Navigation

Yellox 0,9 mg/ml, collyre en solution, boîte de 1 flacon de 5 ml

Yellox est un médicament sous forme de collyre en solution à base de Bromfenac (0,9 mg/mL).
Autorisation de mise sur le marché le 18/05/2011 par CHAUVIN au prix de 3,56€.

 

À propos

    Principes actifs

  • Bromfenac

    Excipients

  • Borique acide
  • Borax
  • Sodium sulfite (E221)
  • Tyloxapol
  • Povidone (E1201)
  • Benzalkonium chlorure
  • Edétate disodique (E385)
  • Eau pour injections
  • Sodium hydroxyde (E524)

    Classification ATC

    • organes sensoriels

      • médicaments ophtalmologiques

        • anti-inflammatoires ophtalmiques

          • anti-inflammatoires non stéroïdiens ophtalmiques

            • bromfénac

    Statut

    Ce médicament est autorisé sur le marché depuis le 18/05/2011.

 

Indications : pourquoi le prendre?

Indications d’utilisation
  • Inflammation dans les suites immédiates de la chirurgie de la cataracte

Indications thérapeutiques

Traitement de l'inflammation oculaire post-opératoire après extraction de la cataracte chez l'adulte.

 

Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?

Yellox ne doit pas être utilisé chez les patients présentant une hypersensibilité connue au bromfénac, à l'un des excipients ou à tous autres médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). Yellox est contre-indiqué chez les patients pour lesquels l'acide acétylsalicylique ou d'autres médicaments inhibiteurs de la prostaglandine synthétase ont déclenché des crises d'asthme, de l'urticaire ou une rhinite aiguë.

 

Posologie et mode d'administration

Posologie

Utilisation chez l'adulte et les sujets âgés

La posologie est une (1) goutte de Yellox dans l'oeil ou les yeux malade(s) deux fois par jour. Le traitement commence le lendemain de la chirurgie de la cataracte et se poursuit pendant les 2 premières semaines post-opératoires.

 

La durée du traitement ne doit pas dépasser 2 semaines, période au-delà de laquelle les données de sécurité sont inexistantes.

 

Population pédiatrique

La sécurité et l'efficacité du bromfénac chez les patients pédiatriques n'ont pas été établies. Aucune donnée n'est disponible.

 

Troubles hépatiques et rénaux

Aucune étude sur l'utilisation de Yellox n'a été réalisée chez des patients atteints d'insuffisance hépatique ou rénale.

 

Mode d'administration

Voie ophtalmique.

Si plusieurs médicaments ophtalmologiques à usage topique sont utilisés, chacun d'eux doit être instillé à au moins 5 minutes d'intervalle.

 

Pour éviter une contamination de l'embout compte-gouttes et de la solution, veiller à ne pas toucher les paupières, les zones avoisinantes ou d'autres surfaces avec l'embout compte-gouttes du flacon. Demander au patient de garder le flacon hermétiquement fermé lorsqu'il n'est pas utilisé. Ne pas porter de lentilles de lentilles de contact pendant le traitement par Yellox (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

Solution jaune limpide.

 

Mises en garde et précautions d'emploi

Comme les corticostéroïdes topiques, tous les AINS topiques peuvent ralentir ou retarder la cicatrisation. L'utilisation concomitante d'AINS et de stéroïdes topiques peut potentialiser les problèmes de cicatrisation.

 

Yellox contient du sulfite de sodium, une substance qui peut causer des réactions allergiques dont des symptômes anaphylactiques et des crises d'asthme, qui chez les patients prédisposés sont susceptibles d'engager le pronostic vital mais peuvent aussi être moins graves.

 

Sensibilité croisée

Il existe un risque de sensibilité croisée à l'acide acétylsalicylique, aux dérivés d'acide phénylacétique et à d'autres AINS. Pour cette raison, la prudence s'impose lors du traitement de patients qui ont des antécédents de sensibilité à ces médicaments et les risques potentiels doivent être soigneusement évalués par rapport au bénéfice attendu.

