Mepivacaine b. braun 20 mg/ml, solution injectable, boîte de 20 ampoules (pe) de 20 ml
- À propos
- Indications: pourquoi le prendre?
- Contre indications: pourquoi ne pas le prendre?
- Posologie et mode d'administration
- Mises en garde et précautions d'emploi
- Grossesse et allaitement
- Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
- Effets indésirables
- Surdosage
- Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
- Propriétés pharmacologiques
- Durée et précautions particulières de conservation
Mepivacaine b braun 20 mg/ml est un médicament mis à disposition dans le milieu hospitalier sous forme de solution injectable (20) à base de Mépivacaïne (2 %).
Mis en vente le 06/07/2001 par B-BRAUN MEDICAL et retiré du marché le 08/08/2008. Médicament pris en charge par les collectivités et rétrocédable par les pharmacies hospitalières par prolongation des conditions d'inscription.
À propos
- Mépivacaïne
Principes actifs
- Sodium chlorure
- Sodium hydroxyde (E524)
- Eau pour préparations injectables
Excipients
système nerveux
anesthésiques
anesthésiques locaux
amides
mépivacaïne
Classification ATC
Statut
Ce médicament a été autorisé sur le marché entre le 06/07/2001 et le 08/08/2008.
Indications : pourquoi le prendre?
Indications d’utilisation- Anesthésie de la conduction nerveuse
Indications thérapeutiques
Anesthésie loco-régionale:
· anesthésie de la conduction nerveuse:
o blocs périphériques, plexiques, sympathiques, périduraux,
o anesthésie péridurale: lombaire ou thoracique, anesthésie caudale.
Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?
Les solutions de chlorhydrate de mépivacaïne ne doivent pas être administrées à des patients présentant une hypersensibilité connue aux anesthésiques locaux de type amide ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Composition.
L'anesthésie péridurale est en général contre-indiquée chez les patients présentant des troubles graves de la coagulation, une maladie nerveuse périphérique dégénérative en évolution ou une hypertension intracrânienne (voir paragraphe Posologie et mode d'administration).
De plus, l'utilisation de MEPIVACAÏNE B. BRAUN 20 mg/ml est contre indiquée dans les cas suivants:
· patients porphyriques,
· patients présentant des troubles graves de la conduction auriculo-ventriculaire non encore contrôlés par un pacemaker,
· épilepsie non contrôlée.
Posologie et mode d'administration
Posologie
La dose la plus faible provoquant une anesthésie satisfaisante doit être recherchée. La dose doit être ajustée individuellement en tenant compte de l'âge et du poids du patient, de l'état clinique, et de la technique anesthésique.
Doses maximales pour l'adulte
Anesthésie caudale et péridurale, blocs nerveux périphériques:
La dose ne doit pas dépasser 400 mg.
Doses recommandées en fonction des différents types d'utilisation:
Type d'anesthésie / site d'injection | Dose |
Blocs nerveux périphériques | |
· petits nerfs | 1 - 5 ml |
· nerfs moyens | 5 - 10 ml |
· gros nerfs et plexus nerveux | 10 - 20 ml |
Bloc fémoral | 10 ml |
Bloc sciatique | 15 - 20 ml |
Bloc brachial | 15 - 20 ml |
Chirurgie ophtalmique | |
Bloc rétrobulaire | 2 - 4 ml |
Bloc péribulbaire (dose totale) | 8 - 10 ml |
Bloc paravertébral* | 5 - 10 ml |
Bloc intercostal, par segment* | 3 - 5 ml |
Anesthésie péridurale (chirurgie) | 10 - 20 ml |
Anesthésie caudale | 10 - 20 ml |
*Lorsque plusieurs segments sont anesthésiés, la dose totale ne devra pas excéder la dose maximum recommandée.
Pour plus de détails sur les doses à utiliser dans les cas d'anesthésie de nerfs spécifiques ou de techniques d'anesthésie particulières, se reporter à la littérature de référence.
Il peut être nécessaire d'employer des doses plus faibles pour les patients âgés ou dont l'état général est mauvais. La dose ne devra pas excéder 200 mg.
