Venofer 20 mg/ml, solution injectable (iv), boîte de 5 ampoules de 5 ml
- À propos
- Indications: pourquoi le prendre?
- Contre indications: pourquoi ne pas le prendre?
- Posologie et mode d'administration
- Mises en garde et précautions d'emploi
- Grossesse et allaitement
- Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
- Effets indésirables
- Surdosage
- Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
- Propriétés pharmacologiques
- Durée et précautions particulières de conservation
Venofer est un médicament mis à disposition dans le milieu hospitalier sous forme de solution injectable iv (5) à base de Fer (100 mg/5 mL).
Mis en vente le 10/12/1998 par VIFOR FRANCE SA et retiré du marché le 18/01/2011. Médicament pris en charge par les collectivités et rétrocédable par les pharmacies hospitalières par prolongation des conditions d'inscription.
À propos
- Fer
Principes actifs
- Sodium hydroxyde (E524)
- Eau pour préparations injectables
Excipients
sang et organes hématopoiétiques
préparations anti-anémiques
préparations martiales
fer, préparations parentérales
Classification ATC
Statut
Ce médicament a été autorisé sur le marché entre le 10/12/1998 et le 18/01/2011.
Indications : pourquoi le prendre?
Indications d’utilisation- Anémie chez l'insuffisant rénal chronique hémodialysé
- Anémie aiguë post-opératoire
- Programme de don de sang autologue en association avec l'érythropoïétine
- Anémie liée aux maladies inflammatoires chroniques de l'intestin
Indications thérapeutiques
Cette solution injectable de fer pour voie I.V. est indiquée :
· en traitement de l'anémie chez l'insuffisant rénal chronique hémodialysé, en prédialyse ou en dialyse péritonéale, lorsqu'un traitement par fer oral s'est révélé insuffisant ou mal toléré,
· en situation pré-opératoire: chez les patients inclus dans un programme de don de sang autologue en association avec l'érythropoïétine, à condition qu'ils aient une anémie modérée (Hb entre 9 et 11 g/100 ml), et que leur ferritinémie initiale soit inférieure à 150 µg/l,
· en traitement des anémies aiguës en post-opératoire immédiat chez les patients ne pouvant pas recevoir d'alimentation orale,
· en traitement des anémies hyposidérémiques par carence martiale (Hb < 10,5 g/100 ml) liées aux maladies inflammatoires chroniques sévères de l'intestin lorsque le traitement par voie orale n'est pas adapté.
Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?
Ce complexe hydroxyde ferrique-saccharose pour la voie intraveineuse ne doit pas être utilisé dans les situations suivantes :
· Surcharge martiale ou troubles de l'utilisation du fer :
o hémochromatose primitive,
o hémochromatose secondaire, en particulier hémolyse.
· Éthylisme chronique.
· Hypersensibilité à la substance active, à VENOFER ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Composition.
· Hypersensibilité grave connue à tout autre fer administré par voie parentérale.
Posologie et mode d'administration
Surveiller attentivement les patients afin de détecter tout signe et symptôme de réactions d'hypersensibilité pendant et après chaque administration de VENOFER.
VENOFER doit être administré uniquement lorsque du personnel formé pour évaluer et prendre en charge les réactions anaphylactiques est immédiatement disponible, dans un environnement disposant des moyens nécessaires pour assurer une réanimation. Le patient doit être surveillé afin de détecter l'apparition de tout effet indésirable pendant au moins 30 minutes après chaque administration de VENOFER (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
Posologie
La posologie par injection ne doit pas dépasser 300 mg chez l'adulte.
La dose totale à administrer et le rythme des injections dépendent du poids, du taux d'hémoglobine, de la ferritinémie basale et de la perte de fer attendue.
Insuffisant rénal chronique
· Dès lors que sont exprimés des signes biologiques d'insuffisance de réplétion du stock de fer (ferritinémie <100 µg/l, saturation de la transferrine <20 %) et qu'un sel de fer oral s'avère insuffisant ou mal toléré;
· En cas de traitement par érythropoïétine, lorsque les réserves en fer sont insuffisantes pour assurer une réponse érythropoïétique optimale (ferritinémie < 200 µg/l, saturation de la transferrine < 25 %), et qu'un sel de fer oral s'avère insuffisant ou mal toléré,
· La posologie d'induction recommandée est de 2 à 4 mg de fer/kg par semaine, c'est-à-dire 5 à 10 ml de VENOFER (100 à 200 mg) pendant quatre à douze semaines selon l'importance du déficit à combler.
