Cisatracurium pfizer 2 mg/ml, solution injectable/pour perfusion, boîte de 5 ampoules de 10 ml
- À propos
- Indications: pourquoi le prendre?
- Contre indications: pourquoi ne pas le prendre?
- Posologie et mode d'administration
- Mises en garde et précautions d'emploi
- Grossesse et allaitement
- Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
- Effets indésirables
- Surdosage
- Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
- Propriétés pharmacologiques
- Durée et précautions particulières de conservation
Cisatracurium pfizer est un médicament générique mis à disposition dans le milieu hospitalier sous forme de solution injectable iv ou pour perfusion (5) à base de Cisatracurium (2 mg/mL).
Mis en vente le 26/04/2013 par PFIZER et retiré du marché le 01/04/2016. Médicament pris en charge par les collectivités et rétrocédable par les pharmacies hospitalières par prolongation des conditions d'inscription.
À propos
- Bésilate de cisatracurium
Principes actifs
- Sulfonique benzène acide
- Eau pour préparations injectables
Excipients
muscle et squelette
myorelaxants
myorelaxants a action périphérique
autres ammoniums quaternaires
cisatracurium
Classification ATC
Statut
Ce médicament a été autorisé sur le marché entre le 26/04/2013 et le 01/04/2016.
Indications : pourquoi le prendre?
Indications d’utilisation- Relâchement musculaire au cours de l'anesthésie générale
- Relâchement musculaire en réanimation
Indications thérapeutiques
CISATRACURIUM PFIZER est indiqué au cours des interventions chirurgicales ainsi qu'en réanimation, chez l'adulte et l'enfant âgé de 1 mois et plus. Il peut être utilisé comme adjuvant de l'anesthésie générale, ou de la sédation en Unité de Soins Intensifs (USI) pour relâcher les muscles striés, faciliter l'intubation trachéale et la ventilation assistée.
Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?
CISATRACURIUM PFIZER est contre-indiqué en cas d'hypersensibilité au bésilate de cisatracurium, à l'atracurium ou à l'acide benzène sulfonique.
Posologie et mode d'administration
CISATRACURIUM PFIZER ne doit être administré que par des anesthésistes ou des praticiens familiarisés avec l'utilisation et l'action des curares, ou sous leur contrôle. Du matériel d'intubation trachéale, d'assistance respiratoire et d'oxygénation artérielle adéquat doit être disponible. La surveillance des fonctions neuromusculaires lors de l'utilisation de CISATRACURIUM PFIZER est recommandée afin d'ajuster individuellement les besoins.
Posologie
Utilisation par injection intraveineuse en bolus
Posologie chez l'adulte
Intubation trachéale
La dose de CISATRACURIUM PFIZER recommandée pour l'intubation chez l'adulte est de 0,15 mg/kg de poids corporel. Cette dose procure de bonnes ou d'excellentes conditions d'intubation 120 secondes après l'injection, après induction de l'anesthésie par du propofol.
Des doses plus élevées réduisent le délai d'installation du bloc neuromusculaire.
Le tableau ci-dessous résume les données pharmacodynamiques moyennes obtenues après injection de CISATRACURIUM PFIZER à des doses de 0,1 à 0,4 mg/kg de poids corporel chez des patients adultes sains au cours d'anesthésies avec des opioïdes (thiopental/fentanyl/midazolam) ou du propofol.
Dose initiale de cisatracurium | Type d'anesthésie | Délai de suppression de 90 % de T1* (min.) | Délai de suppression maximum de T1* (min.) | Délai de récupération spontanée de 25 % de T1* (min.) |
|
0,1 | opioïdes | 3,4 | 4,8 | 45 |
|
0,15 | propofol | 2,6 | 3,5 | 55 |
|
0,2 | opioïdes | 2,4 | 2,9 | 65 |
|
0,4 | opioïdes | 1,5 | 1,9 | 91 |
|
* T1: simple twitch ou première composante d'une réponse au train-de-quatre du muscle adducteur du pouce après stimulation électrique supramaximale du nerf cubital.
L'anesthésie à l'enflurane ou l'isoflurane peut prolonger (jusqu'à 15 %) la durée d'action clinique d'une dose initiale de dose initiale de cisatracurium.
Entretien
Le bloc neuromusculaire peut être prolongé par des doses d'entretien de CISATRACURIUM PFIZER. Une dose de 0,03 mg/kg de poids corporel, administrée au cours d'une anesthésie avec des opioïdes ou du propofol, procure environ 20 minutes supplémentaires de curarisation cliniquement efficace. L'injection de plusieurs doses d'entretien ne provoque pas d'augmentation progressive de la durée de curarisation.
Récupération spontanée
Lorsque la récupération spontanée du bloc neuromusculaire est commencée, sa vitesse est indépendante de la dose de CISATRACURIUM PFIZER administrée. Au cours d'une anesthésie avec des opioïdes ou du propofol, les délais moyens de récupération spontanée de 25 à 75 % et de 5 à 95 % sont d'environ 13 et 30 minutes respectivement.
Antagonisation
Le bloc neuromusculaire induit par CISATRACURIUM PFIZER est aisément antagonisé avec des doses standard d'anticholinestérasiques. Après administration d'un anticholinestérasique à environ 10 % de récupération de T1, les délais moyens de récupération de 25 à 75 % et jusqu'à récupération complète (T4/T1 supérieur ou égal à 0,7) sont respectivement de 4 et 9 minutes environ.
Posologie chez l'enfant
Intubation trachéale (chez l'enfant âgé de 1 mois à 12 ans)
Comme chez l'adulte, la dose d'intubation recommandée de CISATRACURIUM PFIZER est de 0,15 mg/kg de poids corporel, administrée en 5 à 10 secondes. Cette dose procure de bonnes à excellentes conditions d'intubation 120 secondes après l'injection de CISATRACURIUM PFIZER. Les tableaux ci-dessous présentent les données pharmacodynamiques pour cette dose.
Le cisatracurium n'a pas été étudié pour l'intubation chez les enfants des classes ASA III - IV. Les données disponibles de l'utilisation de cisatracurium chez les enfants âgés de moins de 2 ans subissant une intervention chirurgicale majeure ou prolongée sont limitées.
Chez les enfants âgés de 1 mois à 12 ans, le cisatracurium a une durée d'action plus courte et un profil de récupération spontanée plus rapide que ceux observés chez l'adulte, dans des conditions anesthésiques similaires. De légères différences dans le profil pharmacodynamique ont été observées entre les enfants âgés de 1 à 11 mois et ceux âgés de 1 à 12 ans; elles sont résumées dans les tableaux ci-dessous :
Enfants âgés de 1 à 11 mois
Dose de cisatracurium (mg/kg de poids corporel) | Type d'anesthésie | Délai de suppression de 90 % de T1 (min) | Délai de suppression maximum de T1 (min) | Délai de récupération spontanée de 25 % T1 (min) |
|
0,15 | halothane | 1,4 | 2,0 | 52 |
|
0,15 | opioïdes | 1,4 | 1,9 | 47 |
|
Enfants âgés de 1 à 12 ans
Dose de cisatracurium (mg/kg de poids corporel) | Type d'anesthésie | Délai de suppression de 90 % de T1 (min) | Délai de suppression maximum de T1 (min) | Délai de récupération spontanée de 25 % T1 (min) |
|
0,15 | halothane | 2,3 | 3,0 | 43 |
|
0,15 | opioïdes | 2,6 | 3,6 | 38 |
|
Quand l'utilisation de CISATRACURIUM PFIZER n'est pas requise pour l'intubation : une dose inférieure à 0,15 mg/kg peut être utilisée. Les données pharmacodynamiques correspondant aux doses de 0,08 et 0,1 mg/kg chez les enfants âgés de 2 à 12 ans sont présentées dans le tableau ci-dessous:
Dose de cisatracurium (mg/kg de poids corporel) | Type d'anesthésie | Délai de suppression de 90 % de T1 (min) | Délai de suppression maximum de T1 (min) | Délai de récupération spontanée de 25 % T1 (min) |
|
0,08 | halothane | 1,7 | 2,5 | 31 |
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0,1 | opioïdes | 1,7 | 2,8 | 28 |
|
L'administration de cisatracurium après suxaméthonium n'a pas été étudiée chez l'enfant (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
La durée d'action clinique du cisatracurium semble être allongée jusqu'à 20 % par l'halothane. Il n'y a pas de données concernant l'utilisation du cisatracurium chez les enfants au cours d'anesthésies avec les autres agents anesthésiques halogénés. Néanmoins, l'action curarisante du cisatracurium devrait être également potentialisée par ces agents.
Entretien (chez l'enfant âgé de 2 à 12 ans)
Le bloc neuromusculaire peut être prolongé par des doses d'entretien de CISATRACURIUM PFIZER. Chez l'enfant âgé de 2 à 12 ans, une dose de 0,02 mg/kg de poids corporel administrée au cours d'une anesthésie à l'halothane procure environ 9 minutes supplémentaires de curarisation cliniquement efficace. L'injection de plusieurs doses d'entretien ne provoque pas d'augmentation progressive de la durée de curarisation.
Les données disponibles sont insuffisantes pour recommander une dose d'entretien chez l'enfant de moins de 2 ans. Néanmoins, des données très limitées provenant des études cliniques chez l'enfant de moins de 2 ans suggèrent qu'une dose d'entretien de 0,03 mg/kg pourrait prolonger le bloc neuromusculaire cliniquement efficace d'une durée pouvant aller jusqu'à 25 minutes en cas d'anesthésie aux opioïdes.
Récupération spontanée
Lorsque la récupération spontanée du bloc neuromusculaire est en cours, sa vitesse est indépendante de la dose de cisatracurium administrée. Au cours d'une anesthésie avec des opioïdes ou l'halothane, les délais moyens de récupération spontanée de 25 à 75 % et de 5 à 95 % sont respectivement de 11 et 28 minutes.
Antagonisation
Le bloc neuromusculaire induit par l'administration de cisatracurium est facilement antagonisé avec des doses standard d'anticholinestérasiques. Après administration de l'antagoniste à environ 13 % de récupération de T1, les délais moyens de récupération de 25 à 75 % et jusqu'à récupération complète (T4/T1 supérieur ou égal à 0,7) sont respectivement de 2 et 5 minutes environ.
Utilisation en perfusion intraveineuse
Posologie chez l'adulte et chez l'enfant de 2 à 12 ans
L'entretien du bloc neuromusculaire peut être obtenu par perfusion continue de CISATRACURIUM PFIZER. Un débit initial de perfusion de 3 µg/kg de poids corporel par minute (0,18 mg/kg/h) est recommandé pour rétablir 89 à 99 % de suppression de T1 après l'obtention de signes de récupération spontanée. Après une période initiale de stabilisation du bloc neuromusculaire, un débit de 1 à 2 µg/kg de poids corporel par minute (0,06 à 0,12 mg/kg/h) semble suffisant pour maintenir le bloc neuromusculaire à ce niveau chez la plupart des patients.
Il peut être nécessaire de réduire jusqu'à 40 % le débit de perfusion si le cisatracurium est administré au cours d'anesthésies à l'isoflurane ou à l'enflurane (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Le débit de perfusion dépendra de la concentration de cisatracurium dans la solution de perfusion, du degré de bloc neuromusculaire souhaité et du poids du patient. Le tableau ci-dessous fournit des règles d'utilisation de CISATRACURIUM PFIZER non dilué.
Débit de perfusion de CISATRACURIUM PFIZER
Poids corporel du patient (kg) | Dose (µg/kg/min) | Débit de perfusion |
| |||
1,0 | 1,5 | 2,0 | 3,0 |
| ||
20 | 0,6 | 0,9 | 1,2 | 1,8 | ml/h |
|
70 | 2,1 | 3,2 | 4,2 | 6,3 | ml/h |
|
100 | 3,0 | 4,5 | 6,0 | 9,0 | ml/h |
|
La perfusion continue à débit constant de cisatracurium ne provoque pas d'augmentation ou de diminution progressive du temps de curarisation.
Après arrêt de la perfusion de cisatracurium, la récupération spontanée du bloc neuromusculaire intervient à une vitesse comparable à celle obtenue après administration d'un bolus unique.
Utilisation par injection intraveineuse en bolus et/ou utilisation en perfusion intraveineuse
Posologie chez l'adulte
Posologie chez le patient en Unité de Soins Intensifs (USI)
CISATRACURIUM PFIZER peut être administré en bolus et/ou en perfusion chez les adultes en USI.
Un débit de perfusion initial de 3 µg/kg de poids corporel par minute (0,18 mg/kg/h) est recommandé chez l'adulte en USI. Il peut exister d'importantes variations interindividuelles des besoins qui peuvent augmenter ou diminuer en fonction du temps. Au cours des essais cliniques, le débit moyen de perfusion a été de 3 µg/kg par minute [bornes: 0,5 à 10,2 µg/kg/min, 0,03 à 0,6 mg/kg/h].
Le délai moyen de récupération spontanée totale après perfusion au long cours (jusqu'à 6 jours) de cisatracurium chez les patients en USI a été de 50 minutes environ.
Le profil de récupération après perfusion de cisatracurium chez les patients en USI est indépendant de la durée de la perfusion.
Population particulières
Posologie chez le sujet âgé
Aucune modification de posologie n'est nécessaire chez le sujet âgé. Chez ces patients, le cisatracurium a un profil pharmacodynamique similaire à celui observé chez le patient adulte jeune mais, comme pour tous les autres curares, il peut avoir un délai d'action légèrement plus long.
Posologie chez l'insuffisant rénal
Aucune modification de posologie n'est nécessaire chez l'insuffisant rénal.
Chez ces patients, le cisatracurium a un profil pharmacodynamique similaire à celui observé chez les patients dont la fonction rénale est normale, mais il peut avoir un délai d'action légèrement plus long.
Posologie chez l'insuffisant hépatique
Aucune modification de posologie n'est nécessaire chez l'insuffisant hépatique sévère. Chez ces patients, le cisatracurium a un profil pharmacodynamique similaire à celui observé chez les patients dont la fonction hépatique est normale, mais il peut avoir un délai d'action légèrement plus court.
Posologie chez le sujet atteint d'une pathologie cardiovasculaire
L'administration de doses de cisatracurium par injection en bolus rapide (en 5 à 10 secondes) à des patients adultes ayant une pathologie cardiovasculaire sévère (New York Heart Association Class I-III) et subissant une intervention pour pontage coronarien, n'a pas provoqué d'effets cardiovasculaires cliniquement significatifs aux doses utilisées (allant jusqu'à 0,4 mg/kg soit 8 fois la DE95). Cependant, les données pour des doses supérieures à 0,3 mg/kg sont limitées dans cette population de patients.
Le cisatracurium n'a pas été étudié chez les enfants subissant une intervention de chirurgie cardiaque.
Population pédiatrique
Posologie chez le nouveau-né (âgé de moins de 1 mois)
L'administration de cistracurium chez le nouveau-né n'est pas recommandée dans la mesure où elle n'a pas été étudiée.
Mode d'administration
CISATRACURIUM PFIZER ne doit être administré que par des anesthésistes ou des cliniciens familiarisés avec l'utilisation et l'action des curares, ou sous leur contrôle.
CISATRACURIUM PFIZER ne contient aucun conservateur antimicrobien et est destiné à être utilisé chez un seul patient.
Le médicament doit être contrôlé visuellement avant emploi. La solution ne doit être utilisée que si elle est limpide et incolore ou quasiment incolore jusqu'à légèrement jaune/jaune verdâtre et pratiquement dépourvue de particules, et si le récipient n'est pas endommagé. Le produit doit être éliminé si son aspect visuel a changé ou si son récipient est endommagé.
Lorsque d'autres médicaments sont administrés dans le même cathéter que CISATRACURIUM PFIZER il est recommandé de rincer CISATRACURIUM PFIZER avec une solution intraveineuse adaptée, par exemple une solution de chlorure de sodium pour perfusion intraveineuse à 9 mg/ml (0,9 % p/v).
Comme avec pour tout produit administré par vois intraveineuse, lorsque la veine retenue pour l'injection est petite, il est recommandé de rincer CISATRACURIUM PFIZER avec une solution intraveineuse adaptée, par exemple une solution de chlorure de sodium pour perfusion intraveineuse à 9 mg/ml (0,9 % p/v).
Pour les instructions sur la dilution du médicament avant administration, voir la rubrique Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination.
Solution incolore à jaune pâle ou jaune verdâtre, avec un pH de 3,0 à 3,8.
Mises en garde et précautions d'emploi
Spécificités du médicament
Le cisatracurium paralyse les muscles respiratoires ainsi que les autres muscles striés, mais n'a pas d'effet connu sur la conscience ou le seuil nociceptif.
Lors de l'administration de cisatracurium une attention particulière sera portée aux patients qui ont des antécédents d'hypersensibilité à d'autres curares, car un taux élevé de réactions d'hypersensibilité croisée (supérieur à 50 %) entre les curares a été rapporté.
Le cisatracurium n'a pas de propriétés vagolytiques ou ganglioplégiques significatives. Par conséquent, CISATRACURIUM PFIZER n'a aucun effet clinique significatif sur la fréquence cardiaque et ne neutralise pas la bradycardie induite par de nombreux agents anesthésiants ou par la stimulation vagale au cours des interventions chirurgicales.
Les patients atteints de myasthénie et d'autres pathologies neuromusculaires ont montré une sensibilité très fortement augmentée aux curares non dépolarisants. Par conséquent, il est recommandé de ne pas dépasser une dose initiale de 0,02 mg/kg de CISATRACURIUM PFIZER chez ces patients.
Les déséquilibres acido-basiques et/ou électrolytiques sévères peuvent augmenter ou diminuer la sensibilité des patients aux curares.
Le cisatracurium n'a pas été étudié chez les patients ayant des antécédents d'hyperthermie maligne. Les essais réalisés chez les porcs sensibles à l'hyperthermie maligne indiquent que le cisatracurium ne déclenche pas ce syndrome.
Aucune étude du cisatracurium n'a été menée chez des patients opérés sous hypothermie induite (25 à 28°C). Le débit de perfusion requis pour entretenir une relaxation chirurgicale adéquate dans ces conditions devrait être nettement plus faible.
Le cisatracurium n'a pas été étudié chez des patients brûlés, mais la possibilité d'un accroissement des besoins posologiques et d'une plus courte durée d'action doit être prise en compte chez ces patients s'ils reçoivent le cisatracurium.
CISATRACURIUM PFIZER est une solution hypotonique qui ne doit pas être perfusée dans la même tubulure qu'une transfusion sanguine.
Population pédiatrique
Il n'y a pas de données concernant l'utilisation du cisatracurium chez le nouveau-né de moins de 1 mois, en l'absence d'études dans cette population.
Patients en Unité de Soins Intensifs (USI)
L'administration de laudanosine, métabolite du cisatracurium et de l'atracurium, à fortes doses chez des animaux de laboratoire, a été accompagnée d'hypotension transitoire et, chez quelques espèces, d'effets à type d'excitation cérébrale. Chez les espèces animales les plus sensibles, ces effets sont survenus pour des concentrations plasmatiques en laudanosine identiques à celles observées chez des patients en USI après perfusion prolongée d'atracurium.
Du fait d'un débit de perfusion recommandé plus faible avec le cisatracurium qu'avec l'atracurium, les concentrations plasmatiques de laudanosine sont environ trois fois plus faibles après administration de cisatracurium.
De rare cas de convulsions ont été rapportés chez des patients en USI qui avaient reçu l'atracurium et d'autres agents. Ces patients présentaient habituellement une ou plusieurs affections médicales prédisposant aux convulsions (par exemple traumatisme crânien, encéphalopathie hypoxique, oedème cérébral, encéphalite virale, hyperazotémie). Aucune relation de causalité avec la laudanosine n'a été établie.
Grossesse et allaitement
Grossesse
Il n'y a pas de données suffisantes concernant l'utilisation du bésilate de cisatracurium chez la femme enceinte. Les études de reproduction menées chez l'animal sont insuffisantes pour écarter tout risque de toxicité sur la reproduction (voir rubrique Données de sécurité précliniques).
CISATRACURIUM PFIZER n'est pas recommandé chez la femme enceinte et chez les femmes en âge d'avoir des enfants n'utilisant pas de méthode de contraception.
Allaitement
On ne sait pas si le bésilate de cisatracurium ou ses métabolites passent dans le lait maternel. Comme le risque pour l'enfant allaité ne peut être totalement écarté, CISATRACURIUM PFIZER ne doit pas être utilisé pendant l'allaitement.
Compte tenu de la demi-vie courte du médicament, il ne devrait pas avoir d'effet sur l'enfant allaité si la mère reprend l'allaitement une fois que les effets de la substance se sont estompés. Par mesure de précaution, il convient d'interrompre l'allaitement pendant la durée du traitement et de respecter un délai d'attente d'au moins 12 heures après l'administration de CISATRACURIUM PFIZER.
Fécondité
Il n'a pas été réalisé d'études de fertilité.
Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Il a été montré que de nombreuses substances influencent l'importance et/ou la durée de l'action des curares non dépolarisants, notamment:
Potentialisation de l'effet curarisant
· par les agents anesthésiants tels que l'enflurane, l'isoflurane, l'halothane (voir rubrique Posologie et mode d'administration) et la kétamine,
· par d'autres curares non dépolarisants,
· par d'autres médicaments tels que les antibiotiques (dont les aminoglycosides, les polymyxines, la spectinomycine, les tétracyclines, la lincomycine et la clindamycine),
· par les anti-arythmiques (dont le propranolol, les inhibiteurs calciques, la lidocaïne, le procaïnamide et la quinidine),
· par les diurétiques (dont le furosémide, et probablement les thiazidiques, le mannitol et l'acétazolamide),
· par les sels de magnésium et de lithium,
· par les ganglioplégiques (trimétaphan, hexaméthonium).
Une diminution de l'effet est constatée après administration chronique préalable de phénytoïne ou de carbamazépine.
L'administration préalable de suxaméthonium n'a aucun effet sur la durée du bloc neuromusculaire obtenu après des bolus de cisatracurium, ou sur l'adaptation du débit de perfusion.
L'administration de suxaméthonium pour prolonger les effets des curares non dépolarisants peut provoquer un bloc prolongé et complexe, difficile à antagoniser avec les anticholinestérasiques.
Rarement, certaines substances peuvent aggraver ou révéler une myasthénie latente, voire déclencher un syndrome myasthénique, provoquant ainsi une augmentation de la sensibilité aux curares non dépolarisants. Ces substances comprennent divers antibiotiques, des bêtabloquants (propranolol, oxprénolol), des anti-arythmiques (procaïnamide, quinidine), des médicaments utilisés en rhumatologie (chloroquine, D-pénicillamine), le trimétaphan, la chlorpromazine, les corticostéroïdes, la phénytoïne et le lithium.
Le traitement par des anti-cholinestérases utilisés habituellement dans le traitement de la maladie d'Alzheimer comme le donézépil, peut diminuer la durée et l'intensité du bloc neuromusculaire induit par le cisatracurium.
Effets indésirables
La fréquence des effets indésirables est classée selon les catégories suivantes:
Très fréquent | ≥ 1/10 |
Fréquent | ≥ 1/100 à < 1/10 |
Peu fréquent | ≥ 1/1 000 à < 1/100 |
Rare | ≥ 1/10 000 à <1/1 000 |
Très rare | < 1/10 000 |
Fréquence indéterminée | ne peut être estimée sur la base des données disponibles |
Affections du système immunitaire
Très rare : réactions anaphylactiques.
Des réactions anaphylactiques plus ou moins sévères ont été observées après l'administration d'agents curarisants. Très rarement ces réactions anaphylactiques ont été rapportées chez des patients ayant reçu du cisatracurium en association avec un ou plusieurs produits anesthésiques.
Affections cardiaques
Fréquent : bradycardie.
Affections vasculaires
Fréquent : hypotension.
Peu fréquent : rougeur cutanée.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Peu fréquent : bronchospasme
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Peu fréquent : éruption cutanée.
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Très rare : myopathie, faiblesse musculaire.
Des cas de faiblesse musculaire et/ou de myopathie ont été rapportés à la suite de l'administration prolongée de myorelaxants chez des patients en état grave en USI. La plupart de ces patients recevaient une corticothérapie concomitante. Ces événements ont été rarement rapportés en association au cisatracurium, et aucune relation de causalité n'a été établie.
Surdosage
Symptômes et signes
Les principaux signes de surdosage attendus avec le cisatracurium sont une paralysie musculaire prolongée et ses conséquences.
Conduite à tenir
Il est essentiel de maintenir la ventilation pulmonaire et l'oxygénation artérielle jusqu'à l'observation d'une respiration spontanée adéquate. La sédation totale est nécessaire, puisque la vigilance n'est pas modifiée par le cisatracurium. La récupération peut être accélérée par l'administration d'anticholinestérasiques dès l'observation des premiers signes de récupération spontanée.
Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
CISATRACURIUM PFIZER, comme tous les autres anesthésiques, peut fortement nuire à l'aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines. Le patient ne doit pas conduire de véhicules ni utiliser de machines à la suite d'une anesthésie par le cisatracurium.
Le délai avant la reprise de ces activités doit être décidé au cas par cas par le médecin.
Propriétés pharmacologiques
Groupe pharmacothérapeutique : myorelaxants, agents d'action périphérique, autre composé ammonium quaternaire, code ATC : M03AC11.
Le cisatracurium est un relaxant non dépolarisant des muscles squelettiques de durée d'action intermédiaire de la famille des benzylisoquinolines.
Les études cliniques chez l'homme ont montré que l'administration de cisatracurium n'était pas associée à une libération dose-dépendante d'histamine, même à des doses allant jusqu'à 8 fois la DE95.
Mécanisme d'action
Le cisatracurium se lie aux récepteurs cholinergiques sur la plaque motrice afin d'antagoniser l'action de l'acétylcholine, ce qui induit un bloc compétitif de la transmission neuromusculaire. Cette action est aisément antagonisée par une anticholinestérase telle que la néostigmine ou l'édrophonium.
La DE95 du cisatracurium (dose requise pour l'obtention d'une suppression de 95 % de la réponse du muscle adducteur du pouce à la stimulation du nerf cubital) a été estimée à 0,05 mg/kg de poids corporel au cours d'anesthésies avec des opioïdes (thiopental/fentanyl/midazolam).
Population pédiatrique
La DE95 du cisatracurium chez l'enfant au cours d'une anesthésie à l'halothane est de 0,04 mg/kg.
Le cisatracurium est dégradé dans l'organisme, au pH et à température physiologiques, par la réaction d'Hofmann (processus chimique) pour former de la laudanosine et un métabolite, l'acrylate monoquaternaire. L'acrylate monoquaternaire est hydrolysé par des estérases plasmatiques non spécifiques pour former un métabolite, l'alcool monoquaternaire. L'élimination du cisatracurium est en majorité indépendante des organes habituels d'élimination, mais le foie et les reins interviennent en premier dans l'élimination de ses métabolites.
Ces métabolites ne possèdent aucune activité curarisante.
Pharmacocinétique chez l'adulte
La pharmacocinétique non compartimentale du cisatracurium est indépendante de la dose, dans l'intervalle des doses étudiées (0,1 à 0,2 mg/kg, soit deux à quatre fois la DE95).
Une analyse pharmacocinétique de population a confirmé et étendu ces résultats jusqu'à 0,4 mg/kg (huit fois la DE95). Les paramètres pharmacocinétiques du cisatracurium après administration de 0,1 et 0,2 mg/kg à des patients adultes sains chirurgicaux sont résumés au tableau ci-dessous :
Paramètre | Intervalle des valeurs moyennes |
|
Clairance | 4,7 à 5,7 ml/min/kg |
|
Volume de distribution à l'état d'équilibre | 121 à 161 ml/kg |
|
Demi-vie d'élimination | 22 à 29 min |
|
Pharmacocinétique chez le patient âgé
Il n'y a aucune différence cliniquement significative de pharmacocinétique du cisatracurium entre le patient âgé et l'adulte jeune. Le profil de récupération est également inchangé.
Pharmacocinétique chez l'insuffisant rénal/hépatique
Il n'y a aucune différence cliniquement significative de pharmacocinétique du cisatracurium entre l'insuffisant rénal, ou hépatique, sévère et l'adulte jeune en bonne santé. Leur profil de récupération est également inchangé.
Pharmacocinétique au cours des perfusions
La pharmacocinétique du cisatracurium après perfusion est similaire à celle observée après injection en bolus unique. Le profil de récupération après perfusion de cisatracurium est indépendant de la durée de la perfusion et similaire à celui observé après injection en bolus unique.
Pharmacocinétique chez les patients en Unité de Soins Intensifs (USI)
La pharmacocinétique du cisatracurium chez les patients en USI sous perfusion prolongée est similaire à celle des adultes sains opérés, sous perfusion, ou après injection en bolus unique. Le profil de récupération après perfusion de cisatracurium chez les patients en USI est indépendant de la durée de la perfusion.
Les concentrations en métabolites sont plus élevées chez les patients en USI ayant des anomalies des fonctions rénale ou hépatique (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi). Ces métabolites n'ont pas d'activité curarisante.
Durée et précautions particulières de conservation
Durée de conservation :
Avant ouverture : 2 ans.
Durée de conservation après première ouverture : le produit doit être utilisé immédiatement après ouverture de l'ampoule.
Après dilution : la stabilité physico-chimique de la solution diluée a été démontrée pendant 24 heures à 25°C.
Toutefois du point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d'utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation après dilution et avant utilisation relèvent de la seule responsabilité de l'utilisateur et ne devraient pas dépasser 24 heures à une température comprise entre 2 et 8°C.
Précautions particulières de conservation :A conserver au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C).
Ne pas congeler.
Conserver les ampoules dans l'emballage extérieur, à l'abri de la lumière.
Pour les conditions de conservation du médicament dilué, voir rubrique Durée de conservation.
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments à l'exception de ceux mentionnés dans la rubrique Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination:
La dilution de CISATRACURIUM PFIZER est physiquement et chimiquement stable pendant au moins 24 heures à 25°C à des concentrations comprises entre 0,1 et 2 mg/ml dans des solutions :
· de chlorure de sodium 9 mg/ml (0,9 %) ;
· de chlorure de sodium 9 mg/ml (0,9 %) et de glucose 50 mg/ml (5 %) ;
· de glucose 50 mg/ml (5 %).
CISATRACURIUM PFIZER est compatible avec les médicaments suivants qui sont utilisés couramment en peropératoire en cas de mélange dans des conditions simulant l'administration intraveineuse conjointe continue (à travers une tubulure en Y): chlorhydrate d'alfentanil, dropéridol, citrate de fentanyl, chlorhydrate de midazolam et citrate de sufentanil.
Le médicament doit être contrôlé visuellement avant emploi. La solution ne doit être utilisée que si elle est limpide et incolore ou quasiment incolore jusqu'à légèrement jaune/jaune verdâtre et pratiquement dépourvue de particules, et si le récipient n'est pas endommagé. Le produit doit être éliminé si son aspect visuel a changé ou si son récipient est endommagé.
Le cisatracurium n'est stable qu'en solution acide et ne doit donc pas être mélangé dans la même seringue ou la même ligne d'injection avec des solutions alcalines telles que le thiopental sodique.
Le cisatracurium n'est pas compatible avec le ketorolac trométamol, ni l'émulsion injectable de propofol.
Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément aux exigences locales.
La dilution de CISATRACURIUM PFIZER est physiquement et chimiquement stable pendant au moins 24 heures à 25°C à des concentrations comprises entre 0,1 et 2 mg/ml dans des solutions :
· de chlorure de sodium 9 mg/ml (0,9 %) ;
· de chlorure de sodium 9 mg/ml (0,9 %) et de glucose 50 mg/ml (5 %) ;
· de glucose 50 mg/ml (5 %).
Le produit ne contenant pas de conservateur antimicrobien, la dilution doit être effectuée juste avant utilisation, ou bien conservée dans les conditions indiquées à la rubrique Durée de conservation.
CISATRACURIUM PFIZER est compatible avec les médicaments suivants qui sont utilisés couramment en peropératoire en cas de mélange dans des conditions simulant l'administration intraveineuse conjointe continue (à travers une tubulure en Y): chlorhydrate d'alfentanil, dropéridol, citrate de fentanyl, chlorhydrate de midazolam et citrate de sufentanil.
10 ml en ampoule incolore de verre de type I,
10 ml en ampoule ; boîte de 5.