Ilaris 150 mg, poudre et solvant pour solution injectable, boîte de 1 flacon (+ flacon de solvant) en kit d'injection de 150 mg
- À propos
- Indications: pourquoi le prendre?
- Contre indications: pourquoi ne pas le prendre?
- Posologie et mode d'administration
- Mises en garde et précautions d'emploi
- Grossesse et allaitement
- Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
- Effets indésirables
- Surdosage
- Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
- Propriétés pharmacologiques
- Durée et précautions particulières de conservation
Ilaris est un médicament sous forme de poudre et solvant pour solution injectable à base de Canakinumab (150 mg).
Autorisation de mise sur le marché le 16/09/2011 par NOVARTIS PHARMA SA au prix de 11 360,89€.
À propos
- Canakinumab
Principes actifs
- Poudre pour solution injectable :
- Saccharose
- Histidine
- Histidine
- Polysorbate 80 (E433)
- Solvant :
- Eau pour préparations injectables
- Substrats d'origine :
- Protéines de souris
Excipients
antinéoplasiques et immunomodulateurs
immunosuppresseurs
immunosuppresseurs
inhibiteurs de l'interleukine
canakinumab
Classification ATC
Statut
Ce médicament est autorisé sur le marché depuis le 16/09/2011.
Indications : pourquoi le prendre?
Indications d’utilisation- Syndrome périodique associé à la cryopyrine
- Maladie de Still
- Arthrite juvénile idiopathique systémique active
- Arthrite goutteuse récurrente
Indications thérapeutiques
Syndromes périodiques associés à la cryopyrine
Ilaris est indiqué chez les adultes, les adolescents et les enfants de 2 ans et plus et pesant au moins 7,5 kg dans le traitement des syndromes périodiques associés à la cryopyrine (CAPS), incluant :
- Le syndrome de Muckle-Wells (MWS),
- Le syndrome chronique infantile neurologique, cutané et articulaire (CINCA) / la maladie systémique inflammatoire à début néo-natal (NOMID),
- Les formes sévères du syndrome familial auto-inflammatoire au froid (FCAS) ou urticaire familiale au froid (FCU), présentant une symptomatologie ne se limitant pas à l'éruption urticarienne induite par le froid.
Maladie de Still
Ilaris est indiqué dans le traitement de la maladie de Still active comprenant la maladie de Still de l'adulte (MSA) et l'arthrite juvénile idiopathique systémique (AJIs) chez les patients âgés de 2 ans et plus, qui ont présenté une réponse inadéquate à un précédent traitement par anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et par corticoïdes systémiques. Ilaris peut être utilisé en monothérapie ou en association au méthotrexate.
Arthrite goutteuse
Ilaris est indiqué dans le traitement symptomatique des patients adultes présentant des crises fréquentes d'arthrite goutteuse (au moins 3 crises au cours des 12 mois précédents) chez qui les antiinflammatoires non stéroïdiens (AINS) et la colchicine sont contre-indiqués, mal tolérés ou n'entrainent pas de réponse suffisante et chez qui des cures répétées de corticoïdes ne sont pas appropriées (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).
Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?
Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Composition.
Infections sévères, évolutives (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
Posologie et mode d'administration
Dans les CAPS et la maladie de Still, le traitement doit être instauré et surveillé par un médecin spécialiste ayant l'expérience du diagnostic et du traitement de l'indication concernée.
Dans l'arthrite goutteuse, le médecin doit être expérimenté dans l'utilisation de substances biologiques et Ilaris doit être administré par un professionnel de la santé.
Après avoir été correctement formés à la technique d'injection et si le médecin le juge appropriée, l'administration d'Ilaris peut être effectuée par les patients eux-mêmes ou un de leur soignant. Le cas échéant un suivi médical peut être mis en place (voir rubrique Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination).
Posologie
CAPS : adultes, adolescents et enfants âgés de 2 ans et plus
Chez les patients présentant un CAPS, la dose initiale recommandée d'Ilaris est la suivante :
Adultes, adolescents et enfants âgés de 4 ans et plus:
- 150 mg chez les patients pesant strictement plus de 40 kg
- 2 mg/kg chez les patients pesant entre 15 kg et 40 kg
- 4 mg/kg chez les patients pesant entre 7,5 kg et 15 kg
Enfants âgés de 2 à moins de 4 ans :
- 4 mg/kg chez les patients pesant au moins 7,5 kg
La dose doit être administrée par injection sous-cutanée toutes les huit semaines en dose unique.
Chez les patients recevant une dose initiale de 150 mg ou de 2 mg/kg, l'administration d'une deuxième dose de 150 mg ou de 2 mg/kg d'Ilaris peut être envisagée 7 jours après le début du traitement, en l'absence de réponse clinique satisfaisante (résolution du rash cutané et des autres symptômes inflammatoires généralisés). Dans ce cas, s'il a été obtenu une réponse totale au traitement, le schéma posologique augmenté doit être maintenu (300 mg ou 4 mg/kg toutes les 8 semaines). En l'absence de réponse clinique satisfaisante 7 jours après cette augmentation de dose, l'administration d'une troisième dose de 300 mg ou de 4 mg/kg d'Ilaris peut être envisagée. Dans ce cas, s'il a été obtenu une réponse totale au traitement, le maintien du schéma posologique augmenté à 600 mg ou 8 mg/kg toutes les 8 semaines doit être envisagé, sur la base d'un jugement clinique individuel.
Chez les patients recevant une dose initiale de 4 mg/kg, l'administration d'une seconde dose de 4 mg/kg d'Ilaris peut être envisagée 7 jours après le début du traitement en l'absence de réponse clinique satisfaisante. Dans ce cas, s'il a été obtenu une réponse totale au traitement, le maintien du schéma posologique augmenté à 8 mg/kg toutes les 8 semaines doit être envisagé sur la base d'un jugement clinique individuel.
L'expérience clinique est limitée pour des administrations à moins de 4 semaines d'intervalle ou pour des doses supérieures à 600 mg ou à 8 mg/kg.
Maladie de Still (MSA et AJIs)
Dans la maladie de Still (MSA et AJIs), la dose recommandée d'Ilaris chez les patients pesant au moins 7,5 kg est de 4 mg/kg (jusqu'à une dose maximale de 300 mg), administrée par injection sous-cutanée toutes les quatre semaines. Chez les patients ne présentant pas d'amélioration clinique l'intérêt d'une poursuite du traitement par Ilaris devra être reconsidéré par le médecin.
Arthrite goutteuse
La prise en charge de l'hyperuricémie par un traitement hypo-uricémiant (THU) approprié doit être instaurée ou optimisée. Ilaris doit être utilisé à la demande pour traiter les crises d'arthrite goutteuse.
Dans l'arthrite goutteuse, la dose recommandée d'Ilaris chez les patients adultes est de 150 mg administrés par voie sous-cutanée en dose unique au cours d'une crise. Pour obtenir un effet maximum, Ilaris doit être administré dès que possible après le début d'une crise d'arthrite goutteuse.
Les patients qui ne répondent pas au traitement initial ne doivent pas être retraités par Ilaris. Chez les patients qui répondent au traitement et qui ont besoin d‘être traités à nouveau, un intervalle d'au moins 12 semaines doit être respecté avant qu'une nouvelle dose d'Ilaris puisse être administrée (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).
Populations particulières
Population pédiatrique
CAPS
La sécurité et l'efficacité d'Ilaris chez les enfants atteints de CAPS et d' AJIs âgés de moins de 2 ans n'ont pas été établies. Les données actuellement disponibles sont décrites aux rubriques Effets indésirables, Propriétés pharmacodynamiques et Propriétés pharmacocinétiques mais aucune recommandantions cencernant la posologie ne peut être donnée.
AJIs
La sécurité et l'efficacité d'Ilaris chez les enfants atteints d'AJIs âgés de moins de 2 ans n'ont pas été établies.
Arthrite goutteuse
L'utilisation d'Ilaris dans la population pédiatrique pour l'indication arthrite goutteuse n'est pas justifiée.
Sujets âgés
Aucune adaptation posologique n'est nécessaire.
Insuffisance hépatique
Ilaris n'a pas été étudié chez les patients atteints d'insuffisance hépatique.
