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Zarzio 48 mu/0,5 ml, solution injectable ou pour perfusion en seringue pré-remplie, boîte de 1 seringue préremplie avec aiguille de ½ ml

Zarzio est un médicament sous forme de solution injectable ou pour perfusion à base de Filgrastim (48 MU/0,5 mL).
Autorisation de mise sur le marché le 06/02/2009 par SANDOZ au prix de 118,83€.

 

À propos

    Principes actifs

  • Filgrastim

    Excipients

  • Glutamique acide (E620)
  • Sorbitol (E420)
  • Polysorbate 80 (E433)
  • Eau pour préparations injectables
  • Substrats d'origine :
  • Protéines d'Escherichia coli
  • Capuchon :
  • Latex

    Classification ATC

    • antinéoplasiques et immunomodulateurs

      • immunostimulants

        • immunostimulants

          • facteurs de croissance

            • filgrastim

    Statut

    Ce médicament est autorisé sur le marché depuis le 06/02/2009.

 

Indications : pourquoi le prendre?

Indications d’utilisation
  • Neutropénie après chimiothérapie cytotoxique
  • Neutropénie après thérapie myélosuppressive suivie de greffe de moelle osseuse
  • Mobilisation de cellules souches progénitrices
  • Neutropénie sévère congénitale
  • Neutropénie cyclique
  • Neutropénie idiopathique
  • Neutropénie chez le patient infecté par le VIH

Indications thérapeutiques

-     Réduction de la durée des neutropénies et de l'incidence des neutropénies fébriles chez les patients traités par une chimiothérapie cytotoxique pour un cancer (à l'exception des leucémies myéloïdes chroniques et des syndromes myélodysplasiques) et réduction de la durée des neutropénies chez les patients recevant une thérapie myélosuppressive suivie d'une greffe de moelle osseuse et présentant un risque accru de neutropénie sévère prolongée.

      L'innocuité et l'efficacité du filgrastim sont similaires chez l'adulte et chez l'enfant recevant une chimiothérapie cytotoxique.

-     Mobilisation de cellules souches progénitrices (CSP) dans le sang circulant.

-     L'administration à long terme de filgrastim est indiquée chez les patients, enfants ou adultes, atteints de neutropénie sévère congénitale, cyclique ou idiopathique avec un taux de polynucléaires neutrophiles (PNN) < 0,5 x 109/l et des antécédents d'infections sévères ou récurrentes, afin d'augmenter le taux de neutrophiles et de réduire l'incidence et la durée des épisodes infectieux.

-     Traitement des neutropénies persistantes (PNN < 1,0 x 109/l) chez les patients infectés par le VIH à un stade avancé, afin de réduire le risque d'infection bactérienne quand les autres options de prise en charge de la neutropénie sont inadéquates.

 

Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?

Hypersensibilité au principe actif ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Composition.

 

Posologie et mode d'administration

Le traitement par filgrastim ne doit être administré qu'après avis d'un centre d'oncologie ayant l'expérience de l'utilisation des G-CSF et de l'hématologie, et disposant des équipements diagnostiques nécessaires.

Les procédures de mobilisation et de cytaphérèse doivent être mises en oeuvre en collaboration avec un centre d'onco-hématologie disposant de l'expérience adéquate, et capable de surveiller correctement le rendement en cellules souches.

Après chimiothérapie cytotoxique

Posologie

La dose recommandée de filgrastim est de 0,5 MU/kg/jour (5 µg/kg/jour). La première injection de filgrastim doit être effectuée au minimum 24 heures après la fin de la chimiothérapie cytotoxique. Lors des essais cliniques randomisés, la dose utilisée était de 230 µg/m2/jour (soit 4 à 8,4 µg/kg/jour) par voie sous-cutanée.

L'administration quotidienne de filgrastim doit être poursuivie jusqu'à ce que le nadir attendu du nombre de neutrophiles soit dépassé et que ce nombre soit revenu à une valeur normale. Après traitement par une chimiothérapie validée dans les tumeurs solides, les lymphomes et la leucémie lymphoïde, la durée nécessaire de traitement par filgrastim pour satisfaire ces critères peut aller jusqu'à 14 jours. Après un traitement d'induction et de consolidation pour une leucémie aiguë myéloïde, la durée de traitement peut être significativement plus longue (jusqu'à 38 jours) selon le type, la dose et le schéma de chimiothérapie cytotoxique utilisés.

Chez les patients traités par chimiothérapie cytotoxique, une augmentation transitoire du nombre des neutrophiles est typiquement observée 1 ou 2 jour(s) après le début du traitement par filgrastim. Cependant, pour obtenir une réponse thérapeutique durable, il faut continuer le traitement par filgrastim jusqu'à ce que la date attendue du nadir soit dépassée et que le nombre des neutrophiles se soit normalisé. Il n'est pas recommandé d'interrompre prématurément le traitement avant la date attendue du nadir.

Mode d'administration

Le filgrastim peut être administré quotidiennement par injection sous-cutanée ou en perfusion intraveineuse, dilué dans une solution de glucose à 5 %, sur une durée de 30 minutes (voir rubrique Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination). La préférence doit être donnée à la voie sous-cutanée dans la majorité des cas. D'après les résultats d'une étude en dose unique, l'administration par voie intraveineuse semble réduire la durée des effets du filgrastim. La significativité clinique de ces données après administrations multiples n'est pas clairement établie. Le choix de la voie d'administration doit être fait au cas par cas.

Après chimiothérapie myéloablative suivie d'une greffe de moelle osseuse

Posologie

La dose initiale recommandée de filgrastim est de 1,0 MU/kg/jour (10 µg/kg/jour). La première dose de filgrastim devra être administrée au minimum 24 heures après la chimiothérapie cytotoxique et au minimum 24 heures après la transfusion de moelle osseuse.

Une fois le nadir du nombre des neutrophiles dépassé, la dose quotidienne de filgrastim devra être adaptée en fonction de la réponse des neutrophiles, comme suit :

Nombre de neutrophiles

Ajustement de la dose de filgrastim

> 1,0 x 109/l pendant 3 jours consécutifs

Réduire à 0,5 MU/kg/jour (5 µg/kg/jour)

Puis, si PNN > 1,0 x 109/l pendant 3 jours

consécutifs supplémentaires

Arrêter le traitement par filgrastim

Pendant cette période, si le nombre de PNN redescend en dessous de 1,0 x 109/l, la dose de filgrastim

devra être ré-augmentée selon le schéma thérapeutique décrit ci-dessus

PNN = polynucléaires neutrophiles

 

Mode d'administration

Le filgrastim peut être administré par perfusion intraveineuse de 30 minutes ou 24 heures ou par perfusion sous-cutanée continue de 24 heures. Le filgrastim doit être dilué dans 20 ml de solution de glucose à 5 % (voir rubrique Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination).

Pour la mobilisation des CSP chez les patients traités par thérapie myélosuppressive ou myéloablative suivie d'une autogreffe de CSP

Posologie

La dose de filgrastim recommandée pour la mobilisation des CSP, utilisé seul, est de 1,0 MU/kg/jour (10 µg/kg/jour) pendant 5 à 7 jours consécutifs. Période de cytaphérèse : 1 ou 2 cytaphérèse(s) aux jours 5 et 6 sont souvent suffisantes. Dans d'autres circonstances, des cytaphérèses supplémentaires peuvent être nécessaires. La dose de filgrastim doit être maintenue jusqu'à la dernière cytaphérèse.

Pour la mobilisation des CSP après une chimiothérapie myélosuppressive, la dose de filgrastim recommandée est de 0,5 MU/kg/jour (5 µg/kg/jour) à partir du premier jour suivant la fin de la chimiothérapie et jusqu'à ce que la date attendue du nadir soit dépassée et que le taux de neutrophiles se soit normalisé. La cytaphérèse doit être réalisée dans l'intervalle de temps où le taux de PNN est compris entre 0,5 x 109/l et 5,0 x 109/l. Une seule cytaphérèse est en général suffisante pour les patients n'ayant pas reçu de chimiothérapie intensive. Dans les autres cas, il est recommandé de procéder à des cytaphérèses supplémentaires.

Mode d'administration

Filgrastim pour la mobilisation des CSP, utilisé seul :

Le filgrastim peut être administré par perfusion continue sous-cutanée de 24 heures ou par injection sous-cutanée. En cas de perfusion, le filgrastim doit être dilué dans 20 ml de solution de glucose à 5 % (voir rubrique Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination).

