Navigation

Anastrozole ratiopharm 1 mg, comprimé pelliculé, boîte de 30

Anastrozole ratiopharm est un médicament générique sous forme de comprimé pelliculé (30) à base de Anastrozole (1 mg).
Autorisation de mise sur le marché le 14/03/2008 par TEVA SANTE au prix de 44,38€ et retiré du marché le 25/09/2014.

 

À propos

    Principes actifs

  • Anastrozole

    Excipients

  • Noyau :
  • Lactose
  • Carboxyméthylamidon
  • Povidone (E1201)
  • Magnésium stéarate (E572)
  • Pelliculage :
  • Macrogol
  • Hypromellose (E464)
  • Titane dioxyde (E171)

    Classification ATC

    • antinéoplasiques et immunomodulateurs

      • thérapeutique endocrine

        • antihormones et apparentés

          • inhibiteurs de l'aromatase

            • anastrozole

    Statut

    Ce médicament a été autorisé sur le marché entre le 14/03/2008 et le 25/09/2014.

 

Indications : pourquoi le prendre?

Indications d’utilisation
  • Cancer du sein hormonodépendant chez la femme ménopausée

Indications thérapeutiques

ANASTROZOLE RATIOPHARM 1 mg, comprimé pelliculé est indiqué dans le traitement du cancer du sein avancé à récepteurs hormonaux positifs chez la femme ménopausée.

 

Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?

ANASTROZOLE RATIOPHARM 1 mg, comprimé pelliculé est contre-indiqué chez :

·         les femmes enceintes ou allaitantes,

·         les patientes ayant une hypersensibilité connue à l'anastrozole ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Composition.

 

Posologie et mode d'administration

Posologie

La posologie recommandée d'ANASTROZOLE RATIOPHARM chez les adultes, y compris le sujet âgé, est de un comprimé à 1 mg une fois par jour.

Populations particulières

Populations pédiatriques

ANASTROZOLE RATIOPHARM n'est pas recommandé pour une utilisation chez les enfants et les adolescents en raison de données de tolérance et d'efficacité insuffisantes (voir rubriques Mises en garde et précautions d'emploi et Propriétés pharmacodynamiques).

Insuffisance rénale

Aucune modification posologique n'est recommandée chez les patientes présentant une insuffisance rénale légère ou modérée. Chez les patientes présentant une insuffisance rénale sévère, l'administration de l'ANASTROZOLE RATIOPHARM devra s'effectuer avec précaution (voir rubriques Mises en garde et précautions d'emploi et Propriétés pharmacocinétiques).

Insuffisance hépatique

Aucune modification posologique n'est recommandée chez les patientes présentant une affection hépatique légère. Une précaution est recommandée chez les patientes présentant une insuffisance hépatique modérée à sévère (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi)

Mode d'administration

ANASTROZOLE RATIOPHARM  doit être pris par voie orale.

Comprimé pelliculé blanc, rond, biconvexe, portant l'inscription «ANA» et «1» sur une face.

 

Mises en garde et précautions d'emploi

Généralités

ANASTROZOLE RATIOPHARM ne doit pas être utilisé chez la femme préménopausée. La ménopause doit être biologiquement confirmée (taux d'hormone lutéinisante [LH], d'hormone folliculo-stimulante [FSH], et/ou taux d'estradiol) chez toute patiente en cas de doute sur son statut ménopausique. Il n'existe pas de données supportant  l'utilisation d'anastrozole en association aux analogues de la LH-RH.

L'administration concomitante d'ANASTROZOLE RATIOPHARM avec le tamoxifène ou des traitements contenant des oestrogènes  doit être évitée car elle est susceptible de diminuer son action pharmacologique (voir rubriques Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions et Propriétés pharmacodynamiques).

Effets sur la densité minérale osseuse

ANASTROZOLE RATIOPHARM abaissant les taux des estrogènes circulants, il peut entraîner une diminution de la densité minérale osseuse avec comme conséquence possible un risque accru de fracture (voir rubrique Effets indésirables.).

