Rivastigmine actavis 1,5 mg, gélule, boîte de 1 plaquette thermoformée de 28
- À propos
- Indications: pourquoi le prendre?
- Contre indications: pourquoi ne pas le prendre?
- Posologie et mode d'administration
- Mises en garde et précautions d'emploi
- Grossesse et allaitement
- Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
- Effets indésirables
- Surdosage
- Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
- Propriétés pharmacologiques
- Durée et précautions particulières de conservation
Rivastigmine actavis est un médicament générique sous forme de gélule (28) à base de Rivastigmine (1,5 mg).
Autorisation de mise sur le marché le 16/06/2011 par ACTAVIS FRANCE au prix de 10,08€ et retiré du marché le 16/06/2016.
À propos
- Rivastigmine
Principes actifs
- Composition de la gélule :
- Magnésium stéarate (E572)
- Silice (E551)
- Hypromellose (E464)
- Cellulose microcristalline (E460)
- Enveloppe de la gélule :
- Titane dioxyde (E171)
- Fer oxyde (E172)
- Gélatine
- Encre d'impression :
- Shellac (E904)
- Propylèneglycol (E1520)
- Fer oxyde (E172)
- Encre :
- Potassium hydroxyde (E525)
Excipients
système nerveux
psychoanaleptiques
médicaments contre la démence
anticholinestérasiques
rivastigmine
Classification ATC
Statut
Ce médicament a été autorisé sur le marché entre le 16/06/2011 et le 16/06/2016.
Indications : pourquoi le prendre?
Indications d’utilisation- Maladie d'Alzheimer
- Démence chez le patient avec une maladie de Parkinson
Indications thérapeutiques
Traitement symptomatique des formes légères à modérément sévères de la maladie d'Alzheimer. Traitement symptomatique des formes légères à modérément sévères d'une démence chez les patients avec une maladie de Parkinson idiopathique.
Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?
L'utilisation de ce médicament est contre-indiquée chez les malades présentant :
- une hypersensibilité à la substance active, aux autres dérivés des carbamates, ou à l'un des excipients utilisé dans la formulation ;
Posologie et mode d'administration
Le traitement doit être instauré et supervisé par un médecin ayant l'expérience du diagnostic et du traitement des patients atteints de la maladie d'Alzheimer ou d'une démence associée à la maladie de Parkinson. Le diagnostic sera établi selon les critères en vigueur. Le traitement par la rivastigmine ne doit être entrepris que si un proche peut s'assurer régulièrement de la prise du médicament par le patient.
La rivastigmine sera administrée en deux prises quotidiennes, le matin et le soir au moment du repas. Les gélules doivent être avalées entières.
Dose initiale
1,5 mg deux fois par jour.
Ajustement posologique
La dose initiale est de 1,5 mg deux fois par jour. Si cette posologie est bien tolérée pendant au moins deux semaines de traitement, elle peut être augmentée à 3 mg deux fois par jour. Une augmentation ultérieure de la dose à 4,5 mg deux fois par jour puis à 6 mg deux fois par jour sera envisagée, sous réserve d'une tolérance satisfaisante de chaque posologie, après au moins deux semaines de traitement à chaque palier posologique.
En cas de survenue d'effets indésirables (par exemple nausées, vomissements, douleurs abdominales, perte d'appétit), d'une perte de poids ou d'une aggravation des symptômes extrapyramidaux (par exemple tremblements) chez les patients atteints d'une démence associée à la maladie de Parkinson au cours du traitement, ceux-ci peuvent régresser si l'on supprime une ou plusieurs prises. En cas de persistance de ces effets indésirables, la posologie quotidienne devrait revenir temporairement à la posologie quotidienne antérieure bien tolérée ou, le traitement pourra être arrêté.
Dose d'entretien
La dose efficace est de 3 à 6 mg deux fois par jour ; afin de garantir une efficacité thérapeutique maximale, il convient de maintenir les patients à leur dose maximale tolérée. La dose maximale quotidienne recommandée est de 6 mg deux fois par jour.