Filgrastim pour la mobilisation des CSP après une chimiothérapie myélosuppressive :

Le filgrastim doit être administré par injection sous-cutanée.

Pour la mobilisation des CSP chez des donneurs sains en vue d'une greffe allogénique des cellules souches progénitrices

Posologie

Pour la mobilisation des CSP chez les donneurs sains, le filgrastim doit être administré à la dose de 1,0 MU/kg/jour (10 µg/kg/jour) pendant 4 à 5 jours consécutifs. Les cytaphérèses doivent être commencées au jour 5 et poursuivies jusqu'au jour 6 si nécessaire, afin de collecter une quantité de 4 x 106 cellules CD34+ /kg de poids corporel du receveur.

Mode d'administration

Le filgrastim doit être administré par injection sous-cutanée.

Chez les patients souffrant de neutropénie chronique sévère (NCS)

Posologie

Neutropénie congénitale :

La dose initiale recommandée est de 1,2 MU/kg/jour (12 µg/kg/jour) en dose unique ou en doses fractionnées.

Neutropénie idiopathique ou cyclique :

La dose initiale recommandée est de 0,5 MU/kg/jour (5 µg/kg/jour) en dose unique ou en doses fractionnées.

Ajustement des doses :

Le filgrastim doit être administré tous les jours par injection sous-cutanée pour augmenter et maintenir le nombre des neutrophiles au-dessus de 1,5 x 109/l. Lorsque la réponse a été obtenue, la dose minimale efficace, nécessaire pour maintenir le taux de neutrophiles, doit être recherchée. L'administration quotidienne au long cours est nécessaire pour maintenir un taux de neutrophiles adéquat. Après 1 ou 2 semaine(s) de traitement, la dose initiale peut être doublée ou diminuée de moitié selon la réponse du patient. Par la suite, la dose doit être ajustée au cas par cas toutes les 1 à 2 semaine(s) pour maintenir le taux moyen de neutrophiles entre 1,5 x 109/l et 10 x 109/l. Un protocole d'augmentation des doses plus rapide peut être envisagé chez les patients présentant des infections sévères. Lors des essais cliniques, 97 % des patients répondeurs présentaient une réponse complète à des doses ≤ 24 µg/kg/jour. La sécurité à long terme du filgrastim à des doses > 24 µg/kg/jour chez les patients atteints de neutropénie chronique sévère (NCS) n'a pas été établie.

Mode d'administration

Neutropénie congénitale, idiopathique ou cyclique : le filgrastim doit être administré par injection sous-cutanée.

Chez les patients infectés par le VIH

Posologie

Pour la correction de la neutropénie :

La dose initiale recommandée de filgrastim est de 0,1 MU/kg/jour (1 µg/kg/jour) ; elle peut être augmentée par paliers jusqu'à un maximum de 0,4 MU/kg/jour (4 µg/kg/jour) pour obtenir et maintenir un taux normal et stable de polynucléaires neutrophiles (PNN > 2,0 x 109/l). Lors des essais cliniques, plus de 90 % des patients ont été répondeurs à ces doses, avec une durée médiane de correction de la neutropénie de 2 jours.

Chez un nombre restreint de patients (< 10 %), il a été nécessaire d'administrer des doses allant jusqu'à 1,0 MU/kg/jour (10 µg/kg/jour) pour corriger la neutropénie.

Pour le maintien d'un taux normal de polynucléaires neutrophiles :

Lorsque la correction de la neutropénie a été obtenue, la dose minimale efficace pour maintenir un taux de polynucléaires neutrophiles normal doit être recherchée. Il est recommandé d'ajuster la dose initiale en administrant, un jour sur deux, 30 MU/jour (300 µg/jour). Selon la réponse du patient, un ajustement posologique supplémentaire pourra être nécessaire pour maintenir le taux moyen de polynucléaires neutrophiles à une valeur supérieure à 2,0 x 109/l. Lors des essais cliniques, des doses de 30 MU/jour (300 µg/jour), administrées 1 à 7 jours par semaine, ont été nécessaires pour maintenir un taux de PNN > 2,0 x 109/l, avec une fréquence médiane d'administration de 3 jours par semaine. Une administration au long cours peut s'avérer nécessaire pour maintenir le taux de PNN > 2,0 x 109/l.

Mode d'administration

Correction de la neutropénie ou maintien d'un taux normal de polynucléaires neutrophiles : le filgrastim doit être administré par injection sous-cutanée.

Personnes âgées

Les essais cliniques du filgrastim ont inclus un nombre réduit de patients âgés. Cependant, aucune étude spécifique n'ayant été réalisée dans cette population de patients, aucune recommandation concernant la posologie ne peut, en conséquence, être faite.

Insuffisance rénale

Les études du filgrastim chez les patients présentant une insuffisance rénale ou hépatique sévère démontrent que les profils pharmacocinétique et pharmacodynamique sont similaires à ceux observés chez les sujets normaux. Aucun ajustement posologique n'est nécessaire dans ces conditions.

Utilisation pédiatrique en cancérologie et dans la neutropénie chronique sévère (NCS)

Soixante-cinq pour cent des patients étudiés dans le programme essai sur la NCS étaient âgés de moins de 18 ans. L'efficacité du traitement est apparue clairement pour ce groupe d'âge qui comportait essentiellement des patients atteints de neutropénie congénitale. Il n'est pas apparu de différence dans le profil de tolérance chez les patients pédiatriques traités pour une NCS.

Les données issues des études cliniques effectuées en pédiatrie indiquent que l'innocuité et l'efficacité du filgrastim sont comparables chez les adultes et les enfants recevant des chimiothérapies cytotoxiques.

Les doses recommandées chez l'enfant sont identiques à celles préconisées chez l'adulte après une chimiothérapie cytotoxique myélosuppressive.

Solution limpide, incolore à légèrement jaunâtre.

 

Mises en garde et précautions d'emploi

Mises en garde spéciales

Le filgrastim ne doit pas être utilisé pour augmenter les doses de chimiothérapie cytotoxique au-delà des dosages établis (voir ci-dessous).

Le filgrastim ne doit pas être administré à des patients présentant une neutropénie congénitale sévère et développant une leucémie ou présentant des signes d'évolution leucémique.

Des cas d‘hypersensibilité, incluant des réactions anaphylactiques, survenus lors du traitement initial ou de traitements ultérieurs, ont été rapportés chez des patients traités par le filgrastim. L'administration de Zarzio doit être définitivement arrêtée chez les patients présentant une hypersensibilité cliniquement significative. Ne pas administrer Zarzio chez des patients ayant des antécédents d'hypersensibilité au filgrastim ou au pegfilgrastim.

Comme avec toutes les protéines thérapeutiques, il existe un risque potentiel d'immunogénicité.

Les taux de production d'anticorps anti-filgrastim sont généralement faibles. Des anticorps liants peuvent être présents, comme avec tous les médicaments biologiques ; cependant, jusqu'à présent ils ne sont pas associés à une activité neutralisante.

Après une chimiothérapie cytotoxique

Croissance de cellules malignes

Le G-CSF peut favoriser la croissance des cellules myéloïdes in vitro et des effets similaires peuvent être observés sur certaines cellules non myéloïdes in vitro.

L'innocuité et l'efficacité de l'administration du filgrastim chez les patients atteints de syndrome myélodysplasique ou de leucémie myéloïde chronique n'ont pas été établies. L'utilisation de filgrastim n'est pas indiquée dans ces pathologies. Il importe de bien différencier une transformation blastique de leucémie myéloïde chronique d'une leucémie aiguë myéloïde (LAM).

Les données de tolérance et d'efficacité disponibles étant limitées, le filgrastim doit être administré avec précaution chez les patients atteints de LAM secondaire.

L'innocuité et l'efficacité de filgrastim n'ont pas été établies chez les patients atteints d'une LAM de novo, âgés de moins de 55 ans et ayant une cytogénétique favorable [t(8;21), t(15;17) et inv(16)].

Précautions particulières chez les patients atteints de cancer

Des cas de splénomégalie et de rupture splénique ont été observés de manière peu fréquente à la suite de l'administration de filgrastim. Certains cas de rupture splénique ont été fatals. Les personnes recevant du filgrastim qui signalent une douleur au niveau de l'hypochondre gauche et/ou au sommet de l'épaule doivent faire l'objet d'examens supplémentaires à la recherche d'une splénomégalie ou d'une rupture splénique.

