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Catapressan 0,15 mg/ml, solution injectable, boîte de 30 ampoules de 1 ml

Catapressan est un médicament mis à disposition dans le milieu hospitalier sous forme de solution injectable (30) à base de Clonidine (0,15 mg/mL).
Mis en vente le 01/12/1986 par BOEHRINGER INGELHEIM et retiré du marché le 15/09/2016. Médicament pris en charge par les collectivités et rétrocédable par les pharmacies hospitalières par prolongation des conditions d'inscription.

 

À propos

    Principes actifs

  • Clonidine

    Excipients

  • Sodium chlorure
  • Chlorhydrique acide (E507)
  • Eau pour préparations injectables

    Classification ATC

    • système cardiovasculaire

      • antihypertenseurs

        • adrénolytiques a action centrale

          • agonistes des récepteurs à l'imidazoline

            • clonidine

    Statut

    Ce médicament a été autorisé sur le marché entre le 01/12/1986 et le 15/09/2016.

 

Indications : pourquoi le prendre?

Indications d’utilisation
  • Hypertension accompagnée d'une atteinte viscérale menaçant le pronostic vital
  • HTA maligne avec rétinopathie hypertensive stade III
  • Encéphalopathie hypertensive
  • Dissection aortique
  • Décompensation ventriculaire gauche avec oedème pulmonaire
  • Pré-éclampsie grave

Indications thérapeutiques

Hypertension accompagnée d'une atteinte viscérale menaçant le pronostic vital à très court terme (urgence hypertensive) notamment lors de :
- HTA maligne (avec rétinopathie hypertensive stade III),
- encéphalopathie hypertensive,
- dissection aortique,
- décompensation ventriculaire gauche avec oedème pulmonaire,
- certaines pré-éclampsies graves mettant en jeu le pronostic vital maternel, l'utilisation de la clonidine est réservée à la seconde intention dans cette indication.

 

Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?

CONTRE-INDIQUE :
Ce médicament NE DOIT JAMAIS être utilisé en cas de :
- Hypersensibilité connue au principe actif ou à l'un des excipients du médicament.
- Fréquence cardiaque inférieure à 60/minute.
- Bradyarythmie sévère due à une maladie du noeud sinusal ou à un bloc auriculoventriculaire de deuxième ou troisième degré.
- Etat dépressif.
- Association au sultopride (voir rubrique interactions).
DECONSEILLE :
- Grossesse : les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence un effet tératogène dans une espèce, à doses maternotoxiques et suprathérapeutiques. En clinique, l'utilisation de la clonidine au cours d'un nombre limité de grossesses n'a apparemment révélé aucun effet malformatif ou foetotoxique particulier à ce jour. Toutefois, des études complémentaires sont nécessaires pour évaluer les conséquences d'une exposition en cours de grossesse. En conséquence, il est préférable de ne pas utiliser la clonidine au cours des deux premiers trimestres de la grossesse.
- Associations déconseillées : désipramine, imipramine (antidépresseurs imipraminiques) ; alcool ; bêtabloquants dans l'insuffisance cardiaque (bisoprolol, carvédilol, métoprolol).

 

Posologie et mode d'administration

La posologie doit être adaptée à chaque cas, en fonction des résultats cliniques souhaités et ensuite obtenus. La dose sera adaptée de manière à ce que la baisse de pression artérielle ne dépasse pas 25 % du niveau initial dans l'heure suivant l'institution du traitement injectable ; en effet une chute trop abrupte de pression peut entraîner une ischémie myocardique, cérébrale ou rénale.

La posologie moyenne est de 3 à 4 ampoules par jour par voie intramusculaire ou en perfusion.

Ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium (23 mg) par ampoule, c'est-à-dire « sans sodium ».

VOIE I.M.

L'injection d'une ampoule de 1 ml peut être répétée toutes les 4 heures en fonction des résultats cliniques observés.
Il sera nécessaire de prendre le relais par la forme per os.

La voie IM n'est pas adaptée au traitement de la pré-éclampsie.

EN PERFUSION I.V.

En règle générale : 4 ampoules diluées dans 500 ml de solution glucosée à 5 % soit 1,2 microgrammes/ml.

·         dose initiale : 1,2 microgrammes/mn soit 20 gouttes/mn.

·         dose maximale : 7,2 microgrammes/mn soit 120 gouttes/mn.

Au terme de cette perfusion, il sera nécessaire soit de diminuer progressivement la posologie, soit de faire un relais par la voie orale.

VOIE I.V.

Diluer une ampoule de 1 ml dans 10 ml de sérum physiologique.