Population pédiatrique
Doses maximales chez les nouveau-nés, les nourrissons et les enfants de plus de un mois:
Dose maximale: jusqu'à 5 mg/kg de poids corporel.
Injections dans des tissus ayant une absorption systémique marquée: jusqu'à 3 mg/kg de poids corporel.
Anesthésie caudale: 10 mg/kg de poids corporel
Méthode d'administration
MEPIVACAINE B.BRAUN 20 mg/ml est injectée par voieVoie périneurale ou péridurale dans l'anesthésie de la conduction nerveuse.
L'anesthésique local ne doit pas être injecté dans des zones infectées.
L'anesthésique local doit être injecté lentement, avec des aspirations répétées dans deux directions (tourner l'aiguille de 180°). Le plus grand soin doit être pris afin d'éviter les injections intra vasculaires accidentelles. Par conséquent, une aspiration soigneuse est essentielle.
Dans l'anesthésie péridurale, une dose test de 3 à 4 ml d'anesthésique avec adrénaline (1: 200 000) doit être administrée avant la dose complète, car l'injection intra vasculaire d'adrénaline est rapidement mise en évidence par un accroissement important du rythme cardiaque. La fréquence cardiaque doit être contrôlée régulièrement pendant les 5 minutes qui suivent l'administration de la dose test.
La dose restante doit être injectée lentement tout en gardant un contact verbal continu avec le patient. L'aspiration doit être renouvelée avant que la dose complète ne soit administrée. L'administration doit être arrêtée dès les premiers signes de toxicité.
La pression artérielle doit être surveillée si l'on administre des quantités importantes de mépivacaïne.
Solution aqueuse, limpide et incolore.
Mises en garde et précautions d'emploi
Mises en garde spéciales
Divers symptômes neurologiques et cardio-vasculaires (voir rubriques Effets indésirables et Surdosage) peuvent apparaître: ils sont les signes d'une toxicité systémique, d'un surdosage, d'une administration intra-vasculaire accidentelle ou d'une absorption accélérée de la mépivacaïne à partir de tissus fortement vascularisés. Des réactions cardio-vasculaires sévères pouvant aller jusqu'à un arrêt cardiaque peuvent survenir sans prodromes.
Les patients à haut risque de survenue d'effets indésirables sont ceux présentant des troubles graves de la conduction cardiaque, une insuffisance cardiaque décompensée, et un choc cardiogénique ou hypovolémique.
L'anesthésie péridurale ne doit pas être réalisée en obstétrique en cas d'hémorragie manifeste ou de menace d'hémorragie massive (ex. en cas d'implantation basse du placenta ou après un décollement prématuré de celui-ci).
Des doses élevées de mépivacaïne peuvent provoquer des crises d'épilepsie. Par conséquent, les patients épileptiques devront être traités et surveillés correctement en cas d'administration de doses élevées de mépivacaïne.
Les patients susceptibles de développer une hyperthermie maligne devront être surveillés avec soin après avoir reçu des anesthésiques locaux.
Concernant certaines procédures d'anesthésie locale, indépendamment de l'anesthésique local utilisé, des effets indésirables graves ont été rapportés, ainsi par exemple:
· rarement, pendant l'injection rétrobulbaire l'anesthésique local peut passer dans l'espace sous-arachnoïdien, pouvant entraîner des réactions indésirables même à faibles doses (cécité transitoire, collapsus cardiovasculaire, apnée, convulsions, etc…). Ces complications doivent être immédiatement diagnostiquées et traitées,
· pour les blocs nerveux centraux, il faut prendre en compte la survenue possible d'une hypotension artérielle et d'une bradycardie graves, notamment chez les patients âgés;
· des précautions doivent être prises en cas d'anesthésie péridurale chez les patients ayant une réserve cardiovasculaire réduite, en raison de leur moindre capacité à compenser le ralentissement de la conduction cardiaque provoqué par l'anesthésique local;
· il existe un risque accru d'injection intra-vasculaire accidentelle dans la région de la tête et du cou, ce qui peut entraîner des effets toxiques cérébraux.
Précautions d'emploi
Pour une utilisation sans risque de l'anesthésique local, les contre-indications générales et spécifiques des différentes méthodes d'anesthésie loco-régionale, doivent être observées.