Chez les femmes ostéoporotiques ou à un risque d'ostéoporose, la densité minérale osseuse doit être rigoureusement évaluée au début du traitement et ensuite à intervalles réguliers. Un traitement ou une prévention appropriés de l'ostéoporose doit être instauré et surveillé attentivement.

L'utilisation de traitements spécifiques, tels que des bisphosphonates, peut arrêter la perte minérale osseuse due à l'anastrozole chez la femme ménopausée et peut être envisagée (voir rubrique Effets indésirables.).

Insuffisance hépatique

ANASTROZOLE RATIOPHARM n'a pas été évalué chez des patientes ayant un cancer du sein et présentant une insuffisance hépatique modérée à sévère. L'exposition à l'anastrozole peut être augmentée chez les sujets présentant une insuffisance hépatique (voir section Propriétés pharmacocinétiques) ; l'administration d'anastrozole chez les patientes présentant une insuffisance hépatique modérée et sévère doit être effectuée avec précaution (voir rubrique Posologie et mode d'administration). Le traitement doit être basé sur une évaluation du rapport bénéfice-risque pour chaque patiente individuellement.

Insuffisance rénale

ANASTROZOLE RATIOPHARM n'a pas été évalué chez des patientes ayant un cancer du sein et présentant une insuffisance rénale sévère. L'exposition à l'anastrozole chez les sujets présentant une insuffisance rénale sévère n'est pas augmentée (taux de filtration glomérulaire <30ml/min, voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques); chez les patientes présentant une insuffisance rénale sévère, l'administration d'ANASTROZOLE RATIOPHARM doit être effectuée avec précaution (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

Population pédiatrique

ANASTROZOLE RATIOPHARM n'est pas recommandé chez les enfants et les adolescents car sa sécurité d'emploi et son efficacité n'ont pas été établies dans ce groupe de patients (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).

ANASTROZOLE RATIOPHARM ne doit pas être administré en association à un traitement par hormone de croissance chez les garçons présentant un déficit en hormone de croissance. Dans l'étude clinique pivot, l'efficacité et la sécurité d'emploi n'ont pas été démontrées (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques). L'anastrozole réduisant les taux d'estradiol, l'anastrozole ne doit pas être administré en association à un traitement par hormone de croissance chez les filles présentant un déficit en hormone de croissance. Aucune donnée de sécurité d'emploi à long terme chez l'enfant et l'adolescent n'est disponible.

Hypersensibilité au lactose

Ce produit contient du lactose. Les patientes souffrant de maladies héréditaires rares telles qu'une intolérance au galactose, un déficit en Lapp lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose/galactose ne doivent pas prendre ce médicament.

 

Grossesse et allaitement

Grossesse

Il n'existe aucune donnée sur l'utilisation de l'anastrozole chez les femmes enceintes. Les études chez l'animal ont montré une toxicité de reproduction (voir rubrique Données de sécurité précliniques). L'anastrozole est contre-indiqué pendant la grossesse (voir rubrique Contre-indications).

Allaitement

Il n'existe aucune donnée sur l'utilisation d'anastrozole pendant l'allaitement. L'anastrozole est contre-indiqué pendant l'allaitement (voir rubrique Contre-indications).

Fécondité

Les effets de l'anastrozole sur la fécondité dans l'espèce humaine n'ont pas été étudiés. Les études chez l'animal ont montré une toxicité sur la reproduction (voir rubrique Données de sécurité précliniques).

 

Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

In vitro, l'anastrozole inhibe les CYP 1A2, 2C8/9 et 3A4. Les  études cliniques avec l'antipyrine et la warfarine ont montré que l'anastrozole à la dose de 1 mg n'inhibait pas significativement le métabolisme de l'antipyrine et de la warfarine (R et S), indiquant qu'il est peu probable que l'administration d'anastrozole avec d'autres médicaments entraîne des interactions médicamenteuses cliniquement significatives ayant pour origine les cytochromes CYP. Les enzymes responsables du métabolisme de l'anastrozole n'ont pas été identifiées.

La cimétidine, un inhibiteur faible et non spécifique des cytochromes CYP, n'a pas modifié les concentrations plasmatiques d'anastrozole. L'effet des inhibiteurs puissants du cytochrome CYP est inconnu.

Une revue de la base de données de tolérance issues des études cliniques n'a pas révélé d'interaction cliniquement significative chez les patientes sous anastrozole recevant également d'autres médicaments fréquemment prescripts. Il n'y avait pas d'interaction cliniquement significative avec les bisphosphonates (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).

L'administration concomitante d'ANASTROZOLE RATIOPHARM avec le tamoxifène ou des traitements contenant des oestrogènes doit être évitée car elle est susceptible de diminuer son action pharmacologique (voir rubriques Mises en garde et précautions d'emploi et Propriétés pharmacodynamiques).

 

Effets indésirables

Le tableau suivant présente les effets indésirables issus des études cliniques, des études post-commercialisation ou des déclarations spontanées. Sauf si spécifié, les groupes de fréquences ont été calculés à partir du nombre d'événements indésirables rapportés dans une large étude clinique de phase III, conduite chez 9 366 patientes ménopausées présentant un cancer du sein opérable ayant reçu un traitement adjuvant pendant 5 ans (étude ATAC : Anastrozole, Tamoxifène, Alone or in Combinaison study).

Les effets indésirables listés ci-dessous sont classés par fréquence et par classe de systèmes d'organe (SOC). Les groupes de fréquence sont définis selon la convention suivante : très fréquent (≥1/10), fréquent (≥ 1/100 à <1/10), peu fréquent (≥ 1/1.000 à ≤ 1/100), rare (≥ 1/10.000 à ≤ 1/1,000), très rare (≤1/10,000).

Les effets indésirables les plus fréquents étaient céphalées, bouffées de chaleur, nausées, éruptions cutanées, arthralgies, raideurs articulaires, arthrite et asthénie.

Tableau 1. Effets indésirables par classe de systèmes d'organe et fréquence

Effets indésirables par SOC et fréquence

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Fréquent

 

Anorexie
Hypercholestérolémie

Affections du système nerveux

Très fréquent

Céphalées

Fréquent

 

Somnolence

Syndrome du canal carpien*

Affections vasculaires

Très fréquent

Bouffées de chaleur

Affections gastro-intestinales

Très fréquent

Nausées

Fréquent

 

Diarrhées

Vomissements

Affections hépatobiliaires

Fréquent

 

Augmentations des taux de phosphatases alcalines, d'alanine aminotransférase et d'aspartate amino-transférase

Peu fréquent

 

Augmentations des taux de Gamma-GT et de bilirubine.

Hépatite.

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Très fréquent

Eruption cutanée

Fréquent

 

Raréfaction des cheveux (alopécie)

Réactions allergiques

Peu fréquent

 

Urticaire

Rare

 

Erythème polymorphe

Réaction anaphylactoïde

Vascularite cutanée (incluant des cas de purpura de Henoch-Schönlein)**

Très rare

Syndrome de Stevens-Johnson

Angi-oedème

Affections musculo-squelettiques et du tissu conjonctif

Très fréquent

Arthralgie /raideur articulaire

Arthrite.

Ostéoporose

Fréquent

Douleur osseuse

Peu fréquent

Doigt à ressort

Affections des organes de reproduction et du sein

Fréquent

 

Sécheresse vaginale

Saignement vaginal***

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Très fréquent

Asthénie

* Des événements du type Syndrome du canal carpien ont été rapportés en plus grand nombre chez des patientes traitées par anastrozole dans les essais cliniques que parmi celles recevant un traitement par le tamoxifène. Cependant, la majorité de ces événements sont survenus chez des patientes ayant des facteurs de risque identifiables pour l'apparition de ces événements.

** Aucun cas de vascularite cutanée ou de purpura d'Henoch-Schönlein n'ayant été observé dans l'étude ATAC, la fréquence de ces événements peut donc être considérée comme ‘rare' (≥ 0.01% et < 0.1%) sur la base de l'estimation la moins favorable.

*** Des saignements vaginaux ont été rapportés fréquemment, principalement chez les patientes ayant un cancer du sein avancé, au cours des toutes premières semaines suivant le relais du traitement hormonal existant par anastrozole. En cas de persistance des saignements, il convient d'envisager des explorations complémentaires.

Le tableau ci-dessous présente la fréquence des événements indésirables pré-spécifiés dans l'étude ATAC après un suivi médian de 68 mois, indépendamment de la causalité au traitement, observés chez les patientes recevant le traitement de l'étude et jusqu'à 14 jours après l'arrêt du traitement de l'étude.

Tableau 2. Evénements indésirables pré-spécifiés dans l'étude ATAC

Effet indésirable

Anastrozole
(n=3092)

Tamoxifène
(n=3094)

Bouffées de chaleur

1104 (35.7%)

1264 (40.9%)

Douleur/raideur articulaire

1100 (35.6%)

911 (29.4%)

Troubles de l'humeur

597 (19.3%)

554 (17.9%)

Fatigue/asthénie

575 (18.6%)

544 (17.6%)

Nausées et vomissements

393 (12.7%)

384 (12.4%)

Fractures

315 (10.2%)

209 (6.8%)

Fractures du rachis, de la hanche ou du poignet (Pouteau-Colles)

133 (4.3%)

91 (2.9%)

Fractures du poignet/ Pouteau-Colles

67 (2.2%)

50 (1.6%)

Fractures du rachis

43 (1.4%)

22 (0.7%)

Fractures de la hanche

28 (0.9%)

26 (0.8%)

Cataractes

182 (5.9%)

213 (6.9%)

Saignement vaginal

167 (5.4%)

317 (10.2%)

Maladie cardio-vasculaire ischémique

127 (4.1%)

104 (3.4%)

Angine de poitrine

71 (2.3%)

51 (1.6%)

Infarctus du myocarde

37 (1.2%)

34 (1.1%)

Coronaropathie

25 (0.8%)

23 (0.7%)

Ischémie myocardique

22 (0.7%)

14 (0.5%)

Pertes vaginales

109 (3.5%)

408 (13.2%)

Tout événement thrombo-embolique veineux

87 (2.8%)

140 (4.5%)

Événement thrombo-embolique veineux profond, y compris embolie pulmonaire

48 (1.6%)

74 (2.4%)

Evénements vasculaires cérébraux ischémiques

62 (2.0%)

88 (2.8%)

Cancer de l'endomètre

4 (0.2%)

13 (0.6%)

Après un suivi médian de 68 mois, les taux de fractures observés ont été respectivement de 22 pour 1000 patientes-années et 15 pour 1000 patientes-années dans les groupes anastrozole et tamoxifène. Le taux de fractures observé sous anastrozole est similaire à celui rapporté dans les populations de femmes ménopausées d'âges correspondants. L'incidence de l'ostéoporose était de 10,5% chez les patientes traitées par l'anastrozole et de 7,3% chez les patientes traitées par le tamoxifène.

Il n'a pas pu être établi si les taux de fractures et d'ostéoporose observés dans l'étude ATAC chez les patientes sous anastrozole traduisent un effet protecteur du tamoxifène, un effet spécifique de l'anastrozole, ou les deux.

 

Surdosage

L'expérience clinique liée à un surdosage accidentel est limitée. Dans les études chez l'animal, l'anastrozole a démontré une faible toxicité aiguë. Les essais cliniques ont été conduits avec différents dosages d'anastrozole jusqu'à une dose maximale de 60 mg en administration unique à des volontaires sains de sexe masculin et jusqu'à une dose journalière maximale de 10 mg administrée à des femmes ménopausées atteintes d'un cancer du sein à un stade avancé; ces doses ont été bien tolérées. Aucune dose unique d'anastrozole entraînant des symptômes engageant le pronostic vital n'a pas été identifiée. Il n'existe pas d'antidote spécifique en cas de surdosage et le traitement doit être symptomatique.

La conduite à adopter face à un surdosage, doit tenir compte de l'éventualité de l'ingestion simultanée de plusieurs produits. Si la patiente est consciente, des vomissements peuvent être provoqués. La dialyse peut s'avérer utile, l'anastrozole n'étant pas fortement liés aux protéines. Les mesures habituelles de prise en charge, incluant la surveillance des fonctions vitales et la surveillance attentive de la patiente sont indiquées.

 

Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

ANASTROZOLE RATIOPHARM n'a aucun effet ou qu'un effet négligeable sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Toutefois, il a été signalé des cas d'asthénie et de somnolence associés à l'utilisation d'anastrozole. La prudence est donc recommandée lors de la conduite d'automobiles ou de l'utilisation de machines tant que ce type de symptômes persiste.

 

Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique: Inhibiteurs enzymatiques

Code ATC: L02BG03

Mécanisme d'action et effets pharmacodynamiques

L'anastrozole est un puissant et hautement sélectif inhibiteur non stéroïdien de l'aromatase. Chez la femme ménopausée, l'estradiol résulte principalement de la conversion, dans les tissus périphériques,  de l'androstènedione en estrone via le complexe enzymatique de l'aromatase. L'estrone est ensuite convertie en estradiol. Il a été démontré qu'une réduction du taux d'estradiol circulant avait un effet bénéfique chez la femme atteinte d'un cancer du sein. Chez la femme ménopausée, l'anastrozole, à raison d'une dose quotidienne de 1 mg a supprimé de plus de 80% la production de l'estradiol, mesuré par une méthode de dosage  hautement sensible.

L'anastrozole est dénué de toute activité progestative, androgénique ou estrogénique.

Des doses journalières d'anastrozole jusqu'à 10 mg par jour n'ont eu aucun effet sur la sécrétion de cortisol ou d'aldostérone, mesurée avant ou après un test standard de stimulation à l'hormone adréno-cortico-trophique (ACTH). Une supplémentation en corticoïde n'est donc pas nécessaire.

Efficacité et sécurité clinique

Cancer du sein avancé

Traitement de première ligne du cancer du sein à un stade avancé chez des femmes ménopausées

Deux études cliniques en double aveugle et contrôlées de schéma similaire (Étude 1033IL/0030 et Étude 1033IL/0027) ont été menées afin de comparer l'efficacité de l'anastrozole à celle du tamoxifène en première ligne de traitement chez les femmes ménopausées atteintes d'un  cancer du sein localement avancé ou métastatique, à récepteurs hormonaux positifs ou inconnus. Au total, 1 021 patientes ont été randomisées pour recevoir 1 mg d'anastrozole une fois par jour ou 20 mg de tamoxifène une fois par jour. Les critères principaux des deux essais étaient le temps jusqu'à progression tumorale, le taux de réponse objective tumorale et la tolérance.

Pour les critères principaux, l'étude 1033IL/0030 a montré un avantage statistiquement significatif pour l'anastrozole comparativement au tamoxifène en terme de temps jusqu'à progression tumorale (Hazard ratio [HR] : 1,42 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : [1,11 à 1,82] ; temps médian jusqu'à progression de 11,1 et 5,6 mois pour l'anastrozole et le tamoxifène respectivement,  p = 0,006) ; les taux de réponse objective tumorale étaient similaires pour l'anastrozole et le tamoxifène. Dans l'étude 1033IL/0027, les taux de réponse objective tumorale et les temps jusqu'à progression tumorale ont été similaires pour l'anastrozole et le tamoxifène. Les résultats sur les critères secondaires ont conforté les résultats sur les critères principaux d'efficacité. Le nombre des décès survenus dans l'ensemble des groupes de traitement des deux essais était trop faible pour permettre des conclusions quant à une différence sur  la survie globale.

Traitement de deuxième ligne du cancer du sein à un stade avancé chez des femmes ménopausées

L'anastrozole a été étudié dans deux essais cliniques contrôlés (Étude 0004 et Étude 0005) chez des femmes ménopausées atteintes de cancer du sein à un stade avancé ayant progressé à la suite d'un traitement par le tamoxifène pour le cancer du sein à un stade avancé ou précoce. Au total, 764 patientes ont été randomisées pour recevoir une dose quotidienne unique de 1 mg ou de 10 mg d'anastrozole ou  40 mg d'acétate de mégestrol quatre fois par jour. Les principaux critères d'efficacité étaient le temps jusqu'à progression et le taux de réponse objective. Le taux de maladie stable prolongée (plus de 24 semaines), le taux de progression et la survie ont également été calculés. Dans les deux études, il n'y a eu aucune différence significative entre les bras de traitement quels que soient les paramètres d'efficacité.

Densité minérale osseuse (DMO)

Dans l'étude de phase III/IV SABRE (Study of Anastrozole with the Bisphosphonate Risedronate), 234 patientes ménopausées atteintes d'un cancer du sein précoce à récepteurs hormonaux positifs et éligibles au traitement par anastrozole 1 mg par jour ont été stratifiées dans des groupes à risque faible, modéré et élevé en fonction de leur risque existant de fragilité fracturaire. Le paramètre principal d'efficacité analysé était la densité minérale osseuse du rachis lombaire déterminée par DEXA scan. Toutes les patientes ont reçu un traitement par vitamine D et calcium. Les patientes du groupe à faible risque ont reçu l'anastrozole seul (N = 42), celles du groupe à risque modéré ont été randomisées pour recevoir l'anastrozole plus le risédronate 35 mg une fois par semaine (N = 77) ou l'anastrozole plus un placebo (N = 77), et celles du groupe à risque élevé ont reçu l'association anastrozole plus risédronate 35 mg une fois par semaine (N = 38). Le critère principal était  la modification de la densité minérale osseuse du rachis lombaire à 12 mois par rapport à celle à l'entrée dans l'étude.

L'analyse principale à 12 mois a montré que les patientes déjà exposées à un risque modéré à élevé de fragilité fracturaire n'avaient présenté aucune diminution de leur densité minérale osseuse (mesurée au rachis lombaire par DEXA scan) lorsque traitées par anastrozole 1 mg/jour en association au risédronate 35 mg une fois par semaine. De plus, une diminution non statistiquement significative de la DMO a été observée dans le groupe à faible risque traité par anastrozole 1 mg/jour seul. La modification de la DMO totale de la hanche à 12 mois par rapport à l'inclusion dans l'étude (critère secondaire d'efficacité) a été en accord avec ces résultats.

Cette étude a apporté les preuves que l'utilisation des bisphosphonates pourrait être envisagée dans la prise en charge d'une éventuelle perte minérale osseuse chez des femmes ménopausées atteintes de cancer du sein à un stade précoce éligibles à un traitement par anastrozole.

Population pédiatrique

L'anastrozole n'est pas indiqué pour une utilisation chez les enfants et les adolescents. L'efficacité n'a pas été établie dans les populations pédiatriques étudiées (voir plus bas). Le nombre d'enfants traités était trop limité pour permettre de tirer des conclusions fiables sur le plan de la sécurité d'emploi. Aucune donnée sur les effets potentiels d'un traitement à long terme par anastrozole chez les enfants et les adolescents n'est disponible (voir également rubrique Données de sécurité précliniques).

L'Agence Européenne des médicaments a accordé une dérogation à l'obligation de soumettre les résultats d'études de l'anastrozole dans un ou plusieurs sous-groupes d'enfants présentant une petite taille en raison d'un déficit en hormone de croissance, d'une testotoxicose, d'une gynécomastie ou d'un syndrome de McCune-Albright (voir rubrique Posologie et mode d'administration.).

Petite taille due à un déficit en hormone de croissance

Une étude multicentrique randomisée, en double aveugle, a évalué 52 garçons pubères (âgés de 11 à 16 ans inclus) présentant un déficit en hormone de croissance traités par 1 mg/jour d'anastrozole ou placebo pendant 12 à 36 mois en association avec une hormone de croissance. Seuls 14 sujets sous anastrozole ont terminé les 36 mois de traitement.

Aucune différence statistiquement significative n'a été observée par rapport au placebo sur les paramètres liés à la croissance (la taille adulte prédite, la taille, la taille SDS [score de déviation standard de la taille] et la vitesse de croissance). Les données sur la taille finale n'étaient pas disponibles. Bien que le nombre d'enfants traités soit trop limité pour permettre des conclusions fiables sur le plan de la sécurité d'emploi, une augmentation du taux de fractures et une tendance à la diminution de la densité minérale osseuse ont été observées chez les enfants traités par anastrozole par rapport à ceux sous placebo.

Testotoxicose

Une étude multicentrique en ouvert, non comparative a évalué 14 enfants de sexe masculin (âgés de 2 à 9 ans) présentant une puberté précoce familiale limitée aux garçons, aussi appelée testotoxicose, traités par l'association d'anastrozole et de bicalutamide. L'objectif principal de cette étude consistait à évaluer l'efficacité et la sécurité d'emploi de cette association pendant 12 mois. Sur les 14 patients inclus dans l'étude, 13 ont terminé le traitement de 12 mois avec l'association (1 patient a été perdu de vue). Après 12 mois de traitement, aucune différence significative sur le taux de croissance n'a été observée en comparaison aux 6 mois précédant l'inclusion dans l'étude.

Études portant sur la gynécomastie

L'essai 0006 était une étude randomisée, multicentrique en double aveugle, concernant 82 garçons pubères (âgés de 11 à 18 ans inclus) ayant une gynécomastie présente depuis au moins 12 mois recevant soit anastrozole 1 mg par jour soit un placebo pendant au moins 6 mois. Aucune différence significative n'a été observée entre le groupe traité par anastrozole 1 mg et le groupe placebo en terme de nombre de patients ayant une réduction du volume total des seins supérieure ou égale à 50 % après 6 mois de traitement.

L'essai 001 était une étude de pharmacocinétique ouverte à doses répétées d'anastrozole 1 mg/jour chez 36 garçons pubères présentant une gynécomastie depuis moins de 12 mois. Les objectifs secondaires étaient d'évaluer la proportion de patients présentant une réduction d'au moins 50 % du volume combiné des deux seins, calculé entre le premier jour d'inclusion et le sixième mois de traitement et de déterminer la tolérance et la sécurité d'emploi de ce traitement. Une diminution de 50 % ou plus du volume total des seins a été observée chez 56 % (20/36) des garçons après 6 mois.

Étude dans le syndrome de McCune Albright

L'essai 0046 était un essai exploratoire international, multicentrique, en ouvert, chez 28 filles (âgées de 2 à 10 ans inclus) présentant un syndrome de McCune Albright (SMA) traitées par anastrozole. L'objectif principal était d'évaluer la tolérance et l'efficacité de l'anastrozole 1 mg/jour chez des patientes présentant un SMA. L'efficacité du traitement de l'étude a été déterminée sur la base de la proportion de patientes satisfaisant à des critères prédéfinis ayant trait aux saignements vaginaux, à l'âge osseux et à la vitesse de la croissance.

Aucune modification statistiquement significative de la fréquence du nombre de jours de saignements vaginaux n'a été observée sous traitement. Aucune modification cliniquement significative du stade de Tanner, du volume ovarien moyen ou du volume utérin moyen n'a été constatée. Aucune modification statistiquement significative du taux d'augmentation de l'âge osseux sous traitement comparativement à la période initiale n'a été observée. Le taux de croissance (en cm/année) a significativement diminué (p < 0,05) du mois 0 au mois 12 et pendant la seconde période de 6 mois (du mois 7 au mois 12) par rapport à sa valeur avant traitement.

