Strattera 40 mg, gélule, boîte de 28
- À propos
- Indications: pourquoi le prendre?
- Contre indications: pourquoi ne pas le prendre?
- Posologie et mode d'administration
- Mises en garde et précautions d'emploi
- Grossesse et allaitement
- Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
- Effets indésirables
- Surdosage
- Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
- Propriétés pharmacologiques
- Durée et précautions particulières de conservation
Strattera est un médicament mis à disposition dans le milieu hospitalier sous forme de gélule (28) à base de Atomoxétine (40 mg).
Mis en vente le 28/06/2010 par LILLY FRANCE SAS et retiré du marché le 13/07/2012. Médicament pris en charge par les collectivités et rétrocédable par les pharmacies hospitalières par prolongation des conditions d'inscription.
À propos
- Atomoxétine
Principes actifs
- Les gélules contiennent :
- Amidon
- Diméticone
- Enveloppe de la gélule :
- Sodium laurylsulfate (E487)
- Gélatine
- Titane dioxyde (E171)
- Carmin d'indigo (E132)
- Encre noire comestible :
- Gomme laque (E904)
- Oxyde de fer (E172)
Excipients
système nerveux
psychoanaleptiques
psychostimulants et nootropiques
sympathomimétiques d'action centrale
atomoxétine
Classification ATC
Statut
Ce médicament a été autorisé sur le marché entre le 28/06/2010 et le 13/07/2012.
Indications : pourquoi le prendre?
Indications d’utilisation- Trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité
Indications thérapeutiques
STRATTERA est indiqué dans le traitement du Trouble Déficit de l'Attention/Hyperactivité (TDAH) chez les enfants de 6 ans et plus et chez les adolescents dans le cadre d'une prise en charge thérapeutique globale. Le traitement doit être initié par un médecin spécialiste de la prise en charge du TDAH. Le diagnostic doit être établi selon les critères du DSM-IV ou les recommandations de l'ICD-10.
Informations complémentaires pour le bon usage de ce médicament
Une prise en charge thérapeutique globale comporte généralement des mesures psychologiques, éducatives et sociales et vise à stabiliser les enfants présentant des troubles du comportement caractérisés par les symptômes suivants : manque d'attention soutenue chronique, distractibilité, labilité émotionnelle, impulsivité, hyperactivité modérée à sévère, signes neurologiques mineurs et EEG anormal. Les capacités d'apprentissage peuvent être altérées.
Un traitement médicamenteux n'est pas indiqué chez tous les enfants présentant ce trouble et la décision de recourir à un médicament doit être basée sur une évaluation approfondie de la sévérité des symptômes de l'enfant en tenant compte de son âge et de la persistance des symptômes.
Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?
· Hypersensibilité à l'atomoxétine ou à l'un des excipients.
· L'atomoxétine ne doit pas être utilisée en association avec les inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO). L'atomoxétine ne doit pas être utilisée dans les deux semaines, au minimum, suivant l'arrêt d'un traitement par IMAO. Le traitement par IMAO ne doit pas être instauré dans les deux semaines suivant l'arrêt de l'atomoxétine.
· L'atomoxétine ne doit pas être utilisée chez les patients présentant un glaucome à angle fermé car, dans les études cliniques, l'utilisation de l'atomoxétine a été associée à une incidence accrue de mydriase.
Posologie et mode d'administration
Voie orale. STRATTERA peut être administré en dose unique quotidienne le matin, pendant ou en dehors des repas. Pour les patients ne présentant pas de réponse clinique satisfaisante (en terme de tolérance ou d'efficacité) en prenant une dose unique quotidienne de STRATTERA, il peut être préférable de répartir le traitement en deux prises équivalentes, une le matin et une en fin d'après-midi ou en début de soirée.
Posologie chez les enfants/adolescents d'un poids inférieur ou égal à 70 kg
STRATTERA doit être initié à une dose quotidienne totale d'environ 0,5 mg/kg. La dose initiale doit être maintenue pendant 7 jours au minimum avant d'être augmentée en fonction de la réponse clinique et de la tolérance. La dose d'entretien recommandée est d'environ 1,2 mg/kg/jour (selon le poids du patient et les dosages disponibles d'atomoxétine). Aucun bénéfice supplémentaire n'a été démontré à des doses supérieures à 1,2 mg/kg/jour. La sécurité d'emploi d'une prise unique supérieure à 1,8 mg/kg/jour et de doses quotidiennes totales supérieures à 1,8 mg/kg n'a pas été systématiquement évaluée. Dans certains cas, le traitement pourra être poursuivi à l'âge adulte.
Posologie chez les enfants/adolescents d'un poids supérieur à 70 kg
STRATTERA doit être initié à une dose quotidienne totale de 40 mg. La dose initiale doit être maintenue pendant 7 jours au minimum avant d'être augmentée en fonction de la réponse clinique et de la tolérance. La dose d'entretien recommandée est de 80 mg.
Aucun bénéfice supplémentaire n'a été démontré à des doses supérieures à 80 mg (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques). La dose quotidienne totale maximale recommandée est de 100 mg. La sécurité d'emploi d'une prise unique supérieure à 120 mg et de doses quotidiennes totales supérieures à 150 mg n'a pas été systématiquement évaluée. Dans certains cas, le traitement pourra être poursuivi à l'âge adulte.