Leucocytose

Une leucocytose supérieure ou égale à 100 x 109/l a été observée chez moins de 5 % des sujets recevant du filgrastim à des doses supérieures à 0,3 MU/kg/jour (3 µg/kg/jour). Aucun effet indésirable directement attribuable à ce niveau de leucocytose n'a été rapporté. Cependant, en raison des risques potentiels associés à une hyperleucocytose, il est souhaitable de réaliser une numération leucocytaire à intervalles réguliers lors du traitement par filgrastim. Si le nombre de leucocytes dépasse 50 x 109/l après la date attendue du nadir, le filgrastim doit être arrêté immédiatement. Néanmoins, en cas d'administration de filgrastim en vue d'une mobilisation des CSP, le filgrastim doit être arrêté ou le dosage diminué si le taux de leucocytes dépasse 70 x 109/l.

Risques associés à la chimiothérapie intensive

Une prudence particulière est requise lors du traitement de patients par chimiothérapie à doses élevées car les effets bénéfiques sur l'évolution tumorale n'ont pas été démontrés et une chimiothérapie intensive peut comporter des effets toxiques accrus, en particulier cardiaques, pulmonaires, neurologiques et dermatologiques (se référer à l'information concernant la chimiothérapie utilisée).

Le traitement par le filgrastim seul n'agit pas en soi sur la thrombocytopénie ni sur l'anémie dues à la chimiothérapie myélosuppressive. Du fait de l'administration possible de doses plus élevées de chimiothérapie (c'est-à-dire dose complète du schéma prescrit), les risques de thrombocytopénie et d'anémie peuvent être majorés. Il est recommandé de surveiller régulièrement le nombre des plaquettes et l'hématocrite. Il faut être particulièrement attentif lors de l'administration d'agents de chimiothérapie, seuls ou associés, connus pour être thrombopéniants.

Il a été montré que l'utilisation de CSP mobilisées par le filgrastim réduit l'ampleur et la durée de la thrombocytopénie liée à une chimiothérapie myélosuppressive ou myéloablative.

Autres précautions spéciales

Les effets du filgrastim chez les patients présentant une diminution significative des précurseurs myéloïdes n'ont pas été étudiés. Le filgrastim agit avant tout sur les précurseurs des neutrophiles pour aboutir à une élévation du nombre des neutrophiles. De ce fait, la réponse au traitement peut être diminuée chez les patients présentant une réduction des précurseurs des neutrophiles (par exemple, chez les patients traités par une radiothérapie étendue ou une chimiothérapie prolongée ou chez les patients présentant une infiltration médullaire de la tumeur).

Des troubles vasculaires, notamment des syndromes veino-occlusifs et des modifications des volumes hydriques, ont été rapportés de façon occasionnelle chez des patients recevant une chimiothérapie à haute dose suivie d'une transplantation.

Des cas de réaction du greffon contre l'hôte (RGCH), avec dans certains cas une issue fatale, ont été observés chez des patients recevant le G-CSF après une greffe allogénique de moelle osseuse (voir rubriques Effets indésirables et Propriétés pharmacodynamiques).

L'augmentation de l'activité hématopoïétique de la moelle osseuse en réponse à un traitement par facteur de croissance a été associée à des anomalies transitoires à la scintigraphie osseuse. Ceci doit être pris en compte lors de l'interprétation des résultats de la scintigraphie osseuse.

Mobilisation des CSP

Il n'y a pas de comparaison prospective randomisée des deux méthodes de mobilisation recommandées (filgrastim seul ou en association avec une chimiothérapie myélosuppressive) chez une même population de patients. Le degré de variation des taux de cellules CD34+ entre les patients et entre les dosages des laboratoires rend difficile la comparaison directe entre les différentes études.

Il est donc difficile de recommander la méthode de mobilisation idéale. Le choix de la méthode doit prendre en compte l'objectif thérapeutique global pour chaque patient.

Exposition préalable à des agents cytotoxiques

Les patients ayant reçu au préalable une chimiothérapie intensive très myélosuppressive peuvent ne pas présenter une mobilisation des CSP suffisante pour obtenir le rendement recommandé (≥ 2,0 x 106 cellules CD34+/kg) ou l'accélération de la normalisation du taux des plaquettes.

Certains agents cytotoxiques sont particulièrement toxiques pour les cellules souches progénitrices et peuvent diminuer leur mobilisation. Des agents tels que le melphalan, la carmustine (BCNU) et le carboplatine peuvent réduire le rendement en cellules souches s'ils sont administrés pendant de longues périodes avant l'initiation de la mobilisation. Néanmoins, l'administration de melphalan, carboplatine ou BCNU, associée à celle du filgrastim, s'est montrée efficace pour la mobilisation des cellules souches. Si une greffe de CSP est envisagée, il est souhaitable de prévoir précocement une procédure de mobilisation de ces cellules dans le schéma thérapeutique du patient. Une attention particulière doit être portée au nombre de cellules souches recueillies avant l'administration de la chimiothérapie à haute dose chez ces patients. Si des rendements insuffisants sont constatés, selon les critères définis ci-dessus, d'autres schémas de traitement ne nécessitant pas de support en cellules souches doivent être envisagés.

Estimation des rendements en cellules souches

Il convient d'attacher une attention particulière à la méthode de quantification utilisée pour l'estimation du taux de cellules souches collectées chez les patients traités par le filgrastim. Les résultats de la quantification des cellules CD34+ par cytométrie de flux varient suivant la méthodologie utilisée.

Les recommandations quantitatives basées sur les études d'autres laboratoires doivent donc être interprétées avec prudence.

L'analyse statistique montre qu'il existe une relation complexe mais continue entre le nombre de CD34+ réinjectés et la rapidité de la récupération plaquettaire après la chimiothérapie à haute dose.

La recommandation d'un rendement minimum de cellules CD34+ ≥ 2,0 x 106/kg est basée sur l'expérience publiée dans la littérature, démontrant une reconstitution hématologique correcte.

Il semble que des rendements en CD34+ supérieurs à cette norme soient liés à une récupération plus rapide, et des rendements inférieurs à une récupération plus lente.

Donneurs sains envisageant une mobilisation de cellules souches progénitrices

La mobilisation des CSP n'apporte aucun bénéfice direct aux donneurs sains et doit être envisagée uniquement dans le cadre de la transplantation allogénique de cellules souches.

La mobilisation des CSP ne peut être envisagée que chez les donneurs qui répondent aux critères cliniques et biologiques retenus pour le don de cellules souches. Une attention particulière doit être apportée aux valeurs hématologiques et aux maladies infectieuses.

L'innocuité et l'efficacité du filgrastim n'ont pas été évaluées chez les donneurs sains âgés de moins de 16 ans ou de plus de 60 ans.

Une thrombocytopénie a été observée très fréquemment chez les patients recevant du filgrastim.

La numération plaquettaire doit donc être étroitement surveillée.

Une thrombocytopénie transitoire (numération plaquettaire < 100 x 109/l), consécutive à l'administration de filgrastim et aux cytaphérèses, a été observée chez 35 % des sujets étudiés. Parmi ces sujets, deux cas rapportés de numération plaquettaire < 50 x 109/l ont été attribués à la procédure de cytaphérèse.

Si plus d'une cytaphérèse est nécessaire, une attention particulière doit être portée aux donneurs dont la numération plaquettaire est < 100 x 109/l avant la cytaphérèse ; en général, celle-ci ne doit pas être effectuée si la numération plaquettaire est < 75 x 109/l.

La cytaphérèse ne doit pas être effectuée chez les donneurs sous traitement anticoagulant ou présentant des anomalies connues de l'hémostase.

L'administration de filgrastim doit être arrêtée ou le dosage diminué si le nombre de leucocytes dépasse 70 x 109/l.

Les donneurs ayant reçu du G-CSF pour la mobilisation des CSP doivent être suivis jusqu'à ce que les paramètres hématologiques soient redevenus normaux.

Des anomalies cytogénétiques transitoires ont été observées chez les donneurs sains suite à l'utilisation de G-CSF. La signification de ces changements est inconnue. Néanmoins, le risque de développement d'un clone de cellules myéloïdes malignes ne peut être exclu. Il est recommandé que chaque don fasse l'objet d'un enregistrement et d'une surveillance systématiques par les centres de cytaphérèses pendant au moins 10 ans afin d'assurer le suivi de la tolérance à long terme.