L'absorption de l'anastrozole est rapide et les concentrations  atteignent typiquement leur maximum dans les 2 heures suivant l'administration (patiente à jeun).

L'ingestion d'aliments entraîne une légère diminution de la vitesse d'absorption sans influer cependant sur l'ampleur de celle-ci. Cette légère modification du taux d'absorption ne devrait pas exercer un effet cliniquement significatif sur les concentrations plasmatiques à l'état d'équilibre au cours d'un traitement par des comprimés d'anastrozole à raison d'une prise  par jour. Les concentrations plasmatiques en anastrozole atteignent le niveau d'équilibre au bout de 7 prises quotidiennes dans environ 90 à 95% des cas, et l'accumulation est de 3 à 4 fois. Rien n'indique que les paramètres pharmacocinétiques caractérisant l'anastrozole soient fonction du temps ou de la dose. La pharmacocinétique de l'anastrozole est  indépendante de l'âge chez la femme ménopausée.

La liaison de l'anastrozole aux protéines plasmatiques est de 40 % environ.        

L'anastrozole est éliminé lentement avec une demi-vie d'élimination plasmatique de 40 à 50 heures. L'anastrozole subit chez la femme ménopausée un métabolisme intense, moins de 10 % de la dose étant excrété dans l'urine sous forme inchangée dans les 72 heures suivant l'administration. Le métabolisme de l'anastrozole s'effectue par N-désalkylation, hydroxylation et glucuronoconjugaison. Les métabolites sont excrétés principalement dans l'urine. Le triazole, principal métabolite plasmatique, n'inhibe pas l'aromatase.

Insuffisance rénale ou hépatique

Après administration orale, la clairance apparente (CL/F) de l'anastrozole était approximativement 30 % plus basse chez les volontaires ayant une cirrhose hépatique stabilisée par rapport au groupe contrôle (Etude 1033IL/0014). Cependant, les concentrations plasmatiques d'anastrozole chez les volontaires ayant une cirrhose hépatique étaient comprises dans la fourchette des concentrations observées chez les sujets sains dans les autres essais. Les concentrations plasmatiques d'anastrozole observées dans les essais cliniques d'efficacité à long terme chez des patientes avec une insuffisance hépatique étaient dans la fourchette des concentrations plasmatiques d'anastrozole observées chez des patientes sans insuffisance hépatique.

Après administration orale, la clairance apparente (CL/F) de l'anastrozole n'était pas modifiée chez les volontaires ayant une insuffisance rénale sévère (taux de filtration glomérulaire <30ml/min) dans l'étude 1033IL/0018, ce qui est cohérent avec le fait que l'anastrozole est majoritairement éliminée par métabolisation. Les concentrations plasmatiques d'anastrozole observées dans les essais cliniques d'efficacité à long terme chez des patientes avec une insuffisance rénale étaient dans la fourchette des concentrations plasmatiques d'anastrozole observées chez des patientes sans insuffisance rénale. Chez les patientes présentant une insuffisance rénale sévère, l'administration d'anastrozole devra s'effectuer avec précaution (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Mises en garde et précautions d'emploi).

Population pédiatrique

Chez les garçons (10-17 ans) présentant une gynécomastie pubère, l'anastrozole a été rapidement absorbé, largement distribué et était éliminé lentement avec une demi-vie d'environ deux jours. La clairance de l'anastrozole est plus basse chez les filles (3 - 10 ans) que chez les garçons plus âgés et l'exposition plus élevée. Chez les filles, l'anastrozole présente une distribution importante et une élimination lente.

 

Durée et précautions particulières de conservation

Durée de conservation :

4 ans.

Précautions particulières de conservation :

Pas de précautions particulières de conservation.

30 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PE/PVDC/Aluminium).