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Octagam 100 mg/ml, solution pour perfusion, boîte de 1 flacon de 200 ml

Octagam est un médicament mis à disposition dans le milieu hospitalier sous forme de solution injectable pour perfusion iv (100 mg/mL).
Mis en vente le 27/10/2009 par OCTAPHARMA FRANCE. Médicament pris en charge par les collectivités et rétrocédable par les pharmacies hospitalières par prolongation des conditions d'inscription.

 

À propos

    Principes actifs

  • Immunoglobuline humaine normale

    Excipients

  • Maltose
  • Eau pour préparations injectables

    Classification ATC

    • anti-infectieux generaux à usage systémique

      • immunserums et immunoglobulines

        • immunoglobulines

          • immunoglobulines humaines normales

            • immunoglobulines humaines normales, pour administration intravasculaire

    Statut

    Ce médicament est autorisé sur le marché depuis le 27/10/2009.

 

Indications : pourquoi le prendre?

Indications d’utilisation
  • Déficit immunitaire primitif
  • Leucémie lymphoïde chronique avec hypogammaglobulinémie secondaire
  • Myélome avec hypogammaglobulinémie secondaire
  • Hypogammaglobulinémie chez le patient ayant bénéficié d'une allogreffe de cellules souches hématopoïétiques
  • Infection bactérienne récurrente chez le patient atteint de SIDA congénital
  • Purpura thrombopénique idiopathique
  • Syndrome de Guillain-Barré
  • Maladie de Kawasaki

Indications thérapeutiques

Traitement de substitution chez les adultes, les enfants et les adolescents (0 - 18 ans) dans:

·         Déficits immunitaires primitifs avec altération de la production d'anticorps (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi),

·         Hypogammaglobulinémie et infections bactériennes récurrentes chez les patients atteints de leucémie lymphoïde chronique pour qui un traitement antibiotique prophylactique a échoué,

·         Hypogammaglobulinémie et infections bactériennes récurrentes chez les patients atteints de myélome multiple en phase de plateau résistant à une immunisation pneumococcique,

·         Hypogammaglobulinémie consécutive à une allogreffe de cellules souches hématopoïétiques (HSCT),

·         Infections bactériennes récurrentes chez les patients atteints de SIDA congénital.

Effet immunomodulateur chez les adultes, les enfants et les adolescents (0 - 18 ans) dans:

·         Thrombocytopénie immune primaire (TIP) chez les patients présentant un haut risque hémorragique, ou préalablement à une intervention chirurgicale pour normaliser le taux de plaquettes,

·         Syndrome de Guillain-Barré,

·         Maladie de Kawasaki.

 

Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?

Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients d'OCTAGAM 100 mg/ml (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

Hypersensibilité à des immunoglobulines humaines, particulièrement lorsque le patient présente des anticorps anti-IgA.

 

Posologie et mode d'administration

Le traitement de substitution doit être initié et surveillé par un médecin expérimenté dans le traitement des déficits immunitaires.

Posologie

La dose et l'intervalle d'administration dépendent de l'indication.

Dans les traitements de substitution, la dose doit éventuellement être individualisée pour chaque patient selon la réponse pharmacocinétique et clinique.

Les posologies suivantes sont données à titre indicatif :

Traitement de substitution des déficits immunitaires primitifs

·         Le schéma d'administration doit viser à maintenir un taux résiduel d'IgG (mesuré avant la perfusion suivante d'immunoglobuline humaine normale) d'au moins 5-6 g/l. Après l'instauration du traitement par les IgIV, l'équilibre s'effectue en 3 à 6 mois. La dose de charge recommandée est de 0,4 à 0,8 g/kg administrée en une fois, suivie d'une perfusion d'au moins de 0,2 g/kg toutes les trois à quatre semaines,

·         La dose d'IgIV nécessaire pour atteindre un taux résiduel de 5-6 g/l est de l'ordre de 0,2 à 0,8 g/kg/mois,

·         A l'équilibre, l'intervalle entre les administrations varie de 3 à 4 semaines,

·         Les concentrations résiduelles d'IgG doivent être mesurées et évaluées en fonction de la fréquence des infections. Pour réduire la fréquence de survenue des infections, il peut être nécessaire d'augmenter la posologie afin d'augmenter le taux résiduel d'IgG.

