Cyramza 10 mg/ml, solution à diluer pour perfusion, boîte de 1 flacon de 10 ml
- À propos
- Indications: pourquoi le prendre?
- Contre indications: pourquoi ne pas le prendre?
- Posologie et mode d'administration
- Mises en garde et précautions d'emploi
- Grossesse et allaitement
- Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
- Effets indésirables
- Surdosage
- Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
- Propriétés pharmacologiques
- Durée et précautions particulières de conservation
Cyramza est un médicament mis à disposition dans le milieu hospitalier sous forme de solution à diluer pour perfusion iv à base de Ramucirumab (10 mg/mL).
Mis en vente le 19/11/2014 par LILLY FRANCE SAS. Médicament pris en charge par les collectivités et rétrocédable par les pharmacies hospitalières par prolongation des conditions d'inscription.
À propos
- Ramucirumab
Principes actifs
- Histidine
- Histidine
- Sodium chlorure
- Glycine
- Polysorbate 80 (E433)
- Eau pour préparations injectables
- Présence de :
- Sodium
- Substrats d'origine :
- Protéines de souris
Excipients
antinéoplasiques et immunomodulateurs
antinéoplasiques
autres antinéoplasiques
anticorps monoclonaux
Classification ATC
Statut
Ce médicament est autorisé sur le marché depuis le 19/11/2014.
Indications : pourquoi le prendre?
Indications d’utilisation- Cancer gastrique avancé
- Adénocarcinome de la jonction gastro-oesophagienne
- Cancer colorectal métastatique
- Cancer bronchique non à petites cellules localement avancé ou métastatique
Indications thérapeutiques
Cyramza, en association avec le paclitaxel, est indiqué pour le traitement des patients adultes atteints d'un cancer gastrique ou d'un adénocarcinome de la jonction gastro-oesophagienne avancés dont la maladie a progressé après une chimiothérapie à base de sels de platine et de fluoropyrimidine (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).
Cyramza en monothérapie est indiqué pour le traitement des patients adultes atteints d'un cancer gastrique ou d'un adénocarcinome de la jonction gastro-oesophagienne avancés dont la maladie a progressé après une chimiothérapie à base de sels de platine ou de fluoropyrimidine et pour lesquels un traitement en association avec le paclitaxel n'est pas approprié (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).
Cyramza, en association avec la chimiothérapie FOLFIRI (irinotécan, acide folinique et 5-fluorouracile), est indiqué dans le traitement des patients adultes atteints d'un cancer colorectal métastatique (CCRM) dont la maladie a progressé pendant ou après un traitement par bevacizumab, oxaliplatine et une fluoropyrimidine.
Cyramza, en association avec le docétaxel, est indiqué dans le traitement des patients adultes atteints d'un cancer bronchique non à petites cellules localement avancé ou métastatique dont la maladie a progressé après une chimiothérapie à base de sels de platine.
Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?
Hypersensibilité au principe actif ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Composition.
Chez les patients atteints de CBNPC, le ramucirumab est contre-indiqué en cas de cavitation de la tumeur ou de l'englobement de vaisseaux majeurs par la tumeur (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
Posologie et mode d'administration
Le traitement par ramucirumab doit être initié et supervisé par un médecin expérimenté en cancérologie.
Posologie
Cancer gastrique et adénocarcinome de la jonction gastro-oesophagienne (JGO)
Cyramza en association avec le paclitaxel
La dose recommandée de ramucirumab est de 8 mg/kg les jours 1 et 15 d'un cycle de 28 jours avant la perfusion de paclitaxel. La dose recommandée de paclitaxel est de 80 mg/m2 administrée en perfusion intraveineuse de 60 minutes environ les jours 1, 8 et 15 d'un cycle de 28 jours. Avant chaque perfusion de paclitaxel, il convient d'effectuer une numération globulaire complète et une analyse biochimique du sang afin d'évaluer leur fonction hépatique. Les critères à remplir avant chaque perfusion de paclitaxel sont indiqués dans le tableau 1.
Tableau 1 : Critères à remplir avant chaque administration de paclitaxel
|
Critères |
Neutrophiles |
Jour 1 : ≥1,5 x 109/L Jours 8 et 15 : ≥1,0 x 109/L |
Plaquettes |
Jour 1 : ≥100 x 109/L Jours 8 et 15 : ≥75 x 109/L |
Bilirubine |
≤1,5 x limite supérieure normale (LSN) |
Aspartate aminotransférase (ASAT) / Alanine |
Absence de métastases hépatiques : |
aminotransférase (ALAT) |
ALAT/ASAT≤3 x LSN Métastases hépatiques : ALAT/ASAT ≤5 x LSN |
Cyramza en monothérapie
La dose recommandée de ramucirumab en monothérapie est de 8 mg/kg toutes les 2 semaines.
Cancer colorectal
La dose recommandée de ramucirumab est de 8 mg/kg toutes les 2 semaines administrée en perfusion intraveineuse avant administration de FOLFIRI. Avant la chimiothérapie, les patients doivent avoir une numération globulaire complète. Les critères à remplir avant administration du FOLFIRI sont indiqués dans le Tableau 2.
Tableau 2 : Critères à remplir avant administration de FOLFIRI
|
Critères |
Neutrophiles |
≥1,5 x 109/L |
Plaquettes |
≥100 x 109/L |
Toxicité gastro-intestinale liée à la |
≤ Grade 1 (selon les Critères Communs de |
chimiothérapie |
Toxicité pour les Evénements Indésirables du National Cancer Institute TNCI CTCAE1) |
Cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC)
La dose recommandée de ramucirumab est de 10 mg/kg le jour 1 d'un cycle de 21 jours avant la perfusion de docétaxel. La dose recommandée de docétaxel est de 75 mg/m2 administrée en perfusion intraveineuse d'environ 60 minutes le jour 1 d'un cycle de 21 jours. Pour les patients originaires de l'Asie de l'Est, une dose initiale de docétaxel réduite à 60 mg/m2 le jour 1 d'un cycle de 21 jours devrait être considérée. Voir le résumé des caractéristiques du produit du docétaxel pour les indications spécifiques de posologie.
Durée du traitement
Il est recommandé de poursuivre le traitement jusqu'à progression de la maladie ou survenue d'une toxicité inacceptable
Prémédication
Il est recommandé d'administrer un antihistaminique H1 avant la perfusion de ramucirumab. Si un patient présente un effet indésirable de Grade 1 ou 2 lié à la perfusion, une prémédication doit être administrée lors de toutes les perfusions ultérieures. Si un patient présente un deuxième effet indésirable de Grade 1 ou 2 lié à la perfusion (ELP), il convient d'administrer du dexaméthasone (ou équivalent) ; puis, pour les perfusions ultérieures, administrer en prémédication les médicaments suivants ou leurs équivalents : antihistaminique H1 en intraveineuse, paracétamol et dexaméthasone.
Se reporter aux résumés des caractéristiques du produit en vigueur du paclitaxel, des composants du FOLFIRI et du docétaxel pour connaître les prémédications requises et toute autre information complémentaire.
Adaptations posologiques du ramucirumab
Effets liés à la perfusion
Le débit du ramucirumab doit être réduit de moitié pour toute la durée de la perfusion et l'ensemble des perfusions ultérieures si le patient manifeste un ELP de grade 1 ou 2. Le traitement par ramucirumab doit être arrêté immédiatement et définitivement en cas d'ELP de grade 3 ou 4 (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
Hypertension
La tension artérielle des patients doit être surveillée avant chaque administration de ramucirumab et traitée selon le tableau clinique. Le traitement par ramucirumab doit être interrompu temporairement en cas d'hypertension sévère jusqu'au contrôle par une prise en charge médicale. Le traitement par ramucirumab doit être arrêté définitivement en cas d'hypertension grave sur le plan médical ne pouvant être contrôlée en toute sécurité par des antihypertenseurs (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
Protéinurie
Une surveillance de l'apparition ou de l'aggravation d'une protéinurie pendant le traitement par ramucirumab doit être mise en place pour tous les patients. Si la protéinurie effectuée au moyen d'une bandelette réactive est ≥ 2+, un prélèvement d'urine doit être effectué sur 24 heures. Le traitement par ramucirumab doit être interrompu temporairement si la protéinurie est > 2 g/24 heures. Lorsque la protéinurie repasse sous la barre des 2 g/24 heures, le traitement doit être repris à une dose réduite (voir tableau 3). Une deuxième réduction de la posologie (voir tableau 3) est recommandée si la protéinurie est de nouveau ≥ 2 g/24 heures.
Le traitement par ramucirumab doit être arrêté définitivement si la protéinurie est > 3 g/24 heures ou en cas de syndrome néphrotique.
Tableau 3 : Réductions posologiques de ramucirumab en cas de protéinurie
Dose initiale de ramucirumab : |
Première réduction de dose à : |
Deuxième réduction de dose à : |
8 mg/kg |
6 mg/kg |
5 mg/kg |
10 mg/kg |
8 mg/kg |
6 mg/kg |
Opération chirurgicale non urgente ou trouble de la cicatrisation
Le traitement par ramucirumab doit être interrompu temporairement pendant au moins 4 semaines avant une opération chirurgicale non urgente. Le traitement par ramucirumab doit être interrompu temporairement en cas de complications de la cicatrisation jusqu'à cicatrisation complète de la plaie (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
Le traitement par ramucirumab doit être arrêté définitivement dans les situations suivantes : Événements thrombo-emboliques artériels sévères (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
Perforations gastro-intestinales (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
Saignement sévère : de grade 3 ou 4 selon les critères communs de toxicité (CTC) du National Cancer Institute (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
Apparition spontanée de fistules (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
Ajustements de la dose de paclitaxel
La dose de paclitaxel peut être réduite en fonction du grade de toxicité apparu chez le patient. En cas de toxicité hématologique de grade 4 selon les CTC du National Cancer Institute ou de toxicité non hématologique de grade 3 liée au paclitaxel, il est recommandé de réduire la dose de paclitaxel de 10 mg/m2 pour tous les cycles suivants. Une deuxième réduction de 10 mg/m2 est recommandée si la toxicité persiste ou réapparaît.