Insuffisance rénale
Aucune adaptation posologique n'est nécessaire chez les patients atteints d'insuffisance rénale. L'expérience clinique chez ces patients est toutefois limitée.
Mode d'administration
Ilaris doit être administré par voie sous-cutanée. Pour des instructions sur l'utilisation et la manipulation de la solution reconstituée, voir rubrique Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination.
La poudre est de couleur blanche.
Le solvant est limpide et incolore.
Mises en garde et précautions d'emploi
Infections
Ilaris est associé à une incidence accrue d'infections graves. Par conséquent, une surveillance attentive concernant l'apparition de signes et symptômes évoquant une infection doit être effectuée chez les patients pendant et après le traitement par Ilaris. La prudence s'impose en cas d'administration d'Ilaris à des patients atteints d'infections, ayant des antécédents d'infections récurrentes ou présentant des pathologies sous-jacentes qui peuvent les prédisposer au risque infectieux.
Traitement des CAPS et de la maladie de Still (MSA et AJIs)
Ilaris ne doit pas être instauré ou continué chez les patients au cours d'une infection évolutive nécessitant une intervention médicale.
Traitement de l'arthrite goutteuse
Ilaris ne doit pas être administré au cours d'une infection évolutive.
L'administration concomitante d'Ilaris avec des antagonistes du facteur de nécrose tumorale (anti- TNF) n'est pas recommandée, le risque d'infections graves pouvant être majoré (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Des cas isolés d'infections inhabituelles ou opportunistes (incluant aspergilloses, infections à mycobactéries atypiques, zona) ont été rapportés au cours du traitement par Ilaris. La relation de causalité entre Ilaris et ces événements ne peut pas être exclue.
Dans les études cliniques, 12% des patients atteints de CAPS ayant eu une IDR (intra dermo réaction), ont montré un résultat positif pendant le traitement par Ilaris, sans signes cliniques de tuberculose latente ou active.
L'augmentation du risque de réactivation de la tuberculose avec l'utilisation d'inhibiteurs de l'interleukine-1 (IL-1) tels qu'Ilaris n'est pas connue. Avant de débuter le traitement, une recherche de tuberculose active ou latente doit être effectuée chez tous les patients. Cette évaluation devra inclure une recherche détaillée des antécédents médicaux, en particulier chez les patients adultes. Des tests de dépistage appropriés (par exemple, test cutané à la tuberculine, test de libération d'interféron gamma ou radiographie thoracique) doivent être réalisés chez tous les patients (les recommandations nationales peuvent être appliquées). Une surveillance attentive des patients concernant les signes et symptômes évoquant une tuberculose doit être effectuée pendant et après le traitement par Ilaris. Tous les patients doivent être informés qu'ils doivent prendre un avis médical en cas d'apparition de signes ou symptômes évoquant une tuberculose (par exemple, toux persistante, perte de poids, état subfébrile) au cours du traitement par Ilaris. En cas de conversion d'une IDR négative à une IDR positive, en particulier chez les patients à haut risque, une confirmation par d'autres méthodes de dépistage de la tuberculose doit être envisagée.
Neutropénie et leucopénie
Dans le cadre de l'utilisation de médicaments inhibiteurs de l'IL-1, dont Ilaris, il a été observé des neutropénies (nombre absolu de polynucléaires neutrophiles <1,5 x 109/l) et des leucopénies. Les patients présentant une neutropénie ou une leucopénie ne doivent pas être mis sous traitement par Ilaris. Une numération des globules blancs incluant les polynucléaires neutrophiles est recommandée préalablement à toute initiation de traitement puis à nouveau 1 à 2 mois après son instauration. Lors de traitements chroniques ou répétés, une évaluation régulière du nombre de globules blancs est également recommandée pendant toute la durée du traitement. L'apparition d'une neutropénie ou d'une leucopénie doit conduire à une surveillance étroite du nombre absolu de globules blancs de même que l'interruption du traitement doit être envisagée.
Pathologies malignes
Des cas de pathologie maligne ont été rapportés chez des patients traités par Ilaris. Le risque de développement de pathologies malignes associé au traitement par un médicament inhibiteur de l'IL-1 est inconnu.
Réactions d'hypersensibilité
Des réactions d'hypersensibilité associées au traitement par Ilaris ont été rapportées. La majorité de ces cas étaient de sévérité moyenne. Au cours du développement clinique d'Ilaris chez plus de 2 300 patients, aucune réaction anaphylactoïde ou anaphylactique n'a été rapportée. Cependant, le risque de réaction d'hypersensibilité sévère, qui n'est pas rare avec les protéines injectables, ne peut être exclu (voir rubrique Contre-indications).
Fonction hépatique
Lors des essais cliniques, des cas transitoires et asymptomatiques d'élévations des transaminases sériques ou de la bilirubinémie ont été rapportés (voir rubrique Effets indésirables).
Vaccinations
Il n'existe pas de données disponibles sur le risque de transmission secondaire d'une infection par un vaccin vivant (atténué) chez les patients traités par Ilaris. Par conséquent, les vaccins vivants ne doivent pas être administrés au cours d'un traitement par Ilaris, à moins que les bénéfices ne dépassent clairement les risques (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Avant l'instauration du traitement par Ilaris il est recommandé que les patients adultes et pédiatriques reçoivent toutes les vaccinations appropriées, y compris le vaccin anti-pneumococcique et le vaccin inactivé contre la grippe (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Mutation sur le gène NLRP3 chez les patients atteints de CAPS
L'expérience clinique chez les patients atteints de CAPS sans mutation confirmée du gène NLRP3 est limitée.
Syndrome d'activation macrophagique chez les patients atteints de la maladie de Still
Le syndrome d'activation macrophagique (SAM) est une affection connue mettant en jeu le pronostic vital, qui peut se développer chez les patients atteints de maladies rhumatismales, notamment la maladie de Still. En cas de survenue ou de suspicion d'un SAM, une évaluation et un traitement doivent être initiés dès que possible. Les médecins doivent être attentifs aux symptômes d'infection ou à l'aggravation de la maladie de Still car ce sont des facteurs déclenchants connus du SAM. Sur la base de l'expérience issue des essais cliniques, Ilaris ne semble pas augmenter l'incidence du SAM chez les patients atteints d' AJIs, mais aucune conclusion définitive ne peut être tirée pour le moment.
Grossesse et allaitement
Femmes en âge de procréer / Contraception masculine et féminine
En cas de traitement par Ilaris, les femmes doivent utiliser une contraception efficace pendant toute la durée du traitement et jusqu'à 3 mois après la dernière administration.
Grossesse
Les données concernant l'utilisation du canakinumab chez la femme enceinte sont limitées. Les études de toxicité sur la reproduction menées chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effets délétères directs ou indirects (voir rubrique Données de sécurité précliniques). Le risque pour le foetus et/ou la mère est inconnu.
Les femmes enceintes ou désirant l'être ne doivent être traitées qu'une fois le rapport bénéfice/risque soigneusement évalué.
Les études chez l'animal montrent que le canakinumab traverse la barrière placentaire et a été détecté chez le foetus. Aucune donnée n'est disponible chez l'homme, cependant, le canakinumab est une immunoglobuline de classe G (IgG1), un passage transplacentaire est attendu. Les conséquences cliniques ne sont pas connues. L'administration de vaccins vivants à des nouveau-nés exposés au canakinumab in utero n'est pas recommandée pendant les 16 semaines suivant la dernière injection d'Ilaris administrée à la mère pendant la grossesse. Il doit être demandé aux femmes ayant reçu du canakinumab pendant leur grossesse d'en informer le médecin de leur nouveau-né avant que celui-ci ne soit vacciné.
Allaitement
Le passage du canakinumab dans le lait maternel humain n'est pas connu. La décision d'allaiter pendant le traitement par Ilaris ne doit donc être prise qu'après une évaluation approfondie du rapport bénéfice/risque.
Des études menées chez l'animal ont montré qu'un anticorps murin dirigé contre l'IL-1 bêta murine n'avait pas d'effets indésirables sur le développement des souriceaux allaités et que cet anticorps leur était transmis (voir rubrique Données de sécurité précliniques).
Fertilité
Aucune étude formelle des effets potentiels d'Ilaris sur la fertilité humaine n'a été réalisée.
