Metformine teva 850 mg, comprimé pelliculé, boîte de 30
- À propos
- Indications: pourquoi le prendre?
- Contre indications: pourquoi ne pas le prendre?
- Posologie et mode d'administration
- Mises en garde et précautions d'emploi
- Grossesse et allaitement
- Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
- Effets indésirables
- Surdosage
- Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
- Propriétés pharmacologiques
- Durée et précautions particulières de conservation
Metformine teva est un médicament générique sous forme de comprimé pelliculé (30) à base de Metformine (850 mg).
Autorisation de mise sur le marché le 25/05/1999 par TEVA SANTE au prix de 2,15€.
À propos
- Metformine chlorhydrate
Principes actifs
- Noyau :
- Povidone (E1201)
- Povidone (E1201)
- Silice (E551)
- Magnésium stéarate (E572)
- Pelliculage :
- Hypromellose (E464)
- Titane dioxyde (E171)
- Macrogol
Excipients
voies digestives et métabolisme
médicaments du diabète
antidiabétiques systémiques, insulines exclues
biguanides
metformine
Classification ATC
Statut
Ce médicament est autorisé sur le marché depuis le 25/05/1999.
Indications : pourquoi le prendre?
Indications d’utilisation- Diabète de type 2
- Complications liées au diabète de type 2
Indications thérapeutiques
Traitement du diabète de type 2, en particulier en cas de surcharge pondérale, lorsque le régime alimentaire et l'exercice physique ne sont pas suffisants pour rétablir l'équilibre glycémique.
Chez l'adulte, la metformine peut être utilisée en monothérapie ou en association avec d'autres antidiabétiques oraux ou avec l'insuline.
Chez l'enfant de plus de 10 ans et l'adolescent, la metformine peut être utilisée en monothérapie ou en association avec l'insuline.
Une réduction des complications liées au diabète a été observée chez des patients adultes diabétiques de type 2 en surcharge pondérale traités par la metformine en première intention, après échec du régime alimentaire (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).
Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?
· Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Composition.
· Affections aiguës susceptibles d'altérer la fonction rénale, telles que : déshydratation, infection grave, choc.
· Maladie aiguë ou chronique pouvant entraîner une hypoxie tissulaire, telle que : insuffisance cardiaque ou respiratoire, infarctus du myocarde récent, choc.
· Insuffisance hépatocellulaire, intoxication alcoolique aiguë, alcoolisme.
· Tout type d'acidose métabolique aiguë (telle que l'acidose lactique, l'acidocétose diabétique).
· Insuffisance rénale sévère (DFG < 30 mL/min).
Posologie et mode d'administration
Posologie
Adultes dont la fonction rénale est normale (DFG ≥ 90 mL/min)
En monothérapie ou en association avec d'autres antidiabétiques oraux
· La posologie initiale habituelle est d'un comprimé 2 à 3 fois par jour, administré au cours ou à la fin des repas.
· Au bout de 10 à 15 jours, la posologie sera adaptée en fonction de la glycémie. Une augmentation progressive de la posologie peut permettre d'améliorer la tolérance gastro-intestinale.
La dose maximale recommandée de chlorhydrate de de metformine est 3 grammes par jour.
· Si une substitution à un autre antidiabétique oral est envisagée, il convient d'arrêter la thérapeutique hypoglycémiante précédente, et de la substituer par la metformine à la posologie indiquée ci-dessus.
En association avec l'insuline
La metformine et l'insuline peuvent être associées afin d'obtenir un meilleur contrôle glycémique.
La posologie initiale habituelle de metformine est d'un comprimé 2 à 3 fois par jour, et l'insuline sera adaptée en fonction de la glycémie.
Insuffisance rénale
Le DFG doit être évalué avant toute initiation de traitement par un médicament contenant de la metformine et au moins une fois par an par la suite. Chez les patients dont l'insuffisance rénale risque de progresser et chez les patients âgés, la fonction rénale doit être évaluée plus fréquemment, par exemple tous les 3 à 6 mois.