Toutes les procédures d'anesthésie loco-régionale, à l'exception de l'anesthésie de zones restreintes nécessitant de faibles doses, doivent être réalisées dans des locaux possédant un équipement adapté et par un personnel qualifié. Avant de procéder à une anesthésie régionale, un abord veineux devra être mis en place. Le matériel nécessaire pour la réanimation (par ex. pour maintenir les voies respiratoires libres, pour l'apport d'oxygène) et les médicaments d'urgence pour le traitement des effets indésirables doivent être disponibles immédiatement.
L'anesthésie locale ne doit être pratiquée que par des médecins entraînés aux techniques employées et familiarisés avec le diagnostic et le traitement des effets toxiques systémiques ou des autres complications de l'anesthésie locale.
Une hypovolémie doit être corrigée avant de procéder à toute anesthésie locale.
Population pédiatrique
La mépivacaïne n'est pas recommandée chez les nourrissons de moins d'un mois car il n'existe aucune information sur l'utilisation de la mépivacaine dans cette population de patients.
Autres groupes de patients particuliers
Dans la mesure du possible, afin de réduire le risque d'effets indésirables graves, une attention particulière et un ajustement soigneux de la dose sont nécessaires lorsqu'une anesthésie locale doit être réalisée chez les patients suivants:
· patients ayant un bloc auriculo-ventriculaire total ou partiel, les anesthésiques locaux pouvant ralentir la conduction cardiaque,
· patients âgés ou patients en mauvais état général; une acidose ou une hypoxie peuvent accroître le risque d'effets toxiques graves neurologiques ou cardiovasculaires,
· patients atteints d'une maladie hépatique grave ou d'insuffisance rénale.
Ce médicament contient 1,7 mmol (99,4 mg) de sodium par ampoule ou flacon de 20 mL. Cela doit être pris en considération chez les patients suivant un régime hyposodé strict.
Grossesse et allaitement
Grossesse
Il n'existe pas ou peu de données sur l'utilisation de la mépivacaïne chez la femme enceinte.A ce jour, l'utilisation d'anesthésiques locaux pendant la grossesse n'a pas été associée à une augmentation du risque de malformations congénitales. Les études effectuées chez l'animal sont insuffisantes pour permettre de conclure sur la toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5 .3).
En début de grossesse, la mépivacaïne ne peut être administrée qu'après un examen strict des indications.
La mépivacaïne, comme d'autres anesthésiques locaux, traverse le placenta. Bien que la concentration de mépivacaïne dans le cordon ombilical soit inférieure à celle du sang maternel, les concentrations de mépivacaïne libre dans les circulations maternelle et foetale sont similaires. En cas de surdosage, une dépression foetale n'est pas exclue. L'administration de mépivacaïne juste avant ou pendant l'accouchement, peut affecter les fonctions vitales du foetus et provoquer une bradycardie foetale, notamment en cas de bloc paracervical, associée à un risque accru d'hypertonie utérine et à un effet plus important sur le nouveau-né (hypoxie). L'anesthésie péridurale ne doit pas être utilisée en obstétrique en cas d'hémorragie massive manifeste ou menaçante (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).La mépivacaïne n'est pas recommandée en fin de grossesse. En début de grossesse, la mépivacaïne doit être administrée seulement lorsque cela s'avère nécessaire.
Allaitement
La mépivacaïne et ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel. Cependant les concentrations de mépivacaïne dans le lait maternel sont si faibles aux doses thérapeutiques qu'aucun effet indésirable chez le nourrisson n'est attendu. MEPIVACAÏNE B. BRAUN peut être utilisée pendant l'allaitement.
Fertilité
Il n'existe pas de données sur l'effet de la mépivacaine sur la fertilité de l'homme.
Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
L'administration concomitante d'anesthésiques locaux et de vasoconstricteurs entraîne un allongement de la durée d'action et une diminution de la concentration plasmatique de l'anesthésique.
La mépivacaïne doit être utilisée avec grande prudence chez les patients recevant des médicaments de structure chimique similaire, par ex., les agents anti-arythmiques tels que tocainide et aprindine, car leurs effets toxiques sont additifs.