Informations complémentaires pour le bon usage de ce médicament
L'atomoxétine doit être utilisée conformément aux recommandations nationales pour la pratique clinique sur la prise en charge du TDAH lorsqu'elles existent.
Dans les études de développement du médicament, aucun symptôme évocateur de sevrage n'a été mis en évidence. En cas d'événements indésirables significatifs, l'atomoxétine peut être arrêtée immédiatement ; elle peut être également diminuée progressivement dans le temps.
Lorsque les patients poursuivent le traitement au-delà d'un an, une réévaluation de la nécessité du traitement par un médecin spécialiste de la prise en charge du TDAH est recommandée.
Chez les adolescents dont les symptômes persistent à l'âge adulte et pour lesquels un bénéfice sous traitement a été clairement démontré, le traitement pourra être poursuivi à l'âge adulte. Cependant, il n'est pas indiqué d'initier un traitement par STRATTERA chez l'adulte.
Populations particulières
Insuffisant hépatique : chez les patients présentant une insuffisance hépatique modérée (Child-Pugh, Classe B), les doses initiales et d'entretien doivent être réduites à 50 % de la dose usuelle. Chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (Child-Pugh, Classe C), les doses initiales et d'entretien doivent être réduites à 25 % de la dose usuelle (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).
Insuffisant rénal : l'exposition systémique à l'atomoxétine des patients présentant une insuffisance rénale au stade terminal était supérieure à celle des sujets sains (augmentation de 65 % environ), mais aucune différence n'a été constatée lorsque l'exposition a été corrigée pour une dose en mg/kg. STRATTERA peut donc être administré aux patients atteints de TDAH présentant une insuffisance rénale au stade terminal ou présentant une insuffisance rénale moins sévère, en utilisant le schéma posologique habituel. L'atomoxétine peut aggraver l'hypertension chez les patients ayant une insuffisance rénale au stade terminal (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).
Approximativement 7 % des sujets de type caucasien présentent un génotype correspondant à une enzyme non fonctionnelle du CYP2D6 (appelés métaboliseurs lents du CYP2D6). Les patients avec ce génotype ont une exposition à l'atomoxétine plusieurs fois supérieure à celle des patients ayant une enzyme fonctionnelle. Les métaboliseurs lents ont donc un risque plus élevé de présenter des effets indésirables (voir rubriques Effets indésirables et Propriétés pharmacocinétiques). Pour les patients connus comme présentant un génotype métaboliseur lent, on peut envisager une dose initiale plus faible et une adaptation des doses plus lente.
Patients âgés : sans objet.
Enfants de moins de 6 ans : La sécurité d'emploi et l'efficacité de STRATTERA chez les enfants de moins de 6 ans n'ont pas été établies. De ce fait, STRATTERA ne doit pas être utilisé chez les enfants de moins de 6 ans (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
Les gélules sont bleues opaques, la mention “Lilly 3229” est imprimée sur la coiffe et “40 mg” sur le corps, à l'encre noire.
Mises en garde et précautions d'emploi
Réactions allergiques possibles
Bien que peu fréquentes, des réactions allergiques, telles qu'éruption cutanée, oedème angioneurotique et urticaire, ont été rapportées chez des patients prenant de l'atomoxétine.
Mort subite et anomalies cardiaques structurelles préexistantes ou autres problèmes cardiaques graves
Des cas de mort subite ont été rapportés chez des enfants et adolescents présentant une anomalie cardiaque structurelle, aux doses usuelles d'atomoxétine. Bien que certaines anomalies cardiaques structurelles graves soient susceptibles d'augmenter le risque de mort subite à elles seules, l'atomoxétine doit être utilisée avec prudence chez les enfants et adolescents présentant de telles anomalies cardiaques structurelles graves connues et en concertation avec un cardiologue.
Effets cardiovasculaires
De nombreux patients prenant de l'atomoxétine ont présenté une augmentation modérée de la fréquence cardiaque (moyenne < 10 battements/min) et/ou une augmentation de la pression artérielle (moyenne < 5 mmHg) (voir rubrique Effets indésirables). Pour la plupart des patients, ces modifications ne sont pas cliniquement importantes. L'atomoxétine doit être utilisée avec prudence chez les patients présentant une hypertension, une tachycardie ou une maladie cardiovasculaire ou cérébro-vasculaire. Il convient de surveiller régulièrement la fréquence cardiaque et la pression artérielle pendant le traitement. Une hypotension orthostatique a également été rapportée. L'atomoxétine doit être utilisée avec prudence dans toutes les situations pouvant prédisposer les patients à une hypotension.
L'atomoxétine doit être utilisée avec prudence chez les patients présentant un allongement de l'intervalle QT, congénital ou acquis, ou avec des antécédents familiaux d'allongement de l'intervalle QT (voir rubriques Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions. et Effets indésirables).
Effets hépatiques
STRATTERA doit être interrompu et ne doit pas être repris chez les patients présentant un ictère, ou des anomalies biologiques montrant une atteinte hépatique. Une hépatotoxicité se traduisant par une élévation des enzymes hépatiques et de la bilirubine avec ictère a été très rarement rapportée.
