Dexdor 100 microgrammes/ml, solution à diluer pour perfusion, ampoules de 2 ml
- À propos
- Indications: pourquoi le prendre?
- Contre indications: pourquoi ne pas le prendre?
- Posologie et mode d'administration
- Mises en garde et précautions d'emploi
- Grossesse et allaitement
- Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
- Effets indésirables
- Surdosage
- Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
- Propriétés pharmacologiques
- Durée et précautions particulières de conservation
Dexdor est un médicament mis à disposition dans le milieu hospitalier sous forme de solution à diluer pour perfusion iv (25) à base de Dexmédétomidine (100 microgrammes/mL).
Mis en vente le 16/09/2011 par ORION CORPORATION. Médicament pris en charge par les collectivités et rétrocédable par les pharmacies hospitalières par prolongation des conditions d'inscription.
À propos
- Dexmédétomidine
Principes actifs
- Sodium chlorure
- Eau pour préparations injectables
Excipients
système nerveux
psycholeptiques
hypnotiques et sedatifs
autres hypnotiques et sédatifs
dexmédétomidine
Classification ATC
Statut
Ce médicament est autorisé sur le marché depuis le 16/09/2011.
Indications : pourquoi le prendre?
Indications d’utilisation- Sédation en unité de soins intensifs
Indications thérapeutiques
Sédation en USI (Unité de Soins Intensifs) chez l'adulte nécessitant un état de sédation pas plus profond que celui permettant une réponse à un stimulus verbal (correspondant à un score de 0-3 sur l'échelle de vigilance-agitation de Richmond (RASS)).
Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?
Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients. Bloc cardiaque avancé (niveau 2 ou 3) sauf si pacemaker. Hypotension non-contrôlée. Pathologies cérébrovasculaires aiguës.
Posologie et mode d'administration
Médicament réservé à l'usage hospitalier. Dexdor doit être administré par des professionnels de santé abilités à prendre en charge des patients en soins intensifs.
Posologie
Les patients déjà intubés et sédatés peuvent être mis sous perfusion de dexmedetomidine avec une dose initiale de 0,7 microgrammes/kg/h qui pourra être ajustée par paliers allant de 0,2 à 1,4 microgrammes/kg/h pour atteindre le niveau de sédation désiré, en fonction de la réponse du patient. Une perfusion à dose initiale plus faible pourra être envisagée pour des patients fragiles. La dexmedetomidine a un effet puissant et la vitesse de perfusion est donnée par heure. Après ajustement de la dose, un nouveau niveau stable de sédation peut ne pas être atteint avant une heure.
La dose maximale de 1,4 microgrammes/kg/h ne devra pas être dépassée. Chez les patients n'atteignant pas le niveau de sédation adéquat avec la dose maximale de Dexdor un agent sédatif alternatif devra être utilisé.
L'utilisation d'une dose de charge de Dexdor n'est pas recommandée et est associée à une augmentation des effets indésirables. Le Propofol ou le midazolam peuvent être administrés si nécessaire jusqu'à ce que les effets du Dexdor apparaissent.
Les données d'utilisation de Dexdor sont limitées à 14 jours. L'utilisation de Dexdor sur une période plus longue devra être réévaluée régulièrement.
Population à risque
Sujets âgés: Aucun ajustement de la dose n'est nécessaire chez le sujet âgé.
Insuffisants rénaux: Aucun ajustement de la dose n'est nécessaire chez le sujet insuffisant rénal.
Insuffisants hépatiques: Dexdor est métabolisé au niveau hépatique et devrait être utilisé avec précaution chez les insuffisants hépatiques. Une dose d'entretien réduite pourra être envisagée (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi et Propriétés pharmacocinétiques).
Population pédiatrique: La sécurité d'emploi et l'efficacité de Dexdor chez les enfants âgés de 0 à 18 ans n'ont pas été démontrées. Les données actuellement disponibles sont décrites dans les rubriques Effets indésirables, Propriétés pharmacodynamiques et Propriétés pharmacocinétiques mais aucune recommandation sur la posologie ne peut être donnée.
Mode d'administration
Dexdor doit être administré uniquement en solution diluée par perfusion intraveineuse en utilisant un dispositif de perfusion monitoré. Pour les instructions concerant la dilution du médicament avant administration, voir rubrique Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination.