DFG mL/min | Dose journalière maximale totale (à répartir en 2 à 3 prises quotidiennes)
| Considérations supplémentaires |
60-89 | 3000 mg | Une diminution de la dose peut être envisagée selon la détérioration de la fonction rénale. |
45-59 | 2000 mg | Les facteurs susceptibles d'augmenter le risque d'une acidose lactique (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi) doivent être évalués avant d'envisager l'instauration d'un traitement par la metformine. La dose initiale ne peut dépasser la moitié de la dose maximale. |
30-44 | 1000 mg | |
< 30 | - | La metformine est contre-indiquée. |
Personnes âgées
Compte tenu de la diminution éventuelle de la fonction rénale chez les personnes âgées, la posologie de metformine doit être adaptée à la fonction rénale, et un contrôle régulier de celle-ci est nécessaire (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
Population pédiatrique
En monothérapie ou en association avec l'insuline
· La metformine peut être utilisée chez l'enfant de plus de 10 ans et l'adolescent.
· La posologie initiale habituelle est d'un comprimé de 500 mg ou de 850 mg de chlorhydrate de metformine une fois par jour, administré au cours ou à la fin d'un repas.
· Après 10 à 15 jours, la posologie doit être ajustée en fonction de la glycémie. Une augmentation progressive de la posologie peut permettre d'améliorer la tolérance gastro-intestinale. La dose maximale recommandée de chlorhydrate de metformine est de 2 g par jour, en 2 ou 3 prises.
Mode d'administration
Voie orale.
Comprimé pelliculé blanc à blanc cassé, ovale, gravé « 93 » sur une face et « 49 » sur l'autre.
Mises en garde et précautions d'emploi
Acidose lactique
L'acidose lactique, une complication métabolique très rare mais grave, survient le plus souvent lors d'une dégradation aiguë de la fonction rénale, d'une maladie cardio-respiratoire ou d'une septicémie. Une accumulation de metformine se produit en cas de dégradation aiguë de la fonction rénale et augmente le risque d'acidose lactique.
Des cas d'acidose lactique rapportés chez des patients traités par la metformine, sont survenus principalement chez des patients diabétiques souffrant d'une insuffisance rénale significative. L'incidence de l'acidose lactique peut et doit être réduite par une évaluation des autres facteurs de risque associés, tels qu'un diabète mal équilibré, une cétose, un jeûne prolongé, l'éthylisme, une insuffisance hépatocellulaire, ainsi que toute affection associée à une hypoxie.
En cas de déshydratation (diarrhée ou vomissements sévères, fièvre ou diminution de l'apport en liquides), la metformine doit être temporairement arrêtée et il est recommandé de contacter un professionnel de la santé.
Les médicaments pouvant fortement altérer la fonction rénale (tels que les antihypertenseurs, les diurétiques et les AINS) doivent être instaurés avec prudence chez les patients traités par metformine. D'autres facteurs de risque de survenue d'une acidose lactique sont une consommation excessive d'alcool, une insuffisance hépatique, un diabète mal contrôlé, une cétose, un jeûne prolongé et toutes affections associées à une hypoxie, ainsi que l'utilisation concomitante de médicaments pouvant provoquer une acidose lactique (voir rubriques Contre-indications et Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Diagnostic
Les patients et/ou leurs soignants doivent être informés du risque d'acidose lactique. L'acidose lactique est caractérisée par une dyspnée acidosique, des douleurs abdominales, des crampes musculaires, une asthénie et une hypothermie suivie d'un coma. En cas de symptômes évocateurs, le patient doit arrêter la prise de metformine et immédiatement consulter un médecin. Le diagnostic biologique repose sur une diminution du pH sanguin (< 7,35), une augmentation du taux de lactates plasmatiques (> 5 mmol/l) ainsi qu'une augmentation du trou anionique et du rapport actate/pyruvate.