D'autres médicaments possédant des propriétés inotropiques négatives, par ex. les inhibiteurs calciques et les bêtabloquants, peuvent augmenter les effets cardio-dépresseurs des anesthésiques locaux.
L'administration concomitante de différents anesthésiques locaux entraîne des effets additifs sur le système cardio-vasculaire et sur le système nerveux central.
Une synergie a été rapportée avec les analgésiques centraux, le chloroforme, l'éther et le thiopental, en termes d'effets dépresseurs sur le système nerveux central.
Les effets des myorelaxants non dépolarisants sont prolongés par la mépivacaïne.
L'administration concomitante d'héparine (conventionnelle ou de bas poids moléculaire), d'anticoagulants oraux, d'anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et de substituts du plasma, en particulier dextrans, avec des anesthésiques locaux peut provoquer une augmentation du risque de saignements. La coagulation doit être contrôlée soigneusement chez les patients qui reçoivent de telles médications ou qui présentent un risque hémorragique, en particulier, s'ils doivent subir une anesthésie péridurale. Des précautions spéciales doivent être prises afin d'éviter une ponction vasculaire.
Effets indésirables
La survenue d'effets indésirables graves après administration d'anesthésiques locaux est rare. Les effets indésirables doivent être distingués des effets physiologiques des blocs nerveux qui apparaissent plus fréquemment et qui dépendent du type de bloc. Cependant, lors d'un bloc nerveux central, par ex. une anesthésie péridurale haute ou des blocs sympathiques, des effets cardiovasculaires peuvent survenir. Des effets indésirables peuvent aussi apparaître après une injection intrathécale accidentelle (rachi-anesthésie) quand l'intention était une anesthésie péridurale.
Une attention particulière doit être apportée en cas de réactions systémiques aiguës qui peuvent être dues à un surdosage absolu ou relatif, voir la rubrique Surdosage ci-dessous.
Les complications neurologiques sont rares après l'administration d'anesthésiques locaux. La survenue et la sévérité de ces réactions dépendent principalement de la dose totale administrée, de la voie d'administration et des conditions physiques du patient. Ces effets dépendent plus de la technique employée, que du médicament administré.
Les effets indésirables sont énumérés selon leur fréquence comme suit :
Très fréquent (³1/10)
Fréquent (³1/100, <1/10)
Peu fréquent (³1/1 000, <1/100)
Rare (³1/10 000, <1/1 000)
Très rare (<1/10 000),
Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)
Affections du système immunitaire
Très rare :
Réactions allergiques.
Fréquence indéterminée :
Choc anaphylactique.
Affections du système nerveux
Rare
Anesthésie persistante, paresthésie, parésie des extrémités inférieures et perte du contrôle des sphincters (ex. syndrome de la queue de cheval) consécutives au bloc nerveux central.
Fréquence indéterminée:
Syndrome de Horner associé à une anesthésie péridurale ou à une anesthésie régionale de la tête ou du cou.
Affections cardiaques
Peu fréquent :
Bradycardie (pendant une anesthésie épidurale haute ou pendant un bloc sympathique).
Affections vasculaires
Peu fréquent :
Hypotension soudaine et marquée (pendant une anesthésie péridurale haute ou pendant un bloc sympathique).
Lésions, intoxications et complications liées aux procédures
Fréquent :
Nausées ou vomissements résultant d'une atteinte du nerf vestibulocochléaire, principalement lorsque le médicament est injecté dans la région de la tête ou du cou.
Une anesthésie spinale étendue (totale) peut être provoquée par une injection intrathécale accidentelle au cours d'une anesthésie péridurale, ceci étant la résultante de l'utilisation d'un volume trop grand ou d'une mauvaise position du patient (utilisation de solutions non-isobares). Les premiers signes sont l'agitation, le chuchotement et la somnolence qui peuvent conduire à l'inconscience et à l'arrêt respiratoire. Le traitement consiste à assurer et maintenir la liberté des voies respiratoires, à administrer de l'oxygène (100 % O2) et également, si nécessaire, à mettre en oeuvre une ventilation artificielle.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr.