Hypogammaglobulinémie et infections bactériennes récurrentes chez les patients atteints de leucémie lymphoïde chronique pour qui un traitement antibiotique prophylactique a échoué; Hypogammaglobulinémie et infections bactériennes récurrentes chez les patients atteints de myélome multiple en phase de plateau résistant à une immunisation pneumococcique; infections bactériennes récurrentes chez les patients atteints de SIDA congénital 

·         La dose recommandée est de 0,2 à 0,4 g/kg toutes les trois à quatre semaines.

Hypogammaglobulinémie consécutive à une allogreffe de cellules souches hématopoïétiques

·         La dose recommandée est de 0,2 à 0,4 g/kg toutes les 3 à 4 semaines. Le taux résiduel d'IgG doit être maintenu au-dessus de 5 g/l.

Thrombocytopénie immune primaire

Il existe deux schémas d'administration :

·         0.8-1g/kg administré au jour 1; cette dose peut éventuellement être renouvelée une fois au cours des 3 jours suivants,

·         0.4 g/kg administré quotidiennement pendant 2 à 5 jours,

·         Le traitement peut être renouvelé en cas de rechute.

Syndrome de Guillain-Barré

·         0,4 g/kg/jour pendant 5 jours.

Maladie de Kawasaki

·         La posologie est de 1,6 à 2,0 g/kg administrés en plusieurs doses réparties sur 2 à 5 jours, ou 2,0 g/kg administrés en une dose unique. Les patients doivent être parallèlement traités avec l'acide acétylsalicylique.

Les posologies recommandées sont résumées dans le tableau suivant :

Indication

Posologie

Rythme des injections

Traitement de substitution des déficits immunitaires primitifs

 

Dose de charge : 0,4 - 0,8 g/kg

Dose d'entretien :
0,2 - 0,8 g/kg

                                                                     

                                                       toutes les 3 à 4 semaines pour obtenir un taux résiduel d'IgG d'au moins 5 à 6 g/l

 

 

 

 

Traitement de substitution des déficits immunitaires secondaires

 

SIDA congénital

 

Hypogammanoglobulinémie (<4g/l) consécutive à une allogreffe de cellules souches hématopoïétiques

0,2 - 0,4 g/kg

 

0,2 - 0,4 g/kg

 

0,2-0,4 g/kg

toutes les 3 à 4 semaines pour obtenir un taux résiduel d'IgG d'au moins 5 à 6 g/l

toutes les 3 à 4 semaines

 

toutes les 3 à 4 semaines pour obtenir un taux résiduel d'IgG supérieur à 5 g/l

 

Effet immunomodulateur :

Thrombocytopénie immune primaire

 

0,8 - 1 g/kg
ou

0,4 g/kg/jour

 

au jour J1, éventuellement renouvelé une fois au jour J3

pendant 2 à 5 jours

Syndrome de Guillain-Barré

0,4 g/kg/jour

pendant 5 jours

Maladie de Kawasaki

1,6 - 2 g/kg

 

ou

 

en plusieurs doses réparties sur 2 à 5 jours en association avec l'acide acétylsalicylique

 

2 g/kg

en une dose en association avec l'acide acétylsalicylique

Population pédiatrique

La posologie chez les enfants et les adolescents (0-18 ans) ne diffère pas de celle des adultes car pour chaque indication, la posologie est donnée en fonction du poids corporel et ajustée selon l'évolution clinique des affections susmentionnées.

Mode d'administration

Par voie intraveineuse.

OCTAGAM 100 mg/ml doit être injecté par voie intraveineuse à une vitesse initiale de 0,01 ml/kg/minute pendant 30 minutes. Si cette vitesse de perfusion est bien tolérée (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi), elle peut être progressivement augmentée jusqu'à un maximum de 0,12 ml/kg/minute.

La préparation liquide est d'aspect claire à légèrement opalescente, incolore à jaune clair.