Le traitement d'entretien peut être poursuivi aussi longtemps qu'un bénéfice thérapeutique existe pour le patient. Par conséquent, le bénéfice clinique de la rivastigmine doit être réévalué régulièrement, spécialement chez les patients traités par des doses inférieures à 3 mg deux fois par jour. Si après 3 mois de traitement à la dose d'entretien les symptômes liés à la démence du patient ne sont pas favorablement modifiés, le traitement devrait être arrêté. L'arrêt du traitement doit aussi être envisagé lorsqu'il est évident qu'il n'y a plus de bénéfice thérapeutique.
La réponse individuelle à la rivastigmine ne peut être anticipée. Cependant, un effet supérieur du traitement a été observé chez les patients atteints d'une démence modérée associée à la maladie de Parkinson. De façon similaire, un effet plus important a été observé chez les patients avec hallucinations visuelles (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).
L'effet du traitement n'a pas été étudié au delà de 6 mois dans des études contrôlées versus placebo.
Reprise du traitement
Si le traitement est interrompu pendant plusieurs jours, il devra être repris à 1,5 mg 2 fois par jour. L'ajustement posologique doit ensuite être réalisé comme indiqué ci-dessus.
Insuffisance rénale ou hépatique
Aucun ajustement posologique n'est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance rénale ou hépatique légère à modérée. Cependant, en raison d'une augmentation de l'exposition au produit chez ces patients les recommandations d'ajustement posologique en fonction de la tolérance individuelle doivent être étroitement suivies, puisque les patients présentant une insuffisance rénale ou hépatique cliniquement significative pourraient présenter davantage d'effets indésirables (voir rubriques Mises en garde et précautions d'emploi et Propriétés pharmacocinétiques).
Les patients présentant une insuffisance hépatique sévère n'ont pas été étudiés (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
Enfants
La rivastigmine ne doit pas être utilisée chez l'enfant.
Poudre blanc-cassé à légèrement jaune dans une gélule à tête jaune et corps jaune, avec une impression rouge "RIV 1.5mg" sur le corps.
Mises en garde et précautions d'emploi
L'incidence et la sévérité des effets indésirables augmentent généralement avec l'augmentation des posologies. Si le traitement est interrompu pendant plusieurs jours, il devra être réinitié à 1,5 mg 2 fois par jour afin de limiter l'apparition d'effets indésirables (ex. vomissements).
Ajustement posologique : des effets indésirables (tels que : hypertension et hallucinations chez les patients atteints de la maladie d'Alzheimer et, aggravation des symptômes extrapyramidaux, en particulier tremblements, chez les patients atteints d'une démence associée à la maladie de Parkinson) ont été observés à la suite d'une augmentation de la dose. Ces effets peuvent disparaître après une diminution de la dose. Dans d'autres cas, le traitement par Rivastigmine Actavis a été arrêté (voir rubrique Effets indésirables).
Des troubles gastro-intestinaux tels que nausées, vomissements, et diarrhées sont dose-dépendants, et peuvent survenir particulièrement lors de l'instauration du traitement et/ou de l'augmentation posologique (voir rubrique Effets indésirables). Ces effets indésirables surviennent plus particulièrement chez les femmes. Les patients montrant des signes ou des symptômes de déshydratation résultant de vomissements ou de diarrhées prolongés, si reconnus et pris en charge rapidement, peuvent être traités par des solutions de réhydratation par voie intraveineuse et une diminution de la dose ou un arrêt du traitement. La déshydratation peut avoir de graves conséquences.
En cas de vomissements sévères associés à un traitement par la rivastigmine, les doses doivent être ajustées de manière appropriée, comme recommandé en rubrique Posologie et mode d'administration. Quelques cas de vomissements sévères ont été associés à une rupture de l'oesophage (voir rubrique Effets indésirables). De tels évènements sont apparus en particulier après des augmentations de dose ou avec des doses élevées de rivastigmine.
La rivastigmine sera utilisée avec prudence chez les patients présentant une maladie du noeud sinusal ou des troubles de la conduction cardiaque (bloc sino-auriculaire, bloc atrio-ventriculaire) (voir rubrique Effets indésirables).
La rivastigmine est susceptible d'augmenter la sécrétion d'acide gastrique. Une surveillance s'impose chez les patients présentant un ulcère gastrique ou duodénal en poussée, ou chez les patients prédisposés aux ulcères.