L'injection intraveineuse doit être poussée très lentement (7 à 10 mn) en surveillant l'état du malade et sa tension.

Si nécessaire, l'injection peut être répétée toutes les 4 heures.

Population pédiatrique

Il n'y a pas de données suffisantes relatives à l'utilisation de la clonidine chez les enfants et les adolescents âgés de moins de 18 ans. Par conséquent, l'utilisation de la clonidine n'est pas recommandée chez les patients âgés de moins de 18 ans.

 

Mises en garde et précautions d'emploi

Mises en garde

Il s'agit d'un traitement d'attaque. La durée du traitement doit être relativement brève, de 3 à 8 jours.

L'injection est faite au malade en décubitus strict.

Le passage en orthostatisme se fait progressivement sous surveillance de la tension artérielle.

L'injection intraveineuse directe doit être réservée à certaines situations cliniques d'urgence. On lui préférera le plus souvent la forme intramusculaire ou la perfusion. Toutefois, en cas de nécessité, l'intraveineuse directe doit être poussée lentement (7 à 10 minutes) afin d'éviter toute stimulation des récepteurs alphavasculaires pouvant entraîner une vasoconstriction transitoire parfois génératrice d'une brève montée tensionnelle.

L'arrêt brusque du traitement pourrait entraîner une remontée trop rapide (effet rebond) de la pression artérielle dans les cas d'hypertensions sévères ; c'est pourquoi il est nécessaire de diminuer  progressivement la posologie parentérale ou de prendre le relais par la forme orale.

L'administration I.V. sera prudente chez les patients atteints de dysfonction sinusale.

Après l'arrêt brutal d'un traitement prolongé par CATAPRESSAN à forte dose, une élévation rapide de la pression artérielle et de la fréquence cardiaque, une agitation, des palpitations, une nervosité, des tremblements, des céphalées et des nausées ont étés signalés. C'est pourquoi, si l'interruption du traitement s'avère nécessaire, il convient de diminuer progressivement les doses sur 2 à 4 jours.

Ce médicament contient du sodium. Le taux de sodium est inférieur à 1 mmol par ampoule, c'est-à-dire « sans sodium ».

La clonidine ne peut être utilisée chez les enfants et les adolescents compte tenu de l'insuffisance de données de sécurité et d'efficacité.

En particulier, lors de l'administration concomitante de clonidine et de méthylphénidate, en dehors de l'utilisation validée par l'Autorisation de Mise sur le Marché, chez les enfants atteints de troubles déficitaires de l'attention avec hyperactivité, des effets indésirables graves, incluant des décès, ont été observés sans qu'un lien formel entre le traitement et le décès ait pu être établi. L'utilisation de la clonidine dans cette association n'est donc pas recommandée.

Précautions d'emploi

L'action antihypertensive est accrue par l'association de diurétiques, et par l'association avec d'autres antihypertenseurs (bêta-bloquants, alpha-méthyl-dopa, vasodilatateurs (dihydralazine), diazoxyde, et inhibiteurs de l'enzyme de conversion).

Chez le sujet âgé ou en cas d'athérosclérose, la baisse de la tension artérielle ne doit être ni trop importante, ni trop rapide ; en conséquence, la posologie sera progressive et prudente.

Prudence chez les personnes atteintes de la maladie de Raynaud ou de thromboangéite oblitérante (quelques cas d'un syndrome de Raynaud ont été mentionnés).

Comme avec tout traitement antihypertenseur, le traitement par CATAPRESSAN exige une surveillance particulièrement étroite en cas d'insuffisance cardiaque ou de maladie coronarienne sévère. Il faut utiliser CATAPRESSAN avec prudence chez les patients présentant une brady-arythmie légère à modérée (par exemple bradycardie sinusale), des troubles de la circulation cérébrale ou périphérique, une dépression, une polyneuropathie et une constipation.

La clonidine, principe actif de CATAPRESSAN, et ses métabolites sont largement excrétés dans les urines. L'insuffisance rénale requiert donc un ajustement posologique particulièrement soigneux.

Hypertension au cours de la grossesse : en raison du risque de menace voire de mort foetale, la baisse tensionnelle devra être progressive et toujours contrôlée.

La poussée hypertensive qui accompagne souvent l'accident vasculaire cérébral n'est pas une indication au traitement antihypertenseur en urgence. La décision doit être prise en fonction de la présence de complications viscérales menaçant le pronostic vital à court terme.

En cas d'hypertension due à un phéochromocytome, aucun effet thérapeutique de CATAPRESSAN n'est attendu.