Après l'administration de G-CSF chez les donneurs sains (et chez les patients), des cas fréquents mais généralement asymptomatiques d'une augmentation du volume de la rate, ainsi que des cas peu fréquents de rupture splénique ont été observés. Certains cas de rupture splénique ont présenté une issue fatale. Par conséquent, une surveillance clinique du volume de la rate doit être instituée (par ex., examen clinique, échographie). Un diagnostic de rupture splénique devra être envisagé chez les donneurs sains et/ou chez les patients présentant une douleur au niveau de l'hypochondre gauche ou une douleur au sommet de l'épaule.

Chez les donneurs sains, une dyspnée a été fréquemment rapportée et d'autres événements indésirables pulmonaires (hémoptysie, hémorragie pulmonaire, infiltrations pulmonaires et hypoxie) ont été rapportés de façon peu fréquente. En cas d'événement indésirable pulmonaire suspecté ou confirmé, l'arrêt du traitement par le filgrastim doit être envisagé et des soins médicaux appropriés doivent être prodigués.

Receveurs de CSP allogéniques obtenues après mobilisation par le filgrastim

Les données actuelles indiquent que les interactions immunologiques entre le greffon de CSP allogénique et le système immunitaire du receveur peuvent être associées à un risque accru et chronique de réaction du greffon contre l'hôte, en comparaison avec la greffe de moelle osseuse.

Neutropénie chronique sévère (NCS)

Numération sanguine

Une thrombocytopénie a été observée fréquemment chez les patients recevant du filgrastim.

La numération des plaquettes doit être surveillée de près, en particulier au cours des premières semaines de traitement par le filgrastim. Un arrêt intermittent du traitement ou une réduction de la dose de filgrastim doivent être envisagés chez les patients qui développent une thrombocytopénie (c'est-à-dire un niveau de plaquettes régulièrement < 100 000/mm3).

D'autres modifications de la numération sanguine peuvent apparaître, notamment une anémie ou des augmentations transitoires des précurseurs myéloïdes. Une surveillance étroite de la numération sanguine est donc requise.

Transformation en leucémie ou en syndrome myélodysplasique

Avant d'établir un diagnostic de neutropénie chronique sévère, il faut veiller particulièrement à distinguer cette affection d'autres dérèglements hématologiques comme l'anémie médullaire, la myélodysplasie et la leucémie myéloïde. Une numération-formule sanguine avec numération plaquettaire ainsi qu'un myélogramme et un caryotype doivent être réalisés avant le traitement.

De rares cas (environ 3 %) de syndromes myélodysplasiques (SMD) ou de leucémies ont été observés lors d'essais cliniques chez les patients atteints de neutropénie chronique sévère traités par le filgrastim. Ces observations n'ont été faites que dans les cas de neutropénie congénitale. Cependant, les SMD et leucémies sont des complications naturelles de la maladie et la relation avec le traitement par filgrastim est incertaine. Un sous-ensemble d'environ 12 % des patients dont la formule cytogénétique était initialement normale a développé des anomalies, dont la monosomie 7, au cours des évaluations de routine. On ignore encore si le traitement à long terme des patients atteints de neutropénie chronique sévère favorise l'apparition d'anomalies cytogénétiques, d'un SMD ou d'une transformation leucémique. Il est recommandé de pratiquer un myélogramme et un caryotype chez les patients à intervalles réguliers (environ une fois par an).

Autres précautions particulières

Les causes de neutropénie transitoire, telles que les infections virales, doivent être écartées.

Des cas de splénomégalie ont été observés de manière très fréquente et des cas de rupture splénique ont été observés de manière fréquente à la suite de l'administration de filgrastim. Les personnes recevant du filgrastim qui signalent une douleur au niveau de l'hypochondre gauche et/ou au sommet de l'épaule doivent faire l'objet d'examens supplémentaires à la recherche d'une splénomégalie ou d'une rupture splénique.

La splénomégalie est un effet direct du traitement par le filgrastim. Chez trente et un pour cent (31 %) des patients étudiés, une splénomégalie palpable a été notée. Des augmentations de volume, mesurées par radiographie, sont apparues de façon précoce lors du traitement par le filgrastim et ont évolué vers un plateau. La réduction de la dose a permis un ralentissement ou un arrêt de l'évolution de la splénomégalie et chez 3 % des patients, une splénectomie a été nécessaire. La palpation abdominale est une méthode suffisante pour rechercher une augmentation anormale du volume splénique et doit être pratiquée régulièrement.

Les hématuries ont été fréquentes et des protéinuries sont survenues chez quelques patients. Des analyses d'urines doivent être effectuées régulièrement afin de les déceler.

L'innocuité et l'efficacité chez le nouveau-né et chez les patients atteints de neutropénie auto-immune n'ont pas été établies.

Infection par le VIH

Des cas de splénomégalie ont été observés de manière fréquente à la suite de l'administration de filgrastim. Les personnes recevant du filgrastim qui signalent une douleur au niveau de l'hypochondre gauche et/ou au sommet de l'épaule doivent donc faire l'objet d'examens supplémentaires à la recherche d'une splénomégalie ou d'une rupture splénique.

Numération sanguine

La numération des polynucléaires neutrophiles (PNN) doit être étroitement surveillée, en particulier au cours des premières semaines du traitement par le filgrastim. Certains patients peuvent répondre très rapidement au traitement, avec dès le début une forte augmentation du taux de polynucléaires neutrophiles. Il est recommandé de surveiller le taux de PNN quotidiennement au cours des 2 à 3 premiers jours du traitement par le filgrastim. Par la suite, il est recommandé de doser le taux des PNN au moins deux fois par semaine pendant les deux premières semaines, puis une fois par semaine ou une semaine sur deux, durant la poursuite du traitement. Au cours de l'administration intermittente des doses de 30 MU/jour (300 µg/jour) de filgrastim, on peut observer des fluctuations importantes du taux des PNN. Afin de déterminer le nadir du taux de PNN du patient, il est recommandé de procéder à une numération des PNN, immédiatement avant l'administration du filgrastim.

Risques liés à l'administration de doses plus élevées de médicaments myélosuppresseurs

Le filgrastim ne prévient pas la thrombocytopénie et l'anémie dues aux médicaments myélosuppresseurs. Du fait de la possibilité d'administrer des doses ou des associations plus importantes de ces médicaments avec un traitement par le filgrastim, les risques de thrombocytopénie et d'anémie peuvent être majorés. Une surveillance régulière de la numération sanguine est recommandée (voir ci-dessus).

Myélosuppression due aux infections opportunistes et aux affections malignes

Les infections opportunistes comme celles à Mycobacterium avium ou les affections malignes comme le lymphome, touchant la moelle osseuse, peuvent également provoquer une neutropénie. Chez les patients porteurs d'une atteinte médullaire infectieuse ou maligne, il est indiqué de traiter spécifiquement la pathologie sous-jacente, en plus de l'administration de filgrastim pour le traitement de la neutropénie. Les effets du filgrastim sur la neutropénie due à une infection ou à une affection maligne envahissant la moelle osseuse n'ont pas été déterminés avec précision.

Trait drépanocytaire et anémie falciforme

Des crises drépanocytaires, parfois fatales, ont été rapportées lors de l'utilisation de filgrastim chez des patients porteurs sains du trait dépranocytaire ou atteints d'anémie falciforme. Les médecins doivent être très prudents lorsqu'ils prescrivent du filgrastim à des patients porteurs sains du trait drépanocytaire ou atteints d'anémie falciforme.

Autres précautions particulières

Après administration de facteurs de croissance de la lignée granulocytaire (G-CSF), des effets indésirables pulmonaires ont été rapportés, en particulier des pneumopathies interstitielles diffuses.

Les risques peuvent être majorés chez les patients ayant des antécédents récents d'infiltration pulmonaire ou de pneumonie. L'apparition de signes pulmonaires, tels que toux, fièvre et dyspnée, associés à des signes radiologiques d'infiltration pulmonaire avec détérioration de la fonction pulmonaire, peuvent être des signes préliminaires d'un syndrome de détresse respiratoire aiguë (ARDS). Dans de telles circonstances, le filgrastim doit être arrêté et un traitement approprié doit être instauré.

Il est souhaitable d'assurer une surveillance de la densité osseuse chez les patients ayant un terrain ostéoporotique et dont le traitement par le filgrastim est prévu pour une durée supérieure à 6 mois.

Un syndrome de fuite capillaire a été rapporté suite à l'administration de facteur de croissance de la lignée granulocytaire et est caractérisé par une hypotension, une hypoalbuminémie, des oedèmes et une hémoconcentration. Les patients développant des symptômes du syndrome de fuite capillaire doivent être étroitement surveillés et recevoir un traitement symptomatique standard, qui peut inclure un recours à des soins intensifs (voir rubrique Effets indésirables).

Des cas de glomérulonéphrite ont été signalés chez des patients recevant du filgrastim ou du pegfilgrastim. Généralement, ces cas de glomérulonéphrite se sont résolus après réduction de la dose ou arrêt du filgrastim ou du pegfilgrastim. Une surveillance au moyen d'analyses d'urine est recommandée.

Personnes sensibles au latex

Le capuchon protecteur amovible de l'aiguille de cette seringue préremplie contient un dérivé du caoutchouc naturel. Jusqu'à ce jour, le caoutchouc naturel n'a pas été détecté dans le capuchon protecteur de l'aiguille. Néanmoins, l'utilisation de Zarzio solution injectable en seringue préremplie chez les personnes sensibles au latex n'a pas été étudiée ; il existe donc un risque potentiel de réactions d'hypersensibilité qui ne peut être totalement exclu.

Excipients

Zarzio contient du sorbitol (E420). Ce médicament est contre-indiqué chez les patients présentant une intolérance au fructose (maladie héréditaire rare).

Afin d'améliorer la traçabilité des facteurs de croissance de la lignée granulocytaire (G-CSFs), le nom commercial du produit administré doit être clairement précisé dans le dossier du patient.

 

Grossesse et allaitement

Grossesse

Il n'existe pas de données ou il existe des données limitées sur l'utilisation du filgrastim chez la femme enceinte. Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction. Une augmentation du nombre d'avortements spontanés a été observée chez le lapin à des doses plusieurs fois supérieures à l'exposition clinique et en présence de toxicité maternelle (voir rubrique Données de sécurité précliniques). Il a été rapporté dans la littérature des cas de passage transplacentaire du filgrastim chez des femmes enceintes.

 

Zarzio n'est pas recommandé pendant la grossesse.

 

Allaitement

Il n'existe pas de données sur l'excrétion du filgrastim et/ou de ses métabolites dans le lait maternel. Un risque pour les nouveau-nés/nourrissons ne peut être exclu. Une décision doit être prise soit d'interrompre l'allaitement, soit d'interrompre/de s'abstenir du traitement avec Zarzio en prenant en compte le bénéfice de l'allaitement pour l'enfant au regard du bénéfice du traitement pour la femme.

 

Fertilité

Le filgrastim n'a pas affecté les performances de reproduction, ni la fertilité chez les rats mâles et femelles (voir rubrique Données de sécurité précliniques).

 

Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

L'innocuité et l'efficacité de l'administration de filgrastim et d'une chimiothérapie myélosuppressive cytotoxique n'ont pas été formellement établies. L'utilisation du filgrastim n'est pas recommandée dans la période de 24 heures précédant ou suivant une chimiothérapie myélosuppressive cytotoxique, en raison de la sensibilité des cellules myéloïdes à division rapide à cette chimiothérapie. En cas de traitement concomitant par le filgrastim et le 5-fluorouracile, des données préliminaires observées chez un petit nombre de patients indiquent une augmentation possible de la sévérité de la neutropénie.

 

Les possibles interactions avec d'autres facteurs de croissance hématopoïetiques et avec les cytokines n'ont pas été étudiées au cours des essais cliniques.

 

Le lithium favorisant le relargage des neutrophiles, il est possible qu'il potentialise l'effet de filgrastim. Bien que cette association n'ait pas été spécifiquement étudiée, aucun effet indésirable dû à cette interaction n'a été mis en évidence.

 

Effets indésirables

Résumé du profil de sécurité

Au cours des essais cliniques chez les patients atteints de cancer, l'effet indésirable le plus fréquent a été des douleurs musculo-squelettiques qui ont été légères ou modérées chez 10 % des patients et sévères chez 3 % des patients.

 

Des cas de réaction du greffon contre l'hôte (RGVH) ont également été rapportés (voir ci-dessous).

 

Chez les donneurs sains traités par filgrastim en vue d'une mobilisation de CSP, l'effet indésirable rapporté le plus fréquemment a été une douleur musculo-squelettique. Une leucocytose a été rapportéechez des donneurs et une thrombocytopénie a également été rapportée chez des donneurs suite au traitement par le filgrastim et à la cytaphérèse. Des cas de splénomégalie et de rupture splénique ont également été rapportés. Certains cas de rupture splénique ont été fatals.

 

Chez les patients atteints de NCS, les effets indésirables les plus fréquents imputables au filgrastim ont été les douleurs osseuses, les douleurs musculo-squelettiques en général et la splénomégalie.

 

Des syndromes myélodysplasiques (SMD) ou des leucémies se sont développés chez des patients atteints de neutropénie congénitale et traités par le filgrastim (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

 

Un syndrome de fuite capillaire, pouvant engager le pronostic vital si le traitement symptomatique standard n'est pas initié à temps, a été peu fréquemment rapporté (≥ 1/1 000 à < 1/100) chez des patients atteints de cancer recevant une chimiothérapie et chez des donneurs sains en vue d'une mobilisation des CSP après l'administration de facteurs de croissance de la lignée granulocytaire ; voir ci-dessous et rubrique Mises en garde et précautions d'emploi.

 

Au cours des études cliniques chez des patients infectés par le VIH, les seuls effets indésirables qui ont été régulièrement considérés comme liés à l'administration du filgrastim ont été les douleurs musculo-squelettiques, les douleurs osseuses et les myalgies.

 

Tableau récapitulatif des effets indésirables

 

Les données des tableaux ci-dessous décrivent les effets indésirables rapportés dans les essais cliniques ou ayant fait l'objet d'une notification spontanée. Les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de gravité, au sein de chaque groupe de fréquence. Les données concernant les patients atteints de cancer, les donneurs sains en vue d'une mobilisation des CSP, les patients atteints de NCS et les patients infectés par le VIH sont présentées séparément afin de rendre compte des profils différents des effets indésirables dans chaque population de patients.

 

Tableau 1. Patients atteints de cancer

Classification

système-organe

MedDRA

Effets indésirab

es

Très fréquent

(≥ 1/10)

Fréquent

(≥ 1/100,

< 1/10)

Peu fréquent

(≥ 1/1 000,

< 1/100)

Rare

(≥ 1/10 000,

< 1/1 000)

Très rare

(< 1/10 000

)

Affections

hématologiques

et du système

lymphatique

 

 

Rupture spléniquea Splénomégaliea, e Crise

drépanocytairea

 

 

Affections du

système

immunitaire

 

Hypersensibilit

é au

médicamenta

Réaction du

greffon contre

l'hôteb

 

 

Troubles du métabolisme et

de la nutrition

Élévation de

l'uricémie

Élévation du

taux sanguin de

lactate

déshydrogénas

e

Diminution de

l'appétita

 

Pseudogouttea

 

 

Affections du

système nerveux

Céphaléesa

 

 

 

 

Affections

vasculaires

 

Hypotension

Syndrome veino-

occlusifd

Modifications des

volumes hydriques

Syndrome de fuite

capillairea

 

 

Affections

respiratoires,

thoraciques et

médiastinales

Douleur

oropharyngéea

Touxa

Dyspnée

Hémoptysiee

Syndrome de

détresse

respiratoire aiguëa

Insuffisance

respiratoirea

Œdème

pulmonairea

Pneumonie

interstitiela

Infiltrations

pulmonairesa

Hémorragie

pulmonaire

 

 

Affections

gastro

intestinales

Diarrhéesa

Vomissementsa

Constipationa

Nauséesa

 

 

 

 

Affections

hépatobiliaires

Élévation de la gamma-

glutamyl-

transférase

Élévation du

taux sanguin de

phosphatases

alcalines

 

 

 

 

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Éruption

cutanéea

Alopéciea

 

Syndrome de

Sweet

Vascularite

cutanéea

 

 

Affections

musculo-

squelettiques et

systémiques

Douleur

musculo-

squelettiquec

 

Exacerbation de la

polyarthrite

rhumatoïde

 

 

Affections du

rein et des voies

urinaires

 

Dysurie

Anomalie urinaire Glomérulonéphrite

 

 

Troubles

généraux et

anomalies au

site

d'administratio

n

Asthéniea

Fatiguea

Inflammation

des

muqueusesa

Douleura

Douleur

thoraciquea

 

 

 

aVoir ci-dessous

bDes cas de RGVH et des issues fatales ont été rapportées chez des patients suite à une greffe allogénique de moelle osseuse (voir ci-dessous).

cComprend des douleurs osseuses, des dorsalgies, des arthralgies, des myalgies, des douleurs dans les extrémités, des douleurs musculo-squelettiques, des douleurs thoraciques musculo-squelettiques, des douleurs dans le cou

dDes cas ont été rapportés au cours de la surveillance après commercialisation chez des patients ayant reçu une greffe de moelle osseuse ou traités en vue de la mobilisation des CSP

eDes cas ont été rapportés dans le cadre d'essais cliniques

 

Tableau 2. Mobilisation des CSP chez les donneurs sains

Classification

système-

organe

MedDRA

 

 

Effets indésirables

Très fréquent

(≥ 1/10)

Fréquent

(≥ 1/100,

< 1/10)

Peu fréquent

(≥ 1/1 000,

< 1/100)

Rare

(≥ 1/10 0 00,

< 1/1 000

)

Très rare

(< 1/10 000

)

Affections

hématologique

s et du système

lymphatique

Thrombocytopéni

ea

Leucocytosea

Splénomégalie

a

Rupture

spléniquea

Crise

drépanocytairea

 

 

Affections du

système

immunitaire

 

 

Réaction

anaphylactique

 

 

Troubles du

métabolisme et

de la nutrition

 

Élévation du

taux sanguin

de lactate

déshydrogénas

e

Hyperuricémie

(élévation de

l'uricémie)

 

 

Affections du

système

nerveux

Céphalées

 

 

 

 

Affections

vasculaires

 

 

Syndrome de

fuite capillairea

 

 

Affections

respiratoires,

thoraciques et

médiastinales

 

Dyspnée

Hémorragie

pulmonaire

Hémoptysie

Infiltrations

pulmonaires

Hypoxie

 

 

Affections

hépatobiliaires

 

Élévation du

taux sanguin

de

phosphatases

alcalines

Élévation de

l'aspartate

aminotransférase

 

 

Affections

musculo-

squelettiques et systémiques

Douleur musculo-

squelettiqueb

 

Aggravation de la

polyarthrite

rhumatoïde

 

 

Affections du rein et des voies urinaires

 

 

Glomérulonéphrite

 

 

aVoir ci-dessous

bComprend des douleurs osseuses, des dorsalgies, des arthralgies, des myalgies, des douleurs dans les extrémités, des douleurs musculo-squelettiques, des douleurs thoraciques musculo-squelettiques, des douleurs dans le cou

 

Tableau 3. Patients atteints de neutropénie chronique sévère (NCS)

Classification

système-organe

MedDRA

Effets indésirables

Très fréquent

(≥ 1/10)

Fréquent

(≥ 1/100, < 1/10)

Peu

fréquent

(≥ 1/1 000,

< 1/100)

Rare

(≥ 1/10 00

0,

< 1/1 000)

Très rare

(< 1/10 00

0)

Affections

hématologiques et

du système

lymphatique

Splénomégalie

a

 

Anémie

Rupture

spléniquea

Thrombocytopéni

ea

Crise

drépanocytair

ea

 

 

Troubles du

métabolisme et de

la nutrition

 

 

 

 

 

Hyperuricémie

Diminution de

la glycémie

Élévation du

taux sanguin

de lactate

déshydrogénas

e

 

 

 

 

Affections du

système nerveux

Céphalées

 

 

 

 

Affections

respiratoires,

thoraciques et

médiastinales

Épistaxis

 

 

 

 

Affections

gastrointestinales

Diarrhées

 

 

 

 

Affections

hépatobiliaires

Hépatomégalie

Élévation du

taux sanguin

de

phosphatases

alcalines

 

 

 

 

Affections de la

peau et du tissu

sous-cutané

Éruption

cutanée

Vascularite

cutanée

Alopécie

 

 

 

Affections musculo-

squelettiques et

systémiques

Douleur

musculo-

squelettiqueb

Arthralgie

Ostéoporose

 

 

 

Affections du rein

et des voies

urinaires

 

Hématurie

Glomérulonéphrite

Protéinurie

 

 

Troubles généraux

et anomalies au site

d'administration

 

Réaction au site d'injection

 

 

 

aVoir ci-dessous

bComprend des douleurs osseuses, des dorsalgies, des arthralgies, des myalgies, des douleurs dans les extrémités, des douleurs musculo-squelettiques, des douleurs thoraciques musculo-squelettiques, des douleurs dans le cou

 

Tableau 4. Patients infectés par le VIH

Classification

système-organe

MedDRA

Effets indésirables

Très fréquent

(≥ 1/10)

Fréquent

(≥ 1/100, < 1/10)

Peu

fréquent

(≥ 1/1 000,

< 1/100)

Rare

(≥ 1/10 00

0,

< 1/1 000)

Très rare

(< 1/10 00

0)

Affections

hématologiques et

du système

lymphatique

 

Splénomégali

ea

Crise

drépanocytai

rea

 

 

Affections musculo-

squelettiques et

systémiques

Douleur musculo-

squelettiqueb

 

 

 

 

 

Affections du rein et

des voies urinaires

 

 

 

 

Glomérulo-

néphrite

aVoir ci-dessous

bComprend des douleurs osseuses, des dorsalgies, des arthralgies, des myalgies, des douleurs dans les extrémités, des douleurs musculo-squelettiques, des douleurs thoraciques musculo-squelettiques, des douleurs dans le cou

 

Description de certains effets indésirables particuliers

 

Des cas de RGVH et des issues fatales ont été rapportéschez des patients recevant le G-CSF après une greffe allogénique de moelle osseuse (voir rubriques Mises en garde et précautions d'emploi et Propriétés pharmacodynamiques).

 

Des cas de syndrome de fuite capillaire ont été rapportés après commercialisation des facteurs de croissance de la lignée granulocytaire. Les cas rapportés concernaient généralement des patients atteints de pathologies malignes à un stade avancé, de sepsis, recevant de multiples chimiothérapies ou sous aphérèse (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

 

Patients atteints de cancer

 

Dans les essais cliniques randomisés, contrôlés contre placebo, le filgrastim n'a pas augmenté l'incidence des effets indésirables associés à la chimiothérapie cytotoxique. Au cours de ces essais cliniques, les effets indésirables ont été décrits à une fréquence égale entre les patients traités par filgrastim/chimiothérapie et ceux traités par placebo/chimiothérapie incluant les nausées et vomissements, l'alopécie, la diarrhée, la fatigue, l'anorexie (diminution de l'appétit), l'inflammation des muqueuses, les céphalées, la toux, les éruptions cutanées, les douleurs thoraciques, l'asthénie, les douleurs pharyngo-laryngées (douleurs oropharyngées) et la constipation.

 

Dans le cadre de la pharmacovigilance, des cas de vascularite cutanée ont été signalés chez des patients traités par le filgrastim. Le mécanisme de la vascularite chez les patients recevant du filgrastim n'est pas connu. La survenue de ces cas a été estimée peu fréquente d'après les données des essais cliniques.

 

Des cas de syndromes de Sweet (dermatose aiguë fébrile) ont été rapportés au cours de la surveillance après commercialisation. Leur survenue a été estimée peu fréquente d'après les données des essais cliniques.

 

Dans le cadre des études cliniques et au cours de la surveillance après commercialisation, des effets indésirables pulmonaires, incluant des pneumopathies interstitielles, des oedèmes pulmonaires et des infiltrations pulmonaires, ont été rapportés ; dans certains cas, ces effets ont évolué vers une insuffisance respiratoire ou un syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) pouvant avoir une issue fatale (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

 

Des cas de splénomégalie et de rupture splénique ont été observés de manière peu fréquente à la suite de l'administration de filgrastim. Certains cas de rupture splénique ont été fatals (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

 

Des réactions d'hypersensibilité, incluant anaphylaxie, éruption cutanée, urticaire, oedème de Quincke, dyspnée et hypotension, survenues lors du traitement initial ou d'un traitement ultérieur, ont été rapportées dans le cadre des études cliniques et de la pharmacovigilance. Globalement, ces réactions ont été signalées plus fréquemment à la suite d'une administration par voie intraveineuse. Dans certains cas, les symptômes sont réapparus lors d'une nouvelle exposition au produit, ce qui suggère un lien de causalité. L'administration de filgrastim doit être définitivement arrêtée chez les patients connaissant une réaction allergique grave.

 

Au cours de la surveillance après commercialisation, des cas isolés de crises drépanocytaires ont été rapportés chez des patients porteurs sains du trait drépanocytaire ou atteints d'anémie falciforme (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi). Leur survenue est estimée peu fréquente d'après les données des essais cliniques.

 

Des cas de pseudogoutte ont été rapportés chez des patients atteints de cancer traités par le filgrastim. Leur survenue est estimée peu fréquente d'après les données des essais cliniques.

 

Donneurs sains en vue de la mobilisation des CSP

 

Des cas fréquents mais généralement asymptomatiques de splénomégalie et des cas peu fréquents de rupture splénique ont été rapportés chez des donneurs sains et des patients à la suite de l'administration de filgrastim. Certains cas de rupture splénique ont été fatals (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

 

Des effets indésirables pulmonaires (hémoptysie, hémorragie pulmonaire, infiltration pulmonaire, dyspnée et hypoxie) ont été rapportés (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

 

Une exacerbation des symptômes arthritiques a été observée de façon peu fréquente.

 

Une leucocytose (leucocytes > 50 x 109/l) a été rapportée chez 41 % des donneurs et une thrombocytopénie transitoire (plaquettes < 100 x 109/l) a été rapportée chez 35 % des donneurs à la suite de l'administration du filgrastim et de la cytaphérèse (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

 

Chez les patients atteints de NCS

 

Les effets indésirables rapportés incluent la splénomégalie, pouvant être évolutive dans une minorité de cas, la rupture splénique et la thrombocytopénie (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

 

Les effets indésirables potentiellement liés au traitement par le filgrastim et survenant habituellement chez < 2 % des patients atteints de NCS ont été les réactions au site d'injection, les céphalées, l'hépatomégalie, l'arthralgie, l'alopécie, l'ostéoporose et les éruptions cutanées.

 

Lors du traitement au long cours, une vascularite cutanée a été rapportée chez 2 % des patients atteints de NCS.

 

Chez les _patients infectés _par le VIH

 

Une splénomégalie considérée comme imputable au traitement par le filgrastim a été rapportée chez <3 % des patients. Dans tous les cas, celle-ci était légère ou modérée lors de l'examen clinique et d'évolution favorable ; aucun patient n'a présenté d'hypersplénisme ou subi de splénectomie.

 

La splénomégalie étant fréquemment observée chez les patients infectés par le VIH et, à des degrés divers, chez la plupart des patients atteints du SIDA, le lien de causalité avec le traitement par le filgrastim n'est pas clairement établi (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

 

Population pédiatrique

 

Les données des études cliniques chez les patients pédiatriques indiquent que la sécurité et l'efficacité du filgrastim sont similaires chez les adultes et les enfants recevant une chimiothérapie cytotoxique, ce qui suggère que la pharmacocinétique du filgrastim ne présente pas de différences en fonction de l'âge. Le seul effet indésirable régulièrement rapporté a été les douleurs musculo-squelettiques, ce qui ne diffère pas de l'expérience acquise chez la population adulte.

 

Les données disponibles ne sont pas suffisantes pour permettre d'évaluer davantage l'utilisation du filgrastim chez les sujets pédiatriques.

 

Autres populations particulières

 

Utilisation en gériatrie

Aucune différence globale de sécurité ou d'efficacité n'a été observée entre les sujets âgés de plus de 65 ans et les adultes plus jeunes (> 18 ans) recevant une chimiothérapie cytotoxique et l'expérience clinique n'a révélé aucune différence de réponse au traitement entre les patients âgés et les patients adultes plus jeunes. Les données disponibles ne sont pas suffisantes pour permettre d'évaluer l'utilisation du filgrastim chez les sujets gériatriques dans les autres indications approuvées du filgrastim.

 

Patients pédiatriques atteints de NCS

Des cas de diminution de la densité osseuse et d'ostéoporose ont été rapportés chez des patients pédiatriques atteints de neutropénie chronique sévère ayant reçu un traitement chronique par le filgrastim. Leur survenue est estimée « fréquente » d'après les données des essais cliniques.

 

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration - voir Annexe V.

 

Surdosage

Les effets d'un surdosage du filgrastim n'ont pas été établis. L'interruption du traitement par le filgrastim entraîne habituellement une réduction de 50 % des neutrophiles circulants en l'espace de 1 à 2 jour(s), et un retour à des taux normaux en 1 à 7 jour(s).

 

Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Le filgrastim n'a aucun effet ou qu'un effet négligeable sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.

 

Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : immunostimulants, facteur de croissance leucocytaire, Code ATC : L03AA02

ZARZIO est un médicament biosimilaire. Des informations détaillées sont disponibles sur le site internet de l'Agence européenne des médicamentshttps://www.ema.europa.eu.

Le G-CSF est une glycoprotéine qui régule la production et la libération des polynucléaires neutrophiles fonctionnels à partir de la moelle osseuse. ZARZIO, contenant du r-metHuG-CSF (filgrastim), entraîne une augmentation marquée du nombre des polynucléaires neutrophiles circulants et une augmentation mineure des monocytes en 24 heures. Chez certains patients atteints de neutropénie chronique sévère, le filgrastim peut aussi induire une faible augmentation du nombre des éosinophiles et des basophiles circulants par rapport aux valeurs initiales. Certains de ces patients présentent déjà une éosinophilie ou une basophilie avant le traitement. Aux posologies recommandées, l'augmentation du taux de polynucléaires neutrophiles est dose-dépendante. Les neutrophiles produits en réponse au filgrastim possèdent des fonctions normales ou activées, comme le démontrent les tests de chimiotactisme et de phagocytose. Après arrêt du traitement par le filgrastim, le nombre de polynucléaires neutrophiles circulants diminue de 50 % en 1 à 2 jour(s) et se normalise dans un délai de 1 à 7 jour(s).

L'utilisation du filgrastim chez les patients traités par chimiothérapie cytotoxique entraîne une réduction significative de l'incidence, de la sévérité et de la durée tant de la neutropénie que des épisodes fébriles associés. Le traitement par le filgrastim réduit significativement la durée des neutropénies fébriles, de l'utilisation d'antibiotiques et de l'hospitalisation après une chimiothérapie d'induction pour une leucémie aiguë myéloïde ou après une chimiothérapie myélosuppressive suivie d'une greffe de moelle. L'incidence de la fièvre et des infections documentées n'a pas été réduite dans ces contextes. La durée de la fièvre n'a pas été réduite chez les patients sous chimiothérapie myélosuppressive suivie d'une greffe de moelle.

L'administration du filgrastim soitutilisé seul, soit après une chimiothérapie entraîne un passage de cellules souches progénitrices vers le sang circulant périphérique. Ces CSP autologues peuvent être recueillies par cytaphérèse et réinjectées après une cure de chimiothérapie à forte dose, avec ou sans greffe de moelle osseuse associée. L'injection de CSP accélère l'hématopoïèse en réduisant le risque de complications hémorragiques et le besoin de transfusion plaquettaire.

Chez les receveurs de CSP allogéniques obtenues après mobilisation par le filgrastim, la reconstitution hématologique est significativement plus rapide que chez les patients recevant une greffe de moelle osseuse allogénique avec, un délai significativement plus court de récupération plaquettaire non soutenue par transfusion plaquettaire.

Une étude rétrospective européenne évaluant l'utilisation de G-CSF à la suite d'une greffe de moelle osseuse allogénique chez des patients atteints de leucémie aiguë a indiqué un risque accru de RGCH, de mortalité associée au traitement (MAT), ainsi que de mortalité, lorsque le G-CSF était administré.

Une étude internationale rétrospective distincte chez des patients atteints de leucémie aiguë myéloïde et de leucémie chronique myéloïde n'a montré aucun effet sur le risque de RGCH, MAT et mortalité. Une méta-analyse d'études portant sur des allogreffes, incluant les résultats de 9 études prospectives randomisées, 8 études rétrospectives et 1 étude cas-témoins, n'a détecté aucun effet sur le risque de RGCH aiguë, de RGCH chronique ou de mortalité précoce associée au traitement.