Les inhibiteurs de la cholinestérase doivent être prescrits avec précaution en cas d'antécédents d'asthme ou de bronchopneumopathie obstructive.
Les cholinomimétiques peuvent induire ou aggraver une rétention urinaire ou des convulsions. La prudence est recommandée lors du traitement de patients prédisposés à de telles maladies.
L'utilisation de la rivastigmine chez des patients au stade sévère de la maladie d'Alzheimer ou d'une démence associée à la maladie de Parkinson ou souffrant d'autres types de démences ou d'autres formes de troubles de la mémoire (par exemple : déclin cognitif lié à l'âge) n'a pas été étudiée et par conséquent, l'utilisation chez ces patients n'est pas recommandée.
Comme les autres cholinomimétiques, la rivastigmine peut exacerber ou induire des symptômes extrapyramidaux. Une aggravation (incluant bradykinésie, dyskinésie, troubles de la marche) et une augmentation de l'incidence ou de l'intensité des tremblements ont été observées chez les patients atteints d'une démence associée à la maladie de Parkinson (voir rubrique Effets indésirables). Ces évènements ont conduit à l'arrêt de la rivastigmine dans quelques cas (par exemple arrêts dus aux tremblements 1,7% avec rivastigmine vs 0% avec placebo). Une surveillance clinique de ces effets indésirables est recommandée.
Populations à risque
Les patients présentant une insuffisance rénale ou hépatique cliniquement significative pourraient présenter davantage d'effets indésirables (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Propriétés pharmacocinétiques). Les patients présentant une insuffisance hépatique sévère n'ont pas été étudiés. Cependant, Rivastigmine Actavis peut être utilisé chez ces patients et une surveillance étroite est nécessaire.
Les patients pesant moins de 50 kg peuvent présenter davantage d'effets indésirables et peuvent être plus susceptibles d'arrêter le traitement à cause de ces effets indésirables.
Grossesse et allaitement
Pour la rivastigmine, il n'existe pas de données sur l'utilisation de ce médicament chez la femme enceinte. Aucun effet sur la fertilité ou le développement embryofoetal n'a été observé chez le rat et le lapin, sauf à des doses entraînant une toxicité maternelle. Au cours d'études péri/postnatales menées chez le rat, une augmentation de la durée de gestation a été observée. La rivastigmine ne doit pas être utilisée à moins d'une nécessité absolue.
Chez l'animal, la rivastigmine est excrétée dans le lait. Dans l'espèce humaine il n'existe pas de données concernant le passage de la rivastigmine dans le lait maternel. En conséquence, les femmes traitées par la rivastigmine ne doivent pas allaiter.
Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
En tant qu'inhibiteur de la cholinestérase, la rivastigmine peut potentialiser les effets des myorelaxants analogues de la succinylcholine au cours d'une anesthésie. La prudence est
recommandée lors du choix des anesthésiques. Des ajustements posologiques ou un arrêt temporaire du traitement peuvent être considérés, si nécessaire.
En raison de ses propriétés pharmacodynamiques, la rivastigmine ne doit pas être administrée simultanément à d'autres cholinomimétiques, et elle pourrait interférer avec l'activité desanticholinergiques.
Des études menées chez des volontaires sains n'ont pas mis en évidence d'interaction pharmacocinétique entre la rivastigmine et la digoxine, la warfarine, le diazépam ou la fluoxétine. La rivastigmine n'a pas d'incidence sur l'allongement du temps de prothrombine observé sous warfarine. L'administration simultanée de rivastigmine et de digoxine n'a pas entraîné d'effet indésirable sur la conduction cardiaque.
Compte tenu du métabolisme de la rivastigmine et bien que celle-ci soit susceptible d'inhiber le métabolisme d'autres médicaments métabolisés par la butyrylcholinestérase, des interactions médicamenteuses métaboliques paraissent improbables.
Effets indésirables
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés sont gastro-intestinaux, incluant nausées (38%) et vomissements (23%), en particulier pendant la phase d'ajustement posologique. Dans les études cliniques, il a été observé que les femmes étaient plus susceptibles que les hommes de présenter des troubles gastro-intestinaux et une perte de poids.