 

Sujets prédisposés

Chez les patients prédisposés, l'utilisation continue d'AINS topiques, dont Yellox, peut conduire à une dégénérescence épithéliale, un amincissement cornéen ainsi qu'une érosion, une ulcération ou une perforation cornéenne. Ces événements peuvent engager le pronostic visuel. Les patients présentant une dégénérescence épithéliale de la cornée doivent interrompre immédiatement l'utilisation d'AINS topiques ; l'état de leur cornée doit être étroitement surveillé. Par conséquent, chez les patients à risque, l'utilisation concomitante de corticostéroïdes ophtalmiques et d'AINS peut mener à un risque accru d'effets indésirables cornéens.

 

Expérience post-commercialisation

L'expérience post-commercialisation des AINS topiques suggère que les patients ayant subi des interventions ophtalmologiques compliquées ou présentant une dénervation cornéenne, une dégénérescence épithéliale cornéenne, un diabète sucré et des maladies de la surface oculaire, notamment un syndrome sec oculaire, une polyarthrite rhumatoïde ou des chirurgies ophtalmologiques répétées sur une courte période peuvent présenter un risque accru d'effets indésirables cornéens susceptible d'engager le pronostic visuel. Les AINS à usage topique doivent être utilisés avec prudence chez ces patients.

 

Il a été rapporté que les AINS ophtalmiques pouvaient provoquer une augmentation du saignement des tissus oculaires (incluant des hyphémas) à l'occasion d'une intervention ophtalmologique. Yellox doit être utilisé avec prudence chez les patients présentant une prédisposition connue aux saignements ou qui prennent d'autres médicaments pouvant prolonger le temps de saignement.

 

Infection oculaire

Une infection oculaire aiguë peut être masquée par l'utilisation d'anti-inflammatoires topiques.

 

Utilisation de lentilles de contact

Le port de lentilles de contact n'est généralement pas recommandé pendant la période post-opératoire d'une chirurgie de la cataracte. Pour cette raison, il faut avertir les patients de ne pas porter de lentilles de contact pendant le traitement par Yellox.

 

Excipients

Étant donné que Yellox contient du chlorure de benzalkonium, une étroite surveillance est requise lors d'une utilisation fréquente ou prolongée.

Le chlorure de benzalkonium a pour effet bien connu de colorer les lentilles de contact souples. Tout contact avec ce type de lentilles doit être évité.

Des irritations oculaires, des kératopathies ponctuées et/ou des kératopathies ulcératives toxiques ont été rapportées avec le chlorure de benzalkonium.

 

Grossesse et allaitement

Grossesse

Il n'y a pas de données pertinentes sur l'utilisation du bromfénac chez la femme enceinte. Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une la toxicité sur la reproduction (voir rubrique Données de sécurité précliniques). Le risque potentiel pour l'homme n'est pas connu. Étant donné que l'exposition systémique chez la femme non enceinte est négligeable après un traitement par Yellox, le risque pendant la grossesse peut être considéré comme faible.

 

Cependant, en raison des effets connus des médicaments inhibiteurs de la biosynthèse des prostaglandines sur le système cardiovasculaire foetal (obturation du canal artériel), l'utilisation de Yellox pendant le troisième trimestre de la grossesse doit être évité. L'utilisation de Yellox n'est généralement pas recommandée pendant la grossesse à moins que le bénéfice ne l'emporte sur le risque potentiel.

 

Allaitement

On ne sait pas si le bromfénac ou ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel. Des études conduites chez l'animal ont montré une excrétion du bromfénac dans le lait de rates après des doses orales très élevées (voir rubrique Données de sécurité précliniques). Aucun effet sur chez les nouveaux-nés/nourrissons allaités n'est attendu dans la mesure où l'exposition systémique de la femme qui allaite au bromfénac est négligeable. Yellox peut être utilisé pendant l'allaitement.

 

Fécondité

Aucun effet du bromfénac sur la fécondité n'a été observé lors d'études conduites chez l'animal. De plus, l'exposition systémique au bromfénac est négligeable; pour cette raison, aucun test de grossesse ou aucune méthode de contraception n'est nécessaire.

 

Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Des études d'interaction formelles n'ont pas été réalisées mais aucune interaction avec un collyre antibiotique utilisé conjointement avec à une chirurgie n'a été signalée.

 

Effets indésirables

Résumé du profil de sécurité

 

Selon une analyse portant sur tous les patients qui recevaient Yellox au cours d'un essai clinique sur le traitement de l'inflammation post-opératoire après une chirurgie de la cataracte (n = 973, dont n = 356 dans les études réalisées aux États-Unis et n = 617 dans les études réalisées au Japon), un total de 3,4 % de patients (6,7 % dans les études américaines et 1,3 % dans les études japonaises) ont présenté un ou plusieurs effets indésirables. Les effets les plus fréquents ou les plus importants dans l'ensemble des études étaient : une sensation oculaire anormale (0,5 %), une érosion cornéenne (légère ou modérée) (0,4 %), un prurit oculaire (0,4 %), une douleur oculaire (0,3 %) et une rougeur oculaire (0,3 %). Les effets indésirables cornéens ont uniquement été observés dans la population japonaise. Les effets indésirables ont rarement conduit à un retrait et un total de 8 patients (0,8 %) ont arrêté prématurément le traitement dans une étude en raison d'un effet indésirable. Sur ces patients, 3 (0,3 %) présentaient une légère érosion cornéenne, 2 (0,2 %) un oedème à la paupière et chacun des 3 restants (0,1 %) une sensation oculaire anormale, un oedème cornéen ou un prurit oculaire.

 

Tableau des réactions indésirables

Les réactions adverses suivantes ont été évaluées comme liées au traitement et sont classées selon la convention suivante : très fréquentes (≥ 1/10), fréquentes (≥ 1/100 à <1/10), peu fréquentes (≥ 1/1000 à < 1/100), rares (≥ 1/10 000 à <1/1000), ou très rares (< 1/10 000). Au sein de chaque groupe de fréquence, les réactions adverses sont présentées dans un ordre décroissant de gravité.

 

Le tableau ci-dessous présente les réactions indésirables par classe de systèmes d'organes et par fréquence.

Classe de systèmes d'organes MedDRA

Fréquence

Effets indésirables

Affections oculaires

Peu fréquentes

Acuité visuelle réduite

Rétinopathie hémorragique

Dégénérescence de l'épithélium

cornéen**

Érosion cornéenne (légère ou modérée)

Atteinte de l'épithélium cornéen

Œdème cornéen

Exsudats rétiniens

Douleur oculaire

Saignement de la paupière

Vision trouble

Photophobie

Œdème de la paupière

Écoulement oculaire

Prurit oculaire

Irritation oculaire

Rougeur oculaire

Hyperhémie conjonctivale

Sensation oculaire anormale

Gêne oculaire

Rares

Perforation cornéenne*

Ulcère cornéen*

Érosion cornéenne, grave*

Scléromalacie*

Infiltrats cornéens*

Affection cornéenne*

Cicatrice cornéenne*

Affections respiratoires,

Peu fréquentes

Épistaxis

thoraciques et médiastinales

 

Toux

Écoulement des sinus nasaux

Rares

Asthme*

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Peu fréquents

Gonflement du visage

*Rapports sérieux et isolés issus de la pharmacovigilance et portant sur plus de 20 millions de patients

** Observé à une dose de quatre instillations par jour

Les patients présentant un signe probant de dégénérescence épithéliale cornéenne doivent interrompre immédiatement l'utilisation de Yellox et leur santé cornéenne doit être surveillée étroitement (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

 

Surdosage

Si Yellox est ingéré accidentellement, il faut boire un liquide afin de diluer le médicament.

 

Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Un trouble de la vision passager peut survenir lors de l'instillation. Si un trouble de la vision survient lors de l'instillation, il convient de s'abtenir de conduire un véhicule ou d'utiliser des machines avant que la vision soit redevenue nette.

 

Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : ophtalmologie, anti-inflammatoires, non-stéroïdiens, code ATC : S01BC11

 

Mécanisme d'action

Le bromfénac est un anti-inflammatoire non-stéroïdien (AINS) dont on attribue l'activité antiinflammatoire à sa capacité de bloquer la synthèse des prostaglandines en inhibant essentiellement la cyclo-oxygénase 2 (COX-2). La cyclo-oxygénase 1 (COX-1) n'est que faiblement inhibée. In vitro, le bromfénac a inhibé la synthèse des prostaglandines dans le corps ciliaire et l'iris de lapin. Les valeurs CI50 étaient plus faibles pour le bromfénac (1,1 µm) que pour l'indométacine (4,2 µm) et le pranoprofène (11,9 µm)

Le bromfénac à des concentrations de 0,02 %, 0,05 %, 0,1 % et 0,2 % a inhibé presque tous les signes d'inflammation oculaire dans un modèle expérimental d'uvéite chez le lapin.

 

Efficacité clinique

Deux études de phase II multicentriques, randomisées, en double aveugle et en groupes parallèles ont été réalisées au Japon, et deux études de phase III, multicentriques, randomisées (2:1), en double aveugle et en groupes parallèles, contrôlées contre placebo, ont été menées aux États-Unis pour évaluer la sécurité et l'efficacité clinique de Yellox instillé deux fois par jour pour le traitement d'une inflammation post-opératoire chez des patients subissant une chirurgie de la cataracte. Au cours de ces deux études, la substance étudiée a été administrée environ 24 heures après la chirurgie de la cataracte et son administration a été poursuivie pendant 14 jours au maximum. L'effet du traitement a été évalué jusqu'à 29 jours.

Dans le groupe recevant Yellox, une proportion significativement plus élevée de patients, soit 64,0 % vs. 43,3 % dans le groupe placebo (p < 0,0001), a présenté une résolution complète de l'inflammation oculaire au jour 15 de l'étude. Le nombre de cellules de la chambre antérieure et de Tyndall protéique (« flare ») pendant les 2 premières semaines suivant la chirurgie était significativement diminué (85,1 % de patients présentant un score de Tyndall protéique ≤ 1, contre 52 % dans le groupe placebo). La différence de vitesse de résolution de l'inflammation était objectivée dès le troisième jour. Une importante étude bien contrôlée réalisée au Japon a montré que Yellox était aussi efficace que la solution ophtalmique au pranoprofène.

 

Population pédiatrique

L'Agence Européenne du Médicament a accordé une dérogation à l'obligation de soumettre les résultats d'études réalisées avec Yellox dans tous les sous-groupes de la population pédiatrique présentant une inflammation oculaire post-opératoire (voir rubrique Posologie et mode d'administration pour les informations concernant l'usage pédiatrique)

Absorption

Le bromfénac pénètre efficacement dans la cornée des patients atteints de cataracte : une dose unique a conduit à des concentrations maximales moyennes de l'humeur aqueuse de seulement 79 ± 68 ng/ml 150 à 180 minutes après l'instillation. Ces concentrations se sont maintenues pendant 12 heures dans l'humeur aqueuse avec des niveaux mesurables pendant 24 heures au maximum dans la plupart des ltissus oculaires, dont la rétine. Après une instillation deux fois par jour du collyre, les concentrations plasmatiques n'étaient pas quantifiables.

 

Distribution

Le bromfénac se lie fortement aux protéines plasmatiques. Une proportion de 99,8 % s'est liée in vitro aux protéines du plasma humain.

Aucune liaison biologiquement pertinente avec la mélanine n'a été observée in vitro.

Des études utilisant du bromfénac radiomarqué chez le lapin ont démontré qu'après administration topique, les concentrations les plus élevées sont retrouvées dans la cornée, suivie par la conjonctive et l'humeur aqueuse. Seules de faibles concentrations ont été observées dans le cristallin et le vitré.

 

Biotransformation

Des études in vitro montrent que le bromfénac est principalement métabolisé par le cytochrome CYP2C9, qui est absent tant dans l'iris et le corps ciliaire que dans la rétine et la choroïde, le niveau de cette enzyme dans la cornée étant inférieur à 1 % comparativement au niveau hépatique correspondant. Chez un patient traité par voie orale, le composé parent non modifié est le principal constituant plasmatique. Plusieurs métabolites conjugués et non conjugués ont été identifiés, l'amide cyclique étant le métabolite urinaire majeur.

 

Excrétion

Après instillation oculaire, la demi-vie du bromfénac dans l'humeur aqueuse est de 1,4 h, ce qui indique une clairance rapide.

Après une administration orale de 14C-bromfénac à des volontaires en bonne santé, il a été observé que l'excrétion urinaire était la voie majeure des excrétions radiomarquées et représentait environ 82 % de la dose administrée, contre approximativement 13 % pour l'excrétion fécale.

 

Durée et précautions particulières de conservation

Durée de conservation:

Non ouvert :24 mois

Jeter tout contenu inutilisé 4 semaines après la première ouverture.

Précautions particulières de conservation :

A conserver au-dessous de 25 °C.

5 ml de solution dans un flacon pressable en polyéthylène avec embout compte-gouttes et capsule à vis en polyéthylène.

Boîte contenant 1 flacon.