Monotramal l.p. 100 mg, comprimé à libération prolongée (une prise quotidienne), boîte de 15
- À propos
- Indications: pourquoi le prendre?
- Contre indications: pourquoi ne pas le prendre?
- Posologie et mode d'administration
- Mises en garde et précautions d'emploi
- Grossesse et allaitement
- Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
- Effets indésirables
- Surdosage
- Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
- Propriétés pharmacologiques
- Durée et précautions particulières de conservation
Monotramal lp (une prise quot) est un médicament sous forme de comprimé à libération prolongée (15) à base de Tramadol chlorhydrate (100 mg).
Autorisation de mise sur le marché le 02/02/2005 par GRUNENTHAL au prix de 3,23€ et retiré du marché le 01/03/2016.
À propos
- Tramadol
Principes actifs
- Polyvinyle acétate
- Povidone (E1201)
- Sodium laurylsulfate (E487)
- Silice (E551)
- Gomme xanthane (E415)
- Huile de graine de coton
- Magnésium stéarate (E572)
- Silice (E551)
- Phosphate de diamidon hydroxypropylé (E1442)
Excipients
système nerveux
analgésiques
opioides
autres opioïdes
tramadol
Classification ATC
Statut
Ce médicament a été autorisé sur le marché entre le 02/02/2005 et le 01/03/2016.
Indications : pourquoi le prendre?
Indications d’utilisation- Douleur modérée à sévère
Indications thérapeutiques
Traitement des douleurs modérées à sévères.
Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?
· Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Composition
· Intoxication aiguë ou surdosage avec des produits dépresseurs du système nerveux central (alcool, hypnotiques, autres analgésiques opioïdes...).
· Traitement concomitant ou au cours des 2 dernières semaines par les IMAO (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
· Traitement concomitant par linézolide (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
· Insuffisance hépatique sévère ou insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 10 ml/min).
· Epilepsie non contrôlée par un traitement (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
· Le tramadol ne doit pas être administré au cours de l'allaitement si un traitement prolongé (c'est-à-dire de plus de 2 ou 3 jours) est nécessaire (voir rubrique Grossesse et allaitement).
Posologie et mode d'administration
Posologie
La posologie doit être adaptée à l'intensité de la douleur et à la sensibilité individuelle de chaque patient. En général, il convient de choisir la dose analgésique efficace la plus faible.
Adultes et adolescents (de plus de 12 ans):
La dose initiale est de un comprimé LP à 100 mg une fois par jour. La dose habituelle est de un comprimé LP à 200 mg une fois par jour, à prendre de préférence en fin de journée. Si le niveau d'antalgie est insuffisant, la posologie peut être augmentée par paliers de 100 mg jusqu'à 300 mg ou au maximum 400 mg en une prise par jour.
La dose antalgique efficace la plus faible doit généralement être choisie. Une dose quotidienne de 400 mg de tramadol ne doit pas être dépassée sauf circonstances cliniques particulières.
MONOTRAMAL L.P. ne devra pas être administré pendant une durée supérieure à celle absolument nécessaire. Si un traitement au long cours de la douleur est nécessaire compte tenu de la nature et de la sévérité de la maladie, il convient de procéder à une surveillance soigneuse et régulière (en intercalant si nécessaire des pauses thérapeutiques) en vue de vérifier si la poursuite du traitement est nécessaire.
Enfants (moins de 12 ans)
MONOTRAMAL L.P. n'est pas recommandé pour le traitement des enfants âgés de moins de 12 ans.
Patients âgés
Chez les patients ne présentant pas d'insuffisance hépatique ou rénale cliniquement avérée, une adaptation de la posologie n'est généralement pas nécessaire jusqu'à l'âge de 75 ans. Chez les patients âgés de plus de 75 ans, l'élimination du tramadol peut être prolongée. Par conséquent, l'intervalle posologique doit être augmenté si nécessaire, en fonction des besoins du patient.
Insuffisance rénale / dialyse et insuffisance hépatique
Chez les patients souffrant d'insuffisance rénale et/ou hépatique, l'élimination du tramadol est retardée.. Chez ces patients, une augmentation de l'intervalle posologique doit être envisagée attentivement, en fonction des besoins du patient.
MONOTRAMAL L.P. n'est pas recommandé chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère ou une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 10 ml/min, voir rubrique Contre-indications). La prudence est recommandée chez les patients présentant une insuffisance hépatique modérée ou une insuffisance rénale modérée (clairance de la créatinine < 30 ml/min). (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Mode d'administration
La posologie devra être adaptée à l'intensité de la douleur et à la sensibilité individuelle de chaque patient.