Croissance et développement
La croissance et le développement doivent être surveillés pendant le traitement par atomoxétine. Les patients nécessitant un traitement à long terme doivent être surveillés et la diminution de la posologie ou l'arrêt du traitement doit être envisagé chez les patients ne présentant pas une croissance ou une prise de poids satisfaisante.
Les données cliniques ne suggèrent pas d'effet délétère de l'atomoxétine sur les fonctions cognitives ou la maturation sexuelle ; toutefois les données disponibles à long terme sont limitées. Les patients nécessitant un traitement à long terme devront donc être attentivement surveillés.
Comportement suicidaire
Des comportements de type suicidaire (tentatives de suicide et idées suicidaires) ont été rapportés chez les patients traités par atomoxétine. Au cours des essais cliniques en double aveugle, des comportements de type suicidaire ont été peu fréquemment observés chez les enfants et les adolescents traités par atomoxétine mais plus souvent que chez ceux recevant du placebo, avec lequel aucun événement de ce type n'a été observé. Les patients traités pour TDAH doivent faire l'objet d'une surveillance attentive de l'apparition ou de l'aggravation d'un comportement de type suicidaire.
Symptômes psychotiques ou maniaques
Des symptômes maniaques ou psychotiques par exemple, hallucinations, délire, épisode maniaque ou agitation chez des enfants et adolescents sans antécédent de maladie psychotique ou d'épisode maniaque peuvent être provoqués par la prise d'atomoxétine aux doses usuelles. Si de tels symptômes apparaissent, un rôle causal possible de l'atomoxétine devra être envisagé ainsi que l'arrêt du traitement. La possibilité que STRATTERA puisse entraîner l'exacerbation de symptômes psychotiques ou maniaques préexistants ne peut pas être exclue.
Comportement agressif, hostilité et labilité émotionnelle
Une hostilité (principalement agression, comportement d'opposition et colère) et une labilité émotionnelle ont été plus fréquemment observées au cours des essais cliniques chez les enfants et adolescents traités par STRATTERA par rapport à ceux traités par placebo. Les patients doivent faire l'objet d'une surveillance attentive pour détecter l'apparition ou l'aggravation d'un comportement agressif, d'une hostilité ou d'une labilité émotionnelle.
Convulsions
L'atomoxétine présente un risque potentiel de convulsions. L'atomoxétine doit être introduite avec prudence chez les patients présentant des antécédents d'épilepsie. L'arrêt de l'atomoxétine devra être envisagé chez tout patient présentant une crise convulsive ou en cas d'augmentation de la fréquence des crises sans autre cause identifiée.
Enfants de moins de 6 ans
STRATTERA ne doit pas être utilisé chez les enfants de moins de 6 ans car l'efficacité et la sécurité d'emploi n'ont pas été établies dans cette tranche d'âge.
Autres indications
STRATTERA n'est pas indiqué dans le traitement des épisodes dépressifs majeurs et/ou de l'anxiété car les essais cliniques menés chez l'adulte n'ont montré aucun effet par rapport au placebo et sont par conséquent considérés négatifs.
Grossesse et allaitement
Il n'existe pas de donnée clinique sur l'exposition à l'atomoxétine chez la femme enceinte.
Les études chez l'animal en général n'ont pas montré d'effet nocif direct sur la gestation, le développement embryonnaire/foetal, l'accouchement ou le développement postnatal (voir rubrique Données de sécurité précliniques). L'atomoxétine ne doit pas être utilisée pendant la grossesse, sauf si le bénéfice potentiel justifie le risque potentiel pour le foetus.
L'atomoxétine et/ou ses métabolites ont été excrétés dans le lait des rates. On ignore si l'atomoxétine est excrétée dans le lait maternel chez la femme. En l'absence de donnée, l'atomoxétine doit être évitée chez la femme qui allaite.
Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Effets d'autres substances sur l'atomoxétine
+ IMAO
L'atomoxétine ne doit pas être utilisée avec les IMAO (voir rubrique Contre-indications).
+ Inhibiteurs du CYP2D6 (ISRS (par exemple fluoxétine, paroxétine), quinidine, terbinafine)
L'atomoxétine est principalement métabolisée par la voie du CYP2D6 en 4 hydroxyatomoxétine. Chez les patients métaboliseurs rapides du CYP2D6, les inhibiteurs puissants du CYP2D6 augmentent les concentrations plasmatiques à l'état d'équilibre de l'atomoxétine jusqu'à des taux semblables à ceux observés chez les métaboliseurs lents du CYP2D6. Chez les métaboliseurs rapides traités par la paroxétine ou la fluoxétine, l'aire sous la courbe (AUC) de l'atomoxétine est approximativement 6 à 8 fois plus élevée et la concentration maximale à l'état d'équilibre (Css max) est 3 à 4 fois plus élevée qu'avec l'atomoxétine seule. Un ajustement de la dose et une augmentation plus lente de la posologie d'atomoxétine peut être nécessaire si un médicament inhibiteur du CYP2D6 est associé. Si un inhibiteur du CYP2D6 est prescrit ou arrêté après que la posologie d'atomoxétine ait été ajustée à la dose optimale, la réponse clinique et la tolérance devront être réévaluées afin de déterminer si un ajustement de la dose est nécessaire.