Fonction rénale
Le DFG doit être évalué avant le début du traitement et régulièrement par la suite (voir rubrique Posologie et mode d'administration). La metformine est contre-indiquée chez les patients avec un DFG < 30 mL/min et doit être temporairement interrompue dans des situations pouvant altérer la fonction rénale, voir rubrique Contre-indications.
Chez le patient âgé, la survenue d'une insuffisance rénale est fréquente et asymptomatique. Des précautions particulières doivent être observées lorsque la fonction rénale est susceptible de s'altérer, comme par exemple lors de la mise en place d'un traitement antihypertenseur, d'un traitement diurétique ou au début d'un traitement par un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS).
Administration de produits de contraste iodés
L'administration intravasculaire de produits de contraste iodés peut provoquer une néphropathie induite par le produit de contraste qui entrainera une accumulation de metformine et une augmentation du risque d'acidose lactique. La metformine doit être arrêtée avant ou au moment de l'examen d'imagerie et ne doit être reprise qu'après un délai minimum de 48 heures, à condition que la fonction rénale ait été réévaluée et jugée stable, voir rubriques Posologie et mode d'administration et Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions.
Interventions chirurgicales
La metformine doit être interrompue au moment de l'intervention chirurgicale sous anesthésie générale, rachidienne ou péridurale. Le traitement ne peut être repris que 48 heures au moins après l'intervention ou la reprise de l'alimentation orale, et à condition que la fonction rénale ait été réévaluée et jugée stable.
Autres précautions
Tous les patients doivent poursuivre leur régime alimentaire, avec une répartition régulière de l'apport glucidique au cours de la journée. Les patients en surcharge pondérale doivent continuer le régime hypocalorique.
Les analyses biologiques recommandées pour la surveillance du diabète doivent être effectuées régulièrement.
La metformine administrée seule ne provoque pas d'hypoglycémie. Cependant, des précautions doivent être observées lorsqu'elle est utilisée en association avec l'insuline ou d'autres hypoglycémiants oraux (par exemple les sulfamides hypoglycémiants ou les méglitinides).
Population pédiatrique
Le diagnostic de diabète de type 2 doit être confirmé avant d'initier un traitement par la metformine.
Aucun effet de la metformine sur la croissance et la puberté n'a été détecté au cours des études cliniques contrôlées d'une durée d'un an, mais aucune donnée à long terme sur ces points spécifiques n'est disponible. De ce fait, une surveillance attentive des effets de la metformine sur ces paramètres chez les enfants traités, particulièrement chez des enfants pré-pubères, est recommandée.
Enfants âgés de 10 à 12 ans
Seulement 15 sujets âgés de 10 à 12 ans ont été inclus dans les études cliniques contrôlées menées chez l'enfant et l'adolescent. Bien que l'efficacité et la tolérance de la metformine chez ces enfants ne diffèrent pas de celles observées chez les enfants plus âgés et les adolescents, une attention particulière est recommandée lors de la prescription chez un enfant âgé de 10 à 12 ans.
Grossesse et allaitement
Grossesse
Un diabète incontrôlé lors de la grossesse (diabète gestationnel ou permanent) est associé à une augmentation du risque d'anomalie congénital et d'une mortalité périnatale.
Un nombre limité de données sur l'utilisation de la metformine au cours de grossesses n'indique pas d'augmentation du risque d'anomalies congénitales. Les études chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effets nocifs sur la grossesse, le développement embryonnaire ou foetal, l'accouchement ou le développement postnatal (voir également rubrique Données de sécurité précliniques).
Lorsqu'une grossesse est envisagée ou pendant la grossesse, il est recommandé de ne pas traiter le diabète par la metformine. En revanche, l'insuline doit être utilisée pour maintenir une glycémie aussi normale que possible pour réduire les risques de malformations du foetus.
Allaitement
La metformine est excrétée dans le lait maternel. Aucun effet indésirable n'a été observé chez des nouveau-nés/nourrissons au cours de l'allaitement. Néanmoins, seules des données limitées sont disponibles, l'allaitement n'est donc pas recommandé lors d'un traitement par metformine. Une décision quant à l'interruption de l'allaitement doit être prise, en tenant compte du bénéfice de l'allaitement et du risque potentiel d'effets indésirables pour l'enfant.