Les comprimés doivent être pris entiers avec une quantité suffisante de boisson sans être mâchés ni fractionnés. Les comprimés peuvent être pris au cours ou en dehors des repas.
Plusieurs dosages de Monotramal L.P. (une Prise quotidienne) sont disponibles. Le dosage le plus approprié compte-tenu de la posologie requise devra être utilisé.
MONOTRAMAL L.P. (UNE PRISE QUOTIDIENNE) doit être pris 1 fois par 24h.
Comprimé rond, biconvexe à bords biseautés, blanc à blanc cassé.
Mises en garde et précautions d'emploi
La prise d'alcool pendant le traitement par tramadol est déconseillée.
Un traitement concomitant par carbamazépine est déconseillé (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Mises en garde
Le tramadol présente un faible potentiel de dépendance. Cependant, une tolérance et une dépendance psychique et/ou physique peuvent se développer lors d'une utilisation au long cours. Des syndromes de sevrage ont été rapportés à doses thérapeutiques avec une fréquence de 1 pour 8000, les cas de dépendance et d'abus étant moins fréquents.
Étant donné la possibilité de survenue d'une dépendance ou d'un syndrome de sevrage, la nécessité de la poursuite du traitement antalgique devra être réévaluée régulièrement. Chez les patients qui présentent une tendance à la toxicomanie ou à la dépendance, le tramadol ne devra être utilisé que pendant des durées brèves, sous surveillance médicale stricte.
Le tramadol n'est pas approprié au traitement de substitution chez les patients présentant une dépendance aux opioïdes. Bien qu'agoniste des opioïdes, le tramadol ne peut pas corriger les symptômes de sevrage de la morphine.
Patients présentant une détresse respiratoire ou prenant des traitements dépresseurs du SNC
La prudence est recommandée lors de l'administration de tramadol chez des patients présentant un risque de détresse respiratoire ou recevant des traitements susceptibles d'induire une dépression respiratoire.
Précautions d'emploi
Le tramadol doit être utilisé avec une prudence particulière chez les patients présentant un traumatisme crânien, une hypertension intracrânienne, une insuffisance hépatique ou rénale, un état de choc, une altération de l'état de conscience sans cause évidente, des troubles du centre ou de la fonction respiratoire et chez les patients diabétiques, en raison de la survenue d'une hypoglycémie.
Le risque de convulsions est accru si la dose de tramadol dépasse la dose quotidienne maximale recommandée (400 mg). Des convulsions ont été rapportées à doses thérapeutiques. Les patients dont l'épilepsie est contrôlée ou les patients susceptibles de présenter des convulsions ne devront être traités par tramadol qu'en cas de nécessité absolue. Il existe un risque accru de convulsions chez les patients prenant d'autres produits qui abaissent le seuil épileptogène (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Grossesse et allaitement
Fertilité
Il n'a pas été mené d'études de fertilité avec Monotramal L.P. (Une prise quotidienne)
Grossesse
Le tramadol ne doit pas être utilisé au cours de la grossesse sauf nécessité absolue. Chez l'homme, il n'existe pas de données suffisantes pour évaluer la sécurité du tramadol chez la femme enceinte
Comme pour les autres antalgiques opiacés :
· le tramadol franchit la barrière placentaire,
· l'utilisation chronique de tramadol peut entraîner un syndrome de sevrage chez le nouveau-né, quelle que soit la posologie utilisée,
· en fin de grossesse, des posologies élevées, même en cas de traitement bref, peuvent entraîner une détresse respiratoire chez le nouveau-né.
Les études chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène, mais une foetotoxicité à fortes doses due à une toxicité maternelle (voir rubrique Données de sécurité précliniques).
Allaitement
Le tramadol et ses métabolites ont été détectés en faible quantité dans le lait maternel. Un nourrisson est susceptible d'ingérer 0,1% d'une dose unique administrée à la mère. Une administration unique de tramadol ne nécessite pas en général l'interruption de l'allaitement. En cas d'administration répétée sur plusieurs jours, c'est à dire sur plus de 2 ou 3 jours, l'allaitement devra être interrompu. L'allaitement est contre-indiqué en cas de traitement prolongé après l'accouchement (voir rubrique Contre-indications).
Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Associations contre-indiquées
Ne pas utiliser le tramadol en association avec les IMAO sélectifs et non sélectifs. Un syndrome sérotoninergique (diarrhée, tachycardie, sueurs, tremblements, confusion et coma) peut se produire (voir rubrique Contre-indications).