Surdosage
Symptômes
Les symptômes de surdosage se manifestent par des réactions secondaires systémiques communes à tous les anesthésiques locaux de type amide. Pour la mépivacaïne, ils peuvent apparaître à des concentrations plasmatiques supérieures à 5 à 6 mg/l. Des concentrations systémiques élevées en mépivacaïne peuvent résulter d'un surdosage absolu, d'une absorption rapide à partir des tissus hautement vascularisés, d'un métabolisme retardé par ex. en cas d'insuffisance hépatique, ou, plus fréquemment, d'une injection intra-vasculaire accidentelle.
Les symptômes de surdosage peuvent être classés dans deux groupes qualitatifs différents subdivisés selon leur sévérité:
a) Symptômes liés au système nerveux central
Intoxication légère
Picotements des lèvres et/ou de la langue, engourdissement de la zone buccale, goût métallique, altérations de l'audition et de la vision, bâillements, anxiété, agitation, frissons, contractures des muscles, nausées, vomissements, désorientation.
Intoxication modérée
Anomalies du langage, sensations vertigineuses, nausées, vomissements, étourdissements, somnolence, confusion, tremblements, mouvements choréiformes, convulsions, mydriase, tachypnée.
Intoxication sévère
Vomissements (risque d'asphyxie), paralysie des sphincters, perte du tonus et de la réactivité musculaire, stupeur, respiration irrégulière, paralysie respiratoire, coma, mort.
b) Symptômes cardiovasculaires
Intoxication légère
Palpitations, hypertension, tachycardie, tachypnée.
Intoxication modérée
Tachycardie, arythmies cardiaques, hypoxie, pâleur.
Intoxication sévère
Hypoxie et cyanose sévères, insuffisance cardiaque primaire, hypotension, arythmies cardiaques (bradycardie, fibrillation auriculaire, asystoles).
Traitement
· Arrêt immédiat de l'administration du médicament.
· Dégager les voies respiratoires. Apport d'oxygène additionnel; si nécessaire, mettre le patient sous ventilation assistée ou respiration artificielle avec de l'oxygène pur. L'oxygénation doit être poursuivie jusqu'à ce que toutes les fonctions vitales se soient normalisées.
· Contrôle attentif de la pression sanguine, du pouls et du diamètre de la pupille.
· Dans le cas d'une hypotension sévère dangereuse, le patient devra être immédiatement couché sur le dos la tête en position basse. Un sympathomimétique α et β, par ex. 5 à 10 mg d'éphédrine I.V., devra être injecté à doses répétées si besoin. De plus, une solution de remplissage de type cristalloïde devra être administrée si nécessaire.
· En cas d'augmentation du tonus vagal (bradycardie), de l'atropine devra être administrée (0,5 à 1,0 mg I.V.).
· En cas de convulsions, de petites doses I.V. répétées de benzodiazépine (p. ex. 5 à 20 mg de diazépam) ou de barbiturique à action ultra-courte (p. ex. 50 à 100 mg de thiopental de sodium) doivent être injectées, mais uniquement jusqu'à ce que les convulsions soient sous contrôle. En cas de convulsions persistantes, injecter en sus un myorelaxant à action courte (p. ex. de la succinylcholine), intuber et ventiler le patient avec de l'oxygène pur. Il est à noter qu'une ventilation avec de l'oxygène uniquement peut être un traitement suffisant lorsque les premiers signes de convulsions se manifestent.
· L'arrêt cardiaque devra être traité par les traitements d'urgence classiques de réanimation cardio-respiratoire.
Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Le médecin qui administre le médicament doit décider au cas par cas si le patient est apte à conduire une voiture, manipuler des machines ou prendre en charge des activités qui exigent une capacité de réaction non altérée.
Propriétés pharmacologiques
Classe pharmacothérapeutique: ANESTHESIQUES LOCAUX - AMIDES, Code ATC: N01BB03.
