a un effet négligeable sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.
Propriétés pharmacologiques
Classe pharmacothérapeutique: Inhibiteurs de la HMG-CoA réductase
Code ATC: C10AA05
L'atorvastatine est un inhibiteur sélectif et compétitif de la HMG-CoA réductase, l'enzyme responsable du contrôle du taux de biotransformation de la 3-hydroxy-3-methyl-glutaryl-coenzyme A en mévalonate, un précurseur des stérols et en particulier du cholestérol.
Les triglycérides et le cholestérol synthétisés dans le foie sont incorporés aux lipoprotéines de très basse densité (VLDL) et sont libérés dans le plasma pour atteindre les tissus périphériques. Les lipoprotéines de basse densité (LDL) se forment à partir des VLDL et sont essentiellement catabolisées au niveau des récepteurs présentant une affinité importante pour les LDL (récepteur LDL).
L'atorvastatine diminue le cholestérol plasmatique et les taux plasmatiques de lipoprotéines en inhibant l'HMG-CoA réductase et la synthèse hépatique du cholestérol. L'atorvastatine augmente également le nombre des récepteurs des LDL à la surface des hépatocytes, amplifiant ainsi le captage et le catabolisme des LDL.
L'atorvastatine diminue la synthèse des LDL et le nombre de particules de LDL. Elle entraîne une augmentation importante et prolongée de l'activité des récepteurs des LDL ainsi qu'une amélioration qualitative des particules de LDL circulantes.
L'efficacité de l'atorvastatine à diminuer le taux de LDL-C chez les patients atteints d'hypercholestérolémie familiale homozygote, une population habituellement résistante aux autres traitements hypolipémiants, a été démontrée.
Une étude de dose-réponse a montré que l'atorvastatine diminuait les concentrations de cholestérol total (30 % - 46 %), de LDL-C (41 % - 61 %), d'apolipoprotéine B (34 % - 50 %), et de triglycérides (14 % - 33 %) et augmentait celles de HDL-C et de apolipoprotéine A1. Ces résultats sont également observés en cas d'hypercholestérolémie familiale hétérozygote, d'hypercholestérolémie non familiale, ou d'hyperlipidémie mixte, ainsi que chez les patients présentant un diabète non insulinodépendant.
Il a été démontré que des diminutions de cholestérol total, du LDL-C et de l'apolipoprotéine B diminuaient le risque d'accidents et de mortalité cardiovasculaire.
Athérosclérose
Dans l'étude REVESAL (Reversing Atherosclérosis with Aggressive Lipid-lowering Study), chez des patients atteints de maladie coronarienne, les effets hypolipémiants d'un traitement intensif par 80 mg d'atorvastatine et les effets hypolipémiants modérés par 40 mg de pravastatine sur l'athérosclérose coronarienne a été évalué par échographie intra-vasculaire lors d'une angiographie. Dans cette étude clinique contrôlée, multicentrique, en double-aveugle, randomisée, l'échographie a été réalisé avant traitement et 18 mois après traitement chez 502 patients. Dans le groupe atorvastatine (n=253), il n'y a pas eu de progression de l'athérosclérose.
La modification du pourcentage moyen du volume total de l'athérome (critère principal de l'étude) depuis le début de l'étude était de -0,4 % (p=0.98) dans le groupe atorvastatine et de +2,7 % (p=0.001) dans le groupe pravastatine (n=249). Par comparaison à la pravastatine, les effets de l'atorvastatine étaient statistiquement significatifs (p=0,02). Cette étude n'avait pas pour objectif d'étudier l'effet d'un traitement hypolipémiant intensif sur les critères cardiovasculaire (tels que le recours à la revascularisation, infarctus du myocarde non fatal, décès d'origine coronaire).
Dans le groupe atorvastatine, les taux de LDL-C ont été réduit à un taux moyen de 2,04 mmol/L ± 0,8 (78,9 mg/dL ± 30) avec des taux initiaux de 3,89 mmol/L ± 0,7 (150 mg/dL ± 28) et dans le groupe pravastatine, les LDL-C ont été réduit à un taux moyen de 2,85 mmol/L ± 0,7 (110 mg/dL ± 26) avec des taux initiaux de 3,89 ± 0,7 (150 mg/dL ± 26) (p<0,0001). L'atorvastatine a également diminué le taux de cholestérol total de 34,1 % (pravastatine: -18,4 %, p<0,0001), le taux moyen de triglycérides de 20 % (pravastatine: -6,8 %, p<0.0009) et le taux moyen d'apolipoprotéine B de 39,1 % (pravastatine: -22 %, p<0,0001).