+ Linézolide
L'expérience existante avec les IMAO non sélectifs indique un risque d'apparition d'un syndrome sérotoninergique : diarrhée, tachycardie, sueurs, tremblements, confusion et coma.
Associations déconseillées
+ Agonistes-antagonistes morphiniques (buprénorphine, nalbuphine, pentazocine)
Un traitement concomitant avec le tramadol n'est pas recommandé en raison du risque théorique de diminution de l'effet antalgique de l'agoniste pur par blocage compétitif des récepteurs, avec risque d'apparition d'un syndrome de sevrage.
+ Alcool
L'alcool augmente l'effet sédatif des analgésiques morphiniques. L'état de somnolence en résultant peut rendre dangereuse la conduite de véhicules et l'utilisation de machines. Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool pendant le traitement par tramadol.
+ Carbamazépine (inducteur enzymatique)
Possibilité de diminution des concentrations plasmatiques de tramadol et de son métabolite actif entraînant une diminution de l'effet antalgique.
+ Naltrexone
L'utilisation concomitante de tramadol et naltrexone peut réduire l'effet antalgique. Si nécessaire, augmenter les doses d'antalgique.
Associations à prendre en compte
+ Autres dérivés morphiniques (incluant les antitussifs et les traitements substitutifs), benzodiazépines, barbituriques :
Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.
+ Autres récepteurs du SNC: analgésiques opioïdes, barbituriques, benzodiazépines, antidépresseurs sédatifs, antihistaminiques H1 sédatifs, anxiolytiques autres que les benzodiazépines, hypnotiques, neuroleptiques, antihypertenseurs centraux, thalidomide, baclofène
Risque accru de dépression du système nerveux central. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuse la conduite de véhicules ou l'utilisation de machines.
+ Le tramadol peut provoquer des convulsions et accroitre le potentiel épileptogène des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSN), des antidépresseurs tricycliques, des antipsychotiques et d'autres médicaments abaissant le seuil épileptogène (tels que : bupropion, mirtazapine, tétrahydrocannabinol).
L'utilisation thérapeutique concomitante du tramadol avec des médicaments sérotoninergiques, tels que les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSN), les inhibiteurs de la MAO (voir rubrique Contre-indications), les antidépresseurs tricycliques et la mirtazapine peut entraîner une toxicité sérotoninergique. La présence d'un syndrome sérotoninergique est probable si l'un des symptômes suivant est observé :
· clonus spontané
· clonus inductible ou oculaire accompagné d'agitation ou de diaphorèse
· tremblements et hyperréflexie
· hypertonie et température corporelle > 38°C et clonus inductible ou oculaire
L'arrêt des médicaments sérotoninergiques permet habituellement d'obtenir une amélioration rapide de l'état du patient.
Le traitement dépend du type et de la sévérité des symptômes.
+ Venlafaxine
Risque de convulsions et/ou d'un syndrome sérotoninergique.
La prudence est recommandée en cas de traitement concomitant par tramadol et dérivés de la coumarine (ex. warfarine) en raison d'une augmentation de l'INR et de l'apparition d‘ecchymoses rapportées chez certains patients.
Effets indésirables
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés sont des nausées et des vertiges. Ils ont été observés chez plus de 10 % des patients.
Affections cardiovasculaire
· Peu fréquent (≥ 1/1000, < 1/100) : effets sur la régulation cardiovasculaire (palpitations, tachycardie, hypotension artérielle orthostatique ou collapsus cardiovasculaire). Ces effets indésirables peuvent survenir en particulier après une administration intraveineuse et chez les patients soumis à un stress physique.
· Rare (≥1/10000, <1/1000) : bradycardie, augmentation de la pression artérielle.
Affections du système nerveux
· Très fréquent (≥ 1/10) : vertiges
· Fréquent (≥1/100, <1/10) : céphalées, confusion
· Rare ((≥1/10000, <1/1000): modifications de l'appétit, paresthésie, tremblements, dépression respiratoire, convulsions épileptiformes.
· Une dépression respiratoire peut survenir, si les doses administrées dépassent largement les doses recommandées et si d'autres médicaments dépresseurs centraux sont administrés de façon concomitante (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
· Des convulsions épileptiformes sont survenues principalement après l'administration de doses élevées de tramadol ou après un traitement concomitant par des médicaments qui abaissent le seuil épileptogène ou provoquent des convulsions (voir rubriques Mises en garde et précautions d'emploi et Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Affections psychiatriques
· Rare (≥1/10000, <1/1000) : hallucinations, confusion, troubles du sommeil et cauchemars.