Les patients qui portent des lentilles de contact doivent être informés que le traitement par CATAPRESSAN peut diminuer la sécrétion lacrymale.

 

Grossesse et allaitement

Grossesse :
Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence un effet tératogène dans une espèce, à doses maternotoxiques et suprathérapeutiques.
En clinique, l'utilisation de la clonidine au cours d'un nombre limité de grossesses n'a apparemment révélé aucun effet malformatif ou foetotoxique particulier à ce jour.
Toutefois, des études complémentaires sont nécessaires pour évaluer les conséquences d'une exposition en cours de grossesse.
Chez le nouveau-né de mère traitée au cours du troisième trimestre de grossesse, des poussées hypertensives transitoires ont été observées.
En conséquence, il est préférable de ne pas utiliser la clonidine au cours des deux premiers trimestres de la grossesse ; son utilisation au cours du troisième trimestre ne doit être envisagée que si nécessaire, et toujours en traitement de deuxième intention.
Allaitement :
La clonidine passe dans le lait maternel, il est donc préférable d'éviter d'allaiter en cas de traitement. Cependant en cas d'allaitement, une surveillance du nouveau-né est conseillée.

 

Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

De nombreux médicaments peuvent entraîner une bradycardie. C'est le cas des anti-arythmiques de classe Ia (quinidiniques, disopyramide), des bêtabloquants, de l'amiodarone et du sotalol pour les anti-arythmiques de classe III, du diltiazem et du vérapamil pour les anti-arythmiques de classe IV, du bépridil, de la digoxine, de la clonidine, de la guanfacine, de la méfloquine et des anticholinestérasiques.
ASSOCIATION CONTRE-INDIQUEE :
Sultopride :
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
ASSOCIATIONS DECONSEILLEES :
- Désipramine, imipramine (antidépresseurs imipraminiques) :
Inhibition de l'effet antihypertenseur de la clonidine (Antagonisme au niveau des récepteurs adrénergiques).
- Alcool :
Majoration par l'alcool de l'effet sédatif de ces substances.
L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines. Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.
- Bêtabloquants dans l'insuffisance cardiaque (bisoprolol, carvédilol, métoprolol) :
Diminution centrale du tonus sympathique et effet vasodilatateur des antihypertenseurs centraux préjudiciables en cas d'insuffisance cardiaque traités par bêtabloquants et vasodilatateurs.
ASSOCIATIONS NECESSITANT DES PRECAUTIONS D'EMPLOI :
- Baclofène :
Majoration de l'effet hypertenseur, surveillance de la tension artérielle et adaptation posologique de l'antihypertenseur si nécessaire.
- Bêtabloquants (sauf esmolol) :
Augmentation importante de la pression artérielle en cas d'arrêt brutal du traitement par l'antihypertenseur central. Eviter l'arrêt brutal du traitement par la clonidine.
- Médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes (sauf sultopride voir contre-indications).
. anti-arythmiques de classe Ia (quinidine, hydroquinidine, disopyramide),
. anti-arythmiques de classe III (dofétilide, ibutilide, sotalol),
. Neuroleptiques donnant des torsades de pointes : certains neuroleptiques phénothiaziniques (chlorpromazine, cyamémazine, lévomépromazine, thioridazine, trifluopérazine), benzamides (amisulpride, sulpiride, tiapride), butyrophénones (dropéridol, halopéridol), autres neuroleptiques (pimozide),
. autres médicaments tels que : bépridil, cisapride, diphémanil, érythromycine IV, mizolastine, vincamine IV, halofantrine, moxifloxacine, pentamidine, luméfantrine, véralipride.
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
ASSOCIATIONS A PRENDRE EN COMPTE :
- Corticoïdes (voie générale + tétracosactide) sauf l'hydrocortisone utilisée comme traitement substitutif dans la maladie d'Addison :
Diminution de l'effet antihypertenseur (rétention hydrosodée des corticoïdes et des AINS).
- Neuroleptiques :
Risque d'hypotension orthostatique majoré (effet additif).
- Autres dépresseurs du SNC antidépresseurs sédatifs [amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine, antihistaminiques H1 sédatifs, barbituriques, hypnotiques, dérivés morphiniques (analgésiques, traitements de substitution, antitussifs), neuroleptiques, benzodiazépines et anxiolytiques autres que benzodiazépines, antihypertenseurs centraux, autres : baclofène, pizotifène, thalidomide] :
Majoration de la dépression centrale. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite automobile ou l'utilisation de machines.
- Vérapamil, diltiazem :
Troubles de l'automatisme et trouble de la conduction auriculoventriculaire par addition des effets indésirables.
- Alphabloquants à visée urologique (alfuzosine, doxazosine, prazosine, tamsulosine, térazosine) :
Majoration de l'effet hypotenseur. Risque d'hypotension orthostatique sévère.
- Antihypertenseurs alphabloquants :
Majoration de l'effet hypotenseur. Risque d'hypotension orthostatique sévère.
- Amifostine :
Majoration de l'effet antihypertenseur.
- Antidépresseurs imipraminiques (sauf désipramine et imipramine) :
Effet antihypertenseur et risque d'hypotension orthostatique majorée (effet additif).
- Pilocarpine :
Risque de bradycardie excessive (addition des effets bradycardisants).