Ajustements de la dose de FOLFIRI
Des réductions de dose pour les composants individuels de FOLFIRI peuvent être faites pour des toxicités spécifiques. Les modifications de dose de chaque composant de FOLFIRI doivent être faites de façon indépendante et sont indiquées dans le tableau 4. Le tableau 5 fournit des détails sur les reports ou les réductions de dose des composants de FOLFIRI au cycle suivant, en fonction du grade le plus sévère d'événements indésirables spécifiques.
Tableau 4 : Réductions de dose de FOLFIRI
Composant de |
Niveau de dose | |||
FOLFIRIa |
Dose initiale |
-1 |
-2 |
-3 |
Irinotécan |
180 mg/m2 |
150 mg/m2 |
120 mg/m2 |
100 mg/m2 |
5-FU bolus |
400 mg/m2 |
200 mg/m2 |
0 mg/m2 |
0 mg/m2 |
5-FU en perfusion |
2,400 mg/m2 sur 46-48 heures |
2,000 mg/m2 sur 46-48 heures |
1,600 mg/m2 sur 46-48 heures |
1,200 mg/m2 sur 46-48 heures |
a 5-FU = 5-fluorouracile.
Tableau 5 : Modification de dose des composants de FOLFIRI due aux événements indésirables spécifiques
Evénements indésirables |
Grade NCI CTCAE |
Modification de dose au jour 1 du cycle consécutif à l'événement indésirable | ||
Diarrhée |
2 |
Si la diarrhée est revenue à un Grade ≤1, réduire le 5-FU d'un niveau de dose. Pour une diarrhée récurrente de Grade 2, réduire le 5-FU et l'irinotécan d'un niveau de dose. | ||
|
3 |
Si la diarrhée est revenue à un Grade ≤1, réduire le 5-FU et l'irinotécan d'un niveau de dose. | ||
|
4 |
Si la diarrhée est revenue à un Grade ≤1, réduire le 5-FU et l'irinotécan de 2 niveaux de dose. Si la diarrhée de Grade 4 ne revient pas à un Grade ≤1, interrompre le 5-FU et l'irinotécan pendant 28* jours maximum jusqu'au retour à un Grade ≤1. | ||
Neutropénie ou Thrombocytopénie |
|
Les critères hématologiaues du tableau 2 sont remplis |
Les critères hématologiques du tableau 2 ne sont pas remplis | |
|
2 |
Pas de modification de dose. |
Réduire le 5-FU et l'irinotécan d'un niveau de dose. | |
|
3 |
Réduire le 5-FU et l'irinotécan d'un niveau de dose. |
Interrompre le 5-FU et l'irinotécan pendant 28* jours maximum jusqu'au retour à un Grade ≤1, puis réduire le 5-FU et l'irinotécan d'un niveau de dose. | |
|
4 |
Réduire le 5-FU et l'irinotécan de 2 niveaux de dose. |
Interrompre le 5-FU et l'irinotécan pendant 28* jours maximum jusqu'au retour à un Grade ≤1, puis réduire le 5-FU et l'irinotécan de 2 niveaux de dose. | |
Stomatite/Mucite |
2 |
Si la stomatite/mucite est revenue à un Grade ≤1, réduire le 5-FU d'un niveau de dose. Pour une stomatite récurrente de Grade 2, réduire le 5-FU de 2 niveaux de dose. | ||
|
3 |
Si la stomatite/mucite est revenue à un Grade ≤1, réduire le 5-FU d'un niveau de dose. Si la stomatite/mucite de Grade 3 ne revient pas à un Grade ≤1, interrompre le 5-FU pendant 28* jours maximum jusqu'au retour à un Grade ≤1, puis réduire le 5-FU de 2 niveaux de dose. | ||
|
4 |
Interrompre le 5-FU pendant 28* jours maximum jusqu'au retour à un Grade ≤1, puis réduire le 5-FU de 2 niveaux de dose. | ||
Neutropénie fébrile |
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Les critères hématologues du tableau 2 sont remplis et disparition de la fièvre |
Les critères hématologues du tableau 2 ne sont pas remplis et disparition de la fièvre | |
|
|
Réduire le 5-FU et l'irinotécan de 2 niveaux de dose. |
Interrompre le 5-FU et l'irinotécan pendant 28* jours maximum jusqu'au retour à un Grade ≤1, puis réduire le 5-FU et l'irinotécan de 2 niveaux de dose. Envisager l'utilisation de facteurs de croissance hématopoïétique avant le cycle suivant | |
* La période de 28 jours commence au jour 1 du cycle consécutif à l'EI.
Ajustements de la dose de docétaxel
Des réductions de dose du docétaxel peuvent être envisagées en fonction du grade de la toxicité chez le patient. Le traitement par docetaxel devra être interrompu jusqu'à résolution de la toxicité, en cas de survenue d'une neutropénie fébrile, d'un taux de polynucléaires neutrophiles < 500 cellules/mm3 pendant plus d'une semaine, de réactions cutanées sévères ou répétées ou d'autres toxicités non- hématologiques de Grade 3 ou 4. Il est recommandé de réduire la posologie de docétaxel de 10 mg/m2 pour tous les cycles suivants. Une deuxième réduction posologique de 15 mg/m2 est recommandée si les toxicités persistent ou réapparaissent. Dans ce cas, le traitement par docétaxel doit être interrompu chez les patients originaires d'Asie de l'Est traités à une dose initiale de 60 mg/m2 (voir Posologie).
Populations particulières
Patients âgés
Dans les études pivots, il existe un niveau de preuve limité que les patients âgés de 65 ans et plus sont à risque accru d'effets indésirables comparativement aux patients âgés de moins de 65 ans. Aucune réduction de dose n'est recommandée (voir rubriques Mises en garde et précautions d'emploi et Propriétés pharmacodynamiques).
Patients présentant une insuffisance rénale
Aucune étude formelle n'a été effectuée avec Cyramza chez des patients atteints d'insuffisance rénale. Selon les données cliniques, aucun ajustement de dose n'est nécessaire chez les patients atteints d'insuffisance rénale légère, modérée ou sévère (voir rubriques Mises en garde et précautions d'emploi et Propriétés pharmacocinétiques). Aucune réduction de dose n'est recommandée.
Patients présentant une insuffisance hépatique
Aucune étude formelle n'a été effectuée avec Cyramza chez des patients atteints d'insuffisance hépatique. Selon les données cliniques, aucun ajustement de dose n'est nécessaire chez les patients atteints d'insuffisance hépatique légère à modérée. On ne dispose d'aucune donnée concernant l'administration du ramucirumab à des patients atteints d'insuffisance hépatique sévère (voir rubriques Mises en garde et précautions d'emploi et Propriétés pharmacocinétiques). Aucune réduction de dose n'est recommandée.
Population pédiatrique
La sécurité et l'efficacité de Cyramza chez les enfants et les adolescents (moins de 18 ans) n'ont pas été établies. Aucune donnée n'est disponible.
Il n'y a pas d'utilisation justifiée de ramucirumab dans la population pédiatrique dans les indications cancer gastrique avancé ou cancer de la jonction gastro-oesophagienne avancé, adénocarcinome du côlon et du rectum ni carcinome bronchique.
Mode d'administration
Après dilution, Cyramza est administré par perfusion intraveineuse pendant environ 60 minutes. Il ne doit pas être administré en injection intraveineuse massive ou en bolus. Pour obtenir la durée de perfusion requise d'environ 60 minutes, le débit de perfusion maximum de 25 mg/minute ne doit pas être dépassé ; en revanche, la durée de perfusion doit être augmentée. Le patient doit être surveillé pendant la perfusion pour identifier tout signe de réaction liée à la perfusion (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi) ; la disponibilité d'un équipement de réanimation approprié doit être assurée.
Pour les instructions concernant la dilution du médicament avant administration, voir la rubrique Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination.
La solution à diluer est limpide à légèrement opalescente, incolore à légèrement jaune.
Mises en garde et précautions d'emploi
Evénements thrombo-emboliques artériels
Des événements thrombo-emboliques artériels (ETA) graves, parfois mortels, notamment infarctus du myocarde, arrêt cardiaque, accident vasculaire cérébral et ischémie cérébrale, ont été signalés lors des études cliniques. Le traitement par ramucirumab doit être arrêté définitivement chez les patients manifestant un ETA sévère (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
Perforations gastro-intestinales
Le ramucirumab est un anti-angiogénique qui peut accroître le risque de perforation gastro-intestinale. Des cas de perforation gastro-intestinale ont été rapportés chez des patients traités par ramucirumab.
Le traitement par ramucirumab doit être arrêté définitivement chez les patients présentant des perforations gastro-intestinales (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
Saignement sévère
Le ramucirumab est un anti-angiogénique qui peut accroître le risque de saignement sévère. Le traitement par ramucirumab doit être définitivement arrêté chez les patients manifestant un saignement de grade 3 ou 4 (voir rubrique Posologie et mode d'administration). La numération globulaire et les paramètres de coagulation doivent être surveillés chez les patients atteints d'affections prédisposant aux saignements et chez ceux traités par anticoagulants ou tout autre médicament concomitant augmentant le risque de saignement.
Des hémorragies gastro-intestinales sévères, parfois mortelles, ont été signalées chez des patients atteints d'un cancer gastrique traités par ramucirumab en association avec le paclitaxel, et chez des patients atteints d'un CCRM traités par ramucirumab en association avec FOLFIRI.