 

Mises en garde et précautions d'emploi

Ce médicament contient, en tant qu'excipient, 90 mg de maltose par ml. La présence de maltose peut entraîner une interférence avec les tests de glycémie sanguine et donner des résultats faussement élevés. Elle peut donc conduire à l'administration inappropriée d'insuline susceptible de causer une hypoglycémie grave, voire le décès du patient. En outre, des cas réels d'hypoglycémie peuvent restés non traités si l'état hypoglycémique est masqué par des résultats de la glycémie faussement élevés (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions). Concernant l'insuffisance rénale aigue, voir ci-dessous.

Certains effets indésirables graves peuvent être associés au débit de perfusion. Le débit de perfusion recommandé (voir rubrique Posologie et mode d'administration) doit être scrupuleusement observé. Les patients doivent rester sous étroite surveillance pendant toute la durée de la perfusion afin de détecter d'éventuels signes d'intolérance.

Certains effets indésirables peuvent survenir plus fréquemment :

·         en cas de débit de perfusion élevé,

·         chez les patients recevant des immunoglobulines humaines normales pour la première fois ou, dans de rares cas, lors de changement de spécialité ou lorsqu'il s'est écoulé une longue période depuis la précédente administration du produit.

Les éventuelles complications peuvent souvent être évitées en s'assurant que les patients :

·         ne présentent pas d'hypersensibilité à l'immunoglobuline humaine normale en injectant le produit initialement lentement (débit de perfusion de 0,01 à 0,02 ml/kg/minute),

·         font l'objet d'une surveillance étroite afin de détecter tout symptôme pouvant apparaître pendant l'entière durée de la perfusion.; en particulier lors d'un premier traitement par des immunoglobulines humaines normales, lors du passage d'une autre spécialité d'IgIV à OCTAGAM 100 mg/ml ou lorsqu'il s'est écoulé une longue période depuis la précédente administration du produit, les patients doivent être surveillés pendant la première perfusion ainsi que pendant la première heure suivant cette perfusion afin de détecter d'éventuels signes d'intolérance. Tous les autres patients doivent être surveillés pendant au moins 20 minutes après l'administration.

En cas d'effet indésirable, réduire la vitesse d'administration ou arrêter la perfusion. Le traitement requis dépend de la nature et de la gravité de l'effet indésirable.

En cas de choc, le traitement médical standard approprié doit être appliqué.

Pour tous les patients, l'administration d'IgIV nécessite :

·         une hydratation adéquate préalablement à la perfusion d'IgIV, 

·         la surveillance du débit urinaire,

·         la surveillance des taux sériques de créatinine,

·         d'éviter l'utilisation concomitante de diurétiques de l'anse.

Ce médicament contient au maximum 0,03 mmol (ou 0,69 mg) de sodium par ml. Il convient d'en tenir compte chez les patients soumis à un régime contrôlé en sodium.

Hypersensibilité

Les vraies réponses allergiques à ce médicament sont rares. Cela peut se produire dans de très rares cas de déficit en IgA lorsque le patient présente des anticorps anti IgA.

Les IgIV ne sont pas indiquées chez les patients présentant un déficit sélectif en IgA où le déficit en IgA est le seul déficit observé.

Dans de rares cas, les immunoglobulines humaines normales peuvent entraîner une chute brutale de la pression artérielle associée à une réaction anaphylactique, même chez des patients ayant présenté une bonne tolérance à un traitement antérieur par immunoglobuline humaine normale.

Evènements thromboemboliques

Il existe des preuves cliniques d'une corrélation entre l'administration d'IgIV et la survenue de manifestations thromboemboliques notamment infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral (y compris l'ictus), embolie pulmonaire et thrombose veineuse profonde. Ces manifestations pourraient provenir d'une augmentation relative de la viscosité du sang due à un apport important d'immunoglobulines chez les patients à risques. Il convient d'apporter une attention particulière à la prescription et à la perfusion d'IgIV chez les patients obèses et les patients présentant des risques pré-existants de thrombose (tels un âge avancé, une hypertension, un diabète, des antécédents d'affections vasculaires ou d'épisodes thrombotiques, patients présentant des affections thrombophiliques acquises ou héréditaires, patients immobilisés pendant de longues périodes, patients présentant une hypovolémie sévère, patients affectés de maladies augmentant la viscosité du sang).