· On peut également observer après l'administration de tramadol, dans de rares cas, différents effets indésirables psychiques dont l'intensité et la nature varient d'un patient à l'autre (en fonction de la réactivité individuelle et de la durée du traitement). On peut aussi observer des troubles de l'humeur (habituellement une exaltation, occasionnellement une dysphorie), des modifications de l'activité (habituellement diminution de l'activité, occasionnellement un accroissement) et des modifications des capacités cognitive et sensorielle (par exemple, la capacité décisionnelle, des troubles de la perception). Une dépendance peut apparaître.
Affections oculaires
· Rare (≥1/10000, <1/1000) : flou visuel.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
· L'aggravation d'un asthme a été également signalée, bien qu'une relation de causalité n'ait pas été établie.
Affections gastro-intestinales
· Très fréquent (≥ 1/10) : nausées
· Fréquent (≥1/100, <1/10) : vomissements, constipation, sécheresse de la bouche
· Peu fréquent (≥ 1/1000, < 1/100) : irritation gastro-intestinale (sensation de pesanteur gastrique, flatulences).
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
· Fréquent (≥1/100, <1/10) : sueurs
· Peu fréquent (≥ 1/1000, < 1/100) : réactions cutanées (par exemple, prurit, éruption cutanée, urticaire).
Affections musculo-squelettiques et systémiques
· Rare (≥1/10000, <1/1000) : faiblesse musculaire
Affections hépatobiliaires :
· Dans quelques cas isolés, une augmentation des enzymes hépatiques a été rapportée lors de l'utilisation thérapeutique du tramadol.
Affections du rein et des voies urinaires
· Rare (≥1/10000, <1/1000): troubles mictionnels (dysurie et rétention urinaire).
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
· Rare (≥1/10000, <1/1000): réactions allergiques (par exemple, dyspnée, bronchospasme, respiration sifflante, oedème de Quincke) et anaphylaxie. Des symptômes de sevrage, analogues à ceux notés lors d'un sevrage aux opiacés, peuvent survenir tels que agitation, anxiété, nervosité, insomnie, hyperkinésie, tremblements et symptômes gastro-intestinaux.
· D'autres symptômes de sevrage ont été rarement rapportés, incluant : attaque de panique, anxiété sévère, hallucinations, paresthésies, acouphènes, autres troubles du SNC.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
· Fréquence inconnue (ne peut pas être estimée sur la base des données disponibles) : hypoglycémies
« Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr »
Surdosage
Symptômes
En principe, lors d'une intoxication par le tramadol, des symptômes analogues à ceux provoqués par d'autres analgésiques à action centrale (opioïdes) sont attendus. Il s'agit en particulier d'un myosis, de vomissements, d'un collapsus cardiovasculaire, de troubles de la conscience allant jusqu'au coma, de convulsions et d'une dépression respiratoire allant jusqu'à l'arrêt respiratoire.
Effet inattendu du surdosage : des cas de syndrome sérotoninergique ont été rapportés dans un contexte de surdosage ou d'utilisation abusive du tramadol.
Traitement
Prendre les mesures d'urgences générales habituelles, notamment le maintien des fonctions respiratoires et cardio-circulatoires.
Evacuer le contenu de l'estomac en provoquant des vomissements (chez le patient conscient) ou en procédant à un lavage gastrique si le surdosage est très récent. Ceci ne doit pas retarder l'administration (répétée) de charbon activé pour prévenir l'absorption du tramadol. L'antidote en cas de dépression respiratoire est la naloxone. En expérimentation animale, la naloxone n'a exercé aucun effet sur les convulsions. Dans de tels cas, du diazépam devra être administré par voie intraveineuse.
Le tramadol est épuré très faiblement du sérum par hémodialyse ou par hémofiltration. C'est pourquoi le traitement d'une intoxication aiguë par MONOTRAMAL L.P. à l'aide d'une hémodialyse ou d'une hémofiltration seule n'est pas approprié à une désintoxication.
Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Le tramadol peut entraîner un état vertigineux et/ou une somnolence. Il peut par conséquent avoir une influence sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines, même si le mode d'administration a été correctement suivi. Cet effet peut apparaître en début de traitement et être potentialisé par l'alcool et la prise simultanée d'autres dépresseurs du SNC ou d'antihistaminiques. Si les patients ressentent ce type d'effets, il est nécessaire de leur conseiller de ne pas conduire ni d'utiliser de machines.
Propriétés pharmacologiques
Classe pharmacothérapeutique:analgésiques opioïdes.