Les effets indésirables suivants, listés ci-dessous dans le Tableau 1, ont été rapportés chez les patients atteints de la maladie d'Alzheimer et traités par la rivastigmine.
Selon le système de classification par organe MedDRA, les effets indésirables sont listés dans le Tableau 1 par ordre de fréquence observée. Les catégories de fréquence sont définies selon la convention suivante : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥1/100, <1/10) ; peu fréquent (≥1/1 000, <1/100) ; rare (≥1/10 000, <1/1 000) ; très rare (<1/10 000) ; fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Tableau 1
Infections et infestations |
|
Très rare |
Infection urinaire |
Troubles du métabolisme et de la nutrition |
|
Très fréquent |
Anorexie |
Indéterminée |
Déshydratation |
Affections psychiatriques |
|
Fréquent |
Agitation |
Fréquent |
Confusion |
Fréquent |
Anxiété |
Peu fréquent |
Insomnie |
Peu fréquent |
Dépression |
Très rare |
Hallucinations |
Indéterminée |
Agressivité, agitation |
Affections du système nerveux |
|
Très fréquent |
Vertiges |
Fréquent |
Céphalée |
Fréquent |
Somnolence |
Fréquent |
Tremblements |
Peu fréquent |
Syncope |
Rare |
Convulsions |
Très rare |
Symptômes extrapyramidaux (y compris aggravation d'une maladie de Parkinson). |
Affections cardiaques |
|
Rare |
Angine de poitrine |
Très rare |
Arythmie (par exemple : bradycardie, bloc auriculo-ventriculaire, fibrillation auriculaire et tachycardie) |
Indéterminée |
Maladie du sinus |
Affections vasculaires |
|
Très rare |
Hypertension |
Affections gastro-intestinales |
|
Très fréquent |
Nausées |
Très fréquent |
Vomissements |
Très fréquent |
Diarrhée |
Fréquent |
Douleur abdominale et dyspepsie |
Rare |
Ulcères gastriques et duodénaux |
Très rare |
Hémorragie gastro-intestinale |
Très rare |
Pancréatite |
Indéterminée |
Quelques cas de vomissements sévères ont été associés à une rupture de l'oesophage (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi) |
Affections hépatobiliaires |
|
Peu fréquent |
Elévation des enzymes hépatiques |
Indéterminée |
Hépatite |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
|
Fréquent |
Hyperhidrose |
Rare |
Rash |
Indéterminée |
Prurit
|
Troubles généraux et anomalies au site |
|
d'administration |
|
Fréquent |
Fatigue et asthénie |
Fréquent |
Malaise |
Peu fréquent |
Chute |
Investigations |
|
Fréquent |
Perte de poids |
Des effets indésirables supplémentaires ont été observés avec les dispositifs transdermiques de Rivastigmine Actavis : état confusionnel, pyrexie (fréquent). Le Tableau 2 montre les effets indésirables observés chez des patients atteints d'une démence associée à la maladie de Parkinson et traités par Rivastigmine Actavis Tableau 2 | |
Troubles du métabolisme et de la nutrition |
|
Fréquent |
Anorexie |
Fréquent
|
Déshydratation |
Affections psychiatriques |
|
Fréquent |
Insomnie |
Fréquent |
Anxiété |
Fréquent |
Agitation |
Indéterminée
|
Agressivité |
Affections du système nerveux |
|
Très fréquent |
Tremblements |
Fréquent |
Vertiges |
Fréquent |
Somnolence |
Fréquent |
Céphalée |
Fréquent |
Aggravation d'une maladie de Parkinson |
Fréquent |
Bradykinésie |
Fréquent |
Dyskinésies |
Peu fréquent |
Dystonie |
Affections cardiaques |
|
Fréquent |
Bradycardie |
Peu fréquent |
Fibrillation auriculaire |
Peu fréquent |
Bloc auriculo-ventriculaire |
Indéterminée |
Maladie du sinus |
Affections gastro-intestinales |
|
Très fréquent |
Nausées |
Très fréquent |
Vomissements |
Fréquent |
Diarrhée |
Fréquent |
Douleur abdominale et dyspepsie |
Fréquent |
Hypersécrétion salivaire |
Affections hépato-biliaires
|
|
Indéterminée |
Hépatite |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
|
Fréquent |
Hyperhidrose |
Affections musculo-squelettiques et systémiques |
|
Fréquent |
Rigidité musculaire
|
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
|
|
Fréquent
|
Fatigue et asthénie |
Fréquent |
Troubles de la marche |
Le Tableau 3 liste le nombre et le pourcentage de patients ayant présentés des effets indésirables prédéfinis qui pourraient être le reflet d'une aggravation des symptômes parkinsoniens dans le cadre de l'étude clinique spécifique conduite pendant 24 semaines avec Rivastigmine Actavis chez les patients atteints de démence associée à la maladie de Parkinson.
Tableau 3
Effets indésirables prédéfinis qui pourraient être le reflet d'une aggravation des symptômes parkinsoniens chez les patients atteints d'une démence associée à la maladie de Parkinson |
Rivastigmine n (%) |
Placebo n (%) |
Nombre total de patients étudiés |
362 (100) |
179 (100) |
Nombre total de patients avec des effets indésirables prédéfinis |
99 (27,3) |
28 (15,6) |
Tremblements |
37 (10,2) |
7 (3,9) |
Chute |
21 (5,8) |
11 (6,1) |
Maladie de Parkinson (aggravation) |
12 (3,3) |
2 (1,1) |
Sialorrhée |
5 (1,4) |
0 |
Dyskinésies |
5 (1,4) |
1 (0,6) |
Syndrome parkinsonien |
8 (2,2) |
1 (0,6) |
Hypokinésie |
1 (0,3) |
0 |
Mouvement anormal |
1 (0,3) |
0 |
Bradykinésie |
9 (2,5) |
3 (1,7) |
Dystonie |
3 (0,8) |
1 (0,6) |
Troubles de la marche |
5 (1,4) |
0 |
Rigidité musculaire |
1 (0,3) |
0 |
Trouble postural |
3 (0,8) |
2 (1,1) |
Raideurs musculo-squelettiques |
3 (0,8) |
0 |
Rigidité |
1 (0,3) |
0 |
Trouble moteur |
1 (0,3) |
0 |
Surdosage
Symptomatologie
La plupart des cas de surdosage accidentel n'ont entraîné aucune symptomatologie clinique et presque tous les patients ont poursuivi le traitement par rivastigmine. Lorsque des symptômes ont été observés il s'agissait de : nausées, vomissements et diarrhée, hypertension ou hallucinations. En raison de l'effet vagotonique connu des inhibiteurs de la cholinestérase sur le rythme cardiaque, une bradycardie et/ou une syncope peuvent également survenir. Un cas d'ingestion de 46 mg a été rapporté : ce malade a récupéré totalement au bout de 24 heures avec un traitement symptomatique.
Traitement
La demi-vie plasmatique de la rivastigmine est de 1 heure environ et la durée de l'inhibition de l'acétylcholinestérase est d'environ 9 heures : en cas de surdosage asymptomatique, il est donc recommandé de suspendre l'administration de rivastigmine pendant les 24 heures suivantes. En cas de surdosage s'accompagnant de nausées et de vomissements importants, des anti-émétiques pourront être utilisés. Les autres effets indésirables feront l'objet d'un traitement symptomatique si nécessaire.
En cas de surdosage massif, l'atropine peut être utilisée. Il est recommandé d'administrer initialement 0,03 mg/kg de sulfate d'atropine par voie intraveineuse, puis d'ajuster les doses ultérieures en fonction de la réponse clinique. L'administration de scopolamine à titre d'antidote n'est pas recommandée.
Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
La maladie d'Alzheimer est susceptible de provoquer une dégradation progressive des aptitudes nécessaires à la conduite ou à l'utilisation de machines. De plus, la rivastigmine peut induire des étourdissements et une somnolence, principalement à l'instauration du traitement ou lors de l'augmentation posologique. De ce fait, la rivastigmine a une influence mineure à modérée sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Par conséquent, chez les patients atteints de la maladie d'Alzheimer traités par la rivastigmine, la capacité à continuer de conduire des véhicules ou d'utiliser des machines de maniement complexe, devrait être évaluée régulièrement par le médecin traitant.
Propriétés pharmacologiques
Classe pharmacothérapeutique : Anticholinestérasiques, code ATC : N06DA03
La rivastigmine est un inhibiteur de l'acétyl et de la butyrylcholinestérase, de type carbamate : on estime qu'elle facilite la neurotransmission cholinergique en ralentissant la dégradation de l'acétylcholine libérée par les neurones cholinergiques intacts sur le plan fonctionnel. La rivastigmine est donc susceptible d'avoir un effet favorable sur les déficits cognitifs dépendants de ces voies cholinergiques au cours de la maladie d'Alzheimer et d'une démence associée à la maladie de Parkinson.
La rivastigmine agit sur les enzymes cibles en formant un complexe lié par une liaison covalente qui entraîne une inactivation transitoire des enzymes. Chez le sujet sain jeune, une dose de 3 mg par voie orale entraîne une diminution d'environ 40% de l'activité de l'acétylcholinestérase (AChE) dans le LCR dans les 1,5 h après administration. L'activité enzymatique revient à son niveau initial 9 heures environ après le pic d'activité inhibitrice. Chez les patients atteints d'une maladie d'Alzheimer, l'inhibition de l'acétylcholinestérase dans le LCR par la rivastigmine est dose-dépendante jusqu'à une posologie de 6 mg deux fois par jour, qui a été la dose maximale étudiée. L'inhibition de l'activité de la butyrylcholinestérase dans le LCR chez 14 patients atteints d'une maladie d'Alzheimer, traités par rivastigmine, était similaire à l'inhibition de l'activité de l'AChE.
Etudes cliniques dans la maladie d'Alzheimer
L'efficacité de rivastigmine a été établie à l'aide de trois outils d'évaluation indépendants et spécifiques chacun d'un domaine particulier, qui ont été utilisés à des intervalles réguliers au cours de périodes de traitement de 6 mois. Ces outils comprennent l'ADAS-Cog (une mesure de la performance cognitive), la CIBIC-Plus (une évaluation globale du patient par le médecin incluant des données recueillies auprès de la personne aidante) et la PDS (une évaluation réalisée par la personne aidante, des activités de la vie quotidienne, incluant l'hygiène personnelle, l'autonomie, notamment pour se nourrir, s'habiller, les occupations domestiques telles que les courses, le maintien de la capacité à s'orienter dans différents environnements ainsi que l'implication dans des activités en rapport avec l'argent, etc.).
Les patients étudiés avaient un score MMSE (Mini-Mental State Examination) compris entre 10 et 24.
Les résultats pour les patients répondeurs cliniques, obtenus en regroupant deux études réalisées à doses variables parmi les trois essais-pivot multicentriques sur 26 semaines menés chez des patients présentant une maladie d'Alzheimer légère à modérée, sont rassemblés dans le Tableau 4 ci-dessous. Une amélioration cliniquement significative dans ces études a été définie a priori par une amélioration d'au moins 4 points de l'ADAS-Cog, une amélioration de la CIBIC-Plus ou une amélioration d'au moins 10% de la PDS.
De plus, une définition a posteriori du caractère répondeur est également fournie dans ce tableau. La définition secondaire du caractère répondeur nécessite une amélioration de 4 points ou plus de l'ADAS-Cog sans aggravation des CIBIC-Plus et PDS. Selon cette définition, la dose moyenne pour les répondeurs dans le groupe des posologies comprises entre 6 et 12 mg était de 9,3 mg. Il est important de noter que les échelles utilisées dans cette indication varient et que les comparaisons directes de résultats entre différents agents thérapeutiques sont sans valeur.
Tableau 4
|
Patients présentant une réponse cliniquement significative (%) | |||
|
Analyse en intention de traiter |
Analyse Last Observation Carried Forward | ||
Mesure de la réponse |
Rivastigmine 6-12 mg N=473 |
Placebo N=472 |
Rivastigmine 6-12 mg N=379 |
Placebo N=444 |
Amélioration à l'ADAS-Cog d'au moins 4 points |
21*** |
12 |
25*** |
12 |
Amélioration de la CIBIC-Plus |
29*** |
18 |
32*** |
19 |
Amélioration de la PDS d'au moins 10% |
26*** |
17 |
30*** |
18 |
Au moins 4 points d'amélioration à l' ADAS-Cog sans aggravation des CIBIC-Plus et PDS |
10* |
6 |
12** |
6 |
*p<0,05, **p<0,01, ***p<0,001
Etudes cliniques dans la démence associée à la maladie de Parkinson
L'efficacité de la rivastigmine dans la démence associée à la maladie de Parkinson a été démontrée dans une étude pivot de 24 semaines, multicentrique, en double aveugle, contrôlée versus placebo ainsi que dans sa phase d'extension en ouvert de 24 semaines. Les patients inclus dans cette étude avaient un score MMSE (Mini-Mental State Examination) compris entre 10 et 24. L'efficacité a été établie à l'aide de 2 échelles indépendantes qui ont été utilisées à des intervalles réguliers au cours d'une période de 6 mois de traitement comme le montre le Tableau 5 ci-dessous : l'ADAS-Cog, une mesure des fonctions cognitives et l'ADCS-CGIC (Alzheimer's Disease Cooperative Study Clinician's Global Impression of Change).
Tableau 5
Démence associée à la Maladie de Parkinson |
ADAS-Cog Rivastigmine |
ADAS-Cog Placebo |
ADCS-CGIC Rivastigmine |
ADCS-CGIC Placebo | |||
Population ITT + RDO |
(n=329) |
(n=161) |
(n=329) |
(n=165) | |||
Moyenne à l'état initial ± |
23,8 ± 10,2 |
24,3 ± 10,5 |
n/a |
n/a | |||
ET |
| ||||||
Moyenne de l'écart à 24 semaines ± ET |
2,1 ± 8,2 |
-0,7 ± 7,5 |
3,8 ± 1,4 |
4,3 ± 1,5 | |||
Différence de traitement ajustée Valeur p versus |
2,881 |
n/a | |||||
placebo |
<0,0011 |
<0,0072 | |||||
Population ITT - LOCF |
(n=287) |
(n=154) |
(n=289) |
(n=158) |
| ||
Moyenne à l'état initial ± ET |
24,0 ± 10,3 |
24,5 ± 10,6 |
n/a |
n/a |
| ||
Moyenne de l'écart à 24 semaines ± ET |
2,5 ± 8,4 |
-0,8 ± 7,5 |
3,7 ± 1,4 |
4,3 ± 1,5 |
| ||
Différence de traitement ajustée |
3,54 |
n/a |
| ||||
|
| ||||||
Valeur p versus placebo |
<0,0011 |
<0,0012 |
| ||||
1 Analyse de covariance avec traitement et pays comme facteurs et ADAS-Cog initiale comme covariable. Une différence positive indique une amélioration.
2 Valeurs moyennes présentées par convenance, analyse catégorielle réalisée sur le test van Elteren ITT : Intent-To-Treat (Intention de traiter); RDO : Retrieved Drop Outs (patients sortis d'essais et reconvoqués) ; LOCF : Last Observation Carried Forward (Dernière observation reportée)
Bien que l'effet du traitement ait été démontré dans la totalité de la population de l'étude, les données suggèrent qu'un effet supérieur du traitement par rapport au placebo a été observé chez les patients atteints d'une démence modérée associée à la maladie de Parkinson. De façon similaire, un effet plus important a été observé chez les patients avec hallucinations visuelles (voir Tableau 6).
Tableau 6
Démence associée à la maladie de Parkinson |
ADAS-Cog Rivastigmine |
ADAS-Cog Placebo |
ADAS-Cog Rivastigmine |
ADAS-Cog Placebo |
|
Patients avec hallucinations visuelles |
Patients sans hallucinations visuelles | ||
Population ITT + RDO |
(n=107) |
(n=60) |
(n=220) |
(n=101) |
Moyenne à l'état initial ± |
25,4 ± 9,9 |
27,4 ± 10,4 |
23,1 ± 10,4 |
22,5 ± 10,1 |
ET |
|
|
|
|
Moyenne de l'écart à |
1,0 ± 9,2 |
-2,1 ± 8,3 |
2,6 ± 7,6 |
0,1 ± 6,9 |
24 semaines ± ET |
|
| ||
Différence de traitement ajustée |
4,271 |
2,091 | ||
Valeur p versus placebo |
0,0021 |
0,0151 | ||
|
Patients avec une démence modérée (MMSE 10-17) |
Patients avec une démence légère (MMSE 18-24) | ||
Population ITT + RDO |
(n=87) |
(n=44) |
(n=237) |
(n=115) |
Moyenne à l'état initial ± ET |
32,6 ± 10,4 |
33,7 ± 10,3 |
20,6 ± 7,9 |
20,7 ± 7,9 |
Moyenne de l'écart à |
2,6 ± 9,4 |
-1,8 ± 7,2 |
1,9 ± 7,7 |
-0,2 ± 7,5 |
24 semaines ± ET Différence de traitement ajustée |
4,731 |
2,141 | ||
Valeur p versus placebo |
0,0021 |
0,0101 |
1 Analyse de covariance avec traitement et pays comme facteurs et ADAS-Cog initiale comme covariable. Une différence positive indique une amélioration.