Chez les patients présentant un risque de réaction thromboembolique, les IgIV doivent être administrées avec le débit de perfusion et la dose les plus faibles possible.

 

 

Insuffisance rénale aigue

Des cas d'insuffisance rénale aiguë ont été rapportés chez des patients traités par IgIV. Dans la plupart des cas, des facteurs de risque ont été identifiés, tels qu'une insuffisance rénale pré-existante, un diabète, une hypovolémie, un surpoids, une prise concomitante de médicaments néphrotoxiques ou un âge supérieur à 65 ans.

En cas d'insuffisance rénale, il est recommandé d'envisager l'interruption du traitement par les IgIV. Bien que les cas de dysfonctionnements rénaux et d'insuffisances rénales aiguës aient été rapportés lors de l'utilisation d'un grand nombre de spécialités d'IgIV autorisées contenant divers excipients tels que le saccharose, le glucose et le maltose, celles contenant du saccharose comme stabilisant représentaient une part très importante du nombre total de produits. Chez les patients à risque, l'utilisation de produits IgIV ne contenant pas de tels excipients peut être envisagée.

Chez les patients présentant des risques d'insuffisance rénale aiguë, les IgIV doivent être administrées avec le débit de perfusion et la dose les plus faibles possible.

Syndrome de méningite aseptique (SMA)

Des cas de syndrome de méningite aseptique ont été rapportés en association avec un traitement par IgIV. L'arrêt du traitement par IgIV a entraîné une rémission du SMA en plusieurs jours, sans séquelles. Le syndrome apparaît généralement entre plusieurs heures et 2 jours après le traitement par IgIV. Les tests sur le liquide céphalo-rachidien sont souvent positifs avec une pléocytose pouvant aller jusqu'à plusieurs milliers de cellules par mm3, essentiellement de type granulocytaire, et une hausse du taux de protéines jusqu'à plusieurs centaines de mg/dl. Le SMA peut survenir plus fréquemment en association avec un traitement par IgIV à haute dose (2 g/kg).

Anémie hémolytique

Les IgIV peuvent contenir des anticorps de groupes sanguins pouvant agir comme des hémolysines et induire le recouvrement in vivo des globules rouges par des immunoglobulines, provoquant ainsi une réaction antiglobuline directe positive (test de Coombs) et, dans de rares cas, une hémolyse. Une anémie hémolytique peut se développer suite au traitement par IgIV en raison de l'augmentation de la séquestration des globules rouges. Les patients traités par IgIV doivent être surveillés afin de déceler tous signes cliniques et symptômes d'hémolyse (voir rubrique Effets indésirables.).

Interférences avec des tests sérologiques

Après l'administration d'immunoglobulines, l'élévation transitoire du taux des divers anticorps passivement transmis dans le sang du patient peut être à l'origine de résultats sérologiques faussement positifs.

La transmission passive d'anticorps anti-érythrocytaires, tels que les anticorps anti-A, anti-B ou anti-D peut interférer avec certains tests sérologiques portant sur les anticorps globulaires, par exemple le test direct à l'antiglobuline (DAT, test direct de Coombs).

Agents transmissibles

Les mesures standard visant à prévenir les infections résultant de l'utilisation de spécialités médicamenteuses préparées à base de sang ou de plasma humain incluent la sélection des donneurs, la recherche de marqueurs spécifiques d'infection sur les dons individuels et les mélanges de plasma, et l'inclusion d'étapes de fabrication efficaces pour l'inactivation ou l'élimination virale. Cependant, lorsque des médicaments préparés à partir de sang ou de plasma humain sont administrés, la possibilité de transmission d'agents infectieux ne peut être totalement exclue. Ceci s'applique également aux virus inconnus ou émergents, et aux autres agents pathogènes.