Code ATC:N02A X02.
Le tramadol est un analgésique opioïde à action centrale. Il s'agit d'un agoniste pur et non sélectif des récepteurs morphiniques µ, δ, et κ, avec une affinité plus élevée pour les récepteurs µ.
D'autres mécanismes qui contribuent aux effets analgésiques du produit, sont l'inhibition de la recapture neuronale de noradrénaline et l'augmentation de la libération de sérotonine.
Le tramadol a un effet antitussif. A l'inverse de la morphine, une large gamme de doses analgésiques de tramadol ne présentent pas d'effet dépresseur respiratoire. La motilité gastrointestinale n'est pas non plus influencée. Les effets sur le système cardiovasculaire ont tendance à être peu marqués. La puissance du tramadol serait 1/10 à 1/6 de celle de la morphine.
Après administration orale d'une dose unique de MONOTRAMAL L.P. l'absorption est quasi totale (> 90 %).
La biodisponibilité absolue moyenne est approximativement de 70 %, indépendamment de la prise concomitante d'aliments. La différence entre le tramadol absorbé et le tramadol disponible non métabolisé est probablement due au faible effet de premier passage. L'effet de premier passage après administration orale est au maximum de 30 %.
Le tramadol présente une forte affinité tissulaire (Vd.β = 203 ± 40 litres). La liaison aux protéines plasmatiques est de l'ordre de 20 %.
Après administration unique à jeun d'un comprimé de MONOTRAMAL L.P. à 200 mg, la concentration plasmatique moyenne (Cmax) de 241 ± 62 ng/ml est atteinte après une durée médiane (tmax) de 6 heures.
Le tramadol traverse la barrière hémato-encéphalique et le placenta. De très faibles quantités du principe actif et de son dérivé O-desméthylé sont retrouvées dans le lait maternel (respectivement 0,1 % et 0,02 % de la dose administrée).
La demi-vie d'élimination est de l'ordre de 6 heures, indépendamment de la voie d'administration. Elle peut être prolongée d'un facteur d'environ 1,4 chez les patients âgés de plus de 75 ans.
Chez l'homme, le tramadol est métabolisé principalement par une N- et une O-déméthylation et une conjugaison des produits de l'O-déméthylation avec l'acide glucuronique. Seul l'O-desméthyltramadol est actif sur le plan pharmacologique. Il existe des différences quantitatives interindividuelles considérables entre les autres métabolites. Onze métabolites ont été retrouvés à ce jour dans les urines. Les expérimentations animales ont montré que l'O-desméthyltramadol est plus puissant que la molécule-mère d'un facteur de 2 à 4. Sa demi-vie (6 volontaires sains) est de 7,9 heures (extrêmes de 5,4 à 9,6 heures) et similaire à celle du tramadol.
L'inhibition de l'un ou des cytochromes CYP3A4 et/ou CYP2D6, iso-enzymes responsables de la biotransformation du tramadol, peut modifier la concentration plasmatique du tramadol ou de son métabolite actif. A ce jour, aucune interaction cliniquement significative n'a été révélée.
Le tramadol et ses métabolites sont excrétés pratiquement complètement dans les urines. L'excrétion urinaire cumulée est de 90 % de la radioactivité totale de la dose administrée. En cas d'insuffisance hépatique ou rénale, la demi-vie peut être légèrement prolongée. Chez des patients présentant une cirrhose du foie, des demi-vies d'élimination de 13,3 ± 4,9 heures (tramadol) et de 18,5 ± 9,4 heures (O-desméthyltramadol) ont été observées, avec dans un cas extrême des demi-vies d'élimination respectives de 22,3 heures et de 36 heures. Chez les insuffisants rénaux (clairance de la créatinine < 5 ml/min), les demi-vies d'élimination étaient respectivement de 11 ± 3,2 heures et de 16,9 ± 3 heures, avec dans un cas extrême des chiffres correspondants de 19,5 heures et de 43,2 heures.
Le tramadol présente un profil pharmacocinétique linéaire à l'intérieur de l'intervalle posologique thérapeutique recommandé.
La relation entre les concentrations sériques et les effets analgésiques est dose-dépendante, mais varie considérablement entre individus. Une concentration sérique de 100 ng/ml à 300 ng/ml est habituellement efficace.
Durée et précautions particulières de conservation
Durée de conservation :
3 ans.
Précautions particulières de conservation :Plaquettes thermoformées: à conserver à une température ne dépassant pas 30°C.
Flacons (PEHD): pas de précautions particulières de conservation.
Pas d'exigences particulières.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
15 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium).