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Sebivo 600 mg, comprimé pelliculé, boîte de 28

Sebivo est un médicament sous forme de comprimé pelliculé (28) à base de Telbivudine (600 mg).
Autorisation de mise sur le marché le 24/04/2007 par NOVARTIS PHARMA SA au prix de 411,58€.

 

À propos

    Principes actifs

  • Telbivudine

    Excipients

  • Noyau :
  • Cellulose microcristalline (E460)
  • Povidone (E1201)
  • Amidon glycolate sodique
  • Silice (E551)
  • Magnésium stéarate (E572)
  • Pelliculage :
  • Titane dioxyde (E171)
  • Macrogol
  • Talc (E553b)
  • Hypromellose (E464)

    Classification ATC

    • anti-infectieux generaux à usage systémique

      • antiviraux à usage systémique

        • antiviraux a action directe

          • inhibiteurs de la transcriptase inverse nucléosides

            • telbivudine

    Statut

    Ce médicament est autorisé sur le marché depuis le 24/04/2007.

 

Indications : pourquoi le prendre?

Indications d’utilisation
  • Hépatite B chronique

Indications thérapeutiques

Sebivo est indiqué dans le traitement de l'hépatite B chronique chez les patients adultes atteints d'une maladie hépatique compensée avec mise en évidence d'une réplication virale, d'une élévation persistante des taux sériques d'alanine aminotransférase (ALAT) et d'une inflammation hépatique active et/ou une fibrose histologiquement prouvées. Pour les détails de l'étude et les caractéristiques spécifiques des patients sur lesquels cette indication est basée, voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques.

 

Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?

Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients.

 

Association de telbivudine et d'interféron alpha pégylé ou standard (voir rubriques Mises en garde et précautions d'emploi et Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

 

Posologie et mode d'administration

Le traitement doit être instauré par un médecin spécialisé dans la prise en charge de l'hépatite B chronique.

 

Adultes

La dose recommandée de Sebivo est de 600 mg (1 comprimé) 1 fois par jour, à prendre par voie orale, pendant ou en dehors des repas.

 

Pour les patients ayant des difficultés à avaler les comprimés, l'utilisation de Sebivo solution buvable peut être envisagée.

 

Durée du traitement

La durée optimale du traitement n'est pas connue. L'arrêt du traitement devra être envisagée comme suit :

 

• Chez les patients AgHBe positifs n'ayant pas de cirrhose, le traitement doit être administré pendant au moins 6 à 12 mois après la confirmation de la séroconversion HBe (perte de l'AgHBe et détection des anticorps anti-HBe avec ADN du VHB indétectable), ou jusqu'à la séroconversion HBs ou en cas de perte d'efficacité démontrée. Les taux sériques d'ALAT et d'ADN du VHB doivent être contrôlés régulièrement après l'arrêt du traitement afin de détecter toute rechute virologique tardive.

 

• Chez les patients AgHBe négatifs n'ayant pas de cirrhose, le traitement doit être administré au moins jusqu'à la séroconversion HBs ou en cas de perte d'efficacité démontrée. En cas de traitement prolongé d'une durée supérieure à 2 ans, il est recommandé de vérifier régulièrement que la poursuite du traitement choisi reste appropriée pour le patient.

 

Il a été démontré que la réponse à la semaine 24 de traitement est prédictive de la réponse à long terme (voir tableau 7, rubrique Propriétés pharmacodynamiques) et devrait être prise en compte pour la prise en charge des patients traités par telbivudine en monothérapie.

 

Insuffisance rénale

Aucune adaptation de la posologie recommandée de telbivudine n'est nécessaire chez les patients ayant une clairance de la créatinine ≥ 50 ml/min. Une adaptation de la posologie est nécessaire chez les patients ayant une clairance de la créatinine < 50 ml/min, y compris chez les patients au stade d'insuffisance rénale terminale (IRT) hémodialysés. Une diminution de la posologie journalière en utilisant la solution buvable de Sebivo est recommandée, comme décrit dans le tableau 1 ci-dessous. Si l'utilisation de la solution buvable n'est pas possible, les comprimés pelliculés de Sebivo peuvent être utilisés comme alternative, en adaptant la posologie en espaçant l'intervalle entre les prises, comme détaillé dans le tableau 1.

 

Tableau 1         Adaptation de la posologie de Sebivo chez les patients atteints d'insuffisance rénale

Clairance de la

Telbivudine 20 mg/ml solution buvable

Telbivudine 600 mg comprimés

créatinine (ml/min)

Adaptation de la posologie journalière

pelliculés

 

 

Adaptation** de la posologie en

 

 

espaçant l'intervalle entre les

 

 

prises.

≥ 50

600 mg (30 ml), 1 fois par jour

600 mg, 1 fois par jour

30-49

400 mg (20 ml), 1 fois par jour

600 mg, 1 fois toutes les

 

 

48 heures

< 30 (ne nécessitant

200 mg (10 ml), 1 fois par jour

600 mg, 1 fois toutes les

pas de dialyse)

 

72 heures

IRT*

120 mg (6 ml), 1 fois par jour

600 mg, 1 fois toutes les

 

 

96 heures

* Insuffisance rénale terminale

** Lorsque la solution buvable ne peut être utilisée

 

Les ajustements posologiques proposés sont basés sur une extrapolation et peuvent ne pas être optimaux. La tolérance et l'efficacité de ces recommandations d'adaptation posologique n'ont pas fait l'objet d'une évaluation clinique. Aussi, une surveillance clinique étroite est recommandée chez ces patients.

 

Patients atteints d'une insuffisance rénale terminale

Chez les patients atteints d'une insuffisance rénale terminale (IRT), Sebivo doit être administré après l'hémodialyse (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).

 

Insuffisance hépatique

Aucune adaptation de la posologie recommandée de Sebivo n'est nécessaire chez les patients insuffisants hépatiques (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).

 

Enfants et adolescents

Sebivo ne doit pas être utilisé chez l'enfant et l'adolescent en dessous de 16 ans suite à un manque de données concernant la sécurité et l'efficacité.

 

Sujets âgés (de plus de 65 ans)

Il n'existe pas de données permettant de recommander une posologie spécifique pour les patients âgés de plus de 65 ans (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

 

Comprimé pelliculé ovale, blanc à légèrement jaunâtre et portant l'inscription « LDT » sur une face.