Hémorragies pulmonaires dans le CBNPC
Le risque de présenter des saignements pulmonaires sévères est plus élevé chez les patients atteints d'un CBNPC de type épidermoïde néanmoins, dans l'étude REVEL, aucune augmentation de l'incidence d'hémorragie pulmonaire de Grade 5 n'a été observée chez ces patients traités par ramucirumab. Les patients atteints d'un CBNPC qui avaient présenté un épisode récent de saignement pulmonaire (> 2,5 ml ou sang rouge vif), ou ceux pour lesquels la tumeur initiale quelle qu'en soit l'histologie présentait des signes de cavitation, ou des signes d'invasion ou d'enveloppement par la tumeur des vaisseaux sanguins principaux, ont été exclus des études cliniques (voir rubrique Contre-indications). Les patients traités par anticoagulant quelle qu'en soit la nature et/ou un traitement chronique par des anti-inflammatoires non-stéroïdiens ou d'autres antiagrégants plaquettaires ont été exclus de l'étude clinique REVEL. L'utilisation d'aspirine à des doses allant jusqu'à 325 mg/jour était permise (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).
Effets liés à la perfusion
Des effets liés à la perfusion ont été signalés lors des études cliniques avec le ramucirumab. La majorité des événements se sont produits pendant ou après la première ou la deuxième perfusion de ramucirumab. Les patients doivent être surveillés pendant la perfusion afin d'identifier tout signe d'hypersensibilité. Les symptômes incluent : rigidité/tremblements, douleurs dorsales/spasmes, douleur et/ou oppression thoracique, frissons, bouffées vasomotrices, dyspnée, respiration sifflante, hypoxie et paresthésie. Les cas graves se manifestent par des symptômes tels que bronchospasme, tachycardie supraventriculaire et hypotension. Le traitement par ramucirumab doit être arrêté immédiatement et définitivement chez les patients manifestant des ELP de grade 3 ou 4 (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
Hypertension
Une augmentation de l'incidence d'hypertension sévère a été rapportée chez les patients traités par ramucirumab par rapport à ceux traités par placebo. Dans la plupart des cas, l'hypertension a été contrôlée avec un traitement anti-hypertenseur classique. Les patients présentant une hypertension non contrôlée ont été exclus des essais cliniques : le traitement par ramucirumab ne doit pas être initié chez ces patients tant que leur hypertension pré-existante n'est pas contrôlée. Les patients traités par ramucirumab doivent faire surveiller leur tension artérielle. Le traitement par ramucirumab doit être interrompu temporairement en cas d'hypertension sévère jusqu'à son contrôle par une prise en charge médicale. Le traitement par ramucirumab doit être arrêté définitivement en cas d'hypertension grave sur le plan médical ne pouvant être contrôlée par un traitement anti-hypertenseur (voir rubrique Posologie et mode d'administration)
Trouble de la cicatrisation
L'impact du ramucirumab n'a pas été évalué chez les patients présentant des plaies sévères ou qui ne cicatrisent pas. Dans une étude réalisée sur des animaux, le ramucirumab n'a pas perturbé la cicatrisation. Néanmoins, le ramucirumab étant un anti-angiogénique pouvant potentiellement avoir un effet délétère sur la cicatrisation, le traitement par ramucirumab doit être interrompu pendant au moins 4 semaines avant une intervention chirurgicale programmée. La décision de reprendre le traitement par ramucirumab après une intervention chirurgicale doit être basée sur le jugement clinique de la cicatrisation adéquate de la plaie.
Si un patient développe des complications de la cicatrisation pendant le traitement, le traitement par ramucirumab doit être arrêté jusqu'à cicatrisation complète de la plaie (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
Insuffisance hépatique
Le ramucirumab doit être utilisé avec précaution chez les patients présentant une cirrhose hépatique sévère (Child-Pugh classe B ou C), une cirrhose avec encéphalopathie hépatique, des ascites cliniquement importantes dues à une cirrhose, ou un syndrome hépato-rénal. Chez ces patients, le ramucirumab ne doit être utilisé que si les effets bénéfiques potentiels du traitement sont supérieurs au risque potentiel d'évolution en insuffisance hépatique.
Fistules
Les patients peuvent présenter un risque accru de formation de fistules pendant le traitement par Cyramza. Le traitement par ramucirumab doit être interrompu chez les patients développant des fistules (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
Protéinurie
Une augmentation de l'incidence des protéinuries a été rapportée chez les patients recevant du ramucirumab par rapport au placebo. Une surveillance de l'apparition ou de l'aggravation d'une protéinurie pendant le traitement par ramucirumab doit être mise en place pour tous les patients. Si la protéinurie effectuée au moyen d'une bandelette réactive est ≥ 2+, un prélèvement d'urine doit être effectué sur 24 heures. Le traitement par ramucirumab doit être interrompu temporairement si la protéinurie est ≥ 2 g/24 heures. Lorsque la protéinurie repasse sous la barre des 2 g/24 heures, le traitement doit être repris à une dose réduite. Une deuxième réduction de la posologie est recommandée si la protéinurie est de nouveau ≥ 2 g/24 heures. Le traitement par ramucirumab doit être définitivement interrompu en cas de protéinurie >3 g/24 heures ou en cas de syndrome néphrotique (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
Stomatite
Une augmentation de l'incidence des stomatites a été rapportée chez les patients traités par ramucirumab en association avec la chimiothérapie en comparaison avec ceux traités par placebo plus la chimiothérapie. Un traitement symptomatique doit rapidement être instauré en cas de stomatite.
Insuffisance rénale
Les données de sécurité concernant les patients atteints d'insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine comprise entre 15 et 29 ml/min) traités par ramucirumab sont limitées (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Propriétés pharmacocinétiques).
Régime hyposodé
Chaque flacon de 10 ml contient environ 17 mg de sodium et chaque flacon de 50 ml contient environ 85 mg de sodium. Ceci doit être pris en compte chez les patients suivant un régime hyposodé strict.
Patients âgés atteints de CBNPC
Une diminution de l'efficacité avec l'augmentation de l'âge a été observée chez les patients traités par ramucirumab plus docétaxel dans le traitement du CBNPC avancé dont la maladie a progressé après une chimiothérapie à base de sels de platine (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques). Une évaluation précise des comorbidités liées à l'âge, à l'indice de performance et de la tolérance probable à la chimiothérapie doit être effectuée avant initiation d'un traitement chez les patients âgés (voir sections Posologie et mode d'administration et Propriétés pharmacodynamiques).
Grossesse et allaitement
Femmes en âge de procréer/Contraception féminine
Il faut conseiller aux femmes en âge de procréer d'éviter toute grossesse pendant un traitement par Cyramza et les avertir du risque potentiel pour la grossesse et le foetus. Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une méthode de contraception efficace pendant le traitement par ramucirumab et jusqu'à 3 mois après la dernière dose de traitement par ramucirumab.
Grossesse
Il n'existe pas de donnée sur l'utilisation du ramucirumab chez la femme enceinte. Les études effectuées sur l'animal sont insuffisantes pour permettre de conclure sur la toxicité sur la reproduction (voir rubrique Données de sécurité précliniques). L'angiogenèse étant essentielle à l'évolution de la grossesse et au développement du foetus, son inhibition qui fait suite à l'administration du ramucirumab peut avoir des effets indésirables sur la grossesse et sur le foetus. Cyramza ne doit être utilisé que si les effets bénéfiques potentiels pour la mère justifient le risque potentiel pour la grossesse. Si la patiente tombe enceinte pendant le traitement par ramucirumab, elle doit être informée du risque potentiel pour l'évolution de la grossesse et du risque pour le foetus. Cyramza n'est pas recommandé pendant la grossesse et chez les femmes en âge de procréer n'utilisant pas de contraception.
Allaitement
On ne sait pas si le ramucirumab est excrété dans le lait maternel. L'excrétion dans le lait et l'absorption orale devraient être faibles. Comme un risque pour les nouveau-nés/nourrissons ne peut être exclu, l'allaitement doit être interrompu au cours du traitement par Cyramza et au moins 3 mois après la dernière dose.
Fertilité
Il n'existe pas de donnée sur l'effet du ramucirumab sur la fertilité chez l'Homme. La fertilité chez la femme est susceptible d'être compromise pendant le traitement par ramucirumab, selon les résultats des études effectuées sur l'animal (voir rubrique Données de sécurité précliniques).
Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Aucune interaction médicamenteuse n'a été observée entre le ramucirumab et le paclitaxel. Les propriétés pharmacocinétiques du paclitaxel n'ont pas été affectées par l'administration concomitante du ramucirumab ; les propriétés pharmacocinétiques du ramucirumab n'ont pas été affectées par l'administration concomitante du paclitaxel. Les propriétés pharmacocinétiques de l'irinotécan et de son métabolite actif SN-38 n'ont pas été affectées par l'administration concomitante du ramucirumab. Les propriétés pharmacocinétiques du docétaxel n'ont pas été affectées par l'administration concomitante du ramucirumab.
Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
Les effets indésirables les plus graves associés au traitement par ramucirumab (en monothérapie ou en association avec une chimiothérapie cytotoxique) ont été :
Perforation gastro-intestinale (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi)
Hémorragie gastro-intestinale sévère (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi)
Événements thrombo-emboliques artériels (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi)
Les effets indésirables les plus fréquents observés chez les patients traités par ramucirumab ont été : neutropénie, fatigue/asthénie, leucopénie, épistaxis, diarrhée et stomatite.
Tableau récapitulatif des effets indésirables
Les effets indésirables (EI) du médicament rapportés chez des patients atteints d'un cancer gastrique avancé, d'un CCRM ou d'un CBNPC sont listés ci-dessous selon la classification par système-organe MedDRA, la fréquence et le grade de sévérité. La convention suivante a été utilisée pour le classement de la fréquence :
Très fréquent (≥1/10)
Fréquent (≥1/100 à <1/10)
Peu fréquent (≥1/1 000 à <1/100)
Rare (≥1/10 000 à <1/1 000)
Très rare (<1/10 000)
Pour chaque groupe de fréquence, les EI sont classés par ordre décroissant de gravité.
Cancer gastrique
Ramucirumab en association avec le paclitaxel
Le tableau suivant indique la fréquence et la gravité des EI d'après les résultats de l'étude RAINBOW, une étude de phase 3 chez des patients adultes atteints d'un cancer gastrique avancé, randomisés dans un groupe de traitement par ramucirumab associé au paclitaxel ou placebo plus paclitaxel.