Les mesures prises sont considérées comme efficaces vis-à-vis des virus enveloppés tels que le VIH, le VHB et le VHC.

Les mesures prises peuvent être d'efficacité limitée vis-à-vis des virus non enveloppés tels que le VHA et le parvovirus B19.

Des données cliniques rassurantes révèlent l'absence de transmission de l'hépatite A ou du parvovirus B19 avec les immunoglobulines, et il est également considéré que le taux d'anticorps contribue de façon importante à la sécurité virale.

Population pédiatrique

La population pédiatrique ne nécessite aucune mise en garde ou précaution spécifique ou additionnelle.

 

Grossesse et allaitement

Grossesse

Aucune étude clinique contrôlée n'a permis d'établir la sécurité de l'administration de ce médicament au cours de la grossesse, c'est pourquoi son éventuelle administration chez la femme enceinte ou au cours de l'allaitement doit être faite avec prudence. Le passage des immunoglobulines à travers le placenta, en particulier lors du troisième trimestre de grossesse a été démontré. L'expérience clinique avec les immunoglobulines suppose qu'il n'existe pas d'effet nocif sur le déroulement de la grossesse ou sur le développement du foetus et du nouveau-né.

Allaitement

Il existe un passage des immunoglobulines dans le lait maternel, ce qui peut contribuer à la protection du nouveau-né contre les agents pathogènes qui possèdent une porte d'entrée muqueuse.

Fertilité

L'expérience clinique avec les immunoglobulines ne suggère aucun effet nocif sur la fécondité.

 

Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Afin d'éviter les pertes de produit par fixation sur la tubulure, il est possible de la rincer à la fin de la perfusion avec une solution saline à 0,9% ou avec une solution de dextrose à 5%.

Vaccins vivants atténués

L'administration d'immunoglobulines peut réduire l'efficacité des vaccins vivants atténués tels que le vaccin contre la rougeole, la rubéole, les oreillons et la varicelle pendant une durée d'au moins 6 semaines et jusqu'à 3 mois. Il faut respecter un intervalle de 3 mois entre l'administration de ce produit et la vaccination par des vaccins vivants atténués. Pour la rougeole, l'efficacité du vaccin peut être réduite pendant un an. Pour cette raison, les patients se faisant vacciner contre la rougeole doivent au préalable faire vérifier leur taux d'anticorps.

Mesure de la glycémie

Certaines méthodes de mesure de la glycémie (par exemple celles basées sur les méthodes de la glucose-déshydrogénase pyrroloquinoline quinone (GDH-PQQ) ou de la glucose-dye-oxydoréductase) interprètent faussement le maltose (90 mg/ml) contenu dans OCTAGAM 100 mg/ml comme du glucose. Il peut en résulter une lecture faussement élevée de la glycémie pendant et environ 15 heures après la fin de la perfusion, et une administration inappropriée d'insuline à l'origine d'une hypoglycémie dangereuse, voire fatale. De plus, de véritables cas d'hypoglycémie peuvent ne pas être traités lorsque l'état d'hypoglycémie est masqué par les résultats faussement élevés de la glycémie. Par conséquent, lors de l'administration d'OCTAGAM 100 mg/ml ou d'autres produits injectables contenant du maltose, la mesure de la glycémie doit être effectuée avec une méthode glucose-spécifique.

L'information produit des systèmes de mesure de la glycémie, y compris les bandelettes réactives, doit être examinée avec soin pour déterminer si l'utilisation du système est compatible avec l'administration de produits parentéraux contenant du maltose. En cas de doute, prendre contact avec le fabricant du système de mesure pour déterminer si le système est compatible avec l'utilisation des produits injectables contenant du maltose.

Population pédiatrique

Aucune interaction spécifique ou additionnelle n'a été observée concernant la population pédiatrique.

 

Effets indésirables

Résumé du profil de sécurité

Généralement, différents types de réactions allergiques et d'hypersensibilité, des céphalées, des vertiges, des frissons, des douleurs lombaires, des douleurs thoraciques, de la fièvre, des réactions cutanées, des vomissements, une arthralgie, une hypotension artérielle et des nausées peuvent survenir de façon occasionnelle. Les réactions aux IgIV tendent à être liées à la posologie et au débit de perfusion.