Fertilité
La fertilité des rats mâles ou femelles n'a pas été affectée par la metformine administrée à des doses aussi élevées que 600 mg/kg/jour, ce qui représente approximativement 3 fois la dose humaine journalière maximale recommandée, en se basant sur la comparaison des surfaces corporelles.
Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Associations déconseillées
Alcool
Une intoxication alcoolique aiguë est associée à un risque majoré d'acidose lactique, en particulier en cas de jeûne, de malnutrition ou d'insuffisance hépatique.
Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.
Produits de contraste iodés
Survenue éventuelle d'une insuffisance rénale, liée à l'injection intravasculaire de produits de contraste iodés, pouvant entraîner une accumulation de metformine et exposer à un risque accru d'acidose lactique. La metformine doit être arrêtée avant, ou au moment de l'examen d'imagerie et ne doit être reprise qu'après un délai minimum de 48 heures, à condition que la fonction rénale ait été réévaluée et jugée stable, voir rubriques Posologie et mode d'administration et Mises en garde et précautions d'emploi.
Associations faisant l'objet de précautions d'emploi
Certains médicaments peuvent altérer la fonction rénale, augmentant ainsi le risque d'acidose lactique, par exemple les AINS, y compris les inhibiteurs de la cyclo-oxygénase II (COX), les inhibiteurs de l'enzyme de conversion, les antagonistes du récepteur de l'angiotensine II et les diurétiques, en particulier les diurétiques de l'anse. Lors de l'introduction ou de l'utilisation de tels médicaments en association avec la metformine, une surveillance étroite de la fonction rénale est nécessaire.
Les médicaments à activité hyperglycémique intrinsèque comme les glucocorticoïdes (par voies systémique et locale) et les sympathomimétiques
Des contrôles plus fréquents de la glycémie peuvent s'avérer nécessaires, en particulier au début du traitement. Le cas échéant, adapter la posologie de la metformine au cours du traitement par les médicaments respectifs.
Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
Au début du traitement, les effets indésirables les plus fréquents sont des nausées, des vomissements, une diarrhée, des douleurs abdominales et une perte d'appétit qui disparaissent spontanément dans la plupart des cas. Pour les éviter, il est recommandé de prendre la metformine en 2 ou 3 doses quotidiennes et d'augmenter lentement les doses.
Liste des effets indésirables
Les effets indésirables suivants peuvent apparaître sous traitement par metformine. Les fréquences sont définies selon la convention suivante : très fréquent : ≥ 1/10 ; fréquent : ≥ 1/100 à < 1/10 ; peu fréquent : ≥ 1/1 000 à < 1/100 ; rare : ≥ 1/10 000 à < 1/1 000 ; très rare : < 1/10 000 et fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés dans l'ordre décroissant de gravité.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Très rare : Acidose lactique (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
Diminution de l'absorption de la vitamine B12 avec une réduction des taux sériques lors de traitements à long terme par la metformine. Cette étiologie doit être envisagée chez un patient présentant une anémie mégaloblastique.
Affections du système nerveux
Fréquent : Altération du goût.
Affections gastro-intestinales
Très fréquent : Symptômes gastro-intestinaux tels que nausées, vomissements, diarrhée, douleurs abdominales et perte d'appétit. Ces effets indésirables surviennent le plus souvent lors de l'instauration du traitement et régressent spontanément dans la plupart des cas. Pour les prévenir, il est recommandé d'administrer la metformine en deux ou trois prises dans la journée, au cours ou à la fin des repas. Une augmentation progressive de la posologie peut aussi permettre d'améliorer la tolérance gastro-intestinale.
Affections hépatobiliaires
Très rare : Cas isolés d'anomalies des tests de la fonction hépatique ou hépatite réversibles à l'arrêt du traitement par la metformine.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Très rare : Réactions cutanées à type d'érythème, prurit, urticaire.