La prudence est recommandée lorsque l'atomoxétine est associée à des inhibiteurs puissants du cytochrome P450 autres que ceux du CYP2D6 chez les patients métaboliseurs lents du CYP2D6 étant donné que le risque d'une augmentation cliniquement significative de l'exposition à l'atomoxétine in vivo n'est pas connu.
+ Salbutamol
En raison d'une possible potentialisation de l'action du salbutamol sur le système cardiovasculaire, l'atomoxétine doit être administrée avec prudence chez les patients traités par de fortes doses de salbutamol (ou autres bêta2 -mimétiques) en nébulisation ou par voie systémique (orale ou intraveineuse). Le salbutamol administré par voie systémique (600 µg IV en 2 heures) a induit une accélération du rythme cardiaque et une augmentation de la pression artérielle. Ces effets ont été potentialisés par l'atomoxétine (60 mg, 2 fois par jour pendant 5 jours) et ont été plus marqués après une administration initiale concomitante de salbutamol et d'atomoxétine. Dans une étude chez des sujets sains adultes de type asiatique, métaboliseurs rapides de l'atomoxétine, les effets d'une dose inhalée de salbutamol (200 µg) sur le rythme cardiaque et sur la pression artérielle n'ont pas été cliniquement significatifs par rapport à une administration par voie intraveineuse et n'ont pas été augmentés par l'administration concomitante à court terme d'atomoxétine (80 mg, 1 fois par jour pendant 5 jours). Le rythme cardiaque après de multiples inhalations de salbutamol (800 µg) était similaire en présence ou en absence d'atomoxétine.
Il existe un risque potentiel d'allongement de l'intervalle QT lorsque l'atomoxétine est administrée avec d'autres médicaments allongeant l'intervalle QT (tels que neuroleptiques, anti-arythmiques de classe IA et III, moxifloxacine, érythromycine, méthadone, méfloquine, antidépresseurs tricycliques, lithium ou cisapride), avec des médicaments induisant un déséquilibre électrolytique (tels que les diurétiques thiazidiques) et avec les médicaments qui inhibent le CYP2D6.
Il existe un risque potentiel de convulsions avec l'atomoxétine. La prudence est conseillée en cas d'utilisation concomitante de médicaments connus pour abaisser le seuil épileptogène (tels qu'antidépresseurs, neuroleptiques, méfloquine, buproprion ou tramadol) (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
+ Agents vasopresseurs
En raison des effets possibles sur la pression artérielle, l'atomoxétine doit être utilisée avec prudence avec les agents vasopresseurs.
+ Substances ayant un effet noradrénergique
Les substances ayant un effet noradrénergique doivent être utilisées avec prudence lorsqu'elles sont administrées avec l'atomoxétine, compte tenu d'effets pharmacologiques potentiels, additifs ou synergiques. Exemples : antidépresseurs tels que l'imipramine, la venlafaxine et la mirtazapine ou des décongestionnants de type pseudoéphédrine ou phényléphrine.
+ Substances ayant un effet sur le pH gastrique
Les substances qui élèvent le pH gastrique (hydroxyde de magnésium / hydroxyde d'aluminium, oméprazole) n'ont pas eu d'effet sur la biodisponibilité de l'atomoxétine.
+ Substances fortement liées aux protéines plasmatiques
Des études de compétition in vitro ont été réalisées, aux concentrations thérapeutiques, avec l'atomoxétine et d'autres substances fortement liées aux protéines plasmatiques. La warfarine, l'acide acétylsalicylique, la phénytoïne ou le diazépam n'ont pas eu d'effet sur la fixation de l'atomoxétine à l'albumine humaine. De même, l'atomoxétine n'a pas eu d'incidence sur la liaison de ces substances à l'albumine humaine.
Effets de l'atomoxétine sur d'autres substances
+ Enzymes du cytochrome P450
L'atomoxétine n'a pas entraîné d'inhibition ou d'induction cliniquement significative des enzymes du cytochrome P450, y compris CYP1A2, CYP3A, CYP2D6 et CYP2C9. Les études in vitro indiquent que l'atomoxétine n'entraîne pas d'induction cliniquement significative du CYP1A2 et CYP3A.
Effets indésirables
Enfants et adolescents
Dans les études pédiatriques contrôlées versus placebo, céphalées, douleurs abdominales1 et baisse de l'appétit sont les effets indésirables les plus fréquemment rapportés lors d'un traitement par atomoxétine, respectivement chez environ 19 %, 18 % et 16 % des patients, mais ils entraînent rarement l'arrêt du traitement (les arrêts concernent 0,1 % des patients pour les céphalées, 0,2 % des patients pour les douleurs abdominales et 0,0 % pour la baisse de l'appétit). Les douleurs abdominales et la baisse de l'appétit sont habituellement transitoires.