Rarement, les immunoglobulines humaines normales peuvent entraîner une baisse brutale de la pression artérielle et, dans des cas isolés, un choc anaphylactique même lorsque le patient n'a pas révélé d'hypersensibilité lors des précédentes administrations.

Des cas de méningite aseptiques réversibles, et de rares cas de réactions cutanées transitoires ont été observés avec les immunoglobulines humaines normales. Des réactions hémolytiques réversibles ont été observées chez des patients, notamment chez ceux de groupe sanguin A, B et AB. Dans de rares cas, une anémie hémolytique nécessitant une transfusion peut survenir après un traitement utilisant une forte dose d'IgIV (voir également rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

Des augmentations du taux sérique de créatinine et/ou une insuffisance rénale aiguë ont été observées.

Très rarement : réactions thromboemboliques telles infarctus du myocarde, AVC, embolie pulmonaire, thromboses veineuses profondes.

Lorsque des médicaments fabriqués à partir de sang ou de plasma humain sont administrés, la possibilité de transmission d'un agent infectieux ne peut être totalement exclue. Ce risque inclut également des virus inconnus ou émergents et d'autres agents pathogènes. Pour des informations sur la sécurité relative aux agents transmissibles, voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi.

Liste sous forme de tableau des effets indésirables

Le tableau ci-dessous est présenté conformément à la classification des systèmes d'organes MedDRA (CSO et terme préconisé).

Les fréquences ont été évaluées à l'aide des critères suivants: très fréquent (≥1/10), fréquent (≥1/100 à <1/10), peu fréquent (≥1/1 000 à <1/100), rare (≥1/10 000 à <1/1 000), très rare (<1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

Les fréquences données dans le tableau ci-dessous sont issues d'études cliniques menées avec OGTAGAM 50 mg/ml (colonnes « fréquent » et « peu fréquent ») ainsi que de l'expérience post-marketing d'OGTAGAM 50 mg/ml (colonne « très rare »). Au sein de chaque fréquence de groupe, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité.


Catégorie MedDRA 8.1

Fréquent
≥ 1/100 à < 1/10

Peu fréquent
≥ 1/1 000 à < 1/100

Très rare
< 1/10 000

Affections hématologiques et du système lymphatique

 

 

Leucopénie ; 

Anémie hémolytique

Affections du système immunitaire

Hypersensibilité

 

Choc anaphylactique ;

 Réaction anaphylactique ;

Réaction anaphylactoïde ;

Œdème angioneurotique ;

Œdème de la face

Affections psychiatriques

 

 

Agitation

Affections du système nerveux

Céphalées

 

Accident cérébro-vasculaire ;

Méningite aseptique ;

Migraine ;

Vertiges ;

Paresthésie

Affections cardiaques

 

 

Infarctus du myocarde ;
Tachycardie ;
Palpitations ;
Cyanose

Affections vasculaires

 

 

Thrombose ;
Troubles circulatoires périphériques ;
Hypotension ;
Hypertension


Catégorie MedDRA 8.1

Fréquent
≥ 1/100 à < 1/10

Peu fréquent
≥ 1/1 000 à < 1/100

Très rare
< 1/10 000

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

 

 

Défaillance respiratoire ;
Embolie pulmonaire ;
Œdème pulmonaire ;
Bronchospasme ;
Dyspnée ;
Toux

Affections gastro-intestinales

Nausées

 

Vomissements ;
Diarrhées ;
Douleurs abdominales

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

 

Eczéma

Urticaire ;
Rash ;
Rash érythémateux ;
Dermatite ;
Prurit ;
Alopécie

Affections musculo-squelettiques et systémiques

 

Douleurs lombaires

Arthralgie ;
Myalgie

Affections du rein et des voies urinaires

 

 

Insuffisance rénale aiguë

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Fièvre ;
Fatigue ;
Réaction au niveau du site d'injection

Frissons ;
Douleur thoracique

Bouffées de chaleur ;
Rougeurs ;
Hyperhidrose ;
Malaise

Investigations

 

 

Augmentation des enzymes hépatiques ;
Glycémie faussement élevée

Description d'une série d'effets indésirables

Pour la description d'une série d'effets indésirables, voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi.