L'atorvastatine a augmenté le taux moyen des HDL-C de 2,9 % (pravastatine: +5,6 %, p=NS). Une diminution moyenne de la CRP (Protéine C réactive) de 36,4 % dans le groupe atorvastatine comparé à 5,2 % de diminution dans le groupe pravastatine (p<0,0001) a été observée.
Ces résultats d'études ont été obtenus avec une dose de 80 mg et ne peuvent donc pas être extrapolés aux doses inférieures.
Le profil de sécurité d'emploi et de tolérance était comparable dans les 2 groupes.
Dans cette étude l'effet hypolipémiant intensif de l'atorvastatine n'a pas été étudié sur la morbidité et la mortalité cardiovasculaire. En conséquence, la signification clinique de ces résultats sur de la prévention primaire et secondaire des événements cardiovasculaires est inconnue.
Hypercholestérolémie familiale hétérozygote chez les enfants
Dans une étude contre placebo, en double aveugle suivi d'une phase ouverte, 187 garçons et filles pubères, âgés de 10 à 17 ans (âge moyen = 14,1 ans) ayant une hypercholestérolémie familiale hétérozygote (HF) ou une hypercholestérolémie sévère ont été randomisés soit dans le groupe atorvastatine (n=140) soit dans le groupe placebo (n=47) pendant 26 semaines. Ils ont ensuite tous reçu de l'atorvastatine pendant 26 semaines.
Les critères d'inclusion dans l'étude étaient: 1) un taux initial de LDL-C ≥ 4,91 mmol/l ou 2) un taux initial de LDL-C ≥ 4,14 mmol/l et un antécédent familial de HF ou une maladie cardiovasculaire documentée à la 1ère ou 2ème génération.
Le taux initial moyen de LDL-C était de 5,65 mmol/l (3,58 à 9,96 mmol/L) dans le groupe atorvastatine comparé à 5,95 mmol/l (4,14 à 8,39 mmol/l) dans le groupe placebo. La dose d'atorvastatine était de 10 mg (une fois par jour) pendant les quatre premières semaines de traitement et a été augmentée à 20 mg/j si le taux de LDL-C était > 3,36 mmmol/l. Après 4 semaines en phase double aveugle, 80 (57,1 %) patients traités par atorvastatine ont nécessité un ajustement posologique à 20 mg. L'atorvastatine a diminué significativement les taux plasmatiques de cholestérol total, LDL-C, triglycérides et apolipoprotéine B pendant les 26 semaines de la phase en double aveugle (voir tableau ci-dessous).
Effet hypolipidémiant de l'atorvastatine chez les adolescents ayant une hypercholestérolémie familiale ou une hypercholestérolémie sévère (variation du pourcentage moyen entre le début et la fin de l'étude - population en intention de traiter). |
| ||||||
Dose | N | CT | LDL-C | HDL-C | TG | Apo B | |
Placebo | 47 | -1,5 | 0,4 | -1,9 | 1,0 | 0,7 | |
Atorvastatine | 140 | -31,4 | -39,6 | 2,8 | -12,0 | -34 |
Le taux moyen de LDL-C était de 3,38 mmol/l (1,81-6,26 mmol/l) dans le groupe atorvastatine comparé à 5,91 mmol/l (3,93 à 9,96 mmol/l) dans le groupe placebo pendant les 26 semaines de la phase en double aveugle.
Dans cette étude contrôlée limitée, Aucun effet sur la croissance et la maturation sexuelle chez les garçons ni sur la durée des règles chez les filles n'a été observé. L'atorvastatine n'a pas été étudiée dans des essais cliniques contrôlés chez des filles pré-pubères ou chez des patients de moins de 10 ans. La sécurité et l'efficacité d'emploi de doses supérieures à 20 mg n'ont pas été étudiées lors d'essais cliniques contrôlés chez des enfants. L'efficacité au long cours d'un traitement par atorvastatine durant l'enfance pour diminuer la morbidité et la mortalité à l'âge adulte n'a pas été établi..