Tableau 6 : EI (effets indésirables) rapportés chez ≥ 5 % des patients traités par ramucirumab dans l'étude RAINBOW
Classe de système d'organe | Fréquence | EI | Cyramza plus paclitaxel (N=327) | Placebo plus paclitaxel (N=329) | ||
Toxicité tous grades (%) | Toxicité Grade ≥3 (%) | Toxicité tous grades (%) | Toxicité Grade ≥3 (%) | |||
Affections hématologiques et du système lymphatique | Très fréquent | Neutropénie | 54,4 | 40,7 | 31,0 | 18,8 |
Très fréquent | Leucopénie | 33,9 | 17,4 | 21,0 | 6,7 | |
Très fréquent | Thrombocytopénie | 13,1 | 1,5 | 6,1 | 1,8 | |
Troubles du métabolisme et de la nutrition | Très fréquent | Hypoalbuminémie | 11,0 | 1,2 | 4,9 | 0,9 |
Affections vasculaires | Très fréquent | Hypertensiona, | 25,1 | 14,7 | 5,8 | 2,7 |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Très fréquent | Épistaxis | 30,6 | 0,0 | 7,0 | 0,0 |
Affections gastrointestinales | Très fréquent | Événements Hémorragiques
gastro-intestinauxb | 10,1 | 3,7 | 6,1 | 1,5 |
Très fréquent | Stomatite | 19,6 | 0,6
| 7,3 | 0,6
| |
Très fréquent | Diarrhée | 32,4 | 3,7 | 23,1 | 1,5 | |
Affections du rein et des voies urinaires | Très fréquent | Protéinurie | 16,8 | 1,2 | 6,1 | 0,0 |
Troubles généraux et anomalie au site d'administration | Très fréquent | Fatigue/Asthénie | 56,9 | 11,9 | 43,8 | 5,5 |
Très fréquent | Œdème périphérique | 25,1 | 1,5 | 13,7 | 0,6 |
a Inclut cardiomyopathie hypertensive.
b Termes MedDRA privilégiés : hémorragie anale, diarrhée hémorragique, hémorragie gastrique, hémorragie gastro-intestinale, hématémèse, hématochézie, hémorragie hémorroïdaire, syndrome de Mallory-Weiss, méléna, hémorragie oesophagienne, hémorragie rectale et hémorragie digestive haute.
Les EI cliniquement pertinents signalés chez au moins 1 % et moins de 5 % des patients traités par ramucirumab plus paclitaxel dans l'étude RAINBOW ont été la perforation gastro-intestinale (1,2 % dans le groupe ramucirumab plus paclitaxel contre 0,3 % dans le groupe placebo plus paclitaxel) et le sepsis (3,1 % dans le groupe ramucirumab plus paclitaxel contre 1,8 % dans le groupe placebo plus paclitaxel).
Ramucirumab en monothérapie
Le tableau ci-après indique la fréquence et la gravité des EI, d'après les résultats de l'étude de phase 3 REGARD chez des patients adultes atteints d'un cancer gastrique avancé randomisés dans un groupe de traitement par ramucirumab en monothérapie associé aux meilleurs soins de support (BSC) ou dans un groupe placebo associé aux BSC.
Tableau 7 : EI rapportés chez ≥ 5 % des patients traités par ramucirumab dans l'étude REGARD
Classe de système d'organe | Fréquence | EIa,b | Cyramza (N=236) | Placebo (N=115) | ||
Toxicité tous gradesc (%) | Toxicité Grade 3-4 (%) | Toxicité tous grades (%) | Toxicité Grade 3-4 (%) | |||
Troubles du métabolisme et de la nutrition | Fréquent | Hypokaliémied | 5,9 | 2,1 | 5,2 | 0,9 |
Fréquent | Hyponatrémie | 5,5 | 3,4 | 1,7 | 0,9 | |
Affections du système nerveux | Fréquent | Céphalées | 9,3 | 0
| 3,5 | 0
|
Affections vasculaires | Très fréquent | Hypertensione | 16,1
| 7,6 | 7,8 | 2,6
|
Affections gastrointestinales | Très fréquent | Douleurs abdominalesf | 28,8 | 5,9 | 27,8 | 2,6 |
Très fréquent | Diarrhées | 14,4 | 0,8
| 8,7 | 1,7 |
a Terme privilégié de MedDRA (Version 15.0)
b Aucun effet indésirable de grade 5 n'a été observé avec Cyramza. Seuls un cas d'hypokaliémie et un cas d'hyponatrémie de grade 4 ont été observés.
c Se reporter aux critères communs de toxicité (CTC) du National Cancer Institute (Version 4.0)
pour la définition de chaque degré de toxicité.
d Termes privilégiés de MedDRA : baisse du potassium sanguin et hypokaliémie.
e Termes privilégiés de MedDRA :augmentation de la tension artérielle et hypertension.
f Termes privilégiés de MedDRA : douleur abdominale, douleur du bas de l'abdomen, douleur du haut de l'abdomen et douleur hépatique.
Les EI cliniquement significatifs signalés chez au moins 1 % et moins de 5 % des patients traités par ramucirumab dans l'étude REGARD étaient les suivants : neutropénie, événements thromboemboliques artériels (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Mises en garde et précautions d'emploi), obstruction intestinale, épistaxis et éruption cutanée.
Les réactions cliniquement graves (y compris de grade ≥ 3) associées au traitement anti-angiogénique observées chez les patients traités par ramucirumab dans les différentes études cliniques ont été : perforations gastro-intestinales, réactions liées à la perfusion et protéinurie (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Mises en garde et précautions d'emploi).
Cancer colorectal
Ramucirumab en association avec FOLFIRI
Le tableau suivant présente la fréquence et la sévérité des EI sur la base des résultats de RAISE, une étude de phase 3 menée chez des patients adultes atteints de CCRM randomisés pour recevoir ramucirumab plus FOLFIRI ou placebo plus FOLFIRI.
Tableau 8 : EI rapportés chez ≥ 5 % des patients traités par ramucirumab dans l'étude RAISE
Classe de système d'organe | Fréquence | EI | Cyramza FOLFIRI (N=529) | Placebo FOLFIRI (N=528) | ||
Toxicité tous grades (%) | Toxicité Grade ≥ 3 (%) | Toxicité tous grades (%) | Toxicité Grade ≥ 3 (%) | |||
Affections hématologiques et du système lymphatique | Très fréquent | Neutropénie | 58,8 | 38,4 | 45,6 | 23,3 |
Très fréquent | Thrombocytopénie | 28,4 | 3,0 | 13,6 | 0,8 | |
Troubles du métabolisme et de la nutrition | Fréquent | Hypoalbuminémie | 5,9 | 1,1 | 1,9 | 0,0 |
Affections vasculaires | Très fréquent | Hypertension | 26,1 | 11,2 | 8,5 | 2,8 |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Très fréquent | Epistaxis | 33,5 | 0,0 | 15,0 | 0,0 |
Affections gastro intestinales | Très fréquent | Evénements hémorragiques gastro-intestinaux | 12,3 | 1,9 | 6,8 | 1,1 |
Très fréquent | Stomatite | 30,8 | 3,8 | 20,8 | 2,3 | |
Affections du rein et des voies urinaires | Très fréquent | Protéinuriea | 17,0 | 3,0 | 4,5 | 0,2 |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Très fréquent | Syndrome d'érythrodysesthésie palmo-plantaire | 12,9 | 1,1 | 5,5 | 0,4 |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Très fréquent | Œdèmes périphériques | 20,4 | 0,2 | 9,1 | 0,0 |
a Inclut les cas de syndrome néphrotique.
EI cliniquement significatif signalé chez au moins 1 % et moins de 5 % des patients traités par ramucirumab plus FOLFIRI dans l'étude RAISE : perforation gastro-intestinale (1,7 % avec ramucirumab plus FOLFIRI versus 0,6% avec placebo plus FOLFIRI).
Dans l'étude RAISE, l'EI ayant entraîné le plus fréquemment (≥1 %) l'arrêt du traitement par ramucirumab chez les patients atteints de CCRM traités par ramucirumab plus FOLFIRI, a été la protéinurie (1,5 %). Les EI ayant entraîné le plus fréquemment (≥1 %) l'arrêt d'un ou plusieurs composants de FOLFIRI ont été : neutropénie (12,5 %), thrombocytopénie (4,2 %), diarrhée (2,3 %) et stomatite (2,3 %). Le composant de FOLFIRI le plus fréquemment interrompu a été le 5-FU en bolus.
CBNPC
Ramucirumab en association au docétaxel
Le tableau ci-dessous indique la fréquence et la sévérité des EI d'après les résultats de l'étude REVEL, une étude de phase 3 chez des patients adultes atteints de CBNPC randomisés pour recevoir ramucirumab en association au docétaxel ou placebo plus docétaxel.
Tableau 9 : EI rapportés chez ≥ 5 % des patients traités par ramucirumab dans l'étude REVEL
Classe de système d'organe | Fréquence | EI | Cyramza plus docétaxel (N=627) | Placebo plus docétaxel (N=618) | ||
Toxicité tous grades (%) | Toxicité Grades 3-4 (%) | Toxicité tous grades (%) | Toxicité Grades 3-4 (%) | |||
Affections hématologiques et du système lymphatique | Très fréquent | Neutropénie fébrile | 15,9 | 15,9 | 10,0 | 10,0 |
Très fréquent | Neutropénie | 55,0 | 48,8 | 46,0 | 39,8 | |
Très fréquent | Thrombocytopénie | 13,4 | 2,9 | 5,2 | 0,6
| |
Affections vasculaires | Très fréquent | Hypertension | 10,8
| 5,6 | 4,9 | 2,1
|
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Très fréquent | Epistaxis | 18,5 | 0,3 | 6,5 | 0,2 |
Affections gastro intestinales | Très fréquent | Stomatite | 23,3 | 4,3 | 12,9 | 1,6 |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Très fréquent | F atigue/Asthénie | 54,7 | 14,0 | 50,0 | 10,5 |
Très fréquent | Inflammation des muqueuses | 16,1
| 2,9 | 7,0 | 0,5 | |
Très fréquent | Œdème périphérique | 16,3 | 0
| 8,6
| 0,3 |
Les EI cliniquement pertinents signalés chez au moins 1 % et moins de 5 % des patients traités par ramucirumab plus docétaxel dans l'étude REVEL étaient l'hyponatrémie (4,8 %pour ramucirumab plus docétaxel versus 2,4 % pour placebo plus docétaxel), la protéinurie (3,3% pour ramucirumab plus docétaxel versus 0,8 % pour placebo plus docétaxel) et la perforation gastro-intestinale (1 % pour ramucirumab plus docétaxel versus 0,3 % pour placebo plus docétaxel).
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration - voir Annexe V.
Surdosage
Il n'existe aucune donnée sur le surdosage chez l'Homme. Cyramza a été administré dans le cadre d'une étude de phase 1 jusqu'à une dose de 10 mg/kg toutes les deux semaines sans que la dose maximale tolérée ne soit atteinte. En cas de surdosage, une thérapie de soutien doit être mise en place.
Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Cyramza n'a aucun effet connu sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Il est recommandé aux patients manifestant des symptômes affectant leur capacité à se concentrer et à réagir, de ne pas conduire de véhicule ou utiliser des machines jusqu'à disparition de ces effets.
Propriétés pharmacologiques
Classe pharmacothérapeutique : agents anti-néoplasiques, anticorps monoclonaux, code ATC : L01XC21.
Mécanisme d'action
Le récepteur du facteur de croissance endothélial vasculaire (VEGF) de type 2 est le médiateur-clé de l'angiogenèse induite par le VEGF. Le ramucirumab est un anticorps humain dont l'action bloque spécifiquement le récepteur du VEGF de type 2 et empêche ainsi la liaison des VEGF-A, VEGF-C et VEGF-D. Le ramucirumab inhibe ainsi l'activation du récepteur du VEGF de type 2 stimulée par le ligand et ses composants de signalisation en aval, dont les protéines kinases activées par les mitogènes p44/p42, neutralisant la prolifération et la migration des cellules endothéliales humaines induites par le ligand.
Efficacité et sécurité clinique
Cancer gastrique
RAINBOW
RAINBOW, une étude internationale, randomisée, en double-aveugle de Cyramza plus paclitaxel contre placebo plus paclitaxel, a été menée sur 665 patients atteints d'un cancer gastrique localement récurrent et non résécable ou métastatique (y compris un adénocarcinome de la JGO) après une chimiothérapie à base de sels de platine et de fluoropyrimidine, avec ou sans anthracycline. Le critère d'évaluation principal était la survie globale (SG) et les critères d'évaluation secondaires étaient la survie sans progression (SSP) et le taux de réponse global (TRG). Les patients devaient avoir présenté une progression de la maladie pendant le traitement de première ligne ou dans les 4 mois suivant la dernière dose de ce traitement et un Performance Status ECOG de 0 ou 1. Les patients ont été randomisés selon un rapport 1:1 dans le groupe Cyramza plus paclitaxel (n=330) ou placebo plus paclitaxel (n=335). La randomisation a été stratifiée par région géographique, temps jusqu'à la progression depuis le début du traitement de première ligne (moins de 6 moins contre au moins 6 mois) et mesurabilité de la maladie. Cyramza à 8 mg/kg ou le placebo ont été administrés par perfusion intraveineuse toutes les 2 semaines (aux jours 1 et 15) d'un cycle de 28 jours. Le paclitaxel à la dose de 80 mg/m2 a été administré par perfusion intraveineuse aux jours 1, 8 et 15 de chaque cycle de 28 jours.
Une majorité (75 %) de patients randomisés dans l'étude avaient déjà été traités par une polythérapie associant les sels de platine et la fluoropyrimidine sans anthracycline. Les 25 % restants avaient précédemment été traités par polythérapie associant les sels de platine et la fluoropyrimidine avec anthracycline. Les deux-tiers des patients ont présenté une progression de la maladie pendant le traitement de première ligne (66,8 %). Les caractéristiques démographiques des patients et les caractéristiques pathologiques à l'inclusion étaient globalement équilibrées entre les groupes : l'âge médian était de 61 ans ; 71 % des patients étaient de sexe masculin ; 61 % étaient d'origine caucasienne ; 35 % étaient d'origine asiatique ; le Performance Status ECOG était de 0 pour 39 % des patients et de 1 pour 61 % des patients ; 81 % des patients avaient une maladie mesurable et 79 % un cancer gastrique ; 21 % avaient un adénocarcinome de la JGO. La majorité des patients (76 %) ont présenté une progression de la maladie dans les 6 mois suivant le début du traitement de première ligne. Pour les patients traités par Cyramza plus paclitaxel, la durée médiane du traitement a été de 19 semaines ; pour les patients traités par placebo plus paclitaxel, la durée médiane du traitement a été de 12 semaines. La dose-intensité relative médiane de Cyramza a été de 98,6 % et pour le placebo de 99,6 %. La dose-intensité relative médiane du paclitaxel a été de 87,7 % dans le bras Cyramza plus paclitaxel et de 93,2 % dans le bras placebo plus paclitaxel. Le pourcentage de patients arrêtant le traitement pour cause d'effets indésirables a été similaire dans les deux groupes : 12 % des patients traités par Cyramza plus paclitaxel contre 11 % des patients traités par placebo plus paclitaxel. Après l'arrêt du traitement, un traitement anticancéreux systémique a été administré à 47,9 % des patients recevant Cyramza plus paclitaxel et à 46,0 % des patients recevant le placebo plus paclitaxel.
La survie globale était statistiquement et significativement améliorée chez les patients traités par Cyramza plus paclitaxel par rapport à ceux traités par placebo plus paclitaxel (HR 0,807 ; IC 95 % : 0,678 à 0,962 ; p=0,0169). Une augmentation de la médiane de la survie de 2,3 mois a été observée dans le groupe Cyramza plus paclitaxel : 9,63 mois dans le groupe Cyramza plus paclitaxel et 7,36 mois dans le groupe placebo plus paclitaxel. La survie sans progression était statistiquement et significativement améliorée chez les patients traités par Cyramza plus paclitaxel par rapport à ceux traités par placebo plus paclitaxel (HR 0,635 ; IC 95 % : 0,536 à 0,752 ; p<0,0001). Une augmentation de la médiane de la SSP de 1,5 mois a été observée dans le groupe Cyramza plus paclitaxel : 4,4 mois dans le groupe Cyramza plus paclitaxel et 2,9 mois dans le groupe placebo plus paclitaxel. Le taux de réponse objective (réponse complète [RC] + réponse partielle [RP]) était augmenté de manière statistiquement significative chez les patients recevant Cyramza plus paclitaxel par rapport aux patients recevant le placebo plus paclitaxel (rapport des cotes 2,140 ; IC 95 % : 1,499 à 3,160 ; p=0,0001). Le taux de réponse objective dans le groupe Cyramza plus paclitaxel était de 27,9 % et dans le groupe placebo plus paclitaxel de 16,1 %. Des améliorations de la survie globale et de la SSP ont été systématiquement observées dans les sous-groupes prédéfinis en fonction de l'âge, du sexe, de l'origine ethnique et dans la plupart des autres sous-groupes prédéfinis. Les résultats d'efficacité sont présentés dans le tableau 10.
Tableau 10 : Synthèse des données d'efficacité - population en intention de traiter (ITT)
|
Cyramza plus paclitaxel N=330 |
Placebo plus paclitaxel N=335 |
Survie globale, mois |
|
|
Médiane (IC 95 %) |
9,6 ( 8,5 ; 10,8) |
7,4 (6,3 ; 8,4) |
Hazard ratio (IC 95 %) |
0,807 (0,678 ; 0,962) | |
Valeur p stratifiée selon le test log-rank |
0,0169 | |
Survie sans progression, mois |
|
|
Médiane (IC 95 %) |
4,4 (4,2 ; 5,3) |
2,9 (2,8 ; 3,0) |
Hazard ratio (IC 95 %) |
0,635 (0,536 ; 0,752) | |
Valeur p stratifiée selon le test log-rank |
<0,0001 | |
Taux de réponse objective (RC+RP) |
|
|
Pourcentage (IC 95 %) |
27,9 (23,3 ; 33,0) |
16,1 (12,6 ; 20,4) |
Odd ratio |
2,140 (1,449 ; 3,160) | |
Valeur p stratifiée selon le test CMH |
0,0001 |
Abréviations : IC = intervalle de confiance, RC= réponse complète, RP = réponse partielle, CMH = Cochran-Mantel-Haenszel
REGARD
REGARD, une étude internationale randomisée, en double-aveugle, comparant Cyramza associé aux BSC à un placebo associé aux BSC, a été réalisée chez 355 patients présentant un cancer gastrique localement récurrent et non résécable ou métastatique (y compris un adénocarcinome de la JGO) après une chimiothérapie à base de sels de platine ou fluoropyrimidine. Le critère d'évaluation principal était la SG et les critères d'évaluation secondaires incluaient la SSP. Les patients devaient avoir présenté une progression de la maladie pendant la première ligne de traitement pour une maladie métastatique ou dans les 4 mois suivant la dernière dose de ce traitement ou pendant le traitement adjuvant ou dans les 6 mois suivant la dernière dose du traitement adjuvant et avoir un Performance Status ECOG de 0 ou 1. Pour participer à l'étude, les patients devaient avoir un taux de bilirubine sanguine totale ≤ 1,5 mg/dl et des taux d'ASAT et d'ALAT ≤ 3 fois la LSN ou ≤ 5 fois la LSN en cas de métastases hépatiques.
Les patients ont été randomisés selon un rapport 2:1 dans un groupe recevant une perfusion intraveineuse de Cyramza de 8 mg/kg (n= 238) ou dans un groupe placebo (n= 117) toutes les 2 semaines. La randomisation a été stratifiée sur les critères suivants : par perte de poids au cours des 3 mois précédents (≥ 10 % contre < 10 %), la zone géographique d'inclusion et la localisation de la tumeur primaire (estomac versus JGO).
Les caractéristiques démographiques et de la pathologie étaient comparables à l'inclusion. Le Performance Status ECOG était de 1 pour 72 % des patients. Aucun patient ayant un score de cirrhose Child-Pugh B ou C n'a été inclus dans l'étude REGARD. Onze pour cent des patients traités par Cyramza et 6 % des patients sous placebo ont arrêté le traitement pour cause d'événements indésirables. Une amélioration statistiquement significative de la survie globale a été observée chez les patients traités par Cyramza par rapport aux patients sous placebo (hazard ratio [HR] 0,776 ; IC 95 % : 0,603 à 0,998 ; p= 0,0473), correspondant à une diminution de 22 % du risque de décès et à une augmentation de la survie médiane de 5,2 mois pour Cyramza par rapport à 3,8 mois pour le placebo. Une amélioration statistiquement significative de la survie sans progression a été observée chez les patients traités par Cyramza par rapport aux patients sous placebo (HR 0,483 ; IC 95 % : 0,376 à 0,620 ; p<0,0001), correspondant à une diminution de 52 % du risque de progression ou de décès et à une augmentation de la SSP médiane à 2,1 mois pour Cyramza contre 1,3 mois pour le placebo. Les résultats d'efficacité sont présentés dans le tableau 11.
Tableau 11 : Résumé des données d'efficacité - Population en ITT
|
Cyramza N=238 |
Placebo N=117 |
Survie globale, en mois |
|
|
Médiane (IC 95 %) |
5,2 (4,4 ; 5,7) |
3,8 (2,8 ; 4,7) |
Hazard ratio (IC 95 %) |
0,776 (0,603 ; 0,998) | |
Valeur p du test log-rank stratifié |
0,0473 | |
Survie sans progression, en mois |
|
|
Médiane (IC 95 %) |
2,1 (1,5 ; 2,7) |
1,3 (1,3 ; 1,4) |
Hazard ratio (IC 95 %) |
0,483 (0,376 ; 0,620) | |
Valeur p du test log-rank stratifié |
<0,0001 | |
Taux de SSP à 12 semaines % (IC 95 %) |
40,1 (33,6 ; 46,4) |
15,8 (9,7 ; 23,3) |
Abréviations IC = intervalle de confiance
A partir d'un nombre limité de patients inclus dans l'étude REGARD et présentant un adénocarcinome gastrique ou de la JGO HER-2 positif et ceux précédemment traités par du trastuzumab (dans l'étude RAINBOW), il a été considéré qu'il était peu probable que Cyramza ait un effet néfaste ou une absence d'effet chez les patients présentant un cancer gastrique HER-2 positif.
Des analysespost hoc en sous-groupes non stratifiés provenant des patients de l'étude RAINBOW précédemment traités avec du trastuzumab (n = 39) suggèrent un bénéfice en terme de survie chez ces patients (HR 0,679, 95 % IC 0,327 ; 1,419) et ont démontré un bénéfice en terme de survie sans progression (SSP) (HR 0,399, 95% IC 0,194 ; 0,822).
Cancer colorectal
RAISE
RAISE est une étude internationale, randomisée, en double-aveugle comparant l'association Cyramza plus FOLFIRI à l'association placebo plus FOLFIRI chez des patients atteints d'un CCRM, dont la maladie a progressé pendant ou après un traitement de première ligne par bévacizumab, oxaliplatine et une fluoropyrimidine. Les patients devaient avoir un Performance Status ECOG de 0 ou 1 et avoir présenté une progression de la maladie dans les 6 mois suivant la dernière dose du traitement de première ligne. Les patients devaient présenter des fonctions hépatique, rénale et de coagulation adéquates. Les patients ayant des antécédents de troubles hémorragiques ou thrombotiques héréditaires ou acquis non contrôlés, ayant eu récemment un incident hémorragique sévère (Grade ≥3) ou ayant eu un événement thrombotique artériel (ETA) au cours des 12 mois précédant la randomisation ont été exclus. Les patients ayant présenté l'un des incidents suivants pendant le traitement de première intention par bévacizumab ont également été exclus : ETA, hypertension de Grade 4, protéinurie de Grade 3, événement hémorragique de Grade 3-4 ou perforation intestinale.
Au total, 1 072 patients ont été randomisés (1:1) pour recevoir Cyramza (n=536) à la dose de 8 mg/kg ou le placebo (n=536), en association avec FOLFIRI. Tous les médicaments ont été administrés par voie intraveineuse. La posologie de FOLFIRI était la suivante : irinotécan 180 mg/m2 administré en 90 minutes et acide folinique 400 mg/m2 administré simultanément en 120 minutes, suivi de 5- fluorouracile (5-FU) en bolus de 400 mg/m2 en 2 à 4 minutes, puis de 5-FU 2 400 mg/m2 administré par perfusion continue sur 46 à 48 heures. Les cycles de traitement des deux bras ont été répétés toutes les 2 semaines. Les patients ayant arrêté un ou plusieurs composants du traitement pour cause d'effet indésirable ont été autorisés à poursuivre le traitement avec les autres composants du traitement jusqu'à progression de la maladie ou toxicité inacceptable. Le critère d'évaluation principal était la Survie Globale (SG) et les critères d'évaluation secondaires étaient la Survie Sans Progression (SSP), le Taux de Réponse Objective (TRO) et la qualité de vie (QdV) évaluée au moyen du questionnaire QLQ -C30 de l'European Organisation for Research and Treatment of Cancer (EORTC). La randomisation a été stratifiée par région géographique, par statut KRAS de la tumeur (type muté ou sauvage) et par le Délai Avant Progression de la maladie (DAP) après l'instauration du traitement de première intention (< 6 mois versus ≥ 6 mois).
Les caractéristiques initiales et démographiques de la population en ITT étaient similaires dans les deux bras de traitement. L'âge médian était de 62 ans et 40 % des patients avaient au moins 65 ans ; 57 % des patients étaient des hommes ; 76 % étaient d'origine caucasienne et 20 % d'origine asiatique ; 49 % avaient un PS ECOG de 0 ; 49 % des patients présentaient des tumeurs exprimant le gène KRAS muté ; et 24 % des patients avaient un DAP < 6 mois après le début du traitement de première intention. Après l'arrêt du traitement, un traitement anticancéreux systémique a été administré à 54 % des patients traités par Cyramza plus FOLFIRI et à 56 % des patients traités par placebo plus FOLFIRI.
Une amélioration statistiquement significative de la survie globale a été observée chez les patients traités par Cyramza plus FOLFIRI par rapport aux patients sous placebo plus FOLFIRI (Hazard Ratio [HR] 0 ,844 ; IC 95 % : 0,730 à 0,976 ; p=0,0219). Il y avait une augmentation de la survie médiane de 1,6 mois en faveur du bras Cyramza plus FOLFIRI : 13,3 mois dans le bras Cyramza plus FOLFIRI et 11,7 mois dans le bras placebo plus FOLFIRI. Une amélioration statistiquement significative de la survie sans progression a été observée chez les patients traités par Cyramza plus FOLFIRI par rapport aux patients sous placebo plus FOLFIRI (HR 0,793 ; IC 95 % : 0,697 à 0,903 ; p=0,0005). Il y avait une augmentation de la médiane de la Survie Sans Progression (SSP) de 1,2 mois en faveur du bras Cyramza plus FOLFIRI : 5,7 mois dans le bras Cyramza plus FOLFIRI et 4,5 mois dans le bras placebo plus FOLFIRI.
Des analyses prédéfinies de la SG et de la SSP par facteurs de stratification ont été réalisées. Le HR de la SG était de 0,82 (IC 95 % : 0,67 à 1,0) chez les patients présentant une tumeur KRAS sauvage et de 0,89 (IC 95 % : 0,73 à 1,09) chez les patients présentant une tumeur KRAS muté. Pour les patients ayant un DAP ≥ 6 mois après l'instauration du traitement de première intention, le HR de la SG était de 0,86 (IC 95 % : 0,73 à 1,01) et de 0,86 (IC 95 % : 0,64 à 1,13) chez les patients ayant un DAP < 6 mois après l'instauration du traitement de première intention. Les analyses en sous-groupes prédéfinis pour la SSP et la SG en fonction de l'âge (<65 et ≥65 ans), du sexe, de l'origine éthnique, du PS ECOG (0 ou ≥ 1), du nombre d'organes atteints, de la présence de métastases exclusivement hépatiques, du site de la tumeur primitive (côlon ou rectum), des taux d'antigène carcino- embryonnaire (<200 µg/L, ≥200 µg/L), ont toutes démontré un effet du traitement en faveur de Cyramza plus FOLFIRI par rapport au placebo plus FOLFIRI. Pour 32 des 33 analyses en sous- groupes prédéfinis de la SG, le HR était < 1,0. Le seul sous-groupe ayant un HR > 1 comprenait les patients ayant présenté une progression de la maladie depuis le début du traitement de première ligne par bévacizumab < 3 mois (HR 1,02 [IC 95 % : 0,68 à 1,55]). Ce sous-groupe peut être considéré comme un groupe atteint d'une maladie agressive relativement réfractaire au traitement de première ligne. Dans les deux bras de traitement, les patients ayant présenté une neutropénie ont eu une médiane de Survie Globale plus longue par rapport à ceux qui n'en ont pas présenté. La SG médiane chez les patients ayant présenté tout grade de neutropénie était supérieure dans le bras ramucirumab (16,1 mois) que dans le bras placebo (12,6 mois). La SG médiane chez les patients n'ayant pas présenté une neutropénie était de 10,7 mois dans chaque bras.
Tableau 12 : Synthèse des données d'efficacité - Population en ITT
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Cyramza plus FOLFIRI N=536 |
Placebo plus FOLFIRI N=536 |
Survie globale, mois |
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Médiane (IC 95 %) |
13,3 (12,4 ; 14,5) |
11,7 (10,8 ; 12,7) |
Hazard Ratio (IC 95 %) |
0,84 (0,73 ; 0,98) | |
Valeur p stratifiée selon le test log- rank |
0,022 | |
Survie sans progression, mois |
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Médiane (IC 95 %) |
5,7 (5,5 ; 6,2) |
4,5 (4,2 ; 5,4) |
Hazard Ratio (IC 95 %) |
0,79 (0,70 ; 0,90) | |
Valeur p stratifiée selon le test log- rank |
<0,001 |
Abréviations : IC = intervalle de confiance
Le taux de réponse objective était similaire dans les deux bras de traitement (13,4 % versus 12,5 %, respectivement pour ramucirumab plus FOLFIRI versus placebo plus FOLFIRI). Le taux de contrôle de la maladie (réponse complète plus réponse partielle plus maladie stable) était numériquement supérieur chez les patients du bras ramucirumab plus FOLFIRI par rapport à celui du bras placebo plus FOLFIRI (74,1 % versus 68,8 %, respectivement). En ce qui concerne le questionnaire EORTC QLQ -C30, les patients du bras de traitement ramucirumab plus FOLFIRI ont rapporté une baisse transitoire de la qualité de vie par rapport aux patients du bras placebo plus FOLFIRI sur la plupart des échelles d'évaluation. Peu de différences entre les bras ont été rapportées après le premier mois de traitement.
CBNPC
REVEL
REVEL est une étude randomisée en double-aveugle comparant l'association Cyramza plus docétaxel à l'association placebo plus docétaxel, chez 1 253 patients atteints d'un CBNPC épidermoïde ou non- épidermoïde localement avancé ou métastatique en progression de la maladie pendant ou après un traitement à base de sels de platine. Le critère d'évaluation principal était la survie globale (SG). Les patients ont été randomisés selon un rapport 1:1 pour recevoir Cyramza plus docétaxel (n=628) ou placebo plus docétaxel (n=625). La randomisation a été stratifiée par zone géographique, par sexe, par traitement de maintenance antérieur et par PS ECOG. Cyramza à la dose de 10 mg/kg ou le placebo et le docétaxel à la dose de 75 mg/m2 ont été administrés par perfusion intraveineuse au jour 1 d'un cycle de 21 jours. Dans les centres d'Asie de l'Est, une dose réduite de docétaxel de 60 mg/m2 tous les 21 jours a été administrée. Ont été exclus les patients ayant récemment présenté de graves saignements pulmonaires, gastro-intestinaux ou post-opératoires, présentant des signes d'hémorragie cérébrale, une atteinte tumorale des voies respiratoires majeures ou des vaisseaux sanguins, une cavitation intra-tumorale et ayant des antécédents de saignements importants ou de troubles thrombotiques non contrôlés. Ont également été exclus les patients traités par anticoagulant quelle qu'en soit la nature et/ou un traitement chronique par des anti-inflammatoires non-stéroïdiens ou d'autres antiagrégants plaquettaires ou ceux qui présentaient des métastases cérébrales non traitées, cliniquement instables. L'utilisation d'aspirine à des doses allant jusqu'à 325 mg/jour était permis (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi). Un nombre limité de patients non caucasiens, en particulier des patients noirs (2,6 %) ont été traités dans le cadre de cet essai REVEL. Par conséquent les données relatives à l'utilisation du ramucirumab associé au docétaxel sont limitées chez les patients atteints d'un CBNPC avancé, ainsi que chez les patients qui présentent une insuffisance rénale, une maladie cardiovasculaire et une obésité.
Les caractéristiques initiales démographiques et de la maladie étaient globalement équilibrées entre les différents bras : l'âge médian était de 62 ans ; 67% des patients étaient de sexe masculin ; 82 % étaient d'origine caucasienne, 13 % d'origine asiatique ; le PS ECOG était de 0 pour 32 % des patients et de 1 pour 67 % des patients ; 73 % des patients présentaient une histologie non-épidermoïde et 26 %, une histologie épidermoïde. Les traitements antérieurs les plus utilisés étaient le pémétrexed (38 %), la gemcitabine (25 %), les taxanes (24 %) et le bévacizumab (14 %) ; 22 % des patients avaient reçu au préalable un traitement de maintenance. La durée médiane du traitement par docétaxel était de 14,1 semaines dans le bras ramucirumab plus docétaxel (avec une médiane de 4,0 perfusions administrées) et de 12,0 semaines dans le bras placebo plus docétaxel (avec une médiane de 4,0 perfusions administrées).
Une amélioration statistiquement significative de la SG a été observée chez les patients traités par Cyramza plus docétaxel par rapport aux patients ayant reçu placebo plus docétaxel (Hazard Ratio [HR] 0 ,857 ; IC 95 % : 0,751 à 0,979 ; p=0,024). La médiane de survie a été prolongée de 1,4 mois dans le bras Cyramza plus docétaxel : 10,5 mois dans le bras Cyramza plus docétaxel et 9,1 mois dans le bras placebo plus docétaxel. Une amélioration statistiquement significative de la SSP a été observée chez les patients traités par Cyramza plus docétaxel par rapport aux patients ayant reçu placebo plus docétaxel (HR 0,762 ; IC 95 % : 0,677 à 0,859 ; p<0,001). La SSP médiane a été prolongée de 1,5 mois dans le bras Cyramza plus docétaxel : 4,5 mois dans le bras Cyramza plus docétaxel et 3 mois dans le bras placebo plus docétaxel. Une amélioration significative du taux de réponse objective a été observée chez les patients traités par Cyramza plus docétaxel par rapport à ceux ayant reçu placebo plus docétaxel (22,9% versus 13,6 %, p<0,001). L'analyse initiale de la Qualité de vie (QdV) n'a pas montré de différence entre les bras de traitement en ce qui concerne le délai avant détérioration de tous les scores sur l'échelle des symptômes du cancer du poumon LCSS (Lung Cancer Symptom Scale).
Une amélioration de la SSP et de la SG (ramucirumab plus docétaxel versus placebo plus docétaxel) a été observée dans d'importants sous-groupes. Les résultats par sous-groupe pour la SG étaient les suivants : histologie non épidermoïde (HR 0,83 ; IC 95 % : 0,71 à 0,97 ; Sg médiane [SGm] : 11,1 versus 9,7 mois) et histologie épidermoïde (HR 0,88 ; IC 95 %: 0,69 à 1,13 ; SGm : 9,5 versus 8,2 mois) ; patients ayant bénéficié d'un traitement de maintenance antérieur (HR 0,69 ; IC 95 % : 0,51 à 0,93 ; SGm : 14,4 versus 10,4 mois) ; délai depuis le début du traitement antérieur <9 mois (HR 0,75 ; IC 95 % : 0,64 à 0,88 ; SGm : 9,3 versus 7,0 mois) ; patients de moins de 65 ans (HR 0,74 ; IC 95 % : 0,62 à 0,87 ; SGm : 11,3 versus 8,9 mois). Une tendance à la baisse d'efficacité liée à l'âge avancé a été observée chez les patients traités par ramucirumab plus docétaxel dans le traitement du CBNPC avancé dont la maladie a progressé après une chimiothérapie à base de sels de platine (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques). Aucune différence n'a été observée entre les bras de traitement en termes d'efficacité dans le sous-groupe des patients de 65 ans et plus (SG HR 1,10 ; IC 95 % : 0,89 à 1,36 ; SGm : 9,2 versus 9,3 mois, voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi), dans celui des patients pré-traités par des taxanes (HR 0,81 ; IC 95 % : 0,62 à 1,07 ; SGm : 10,8 versus 10,4 mois) et dans celui des patients pour lesquels le délai écoulé depuis le début du traitement précédent ≥ 9 mois (HR 0,95 ; IC 95 % : 0,75 à 1,2 ; SGm : 13,7 versus 13,3 mois). Les résultats d'efficacité sont présentés dans le tableau 13.
Tableau 13 : Synthèse des données d'efficacité - Population en ITT
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Cyramza plus docétaxel N=628 |
Placebo plus docétaxel N=625 |
Survie globale, mois | ||
Médiane - mois (IC 95 %) |
10,5 (9,5 ; 11,2) |
9,1 (8,4 ; 10,0) |
Hazard Ratio (IC 95 %) |
0,857 (0,751 ; 0,979) | |
Valeur p du test log-rank stratifié |
0,024 | |
Survie sans progression, mois |
| |
Médiane (IC 95 %) |
4,5 (4,2 ; 5,4) |
3,0 (2,8 ; 3,9) |
Hazard Ratio (IC 95 %) |
0,762 (0,677 ; 0,859) | |
Valeur p du test log-rank stratifié |
< 0,001 | |
Taux de réponse objective (RC + RP) |
| |
Taux - pourcentage (IC 95 %) |
22,9 (19,7 ; 26,4) |
13,6 (11,0 ; 16,5) |
Valeur p du CMH stratifié |
< 0,001 |
Abréviations : IC = intervalle de confiance, RC= réponse complète, RP= réponse partielle, CMH = Cochran-Mantel-Haenszel
Patients avec indice de performance (PS) ECOG (Eastern Cooperative Oncology Group) ≥2
Les patients avec un indice ECOG > 2 ayant été exclus des études pivots dans toutes les indications, la sécurité et l'efficacité de Cyramza dans cette population de patients n'est pas connue.
Immunogénicité
Des recherches d'anticorps anti-médicament (AAMs) ont été effectuées à différents moments sur les patients des deux études de phase 3, RAINBOW et REGARD. Des échantillons de 956 patients ont été testés : 527 patients du groupe ramucirumab et 429 patients traités par le bras contrôle. Onze patients traités par ramucirumab (2,2 %) et deux patients du groupe contrôle (0,5 %) ont développé des AAMs. Aucun des patients avec AAMs n'a développé de réaction liée à la perfusion. Aucun patient n'avait d'anticorps neutralisants anti-ramucirumab. Les données sont insuffisantes pour évaluer les effets des AAMs sur l'efficacité ou la sécurité du ramucirumab.