Population pédiatrique
Dans les données publiées et post-marketing ainsi que dans les études cliniques menées dans une population pédiatrique d'effectif limité, âgée de 10 à 16 ans et traitée pendant un an, les événements indésirables rapportés étaient similaires à ceux rapportés chez les adultes en termes de nature et de sévérité.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.
Surdosage
Il n'a pas été observé d'hypoglycémie même avec des doses de metformine atteignant 85 g. Toutefois, une acidose lactique est survenue dans ces conditions. Un surdosage important de metformine ou l'existence de risques concomitants peuvent conduire à une acidose lactique. L'acidose lactique est une urgence médicale, et doit être traitée en milieu hospitalier. Le traitement le plus efficace est l'élimination des lactates et de la metformine par hémodialyse.
Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
La metformine en monothérapie n'entraîne pas d'hypoglycémie, et n'a donc aucun effet ou qu'un effet négligeable sur l'aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines. Par contre, en association avec d'autres antidiabétiques (par ex., sulfamides hypoglycémiants, insuline ou méglitinides), il convient d'attirer l'attention du patient sur les risques de survenue d'hypoglycémie.
Propriétés pharmacologiques
Classe pharmacothérapeutique : Antidiabétiques sauf insulines, Biguanides, code ATC : A10BA02.
Mécanisme d'action
La metformine est un biguanide possédant des effets anti-hyperglycémiants, réduisant la glycémie basale et postprandiale. Elle ne stimule pas la sécrétion d'insuline, et par conséquent ne provoque pas d'hypoglycémie.
La metformine peut agir par l'intermédiaire de trois mécanismes :
(1) en réduisant la production hépatique de glucose en inhibant la néoglucogenèse et la glycogénolyse ;
(2) au niveau musculaire, en augmentant la sensibilité à l'insuline, en favorisant la captation et l'utilisation périphérique du glucose ;
(3) enfin, en retardant l'absorption intestinale du glucose.
La metformine stimule la synthèse intracellulaire du glycogène, en agissant sur la glycogène-synthase.
La metformine augmente la capacité de transport de tous les types de transporteurs membranaires du glucose (GLUT).
Efficacité et sécurité clinique
Dans les études cliniques, l'utilisation de metformine a été associée soit à une stabilité de poids soit à une faible perte de poids.
Chez l'Homme, indépendamment de son action sur la glycémie, la metformine a des effets favorables sur le métabolisme lipidique. Ceci a été démontré à doses thérapeutiques au cours d'études contrôlées à moyen ou long terme : la metformine réduit le cholestérol total et le LDL cholestérol, ainsi que les taux de triglycérides.
L'étude prospective randomisée UKPDS a permis d'établir le bénéfice à long terme d'un contrôle intensif de la glycémie dans le diabète de type 2.
L'analyse des résultats chez des patients en surcharge pondérale, traités par la metformine après échec du régime alimentaire seul a montré :
· une réduction significative du risque absolu de tout type de complication liée au diabète dans le groupe metformine (29,8 événements pour 1 000 années-patients), par rapport au régime seul (43,3 événements pour 1 000 années-patients), p = 0,0023, et par rapport à des groupes combinés de monothérapies par sulfamides hypoglycémiants et insuline (40,1 événements pour 1 000 années-patients), p = 0,0034 ;
· une réduction significative du risque absolu de mortalité liée au diabète : metformine 7,5 événements pour 1 000 années-patients,régime seul 12,7 événements pour 1 000 années-patients, p = 0,017 ;
· une réduction significative du risque absolu de mortalité globale : metformine 13,5 événements pour 1 000 années-patients, par rapport au régime seul 20,6 événements pour 1 000 années-patients (p = 0,011), et par rapport à des groupes combinés de monothérapies par sulfamides hypoglycémiants et insuline 18,9 événements pour 1 000 années-patients (p = 0,021) ;
· une réduction significative du risque absolu d'infarctus du myocarde : metformine 11 événements pour 1 000 années-patients,régime seul 18 événements pour 1 000 années-patients (p = 0,01).
