Pantoprazole cristers 40 mg, comprimé gastro-résistant, boîte de 1 flacon de 14
- À propos
- Indications: pourquoi le prendre?
- Contre indications: pourquoi ne pas le prendre?
- Posologie et mode d'administration
- Mises en garde et précautions d'emploi
- Grossesse et allaitement
- Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
- Effets indésirables
- Surdosage
- Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
- Propriétés pharmacologiques
- Durée et précautions particulières de conservation
Pantoprazole cristers est un médicament générique sous forme de comprimé gastrorésistant (14) à base de Pantoprazole (40 mg).
Autorisation de mise sur le marché le 28/11/2008 par ARROW GENERIQUES au prix de 3,26€ et retiré du marché le 13/12/2013.
À propos
- Pantoprazole
Principes actifs
- Noyau :
- Mannitol (E421)
- Crospovidone (E1202)
- Carmellose (E466)
- Sodium carbonate (E500)
- Calcium stéarate
- Enrobage :
- Polyvinylique alcool
- Talc (E553b)
- Titane dioxyde (E171)
- Macrogol
- Lécithine de soja
- Fer oxyde (E172)
- Sodium carbonate (E500)
- Triéthyle citrate
- Copolymère de :
- Méthacrylique acide
- Ethyle acrylate
Excipients
voies digestives et métabolisme
anti-acides, médicaments de l'ulcère peptique et des flatulences
médicaments pour le traitement de l'ulcère peptique
inhibiteurs de la pompe à protons
pantoprazole
Classification ATC
Statut
Ce médicament a été autorisé sur le marché entre le 28/11/2008 et le 13/12/2013.
Indications : pourquoi le prendre?
Indications d’utilisation- Ulcère duodénal évolutif
- Ulcère gastrique évolutif
- Oesophagite par reflux gastro-oesophagien
- Syndrome de Zollinger-Ellison
Indications thérapeutiques
· En association à une bithérapie antibiotique, éradicaion de Helicobacter pylori en cas de maladie ulcéreuse gastro-duodénale.
· Ulcère duodénal évolutif.
· Ulcère gastrique évolutif.
· Œsophagite par reflux gastro-oesophagien.
· Traitement au long cours du syndrome de Zollinger-Ellison et autres situations hypersécrétoires pathologiques.
Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?
Hypersensibilité connue au pantoprazole et/ou à l'un des autres composants.
Hypersensibilité à l'un des produits utilisé dans le traitement d'association.
Hypersensibilité connue aux benzimidazoles substitués.
+ Rilpivirine
Diminution des concentrations plasmatiques de rilpivirine par l'inhibiteur de la pompe à protons (absorption diminuée en raison de l'augmentation du pH gastrique).
Posologie et mode d'administration
Posologie
Chez l'adulte et l'adolescent âgé de 12 ans et plus
Œsophagite par reflux gastro-oesophagien
1 comprimé de PANTOPRAZOLE CRISTERS 40 mg, comprimé gastro-résistant par jour.
Dans certains cas, la dose peut être doublée (en passant à 2 comprimés de PANTOPRAZOLE CRISTERS 40 mg, comprimé gastro-résistant par jour) notamment lorsqu'il n'y a pas eu de réponse à un autre traitement. Une durée de traitement de 4 semaines est habituellement nécessaire pour la cicatrisation des lésions d'oesophagite. Si cette durée n'est pas suffisante, la guérison sera obtenue en général par un traitement de 4 semaines supplémentaires.
Chez l'adulte
Eradication de Helicobacter pylori en association à deux antibiotiques appropriés
Chez les patients atteints d'ulcères gastriques et duodénaux dus à Helicobacter pylori, l'éradication du germe nécessite de recourir à une association thérapeutique. Il faut tenir compte des directives officielles locales (par exemple recommandations nationales) concernant la résistance bactérienne ainsi que le bon usage et la prescription des agents antibactériens. En fonction du schéma de résistance, les associations suivantes peuvent être recommandées pour l'éradication de H. pylori :
· un comprimé de PANTOPRAZOLE CRISTERS 40 mg, comprimé gastro-résistant deux fois par jour + 1 000 mg d'amoxicilline deux fois par jour + 500 mg de clarithromycine deux fois par jour ;
· un comprimé de PANTOPRAZOLE CRISTERS 40 mg, comprimé gastro-résistant deux fois par jour + 400 à 500 mg de métronidazole deux fois par jour (ou 500 mg de tinidazole) + 250 à 500 mg de clarithromycine deux fois par jour ;
· un comprimé de PANTOPRAZOLE CRISTERS 40 mg, comprimé gastro-résistant deux fois pas jour + 1 000 mg d'amoxicilline deux fois par jour + 400 à 500 mg de métronidazole deux fois par jour (ou 500 mg de tinidazole).
Dans le cadre de l'association thérapeutique, pour l'éradication d'une infection à H. pylori, le deuxième comprimé de PANTOPRAZOLE CRISTERS 40 mg, comprimé gastro-résistant doit être pris une heure avant le repas du soir. L'association thérapeutique est en général recommandée pour une durée de 7 jours et peut être prolongée jusqu'à un maximum de deux semaines. Si la poursuite du traitement par le pantoprazole est indiquée pour assurer la guérison des ulcères, les doses de pantoprazole à utiliser sont celles recommandées pour le traitement des ulcères duodénaux et gastriques.
Si l'association thérapeutique n'est pas indiquée, par exemple si le patient s'est révélé négatif pour H. pylori, les recommandations posologiques suivantes s'appliquent à la monothérapie par PANTOPRAZOLE CRISTERS 40 mg, comprimé gastro-résistant :
Traitement des ulcères gastriques
1 comprimé par jour.
Dans certains cas, la dose peut être doublée (en passant à 2 comprimés de PANTOPRAZOLE CRISTERS 40 mg, comprimé gastro-résistant par jour) notamment lorsqu'il n'y a pas eu de réponse à un autre traitement. Une durée de traitement de 4 semaines est habituellement nécessaire pour la cicatrisation des ulcères gastriques. Si cette durée n'est pas suffisante, la cicatrisation sera obtenue en général par un traitement de 4 semaines supplémentaires.
Traitement des ulcères duodénaux
1 comprimé par jour.
Dans certains cas, la dose peut être doublée (en passant à 2 comprimés de PANTOPRAZOLE CRISTERS 40 m, comprimé gastro-résistant par jour) notamment lorsqu'il n'y a pas eu de réponse à un autre traitement. Une durée de traitement de 2 semaines est habituellement nécessaire pour la cicatrisation d'un ulcère duodénal. Si cette durée n'est pas suffisante, la guérison sera obtenue en général par un traitement de 2 semaines supplémentaires.
Syndrome de Zollinger-Ellison et autres situations d'hypersécrétions pathologiques
Pour le traitement au long cours du syndrome de Zollinger-Ellison et d'autres situations hypersécrétoires pathologiques, la posologie quotidienne initiale est de 2 comprimés par jour (soit 80 mg).
Celle-ci peut être augmentée ou diminuée en fonction des besoins, selon les résultats des mesures du débit acide. Dans le cas d'une posologie supérieure à 80 mg par jour, la dose devra être fractionnée en deux prises. Une augmentation temporaire de la posologie au-dessus de 160 mg par jour de pantoprazole est possible mais ne devrait pas excéder la durée nécessaire à la maîtrise de la sécrétion acide.
La durée du traitement du syndrome de Zollinger-Ellison et des autres situations hypersécrétoires pathologiques n'est pas limitée dans le temps et doit être adaptée aux besoins cliniques.
Populations particulières
Chez l'enfant âgé de moins de 12 ans
L'utilisation de PANTOPRAZOLE CRISTERS 40 mg, comprimé gastro-résistant n'est pas recommandée chez l'enfant âgé de moins de 12 ans en raison de l'insuffisance des données de sécurité et d'efficacité dans cette tranche d'âge.
Insuffisance hépatique
La dose journalière de 20 mg de pantoprazole ne doit pas être dépassée chez le sujet atteint d'insuffisance hépatique sévère.
Les données de sécurité et d'efficacité disponibles, lors de l'utilisation de PANTOPRAZOLE CRISTERS 40 mg, comprimé gastro-résistant dans le cadre d'une association thérapeutique, étant limitées, PANTOPRAZOLE CRISTERS 40 mg, comprimé gastro-résistant ne doit pas être utilisé pour l'éradication de H. pylori chez les patients présentant une insuffisance hépatique modérée à sévère (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
Insuffisance rénale
Aucune adaptation de la dose n'est nécessaire chez le sujet atteint d'insuffisance rénale.
Les données de sécurité et d'efficacité disponibles, lors de l'utilisation de PANTOPRAZOLE CRISTERS 40 mg, comprimé gastro-résistant dans le cadre d'une association thérapeutique, étant limitées, PANTOPRAZOLE CRISTERS 40 mg, comprimé gastro-résistant ne doit pas être utilisé pour l'éradication de H. pylori chez les patients présentant une insuffisance rénale.
Chez le sujet âgé
Aucune adaptation de la dose n'est nécessaire chez le sujet âgé.
Mode d'administration
Les comprimés ne doivent pas être croqués ou écrasés. Ils doivent être avalés entiers avec un peu d'eau avant un repas.
Mises en garde et précautions d'emploi
Insuffisance hépatique
Chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère, un bilan des enzymes hépatiques devra être réalisé régulièrement pendant le traitement notamment en cas de traitement au long cours. En cas d'élévation de celles-ci, le traitement devra être interrompu (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
Association thérapeutique
En cas d'associations thérapeutiques, il est nécessaire de respecter les résumés des caractéristiques du produit des médicaments impliqués.
En cas de symptômes alarmants
En présence de tout symptôme alarmant (par exemple perte de poids involontaire importante, vomissements récurrents, dysphalgie, hématémèse, anémie ou méléna) et, lorsqu'un ulcère gastrique est suspecté ou présent, une affection maligne doit être écartée car la prise de pantoprazole peut atténuer les symptômes et par conséquent en retarder le diagnostic.
D'autres examens doivent être envisagés si les symptômes persistent malgré un traitement approprié.
Administration concomitante d'atazanavir
L'administration concomitante d'atazanavir avec un inhibiteur de la pompe à protons est déconseillées (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions). Si l'association d'atazanavir et d'un inhibiteur de la pompe à protons est jugée indispensable, une surveillance clinique régulière (par exemple une surveillance de la charge virale) est conseillée, associée à une augmentation de la posologie de l'atazanavir à 400 mg par 100 mg de ritovanir. La dose quotidienne maximale de pantoprazole recommandée est de 20 mg.
Influence sur l'absorption de la vitamine B12
Chez les patients atteints du syndrome de Zollinger-Ellison et d'autres situations hypersécrétoires pathologiques nécessitant un traitement au long cours, le pantoprazole, comme tout anti-sécrétoire gastrique, peut diminuer l'absorption de la vitamine B12 (cyanocobalamine) par hypo- ou achlorhydrie. Ceci doit être pris en compte chez les patients disposant de réserves réduites ou présentant des facteurs de risque de diminution de l'absorption de la vitamine B12 lors de traitement au long cours ou si des symptômes cliniques sont observés.
Traitement à long terme
Dans le cadre du traitement au long cours, notamment lorsque sa durée excède 1 an, les patients devront faire l'objet d'une surveillance clinique régulière.
Infections bactériennes gastro-intestinales
Le pantoprazole, comme tous les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), est susceptible d'augmenter le nombre des bactéries normalement présentes dans le tractus gastro-intestinal supérieur. Le traitement avec PANTOPRAZOLE CRISTERS 40 mg, comprimé gastro-résistant peut conduire à une légère augmentation du risque d'infections gastro-intestinales provoquées par des bactéries comme Salmonella et Campylobacter.
Risque de fracture du poignet, de la hanche et de la colonne vertébrale
Les inhibiteurs de la pompe à protons, spécialement lorsqu'ils sont utilisés à doses élevées et sur de longues périodes (> 1 an), peuvent légèrement augmenter le risque de fracture du poignet, de la hanche et de la colonne vertébrale, principalement chez les personnes âgées ou en présence d'autres facteurs de risque reconnus. Des études observationnelles suggèrent que les inhibiteurs de la pompe à protons peuvent augmenter le risque global de fracture de 10 à 40 %. Une partie de cette augmentation peut être due à d'autres facteurs de risque. Les patients présentant un risque d'ostéoporose doivent recevoir un traitement approprié et doivent recevoir un apport adéquat en calcium et vitamine D.
Hypomagnésémie
De sévères hypomagnésémies ont été rapportées chez des patients traités par IPP, tel que le pantoprazole, pendant au moins trois mois et le plus souvent pendant un an. Des manifestations graves d'hypomagnésémie telles que fatigue, tétanie, délire, convulsions, vertiges et arythmie ventriculaire peuvent survenir, mais peuvent commencer discrètement et être négligés. Chez la plupart des patients concernés, l'hypomagnésémie est améliorée après supplémentation de magnésium et l'arrêt du traitement par IPP. Pour les patients sous traitement prolongé ou prenant des IPP avec la digoxine ou avec des médicaments susceptibles de causer une hypomagnésémie (par ex. diurétiques), une mesure du taux de magnésium doit être envisagée avant de commencer le traitement IPP et périodiquement pendant le traitement.
Grossesse et allaitement
Grossesse
Il n'y a que très peu de données concernant l'utilisation du pantoprazole chez la femme enceinte.
Au cours des études de reproduction chez l'animal, des signes de foetotoxicité ont été observés (voir rubrique Données de sécurité précliniques). Le risque potentiel chez l'homme n'est pas connu. PANTOPRAZOLE CRISTERS 40 mg, comprimé gastro-résistant ne doit être utilisé au cours de la grossesse qu'en cas de réelle nécessité.
Allaitement
Des études menées chez l'animal ont montré que le pantoprazole passait dans le lait maternel. Le passage dans le lait maternel chez l'être humain a été rapporté. En conséquence, la décision de poursuivre/arrêter l'allaitement ou celle de poursuivre/arrêter le traitement par PANTOPRAZOLE CRISTERS 40 mg, comprimé gastro-résistant doit être prise en tenant compte du bénéfice de l'allaitement pour l'enfant et du bénéfice du traitement par PANTOPRAZOLE CRISTERS 40 mg, comprimé gastro-résistant chez les femmes.
Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Associations déconseillées
+ Atazanavir
Risque de diminution des concentrations plasmatiques de l'atazanavir.
L'absorption de l'atazanavir est pH-dépendante ; par conséquent, l'administration concomitante d'inhibiteurs de pompe à protons avec l'atazanavir est déconseillée (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
L'administration chez des volontaires sains de 300 mg d'atazanavir/100 mg de ritanavir avec l'oméprazole (à la dose de 40 mg par jour en une prise) ou de 400 mg d'atazanavir avec du lansoprazole (60 mg en dose unique) a montré une réduction substantielle de la biodisponibilité de l'atazanavir.
+ Méthotrexate (aux doses > 20 mg/semaine)
Risque d'augmentation de la toxicité du méthotrexate par diminution de son élimination.
+ Posaconazole
Diminution de l'absorption de l'azolé antifongique, par augmentation du pH intragastrique par l'antisécrétoire.
Associations à prendre en compte
+ Cyanocobalamine
Risque de carence en cyanocobalamine après traitement prolongé (quelques années), la réduction de l'acidité gastrique par ces médicaments pouvant diminuer l'absorption digestive de la vitamine B12.
+ Kétoconazole, Itraconazole
Diminution de l'absorption digestive de l'azolé antifongique, par augmentation du pH intragastrique par l'antisécrétoire.
+ Inhibiteurs des tyrosines kinases
Risque de diminution de la biodisponibilité de l'inhibiteur de tyrosine kinases, en raison de son absorption pH-dépendante.
+ Methotrexate (aux doses < 20 mg/semaine)
Risque d'augmentation de la toxicité du méthotrexate par diminution de son élimination.
+ Millepertuis
Risque d'inefficacité du traitement antisécrétoire par diminution de son métabolisme par le millepertuis.
+ Mycophenolate Mofetil
Diminution des concentrations de l'acide mycophénolique d'environ un tiers, avec risque potentiel de baisse d'efficacité.
+ Ulispristal
Risque de diminution de l'effet de l'ulipristal, par diminution de son absorption.
Effets du pantoprazole sur l'absorption d'autres médicaments
+ Anticoagulants coumariniques (phenprocoumone ou warfarine)
Bien qu'aucune interaction n'ait été observée lors de l'administration concomitante de phenprocoumone ou de warfarine, au cours des études de pharmacocinétique clinique, quelques cas isolés de modification de l'International Normalised Ratio (INR) ont été rapportés, lors de l'administration simultanée, après la mise sur le marché. En conséquence, chez les patients traités par des anticoagulants coumariniques (par exemple phenprocoumone ou warfarine), le suivi du taux de l'INR/taux de prothrombine est recommandé au début et à l'arrêt du traitement, ou en cas d'administration intermittente de pantoprazole.
Autres études d'interactions cinétiques
Le pantoprazole est métabolisé au niveau du foie, par le système enzymatique du cytochrome P450. La principale voie métabolique est la déméthylation par le CYP2C19 et les autres voies métaboliques comprennent l'oxydation par le CYP 3A4.
Aucune interaction cliniquement significative n'a été observée au cours d'études spécifiques portant notamment sur la carbamazépine, la caféine, le diazépam, le diclofénac, la digoxine, l'éthanol, le glibenclamide, le métoprolol, la naproxène, la nifédipine, la phénytoïne, le piroxicam, la théophylline et un contraceptif oral contenant du lévonorgestrel et d'ethinylestradiol.
Les résultats d'une série d'études d'interactions cinétiques ont démontré que le pantoprazole n'influe pas sur les substances actives métabolisés par CYP1A2 (comme la caféine ou la théophylline), CYP2C9 (comme le piroxicam, le diclofénac ou le naproxène), CYP2D6 (comme le métoprolol), CYP2E1 (comme l'éthanol). Le pantoprazole n'interfère pas avec la glycoprotéine P liée à l'absorption du dioxygène.Il n'existe pas d'interaction avec les anti-acides administrés de manière concomitante.
Des études d'interactions ont été menées sur l'administration concomitante de pantoprazole et de différents antibiotiques (clarithromycine, métronidazole, amoxicilline). Aucune interaction cliniquement significative n'a été démontrée.
Effets indésirables
Environ 5 % des patients sont susceptibles de présenter des effets indésirables (EI). Les EI les plus souvent signalés sont une diarrhée et des céphalées, survenant tous deux chez environ 1 % des patients.
Les effets indésirables signalés avec le pantoprazole sont classés dans le tableau ci-dessous selon l'ordre de fréquence suivant :
Très fréquents (≥ 1/10) ; fréquents (≥ 1/100 à < 1/10) ; peu fréquents (≥ 1/1 000 à < 1/100) ; rares (≥ 1/10 000 à <1/1 000) ; très rares (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée d'après les données disponibles).
Pour tous les effets indésirables notifiés après commercialisation, il n'est pas possible d'imputer cet ordre de fréquence, par conséquent ils sont listés comme survenant à une fréquence « indéterminée ».
Tableau 1. Effets indésirables du pantoprazole rapportés au cours des études cliniques et notifiés après commercialisation
Fréquence Système organe | Peu fréquent (>1/1 000 < 1/100) | Rare (< 1/1 000 > 1/10 000) | Très rare (< 1/10 000 y compris cas isolés) | Fréquence indéterminée |
Affections hématologiques et du système lymphatique | Thrombopénie ; leucopénie | |||
Affections du système immunitaire | Hypersensibilité (y compris réactions anaphylactiques, et choc anaphylactique) | |||
Troubles du métabolisme et de la nutrition | Hyperlipidémies et augmentation des lipides (triglycérides, cholestérol) ; variations de poids | Hyponatrémie, hypomagnésémie | ||
Affections psychiatriques | Troubles du sommeil | Dépression (et autres aggravations) | Désorientation (et autres aggravations) | Hallucinations ; confusion (en particulier chez les patients prédisposés et aggravation de ces symptômes, lorsqu'ils sont pré-existants) |
Affections du système nerveux | Céphalées ; vertiges | |||
Affections oculaires | Troubles de la vue/vision floue | |||
Affections gastro-intestinales | Diarrhée ; nausées/vomissements ; distension abdominale et ballonnements ; constipation ; sécheresse de la bouche ; douleur et gêne abdominale | |||
Affections hépato-biliaires | Elévation des enzymes hépatiques (transaminases, gamma-glutamyltranspeptidases) | Elévation de la bilirubine | Lésion hépatocellulaire ; ictère ; insuffisance hépatocellulaire | |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Rougeurs/exanthème/éruption ; prurit | Urticaire ; angioedème | Syndrome de Stevens-Johnson, érythème polymorphe, syndrome de Lyell, photosensibilité | |
Affections musculo-squelettiques et systémiques | Arthralgies ; myalgies ; fracture du poignet, de la hanche et de la colonne vertébrale (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi) | |||
Affections du rein et des voies urinaires | Néphrite interstitielle | |||
Affections des fonctions reproductives et du sein | Gynécomastie | |||
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Asthénie, fatigue et malaise | Elévation de la température corporelle ; oedème périphérique | ||
Investigations | Hyperthermie |
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.
Surdosage
Les symptômes de surdosage chez l'homme ne sont pas connus.
Des doses allant jusqu'à 240 mg administrées par voie injectable en 2 min ont été bien tolérées. Comme le pantoprazole est largement lié aux protéines, il n'est pas aisément dialysable.
En cas de surdosage avec des signes cliniques d'intoxication, aucune recommandation thérapeutique spécifique ne peut être donnée, à l'exception d'un traitement symptomatique et de soutien.
Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les effets indésirables tels que sensations vertigineuses et troubles visuels peuvent survenir (voir rubrique Effets indésirables). Les patients présentant ce type d'effet indésirable ne doivent pas conduire de véhicule ni utiliser des machines.
Propriétés pharmacologiques
Classe pharmacothérapeutique : inhibiteurs de la pompe à protons, code ATC : A02BC02.
Mécanisme d'action
Le pantoprazole est un benzimidazole substitué qui inhibe la sécrétion gastrique d'acide chlorhydrique, par un blocage spécifique sur les pompes à protons des cellules pariétales.
Le pantoprazole est transformé en sa forme active dans l'environnement acide des cellules pariétales, où il inhibe l'enzyme H+/K+ ATPase, c'est-à-dire au niveau de la phase terminale de sécrétion d'acide chlorhydrique dans l'estomac. L'inhibition est dose-dépendante et affecte à la fois la sécrétion acide basale et la sécrétion acide stimulée. Chez la plupart des patients, la disparition des symptômes est obtenue en 2 semaines. Comme avec les autres inhibiteurs de la pompe à protons et les inhibiteurs des récepteurs H2, le traitement avec le pantoprazole entraîne une réduction de l'acidité de l'estomac et donc une augmentation de la gastrine proportionnelle à la diminution de l'acidité. Cette augmentation de la gastrine est réversible. Puisque le pantoprazole se lie à l'enzyme située postérieurement au niveau des récepteurs cellulaires, il peut inhiber la sécrétion d'acide chlorhydrique, quelle que soit la nature du stimulus (acétylcholine, histamine, gastrine). L'effet est le même, que le produit soit administré oralement ou par voie intraveineuse.
La gastrinémie à jeun augmente sous pantoprazole. Dans la plupart des cas, en traitement de courte durée, les valeurs de gastrinémie ne dépassent pas les limites supérieures de la normale. Ces valeurs doublent le plus souvent lors des traitements au long cours. Toutefois, l'augmentation n'est excessive que dans des cas isolés. En conséquence, une augmentation légère à modérée du nombre des cellules endocrines de l'estomac (cellules ECL), peut être observée dans une minorité de cas, pendant un traitement au long cours (de l'hyperplasie simple à adénomatoïde). Cependant, d'après les études réalisées jusqu'à présent (voir rubrique Données de sécurité précliniques), la formation de précurseurs carcinoïdes (hyperplasie atypique) ou de carcinoïdes gastriques, tels que décrits chez l'animal n'a pas été observée chez l'être humain.
Au vu des résultats des études portant sur l'animal, il n'est pas possible d'exclure totalement une influence sur les paramètres endocriniens de la thyroïde, lors de traitements au long cours de plus d'un an par pantoprazole.
Absorption
Le pantoprazole est rapidement absorbé et la concentration plasmatique maximale est atteinte dès la première dose orale de 40 mg. Les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes en moyenne après 2,5 h et elles sont de l'ordre de 2-3 µg/ml ; ces valeurs restent constantes après administrations répétées. La pharmacocinétique ne varie pas après doses uniques ou répétées. Pour des doses allant de 10 à 80 mg, la cinétique plasmatique du pantoprazole est linéaire après administration orale et intraveineuse.
La biodisponibilité absolue des comprimés est de 77 %. La prise concomitante de nourriture n'affecte pas l'ASC, ni sur la concentration sérique maximal, et donc la biodisponibilité. Seule la variabilité du délai d'absorption est augmentée par les repas.
Distribution
La liaison aux protéines plasmatiques est de 98 % environ. Le volume de distribution est d'environ 0,15 l/kg.
Elimination
La substance est presque exclusivement métabolisée par le foie. La principale voie métabolique est la déméthylation de l'enzyme hépatique CYP2C19 sous forme de métabolites conjugués par sulfatation. Une autre voie métabolique inclut l'oxydation de l'enzyme CYP3A4.
La demi-vie d'élimination est d'environ 1 h et la clairance est d'environ 0,1 l/h/kg. Il a été noté quelques cas isolés de sujets chez lesquels l'élimination est retardée. Le pantoprazole se fixant spécifiquement aux pompes à protons des cellules pariétales gastriques, sa demi-vie d'élimination ne rend pas compte de sa durée d'action beaucoup plus prolongée (inhibition de la sécrétion acide).
L'élimination rénale est la principale voie d'excrétion des métabolites du pantoprazole (environ 80 %), le reste étant éliminé dans les fèces. Le principal métabolite retrouvé à la fois dans le sérum et les urines est le déméthylpantoprazole, sous la forme d'un sulfoconjugué. Sa demi-vie d'élimination (environ 1,5 h) n'est pas supérieure à celle du pantoprazole.
Caractéristiques dans des populations particulières
Environ 3 % de la population européenne présente un déficit de fonctionnement de l'enzyme CYP2C19 et sont appelés « métaboliseurs lents ». Chez ces individus, les métabolites du pantoprazole sont principalement catalysés par l'enzyme CYP3A4. Après administration d'une dose unique de 40 mg de pantoprazole, l'allongement moyen de la concentration plasmique était environ six fois supérieur chez les « métaboliseurs lents » comparativement aux sujets ayant une enzyme CYP2C19 fonctionnelle (« métaboliseurs rapides »). La concentration plasmique maximale augmentait d'environ 60 %. Ces résultats n'ont aucune incidence sur la posologie du pantoprazole.
Aucune diminution de la dose n'est nécessaire chez les insuffisants rénaux (y compris les patients dialysés). Comme chez le sujet sain, la demi-vie d'élimination est courte. Seules de très faibles quantités de pantoprazole sont dialysées. Bien que le principal métabolite ait une demi-vie légèrement allongée (2-3 h), l'excrétion reste rapide et aucune accumulation n'est donc observée.
Chez le cirrhotique (classes A et B de Child), malgré l'allongement de la demi-vie jusqu'à 7 à 9 h et l'augmentation de l'ASC d'un facteur de 5 à 7, la concentration sérique maximale n'est que légèrement augmentée d'un facteur de 1,5 par rapport au sujet sain.
Une légère augmentation de l'ASC et de la Cmax observée chez le sujet âgé comparativement au sujet jeune n'a aucune incidence clinique.
Chez l'enfant
Après administration orale d'une dose unique de 20 ou 40 mg de pantoprazole à des enfants âgés de 5 à 16 ans, les valeurs de l'ASC et laCmax se sont révélées similaires à celles observées chez l'adulte.
Après administration IV unique d'une dose de 0,8 ou 1,6 mg/kg de pantoprazole à des enfants âgés de 2 à 16 ans, il n'a pas été observé de corrélation significative entre la clairance et l'âge ou le poids. L'ASC et le volume de distribution étaient conformes aux données observées chez l'adulte.
Durée et précautions particulières de conservation
Durée de conservation :
30 mois pour les flacons.
36 mois pour les plaquettes.
Précautions particulières de conservation :Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation (pour les flacons et les plaquettes thermoformées).
Pas d'exigences particulières.
Flacon (PEHD) de 14 comprimés.