Syndrome coronarien aigu
Dans l'étude MIRACL, un traitement par 80 mg d'atorvastatine a été évalué chez 3086 patients (atorvastatine n=1538; placebo n=1548) ayant un syndrome coronarien aigu (infarctus du myocarde sans onde Q ou angine de poitrine instable). Le traitement a été initié pendant la phase aiguë après l'admission à l'hôpital et poursuivi pendant 16 semaines.
Le traitement par 80 mg d'atorvastatine par jour a augmenté le délai d'apparition du critère d'évaluation principal combiné défini par: décès toutes causes, infarctus du myocarde non fatal, arrêt cardiaque réanimé, angine de poitrine avec ischémie myocardique nécessitant une hospitalisation; indiquant une diminution du risque de 16 % (p=0,048). Cela est essentiellement du a une réduction de 26 % de la ré-hospitalisation pour angine de poitrine avec ischémie myocardique (p=0,018). Les résultats obtenus sur les critères d'évaluation secondaires n'étaient pas statitistiquement significatifs (total, placebo: 22,2 %, atorvastatine: 22,4 %).
Le profil de sécurité de l'atorvastatine dans l'étude MIRACL est similaire avec ce qui est décrit en rubrique Effets indésirables.
Prévention des maladies cardiovasculaires
L'effet de l'atorvastatine sur les évènements coronaires mortels ou non mortels a été évalué dans le bras hypolipémiant de l'étude randomisée, en double aveugle, contrôlée versus placebo, Anglo-Scandinavian Cardiac Outcomes Trial Lipid Lowering Arm (ASCOT-LLA).
Les patients étaient hypertendus, âgés de 40 à 79 ans, sans antécédents d'infarctus du myocarde ni d'angor traité, et présentaient des taux de cholestérol total (CT) ≤ 6,5 mmol/l (251 mg/dl).
Tous les patients présentaient au moins 3 des facteurs de risque cardiovasculaire prédéfinis suivants: sexe masculin, âge ≥ 55 ans, tabagisme, diabète, antécédents de coronaropathie chez un parent du premier degré, CT/HDL > 6, artériopathie périphérique, hypertrophie ventriculaire gauche, antécédent d'accident vasculaire cérébral, anomalie électrocardiographique spécifique, protéinurie/albuminurie.
Tous les patients n'étaient pas considérés comme ayant un risque élevé de premier évènement cardiovasculaire.
Les patients recevaient un traitement antihypertenseurs (amlodipine ou aténolol), associé soit à 10 mg/jour d'atorvastatine (n=5 168), soit à un placebo (n=5 137).
L'effet de l'atorvastatine sur la réduction du risque relatif et absolu a été:
Evènement | Réduction du risque | Nombre évènements | Réduction du risque | P | |
Décès d'origine coronaire et IDM non fatal | 36 % | 100 vs 154 | 1,1 % | 0,0005 | |
Evènements cardiovasculaires totaux et procédures de revascularisation | 20 % | 389 vs 483 | 1,9 % | 0,0008 | |
Evènements coronaires de tous type | 29 % | 178 vs 247 | 1,4 % | 0,0006 |
1 sur la base de la différence des taux d'évènements survenus après une durée moyenne de suivi 3,3 ans.
MC: Maladie coronarienne: IDM = infarctus du myocarde.
La diminution de la mortalité totale et de la mortalité cardiovasculaire n'était pas significative (185 vs 212 évènements, p=0,17 et 74 versus 82 évènements, p=0,51).
Les analyses en sous-groupes en fonction du sexe (81 % d'hommes, 19 % de femmes) ont montré un bénéfice de l'atorvastatine chez les hommes qui n'a pu être établi chez les femmes, peut être en raison du faible nombre d'évènements dans ce sous groupe.
La mortalité totale et la mortalité cardiovasculaire étaient numériquement plus élevées dans le groupe des femmes (38 versus 30 et 17 versus 12), mais sans significativité statistique.
Une interaction significative en fonction du traitement antihypertenseurs initial a été observée. L'atorvastatine diminue le nombre de « décès d'origine coronaire et IDM non fatal » (critère principal) chez les patients traités par amlodipine (HR 0,47 (0,32-0,69), p=0,00008), contrairement à ceux traités par aténolol (HR 0,83 (0,59-1,17), p=0,287).