Le canakinumab n'a pas eu d'effet sur les paramètres de fertilité des singes mâles marmoset (C. jacchus). Un anticorps murin dirigé contre l'IL-1 bêta murine n'a pas eu d'effets indésirables sur la fertilité des souris mâle ou femelle (voir rubrique Données de sécurité précliniques).
Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Aucune étude formelle d'interactions entre Ilaris et d'autres médicaments n'a été réalisée.
Une incidence accrue d'infections graves a été observée lors de l'administration d'un médicament inhibiteur de l'IL-1 autre que le canakinumab en association avec des médicaments inhibiteurs du TNF. En raison de la majoration du risque d'infections graves, l'administration d'Ilaris avec des médicaments inhibiteurs du TNF est déconseillée.
L'expression des enzymes hépatiques CYP450 peut être inhibée par les cytokines responsables de la réponse inflammatoire, comme l'interleukine-1 bêta (IL-1 bêta). Dans le cas d'un traitement par de puissant inhibiteur de cytokines, comme le canakinumab, l'expression des enzymes CYP450 pourrait être restaurée. Ce fait revêt une importance clinique pour les substrats des enzymes CYP450 à index thérapeutique étroit, pour lesquels la dose doit être ajustée individuellement. Lors de l'initiation d'un traitement par canakinumab chez les patients traités avec ce type de médicaments, une surveillance thérapeutique des effets ou de la concentration en substance active devra être effectuée et, si nécessaire, la dose individuelle du médicament devra être ajustée.
Il n'existe actuellement aucune donnée de l'impact des vaccins vivants ou de la transmission secondaire d'une infection par ceux-ci chez les patients traités par Ilaris. En conséquence, les vaccins vivants ne doivent pas être administrés pendant un traitement par Ilaris, sauf si les bénéfices l'emportent nettement sur les risques. Dans le cas où une vaccination par un vaccin vivant s'avérerait nécessaire après la mise en route du traitement par Ilaris, il est recommandé de respecter un délai minimum de 3 mois après la dernière injection d'Ilaris et avant la suivante (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
Les résultats d'une étude menée chez des volontaires sains adultes ont démontré qu'une dose unique de 300 mg d'Ilaris n'affectait pas l'induction et la persistance des réponses immunitaires à anticorps après une vaccination antigrippale ou après un vaccin anti-méningococcique à base de protéines glycosylées.
Les résultats d'une étude en ouvert, de 56 semaines menée chez des enfants atteints de CAPS, âgés de 4 ans et moins ont démontré que tous les patients ayant reçu des vaccins non vivants recommandés par le calendrier vaccinal infantile, ont développé des niveaux d'anticorps protecteurs.
Effets indésirables
Synthèse du profil de sécurité d'emploi
Plus de 2 400 sujets, dont environ 380 enfants (âgés de 2 à 17 ans), ont été traités par Ilaris dans le cadre d'études interventionnelles incluant des patients atteints de CAPS, d'AJIs, d'arthrite goutteuse ou présentant d'autres pathologies médiées par l'IL-1 bêta ainsi que des volontaires sains. Des infections graves ont été observées. Les effets indésirables les plus fréquents étaient principalement des infections des voies respiratoires supérieures. La majorité des événements étaient de sévérité légère à moyenne. Aucun impact sur le type ou la fréquence des effets indésirables n'a été observé lors de traitements à long terme.
Des réactions d'hypersensibilité ont été rapportées chez des patients traités par Ilaris (voir rubriques Contre-indications et Mises en garde et précautions d'emploi).
Des infections opportunistes ont été rapportées chez des patients traités par Ilaris (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
CAPS
Au total, 211 patients adultes et enfants présentant un CAPS (incluant FCAS/FCU, MWS et NOMID/CINCA) ont été traités par Ilaris dans le cadre d'essais cliniques. La sécurité d'emploi d'Ilaris comparée à un placebo a été évaluée dans une étude pivotale de phase III qui comprenait une période en ouvert de 8 semaines (partie I), une période randomisée en double aveugle contrôlée contre placebo de 24 semaines (partie II) et une période de traitement par Ilaris en ouvert de 16 semaines (partie III). Tous les patients ont été traités par Ilaris par voie sous-cutanée, à la dose de 150 mg ou de 2 mg/kg si leur poids était compris entre 15 kg et 40 kg.
Maladie de Still
Au total, 324 patients atteints d'AJIs âgés de 2 à moins de 20 ans ont reçu Ilaris dans le cadre d'essais cliniques, dont 293 patients âgés de 2 à moins de 16 ans, 21 patients âgés de 16 à moins de 18 ans et 10 patients âgés de 18 à moins de 20 ans. La sécurité d'emploi d'Ilaris comparée à un placebo a été évaluée dans deux études pivotales de phase III (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).
Arthrite goutteuse
Plus de 700 patients atteints d'arthrite goutteuse ont été traités par Ilaris à des doses comprises entre 10 mg et 300 mg dans le cadre d'essais cliniques randomisés, en double aveugle, contrôlés contre un traitement actif, d'une durée allant jusqu'à 24 semaines. Plus de 250 patients ont été traités à la dose recommandée de 150 mg dans le cadre d'essais de phase II et III (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).
Tableau des effets indésirables
Les effets indésirables sont listés selon le système de classification par organe MedDRA. Au sein de chaque classe de systèmes d'organes, les effets indésirables sont classés par ordre décroissant de fréquence. Les catégories de fréquence sont définies selon la convention suivante : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) ; très rare (<1/10 000) ; fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Au sein de chaque catégorie de fréquence, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité.
Tableau 1 Tableau des effets indésirables chez les patients atteints de CAPS, d'AJIs et d'arthrite goutteuse
Classe de systèmes d'organes MedDRA | CAPS | AJIs | Arthrite goutteuse |
Infections et infestations | |||
Très fréquent | Rhinopharyngite | Pneumonie Gastro-entérite Infection urinaire Infection virale Sinusite Rhinite Pharyngite Angine Rhinopharyngite Infection respiratoire haute | Pneumonie Bronchite Gastro-entérite Infection urinaire Grippe Cellulite Sinusite Infection de l'oreille Pharyngite Rhinopharyngite Infection respiratoire haute |
Fréquent | Infection urinaire Infection respiratoire haute Infection virale |
|
|
Affections du système nerveux | |||
Fréquent | Sensations vertigineuses/vertiges |
| Sensations vertigineuses/vertiges |
Affections gastro-intestinales | |||
Très fréquent |
| Douleur abdominale (haute) |
|
Peu fréquent |
|
| Reflux gastro-oesophagien |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | |||
Très fréquent | Réaction au site d'injection | Réaction au site d'injection |
|
Fréquent |
|
| Réaction au site d'injection |
Affections musculo-squelettiques et systémiques | |||
Très fréquent |
| Arthralgie |
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Fréquent |
| Douleurs musculo- squelettiques | Dorsalgie |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | |||
Fréquent |
|
| Fatigue/asthénie |
Investigations | |||
Très fréquent |
| Diminution de la clairance rénale de la créatinine * Protéinurie # Leucopénie |
|
Fréquent |
| Neutropénie |
|
* sur la base de la clairance estimée de la créatinine, la plupart étaient transitoires # la plupart des cas concernait une protéinurie transitoire par bandelette montrant la présence de trace à 1 + |
Dans un sous-groupe de jeunes adultes atteints d'AJIs et âgés de 16 à 20 ans (n=31), le profil de tolérance d'Ilaris était en accord avec celui observé chez des patients atteints d'AJIs âgés de moins de 16 ans. Sur la base des données de la littérature, le profil de tolérance chez les patients atteints de MSA devrait être similaire à celui observé chez les patients atteints d'AJIs.
Description d'effets indésirables sélectionnés
Données à long terme et anomalies biologiques chez les patients atteints de CAPS
Durant les essais cliniques menés avec Ilaris chez les patients atteints de CAPS, une augmentation des valeurs moyennes de l'hémoglobine a été observée ainsi qu'une diminution des valeurs moyennes pour les globules blancs, les neutrophiles et les plaquettes.
De rares cas d'élévations des transaminases ont été observés chez des patients atteints de CAPS.
Des élévations légères et asymptomatiques de la bilirubinémie ont été observées chez des patients atteints de CAPS traités par Ilaris, sans élévation concomitante des transaminases.