Une perte de poids (en moyenne 0,5 kg) associée à une baisse de l'appétit a été décrite dans certains cas en début de traitement et de façon plus marquée aux doses les plus élevées. Après une baisse initiale du poids, les patients traités au long cours par atomoxétine ont présenté une augmentation moyenne du poids. La croissance staturo-pondérale après 2 ans de traitement est quasiment normale (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi.).
Nausées, vomissements et somnolence2 peuvent survenir chez environ 10 % à 11 % des patients, particulièrement pendant le premier mois de traitement. Cependant, ces épisodes ont été généralement d'intensité faible à modérée, transitoires, et n'ont pas entraîné un nombre significatif d'arrêts de traitement (taux d'arrêt ≤ 0,5 %).
Dans les études pédiatriques contrôlées versus placebo, les patients traités par atomoxétine ont présenté une augmentation moyenne de la fréquence cardiaque d'environ 6 battements par minute et une augmentation moyenne de la pression artérielle systolique et diastolique d'environ 2 mm Hg comparativement au groupe placebo. Dans les études contrôlées versus placebo chez l'adulte, les patients traités par atomoxétine ont présenté une augmentation moyenne de la fréquence cardiaque d'environ 5 battements par minute et une augmentation moyenne de la pression artérielle systolique (environ 2 mm Hg) et diastolique (environ 1 mm Hg) comparativement au groupe placebo.
En raison de l'effet de l'atomoxétine sur le système noradrénergique, une hypotension orthostatique (0,2 %) et une syncope (0,8 %), ont été rapportées chez les patients prenant de l'atomoxétine. L'atomoxétine doit être utilisée avec prudence dans toutes les situations pouvant prédisposer les patients à une hypotension.
Le tableau suivant des effets indésirables est basé sur le recueil des événements indésirables et des analyses de laboratoire au cours des études cliniques chez les enfants et les adolescents et sur le recueil de notifications spontanées après commercialisation chez les enfants/adolescents et chez les adultes.
Tableau : Effets indésirables
Estimation des fréquences : très fréquent (≥1/10), fréquent (≥1/100, 1/10), peu fréquent (≥1/1 000, <1/100), rare (≥1/10 000, <1/1 000), très rare (<1/10 000), données issues des notifications spontanées (fréquence indéterminée - ne peut être estimée selon les données disponibles).
Système organe | Très fréquent | Fréquent | Peu fréquent | Expérience après commercialisation Notifications spontanées* |
Troubles du métabolisme et de la nutrition | Baisse de l'appétit. | Anorexie (perte d'appétit). |
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Affections psychiatriques |
| Irritabilité, fluctuations de l'humeur, insomnie3. | Evènements de type suicidaire, agression, hostilité, labilité émotionnelle**, réveil matinal précoce. | Psychose (incluant hallucinations)**, agitation**. |
Affections du système nerveux | Céphalées, somnolence2. | Sensations vertigineuses. | Syncope, tremblements, migraine. | Convulsions***. |
Affections oculaires |
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| Mydriase. |
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Affections cardiaques |
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| Palpitations, tachycardie sinusale. | Allongement de l'intervalle QT***. |
Affections vasculaires |
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| Phénomène de Raynaud. |
Affections gastro-intestinales | Douleurs abdominales1, vomissements, nausées. | Constipation, dyspepsie. |
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Affections hépatobiliaires |
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| Anomalie du bilan hépatique, ictère, hépatite**. |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
| Dermatite, éruption cutanée. | Prurit, hypersudation, réactions allergiques. |
|
Affections du rein et des voies urinaires |
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| Hésitation mictionnelle, rétention urinaire. |
Affections des organes de reproduction et du sein |
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| Priapisme, douleur génitale chez les garçons. |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration |
| Fatigue, léthargie. | Asthénie. |
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Investigations |
| Perte de poids, augmentation de la pression artérielle. |
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1 inclut également douleur abdominale haute, gêne à l'estomac, gêne abdominale et gêne épigastrique
2 inclut également sédation
3 inclut également l'insomnie d'endormissement et l'insomnie de milieu de nuit
* Ces rapports sont issus des notifications spontanées et il n'est pas possible d'en établir la fréquence avec précision
** voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi
*** voir rubriques Mises en garde et précautions d'emploi et Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions.
Métaboliseurs lents du CYP2D6 (ML)
Les événements indésirables suivants sont survenus chez au moins 2 % des métaboliseurs lents du CYP2D6 (ML) et étaient statistiquement significativement plus fréquents chez ces patients que chez les métaboliseurs rapides (MR) du CYP2D6 : baisse de l'appétit (24,1 % des ML, 17,0 % des MR) ; insomnie (incluant insomnie, insomnie de milieu de nuit et insomnie d'endormissement 14,9 % des ML, 9,7 % des MR) ; dépression (incluant dépression, dépression majeure, symptômes dépressifs, humeur dépressive et dysphorie, 6,5 % des ML et 4,1 % des MR), perte de poids (7,3 % des ML, 4,4 % des MR), constipation (6,8 % des ML, 4,3 % des MR), tremblements (4,5 % des ML, 0,9 % des MR), sédation (3,9 % des ML, 2,1 % des MR), excoriations cutanées (3,9 % des ML, 1,7 % des MR) ; énurésie (3,0 % des ML, 1,2 % des MR) ; conjonctivite (2,5 % des ML, 1,2 % des MR) ; syncope (2,5 % des ML, 0,7 % des MR) ; réveil matinal précoce (2,3 % des ML, 0,8 % des MR) ; mydriase (2,0 % des ML, 0,6 % des MR). L'événement suivant ne répond pas aux critères cités plus haut, mais il convient toutefois de le mentionner : trouble anxiété généralisée (0,8 % des ML, 0,1 % des MR). De plus, dans les études durant jusqu'à 10 semaines, la perte de poids a été plus importante chez les patients ML (en moyenne 0,6 kg chez les patients MR et 1,1 kg chez les patients ML).