ITT : Intent-To-Treat (Intention de traiter); RDO : Retrieved Drop Outs (patients sortis d'essais et reconvoqués)
Absorption
L'absorption de la rivastigmine est rapide et complète. Le pic de concentration plasmatique est atteint au bout d'une heure environ. En raison de l'interaction de la rivastigmine avec l'enzyme cible, l'augmentation de la biodisponibilité est environ de 1,5 fois supérieure à celle attendue lors de l'augmentation des doses. La biodisponibilité absolue après l'administration d'une dose de 3 mg est d'environ 36 ± 13%. La prise de rivastigmine simultanément avec la nourriture ralentit la vitesse d'absorption (tmax) d'environ 90 minutes, diminue la Cmax et augmente l'aire sous la courbe (ASC) d'environ 30%.
Distribution
La liaison de la rivastigmine aux protéines est approximativement de 40%. Elle traverse facilement la barrière hémato-encéphalique et son volume de distribution apparent se situe entre 1,8 et 2,7 l/kg.
Métabolisme
La rivastigmine fait l'objet d'une biotransformation très importante et rapide (demi-vie plasmatique d'une heure environ), essentiellement par hydrolyse en son métabolite décarbamylé grâce à la cholinestérase. In vitro, ce métabolite n'exerce qu'une inhibition minime de l'acétylcholinestérase (< 10%). Les résultats des études in vitro et des études effectuées chez l'animal indiquent que les isoenzymes principales du cytochrome P450 ne participent que de façon mineure au métabolisme de la rivastigmine. La clairance plasmatique totale de la rivastigmine est approximativement de 130 l/h après une dose intraveineuse de 0,2 mg et n'est plus que de 70 l/h après une dose intraveineuse de
2,7 mg.
Elimination
La rivastigmine non métabolisée n'est pas retrouvée dans les urines ; l'excrétion urinaire est la voie principale d'élimination des métabolites. Après administration de 14C-rivastigmine, l'élimination rénale est rapide et pratiquement complète (> 90%) en 24 heures. Moins de 1% de la dose administrée est éliminée dans les selles. Il n'y a pas d'accumulation de la rivastigmine ou de son métabolite décarbamylé chez les patients présentant une maladie d'Alzheimer.
Sujets âgés
La biodisponibilité de la rivastigmine est plus élevée chez le sujet âgé que chez les jeunes volontaires sains. Néanmoins, les études menées chez des patients présentant une maladie d'Alzheimer et âgés de 50 à 92 ans, n'ont pas mis en évidence de modification de la biodisponibilité avec l'âge.
Sujets insuffisants hépatiques
Chez les sujets présentant une insuffisance hépatique légère à modérée comparativement à des sujets à fonction hépatique normale, la concentration plasmatique maximale de rivastigmine est augmentée d'environ 60% et l'ASC est plus que doublée.
Sujets insuffisants rénaux
Chez les sujets présentant une insuffisance rénale modérée, la concentration plasmatique maximale et l'ASC sont plus que doublées par rapport à des sujets à fonction rénale normale. Par contre, chez l'insuffisant rénal sévère, aucune modification de la Cmax ou de l'ASC n'a été retrouvée.
Durée et précautions particulières de conservation
Durée de conservation:
2 ans
Précautions particulières de conservation :
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
- Plaquette thermoformée (Al/PVC) : 28 gélules.