Lorsque la metformine a été utilisée en seconde intention en association avec un sulfamide hypoglycémiant, le bénéfice clinique n'a pas été démontré.
Dans le diabète de type 1, l'association de la metformine avec l'insuline a été utilisée chez certains patients, mais le bénéfice clinique de cette association n'a pas été formellement démontré.
Population pédiatrique
Des études cliniques contrôlées, menées dans une population pédiatrique d'effectif limité, âgée de 10 à 16 ans et traitée pendant un an, ont montré une réponse glycémique similaire à celle observée chez l'adulte.
Absorption
Après une administration par voie orale de metformine, la concentration plasmatique maximale (Cmax) est atteinte approximativement en 2,5 heures (Tmax). La biodisponibilité absolue d'un comprimé de chlorhydrate de metformine de 500 mg ou de 850 mg est environ de 50 à 60 % chez le sujet sain. Après une administration orale, la fraction non absorbée retrouvée dans les fèces a été de 20 à 30 %.
Après une administration orale, l'absorption de la metformine est saturable et incomplète. Il semble que l'absorption de la metformine soit non linéaire.
Aux doses et schémas posologiques habituels de metformine, les concentrations plasmatiques à l'état d'équilibre sont atteintes en 24 à 48 heures, et restent généralement inférieures à 1 µg/ml. Dans des essais cliniques contrôlés, les concentrations plasmatiques maximales de metformine (Cmax) n'ont pas excédé 5 µg/ml même aux posologies maximales.
L'alimentation diminue et ralentit légèrement l'absorption de la metformine. Après administration d'une dose de 850 mg, il a été observé une diminution du pic de concentration plasmatique de 40 %, une diminution de 25 % de l'ASC (aire sous la courbe), et un allongement de 35 minutes du délai nécessaire pour atteindre le pic des concentrations plasmatiques. La traduction clinique de la diminution de ces paramètres reste inconnue.
Distribution
La liaison aux protéines plasmatiques est négligeable. La metformine diffuse dans les érythrocytes. Le pic sanguin est inférieur au pic plasmatique, et apparaît approximativement au même moment. Les érythrocytes représentent très probablement un compartiment secondaire de distribution. Le volume de distribution moyen est compris entre 63 et 276 L.
Biotransformation
La metformine est excrétée dans l'urine sous forme inchangée. Aucun métabolite n'a été identifié chez l'Homme.
Elimination
La clairance rénale de la metformine est supérieure à 400 ml/min, ce qui indique une élimination par filtration glomérulaire et par sécrétion tubulaire. Après une administration orale, la demi-vie apparente d'élimination terminale est d'environ 6,5 heures.
En cas d'altération de la fonction rénale, la clairance rénale est réduite de manière proportionnelle à celle de la créatinine. Ce phénomène conduit à un allongement de la demi-vie d'élimination, ce qui entraîne une augmentation des concentrations plasmatiques de metformine.
Population pédiatrique
Etude à dose unique : après une dose unique de 500 mg de chlorhydrate de metformine, le profil pharmacocinétique chez les patients pédiatriques était similaire à celui observé chez les adultes sains.
Etude à doses répétées : les données sont réduites à une étude. Après administration de doses répétées de 500 mg deux fois par jour pendant 7 jours à des patients pédiatriques, la concentration maximale plasmatique (Cmax) et l'exposition systémique (ASC0-t) ont été réduites d'environ 33 % et 40 % respectivement en comparaison à des adultes diabétiques ayant reçu des doses répétées de 500 mg deux fois par jour pendant 14 jours. Comme les posologies sont adaptées de façon individuelle en fonction du contrôle glycémique, ces résultats ont une pertinence clinique limitée.
Durée et précautions particulières de conservation
Durée de conservation :
3 ans.
Précautions particulières de conservation :Pas de précautions particulières de conservation.
Plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).
Conditionnements : 30 comprimés pelliculés.