L'effet de l'atorvastatine a également été évalué sur les évènements cardiovasculaires mortels et non mortels dans l'étude Collaborative Atorvastatin Diabètes Study (CARDS). Il s'agit d'une étude randomisée, en double aveugle, multicentrique, contrôlée versus placebo réalisée chez des patients atteints de diabète de type 2, âgés de 40 à 75 ans, sans antécédents de maladies cardiovasculaires, présentant un taux de LDL-C ≤ 4,14 mmol/l (160 mg/dl) et un taux de TG ≤ 6,78 mmol/l (600 mg/dl).
Tous les patients avaient au moins 1 des facteurs de risque cardiovasculaire suivants: hypertension, tabagisme, rétinopathie, microalbuminurie ou macroalbuminurie.
Les patients recevaient soit 10 mg d'atorvastatine par jour (n=1 428) soit un placebo (n=1 410) pendant une période moyenne de 3,9 ans.
L'effet de l'atorvastatine sur la réduction du risque relatif et absolu a été:
Evènement | Réduction du risque | Nombre évènements | Réduction du risque | p | |
Evènements cardiovasculaires majeurs (IDM aigu fatal et non fatal, IDM asymptomatique, mort d'origine coronaire aiguë, angor instable, pontage coronarien par greffe, angioplastie transluminale percutanée, revascularisation, AVC | 37 % | 83 vs 127 | 3,2 % | 0,0010 | |
IDM (aigus fatals et non fatals, asymptomatique) | 42 % | 38 vs 64 | 1,9 % | 0,0070 | |
AVC (aigus fatals et non fatals) | 48 % | 21 vs 39 | 1,3 % | 0,0163 |
1 sur la base de la différence des taux d'évènements survenu après une durée moyenne de 3,9 ans.
IDM = infarctus du myocarde; AVC = accident vasculaire cérébral
Aucune différence de l'effet du traitement n'a été observée en fonction du sexe, de l'âge ou du taux de LDL-C initial du patient.
Une tendance favorable a été observée sur le taux de mortalité (82 décès versus 61 dans les groupes placebo et atorvastatine respectivement, p=0,0592).
Récidives des AVC
Dans l'étude SPARCL (Stroke Prevention by Aggressive Reduction in Cholesterol Levels), l'effet de 80 mg d'atorvastatine ou d'un placebo sur la récidive des AVC a été évalué chez 4 731 patients ayant présenté un AVC ou un accident ischémique transitoire (AIT) au cours de 6 mois précédents et sans antécédents de cardiopathie coronarienne. 60 % des patients était des hommes, âgés de 21 à 92 ans (âge moyen: 63 ans) ayant des taux initiaux de LDL cholestérol de 133 mg/dl (3,4 mmol/l). Le taux moyen de LDL-C était de 73 mg/dl (1,9 mmol/l) sous atorvastatine et 129 mg/dl (3,3 mmol/l) sous placebo. La durée moyenne du suivi était de 4,9 ans.
En comparaison à un placebo, 80 mg d'atorvastatine a diminué de 15 % le risque de survenue d'AVC mortel ou non mortel (critère principal), soit un risque relatif de 0,85 (Intervalle de confiance à 95 %: 0,72-1,00; p=0,05) ou de 0,84 (IC à 95 %: 0,71-0,99; p=0,03) après ajustement en fonction des valeurs initiales.
Le taux de mortalité (toutes causes confondues) était de 9,1 % (216/2 365) chez les patients traités par atorvastatine versus 8,9 % (211/2 366) chez les patients traités par placebo.
Une analyse réalisée a posteriori a montré que 80 mg d'atorvastatine diminuait (p=0,01) la fréquence des accidents ischémiques, 9 % (218/2 365) versus 11,6 % (274/2 366) sous placebo, et augmentait (p=0,02) la fréquence des AVC hémorragiques de 2,3 % (55/2 365) versus 1,4 % (33/2 366) sous placebo.
Le risque d'AVC hémorragique était plus élevé chez les patients inclus ayant des antécédents d'AVC hémorragiques (7/45 sous atorvastatine versus 2/48 sous placebo), soit un risque relatif de 4,06; (intervalle de confiance à 95 % ou IC 95 %: 0,84-19,57). Le risque d'AVC ischémique était similaire dans les deux groupes (3/45 sous atorvastatine versus 2/48 sous placebo), soit un risque relatif de 1,64 (IC 95 % 0,27-9,82).