Lors des études en ouvert à long terme avec escalade de dose, la survenue d'infections (gastroentérite, infection du tractus respiratoire, y compris haute), les vomissements et les étourdissements ont été plus fréquemment rapportés dans le groupe traité par la dose de 600 mg ou 8 mg/kg que dans les groupes avec d'autres doses.
Anomalies biologiques chez les patients atteints d'AJIs
Hématologie
Dans l'ensemble du programme concernant l'AJIs, une diminution transitoire du nombre de globules blancs (GB) à ≤ 0,8 x LIN a été rapportée chez 33 patients (16,5 %).
Dans l'ensemble du programme concernant l'AJIs, une diminution transitoire du nombre absolu de neutrophiles (NAN) à moins de 1 x 109/l a été rapportée chez 12 patients (6,0 %).
Dans l'ensemble du programme concernant l'AJIs, une diminution transitoire du nombre de plaquettes (< LIN) a été observée chez 19 patients (9,5 %).
ALAT/ASAT
Dans l'ensemble du programme concernant l'AJIs, une augmentation de l'ALAT et/ou de l'ASAT à plus de 3 x la limite supérieure de la normale (LSN) a été rapportée chez 19 patients (9,5 %).
Anomalies biologiques chez les patients atteints d'arthrite goutteuse
Hématologie
Une diminution du nombre de globules blancs (GB) à ≤ 0,8 x limite inférieure de la normale (LIN) a été rapportée chez 6,7 % des patients traités par Ilaris versus 1,4 % des patients traités par l'acétonide de triamcinolone. Lors des essais comparatifs, une diminution du nombre absolu de neutrophiles (NAN) à moins de 1 x 109/l a été rapportée chez 2 % des patients. Des cas isolés de NAN < 0,5 x 109/l ont également été observés (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
Dans les essais cliniques contrôlés contre un produit actif menés chez des patients atteints d'arthrite goutteuse, une diminution légère (< LIN et > 75 x 109/l) et transitoire du nombre de plaquettes a été observée à une incidence plus élevée (12,7 %) avec Ilaris versus le comparateur (7,7 %).
Acide urique
Dans les essais comparatifs menés dans l'arthrite goutteuse, des augmentations du taux d'acide urique (0,7 mg/dl à 12 semaines et 0,5 mg/dl à 24 semaines) ont été observées après le traitement par Ilaris. Dans une autre étude, parmi les patients initialement placés sous THU, aucune augmentation de l'acide urique n'a été observée. Aucune augmentation de l'acide urique n'a été observée dans les essais cliniques menés dans des populations de patients non atteints d'arthrite goutteuse (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).
ALAT/ASAT
Des augmentations de la moyenne et de la médiane de l'alanine aminotransférase (ALAT), respectivement de 3,0 U/l et 2,0 U/l, et de l‘aspartate aminotransférase (ASAT), respectivement de 2,7 U/l et 2,0 U/l, entre le début et la fin de l'étude ont été observées dans les groupes traités par Ilaris versus le(s) groupe(s) traité(s) par l'acétonide de triamcinolone ; cependant l'incidence des modifications cliniquement significatives (≥ 3 x limite supérieure de la normale (LSN)) a été plus élevée chez les patients traités par l'acétonide de triamcinolone (2,5 % pour l'ASAT comme pour l'ALAT) que chez les patients traités par Ilaris (1,6 % pour l'ALAT et 0,8 % pour l'ASAT).
Triglycérides
Dans les essais contrôlés versus comparateur actif menés dans l'arthrite goutteuse, il y a eu une augmentation moyenne des triglycérides de +33,5 mg/dl chez les patients traités par Ilaris versus une diminution modeste de -3,1 mg/dl avec l'acétonide de triamcinolone. Le taux de patients avec une augmentation des triglycérides > 5 x limite supérieure de la normale (LSN)a été de 2,4 % avec Ilaris et de 0,7 % avec l'acétonide de triamcinolone. La signification clinique de cette observation n'est pas connue.
Population pédiatrique
80 patients pédiatriques présentant un CAPS (âgés de 2 à 17 ans) ont été inclus dans les études. Dans l'ensemble, il n'y a pas eu de différence cliniquement significative du profil de sécurité et de tolérance d'Ilaris dans la population pédiatrique comparativement à la population générale présentant un CAPS (composée de patients adultes et d'enfants, N = 211), y compris concernant la fréquence et la sévérité des épisodes infectieux. Les infections les plus fréquemment rapportées ont été les infections respiratoires hautes.
En outre, 6 patients pédiatriques âgés de moins de 2 ans ont été évalués dans une petite étude clinique en ouvert. Le profil de sécurité d'Ilaris était similaire à celui observé chez les patients âgés de 2 ans et plus.
Population âgée
Il n'y a pas de différence significative du profil de sécurité d'emploi chez les patients âgés ≥ 65 ans.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration - voir Annexe V.
Surdosage
Les cas rapportés de surdosage sont limités. Dans les études cliniques précoces, des patients ainsi que des volontaires sains ont reçu des doses allant jusqu'à 10 mg/kg, administrées par voie intra-veineuse ou sous-cutanée, sans signe de toxicité aigue.
En cas de surdosage, le patient doit faire l'objet d'une surveillance visant à mettre en évidence tout signe ou symptôme d'effets indésirables qui necessiteraient l'instauration immédiate d'un traitement symptomatique adapté.
Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Ilaris a une influence mineure sur l'aptitude à conduire et à utiliser des machines. Le traitement par Ilaris peut entrainer des étourdissements/vertiges ou une asthénie (voir rubrique Effets indésirables). Les patients qui ressentent de tels symptômes durant le traitement par Ilaris doivent attendre que ceux-ci aient complètement disparu avant de conduire un véhicule ou d'utiliser une machine.
Propriétés pharmacologiques
Classe pharmacothérapeutique : Immunosuppresseurs, inhibiteurs des interleukines, Code ATC : L04AC08
Mécanisme d'action
Le canakinumab est un anticorps monoclonal entièrement humain dirigé contre l'interleukine-1 bêta (IL-1β) humaine d'isotype IgG1/К. Le canakinumab se lie avec une haute affinité à l'IL-1 bêta humaine et neutralise son activité biologique en inhibant son interaction avec les récepteurs à l'IL-1, empêchant ainsi l'activation génique induite par l'IL-1 bêta et la synthèse de médiateurs inflammatoires.
Effets pharmacodynamiques
CAPS
Lors des études cliniques, il a été observé chez les patients atteints de CAPS qui présentaient une surproduction non contrôlée de l'IL-1 bêta, une réponse rapide au traitement par le canakinumab ;, des paramètres biologiques comme une élévation du taux de protéine C réactive (CRP) et de protéine amyloïde sérique A (SAA), un nombre élevé de neutrophiles et de plaquettes et une hyperleucocytose s'étant rapidement normalisés.
Maladie de Still (MSA et AJIs)
La maladie de Still de l'adulte et l'arthrite juvénile idiopathique systémique sont des maladies autoinflammatoires sévères, médiées par l'immunité innée par l' intermédiaire de cytokines proinflammatoires, dont l'une des principales est l'IL-1-bêta.
Les manifestations habituelles de la MSA et de l'AJIs comprennent notamment de la fièvre, des éruptions, une hépatosplénomégalie, une lymphadénopathie, une polysérosite et une arthrite. Le traitement par le canakinumab entraîne une amélioration rapide et prolongée des manifestations aussi bien articulaires que systémiques de l'AJIs, avec une réduction significative du nombre d'articulations inflammatoires, la résolution rapide de la fièvre et une réduction des marqueurs biologiques de la phase aiguë de l'inflammation chez la majorité des patients (voir Efficacité et sécurité clinique).
Arthrite goutteuse
La crise d'arthrite goutteuse est déclenchée par la présence de cristaux d'acide urique (urate monosodique monohydraté) dans l'articulation et les tissus voisins, ce qui entraîne la production par les macrophages résidents d'IL-1 bêta via le complexe « inflammasome NALP3 ». L'activation des macrophages et la surproduction concomitante d'IL-1 bêta entraînent une réponse inflammatoire aiguë douloureuse. D'autres activateurs du système immunitaire inné, tels que les agonistes endogènes des récepteurs toll-like, peuvent contribuer à l'activation de la transcription du gène de l'IL-1 bêta, déclenchant alors une crise d'arthrite goutteuse. Après le traitement par le canakinumab, les marqueurs inflammatoires CRP ou SAA et les signes d'inflammation aiguë (par exemple, douleurs, gonflement, rougeur) dans l'articulation affectée disparaissent rapidement.