Population pédiatrique

Lors d'études cliniques portant sur OGTAGAM, la plupart des effets indésirables observés chez les enfants ont été considérés comme modérés et ont été pour la plupart résolus par des mesures simples telles que la réduction du débit de perfusion ou l'arrêt temporaire de la perfusion. Concernant le type des effets indésirables observés, tous ont déjà été identifiés comme inhérents aux préparations d'IgIV. Les céphalées ont été l'effet indésirable le plus fréquemment observé au sein de la population pédiatrique.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr.

 

Surdosage

Le surdosage peut conduire à une surcharge hydrique et à une hyperviscosité, en particulier chez les personnes à risque telles que les personnes âgées et les insuffisants cardiaques ou rénaux.

 

Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

L'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines peut être affectée par des effets indésirables associés à OCTAGAM 100 mg/ml. Les patients présentant des effets indésirables pendant le traitement doivent attendre que ceux-ci aient disparu avant de conduire des véhicules ou d'utiliser des machines.

 

Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : Immunsérums et immunoglobulines : Immunoglobulines humaines normales pour administration intravasculaire, code ATC : J06BA02

Les immunoglobulines humaines normales contiennent essentiellement des immunoglobulines G (IgG) présentant un large spectre d'anticorps dirigés contre divers agents infectieux.

Les immunoglobulines humaines normales contiennent les anticorps IgG présents dans la population normale.

Elles sont préparées à partir de pools de plasma provenant d'au moins 1000 donneurs. La distribution des sous-classes d'IgG est proche de celle du plasma humain normal. L'administration de doses appropriées de ce médicament peut normaliser un taux anormalement bas d'IgG.

Le mécanisme d'action dans les indications autres que le traitement de substitution, qui n'est pas encore entièrement élucidé, implique un effet immunomodulateur.

Études cliniques

Une étude de phase III prospective, ouverte, multicentrique a été menée afin d'évaluer l'efficacité et l'innocuité d'OCTAGAM 100 mg/ml chez les patients atteints de purpura thrombopénique idiopathique (immun) (PTI). OCTAGAM 100 mg/ml a été administré par voie intraveineuse à la dose de 1 g/kg/jour pendant 2 jours consécutifs et les patients ont fait l'objet d'une surveillance pendant 21 jours puis ont bénéficié d'une consultation de suivi 63 jours après la perfusion. Les paramètres hématologiques ont été évalués aux jours J2, J7, J14 et J21.

L'analyse a été menée auprès de 31 sujets, répartis comme suit : 15 sujets présentaient un PTI chronique, 15 sujets avaient fait l'objet d'un diagnostic récent et 1 sujet ne présentant pas de PTI a été inclus dans l'étude par erreur et a par conséquent été exclu de l'analyse de l'efficacité.

Une réponse clinique a pu être observée chez 25 patients (83 %). Un taux de réponse clinique plus élevé a été observé chez les patients récemment diagnostiqués (93 %) par rapport à ceux présentant un PTI chronique (73 %). Chez les patients ayant présenté une réponse clinique, la durée médiane de la réponse plaquettaire était de 2 jours, avec un intervalle allant de 1 à 5 jours.

OCTAGAM 100 mg/ml a été administré à la vitesse de perfusion maximale autorisée, soit 0,06 ml/kg/min chez 24 sujets (77 %). Conformément à une modification du protocole, 2 patients inclus dans la présente analyse ont reçu le produit avec un débit de 0,08 ml/kg/min, sans présenter de complication. Dans la suite de cette étude en cours, 22 patients ont reçu le produit à la vitesse de perfusion maximale autorisée, soit 0,12 ml/kg/min.