Solution limpide et incolore.
Mises en garde et précautions d'emploi
Dexdor est destiné à être utilisé dans une USI et l'utilisation en dehors de cet environnement n'est pas recommandée. Tous les patients doivent être sous surveillance cardiaque continue pendant la perfusion de Dexdor. Une surveillance respiratoire est nécessaire chez les patients non intubés.
Dexdor ne doit pas être utilisé comme agent d'induction pour l'intubation ou comme sédatif lorsqu'un myorelaxant est utilisé.
Dexdor diminue la fréquence cardiaque et la pression artérielle par une action sympatholytique centrale mais à des concentrations plus élevées entraîne une vasoconstriction périphérique amenant à une hypertension (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques). Normalement, Dexdor ne provoque pas une sédation profonde et les patients peuvent être aisément réveillés. Dexdor n'est donc pas adapté chez les patients chez qui ce profil d'effets ne sera pas toléré, par exemple ceux nécessitant une sédation profonde continue ou ceux présentant une instabilité cardio-vasculaire grave.
Etant donné que Dexdor ne doit pas être administré en dose de charge ou en bolus, les utilisateurs devront être prêts à utiliser un autre sédatif pour contrôler l'agitation ou pendant des procédures, en particulier pendant les premières heures de traitements.
L'administration de la dexmedetomidine devrait se faire avec précaution chez les patients ayant des antécédents de bradycardie. Les données concernant les effets de Dexdor chez les patients présentant une fréquence cardiaque < 60 sont très limitées et des précautions particulières devront être prises avec ce type de patients. En général, la bradycardie ne nécessite pas de traitement, mais si nécessaire, elle répond aux médicaments anticholinergiques ou à la réduction de la dose. Les patients en très bonnes conditions physiques et possédant une fréquence cardiaque basse au repos peuvent être sujets aux effets bradycardisants dus aux agonistes du récepteur alpha-2 et des cas d'arrêt sinusal transitoire ont été observés.
Les effets hypotenseurs de Dexdor peuvent être intensifiés chez les patients présentant une hypotension (en particulier si non répondeurs aux traitements vasopresseurs), hypovolémie, hypotension chronique ou diminution de la réserve fonctionnelle tels que les patients présentant une dysfonction ventriculaire grave, des sujets âgés et une attention particulière est nécessaire dans ces cas (voir rubrique Contre-indications).L'hypotension ne nécessite normalement pas de traitement spécifique mais, si nécessaire, les utilisateurs doivent être prêts à intervenir en diminuant la dose, en hydratant et/ou en administrant des vasoconstricteurs.
Les patients présentant une dysautonomie (par exemple en raison d'une blessure au niveau de la moelle épinière) peuvent présenter des modifications hémodynamiques plus prononcées au début du traitement par Dexdor et doivent donc être traités avec précaution.
Une hypertension transitoire a été observée principalement lors de l'administration de la dose de charge associée aux effets vasoconstricteurs périphériques de la dexmedetomidine. Une dose de charge n'est pas recommandée. Généralement, le traitement de l'hypertension n'a pas été pas nécessaire mais la diminution de la vitesse de perfusion est recommandée.
A des concentrations élevées, une vasoconstriction locale peut être accentuée chez les patients présentant une pathologie cardiaque ischémique ou une pathologie cérébrale sévère qui doivent être étroitement surveillés. La réduction de la dose ou l'arrêt devra être envisagé chez un patient développant des signes d'ischémie myocardique ou cérébrale.
Des précautions devront être prises si la dexmedetomidine est associée à d'autres substances sédatives ou substances agissants au niveau cardiaque puisque des effets cumulatifs pourront être observés.
Il a été observé que certains patients recevant Dexdor pouvaient être réveillés et alertes lors d'une stimulation. Cet effet seul ne doit être considéré comme une preuve de manque d'efficacité en l'absence d'autres signes cliniques et symptômes.
Des précautions doivent être prises en cas d'insuffisance hépatique sévère puisqu'un dosage excessif peut augmenter le risque d'effets indésirables, un état de sédation profonde ou un effet prolongé en raison de la réduction de la clairance de la dexmedetomidine.
Dexdor ne semble pas supprimer l'activité convulsive et ne devrait pas être utilisé seul comme un traitement antiépileptique.
L'expérience avec Dexdor dans les altérations neurologiques sévères tels qu'un traumatisme crânien et après une intervention neurochirurgicale est limitée et il devrait être utilisé avec précaution dans ces cas, en particulier si une sédation profonde est nécessaire. Dexdor peut réduire le flux sanguin cérébral et la pression intracrânienne, ceci devra être pris en compte avant de choisir un traitement.
Les agonistes alpha-2 ont rarement été associés à des réactions de sevrage lors de l'arrêt brutal du traitement après une utilisation prolongée. Cette possibilité devra être envisagée si le patient développe une agitation et une hypertension rapidement après l'arrêt de la dexmedetomidine.
La sécurité d'emploi de la dexmedetomidine chez les individus présentant des antécédents d'hyperthermie maligne n'est pas connue. Le traitement au Dexdor devra être arrêté dans l'éventualité où une fièvre persistante inexpliquée apparaît.
Grossesse et allaitement
Grossesse
Il n'existe pas de données suffisamment pertinentes concernant l'utilisation de la dexmedetomidine chez la femme enceinte.
Des études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique Données de sécurité précliniques). Le risque potentiel en clinique n'est pas connu. Dexdor ne doit pas être utilisé chez la femme enceinte à moins d'une nécessité absolue.
Allaitement
Des études effectuées chez le rat ont mis en évidence l'excrétion de la dexmedetomidine ou de ces métabolites dans le lait maternel. Un risque pour les nourrissons ne peut pas être exclu. La décision soit d'interrompre l'allaitement soit d'interrompre le traitement avec la dexmedetomidine doit être prise en prenant en compte le bénéfice de l'allaitement pour l'enfant au regard du bénéfice du traitement pour la mère.
Fécondité
Lors d'une étude de fertilité chez le rat, la dexmedetomidine n'a pas eu d'effet sur la fertilité masculine ou féminine.
Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Les études d'interaction n'ont été réalisées que chez l'adulte.
L'administration de la dexmedetomidine en association avec des anesthésiques, sédatifs, hypnotiques et opioïdes peuvent entraîner une potentialisation des effets. Des études spécifiques ont confirmé ces effets avec l'isoflurane, le propofol, l'alfentanil et le midazolam.
Aucune interaction pharmacocinétique entre la dexmedetomidine et l'isoflurane, le propofol, alfentanil et le midazolam n'a été démontrée. Cependant, compte-tenu des interactions pharmacodynamiques possibles, lors d'une co-administration avec la dexmedetomidine, une réduction de la posologie de dexmedetomidine ou du traitement concomitant anesthésique, sédatif, hypnotique, ou opioïdes peut être nécessaire.
L'inhibition des enzymes Cytochrome P, y compris le CYP2B6, par la dexmedetomidine a été étudiée chez des microsomes hépatiques humains en incubation. L'étude in vitro suggère qu'il existe un potentiel d'interaction in vivo entre la dexmedetomidine et les substrats métabolisés principalement par le CYP2B6.
L'induction par la dexmedetomidine in vitro a été observée sur le CYP1A2, CYP2B6, CYP2C8, CYP2C9 et CYP3A4, et l'induction in vivo ne peut être exclue. La signification clinique est inconnue.
La possibilité d'une augmentation des effets hypotenseurs et bradycardisants devra être prise en compte chez les patients recevant d'autres médicaments entraînant ces effets, comme les bêtabloquants, bien que les effets cumulatifs observés lors d'une étude d'interaction avec l'esmolol aient été modérés.
Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité.
Les effets indésirables rapportés les plus fréquents avec la dexmedetomidine sont l'hypotension, l'hypertension et la bradycardie, survenant dans environ 25 %, 15 % et 13 % des patients respectivement.
L'hypotension et la bradycardie étaient également les effets indésirables graves liés à la dexmedetomidine les plus fréquents survenant dans respectivement 1,7 % et 0,9 % des patients en Unité de Soins Intensifs (USI) randomisés.
Résumé des effets indésirables
Les effets indésirables listés dans le Tableau 1 ont été rassemblés à partir des données issues des essais cliniques en soins intensifs composés de 3 137 patients randomisés (1 879 traités avec la dexmedetomidine, 864 traités avec les comparateurs actifs et 394 traités par le placebo).
Les effets indésirables sont classés par ordre de fréquence, le plus fréquent en premier, selon la convention suivante : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥1/100, <1/10), peu fréquent (≥1/1 000, <1/100), rare (≥1/10 000, <1/1 000), très rare (<1/10 000).
Tableau 1 : Effets indésirables
Troubles du métabolisme et de la nutrition | |
Fréquent : |
Hyperglycémie, hypoglycémie |
Peu fréquent : |
Acidose métabolique, hypoalbuminémie |
Affections psychiatriques | |
Fréquent : |
Agitation |
Peu fréquent : |
Hallucination |
Affections cardiaques | |
Très fréquent : |
Bradycardie* |
Fréquent : |
Ischémie myocardique ou infarctus, tachycardie |
Peu fréquent : |
Bloc atrioventriculaire de premier degré, diminution du débit cardiaque |
Affections vasculaires | |
Très fréquent : |
Hypotension*, hypertension* |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | |
Peu fréquent : |
Dyspnée |
Affections gastro-intestinales | |
Fréquent : |
Nausées, vomissement, bouche sèche |
Peu fréquent : |
Distension abdominale |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | |
Fréquent : |
Syndrome de sevrage, hyperthermie |
Peu fréquent : |
Inefficacité du médicament, soif |
* Voir rubrique Description des effets indésirables sélectionnés |
Description des effets indésirables sélectionnés
Une hypotension ou une bradycardie cliniquement significatives devront être prises en charge comme décrit dans la rubrique Mises en garde et précautions d'emploi.
Chez les sujets relativement sains hors USI traités par la dexmedetomidine, la bradycardie a occasionnellement entraîné un arrêt sinusal ou une pause. Les symptômes ont répondu à une surélévation des jambes et aux anticholinergiques tels que l'atropine ou le glycopyrrolate. Dans des cas isolés, la bradycardie s'est transformée en périodes d'asystolie chez des patients présentant des antécédents de bradycardie.
L'hypertension a été associée à l'utilisation d'une dose de charge et cette réaction peut être réduite en évitant cette dose de charge ou en réduisant la vitesse de perfusion ou la quantité de la dose de charge.
Population pédiatrique
L'expérience chez l'enfant est limitée, la plupart des données ont été obtenues lors d'expositions de courte durée. Un seul cas de bradycardie hypothermique chez un nouveau-né a été décrit dans la littérature.
Surdosage
Plusieurs cas de surdosage à la dexmedetomidine ont été observés lors d'études cliniques mais également à partir de données de post-commercialisation. Dans ces cas, les vitesses de perfusion de dexmedetomidine les plus élevées observées ont atteint 60 µg/kg/h pendant 60 minutes et 30 µg/kg/h pendant 15 minutes respectivement chez un enfant de 20 mois et chez un adulte. Les effets indésirables les plus fréquents rapportés en lien avec un surdosage dans ces cas sont la bradycardie, l'hypotension, la sédation profonde, la somnolence et l'arrêt cardiaque.
Dans les cas de surdosage accompagnés de signes cliniques, la perfusion de dexmedetomidine doit être diminuée ou arrêtée. Les effets attendus sont cardiovasculaires dans un premier temps, et doivent être pris en charge dès qu'ils se manifestent cliniquement. A des concentrations élevées, l'hypertension est plus importante que l'hypotension. Lors d'études cliniques, des cas d'arrêt sinusal ont disparu spontanément ou ont répondu au traitement par l'atropine ou le glycopyrrolate. La réanimation a était nécessaire dans des cas isolés de surdosage grave résultant en un arrêt cardiaque. Aucun des cas de surdosage ont entraîné la mort.
Propriétés pharmacologiques
Classe pharmacothérapeutique : Psycholeptiques, autres hypnotiques et sédatifs, code ATC : N05CM18
La dexmedetomidine est un agoniste sélectif du récepteur alpha-2 avec des propriétés pharmacologiques étendues. Les effets sympatholytiques sont dus à la diminution de la libération de la noradrénaline au niveau des terminaisons nerveuses. Les effets sédatifs sont liés à une diminution de la stimulation du locus coeruleus, le principal noyau noradrénergique, situé dans le tronc cérébral. La dexmedetomidine possède des effets antalgiques et anesthésiques/antalgiques. Les effets cardiovasculaires dépendent de la dose ; avec des vitesses de perfusion plus lentes les effets centraux sont dominants entraînant la diminution de la fréquence cardiaque et de la pression artérielle. Avec des doses plus élevées, les effets périphériques vasoconstricteurs prédominent entraînant une augmentation de la résistance vasculaire systémique et de la pression artérielle, alors que l'effet bradycardisant est amplifié. La dexmedetomidine n'a relativement pas d'effet dépresseur respiratoire.
Dans des études cliniques contrôlées versus placebo menées en USI chez une population en postopératoire préalablement intubée et sédatée avec le midazolam ou le propofol, Dexdor a réduit significativement le besoin de recourir à un sédatif d'urgence (midazolam ou propofol) ou à des opioïdes pour une sédation jusqu'à 24 heures. La plupart des patients sous dexmedetomidine n'ont pas eu le besoin de recourir à des traitements sédatifs alternatifs. Les patients ont pu être extubés avec succès sans arrêter la perfudion de Dexdor. Les études chez les patients en dehors d'USI ont confirmé que Dexdor pouvait être administré sans risque aux patients sans intubation endotrachéale avec la mise en place d'une surveillance appropriée.
La dexmedetomidine était similaire au midazolam (Ratio 1,07 ; 95% CI 0.971, 1,176) et au propofol (Ratio 1.00 ; 95% 0,922, 1,075) sur le temps nécessaire pour atteindre le niveau de sédation requis chez une population médicalisée, nécessitant une sédation prolongée légère à modérée (RASS à 3) dans une USI jusqu'à 14 jours, a réduit la durée de ventilation assistée comparée au midazolam et a réduit la durée d'extubation comparé au midazolam et au propofol. En comparaison au midazolam et au propofol, les patients étaient plus facilement stimulés, plus coopérants et plus capables à communiquer, qu'ils aient des douleurs ou non. Les patients traités par la dexmedetomidine ont présenté une hypotension et une bradycardie plus fréquente mais moins de cas de tachycardie que les patients recevants le midazolam et des cas plus fréquents de tachycardie mais une fréquence similaire d'hypotension chez les patients traités par le propofol. Les délires mesurés selon la Méthode d'évaluation de la confusion en unité de soins intensifs (CAM-ICU) étaient moindres dans une étude comparant le midazolam et les effets indésirables liés aux délires étaient moins fréquents chez les patients traités par la dexmedetomidine comparé au propofol. Les patients qui sortis d'étude dû à une sédation insuffisante ont été passés soit au propofol soit au midazolam. Le risque de sédation insuffisante était augmenté chez les patients qui étaient difficiles à sédater avec les traitements usuels, juste avant le changement de traitement.
Les données d'efficacité pédiatriques issues d'études controlées en USI sont limitées mais la dexmedetomidine a été utilisée en tant que sédatif chez l'enfant (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques et Mises en garde et précautions d'emploi). Les nouveaux-nés peuvent être particulièrement sensibles au effets bradycardisants de Dexdor en présence d'hypothermie et de pathologies liées au débit cardiaque.
Dans une étude contrôlée en double aveugle avec comparateur en USI, l'incidence de la suppresion de cortisol chez les patients traités avec la dexmedetomidine (n=778) était de 0,5% comparé à 0% chez les patients traités avec soit le midazolam (n=338) ou le propofol (n=275). L'effet observé a été léger dans 1 cas et modéré dans 3 cas.
La pharmacocinétique de la dexmedetomidine a été évaluée à court terme à la suite d'une administration IV chez des volontaires sains et à long terme en perfusion chez une population en USI.
Distribution
La dexmedetomidine présente un modèle à deux compartiments. Chez les volontaires sains, une phase de distribution rapide est observée avec une estimation centrale de la demi-vie (t1/2α) à environ 6 minutes. L'estimation moyenne de la demi-vie d'élimination terminale (t1/2) est d'environ 1,9 à 2,5 h (min 1,35, max 3,68 h) et l'estimation moyenne du volume de distribution à l'état d'équilibre (Vss) est d'environ 1,16 à 2,16 l/kg (90 à 151 litres). La valeur de la clairance plasmatique (Cl) est estimée en moyenne à environ 0,46 à 0,73 l/h/kg (35,7 à 51,1 l/h). Le poids corporel moyen associé à ces valeurs de Vss et Cl est de 69 kg. La pharmacocinétique plasmatique de la dexmedetomidine est similaire parmi la population en USI à la suite d'une perfusion >24h. Les paramètres pharmacocinétiques estimés sont : t1/2 d'environ 1,5 heure, Vss est d'environ 93 litres et la Cl est d'environ 43 l/h. La pharmacocinétique de la dexmedetomidine est linéaire pour les doses allant de 0,2 à 1,4 µg/kg/h et il n'y a pas d'accumulation pour un traitement allant jusqu'à 14 jours. La dexmedetomidine se lie à 94% au protéines plasmatiques. La liaison aux protéines plasmatique est constante pour des concentrations allant de 0,85 à 85 ng/ml. La dexmedetomidine se lie à la fois à l'albumine sérique humaine et à l'Alpha-1 glycoprotéine acide avec une liason majoritaire de la dexmedetomidine dans le plasma à l'albumine sérique.
Métabolisme et Elimination
La dexmedetomidine est éliminée en grande partie par métabolisation hépatique. Il existe trois types de réactions initiales métaboliques : N-glucuronidation directe, N-méthylation directe et oxydation catalytique par le cytochrome P450. Les métabolites circulants en plus grande quantité sont deux N-glucuronides isomériques. Le métabolite H-1, N-methyl 3-hydroxymethyl dexmedetomidine O-glucuronide, est également un produit circulant majeur issu de la biotransformation de la dexmedetomidine. Le cytochrome P-450 catalyse la formation de deux métabolites circulants mineurs, 3-hydroxymethyl dexmedetomidine produit par l'hydroxylation au groupement 3-méthyle de la dexmedetomidine et H-3 produit par l'oxydation au niveau du noyau imidazolé. Les données disponibles suggèrent que la formation des métabolites oxydés est médiée par de nombreuses formes de CYP (CYP2A6, CYP1A2, CYP2E1, CYP2D6 et CYP2C19). Ces métabolites présentent une activité pharmacologique négligeable.
Suivant l'administration IV de dexmedetomidine marquée par un agent radioactif, environ 95% de la radioactivité était retrouvée dans les urines et 4% dans les fèces après 9 jours. La majorité des métabolites urinaires sont deux isomères N-glucuronides, qui représente à eux deux 34% de la dose et N-methyl 3-hydroxymethyl dexmedetomidine O-glucuronide représente 14,51% de la dose.Les métabolites mineurs de la dexmedetomidine sont l'acide carboxylique, la 3-hydroxymethyl dexmedetomidine et l'O-glucuronide représentant chacun environ 1,11 à 7,66% de la dose. Moins de 1% de la substance mère inchangée a été retrouvée dans les urines. Environ 28% des métabolites urinaires sont des métabolites mineurs non identifiés.
Populations spéciales
Aucune différence pharmacocinétique majeure n'a été observée en fonction du sexe ou de l'âge.
La liaison aux protéines plasmatiques de la dexmedetomidine est diminuée chez les sujets présentant une insuffisance hépatique comparativement aux sujets sains. Le pourcentage moyen de dexmedetomidine non liée dans le plasma allait de 8,5% chez les sujets sains à 17,9% chez les sujets insuffisants hépatiques. Les sujets présentant des niveaux d'atteintes hépatiques différents (Classe A, B, ou C du Child-Pugh) ont présenté une diminution de la clairance hépatique de la dexmedetomidine et une prolongation de la t1/2 d'élimination plasmatique. La valeur de la clairance moyenne plasmatique de la dexmedetomidine non liée chez des sujets avec une insuffisance hépatique légère, modérée ou sévère était de 59%, 51% et 32% respectivement de celle observée chez les sujets sains. La t1/2 moyenne des sujets avec une insuffisance hépatique légère, modérée ou sévère était prolongée à 3,9, 5,4 et 7,4 heures, respectivement. Bien que la dexmedetomidine soit administrée jusqu'à l'obtention d'un effet, il peut être nécessaire d'envisager une diminution de la dose initiale ou d'entretien chez les patients insuffisants hépatiques en fonction du niveau de l'atteinte et de la réponse.
La pharmacocinétique de la dexmedetomidine chez les patients insuffisants rénaux (clairance de la créatinine<30 ml/min) n'est pas altérée comparée aux sujets sains.
Les données chez l'enfant de 2 mois à 17 ans sont limitées. La demi-vie de la dexmedetomidine semble similaire à celle observée chez l'adulte. Dans les groupes d'âge de 2-20 mois et 2-6 ans, la clairance plasmatique ajustée par rapport au poids corporel semble être plus élevée (1,2 et 1,0 l/h/kg, respectivement) mais diminuée chez les enfants plus âgés (0,8 l/h/kg) pour être comparable aux adultes (0,5-0,6 l/h/kg). La clairance plasmatique pourrait être plus basse chez les enfants < 2 mois due à leur immaturité.
Durée et précautions particulières de conservation
Durée de conservation :
3 ans
Après dilution
La stabilité physico-chimique a été démontrée pendant 24 heures à 25°C.
Du point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d'utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation avant utilisation relèvent de la seule responsabilité de l'utilisateur et ne devraient pas dépasser 24 heures à une température comprise entre +2°C et +8°C, sauf si la dilution a été réalisée dans des conditions aseptiques dûment contrôlées et validées.
Précautions particulières de conservation :
Pas de précautions particulières de conservation
Pour les conditions de conservation du médicament dilué, voir rubrique Durée de conservation.
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments à l'exception de ceux mentionnés dans la rubrique Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination :
Dexdor peut être dilué dans du glucose à 50 mg/ml (5%), une solution de Ringer, du mannitol ou du chlorure de sodium.
Il a été démontré que Dexdor était compatible avec l'administration concomitante des liquides intraveineux et médicaments suivants:
Ringer Lactate, solution de glucose à 5%, solution pour injection de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9%), mannitol 200 mg/ml (20%), thiopental sodium, etomidate, bromide de vecuronium, bromide de pancuronium, succinylcholine, besylate d'atracurium, chloride de mivacurium, bromide de rocuronium, bromide de glycopyrrolate, phenylephrine HCl, sulfate d'atropine, dopamine, noradrenaline, dobutamine, midazolam, sulfate de morphine, fentanyl citrate, et un substitut de plasma.
Dexdor doit être inspecté visuellement pour détecter d'éventuelles particules et décoloration avant administration.
Des études de compatibilité ont montré un potentiel d'adsorption de la dexmedetomidine à certains types de caoutchouc. Compte-tenu que la dexmedetomidine est dosée pour obtenir son effet, il est conseillé d'utiliser des composants avec des joints synthétiques ou de caoutchouc naturel recouvert.
Les ampoules et les flacons sont à usage unique.
Préparation de la solution
Dexdor peut être dilué dans du glucose à 50 mg/ml (5%), une solution de Ringer, du mannitol ou du chlorure de sodium à 4 microgrammes/ml avant administration. Voir le tableau ci-dessous les volumes nécessaires à la préparation de la perfusion.
Volume de Dexdor 100 microgrammes/ml de solution à diluer pour perfusion | Volume de dilution | Volume total de la perfusion |
2 ml | 48 ml | 50 ml |
4 ml | 96 ml | 100 ml |
10 ml | 240 ml | 250 ml |
20 ml | 480 ml | 500 ml |
La solution doit être secouée doucement pour se mélanger correctement.
Dexdor doit être inspecté visuellement pour détecter d'éventuelles particules et décoloration avant administration.
Il a été démontré que Dexdor était compatible avec l'administration concomitante des liquides intraveineux et médicaments suivants:
Ringer Lactate, solution de glucose à 5%, solution pour injection de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9%), mannitol 200 mg/ml (20%), thiopental sodium, etomidate, bromide de vecuronium, bromide de pancuronium, succinylcholine, besylate d'atracurium, chloride de mivacurium, bromide de rocuronium, bromide de glycopyrrolate, phenylephrine HCl, sulfate d'atropine, dopamine, noradrenaline, dobutamine, midazolam, sulfate de morphine, fentanyl citrate, et un substitut de plasma.
Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
Ampoule en verre Type I de 2 ml.
25 ampoules de 2 ml.