Efficacité et sécurité cliniques CAPS
L'efficacité et la sécurité d'utilisation d'Ilaris ont été démontrées chez des patients atteints de CAPS qui présentaient des niveaux variables de sévérité de la maladie et différents phénotypes (incluant FCAS/FCU, MWS et NOMID/CINCA). Seuls les patients avec une mutation NLRP3 confirmée ont été inclus dans l'étude pivotale.
Dans l'étude de phase I/II, le délai d'action du traitement par Ilaris a été rapide, avec la disparition ou une amélioration clinique significative des symptômes dans les 24 heures suivant l'administration. L'augmentation des paramètres biologiques comme les taux de CRP et de SAA, de neutrophiles et de plaquettes s'est rapidement normalisée en quelques jours après l'injection d'Ilaris.
L'étude pivotale était une étude multicentrique de 48 semaines différenciée en trois phases, une période en ouvert de 8 semaines (partie I), une période randomisée en double aveugle contrôlée contre placebo de 24 semaines (partie II) et une période en ouvert de 16 semaines (partie III). L'objectif de l'étude était d'évaluer l'efficacité, la sécurité d'utilisation et la tolérance d'Ilaris (150 mg ou 2 mg/kg toutes les 8 semaines) chez les patients atteints de CAPS.
- Partie I : une réponse totale au traitement par Ilaris à la fois clinique et sur les biomarqueurs (définie par un critère composite associant l'évaluation globale de la maladie auto-inflammatoire par le médecin, des lésions cutanées inférieure ou égale au score minimal et des taux de CRP ou SAA < 10 mg/litre) a été observée chez 97 % des patients et est apparue dans les 7 jours suivant le début du traitement. Des améliorations significatives de l'évaluation clinique de l'activité de la maladie auto-inflammatoire par le médecin ont été observées : évaluation globale de l'activité de la maladie auto-inflammatoire, évaluation des lésions cutanées (éruptions urticariennes), arthralgies, myalgies, céphalées/migraine, conjonctivite, fatigue/malaise, évaluation des autres symptômes associés et évaluation des symptômes par le patient.
- Partie II : durant cette phase de l'étude pivotale, le critère principal était défini comme le pourcentage de patients présentant une rechute/poussée de la maladie : aucun (0%) des patients randomisés sous Ilaris n'a fait de poussées en comparaison avec le pourcentage de 81 % des patients randomisés sous placebo.
- Partie III : chez les patients sous placebo dans la partie II qui avaient présenté des poussées, les réponses cliniques et biologiques ont été restaurées et maintenues après l'administration d'Ilaris durant la phase d'extension en ouvert.
Tableau 2. Tableau résumé de l'efficacité durant l'étude pivotale de phase III contrôlée contre placebo (partie II)
Période contrôlée contre placebo (partie II) de l'étude pivotale de phase III |
| ||
| Ilaris N = 15 n (%) | Placebo N = 16 n (%) | Valeur P |
Critère principal (poussées) Pourcentage de patients ayant présenté une | 0 (0 %) | 13 (81 %) | < 0,001 |
poussée de la maladie dans la partie II
Marqueurs inflammatoires* Protéine C réactive, mg/l | 1,10 (0,40) | 19,93 (10,50) | < 0,001 |
Serum Amyloïde A, mg/l | 2,27 (-0,20) | 71,09 (14,35) | 0,002 |
* modification moyenne (médiane) depuis le début de la partie II |
Deux études de phase III à long terme, non contrôlées, en ouvert, ont été réalisées. L'une d'elles était une étude de sécurité, de tolérance et d'efficacité du canakinumab chez des patients atteints de CAPS. La durée totale de traitement a été comprise entre 6 mois et 2 ans. L'autre étude était une étude en ouvert destinée à évaluer l'efficacité et la tolérance du canakinumab chez des patients japonais atteints de CAPS pendant 24 semaines, avec une phase d'extension allant jusqu'à 48 semaines. L'objectif principal était d'évaluer la proportion de patients sans rechute à la semaine 24, y compris les patients chez qui la dose avait été augmentée.
Dans l'analyse d'efficacité poolée de ces deux études, 65,6 % des patients n'ayant pas été préalablement traités par le canakinumab ont obtenu une réponse complète avec la dose de 150 mg ou 2 mg/kg, tandis que 85,2 % des patients obtenaient une réponse complète quelle que soit la dose.
Parmi les patients traités par la dose de 600 mg ou 8 mg/kg (voire plus), 43,8 % ont obtenu une réponse complète. Une réponse complète a été observée moins fréquemment chez les patients âgés de 2 à moins de 4 ans (57,1 %) que chez les enfants plus âgés et les adultes. Parmi les patients ayant obtenu une réponse complète, 89,3 % ont maintenu la réponse sans présenter de rechute.
L'expérience chez les patients ayant obtenu une réponse complète après escalade de dose jusqu'à 600 mg (8 mg/kg) toutes les 8 semaines suggère qu'une dose plus forte pourrait être bénéfique chez les patients n'obtenant pas de réponse complète ou ne maintenant pas la réponse complète aux doses recommandées (dose de 150 mg ou 2 mg/kg chez les patients pesant ≥ 15 kg et ≤ 40 kg). La dose a été plus souvent augmentée chez les patients âgés de 2 à moins de 4 ans et chez les patients présentant des symptômes de NOMID/CINCA comparativement aux patients atteints de FCAS ou de MWS.
Population pédiatrique
Au total, 80 patients pédiatriques âgés de 2 à 17 ans (dont la moitié environ ont été traités avec une posologie adaptée en fonction du poids) ont été inclus dans les études CAPS avec Ilaris. Globalement, il n'y a pas eu de différence cliniquement significative du profil d'efficacité, de sécurité d'emploi et de tolérance d'Ilaris chez les patients pédiatriques comparativement à celui observé dans la population générale atteinte de CAPS. La majorité des patients pédiatriques ont obtenu une amélioration des symptômes cliniques et des marqueurs objectifs de l'inflammation (par exemple, SAA et CRP).
Une étude de 56 semaines, en ouvert, a été menée pour évaluer l'efficacité, la sécurité et le profil de tolérance d'Ilaris chez des enfants atteints de CAPS, âgés de 4 ans et moins. Dix-sept patients (dont 6 patients âgés de moins de 2 ans) ont été évalués, après utilisation de doses initiales en fonction de leur poids de 2-8 mg/kg. Cette étude a également évalué l'effet du canakinumab sur le développement des anticorps après des vaccinations infantiles recommandées. Aucune différence de tolérance ou d'efficacité n'a été observée entre les patients âgés de moins de 2 ans et les patients âgés de 2 ans et plus. Tous les patients ayant reçu des vaccins non vivants recommandés par le calendrier vaccinal infantile (N=7), ont développé des niveaux d'anticorps protecteurs.
Maladie de Still
AJIs
L'efficacité d'Ilaris dans le traitement de l'AJIs active a été évaluée dans deux études pivotales (G2305 et G2301). Les patients inclus étaient âgés de 2 à moins de 20 ans (âge moyen de 8,5 ans et durée moyenne de la maladie de 3,5 ans lors de l'inclusion) et étaient atteints de maladie active, définie comme au moins 2 articulations présentant une arthrite active, de la fièvre et un taux de CRP élevé.
Etude G2305
L'étude G2305 était une étude de 4 semaines, randomisée, en double aveugle, contrôlée contre placebo, évaluant l'efficacité à court terme d'Ilaris chez 84 patients randomisés pour recevoir une dose unique de 4 mg/kg (jusqu'à 300 mg) d'Ilaris ou un placebo. L'objectif principal était la proportion de patients ayant obtenu au jour 15 une amélioration d'au moins 30 % des critères de réponse pédiatrique de l'American College of Rheumatology (ACR) adaptés pour inclure l'absence de fièvre. Le traitement par Ilaris a amélioré tous les scores de réponse ACR pédiatrique versus placebo aux jours 15 et 29 (Tableau 3).