Risque Relatif (IC à 95 %) de RGCH et de MAT

à la suite d'un traitement par G-CSF après greffe de moelle osseuse

Publication

Période de l'étude

n

RGCH de grade aigu
II - IV

RGCH chronique

MAT

Méta-analyse (2003)

1986 - 2001a

1 198

1,08

(0,87-1,33)

1,02

(0,82-1,26)

0,70

(0,38-1,31)

Étude européenne

rétrospective

(2004)

1992 - 2002b

1 789

1,33

(1,08-1,64)

1,29

(1,02-1,61)

1,73

(1,30-2,32)

Étude

internationale rétrospective (2006)

1995 - 2000b

2 110

1,11

(0,86-1,42)

1,10

(0,86-1,39)

1,26

(0,95-1,67)

a L'analyse comprend des études impliquant des greffes de moelle osseuse au cours de cette période ; dans certaines études, du GM-CSF a été utilisé.

b L'analyse comprend des patients ayant reçu une greffe de moelle osseuse au cours de cette période.

 

Utilisation du filgrastim pour la mobilisation des CSP chez les donneurs sains en vue d'une allogreffe de CSP

Chez les donneurs sains, la dose de 1 MU/kg/jour (10 µg/kg/jour) administrée par voie sous-cutanée pendant 4 à 5 jours consécutifs permet de collecter chez la majorité des donneurs une quantité supérieure ou égale à 4 x 106 cellules CD34+ / kg de poids corporel du receveur après deux cytaphérèses.

 

L'utilisation du filgrastim chez les patients, enfants ou adultes, atteints de neutropénie chronique sévère (neutropénie congénitale sévère, neutropénie cyclique et neutropénie idiopathique) induit une augmentation prolongée du chiffre absolu des neutrophiles dans la circulation périphérique et une réduction du risque infectieux et de ses conséquences.

 

L'utilisation du filgrastim chez les patients infectés par le VIH maintient un taux normal de polynucléaires neutrophiles rendant possible l'administration, aux doses prévues, des médicaments antiviraux et/ou autres médicaments myélosuppresseurs. Chez les patients infectés par le VIH ayant reçu du filgrastim, aucune augmentation de la réplication virale du VIH n'a été mise en évidence.

Comme les autres facteurs de croissance hématopoïétiques, le G-CSF a montré in vitro des propriétés de stimulation des cellules endothéliales humaines.

Des études croisées randomisées, en double aveugle, à dose unique ou multiple, menées chez 204 volontaires sains ont montré que le profil pharmacocinétique de Zarzio est comparable à celui du produit de référence après administration par voie sous-cutanée ou intraveineuse.

 

Absorption

L'administration sous-cutanée d'une dose unique de 0,5 MU/kg (5 µg/ kg) a conduit à une concentration sérique maximale (Cmax) après une tmax de 4,5 ± 0,9 heures (moyenne ± écart type).

 

Distribution

Le volume de distribution dans le sang est d'environ 150 ml/kg. Suite à l'administration sous-cutanée des doses recommandées, la concentration sérique s'est maintenue au-dessus de 10 ng/ml pendant 8 à 16 heures. Il existe une corrélation linéaire positive entre la dose et la concentration sérique du filgrastim, que le produit soit administré par voie intraveineuse ou sous-cutanée.

 

Élimination

La demi-vie d'élimination sérique médiane (t1/2) du filgrastim après administration sous-cutanée de doses uniques a été comprise entre 2,7 heures (1,0 MU/kg, 10 µg/kg) et 5,7 heures (0,25 MU/kg, 2,5 µg/kg) et a atteint 8,5 à 14 heures respectivement après 7 jours de traitement.

 

Après administration de filgrastim en perfusion continue pendant une durée allant jusqu'à 28 jours, chez des patients en phase de récupération suite à une greffe de moelle osseuse autologue, aucun signe d'accumulation du médicament n'a été observé et les demi-vies d'élimination ont été comparables.

 

Durée et précautions particulières de conservation

Durée de conservation:

36 mois.

Après dilution : La stabilité physico-chimique de la solution diluée pour perfusion a été démontrée pendant 24 heures entre 2°C et 8°C. D'un point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. S'il n'est pas utilisé immédiatement, la durée et les conditions de conservation du produit sont de la responsabilité de l'utilisateur et ne doivent normalement pas dépasser 24 heures à 2°Cà 8°C, à moins que la reconstitution ait été réalisée dans des conditions d'asepsie controlées et validées.

Précautions particulières de conservation :

À conserver au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C).

Conserver la seringue préremplie dans l'emballage extérieur à l'abri de la lumière.

Pendant sa durée de vie et pour l'usage ambulatoire, le patient peut sortir le produit du réfrigérateur et le conserver à température ambiante (ne dépassant pas 25°C) durant une période unique pouvant aller jusqu'à 72 heures. A l'issue de cette période, le produit ne doit plus être remis au réfrigérateur et doit être jeté.

Pour les conditions de conservation du médicament après dilution, voir la rubrique Durée de conservation.

Zarzio ne doit pas être dilué dans une solution saline.

Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments à l'exception de ceux mentionnés dans la rubrique Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination.

Le filgrastim dilué peut s'adsorber sur les matériaux en verre ou en plastique sauf s'il est dilué dans une solution de glucose 50 mg/ml (5%) (voir rubrique Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination).

:

La solution doit être inspectée visuellement avant utilisation. Seules des solutions limpides sans particules doivent être utilisées. Dilution préalable à l'administration (optionnelle) Si nécessaire, Zarzio peut être dilué dans une solution de glucose à 50 mg/ml (5 %). Une dilution à une concentration finale < 0,2 MU/ml (2 µg/ml) n'est jamais recommandée.

Pour les patients traités par le filgrastim dilué à des concentrations < 1,5 MU/ml (15 µg/ml), il faut ajouter de l'albumine humaine sérique (SAH) afin d'obtenir une concentration finale de 2 mg/ml.

Après dilution dans une solution de glucose à 50 mg/ml (5 %), le filgrastim est compatible avec le verre et diverses matières plastiques, y compris le polyvinylchloride, la polyoléfine (un copolymère de polypropylène et de polyéthylène) et le polypropylène.

La solution doit être inspectée visuellement avant utilisation. Seules des solutions limpides sans particules doivent être utilisées.

 

Une exposition accidentelle à la congélation n'affecte pas la stabilité du filgrastim.

 

Zarzio ne contient aucun conservateur. Du fait du risque de contamination microbienne, les seringues préremplies de Zarzio sont exclusivement à usage unique.

 

La partie intérieure du capuchon protecteur de la seringue peut contenir du caoutchouc sec (latex).

Les personnes sensibles au latex doivent donc faire particulièrement attention avec Zarzio (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

 

Dilution préalable à l'administration (optionnelle)

 

Si nécessaire, Zarzio peut être dilué dans une solution de glucose à 50 mg/ml (5 %).

 

Une dilution à une concentration finale < 0,2 MU/ml (2 µg/ml) n'est jamais recommandée.

 

Pour les patients traités par le filgrastim dilué à des concentrations < 1,5 MU/ml (15 µg/ml), il faut ajouter de l'albumine humaine sérique (SAH) afin d'obtenir une concentration finale de 2 mg/ml.

 

Exemple : dans un volume final de 20 ml, toutes les doses de filgrastim inférieures à 30 MU (300 µg) doivent être administrées avec 0,2 ml d'albumine humaine sérique à 200 mg/ml (20 %) Ph. Eur.

 

Après dilution dans une solution de glucose à 50 mg/ml (5 %), le filgrastim est compatible avec le verre et diverses matières plastiques, y compris le polyvinylchloride, la polyoléfine (un copolymère de polypropylène et de polyéthylène) et le polypropylène.

 

Utilisation de la seringue préremplie munie d'un protège aiguille de sécurité

 

Le protège aiguille de sécurité couvre l'aiguille après l'injection pour prévenir toute blessure par l'aiguille. Cela n'affecte pas le fonctionnement normal de la seringue. Appuyer doucement et régulièrement sur le piston jusqu'à ce que la dose entière ait été administrée et qu'il ne soit plus possible d'appuyer sur le piston. En maintenant une certaine pression sur le piston, retirer l'aiguille du patient. Le protège aiguille de sécurité couvrira l'aiguille dès que le piston sera relâché.

 

Utilisation de la seringue préremplie sans protège aiguille de sécurité

 

Administrer la dose selon le protocole standard.

 

Élimination

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

Seringue préremplie (verre de type I) avec une aiguille d'injection (acier inoxydable), munie ou non d'un dispositif de sécurité, contenant 0,5 ml de solution.

Boîte de 1 seringue préremplie.