Adultes
Chez les adultes, les événements indésirables les plus fréquemment rapportés lors d'un traitement par atomoxétine étaient gastro-intestinaux ainsi que l'insomnie. La rétention urinaire ou l'hésitation mictionnelle survenant chez l'adulte doit être considérée comme potentiellement liée à l'atomoxétine. Aucune préoccupation grave de tolérance n'a été observée pendant le traitement à court ou long terme.
Le tableau suivant des effets indésirables est basé sur le recueil des événements indésirables et des analyses de laboratoire au cours des études cliniques chez les adultes et sur le recueil des notifications spontanées après commercialisation chez les enfants/adolescents et chez les adultes.
Tableau : Effets indésirables
Estimation des fréquences : très fréquent (≥1/10), fréquent (≥1/100, <1/10), peu fréquent (≥1/1 000, <1/100), rare (≥1/10 000, <1/1 000), très rare (<1/10 000), données issues des notifications spontanées (fréquence indéterminée - ne peut être estimée selon les données disponibles).
Système organe | Très fréquent | Fréquent | Peu fréquent | Expérience après commercialisation Notifications spontanées* |
Troubles du métabolisme et de la nutrition | Baisse de l'appétit. |
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Affections psychiatriques | Insomnie2. | Baisse de la libido, troubles du sommeil. | Réveil matinal précoce. | Evènements de type suicidaire, agression, hostilité et labilité émotionnelle**, psychose (incluant hallucinations)**, agitation**. |
Affections du système nerveux |
| Sensations vertigineuses, céphalées sinusales, paresthésies, tremblements. | Syncope, migraine. | Convulsions***. |
Affections cardiaques |
| Palpitations, tachycardie. |
| Allongement de l'intervalle QT***. |
Affections vasculaires |
| Bouffées vasomotrices. | Froideurs des extrémités. | Phénomène de Raynaud. |
Affections gastro-intestinales | Sécheresse buccale, nausées. | Douleurs abdominales1, constipation, dyspepsie, flatulence. |
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Affections hépatobiliaires |
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| Anomalie du bilan hépatique, ictère, hépatite**. |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
| Dermatite, hypersudation, éruption cutanée. | Réactions allergiques. |
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Affections du rein et des voies urinaires |
| Dysurie. Hésitation mictionnelle, rétention urinaire. |
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Affections des organes de reproduction et du sein |
| Dysménorrhée, troubles de l'éjaculation, dysfonction érectile, irrégularité menstruelle, orgasme anormal, prostatite, douleur génitale chez l'homme. | Anéjaculation. | Priapisme. |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration |
| Fatigue, léthargie, frissons. |
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Investigations |
| Perte de poids. | Augmentation de la pression artérielle. |
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1 inclut également douleur abdominale haute, gêne à l'estomac, gêne abdominale et gêne épigastrique.
2 inclut également l'insomnie d'endormissement et l'insomnie de milieu de nuit.
* Ces rapports sont issus des notifications spontanées et il n'est pas possible d'en établir la fréquence avec précision.
** voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi.
*** voir rubriques Mises en garde et précautions d'emploi et Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions.
Surdosage
Signes et symptômes
Durant la période après commercialisation, des cas de surdosages aigus et chroniques non fatals d'atomoxétine seule ont été rapportés. Les symptômes les plus fréquemment rapportés lors des surdosages aigus et chroniques étaient somnolence, agitation, hyperactivité, comportement anormal et symptômes gastro-intestinaux. La plupart étaient d'intensité faible à modérée. Des signes et symptômes compatibles avec une stimulation faible à modérée du système nerveux sympathique (par exemple mydriase, tachycardie, sécheresse buccale) ont aussi été observés et des cas de prurit et d'éruption cutanée ont été rapportés. Ces effets ont été réversibles chez tous les patients. Dans certains cas de surdosage impliquant l'atomoxétine, des convulsions ont été rapportées et très rarement des cas d'allongement de l'intervalle QT. Des cas de surdosages fatals, aigus impliquant une ingestion mixte d'atomoxétine et d'au moins un autre médicament ont été rapportés.
Dans les essais cliniques, il existe une expérience limitée concernant le surdosage à l'atomoxétine. Aucun surdosage fatal n'est survenu pendant les études cliniques.