Le risque d'AVC hémorragique était plus élevé chez les patients inclus ayant des antécédents d'infarctus lacunaire (20/708 sous atorvastatine versus 4/701 sous placebo) soit un risque relatif de 4,99 (IC 95 %: 1,71-14,61).
Le risque d'AVC ischémique était plus faible pour ces patients (79/708 sous atorvastatine versus 102/701 sous placebo); soit un risque relatif de 0,76 (IC 95 %: 0,57-1,02).
Il est possible que le risque absolu d'AVC soit plus élevé chez les patients traités par 80 mg d'atorvastatine par jour ayant un antécédent d'infarctus lacunaire.
Le taux de mortalité (toutes causes confondues) était de 15,6 % (7/45) sous atorvastatine versus 10,4 % (5/48) dans le sous-groupe de patients ayant un antécédent d'AVC hémorragique; ce taux était de 10,9 % (77/708) sous atorvastatine versus 9,1 % (64/701) sous placebo dans le sous-groupe de patients un antécédent d'infarctus lacunaire.
Absorption
Après administration orale, l'atorvastatine est rapidement absorbée, les concentrations plasmatiques maximales (Cmax) étant atteintes en 1 à 2 heures.
L'importance de l'absorption de l'atorvastatine est dose-dépendante.
Après administration orale, la biodisponibilité des comprimés pelliculés d'atorvastatine est de 95 % à 99 % en comparaison à une solution orale.
La biodisponibilité absolue de l'atorvastatine est d'environ 12 %; la biodisponibilité systémique de l'activité inhibitrice de l'HMG-CoA réductase est d'environ 30 %.
La faible biodisponibilité systémique est due à la clairance dans la muqueuse gastro-intestinale précédant le passage systémique et à l'effet de premier passage hépatique.
Distribution
Le volume de distribution moyen de l'atorvastatine est d'environ 381 litres. La liaison de l'atorvastatine aux protéines plasmatiques est ≥ 98 %.
Métabolisme
L'atorvastatine est métabolisée par le cytochrome P450 3A4 en dérivés ortho- et parahydroxylés et en divers produits de bêta-oxydation.
A l'exception d'autres voies métaboliques, ces produits sont ultérieurement métabolisés par glucuronidation. L'inhibition in vitro de l'HMG-CoA réductase par les métabolites ortho- et parahydroxylés est identique à celle de l'atorvastatine.
Environ 70 % de l'activité inhibitrice circulante de l'HMG-CoA réductase est attribuée aux métabolites actifs.
Elimination
L'atorvastatine est principalement éliminée par voie biliaire, après métabolisme hépatique et/ou extrahépatique. Cependant, le produit ne semble par subir un cycle entéro-hépatique important.
La demi-vie moyenne d'élimination plasmatique de l'atorvastatine est d'environ 14 heures chez l'homme.
La demi-vie de l'activité inhibitrice de l'HMG-CoA réductase est d'environ 20 à 30 heures, en raison de la contribution des métabolites actifs.
Populations spéciales
Sujet âgé: les concentrations plasmatiques d'atorvastatine et de ses métabolites actifs sont plus élevées chez le sujet âgé sain que chez l'adulte jeune sain; les effets sur les paramètres lipidiques étant cependant comparables à ceux observés chez des patients plus jeunes.
Enfant: aucune donnée de pharmacocinétique n'est disponible chez l'enfant.
Sexe: les concentrations d'atorvastatine et de ses métabolites actifs sont différentes entre les femmes les homme (chez les femmes: Cmax environ 20 % plus élevée et ASC environ 10 % plus basse). Ces différences n'ont pas de significativité clinique, aucune différence significative d'effet sur les paramètres lipidiques étant observée entre les hommes et les femmes.
Insuffisance rénale: l'insuffisance rénale n'a pas d'influence sur les concentrations plasmatiques ou sur l'effet de l'atorvastatine et de ses métabolites actifs sur les paramètres lipidiques.
Insuffisance hépatique: les concentrations plasmatiques d'atorvastatine et de ses métabolites actifs sont très augmentées (environ 16 fois pour la Cmax et environ 11 fois pour l'ASC) chez les patients présentant une insuffisance hépatique chronique liée à l'alcool (Childs-Pugh).
Durée et précautions particulières de conservation
Durée de conservation :
2 ans.
Précautions particulières de conservation :A conserver à une température ne dépassant pas 30°C.
28 comprimés pelliculés sous plaquettes (Aluminium/Polyamide/Aluminium/PVC).