 

Mises en garde et précautions d'emploi

Des exacerbations aiguës et sévères de l'hépatite B chronique sont relativement fréquentes et sont caractérisées par une élévation transitoire des taux sériques d'ALAT. Après l'initiation du traitement antiviral, les taux sériques d'ALAT peuvent augmenter chez certains patients au fur et à mesure que les taux sériques d'ADN du VHB diminuent (voir rubrique Effets indésirables). Chez les patients traités par telbivudine, des exacerbations ont été observées après un délai moyen de 4 à 5 semaines après l'initiation du traitement. En général, l'élévation transitoire des taux d'ALAT est survenue plus souvent chez les patients AgHBe positifs que chez les patients AgHBe négatifs. Chez les patients atteints d'une maladie hépatique compensée, cette élévation des taux sériques d' ALAT ne s'accompagne généralement pas d'une augmentation de la bilirubinémie ou d'autres signes de décompensation hépatique. Les patients atteints de cirrhose peuvent présenter un risque plus élevé de décompensation hépatique en cas d'exacerbation de l'hépatite. Ces patients doivent donc être étroitement surveillés.

 

Des cas d'exacerbations de l'hépatite ont également été rapportés chez des patients ayant arrêté leur traitement contre l'hépatite B. Les élévations des taux d'ALAT survenant après l'arrêt du traitement sont généralement associées à une augmentation des taux sériques de l' ADN du VHB et sont spontanément résolutives dans la plupart des cas. Cependant des cas d'exacerbations sévères, pouvant être fatals, ont été rapportés après l'arrêt du traitement. Par conséquent, la fonction hépatique devra être surveillée à intervalles réguliers tant au plan clinique que biologique pendant au moins 6 mois après l'arrêt du traitement de l'hépatite B.

 

Des cas d'acidose lactique (en l'absence d'hypoxémie), parfois fatals, généralement associés à une hépatomégalie importante et à une stéatose hépatique, ont été rapportés en cas de traitement par des analogues nucléosidiques/nucléotidiques. La telbivudine étant un analogue nucléosidique, ce risque ne peut être exclu. Le traitement par les analogues nucléosidiques doit être arrêté en cas d'élévation rapide des aminotransférases, d'hépatomégalie progressive ou d'acidose métabolique/lactique d'étiologie inconnue. Des symptômes digestifs bénins, tels que des nausées, des vomissements ou des douleurs abdominales, sont les signes évocateurs possibles d'une acidose lactique débutante. Des cas sévères, parfois fatals, ont été associés à une pancréatite, une insuffisance hépatique/stéatose hépatique, une insuffisance rénale et une élévation des taux de lactate sérique. Il conviendra d'être prudent en cas de prescription d'analogues nucléosidiques à des patients (en particulier des femmes obèses) présentant une hépatomégalie, une hépatite ou d'autres facteurs de risque connus de maladie hépatique. Ces patients doivent être étroitement surveillés.

 

Effets musculaires

Des cas de myopathie et de myalgie ont été rapportés lors de l'utilisation de la telbivudine, plusieurs semaines à plusieurs mois après le début du traitement (voir rubrique Effets indésirables). Des cas de rhabdomyolyse ont été rapportés lors de l'utilisation de la telbivudine depuis sa commercialisation (voir rubrique Effets indésirables).

 

Le diagnostic de myopathie défini par des douleurs musculaires persistantes et inexpliquées et/ou une faiblesse musculaire, quelque soit le degré d'élévation des taux de créatine phosphokinase, doit être évoqué chez tout patient présentant des myalgies diffuses inexpliquées, une sensibilité musculaire, une faiblesse musculaire ou une myosite (définie comme une myopathie avec lésion musclaire histologiquement prouvée). Les patients doivent être informés de rapporter rapidement toute douleur, sensibilité ou faiblesse musculaires persistantes et inexpliquées. Si l'un de ces symptômes est rapporté, un examen musculaire détaillé doit être réalisé afin d'évaluer la fonction musculaire. Le traitement par telbivudine doit être arrêté en cas de diagnostic de myopathie.

 

On ignore si le risque de myopathie associé au traitement par telbivudine augmente en cas d'administration concomitante avec d'autres médicaments favorisant une myopathie (par ex. statines, fibrates ou ciclosporine). Les médecins envisageant un traitement concomitant par d'autres médicaments favorisant une myopathie, doivent mettre en balance les bénéfices et les risques éventuels et doivent surveiller les patients, en étant attentifs à la survenue éventuelle de tout signe ou symptôme évocateur d'une myopathie.

 

Neuropathie périphérique

Des cas de neuropathie périphérique ont été rapportés, avec une incidence peu fréquente, chez les patients traités par telbivudine. En cas de suspicion de neuropathie périphérique, le traitement par telbivudine doit être reconsidéré (voir rubrique Effets indésirables).

 

Un risque accru de développer une neuropathie périphérique a été observé au cours d' une étude clinique lors de la co-administration de telbivudine et d'interféron alpha-2a pégylé (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions). L'augmentation de ce risque ne peut être exclue en cas d'association à d'autres interférons alpha (standard ou pégylé). De plus, le bénéfice de l'association telbivudine et interféron alpha (standard ou pégylé) n'est pas établi à ce jour. Par conséquent, l'association de telbivudine et d'interféron alpha pégylé ou standard est contre-indiquée (voir rubrique Contre-indications).

 

Fonction rénale

La telbivudine étant principalement excrétée par voie rénale, une adaptation de l'intervalle entre les prises est recommandée chez les patients ayant une clairance de la créatinine < 50 ml/min, y compris chez les patients hémodialysés. L'efficacité de cette adaptation de l'intervalle entre les prises n'a pas été cliniquement évaluée. En conséquence, la réponse virologique doit être étroitement surveillée chez les patients traités avec augmentation de l'intervalle entre les prises (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Propriétés pharmacocinétiques).

 

Patients ayant une cirrhose non décompensée

Les données disponibles étant limitées (environ 3 % des patients inclus dans les essais cliniques avaient une cirrhose), la telbivudine doit être utilisée avec précaution particulière chez les patients ayant une cirrhose. Une surveillance étroite des paramètres cliniques, biochimiques et virologiques associés à l'hépatite B doit être réalisée chez ces patients, pendant le traitement et après l'arrêt du traitement.

 

Patients ayant une cirrhose décompensée

Il n'existe aucune donnée d'efficacité et de tolérance chez les patients ayant une cirrhose décompensée.

 

Patients ayant été précédemment exposés à des analogues nucléosidiques/nucléotidiques In vitro, la telbivudine n'était pas active contre les souches du VHB portant les mutations rtM204V/rtL180M ou rtM204I (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques). La telbivudine en monothérapie n'est pas adaptée aux patients porteurs d'un virus de l'hépatite B avec une résistance confirmée à la lamivudine. Il n'est pas attendu de bénéfice d'un traitement par la telbivudine en monothérapie chez les patients n'ayant pas obtenu de réponse virologique après plus de 24 semaines de traitement par la lamivudine. Chez les patients présentant une réduction virale complète sous lamivudine, il n'existe pas, à ce jour, de données cliniques permettant d'évaluer de façon satisfaisante le bénéfice et le risque de substituer la lamivudine par la telbivudine.