Des effets indésirables liés au traitement administré par perfusion ont été observés au cours de 9 perfusions sur 62 (14,5 %). L'effet indésirable le plus fréquent était les céphalées, suivies de la tachycardie et la fièvre. Aucun cas d'hémolyse lié au produit étudié n'a été rapporté. Aucun pré-traitement visant à atténuer les réactions d'intolérance liées à la perfusion n'a été administré aux patients.

Population pédiatrique

Aucune étude portant spécifiquement sur la population pédiatrique n'a été menée avec OGTAGAM 100 mg/ml.

En revanche, une étude de phase III prospective, ouverte a été réalisée avec OGTAGAM 50 mg/ml sur 17 patients enfants/adolescents (âge moyen 14,0 ans, intervalle 10,5 à 16,8 ans) atteints de désordres immunitaires primaires. Les patients ont été traités pendant 6 mois. L'efficacité clinique était satisfaisante puisque le nombre de jours avec une infection ou de la fièvre et le nombre de jours d'absence à l'école étaient peu nombreux, et le type et la gravité des infections étaient comparables à ceux observés au sein de la population normale. Aucune infection entraînant une hospitalisation n'a été observée. Il est à noter que le nombre d'épisodes infectieux était moins élevé lorsque les taux plasmatiques d'IgG étaient maintenus autour de 6 g/l plutôt que 4 g/l.

Après administration intraveineuse, les immunoglobulines humaines normales sont entièrement et immédiatement disponibles dans le sang du patient. Elles se répartissent relativement rapidement entre le plasma et le compartiment extravasculaire. L'équilibre entre les compartiments intra et extravasculaires est atteint après environ 3 à 5 jours.

Le temps de demi-vie moyen des immunoglobulines humaines normales tel que mesuré chez les patients immunodéficients est d'environ 26 à 41 jours. Cette demi-vie peut varier d'un patient à l'autre, et plus particulièrement dans les cas de déficit immunitaire primitif. Pour OGTAGAM 100 mg/ml, aucune donnée formelle de pharmacocinétique chez des patients immunodéficients n'a été obtenue.

L'IgG et les complexes IgG sont dégradés par les cellules du système réticulo-endothélial.

Population pédiatrique

Aucune étude portant spécifiquement sur la population pédiatrique n'a été menée avec OGTAGAM 100 mg/ml.

En revanche, une étude de phase III prospective, ouverte a été réalisée avec OGTAGAM 50 mg/ml sur 17 patients enfants/adolescents (âge moyen 14,0 ans, intervalle 10,5 à 16,8 ans) atteints de désordres immunitaires primaires. Les patients ont été traités pendant 6 mois.

Sur la période de traitement, la Cmax moyenne à l'équilibre était de 11,1 ± 1,9 g/l; le taux résiduel moyen était de 6,2 ± 1,8 g/l. La demi-vie terminale de l'IgG totale était de 36 ± 11 jours, avec une moyenne de 34 jours. Le volume de distribution de l'IgG totale était de 3,7 ± 1,4 l et la clairance corporelle totale était de 0,07 ± 0,02 l/jour.

 

Durée et précautions particulières de conservation

Durée de conservation :

2 ans.

Précautions particulières de conservation :

A conserver au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C).

Ne pas congeler.

Conserver le flacon dans l'emballage extérieur à l'abri de la lumière.

Le produit peut être retiré du réfrigérateur pour une période continue n'excédant pas 9 mois à une température ne dépassant pas 25°C et sans dépasser la date de péremption. A l'issue de cette période, le produit ne doit pas être remis au réfrigérateur et doit être éliminé. La date à laquelle le produit a été sorti du réfrigérateur doit être mentionnée sur le carton.

En l'absence d'études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments.

Le produit doit être amené à température ambiante ou à température corporelle avant utilisation.

La solution doit être transparente à légèrement opalescente et incolore à jaune clair.

Ne pas utiliser des solutions troubles ou présentant un dépôt.

Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

En raison du risque de contamination bactérienne, tout reste de produit doit être éliminé.

Présentation :

        20 g           en                200 ml

200 ml de solution en flacon de 250 ml.

Les flacons sont en verre de type II et fermés avec des bouchons en caoutchouc bromobutyle.