Population pédiatrique
L'Agence européenne des médicaments a accordé une dérogation à l'obligation de soumettre les résultats d'études réalisées avec Cyramza dans tous les sous-groupes de la population pédiatrique dans l'adénocarcinome gastrique, l'adénocarcinome du côlon et du rectum et le carcinome bronchique (voir rubrique Posologie et mode d'administration pour les informations concernant l'usage pédiatrique).
En suivant le schéma posologique de 8 mg/kg toutes les 2 semaines, les moyennes géométriques de la Cmin du ramucirumab étaient de 49,5 pg/ml (entre 6,3 et 228 µg/ml) et de 74,4 µg/ml (entre 13,8 et 234 µg/ml) avant l'administration de la quatrième et de la septième dose respectivement du ramucirumab administré en monothérapie, dans le sérum de patients atteints d'un cancer gastrique avancé.
En suivant le schéma posologique de 8 mg/kg de ramucirumab toutes les 2 semaines en association avec FOLFIRI, les moyennes géométriques de la Cmin de ramucirumab étaient de 46,3 µg/ml (entre 7,7 et 119 µg/ml) et de 65,1 µg/ml (entre 14,5 et 205 µg/ml) avant l'administration de la troisième et de la cinquième dose respectivement, dans le sérum de patients atteints d'un CCRM.
En suivant le schéma posologique de 10 mg/kg toutes les 3 semaines, les moyennes géométriques de la Cmin du ramucirumab étaient de 28,3 µg/ml (entre 2,5 et 108 µg/ml) et de 38,4 µg/ml (entre 3,1 et 128 µg/ml) avant l'administration de la troisième et de la cinquième dose respectivement du ramucirumab administré en association au docétaxel, dans le sérum de patients atteints d'un CBNPC.
Absorption
Cyramza est administré par perfusion intraveineuse. Aucune autre voie d'administration n'a été étudiée.
Distribution
Selon l'analyse pharmacocinétique de la population (PopPC), le volume moyen (% coefficient de variation [CV%]) de distribution du ramucirumab à l'état d'équilibre a été de 5,4 l (15 %).
Biotransformation
Le métabolisme du ramucirumab n'a pas été étudié. Les anticorps sont principalement éliminés par catabolisme.
Élimination
Selon l'analyse PopPC, la clairance moyenne (CV %) du ramucirumab a été de 0,015 l/heure (30 %) et la demi-vie moyenne était de 14 jours (20 %).
Temps-dépendance et dose-dépendance
Aucune déviation majeure de la proportionnalité à la dose n'a été observée dans la plage de doses comprise entre 6 mg/kg et 20 mg/kg. Un taux d'accumulation de 1,5 a été observé pour l'administration du ramucirumab toutes les 2 semaines. Selon les simulations utilisant le modèle PopPC, l'état d'équilibre serait atteint à la sixième dose.
Patients âgés
L'analyse PopPC n'a permis d'identifier aucune différence d'exposition au ramucirumab entre les patients de 65 ans et plus et les patients de moins de 65 ans.
Insuffisants rénaux
Aucune étude formelle n'a été réalisée pour évaluer l'effet de l'insuffisance rénale sur les paramètres pharmacocinétiques du ramucirumab. Selon l'analyse PopPC, l'exposition au ramucirumab a été similaire chez les patients atteints d'insuffisance rénale légère (clairance de la créatinine [ClCr] ≥ 60 et <90 ml/min), modérée (ClCr ≥ 30 et < 60 ml/min) ou sévère (ClCr comprise entre 15 et 29 ml/min) comparée à celle des patients ayant une fonction rénale normale (ClCr ≥ 90 ml/min).
Insuffisants hépatiques
Aucune étude formelle n'a été réalisée pour évaluer l'effet de l'insuffisance hépatique sur les paramètres pharmacocinétiques du ramucirumab. Selon l'analyse PopPC, l'exposition au ramucirumab chez les patients atteints d'insuffisance hépatique légère (bilirubine totale supérieure à 1,0- 1,5 fois la limite supérieure de la normale (LSN) et quel que soit le taux d'ASAT ou bilirubine totale ≤ 1,0 fois LSN et ASAT>LSN) ou d'insuffisance hépatique modérée (bilirubine totale > 1,5 -3,0 fois la LSN et quel que soit le taux d'ASAT) a été similaire à celle des patients ayant une fonction hépatique normale (bilirubine totale et ASAT ≤ LSN). Le ramucirumab n'a pas été étudié chez les patients atteints d'insuffisance hépatique sévère (bilirubine totale > 3,0 fois la LSN et quel que soit le taux d'ASAT).
Autres populations particulières
Selon l'analyse PopPC, les covariables suivantes n'avaient pas d'impact sur l'élimination du ramucirumab : âge, sexe, origine ethnique, poids corporel, taux d'albumine.
Relation exposition-réponse :
Efficacité
Les analyses d'exposition-réponse ont indiqué que l'efficacité était corrélée à l'exposition au ramucirumab dans l'ensemble des études pivots. L'efficacité, mesurée par l'amélioration de la SG et de la SSP, était associée à une augmentation du taux d'exposition au ramucirumab produit par 8 mg/kg de ramucirumab administré toutes les 2 semaines et par 10 mg/kg de ramucirumab administré toutes les 3 semaines.
Sécurité
Dans l'étude RAINBOW, une exposition prolongée au ramucirumab augmente l'incidence de l'hypertension, des neutropénies et des leucopénies de grade ≥3.
Dans l'étude RAISE, une exposition prolongée au ramucirumab augmente l'incidence des neutropénies de grade ≥ 3.
Dans l'étude REVEL, une exposition prolongée au ramucirumab augmente l'incidence des neutropénies fébriles et des hypertensions de grade ≥ 3.
Durée et précautions particulières de conservation
Durée de conservation :
Flacon non ouvert
3 ans.
Après dilution
Lorsque les instructions de préparation sont respectées, les solutions pour perfusion de Cyramza ne contiennent aucun conservateur antimicrobien.
Il a été établi que la stabilité chimique et physique durant l'emploi de Cyramza dans une solution de chlorure de sodium à 0,9 % (9 mg/ml) pour injection était de 24 heures entre 2°C et 8°C ou 4 heures à 25°C. D'un point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. Dans le cas contraire, les durées et les conditions de conservation avant l'utilisation sont de la responsabilité de l'utilisateur et ne devraient normalement pas dépasser 24 heures entre 2 °C et 8°C, à moins que la dilution n'ait été effectuée dans des conditions aseptiques contrôlées et validées.
Précautions particulières de conservation :
A conserver au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C ).
Ne pas congeler.
Conserver le flacon dans l'emballage extérieur à l'abri de la lumière.
Pour les conditions de conservation du médicament après dilution, voir la rubrique Durée de conservation.
Cyramza ne doit pas être administré ou mélangé avec des solutions de dextrose.
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments à l'exception de ceux mentionnés dans la rubrique Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination.
:
Utiliser uniquement une solution injectable de chlorure de sodium à 0,9 % (9 mg/ml) comme diluant.
NE PAS diluer avec d'autres solutions ou administrer conjointement avec d'autres électrolytes ou médicaments.
Ne pas secouer le flacon.
Préparer la solution pour perfusion à l'aide d'une technique aseptique pour assurer la stérilité de la solution préparée.
Chaque flacon est destiné à un usage unique. Vérifier l'absence de particules dans le flacon et de décoloration du contenu (la solution à diluer pour perfusion doit être limpide à légèrement opalescente et incolore à légèrement jaune et ne contenir aucune particule visible) avant la dilution. Si le flacon contient des particules ou si le contenu présente une coloration anormale, jeter le flacon.
Calculer la dose et le volume de ramucirumab nécessaire pour préparer la solution pour perfusion. Les flacons contiennent 100 mg ou 500 mg sous forme de solution de 10 mg/ml de ramucirumab. Utiliser uniquement une solution injectable de chlorure de sodium à 0,9 % (9 mg/ml) comme diluant.
En cas d'utilisation d'un récipient pré-rempli pour perfusion intraveineuse
Sur la base du volume calculé de ramucirumab, retirer le volume correspondant de solution injectable de chlorure de sodium à 0,9 % (9 mg/ml) du récipient pour intraveineuse de 250 ml pré-rempli. Transférer de façon aseptique le volume calculé de ramucirumab dans le récipient pour intraveineuse. Le volume total final dans le récipient doit être de 250 ml. Retourner doucement le récipient pour bien mélanger. NE PAS CONGELER OU SECOUER la solution pour perfusion. NE PAS diluer avec d'autres solutions ou administrer conjointement avec d'autres électrolytes ou médicaments.
En cas d'utilisation d'un récipient vide pour perfusion intraveineuse
Transférer de façon aseptique le volume calculé de ramucirumab dans un récipient pour intraveineuse vide. Ajouter une quantité suffisante de solution injectable de chlorure de sodium à 0,9 % (9 mg/ml) dans le récipient pour obtenir un volume total de 250 ml. Retourner doucement le récipient pour bien mélanger. NE PAS CONGELER OU SECOUER la solution pour perfusion. NE PAS diluer avec d'autres solutions ou administrer conjointement avec d'autres électrolytes ou médicaments.
Les médicaments parentéraux doivent faire l'objet d'une inspection visuelle pour rechercher la présence de particules avant leur administration. Jeter la solution injectable si elle contient des particules.
Jeter toute portion non utilisée de ramucirumab restant dans le flacon car le produit ne contient aucun conservateur antimicrobien.
Administrer au moyen d'une pompe à perfusion. Une ligne de perfusion séparée dotée d'un filtre de 0,22 micron à faible liaison aux protéines doit être utilisée pour la perfusion ; la ligne doit être rincée avec une solution injectable de chlorure de sodium à 0,9 % (9 mg/ml) à la fin de la perfusion.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
Flacon (verre de type I) de 10 ml de solution avec bouchon en caoutchouc de chlorobutyle, opercule d'étanchéité en aluminium et capsule en polypropylène.
Boîte de 1 flacon de 10 ml.