 

Il n'existe aucune donnée concernant le traitement par telbivudine de patients porteurs d'un virus de l'hépatite B avec résistance confirmée à l'adéfovir par mutation unique rtN236T ou A181V. Les résultats sur cultures cellulaires ont montré que la substitution A181V, associée à une résistance à l'adéfovir, conférait une réduction de la sensibilité à la telbivudine d'un facteur 1,5 à 4 environ.

 

Patients ayant eu une transplantation hépatique

La tolérance et l'efficacité de la telbivudine chez les patients ayant eu une transplantation hépatique ne sont pas connues.

 

Sujets âgés

Le nombre de patients âgés de plus de 65 ans inclus dans les études cliniques réalisées avec la telbivudine n'a pas été suffisant pour déterminer si ces patients répondent différemment au traitement par rapport aux sujets plus jeunes. En général, il conviendra d'être prudent lors de la prescription de Sebivo à des patients âgés, compte tenu de la fréquence accrue de l'altération de la fonction rénale chez ces patients due à des pathologies concomitantes ou à l'usage concomitant d'autres médicaments.

 

Autres populations particulières

Sebivo n'a pas été évalué chez les patients porteurs du VHB et co-infectés par un autre virus (par ex. virus de l'immunodéficience humaine [VIH], virus de l'hépatite C [VHC] ou virus de l'hépatite D [VHD]).

 

En général

Les patients doivent être informés qu'il n'a pas été montré de réduction du risque de transmission du VHB à des tiers par contact sexuel ou exposition au sang lors d'un traitement par Sebivo.

 

L'utilisation de la telbivudine avec la lamivudine n'est pas recommandée car dans un essai de phase II, la réponse au traitement observée avec l'association de la telbivudine avec la lamivudine était plus faible que celle avec la telbivudine seule.

 

Aucune donnée d'efficacité et de tolérance en cas d'association de la telbivudine avec d'autres antiviraux n'est disponible à ce jour.

 

Grossesse et allaitement

Pour la telbivudine, il n'existe pas de données sur l'utilisation de ce médicament chez la femme enceinte. Les études chez l'animal n'ont pas montré d'effets délétères directs sur la gestation, le développement embryonnaire ou foetal, l'accouchement ou le développement post-natal (voir rubrique Données de sécurité précliniques). Des études réalisées chez des rates ou des lapines gravides ont révélé que la telbivudine traverse le placenta. Des études réalisées chez des lapines gravides ont révélé des accouchements prématurés et/ou des avortements secondaires à une toxicité maternelle. Sebivo ne doit être utilisé pendant la grossesse que si les bénéfices attendus pour la mère contrebalancent les risques potentiels pour le foetus.

 

Il n'existe aucune donnée concernant l'effet de la telbivudine sur la transmission mère-enfant du VHB. Il conviendra donc de mettre en oeuvre les mesures appropriées afin de prévenir la transmission néonatale du VHB.

 

La telbivudine est excrétée dans le lait maternel des rats. On ne sait pas si la telbivudine est excrétée dans le lait maternel humain. Les femmes ne doivent pas allaiter pendant la prise de Sebivo.

 

Il n'existe aucune donnée clinique concernant les effets de la telbivudine sur la fertilité masculine ou féminine. Lors d'études de toxicité de la reproduction chez des animaux adultes, la fertilité a été légèrement diminuée lorsque des rats mâles et des rats femelles ont reçu de la telbivudine. Les effets indésirables sur la fertilité étaient plus élevés dans une autre étude chez des animaux juvéniles lorsque les 2 sexes recevaient de la telbivudine (voir rubrique Données de sécurité précliniques).

 

Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

La telbivudine étant essentiellement éliminée par excrétion rénale, une coadministration de Sebivo avec des médicaments altérant la fonction rénale (tels que les aminoglycosides, les diurétiques de l'anse, les dérivés du platine, la vancomycine, l'amphotéricine B) peut modifier les concentrations plasmatiques de la telbivudine et/ou des médicaments coadministrés. Il convient d'être prudent en cas d'utilisation concomitante de telbivudine avec ces médicaments. La pharmacocinétique de la telbivudine à l'état d'équilibre n' a pas été modifiée par la coadministration à doses répétées de lamivudine, d'adéfovir dipivoxil, de fumarate de tenofovir disoproxil, de ciclosporine ou d' interféron alpha-2a pégylé. De plus, la telbivudine ne modifie pas la pharmacocinétique de la lamivudine, de l'adéfovir dipivoxil, du fumarate de tenofovir disoproxil ou de la ciclosporine. Aucune conclusion définitive ne peut être déterminée quant aux effets de la telbivudine sur la pharmacocinétique de l'interféron pégylé en raison d'une importante variabilité interindividuelle des concentrations d'interféron alpha-2a pégylé. Une étude clinique, évaluant l'association telbivudine 600 mg une fois par jour et interféron alpha-2a pégylé 180 µg une fois par semaine par voie sous-cutanée, montre que cette association est liée à un risque accru de survenue de neuropathie périphérique. Le mécanisme à l'origine de ces événements n'est pas connu (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi). L'association de telbivudine et de tout type d'interféron alpha est contre-indiquée (voir rubrique Contre-indications).

 

La telbivudine n'est ni un substrat, ni un inhibiteur, ni un inducteur des enzymes du cytochrome P450 (CYP450) (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques). En conséquence le potentiel d'interactions médicamenteuses liées au CYP450 avec Sebivo est faible.

 

Effets indésirables

L'évaluation des effets indésirables est basée principalement sur deux études (NV-02B-007 « GLOBE » et NV-02B-015) dans lesquelles 1 699 patients atteints d'hépatite B chronique ont reçu un traitement en double aveugle soit par telbivudine (600 mg/jour, n = 847) soit par lamivudine (n = 852) pendant 104 semaines.

 

Au cours de ces études d'une durée de 104 semaines, les effets indésirables rapportés ont été généralement classés comme étant d'intensité légère ou modérée. Les effets indésirables les plus fréquents, susceptibles d'être liés (au moins possiblement) à la telbivudine, ont été des élévations de grade 3/4 des taux de créatine phosphokinase (6,8 %), une fatigue (4,4 %), des céphalées (3,0 %) et des nausées (2,6 %).

 

Le tableau 2 présente les effets indésirables listés selon la classification MedDRA par classe de systèmes d'organes et par fréquence en utilisant la convention suivante : très fréquent (≥1/10) ; fréquent (≥1/100, <1/10) ; peu fréquent (≥1/1 000, <1/100) ; rare (≥1/10 000, <1/1 000) ; très rare (<1/10 000) ; fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables doivent être présentés suivant un ordre décroissant de gravité.

 

Tableau 2         Effets indésirables

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Fréquence indéterminée*

Acidose lactique comme événement secondaire souvent associé à des états graves (par exemple: défaillance multiviscérale ou septicémie)

Affections du système nerveux

 

Fréquent

Sensations vertigineuses, céphalées

Peu fréquent

Neuropathie périphérique, dysgueusie, hypoesthésie, paresthésie, sciatique

Affections respiratoires, thoraciques et

 

médiastinales

 

Fréquent

Toux

Affections gastro-intestinales

 

Fréquent

Augmentation des taux sanguins d'amylase, diarrhée, augmentation des taux sanguins de lipase, nausées, douleur abdominale

Affections hépatobiliaires

 

Fréquent

Augmentation des taux sanguins d'alanine aminotransférase

Peu fréquent

Augmentation des taux sanguins d'aspartate aminotransférase

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

 

Fréquent

Rash

Affections musculo-squelettiques et

 

systémiques

 

Fréquent

Augmentation des taux sanguins de créatine phosphokinase

Peu fréquent

Arthralgie, myalgie, myopathie/myosite, douleur des extrémités, douleur dorsale, spasmes musculaires, douleur au niveau du cou et du flanc

Fréquence indéterminée*

Rhabdomyolyse

Troubles généraux et anomalies au site

 

d'administration

 

Fréquent

Fatigue

Peu fréquent

Malaise

*           Basée sur des données après commercialisation. Ces données étant issues d'une population de taille incertaine, il n'est pas possible d'estimer leur fréquence de manière fiable ; par conséquent la fréquence est considérée comme « indéterminée ».

 

Créatine kinase

Dans l'analyse combinée des études à 104 semaines de traitement, une élévation de grade 3/4 des taux de créatine phosphokinase (> 7x LSN) est survenue chez 12,6 % des patients traités par telbivudine et chez 4,0 % des patients traités par lamivudine. La plupart des élévations des taux de créatine phosphokinase étaient asymptomatiques et les valeurs de créatine phosphokinase avaient généralement diminué lors de la visite suivante malgré la poursuite du traitement. Des valeurs de créatine phosphokinase plus élevées avant la mise sous traitement et l'origine ethnique caucasienne ont été identifiées comme des facteurs prédictifs d' élévations de grade 3/4 à 104 semaines dans les deux groupes de traitement, au cours de l'étude pivot NV-02B-007 (GLOBE) (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

 

Elévation du taux d'ALAT

L'incidence de l'élévation du taux d'ALAT selon la définition de l'AASLD (Association américaine pour l'étude des maladies du foie : élévation du taux d'ALAT > 2x valeur initiale et > 10x LSN) survenant au cours du traitement dans les deux bras de traitement est présentée dans le tableau 3 ci-dessous.

 

Tableau 3         Elévation du taux d'ALAT survenant au cours du traitement (UI/L) - Résumé -

Etudes combinées NV-02B-007/NV-02B-015

Elévation du taux d'ALAT:

ALAT > 2x valeur initiale et > 10x LSN

Lamivudine n/N (%)

Telbivudine n/N (%)

Total

67/852 (7,9)

41/847 (4,8)

De la visite d'instauration du traitement à la semaine 24

25/852 (2,9)

25/847 (3,0)

De la semaine 24 à la fin de l'étude

44/837 (5,3)

17/834 (2,0)

 

Une surveillance périodique de la fonction hépatique durant le traitement est recommandée (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

 

Exacerbations de l'hépatite B après l'arrêt du traitement

Des exacerbations aiguës et sévères de l'hépatite B ont été rapportées chez des patients ayant interrompu leur traitement contre l'hépatite B y compris avec la telbivudine (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

 

L'incidence de l'élévation du taux d'ALAT survenant après l'arrêt du traitement dans les deux bras de traitement est présentée dans le tableau 4 ci-dessous.

 

Tableau 4         Elévation du taux d'ALAT survenant après l'arrêt du traitement - Résumé - Etudes combinées NV-02B-007/NV-02B-015

 

Lamivudine

Telbivudine

Elévation du taux d'ALAT

n/N (%)

n/N (%)

ALAT > 2x valeur initiale et > 10x LSN

10/180 (5,6)

9/154 (5,8)

 

Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Les effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n'ont pas été étudiés.

 

Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : inhibiteurs nucléosidiques ou nucléotidiques de la transcriptase inverse, code ATC : J05AF11

La telbivudine est un analogue nucléosidique de synthèse de la thymidine doté d'une activité contre l'ADN polymérase du VHB. Elle est efficacement phosphorylée par les kinases cellulaires en une forme triphosphatée active, qui possède une demi-vie intracellulaire de 14 heures. La telbivudine-5'-triphosphate inhibe l'ADN polymérase du VHB (transcriptase inverse) par compétition avec le substrat naturel, la thymidine-5'-triphosphate. L'incorporation de telbivudine-5'-triphosphate dans l'ADN viral bloque l'élongation de la chaîne d'ADN, entraînant une inhibition de la réplication du VHB. La telbivudine est un inhibiteur de la synthèse du premier brin du VHB (CE50 = 0,4-1,3 µM) et du deuxième brin (CE50 = 0,12-0,24 µM), et présente une nette préférence pour l'inhibition de la production du deuxième brin. A l'inverse, à des concentrations allant jusqu'à 100 µM, la telbivudine-5'-triphosphate n'a pas inhibé les ADN polymérases cellulaires α, β ou γ. Au cours de tests relatifs à la structure mitochondriale, à la fonction mitochondriale et à la teneur en ADN, la telbivudine n'a induit aucune toxicité notable à des concentrations atteignant 10 µM, et n'a pas augmenté la production d'acide lactique in vitro.

L'activité antivirale in vitro de la telbivudine a été étudiée dans la lignée cellulaire hépatique humaine 2.2.15 exprimant le VHB. La concentration de telbivudine inhibant efficacement 50 % de la synthèse virale (CE50) était d'environ 0,2 µM. L'activité antivirale de la telbivudine est spécifique des virus de l'hépatite B et des Hepadnavirus apparentés. La telbivudine n'était pas active contre le VIH in vitro. L'absence d'activité de la telbivudine contre le VIH n'a pas été évaluée au cours d'essais cliniques.

Expérience clinique

La tolérance et l'efficacité d'un traitement à long terme (104 semaines) par Sebivo ont été évaluées au cours de deux études contre comparateur actif ayant inclus 1 699 patients atteints d'hépatite B chronique (NV-02B-007 GLOBE et NV-02B-015).

Etude NV-02B-007 GLOBE

L'étude NV-02B-007 GLOBE est une étude internationale de phase III, randomisée, réalisée en double aveugle et comparant la telbivudine à la lamivudine sur une période de traitement de 104 semaines chez 1 367 patients AgHBe positifs et AgHBe négatifs atteints d'hépatite B chronique et n'ayant jamais été traités par inhibiteurs nucléosidiques. La majorité de la population incluse était d'origine asiatique. Les génotypes du VHB les plus fréquents étaient les génotypes B (26 %) et C (51 %). Un faible nombre de patients d'origine caucasienne (98 au total) ont été traités par telbivudine. L'analyse principale des données a été réalisée après que tous les patients aient atteint la semaine 52.

Patients AgHBe positifs : L'âge moyen des patients était de 32 ans, 74 % étaient de sexe masculin, 82 % étaient Asiatiques, 12 % Caucasiens et 6 % avaient reçu un traitement préalable par interféron alpha.

Patients AgHBe négatifs : L'âge moyen des patients était de 43 ans, 79 % étaient de sexe masculin, 65 % étaient Asiatiques, 23 % Caucasiens et 11 % avaient reçu un traitement préalable par interféron alpha.

Résultats à la semaine 52

Les critères d'efficacité clinique et virologique ont été évalués séparément chez les patients AgHBe positifs et AgHBe négatifs. Le critère d'évaluation principal de la réponse thérapeutique était un critère d'évaluation sérologique composite, défini par une réduction du taux de l'ADN du VHB < 5 log10 copies/ml associée soit à une perte de l'AgHBe sérique ou à une normalisation des taux d'ALAT. Les critères d'évaluation secondaires incluaient la réponse histologique, la normalisation du taux d'ALAT et diverses autres mesures de l'efficacité antivirale.

Indépendamment des caractéristiques initiales, la majorité des patients traités par Sebivo a présenté des réponses histologiques, virologiques, biochimiques et sérologiques au traitement. Des taux initiaux d'ALAT > 2 x LSN et d'ADN du VHB < 9 log10 copies/ml ont été associés à des taux plus élevés de séroconversion AgHBe chez les patients AgHBe positifs. Les patients ayant des taux d'ADN du VHB < 3 log10 copies/ml à la semaine 24 ont eu une réponse optimale au traitement ; inversement, les patients ayant des taux d'ADN du VHB > 4 log10 copies/ml à la semaine 24 présentaient des résultats moins favorables à la semaine 52.

Chez les patients AgHBe positifs, la réponse thérapeutique à la telbivudine était supérieure à celle de la lamivudine (75,3 % de répondeurs versus 67,0 % ; p = 0,0047). Chez les patients AgHBe négatifs, la réponse thérapeutique à la telbivudine était non-inférieure à celle de la lamivudine (75,2 % de répondeurs versus 77,2 % ; p = 0,6187). Dans l'étude GLOBE, l'origine ethnique caucasienne a été associée à une plus faible réponse au traitement pour les deux antiviraux utilisés ; néanmoins la population de patient d'origine caucasienne dans cette étude était très limitée (n = 98).

A la semaine 24, 203 patients AgHBe positifs et 177 patients AgHBe négatifs ont présenté un taux d'ADN du VHB indétectable. Parmi les patients AgHBe positifs étant indétectables à 24 semaines, 95 % ont présenté à la semaine 52 un taux d'ADN du VHB indétectable, 39 % une séroconversion AgHBe, 90 % une normalisation des taux d'ALAT, et 0,5 % ont présenté une résistance à la semaine 48. De même, parmi les patients AgHBe négatifs étant indétectables à 24 semaines, 96 % présentaient à la semaine 52 un taux d'ADN du VHB indétectable, 79 % une normalisation du taux d'ALAT, et 0 % ont présenté une résistance à la semaine 48.

Les résultats sélectionnés des évaluations virologiques, biochimiques et sérologiques sont présentés dans le tableau 5 et la réponse histologique est présentée dans le tableau 6.

Tableau 5         Critères d'évaluation virologiques, biochimiques et sérologiques à la semaine 52 (étude NV-02B-007 GLOBE)

 

AgHBe positifs (n = 921)

AgHBe négatifs (n = 446)

Paramètre de réponse

Telbivudine

600 mg

(n = 458)

Lamivudine

100 mg

(n = 463)

Telbivudine

600 mg

(n = 222)

Lamivudine

100 mg

(n = 224)

Réduction moyenne du taux d'ADN du VHB par rapport à la valeur initiale (log10 copies/ml) ± E SM 1,2,3

-6,45 (0,11) *

-5,54 (0,11)

-5,23 (0,13) *

-4,40 (0,13)

% de patients avec ADN du VHB négatif par PCR

60 %*

40 %

88 %*

71 %

Normalisation du taux d'ALAT 4

77 %

75 %

74 %

79 %

Séroconversion AgHBe 4

23 %

22 %

-

-

Perte de l'AgHBe5

26 %

23 %

-

-

1 ESM : Erreur standard sur la moyenne

2 Test PCR Roche COBAS Amplicor® (limite inférieure de quantification ≤ 300 copies/ml).

3 AgHBe positifs n = 443 et 444, AgHBe négatifs n = 219 et 219, respectivement dans les groupes telbivudine et lamivudine. La différence entre les populations est due au nombre de patients sortis de l'étude et aux données manquantes de mesure de l'ADN du VHB à la semaine 52.

AgHBe positifs n = 440 et 446, AgHBe négatifs n = 203 et 207, respectivement dans les groupes telbivudine et lamivudine. La normalisation du taux d' ALAT n'a été évaluée que chez les patients ayant des taux initiaux d' ALAT > LSN.

4 AgHBe positifs n = 440 et 446, AgHBe négatifs n = 203 et 207, respectivement dans les groupes telbivudine et lamivudine. La normalisation du taux d' ALAT n'a été évaluée que chez les patients ayant des taux initiaux d' ALAT > LSN.

5 n = 432 et 442, respectivement dans les groupes telbivudine et lamivudine. La séroconversion et la perte de l'AgHBe n'ont été évaluées que chez les patients ayant présenté initiallement un AgHBe détectable.

*p < 0,0001

Tableau 6         Amélioration histologique et modification du Score de Fibrose d'Ishak à la semaine 52 (étude NV-02B-007 GLOBE)

 

AgHBe positifs (n = 921)

AgHBe négatifs (n = 446)

Telbivudine

Lamivudine

Telbivudine

Lamivudine

600 mg

100 mg

600 mg

100 mg

(n = 384)1

(n = 386)1

(n = 199)1

(n = 207)1

Réponse histologique 2

Amélioration

71 %*

61 %

71 %

70 %

Pas d'amélioration

17 %*

24 %

21 %

24 %

Score de Fibrose d'Ishak 3

Amélioration

42 %

47 %

49 %

45 %

Pas de modification

39 %

32 %

34 %

43 %

Aggravation

8 %

7 %

9 %

5 %

Biopsie manquante à la

12 %

15 %

9 %

7 %

semaine 52

 

 

 

 

1 Patients ayant reçu au moins une dose de médicament de l'étude et présentant des biopsies hépatiques interprétables et un score d'activité histologique de Knodell (HAI) initial > 3.

2 Réponse histologique définie par une réduction du score d'activité nécroinflammatoire de Knodell ≥ 2 points par rapport au score initial sans aggravation du score de fibrose d'Ishak.

3 Pour le Score de Fibrose d'Ishak, l'amélioration est définie par une réduction ≥ 1 point du score de fibrose d'Ishak à 52 semaines par rapport au score initial.

*p = 0,0024

 

Résultats à la semaine 104

Dans l'ensemble, les résultats observés à la semaine 104 chez les patients traités par telbivudine ont confirmé ceux rapportés à la semaine 52, ce qui témoigne du maintien de la réponse chez les patients poursuivant le traitement par telbivudine.

Chez les patients AgHBe positifs, les résultats en terme de réponse thérapeutique (63 % vs 48 %; p < 0,0001) et sur les principaux critères d'évaluation secondaires [réduction moyenne (log10 copies/ml) du taux d'ADN du VHB par rapport à la valeur initiale: -5,74 vs -4,42; p < 0,0001, le pourcentage de patients avec ADN du VHB négatif par PCR : 56 % vs 39 %; p < 0,0001 et le pourcentage de patients avec normalisation du taux d'ALAT : 70 % vs 62 %] ont montré une différence encore plus marquée entre, respectivement, la telbivudine et la lamivudine à la semaine 104. Une tendance à des taux plus élevés de perte de l'AgHBe (35 % vs 29 %) et de séroconversion AgHBe (30 % vs 25 %) a également été observée avec la telbivudine. De plus, dans le sous-groupe de patients présentant des valeurs initiales d'ALAT ≥ 2x LSN (n=320), une proportion significativement plus élevée de patients traités par telbivudine présentait une séroconversion AgHBe à la semaine 104 par rapport aux patients traités par lamivudine (36 % vs 28 % respectivement).

Chez les patients AgHBe négatifs, les résultats observées pour la réponse thérapeutique (78 % vs 66 %) et les principaux critères d'évaluation secondaires [réduction moyenne (log10 copies/ml) du taux d'ADN du VHB par rapport à la valeur initiale: -5,00 vs -4,17, pourcentage de patients avec ADN du VHB négatif par PCR: 82 % vs 57 %; p < 0,0001] étaient plus élevés jusqu'à la semaine 104 chez les patients traités par telbivudine. Le pourcentage de patients avec normalisation du taux d'ALAT était toujours plus élevé à la semaine 104 chez les patients traités par telbivudine (78 % vs 70 %).

Prédictibilité à la semaine 24

A la semaine 24, 203 patients AgHBe positifs (44 %) et 177 patients AgHBe négatifs (80 %) traités par telbivudine ont présenté un taux d'ADN du VHB indétectable.

De façon similaire chez les patients AgHBe positifs et négatifs, le taux d'ADN du VHB à la semaine 24 était prédictif d'une réponse favorable à plus long terme. Les patients traités par telbividine ayant un ADN du VHB indétectable par PCR à la semaine 24 présentaient les taux les plus élevés d'ADN du VHB indétectable par PCR et de séroconversion AgHBe (chez les patients AgHBe positifs) ainsi que les taux les plus bas d'échappement virologique à la semaine 104.

Les résultats à la semaine 104, en fonction du niveau de l'ADN du VHB à la semaine 24, chez les patients positifs et AgHBe négatifs, sont présentés dans le tableau 7.

Tableau 7         Principaux critères d'efficacité à la semaine 104 en fonction du niveau de l'ADN du VHB à la semaine 24 chez les patients traités par telbivudine (NV-02B-007 GLOBE)

 

Critères d'efficacité à la semaine 104 en fonction des résultats à la semaine 24

ADN du VHB à la semaine 24

Réponse thérapeutique

n/N (%)

ADN du VHB négatif par PCR

n/N (%)

Séroconversion HBeAg

n/N (%)

Normalisation du taux d'ALAT

n/N (%)

Echappement virologique *

n/N (%)

Patients AgHBe positifs

 

 

 

 

 

< 300 copies/ml

172/203 (85)

166/203 (82)

84/183 (46)

160/194 (82)

22/203 (11)

≥ 300 copies/ml et < 3 log10 copies/ml

36/57 (63)

35/57 (61)

21/54 (39)

40/54 (74)

18/57 (32)

≥ 3 log10 copies/ml

82/190 (43)

54/190 (28)

23/188(12)

106/184 (58)

90/190 (47)

Patients AgHBe négatifs

 

 

 

 

 

< 300 copies/ml

146/177 (82)

156/177(88)

N/A

131/159 (82)

11/177 (6)

≥ 300 copies/ml et < 3 log10 copies/ml

13/18 (72)

14/18 (78)

N/A

13/17 (76)

4/18 (22)

≥ 3 log10 copies/ml

13/26 (50)

12/26 (46)

N/A

14/26 (54)

12/26 (46)

N/A = non applicable

* Définition de l'échappement virologique: "1 log au dessus du nadir" à la semaine 104

Etude NV-02B-015

Les résultats d'efficacité et de tolérance de l'étude 007 GLOBE ont été confirmés dans l'étude NV-02B-015. Cette étude est une étude de phase III, randomisée, réalisée en double aveugle et comparant la telbivudine 600 mg une fois par jour à la lamivudine 100 mg une fois par jour sur une période de traitement de 104 semaines chez 332 patients d'origine chinoise, AgHBe positifs et AgHBe négatifs, atteints d'hépatite B chronique et n'ayant jamais été traités par inhibiteurs nucléosidiques.

Durabilité de la séroconversion AgHBe

La durabilité de la séroconversion AgHBe a été étudiée à partir des données combinées des études NV-02B-007 et NV-02B-015. L'estimation par la méthode de Kaplan-Meier montre que 86,2 % des patients traités par telbivudine et 92,8 % des patients traités par lamivudine maintenaient leur séroconversion AgHBe au moins 52 semaines après l'arrêt du traitement. Les patients inclus dans cette analyse avaient reçu au moins 52 semaines de traitement et présentaient une perte de l'AgHBe depuis au moins 24 semaines et un ADN du VHB < 5 log10 copies/ml à la dernière visite, ou, s'ils étaient AgHBe négatifs à l'inclusion, avaient reçu au moins 52 semaines de traitement et présentaient une perte de l'AgHBs confirmée au moins lors de deux visites consécutives.

Résistance clinique

L'analyse des patients présentant un rebond virologique (augmentation confirmée de l'ADN du VHB ≥ 1 log10 copies/ml par rapport au nadir) dans l'étude pivot (NV-02B-007) à la semaine 48 a montré que parmi les patients AgHBe positifs et AgHBe négatifs, respectivement 5 % (23/458) et 2 % (5/222) des patients traités par telbivudine ont présenté un rebond virologique associé à des mutations détectables de résistance du VHB. Les taux cumulés de résistance génotypique confirmée à la telbivudine à la semaine 104 étaient de 25,1 % (115/458) chez les patients AgHBe positifs et 10,8 % (24/222) chez les patients AgHBe négatifs.

Parmi les 680 patients traités par telbivudine initialement inclus dans l'étude pivotale (NV-02B-007), 517 (76 %) ont été recrutés dans l'étude CLDT600A2303 afin de poursuivre le traitement par telbivudine jusqu'à 208 semaines. Parmi les patients AgHBe-positifs recrutés dans l'étude CLDT600A2303, les taux de résistance à la 3ème et à la 4ème année étaient respectivement de 7,8 % (25/321) et 5,9 % (19/321). De même, parmi les patients AgHBe-négatifs, les taux de résistance à la 3ème et à la 4ème année étaient respectivement de 6,1 % (12/196) et 4,1 % (8/196).

Tableau 8         Echappement virologique et résistance génétique cumulés selon le statut AgHBe dans les études GLOBE et 2303 (entre la 1ère et la 4ème année)

Patients de l'étude GLOBE - ITT

Patients de l'étude 2303 - ITT

 

(n = 680)

(n = 517)

 

Statut

Echappement

Résistance

Statut

Echappement

Résistance

 

AgHBe

virologique

génotypique

AgHBe

virologique

génotypique

 

 

% (n)

% (n)

 

% (n)

% (n)

 

Positif

41,0 (188)

34,7 (159)

Positif

47,4 (152)

40,8 (131)

 

(n = 458)

 

 

(n = 321)

 

 

 

Négatif

26,1 (58)

19,8 (44)

Négatif

25,5 (50)

18,9 (37)

 

(n = 222)

 

 

(n = 196)

 

 

 

ITT = En intention de traiter

La population en intention de traiter de l'étude GLOBE inclut les patients qui ont été randomisés dans l'étude GLOBE d'une durée de 2 ans, qui ont reçu au moins une dose de traitement expérimental et qui ont eu au moins une évaluation du taux d'ADN du VHB postérieure à l'évaluation initiale. La population en intention de traiter de l'étude 2303 inclut les patients de l'étude GLOBE qui ont été recrutés dans l'étude 2303 pour poursuivre le traitement par telbivudine et qui ont eu au moins une évaluation du taux d'ADN du VHB dans l'étude 2303 postérieure à l'évaluation initiale.

Calcul des taux cumulés : deux dénominateurs différents ont été utilisés pour le calcul des taux cumulés : 1) en considérant les 680 patients en intention de traiter de l'étude GLOBE, et 2) en considérant le nombre de patients de l'étude GLOBE ayant poursuivi le traitement dans l'étude d'extension 2303, soit 517 patients en intention de traiter. Les numérateurs inclus tous les patients identifiés comme ayant présenté un échappement virologique/une résistance génotypique au cours des 4 ans pour chacun des dénominateurs ci-dessus.

Les patients inclus dans l'étude 2303 avaient des taux d'ADN du VHB détectables (n = 159, AgHBe-positif=135, AgHBe-négatif=24) ou indétectables (n = 358). Parmi les 159 patients ayant un taux d'ADN du VHB détectable, 27 (AgHBe-positif=23, AgHBe-négatif=4) ont développé des nouvelles mutations de résistance au cours de la 3ème et de la 4ème année de traitement par telbivudine.

L'analyse génotypique des 203 paires d'échantillons évaluables avec un ADN du VHB > 1 000 copies/ml à la semaine 104 a montré que la principale mutation associée à une résistance à la telbivudine était la mutation rtM204I, souvent associée aux mutations rtL108M et rtL80I/V et de façon peu fréquente aux mutations rtV27A, rtL82M, rtV173L, rtT184I et rtA200V. Les facteurs à l'inclusion associés au développement d'une résistance génotypique à la telbivudine incluaient : le traitement par lamivudine, un ADN du VHB élevé à l'inclusion, un taux d'ALAT bas à l'inclusion, et un poids/IMC élevés. Les paramètres de réponse sous traitement prédictifs de l'émergence d'un virus résistant au traitement à la semaine 104 étaient un ADN du VHB > 300 copies/ml et un taux d'ALAT élevé.

L'analyse génotypique de 50 isolats de VHB de patients traités par telbivudine à la semaine 208 a montré un profil de résistance similaire à celui observé à la semaine 104. Les conversions aux positions 80, 180 et aux positions polymorphiques 91 et 229 étaient toujours détectées dans les séquences portant la mutation M204I qui confère la résistance génotypique. Ces mutations sont vraisemblablement des mutations compensatoires. Une mutation isolée rtM204V et deux mutations rtM204I/V/M ont été rapportées chez des patients traités par telbivudine jusqu'à la semaine 208 et présentant un échappement virologique. Aucune nouvelle mutation n'a été rapportée.

Parmi les patients présentant un rebond virologique à la semaine 104, le taux de résistance était plus faible chez les patients dont l'ADN du VHB était < 300 copies/ml à la semaine 24 que chez les patients dont l'ADN du VHB était ≥ 300 copies/ml à la semaine 24. Chez les patients AgHBe positif dont l'ADN du VHB était < 300 copies/ml à la semaine 24, le taux de résistance était de 1 % (3/203) à la semaine 48 et de 9 % (18/203) à la semaine 104, alors que pour les patients dont l'ADN du VHB était ≥ 300 copies/ml, les taux de résistance étaient de 8 % (20/247) à la semaine 48 et de 39 % (97/247) à la semaine 104. Chez les patients AgHBe négatif dont l'ADN du VHB était < 300 copies/ml à la semaine 24, le taux de résistance était de 0 % (0/177) à la semaine 48 et de 5 % (9/177) à la semaine 104, alors que pour les patients dont l'ADN du VHB était ≥ 300 copies/ml, les taux de résistance étaient de 11 % (5/44) à la semaine 48 et 34 % (15/44) à la semaine 104.

Résistance croisée

Des résistances croisées ont été observées avec les analogues nucléosidiques actifs contre le VHB (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi). Au cours de tests réalisés sur des cultures cellulaires, des souches du VHB résistantes à la lamivudine et portant soit la mutation rtM204I soit la double mutation rtL180M/rtM204V ont présenté une diminution de la sensibilité à la telbivudine d'un facteur ≥ 1 000. Les souches du VHB codant pour les mutations de résistance à l'adéfovir rtN236T ou rtA181 présentaient une modification de susceptibilité à la telbivudine respectivement d'un facteur 0,3 et 4 environ en culture cellulaire (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

La pharmacocinétique de doses uniques et multiples de telbivudine a été évaluée chez des sujets sains et chez des patients atteints d'hépatite B chronique. La pharmacocinétique de la telbivudine n'a pas été évaluée à la dose recommandée de 600 mg chez les patients atteints d'hépatite B chronique. Néanmoins la pharmacocinétique de la telbivudine est similaire dans les deux populations.

Absorption

Suite à l'administration orale d'une dose unique de 600 mg de telbivudine chez des sujets sains (n = 42), la concentration plasmatique maximale (Cmax) de la telbivudine étaient de 3,2 ± 1,1 µg/ml (moyenne ± DS), et était atteinte après un temps médian de 3,0 heures après la prise. L'aire sous la courbe des concentrations plasmatiques de la telbivudine (ASC00-oe) était de 28,0 ± 8,5 µgxh/ml (moyenne ± DS). La variabilité interindividuelle (%CV) était typiquement d'environ 30 % pour les mesures des expositions systémiques (Cmax, ASC).

Effet de l'alimentation sur l'absorption orale

L'absorption et l'exposition à la telbivudine n'ont pas été modifiées lorsque la dose unique de 600 mg a été prise de façon concomitante avec un repas.

Distribution

In vitro, le taux de liaison de la telbivudine aux protéines plasmatiques humaines est faible (3,3 %).

Biotransformation

Aucun métabolite de la telbivudine n'a été détecté suite à l'administration de 14C-telbivudine chez l'être humain. La telbivudine n'est ni un substrat, ni un inhibiteur, ni un inducteur des enzymes du cytochrome P450 (CYP450).

Elimination

Après avoir atteint un pic plasmatique, les concentrations plasmatiques de telbivudine ont diminué de façon bi-exponentielle, avec une demi-vie d'élimination terminale (t1/2) de 41,8 ± 11,8 heures. La telbivudine est éliminée principalement par excrétion urinaire sous forme inchangée. La clairance rénale de la telbivudine est proche de la vitesse de filtration glomérulaire normale, ce qui suggère que la filtration est le principal mécanisme d'excrétion. Approximativement 42 % de la dose sont retrouvés dans les urines dans les 7 jours suivant la prise orale d'une dose unique de 600 mg de telbivudine. L'excrétion rénale étant la voie principale d'élimination, une adaptation de l'intervalle entre les prises est nécessaire chez les patients ayant une insuffisance rénale modérée à sévère et chez les patients hémodialysés (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

Linéarité / non-linéarité

La pharmacocinétique de la telbivudine est proportionnelle à la dose sur un intervalle de doses comprises entre 25 et 1 800 mg. L'état d'équilibre a été atteint 5 à 7 jours après une administration unique journalière avec une accumulation d'environ 1,5 fois pour l'exposition systémique, suggérant une demi-vie efficace d'accumulation d'environ 15 heures. Suite à l'administration unique journalière de 600 mg de telbivudine, les concentrations plasmatiques résiduelles à l'état d'équilibre étaient d'environ 0,2 à 0,3 µg/ml.

Populations particulières

Sexe

Il n'existe pas de différence significative liée au sexe quant à la la pharmacocinétique de la telbivudine.

Race

Il n'existe pas de différence significative liée à la race quant à la la pharmacocinétique de la telbivudine.

Enfants et sujets âgés

Aucune étude de pharmacocinétique n'a été réalisée chez l'enfant ou le sujet âgé.

Insuffisance rénale

La pharmacocinétique de doses uniques de telbivudine (200, 400 et 600 mg) a été évaluée chez des patients (non atteints d'hépatite B chronique) présentant différents degrés d'insuffisance rénale (évaluée par la clairance de la créatinine). Sur la base des résultats présentés dans le tableau 9, il est recommandé d'ajuster l'intervalle entre les prises de telbivudine chez les patients ayant une clairance de la créatinine < 50 ml/min (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Mises en garde et précautions d'emploi).

Tableau 9         Paramètres pharmacocinétiques (moyenne ± DS) de la telbivudine chez des sujets présentant différents degrés d'altération de la fonction rénale

 

Fonction rénale (clairance de la créatinine en ml/min)

Fonction rénale normale (> 80)

(n = 8)

600 mg

Insuffisance rénale légère (50-80)

(n = 8)

600 mg

Insuffisance rénale modérée

(30-49)

(n = 8)

400 mg

Insuffisance rénale sévère

(< 30)

(n = 6)

200 mg

IRT/Hémodialyse

(n = 6)

200 mg

Cmax (µg/ml)

3,4 ± 0,9

3,2 ± 0,9

2,8 ± 1,3

1,6 ± 0,8

2,1 ± 0,9

AUC0-∞

28,5 ± 9,6

32,5 ± 10,1

36,0 ± 13,2

32,5 ± 13,2

67,4 ± 36,9

(µgxh/ml)

 

 

 

 

 

CLRENALE

126,7 ± 48,3

83,3 ± 20,0

43,3 ± 20,0

11,7 ± 6,7

-

(ml/min)

 

 

 

 

 

 

Patients présentant une insuffisance rénale et hémodialysés

Une hémodialyse (jusqu'à 4 heures) réduit l'exposition systémique de la telbivudine d'environ 23 %. Une fois que l'adaptation de l'intervalle entre les prises en fonction de la clairance de la créatinine est effectuée, aucune adaptation supplémentaire de la dose n'est nécessaire lors d'une hémodialyse de routine (voir rubrique Posologie et mode d'administration). La telbivudine devra être administrée après l'hémodialyse.

Insuffisance hépatique

La pharmacocinétique de la telbivudine a été évaluée chez des patients (non atteints d'hépatite B chronique) présentant différents degrés d'insuffisance hépatique ainsi que chez certains patients présentant une maladie hépatique décompensée. Aucune modification significative de la pharmacocinétique de la telbivudine n'a été observée chez les sujets présentant une insuffisance hépatique par rapport aux sujets ayant une fonction hépatique normale. Les résultats de ces études indiquent qu'aucune adaptation de dose n'est nécessaire chez les patients atteints d'insuffisance hépatique (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

 

Durée et précautions particulières de conservation

Durée de conservation :

 

3 ans

 

Précautions particulières de conservation :

 

Pas de précautions particulières de conservation.

Plaquettes thermoformées en PVC/aluminium. Boîte de : 28 comprimés pelliculés.