· En traitement d'entretien, pour compenser les pertes de fer estimées à 2 à 5 mg par jour, une dose de 2 mg de fer/kg peut être administrée une ou deux fois par mois.
L'évolution du stock de fer doit être régulièrement contrôlée par les mesures de la ferritinémie et du taux de saturation de la transferrine.
Calcul de la dose totale nécessaire
La dose de VENOFER, déterminée en fonction du taux d'hémoglobine et du poids corporel, adaptée individuellement en tenant compte du déficit en fer total, peut être calculée selon la formule suivante:
· Déficit en fer total (mg) = poids corporel (kg) x (Hb cible - Hb actuelle) (g/100 ml) x 2,4* + réserves de fer (mg)
· Au dessous de 35 kg de poids corporel : Hb cible = 13 g/100 ml et réserves de fer = 15 mg/kg de poids corporel
· Pour 35 kg de poids corporel et plus :
Hb cible = 14 g/100 ml et réserves de fer = 500 mg.
*Facteur 2,4 = 0,0034 x 0,07 x 1000 x 10 (contenu de l'Hb en fer @ 0,34%, volume sanguin @ 7% du poids corporel, facteur 1000 = conversion de g en mg, facteur 10 = conversion de l-1 en 100 ml-1).
Programme pré-opératoire de don de sang autologue avec érythropoïétine
· Une supplémentation en fer n'est indiquée que si les réserves de fer sont insuffisantes pour compenser la perte de fer attendue : ferritinémie < 150 µg/l.
· Pour tenir compte du temps nécessaire à l'érythropoïèse, il est souhaitable de débuter le traitement martial au moins deux semaines avant la première soustraction sanguine.
· La posologie recommandée est 2 à 3 mg/kg (200 mg chez l'adulte) par semaine pendant cinq semaines. La posologie maximale cumulée ne doit pas dépasser 15 mg/kg.
Calcul de la dose totale nécessaire dans le cadre de la transfusion autologue programmée
· Si la quantité de sang perdu est connue :
L'administration de 10 ml de VENOFER (soit 200 mg de fer) permet une augmentation de la concentration en hémoglobine (à 15 g/100 ml) équivalente à celle obtenue par l'administration d'une unité de sang (soit 400 ml), on en déduit la méthode de calcul suivante :
o quantité totale de fer à remplacer [mg] = nombre d'unités de sang perdu x 200 ;
o quantité de VENOFER à administrer [ml] = nombre d'unités de sang perdu multiplié par dix.
· Si la concentration en hémoglobine est connue :
On utilise la formule générale en considérant que, dans ce cas, les réserves de fer n'ont pas besoin d'être restaurées.
D'où : quantité totale de fer à remplacer [mg] = poids corporel [kg] x 2,4 x (Hb cible - Hb actuelle) [g/100 ml].
Exemple : pour un poids corporel de 60 kg et un déficit en hémoglobine de 1 g/100 ml, la quantité de fer qui doit être remplacée = 150 mg, c'est-à-dire 7,5 ml de VENOFER sont nécessaires dans ce cas.
Anémies aiguës en post-opératoire immédiat chez les patients ne pouvant recevoir d'alimentation orale
Une supplémentation par fer injectable peut s'envisager lorsque le niveau de l'hémoglobine descend en dessous d'un seuil critique (9 à 10 g/dl chez les sujets à risques, 7 à 8 g/dl chez le sujet normal).
La posologie recommandée chez l'adulte est généralement de 100 à 200 mg par injection, 1 à 3 fois par semaine, en respectant un intervalle de 48 heures entre chaque injection. Chez l'enfant, elle est de 3 mg/kg de poids corporel par injection, 1 à 3 fois par semaine, en respectant un intervalle de 48 heures entre chaque injection.
La dose injectée ne doit pas dépasser la dose totale calculée selon la formule suivante:
Déficit en fer total (mg) = poids corporel (kg) x (Hb cible - Hb actuelle) (g/100 ml) x 2,4.
Anémies liées aux maladies inflammatoires chroniques de l'intestin
Une supplémentation par VENOFER peut être envisagée lorsque le niveau de l'hémoglobine descend en dessous de 10,5 g/100 ml.
La posologie recommandée chez l'adulte est généralement de 100 à 200 mg par injection, 1 à 3 fois par semaine, en respectant un intervalle de 48 heures entre chaque injection.
Calcul de la dose totale nécessaire
La dose de VENOFER, déterminée en fonction du taux d'hémoglobine et du poids corporel, adaptée individuellement en tenant compte du déficit en fer total, peut être calculée selon la formule suivante:
· Déficit en fer total (mg) = poids corporel (kg) x (Hb cible - Hb actuelle) (g/100 ml) x 2,4* + réserves de fer (mg).
· Au-dessous de 35 kg de poids corporel :
Hb cible = 13 g/100 ml et réserves de fer = 15 mg/kg de poids corporel.
· Pour 35 kg de poids corporel et plus :
Hb cible = 14 g/100 ml et réserves de fer = 500 mg.
*Facteur 2,4 = 0,0034 x 0,07 x 1000 x 10 (contenu de l'Hb en fer @ 0,34%, volume sanguin @ 7% du poids corporel, facteur 1000 = conversion de g en mg, facteur 10 = conversion de l-1 en 100 ml-1).
Mode d'administration
VOIE INTRAVEINEUSE STRICTE EN PERFUSION LENTE.
Cette solution injectable de fer pour voie I.V. doit être administrée en perfusion intraveineuse stricte, en perfusion lente ou directement dans le circuit sanguin extra corporel en hémodialyse.
VENOFER ne doit être utilisé qu'après dilution réalisée immédiatement avant la perfusion, exclusivement dans une solution isotonique stérile de chlorure de sodium, à raison de 5 ml (correspondant à 100 mg de fer) dilué dans un maximum de 100 ml de solution pour perfusion de chlorure de sodium à 0,9 %, jusqu'à 15 ml (300 mg de fer) dilués dans un maximum de 300 ml de solution pour perfusion de chlorure de sodium à 0,9 %.
La solution obtenue sera administrée en perfusion lente avec un débit de 3,5 ml par minute, sans dépasser 15 ml (300 mg de fer) par perfusion (administrée en au moins 1,5 heures).
Afin d'éviter une administration périveineuse, il convient de s'assurer que l'aiguille est bien positionnée dans la veine avant de pratiquer la perfusion.
L'extravasation de VENOFER au site d'injection peut en effet provoquer douleurs, inflammation, formation d'abcès stériles et pigmentation brune définitive de la peau.
Etendre le bras du patient après la perfusion.
La durée du traitement ne doit pas excéder le temps de restauration des réserves de fer.
Injection dans le circuit sanguin extra corporel pendant une séance d'hémodialyse
VENOFER peut être administré en milieu de séance d'hémodialyse directement dans le pôle veineux du circuit sanguin extra corporel dans les mêmes conditions que pour une perfusion.
Mises en garde et précautions d'emploi
Mises en garde
· Avant l'administration de ce complexe hydroxyde ferrique-saccharose pour la voie intraveineuse, il est impératif de confirmer biologiquement l'insuffisance de réplétion des stocks endogènes de fer par les mesures de la ferritinémie et de la saturation de la transferrine.
· Ce complexe hydroxyde ferrique-saccharose pour voie intraveineuse ne doit pas être utilisé par voie intramusculaire.
· Se conformer à une vitesse de perfusion lente pour éviter une hypotension.
· Les préparations à base de fer par voie parentérale peuvent provoquer des réactions d'hypersensibilité, y compris des réactions anaphylactiques/anaphylactoïdes graves et potentiellement fatales. Des réactions d'hypersensibilité ont été rapportées chez des patients qui avaient reçu plusieurs administrations de fer par voie parentérale auparavant sans effet indésirable.
Ce risque est plus élevé chez les patients présentant des allergies connues, y compris des allergies médicamenteuses, des antécédents d'asthme, d'eczéma ou de tout autre type d'allergie (terrain atopique) sévères. Le risque de réactions d'hypersensibilité aux complexes de fers administrés par voie parentérale est également accru chez les patients atteints de troubles immunitaires ou inflammatoires (p. ex. lupus érythémateux systémique, polyarthrite rhumatoïde).
· Les produits à base de fer administrés par voie parentérale peuvent aggraver les infections surtout chez l'enfant.
· En cas de syndrome inflammatoire chronique, le fer est détourné de l'érythropoïèse au profit des organes de réserve.
L'efficacité de cette solution de fer pour voie IV peut être diminuée dans cette situation.
· Chez les sujets préalablement traités par le fer par voie orale, ce traitement devra être interrompu 24 heures avant la première injection de VENOFER.
Précautions d'emploi
· Dans la situation pré-opératoire, où la déplétion martiale attendue est limitée dans le temps, la dose totale de fer administré par voie veineuse ne doit jamais dépasser 15 mg/kg.
· Chez l'insuffisant rénal en dialyse, chez lequel la perte de fer est permanente, le stock de fer endogène doit être régulièrement évalué pour adapter la dose d'entretien de cette solution de fer pour voie IV.
· VENOFER doit être administré uniquement lorsque du personnel formé pour évaluer et prendre en charge les réactions anaphylactiques est immédiatement disponible, dans un environnement disposant des moyens nécessaires pour assurer une réanimation. Le patient doit être surveillé afin de détecter l'apparition de tout effet indésirable pendant au moins 30 minutes après chaque administration de VENOFER. Si des manifestations d'hypersensibilité ou d'intolérance sont observées durant l'administration, le traitement doit être immédiatement arrêté. La prise en charge d'une réaction anaphylactique/anaphylactoïde implique d'avoir à disposition les moyens nécessaires à une réanimation cardio-respiratoire incluant l'adrénaline injectable (1 :1 000). Un traitement par antihistaminique et/ou glucocorticoïde peut également s'avérer nécessaire.
Grossesse et allaitement
Grossesse
Il n'existe pas d'étude rigoureuse et contrôlée de VENOFER chez la femme enceinte.
Une évaluation prudente du rapport bénéfice/risque devra donc être effectuée avant toute utilisation de VENOFER pendant la grossesse ; celui-ci ne devra être utilisé pendant la grossesse qu'en cas de nécessité absolue (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
Dans bien des cas, l'anémie par carence martiale durant le premier trimestre de grossesse peut être traitée par une préparation de fer orale. Lorsque le bénéfice d'un traitement par VENOFER est estimé supérieur au risque potentiel pour la mère et le foetus, il est recommandé de limiter ce traitement aux deuxième et troisième trimestres.
Allaitement
Il est peu probable que le complexe hydroxyde ferrique-saccharose passe dans le lait maternel. Les études chez l'animal n'ont pas montré d'effet délétère direct ou indirect sur le nouveau-né allaité.
Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Associations déconseillées
+ Fer (sels) voie orale
Lipothymie, voire choc, attribué à la libération rapide du fer de sa forme complexe et à la saturation de la sidérophiline.
Effets indésirables
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés avec VENOFER ont été les suivants : perturbation transitoire du goût (dysgueusie), fièvre, frissons, réactions au site d'injection, nausées, vomissements, hypotension, bronchospasme, réactions cutanées. Il a été rapporté rarement : réactions anaphylactoïdes, réaction d'hypersensibilité, angio-oedème.
Les effets indésirables imputables à VENOFER ayant été rapportés sont présentés dans le tableau suivant. Ils sont listés par classe d'organe et par fréquence absolue. Les effets indésirables ont été classés en fonction de leur incidence en utilisant la classification suivante :
Très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1000, < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000).
Système organe - classe | Incidence | Effets indésirables |
Affections du système nerveux | Fréquent | Perturbation transitoire du goût (sensation de goût métallique notamment). |
| Peu fréquent | Céphalées, vertiges, tremblements. |
| Rare | Paresthésie, trouble de la conscience, confusion mentale. |
Affections cardiaques | Peu fréquent | Tachycardie, palpitations. |
Affections vasculaires | Peu fréquent | Collapsus, hypotension, bouffée de chaleur. |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Peu fréquent | Bronchospasme, dyspnée. |
Affections gastro-intestinales | Peu fréquent | Nausées, vomissements, douleur abdominale, diarrhées. |
Affections de la peau et des tissus sous-cutanés | Peu fréquent | Prurit, urticaire, rash, exanthème et érythème, sueurs. |
Affections musculo-squelettiques et systémiques | Peu fréquent | Crampes musculaires, myalgie, arthralgie, arthrite, douleur osseuse. |
| Rare | Gonflement articulaire, dorsalgie. |
Troubles généraux et anomalies liées au site d'administration | Fréquent | Fièvre, frissons. |
| Peu fréquent | Douleur thoracique, oppression thoracique; oedème périphérique; fatigue; malaise. Des troubles liés au site d'injection tels qu'une phlébite superficielle, une sensation de brûlure, un oedème, une réaction ou un hématome sont également rapportés. |
Affections du système immunitaire | Rare | Réactions anaphylactoïdes (pouvant être associées à une arthralgie); réaction d'hypersensibilité; angio- oedème. |
| Très rare | Réactions anaphylactoïdes graves |
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr.
Surdosage
Des cas de surcharge aiguë en fer ont été rapportés avec la voie injectable intramusculaire.
La symptomatologie peut comporter: nausées, vertiges, hypotension, malaise, tachycardie, érythème, voire état de choc.
Un surdosage peut causer une surcharge martiale responsable d'hémosidérose. C'est la raison pour laquelle il est recommandé de ne jamais dépasser une dose totale de 15 mg/kg.
Une attention toute particulière est requise afin d'éviter une surcharge en fer en cas de non-réponse au traitement d'une anémie incorrectement diagnostiquée comme étant une anémie hyposidérémique.
En cas d'ingestion accidentelle ou volontaire de cette solution de fer réservée à la voie intraveineuse, la symptomatologie comporte des signes d'irritation intense ou de nécrose des muqueuses digestives entraînant: douleurs abdominales, vomissements, diarrhée souvent sanglante pouvant s'accompagner d'état de choc avec insuffisance rénale aiguë, atteinte hépatique, coma souvent convulsif.
A distance de l'intoxication, des sténoses digestives sont possibles.
Le traitement doit intervenir le plus tôt possible en réalisant un lavage gastrique avec une solution de bicarbonate de sodium à 1 %.
En cas de surcharge martiale, les patients doivent être traités en administrant un agent chélateur du fer, le plus spécifique étant la déféroxamine, principalement lorsque la concentration en fer sérique est supérieure à 5 µg/ml.
L'état de choc, la déshydratation et les anomalies acido-basiques seront traités de façon classique en milieu spécialisé.
Propriétés pharmacologiques
PREPARATIONS ANTIANEMIQUES, Code ATC : B03AC02.
(B: sang et organes hématopoïétiques).
Il s'agit d'un complexe hydroxyde ferrique-saccharose en solution permettant l'apport de fer par la voie intraveineuse.
L'incorporation du fer dans les érythrocytes a été étudiée par tomographie par émission de positrons (PET) chez les patients atteints d'anémies ferriprives et d'anémies rénales après injection intraveineuse unique de 100 mg de fer sous forme d'hydroxyde de fer (III)-saccharose marqué aux 59Fe et 52Fe.
Des taux d'utilisation de 68 % à 97 % ont été observés après 2 à 4 semaines.
Ces résultats sont bien corrélés avec ceux obtenus sur le rat après administration d'hydroxyde de fer (III)-saccharose marqué au 59Fe.
Dans ce cas les taux d'incorporation du fer dans les érythrocytes ont été d'approximativement 90 % après 3 semaines.
Après l'injection intraveineuse d'une dose unique du complexe hydroxyde ferrique-saccharose (contenant 100 mg de fer trivalent) chez des volontaires sains, la concentration maximale de fer (538 µmol/l en moyenne) est atteinte en 10 minutes.
Le fer est rapidement éliminé du sérum, avec une demi-vie terminale d'environ 6 heures.
Le volume initial de distribution, de l'ordre de 3 litres, est proche de celui du sérum.
Le volume de distribution au point d'équilibre est d'environ 8 litres, indiquant une faible distribution du fer dans les liquides de l'organisme.
Etant donné la moindre stabilité du complexe hydroxyde ferrique - saccharose par rapport à la transferrine physiologique, un échange compétitif de fer avec la transferrine a été observé, avec pour résultat: un transport de fer d'approximativement 31 mg de fer trivalent par 24 heures.
L'élimination rénale du fer se produit au cours des 4 premières heures après l'injection et correspond à moins de 5 % de la quantité administrée.
Après 24 heures, le fer sérique revient à sa valeur initiale avant l'injection. Environ soixante quinze pour cent du saccharose injecté sont éliminés.
Durée et précautions particulières de conservation
Durée de conservation :
3 ans.
Après ouverture, le produit doit être utilisé immédiatement.
Précautions particulières de conservation :A conserver à une température inférieure à 25°C et à l'abri de la lumière.
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments à l'exception de ceux mentionnés à la rubrique Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination.
VENOFER ne doit être dilué que dans une solution stérile de chlorure de sodium à 0,9 % et ne doit être mélangé avec aucun autre solvant ou agent thérapeutique du fait des risques de précipitation ou d'interactions.
La compatibilité de la solution diluée est connue seulement avec des récipients en verre ou en PVC.
VENOFER ne doit être dilué que dans une solution stérile de chlorure de sodium à 0,9 % et ne doit être mélangé avec aucun autre solvant ou agent thérapeutique du fait des risques de précipitation ou d'interactions.
La compatibilité de la solution diluée est connue seulement avec des récipients en verre ou en PVC.
5 ml en ampoule (verre de type I) ; boîte de 5.