Mécanisme d'action
La mépivacaïne est un anesthésique local de type amide aux propriétés lipophiles modérées avec un pKa de 7,7. La mépivacaïne inhibe les fonctions de tous les types de fibres nerveuses (sensitives, motrices, fibres nerveuses autonomes). Comme les anesthésiques locaux en général, la mépivacaïne réduit la perméabilité membranaire et le flux rapide de cations sodium ce qui, par conséquent, inhibe la production et la conduction de l'influx nerveux. Ceci entraîne une réduction de l'excitabilité nerveuse, qui est dose-dépendante et réversible (seuil électrique augmenté), une propagation de l'influx retardée et le blocage de la fonction nerveuse. L'ordre d'apparition de la perte de la fonction nerveuse en fonction de l'accroissement de la concentration du médicament est la suivante: douleur, température, toucher, proprioception et tonicité des muscles squelettiques.
Effets pharmacodynamiques
La mépivacaïne a un délai d'action rapide et une durée d'action moyenne, approximativement 1 à 3 heures. Des concentrations plus élevées augmentent la vitesse de diffusion dans les nerfs et, par conséquent, accélèrent la mise en place de l'anesthésie.
L'effet dépend du pH de la substance et du pH des tissus environnants. L'effet de l'anesthésique local est réduit dans les tissus inflammatoires compte tenu de la baisse de pH provoquée par la réaction inflammatoire.
L'effet est prolongé quand un vasoconstricteur est ajouté à l'anesthésique local. La vasoconstriction ralentit l'entrée de la mépivacaïne dans l'espace intra-vasculaire et, par conséquent elle reste plus longtemps sur le site d'action et dans les tissus et à une concentration plus élevée. Cependant, étant donné que la mépivacaïne n'a qu'un faible effet intrinsèque vasodilatateur et peut même entraîner une vasoconstriction dans certaines situations, l'intérêt d'ajouter un vasoconstricteur à la solution est moindre qu'avec d'autres anesthésiques locaux.
Absorption
La vitesse et l'importance de l'absorption par les tissus dépendent de la liposolubilité et des propriétés vasodilatatrices/vasoconstrictrices de la mépivacaïne ainsi que de la vascularisation du tissu dans lequel le médicament est injecté. Cependant, dans la plupart des sites y compris l'espace péridural, la mépivacaïne est rapidement absorbée dans la circulation systémique avec des pics de concentrations sanguines qui apparaissent après environ 10 à 30 minutes.
Distribution
La mépivacaïne a un taux de fixation aux protéines plasmatiques de l'ordre de 70 à 80 %.
La demi-vie d'élimination de la mépivacaïne chez les adultes est de 1,9 heures et la clairance du plasma est de 0,7 à 0,8 l/min. Des demi-vies apparentes plus longues peuvent être observées quand l'anesthésique local est administré dans des sites qui comportent une absorption systémique retardée.
Métabolisme et Elimination
La mépivacaïne est essentiellement métabolisée au niveau hépatique, principalement par oxydation, N-déméthylation, hydroxylation, et conjugaison. Seule une petite fraction de la dose administrée est excrétée dans les urines sous forme inchangée.
Passage à travers le placenta
La mépivacaïne traverse la barrière placentaire par simple diffusion. Le rapport des concentrations plasmatiques foeto-maternelles est de 0,4 à 0,8. La capacité à métaboliser la mépivacaïne n'est pas complètement développée à la naissance, il en résulte une prolongation de la demi-vie, particulièrement chez le nouveau-né (environ 9 heures).
Durée et précautions particulières de conservation
Durée de conservation :
· Ampoules verre: 4 ans.
· Ampoules Mini-Plasco (PE): 2 ans.
· Flacon verre: 3 ans.
Précautions particulières de conservation :A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
Ne pas mettre au réfrigérateur. Ne pas congeler.
En l'absence d'étude de comptabilité, la mépivacaïne ne doit pas être mélangée à d'autres médicaments.
Les solutions injectables sont à usage unique. L'administration doit suivre immédiatement l'ouverture de l'ampoule ou du flacon. Toute solution restante doit être jetée.
Les ampoules en plastique ne peuvent pas être re-stérilisées à l'oxyde d'éthylène ou par autoclavage.
Le produit ne doit être utilisé que si la solution est limpide et incolore et si le récipient et sa fermeture ne sont pas endommagés.
20 ml en ampoule Mini-Plasco (PE), boîte de 20.