 

Effets indésirables

Lors d'un arrêt brutal du traitement, il y a un risque accru de rebond d'hypertension (notamment tachycardie).

L'utilisation intraveineuse exige une surveillance en milieu hospitalier.

L'administration intraveineuse peut entraîner des incidents, qui, pour aussi nets qu'ils apparaissent dans les minutes suivantes, n'en sont pas moins restés bénins et de peu d'importance chez les malades alités.

Ce sont :

·         une somnolence de courte durée,

·         une asthénie souvent marquée,

·         une sécheresse de la bouche.

Les effets indésirables ont été classés en fonction de leur incidence en utilisant la classification suivante :

Très fréquent (³ 1/10) ; fréquent (³ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (³ 1/1000, < 1/100) ; rare (³ 1/10 000, < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000) ; fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables doivent être présentés suivant un ordre décroissant de gravité.

La plupart des effets indésirables sont bénins et transitoires.

Affections endocriniennes :

Rare : Gynécomastie.

Affections psychiatriques

Fréquent : Dépression, troubles du sommeil.

Peu fréquent : Cauchemars, hallucinations.

Fréquence indéterminée : Diminution de la libido, confusion mentale.

Affections du système nerveux :

Très fréquent : Sensations vertigineuses, somnolence.

Fréquent : Céphalées.

Peu fréquent : Paresthésies.

Affections oculaires :

Rare : Diminution de la sécrétion lacrymale.

Affections cardiaques :

Peu fréquent : Bradycardie sinusale.

Rare : Bloc auriculo-ventriculaire.

Fréquence indéterminée : Brady-arythmies, palpitations.

Affections vasculaires :

Très fréquent : Hypotension orthostatique.

Peu fréquent : Phénomène de Raynaud.

Fréquence indéterminée : Pâleur du visage.

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales :

Rare : Sécheresse de la muqueuse nasale.

Affections gastro-intestinales:

Très fréquent : Sécheresse de la bouche.

Fréquent : Constipation, nausées, vomissements, douleurs parotidiennes.

Rare : Pseudo-occlusion intestinale.

Fréquence indéterminée : Diarrhées.

Affections de la peau et du tissu sous-cutané :

Peu fréquent : Prurit, urticaire, rash.

Rare : Alopécie.

Affections du système reproducteur :

Fréquent : Impuissance.

Troubles généraux et anomalies au site d'administration :

Fréquent : Asthénie.

Peu fréquent : Malaises.

Investigations :

Rare : Augmentation de la glycémie.

La préférence sera accordée à la forme intramusculaire toutes les fois où cela est possible, pour permettre de diminuer l'importance de ces symptômes.

 

Surdosage

Symptômes

Les manifestations de l'intoxication, dues à la suppression généralisée de l'activité du système nerveux sympathique, sont les suivantes : myosis, somnolence profonde (léthargie), bradycardie, hypotension, hypothermie, coma, dépression respiratoire incluant de l'apnée.

Une hypertension paradoxale, provoquée par la stimulation des récepteurs alpha-1 périphériques, est possible.

En cas d'intoxication chez l'enfant, les manifestations cliniques attendues sont identiques à celles de l'adulte. La survenue, généralement précoce, d'une dépression du système nerveux central (somnolence, léthargie pouvant conduire à un coma) est particulièrement fréquente dans cette population. Chez l'enfant de moins de 4 ans, une dose de 0,01 mg/kg expose à une symptomatologie habituellement modérée mais un risque d'intoxication sévère est possible dès 0,02 mg/kg. 

Traitement

Surveillance étroite et mesures d'ordre symptomatique.

En cas d'hypertension paradoxale, la normalisation des chiffres tensionnels peut être obtenue plus rapidement par administration d'alpha-bloquants.

En cas d'ingestion massive, l'administration de charbon activé peut être envisagée jusqu'à 1 heure après l'ingestion.

 

Propriétés pharmacologiques

ANTIHYPERTENSEUR – ADRENOLYTIQUES A ACTION CENTRALE.