Prise en charge du surdosage
Une libération des voies aériennes supérieures doit être pratiquée. Le charbon activé peut être utile pour limiter l'absorption si le patient se présente dans l'heure suivant l'ingestion. Une surveillance cardiovasculaire et une surveillance des fonctions vitales sont recommandées en complément d'un traitement symptomatique et des soins de support appropriés. Le patient doit être surveillé pendant 6 heures au minimum. L'atomoxétine étant fortement liée aux protéines plasmatiques, il est peu vraisemblable que la dialyse soit bénéfique en cas de surdosage.
Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n'ont pas été étudiés. Les patients traités par atomoxétine étaient plus fréquemment fatigués que ceux du groupe placebo. Dans les essais pédiatriques seulement, les patients du groupe atomoxétine présentaient plus fréquemment une somnolence, comparés à ceux du groupe placebo. Les patients doivent être informés de la nécessité d'être prudent lors de la conduite d'un véhicule ou de l'utilisation d'une machine, jusqu'à ce qu'ils soient certains que leurs performances ne sont pas altérées par l'atomoxétine.
Propriétés pharmacologiques
Classe pharmacothérapeutique : Sympathomimétiques à action centrale, Code ATC : N06BA09.
L'atomoxétine est un inhibiteur puissant et très sélectif du transporteur pré-synaptique de la noradrénaline, mécanisme d'action supposé, sans effet direct sur les transporteurs de la sérotonine ou de la dopamine. L'atomoxétine a une affinité minimale pour les autres récepteurs noradrénergiques ou pour les transporteurs ou récepteurs d'autres neurotransmetteurs. L'atomoxétine a deux métabolites oxydatifs majeurs : la 4-hydroxyatomoxétine et la N-déméthylatomoxétine. L'activité inhibitrice de la 4-hydroxyatomoxétine sur le transporteur de la noradrénaline est aussi puissante que l'atomoxétine mais, contrairement à l'atomoxétine, ce métabolite exerce également une activité inhibitrice sur le transporteur de la sérotonine. Cependant, un quelconque effet sur ce transporteur est vraisemblablement minime car la majeure partie de la 4-hydroxyatomoxétine est de nouveau métabolisée de sorte que sa concentration plasmatique est beaucoup plus basse (1 % de la concentration en atomoxétine chez les patients métaboliseurs rapides et 0,1 % de la concentration en atomoxétine chez les patients métaboliseurs lents). La N-déméthylatomoxétine a une activité pharmacologique considérablement plus faible que l'atomoxétine. Ce composé circule dans le plasma à faible concentration chez les sujets métaboliseurs rapides et à des concentrations comparables à celle de l'atomoxétine (molécule mère) à l'état d'équilibre, chez les sujets métaboliseurs lents.
L'atomoxétine n'est pas un psychostimulant et n'est pas un dérivé amphétaminique. Dans une étude randomisée, en double aveugle, contrôlée versus placebo évaluant le potentiel d'abus médicamenteux chez l'adulte, le type de réponse des patients traités par atomoxétine n'était pas évocateur de propriétés stimulantes ou euphorisantes.
STRATTERA a été étudié dans des essais cliniques portant sur plus de 5 000 enfants et adolescents avec TDAH. L'efficacité à court terme de STRATTERA dans le traitement du TDAH a initialement été établie dans six essais cliniques randomisés, d'une durée de six à neuf semaines, en double aveugle et contrôlés versus placebo.
Les signes et symptômes du TDAH ont été évalués en comparant les changements moyens entre la valeur à l'état initial et la dernière valeur sous traitement chez les patients des groupes STRATTERA et placebo. Dans chacune des six études, la réduction des signes et symptômes du TDAH sous atomoxétine était significativement supérieure au placebo.
De plus, dans un essai contrôlé versus placebo, d'une durée d'un an, portant sur plus de 400 patients et conduit principalement en Europe (approximativement 3 mois de traitement à court terme en ouvert suivi de 9 mois de traitement de maintenance en double aveugle, contrôlé versus placebo) l'atomoxétine a démontré son efficacité dans le maintien d'une réponse symptomatique. La proportion des patients rechutant après un an était de 18,7 % et 31,4 % (respectivement, dans les groupes atomoxétine et placebo). Après un an de traitement, les patients qui ont poursuivi leur traitement par atomoxétine pendant 6 mois supplémentaires étaient moins susceptibles de rechuter ou de présenter un retour partiel des symptômes par rapport aux patients qui ont interrompu le traitement ou qui sont passés au placebo (respectivement 2 % versus 12 %). Chez les enfants et les adolescents, le bénéfice du traitement devra être évalué périodiquement lorsqu'il est envisagé à long terme.
STRATTERA a démontré son efficacité en prise quotidienne unique et en plusieurs prises séparées, administrées le matin et en fin d'après-midi ou en début de soirée. STRATTERA, administré une fois par jour, a démontré une réduction de la sévérité des symptômes du TDAH, évalués par les professeurs et les parents, statistiquement significative par rapport au placebo.
L'atomoxétine n'aggrave pas les tics chez les patients avec TDAH ni les tics moteurs chroniques ou le syndrome de Gilles de la Tourette associés.
Cinq cent trente-six patients adultes souffrant de TDAH ont été inclus dans 2 études cliniques randomisées d'une durée de 10 semaines, en double aveugle et contrôlées versus placebo.