Tableau 3 Réponse ACR pédiatrique et statut de la maladie aux jours 15 et 29
| Jour 15 | Jour 29 | |||
| Ilaris N = 43 | Placebo N = 41 | Ilaris N = 43 | Placebo N = 41 | |
ACR 30 | 84 % | 10 % | 81 % | 10 % | |
ACR 50 | 67 % | 5 % | 79 % | 5 % | |
ACR 70 | 61 % | 2 % | 67 % | 2 % | |
ACR 90 | 42 % | 0 % | 47 % | 2 % | |
ACR 100 | 33 % | 0 % | 33 % | 2 % | |
Maladie inactive | 33 % | 0 % | 30 % | 0 % | |
La différence entre les traitements pour tous les scores ACR était significative (p ≤ 0,00 | 01) |
Les résultats pour les différentes composantes de la réponse ACR pédiatrique adaptée, incluant les composantes systémiques et articulaires, étaient cohérents avec les résultats de la réponse ACR globale. Au jour 15, la modification médiane du nombre d'articulations avec arthrite active et limitation de la mobilité par rapport à l'inclusion a été respectivement de -67 % et -73 % avec Ilaris (N = 43) versus une modification médiane respectivement de 0 % et 0 % avec le placebo (N = 41). La modification moyenne du score de douleur (échelle visuelle analogique de 0 à 100 mm) au jour 15 a été de -50,0 mm avec Ilaris (N = 43) versus +4,5 mm avec le placebo (N = 25). La modification moyenne du score de douleur chez les patients traités par Ilaris au jour 29 était cohérente avec les résultats précédents.
Etude G2301
L'étude G2301 était une étude randomisée, en double aveugle, contrôlée contre placebo, de prévention des poussées par Ilaris. L'étude était composée de deux parties, avec deux critères principaux d'évaluation indépendants (succès de la réduction des doses de corticoïdes et délai de survenue d'une poussée). Dans la partie I (en ouvert), 177 patients ont été inclus et ont reçu 4 mg/kg (jusqu'à 300 mg) d'Ilaris administrés toutes les 4 semaines jusqu'à 32 semaines. Les patients de la partie II (en double aveugle) ont reçu soit Ilaris 4 mg/kg soit un placebo toutes les 4 semaines jusqu'à la survenue de 37 poussées.
Réduction progressive de la dose de corticoïdes :
Sur les 128 patients inclus au total dans la partie I qui recevaient des corticoïdes, 92 ont tenté une réduction progressive des corticoïdes. Cinquante-sept (62 %) des 92 patients ayant tenté une réduction progressive ont réussi à réduire leur dose de corticoïdes et 42 (46 %) ont arrêté les corticoïdes.
Délai de survenue d'une poussée :
Les patients traités par Ilaris dans la partie II ont obtenu une réduction de 64 % du risque de survenue d'une poussée par rapport aux patients du groupe placebo (risque relatif de 0,36 ; IC à 95 % : 0,17 à 0,75 ; p = 0,0032). Soixante-trois des 100 patients inclus dans la partie II, qu'ils aient été randomisés pour recevoir le placebo ou le canakinumab, n'ont pas présenté de poussée au cours de la période d'observation (jusqu‘à 80 semaines au maximum).
Résultats relatifs à la santé et à la qualité de vie dans les études G2305 et G2301 Le traitement par Ilaris a entraîné des améliorations cliniquement pertinentes des capacités physiques et de la qualité de vie des patients. Dans l'étude G2305, l'amélioration moyenne des scores du questionnaire d'évaluation de la santé de l'enfant (Childhood Health Assessment Questionnaire) a été de 0,69 avec Ilaris versus placebo, ce qui représente 3,6 fois la différence minimale cliniquement pertinente de 0,19 (p = 0,0002). L'amélioration médiane entre l'inclusion et la fin de la partie I de l'étude G2301 a été de 0,88 (79 %). Des améliorations statistiquement significatives des scores du questionnaire sur la santé de l'enfant (Child Health Questionnaire-PF50) ont été rapportées avec Ilaris versus placebo dans l'étude G2305 (bien-être physique, p = 0,0012 ; bien-être psychosocial, p = 0,0017).
Analyse d'efficacité poolée
Les données des 12 premières semaines de traitement par Ilaris dans les études G2305, G2301 et de l'étude d'extension ont été poolées afin d'évaluer le maintien de l'efficacité. Ces données ont montré des améliorations de la réponse ACR pédiatrique adaptée et de ses composantes entre l'inclusion et la semaine 12 similaires à celles observées dans l'étude contrôlée contre placebo (G2305). A la semaine 12, les réponses ACR pédiatriques adaptées 30, 50, 70, 90 et 100 ont été de 70 %, 69 %, 61 %, 49 % et 30 % respectivement, et 28 % des patients avaient une maladie inactive (N = 178).
L'efficacité observée dans les études G2305 et G2301 s'est maintenue dans l'étude d'extension à long terme en ouvert (étude en cours, données disponibles jusqu'à une durée médiane de suivi de 49 semaines). Dans cette étude, 25 patients ayant obtenu une forte réponse ACR pendant au moins 5 mois ont réduit leur dose d'Ilaris à 2 mg/kg toutes les 4 semaines et ont maintenu une réponse ACR 100 pédiatrique tout au long de la période d'administration de la dose réduite (durée médiane de 32 semaines, 8-124 semaines).
Bien que limitées, les données issues des essais cliniques suggèrent que les patients ne répondant pas au tocilizumab ou à l'anakinra pourraient répondre au canakinumab.
AJIs chez les jeunes adultes et MSA
L'efficacité d'Ilaris dans un sous-groupe de jeunes adultes atteints d'AJIs et âgés de 16 à 20 ans était concordante avec l'efficacité observée chez des patients de moins de 16 ans. Selon des données de la littérature, le profil d'efficacité chez les patients atteints de MSA devrait être similaire à celui observé chez les patients atteints d'AJIs.
Arthrite goutteuse
L'efficacité d'Ilaris pour le traitement des crises aiguës d'arthrite goutteuse a été démontrée par deux études multicentriques, randomisées, en double aveugle, contrôlées contre un produit actif, réalisées chez des patients présentant des crises d'arthrite goutteuse fréquentes (≥ 3 crises au cours des 12 mois précédents) ne pouvant pas utiliser d'AINS ou de colchicine (en raison d'une contre-indication, d'une intolérance ou d'un manque d'efficacité). Les études ont duré 12 semaines, suivies d'une extension en double aveugle de 12 semaines. Au total, 225 patients ont été traités par Ilaris 150 mg en sous-cutané et 229 patients ont été traités par l'acétonide de triamcinolone (AT) 40 mg en intramusculaire lors de l'inclusion dans l'étude puis en cas de nouvelle crise. Le nombre moyen de crises d'arthrite goutteuse dans les 12 mois précédents était de 6,5. Plus de 85% des patients présentaient une comorbidité, tels que hypertension (60%), diabète (15%), maladie cardiaque ischémique (12%), et insuffisance rénale chronique de stade ≥ 3 (25%). Environ un tiers des patients (76 [33,8%] dans le groupe Ilaris et 84 [36,7%] dans le groupe acétonide de triamcinolone) présentait une incapacité documentée (intolérance, contre-indication, absence de réponse) à utiliser un AINS ou de la colchicine. Un traitement concomitant par THU a été rapporté par 42% des patients à l'entrée dans les études.
Les co-critères principaux d'évaluation étaient les suivants : (i) intensité de la douleur liée à l'arthrite goutteuse (échelle visuelle analogique, EVA) 72 heures après l'administration, et (ii) délai de survenue de la première nouvelle crise d'arthrite goutteuse.
Dans la population totale étudiée, l'intensité de la douleur a été statistiquement significativement plus faible avec Ilaris 150 mg qu'avec l'acétonide de triamcinolone à 72 heures. Ilaris diminue également le risque de crises ultérieures (voir Tableau 4).