AGONISTES DES RECEPTEURS A L'IMIDAZOLINE.

(C02AC01 : système cardiovasculaire).

CATAPRESSAN est un antihypertenseur d'action centrale.

Dérivé alphasympathomimétique, agissant comme agoniste partiel au niveau des récepteurs alpha-2 centraux. CATAPRESSAN agit sur le centre bulbaire de contrôle de la tension artérielle dont il abaisse le tonus sympathique. Cette action centrale se traduit sur le plan clinique par une baisse tensionnelle en rapport avec la posologie. CATAPRESSAN provoque une réduction de la résistance périphérique, de la résistance vasculaire rénale, de la fréquence cardiaque et de la pression artérielle tout en conservant intacts les circuits réflexes qui permettent d'adapter la tension artérielle aux besoins physiologiques de l'organisme, de sorte que la réponse hémodynamique normale aux mouvements du corps est peu modifiée et que les symptômes orthostatiques sont légers et rares.

L'effet cardiovasculaire dépend de la voie et la vitesse d'administration. Ainsi l'injection en aiguë de CATAPRESSAN induit une réponse hémodynamique biphasique avec une augmentation initiale des pressions systolique et diastolique précédent la chute de celles-ci. L'augmentation initiale et transitoire des pressions est due à une activation des alpha-2 récepteurs vasculaires périphériques.

La diminution porte sur la pression artérielle systolique et diastolique.

CATAPRESSAN ralentit la fréquence cardiaque par augmentation du tonus vagal.

Le flux sanguin rénal et le taux de filtration glomérulaire restent pratiquement inchangés.

Pendant un traitement de longue durée, le débit cardiaque a tendance à retrouver la valeur témoin, alors que la résistance périphérique reste diminuée.

Les catécholamines plasmatiques, urinaires et l'acide vanyl-mandélique sont diminués.

Population pédiatrique

L'efficacité de la clonidine dans le traitement de l'hypertension a été étudiée dans cinq essais cliniques menés sur une population pédiatrique. Les données d'efficacité confirment l'action de la clonidine sur la réduction de la pression artérielle systolique et diastolique. Cependant, en raison de données limitées et d'insuffisances méthodologiques, aucune conclusion définitive ne peut être établie quant à l'utilisation de la clonidine chez les enfants hypertendus.

L'efficacité de la clonidine a également été étudiée dans quelques essais cliniques menés chez des enfants présentant un trouble du déficit de l'attention ou une hyperactivité, le syndrome Gilles de la Tourette ou un bégaiement. L'efficacité de la clonidine dans ces pathologies n'a pas été démontrée.

Deux études pédiatriques de faible effectif ont également été menées dans la migraine, aucune n'ayant démontré d'efficacité.

Dans les études pédiatriques les événements indésirables les plus fréquents ont été la somnolence, la sécheresse buccale, les céphalées, la sensation de vertige  et l'insomnie. Ces événements indésirables pourraient avoir un impact important sur la vie quotidienne des enfants. 

En conclusion, la tolérance et l'efficacité de la clonidine chez les enfants et les adolescents n'ont pas été établies (voir rubrique Posologie et mode d'administration).


Dans la fourchette de doses allant de 100 à 600 µg, les principaux paramètres pharmacocinétiques (Cmax, AUC, t1/2) sont proportionnels à la dose.

Il n'y a pas d'effet de premier passage. CATAPRESSAN franchit la barrière hémato-encéphalique. La clonidine passe le placenta.

La clonidine se distribue rapidement et largement dans les tissus. Le taux de liaison aux protéines plasmatiques est de 30-40%. La diffusion tissulaire se fait préférentiellement au niveau du cerveau, et à un moindre degré au niveau du rein, du foie et de la rate.

La demi-vie plasmatique de la clonidine est en moyenne d'environ 13 heures ; elle est comprise entre 10 et 20 heures. Elle peut s'allonger jusqu'à 41 heures en cas de perturbation grave de la fonction rénale.

CATAPRESSAN est éliminé à raison de 65% par voie urinaire. Environ 20% de la dose totale sont excrétés dans les selles.

24 heures après l'administration, l'excrétion atteint 50% de la dose ingérée, pour être totale au bout de 5 jours.

CATAPRESSAN est éliminé en majeure partie sous forme inchangée (40-60% de la dose).

Plusieurs métabolites ont cependant été mis en évidence, le principal étant un dérivé parahydroxy sans activité hypotensive.

 

Durée et précautions particulières de conservation

Durée de conservation :
5 ans.

30 ampoules (verre) de 1 ml.