Les patients recevaient STRATTERA deux fois par jour avec une adaptation posologique selon la réponse clinique dans la limite de 60 à 120 mg/jour. La posologie finale moyenne pour ces deux études était d'environ 95 mg/jour. Dans ces deux études, les symptômes du TDAH ont été améliorés de façon statistiquement significative chez les patients traités par STRATTERA, comme indiqué par les scores obtenus sur l'échelle de CAARS. L'amplitude d'amélioration des symptômes chez les adultes a été plus faible que chez les enfants. Le maintien du bénéfice à long terme chez les adultes n'a pas été démontré.
Les propriétés pharmacocinétiques de l'atomoxétine chez les enfants et adolescents sont similaires à celles observées chez les adultes. Les propriétés pharmacocinétiques de l'atomoxétine n'ont pas été étudiées chez les enfants de moins de 6 ans.
Absorption
L'atomoxétine est rapidement et presque totalement absorbée après administration orale, atteignant une concentration plasmatique maximale moyenne (Cmax) observée environ 1 à 2 heures après l'administration. La biodisponibilité absolue de l'atomoxétine après administration orale était comprise entre 63 % et 94 % en fonction des variations inter-individuelles du faible métabolisme de premier passage. L'atomoxétine peut être administrée avec ou sans nourriture.
Distribution
L'atomoxétine est largement distribuée et fortement (98 %) liée aux protéines plasmatiques, essentiellement l'albumine.
Métabolisme
L'atomoxétine subit une biotransformation principalement par la voie enzymatique du cytochrome P450 2D6 (CYP2D6). Les individus avec une activité réduite de cette voie métabolique (métaboliseurs lents) représentent environ 7 % de la population de type caucasien et ont des concentrations plasmatiques d'atomoxétine supérieures à celle des individus ayant une activité enzymatique normale (métaboliseurs rapides). Pour les métaboliseurs lents, l'aire sous la courbe (AUC) de l'atomoxétine est approximativement 10 fois plus grande et la concentration maximale à l'état d'équilibre (Css max) est environ 5 fois supérieure à celle des métaboliseurs rapides. Le principal métabolite oxydatif formé est la 4-hydroxyatomoxétine, qui est rapidement glucuronoconjuguée. La 4-hydroxyatomoxétine est aussi active que l'atomoxétine, mais circule dans le plasma à des concentrations largement inférieures. Bien que la 4-hydroxyatomoxétine soit essentiellement métabolisée par la voie du CYP2D6, chez les patients présentant un déficit de l'activité du CYP2D6, la formation de la 4-hydroxyatomoxétine peut être opérée par plusieurs autres enzymes du cytochrome P450, mais à un rythme plus lent. L'atomoxétine à des doses thérapeutiques n'inhibe pas et n'induit pas le CYP2D6.
Elimination
La demi-vie d'élimination moyenne de l'atomoxétine après administration orale est de 3,6 heures chez les métaboliseurs rapides et de 21 heures chez les métaboliseurs lents. L'atomoxétine est principalement excrétée sous forme de 4-hydroxyatomoxétine-O-glucuronide, essentiellement dans l'urine.
Linéarité/non-linéarité : la pharmacocinétique de l'atomoxétine est linéaire pour l'intervalle de doses étudiées aussi bien chez les métaboliseurs lents que chez les métaboliseurs rapides.
Populations particulières
L'insuffisance hépatique résulte en une clairance réduite de l'atomoxétine, une augmentation de l'exposition à l'atomoxétine (AUC multipliée par 2 dans l'insuffisance modérée et par 4 dans l'insuffisance sévère), et une demi-vie prolongée de la substance mère en comparaison avec les sujets sains avec le même génotype métaboliseur rapide du CYP2D6. Chez les patients avec une insuffisance hépatique modérée à sévère (Child Pugh, Classes B et C), les doses initiales et les doses cibles devraient être ajustées (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
Les concentrations plasmatiques moyennes en atomoxétine chez des patients avec une insuffisance rénale au stade terminal étaient généralement plus élevées que la moyenne chez les sujets sains, illustrées par des augmentations de la Cmax (différence de 7%) et de l'AUC0-∞ (environ 65% de différence). Après ajustement selon le poids corporel, les différences entre les 2 groupes étaient minimes. La pharmacocinétique de l'atomoxétine et de ses métabolites chez les patients avec une insuffisance rénale au stade terminal suggère qu'un ajustement posologique ne serait pas nécessaire (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
Durée et précautions particulières de conservation
Durée de conservation :
3 ans.
Précautions particulières de conservation :Pas de précautions particulières de conservation.
Les gélules d'atomoxétine ne sont pas destinées à être ouvertes. L'atomoxétine est un irritant oculaire. En cas de contact du contenu des gélules avec les yeux, l'oeil atteint doit immédiatement être rincé abondamment avec de l'eau, et un avis médical doit être demandé. Les mains ou toute autre surface potentiellement contaminée doivent être lavées le plus rapidement possible..
Plaquette thermoformée en chlorure de polyvinyle (PVC)/polyéthylène (PE)/polychlorotrifluoroéthylène (PCTFE), recouverte d'un film aluminium.
Boîtes de 28 gélules.