Les résultats d'efficacité chez les patients ne pouvant utiliser ni AINS ni colchicine et qui bénéficiaient d'un THU, étaient en échec sous THU ou présentaient une contre-indication au THU (N=101) ont été cohérents avec ceux observés dans la population totale étudiée, avec une différence statistiquement significative versus acétonide de triamcinolone dans l'intensité de la douleur à 72 heures (-10,2 mm ; p=0,0208) et dans la réduction du risque de crises ultérieures (Risque relatif 0,39 ; p=0,0047 à 24 semaines)
Les résultats d'efficacité dans un sous-groupe plus restreint, limité aux utilisateurs de THU (N=62), sont présentés dans le tableau 4. Le traitement par Ilaris a entrainé une diminution de la douleur et a réduit le risque de crises ultérieures chez les patients traités par THU et qui ne pouvaient pas recevoir d'AINS ou de colchicine, bien que la différence observée versus acétonide de triamcinolone ait été moins prononcée que dans la population totale étudiée.
Tableau 4 Efficacité dans la population totale étudiée et chez les patients traités par THU ne pouvant pas utiliser d'AINS et de colchicine
Critère d'évaluation de l'efficacité | Population totale étudiée ; N=454 | Patients sous THU ne pouvant pas utiliser d'AINS et de colchicine N=62 |
Efficacité du traitement des crises d'arthrite goutteuse mesurée à partir de l'intensité de la douleur (EVA) à 72 h | ||
Différence estimée des moyennes des | -10,7 | -3,8 |
moindres carrés par rapport à |
|
|
l'acétonide de triamcinolone |
|
|
IC | (-15,4 ; -6,0) | (-16,7 ; 9,1) |
Valeur de p, unilatérale | p < 0,0001* | p=0,2798 |
Réduction du risque de crises ultérieures d'arthrite goutteuse mesurée à partir du délai de survenue de la première nouvelle crise (24 semaines) | ||
Risque relatif par rapport à l'acétonide | 0,44 | 0.71 |
de triamcinolone |
|
|
IC | (0,32 ; 0,60) | (0,29 ; 1,77) |
Valeur de p, unilatérale | p < 0,0001* | p=0,2337 |
* indique une valeur de p significative ≤ 0,025 |
Les résultats de sécurité ont montré une augmentation de l'incidence des évènements indésirables pour le canakinumab comparativement à l'acétonide de triamcinolone, avec 66% vs 53% de patients ayant rapporté un évènement indésirable et 20% vs 10% de patients ayant rapporté un évènement indésirable infectieux sur 24 semaines.
Population âgée
Dans l'ensemble, le profil d'efficacité, de sécurité d'emploi et de tolérance d'Ilaris chez les patients âgés ≥ 65 ans a été comparable à celui des patients âgés < 65 ans.
Patients sous traitement hypo-uricémiant (THU)
Dans les études cliniques, Ilaris a été administré sans encombre avec un THU. Dans la population totale étudiée, les patients sous THU ont montré une différence sous traitement moins prononcée à la fois de la réduction de la douleur et du risque de crises ultérieures en comparaison aux patients qui n'étaient pas sous THU.
Immunogénicité
Des anticorps contre Ilaris ont été observés chez environ 1,5 %, 3 % et 2 % des patients traités par Ilaris respectivement pour un CAPS, pour une AJIs et pour une arthrite goutteuse. Aucun anticorps neutralisant n'a été détecté. Aucune corrélation apparente entre le développement d'anticorps et la réponse clinique ou la survenue d'événements indésirables n'a été observée.
Une autorisation de mise sur le marché « sous circonstances exceptionnelles » a été délivrée pour ce médicament dans les CAPS. Cela signifie qu'en raison de la rareté de cette maladie il n'a pas été possible d'obtenir des informations complètes concernant ce médicament. L'Agence européenne du médicament réévaluera chaque année toute nouvelle information qui pourrait être disponible, et, si nécessaire, ce RCP sera mis à jour.
Population pédiatrique
L'Agence européenne des médicaments a différé l'obligation de soumettre les résultats d'études réalisées avec Ilaris dans un ou plusieurs sous-groupes de la population pédiatrique atteints de syndromes périodiques associés à la cryopyrine (CAPS) et d'arthrite juvénile idiopathique (voir rubrique Posologie et mode d'administration pour les informations concernant l'usage pédiatrique).
L'Agence européenne des médicaments a accordé une dérogation à l'obligation de soumettre les résultats d'études réalisées avec Ilaris dans tous les sous-groupes de la population pédiatrique dans l'arthrite goutteuse (voir rubrique Posologie et mode d'administration pour les informations concernant l'usage pédiatrique).
CAPS
Absorption
Le pic de concentration sérique (Cmax) du canakinumab a été atteint environ 7 jours après l'injection sous-cutanée d'une dose unique de 150 mg chez des patients adultes atteints de CAPS. La demi-vie terminale moyenne était de 26 jours. Les valeurs moyennes de la Cmax et de l'ASCinf après l'administration d'une dose unique de 150 mg en sous-cutané chez un patient adulte type atteint de CAPS (70 kg) ont été de 15,9 µg/ml et 708 µg*j/ml. La biodisponibilité absolue du canakinumab administré par voie sous-cutanée a été estimée à 66 %. Les paramètres d'exposition (tels que l'ASC et la Cmax) ont augmenté proportionnellement à la dose dans l'intervalle de doses compris entre 0,30 mg/kg et 10,0 mg/kg administrées en perfusion intraveineuse ou de 150 mg à 600 mg en injection sous-cutanée. Les valeurs d'exposition prédites à l'état d'équilibre (Cmin ee, Cmax,EE, AUC,Ee,8s) après une administration sous-cutanée de 150 mg (ou 2 mg/kg respectivement) toutes les 8 semaines ont été légèrement plus élevées dans la catégorie de poids de 40-70 kg (6,6 µg/ml, 24,3 µg/ml, 767 µg*j/ml) que dans les catégories de poids strictement inférieures à 40 kg (4,0 µg/ml, 19,9 µg/ml, 566 µg*j/ml) et strictement supérieures à 70 kg (4,6 µg/ml, 17,8 µg/ml, 545 µg*j/ml). Le taux d'accumulation attendu était de 1,3 après 6 mois d'administration sous-cutanée de 150 mg de canakinumab toutes les 8 semaines.
Distribution
Le canakinumab se lie à l'IL-1 bêta sérique. Le volume de distribution (Vss) du canakinumab varie en fonction du poids corporel. Il a été estimé à 6,2 litres chez un patient atteint de CAPS pesant 70 kg.
Elimination
La clairance apparente (CL/F) du canakinumab augmente avec le poids corporel. Elle a été estimée à 0,17 l/j chez un patient atteint de CAPS pesant 70 kg et à 0,11 l/j chez un patient atteint d'AJIs pesant 33 kg. Après prise en compte des différences de poids corporel, aucune différence cliniquement significative des propriétés pharmacocinétiques du canakinumab n'a été observée entre les patients atteints de CAPS et les patients atteints d'AJIs.
Après administration répétée, il n'a été mis en évidence ni une augmentation de la clairance ni une modification au cours du temps des paramètres pharmacocinétiques du canakinumab. Il n'a été observé aucune différence pharmacocinétique liée au sexe ou à l'âge lors de l'ajustement de la dose en fonction du poids.
Population atteinte de la maladie de Still (MSA et AJIs)
La biodisponibilité du canakinumab chez les patients atteints d'AJIs n'a pas été spécifiquement déterminée. La clairance apparente par kg de poids corporel (CL/F par kg) était comparable dans la population atteinte d'AJIs et la population atteinte de CAPS (0,004 l/j par kg). Le volume de distribution apparent par kg (V/F par kg) était de 0,14 l/kg.
Après une administration répétée de 4 mg/kg toutes les 4 semaines, le taux d'accumulation du canakinumab était de 1,6 chez les patients atteints d'AJIs. L'état d'équilibre était atteint après 110 jours. La moyenne globale attendue (± écart-type) pour la Cmin EE, Cmax,EE, et l'ASC,EE,4s était respectivement de 14,7±8,8 µg/ml, 36,5±14,9 µg/ml et 696,1±326,5 µg*j/ml.
L'ASCEE, 4s dans chaque groupe d'âge a été de 692, 615, 707 et 742 µg*j/ml pour les groupes d'âge respectifs de 2-3, 4-5, 6-11 et 12-19 ans. Après stratification en fonction du poids, une exposition médiane inférieure (30-40%) était observée avec une Cmin EE (11,4 vs 19 µg/ml) et une ASC,EE (594 vs 880 µg*j/ml) pour la catégorie de poids la plus basse (≤ 40 kg) vs la catégorie de poids la plus haute (> 40 kg).
L'analyse pharmacocinétique de population a montré que les propriétés pharmacocinétiques du canakinumab chez les jeunes adultes atteints d'AJIs âgés de 16 à 20 ans étaient similaires à celles observées chez les patients de moins de 16 ans. Les expositions au canakinumab prévues à l'état d'équilibre à une dose de 4 mg/kg (maximum 300 mg) chez des patients de plus de 20 ans étaient comparables à celle des patients AJIs de moins de 20 ans.
Population atteinte d'arthrite goutteuse
La biodisponibilité du canakinumab chez les patients atteints d'arthrite goutteuse n'a pas été spécifiquement déterminée. La clairance apparente par kg de poids corporel (CL/F par kg) était comparable dans la population atteinte d'arthrite goutteuse et la population atteinte de CAPS (0,004 l/j/kg). L'exposition moyenne chez un patient type atteint d'arthrite goutteuse (93 kg) après l'administration d'une dose unique de 150 mg en sous-cutané (Cmax : 10,8 µg/ml et ASCinf : 495 µg*j/ml) a été plus faible que chez un patient type atteint de CAPS pesant 70 kg (15,9 µg/ml et 708 µg*j/ml). Cela est cohérent avec l'augmentation de la CL/F observée avec l'augmentation du poids corporel.
Le taux d'accumulation attendu était de 1,1 après l'administration sous-cutanée de 150 mg de canakinumab toutes les 12 semaines.
Population pédiatrique
Les concentrations maximales de canakinumab ont été atteintes 2 à 7 jours (Tmax) après l'administration sous-cutanée d'une dose unique de 150 mg ou de 2 mg/kg de canakinumab chez des patients pédiatriques âgés de 4 ans et plus. La demi-vie terminale était comprise dans l'intervalle de 22,9 jours à 25,7 jours, similaire aux paramètres pharmacocinétiques observés chez l'adulte. Etablie à partir de l'analyse modèle pharmacocinétique de population, la pharmacocinétique du canakinumab chez les enfants âgés de 2 à moins de 4 ans a été similaire à celle observée chez les patients âgés de 4 ans ou plus. Il a été estimé que le niveau d'absorption sous-cutanée diminuait avec l'âge et apparaissait être plus rapide chez les patients les plus jeunes. En conséquence, le Tmax était plus précoce (3,6 jours) chez les patients atteints d'AJIs les plus jeunes (2-3 ans) par rapports aux patients atteints d'AJIs les plus âgés (12-19 ans : Tmax de 6 jours). La biosdisponibilité (ASC,EE) n'était pas affectée.
Une analyse pharmacocinétique complémentaire a démontré que la pharmacocinétique du canakinumab chez 6 patients pédiatriques atteints de CAPS âgés de moins de 2 ans était similaire à la pharmacocinétique chez les patients âgés de 2-4 ans. Sur la base de l'analyse de modélisation pharmacocinétique de population, les expositions attendues après une dose de 2 mg/kg étaient comparables au sein des groupes CAPS d'âge pédiatrique, mais étaient environ 40% plus faibles chez les patients pédiatriques de très faible poids (par exemple, 10 kg) que chez les patients adultes (dose de 150 mg). Ceci est cohérent avec les observations d'exposition plus élevée dans les groupes de poids corporel plus élevé des patients CAPS.
Les propriétés pharmacocinétiques sont similaires dans les populations pédiatriques atteintes de CAPS et d'AJIs.
Population âgée
Aucune modification des paramètres pharmacocinétiques basée sur la clairance ou le volume de distribution n'a été observée entre les patients âgés et les patients adultes âgés < 65 ans.
Durée et précautions particulières de conservation
Durée de conservation:
3 ans.
D'un point de vue microbiologique, le produit reconstitué doit être utilisé immédiatement. Si le produit n'est pas utilisé immédiatement, la durée et les conditions de conservation avant et pendant l'utilisation sont la responsabilité de l'utilisateur et ne devraient normalement pas dépasser plus de 24 heures entre 2°C et 8°C.
Précautions particulières de conservation :
A conserver au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C).
Ne pas congeler.
A conserver dans l'emballage extérieur d'origine à l'abri de la lumière.
Pour les conditions de conservation du médicament après reconstitution, voir rubrique Durée de conservation.
En l'absence d'études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments.
En opérant dans des conditions d'aseptie, reconstituer chaque flacon d'Ilaris à température ambiante en injectant lentement 1,0 ml d'eau pour préparations injectables à l'aide d'une seringue de 1 ml et d'une aiguille 18G x 2 pouce (50 mm).
Le produit ne doit pas être utilisé en cas de particules dans la solution.
La solution ne doit pas présenter de particules visibles et doit être limpide à opalescente. La solution doit être incolore ou peut avoir une légère teinte jaune-brunâtre. Si la solution présente clairement une décoloration brune, elle ne doit pas être utilisée
Ilaris 150 mg poudre et solvant pour solution injectable est fourni en flacon à usage unique pour utilisation individuelle. Utiliser uniquement le contenu fourni dans le kit d'injection Ilaris. Tout médicament non utilisé ou déchet ou seringue doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
Instructions pour la reconstitution
En opérant dans des conditions d'aseptie, mettre les adaptateurs pour flacon sur les flacons d'Ilaris et de solvant. Transférer 1,0 ml d'air dans le flacon de solvant, puis prélever 1,0 ml d'eau pour préparations injectables du flacon de solvant en utilisant la seringue fournie dans le kit. Reconstituer le contenu du flacon d'Ilaris à température ambiante (habituellement 15°C à 25°C) en injectant lentement 1,0 ml d'eau pour préparations injectables prélevée du flacon du solvant. Faire tourner doucement le flacon selon un angle d'environ 45° pendant une minute environ et laisser reposer pendant 5 minutes environ. Retourner ensuite doucement le flacon à l'envers dix fois. Laisser reposer à température ambiante pendant 15 minutes environ. Ne pas agiter. Le produit ne doit pas être utilisé en cas de particules dans la solution.
Tapoter le côté du flacon pour éliminer tout le liquide résiduel du bouchon. La solution ne doit pas présenter de particules visibles et ne doit pas être trouble. La solution doit être incolore ou peut avoir une légère teinte jaune-brunâtre. Si la solution présente clairement une décoloration brune, elle ne doit pas être utilisée. Si elle n'est pas utilisée immédiatement après reconstitution, la solution doit être conservée à une température comprise entre 2°C et 8°C et utilisée dans les 24 heures après reconstitution.
Instructions pour l'administration
Prélever avec précaution le volume nécessaire en fonction de la dose à administrer (0,2 ml à 1,0 ml) et injecter par voie sous-cutanée à l'aide de l'aiguille de sécurité fournie dans le kit.
Les sites d'injection suivants sont appropriés : haut de la cuisse, abdomen, haut du bras ou la fesse. Sélectionner un site d'injection différent à chaque fois afin d'éviter les douleurs. Une peau lésée ou des zones qui présentent des ecchymoses ou un rash cutané doivent être évitées. Eviter d'injecter dans du tissu cicatriciel car cela pourrait entraîner une exposition insuffisante à Ilaris.
Elimination
Le volume résiduel doit être éliminé immédiatement après injection. Les patients ou une personne de leur entourage doivent être informés sur la procédure appropriée d'élimination des ampoules, seringues et aiguilles, conformément à la réglementation en vigueur.
Poudre : 150 mg de poudre pour solution injectable en flacon de 6 ml (verre de type I) muni d’un bouchon (recouvert de caoutchouc chlorobutyle) et capsule flip-off (aluminium/disque plastique).
Solvant : 5 ml d’eau pour préparations injectables en flacon de 6 ml (verre de type I) muni d’un bouchon (recouvert de caoutchouc chlorobutyle) et capsule amovible(aluminium/disque plastique).
Un kit d’injection Ilaris contient un flacon de poudre pour solution injectable, un flacon de solvant, une seringue de 1 ml pour l’injection, une aiguille de sécurité, 2 adaptateurs pour flacon et 4 tampons imbibés d’alcool.