Carbocaine 20 mg/ml, solution injectable, boîte de 5 ampoules de 20 ml
- À propos
- Indications: pourquoi le prendre?
- Contre indications: pourquoi ne pas le prendre?
- Posologie et mode d'administration
- Mises en garde et précautions d'emploi
- Grossesse et allaitement
- Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
- Effets indésirables
- Surdosage
- Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
- Propriétés pharmacologiques
- Durée et précautions particulières de conservation
Carbocaine 20 mg/ml est un médicament mis à disposition dans le milieu hospitalier sous forme de solution injectable (5) à base de Mépivacaïne (2 %).
Mis en vente le 20/08/1996 par ASPEN FRANCE. Médicament pris en charge par les collectivités et rétrocédable par les pharmacies hospitalières par prolongation des conditions d'inscription.
À propos
- Mépivacaïne
Principes actifs
- Sodium chlorure
- Sodium hydroxyde (E524)
- Eau pour préparations injectables
- Présence de :
- Sodium
Excipients
système nerveux
anesthésiques
anesthésiques locaux
amides
mépivacaïne
Classification ATC
Statut
Ce médicament est autorisé sur le marché depuis le 20/08/1996.
Indications : pourquoi le prendre?
Indications d’utilisation- Anesthésie locale par infiltration
- Anesthésie régionale
Indications thérapeutiques
· Anesthésie locale par infiltration.
· Anesthésie régionale lors d'intervention chirurgicale (sauf en obstétrique): anesthésie tronculaire, plexique, caudale, péridurale.
Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?
· Hypersensibilité aux anesthésiques locaux à liaison amide.
· L'anesthésie locorégionale est généralement déconseillée chez les malades sous anticoagulants.
· Troubles de la conduction auriculoventriculaire nécessitant un entraînement électrosystolique permanent non encore réalisé.
· Epilepsie non contrôlée par un traitement.
· Injections intravasculaires.
· Sujets porphyriques.
Posologie et mode d'administration
La mépivacaïne devra être uniquement utilisée par ou sous la responsabilité de médecins expérimentés dans les techniques d'anesthésie loco-régionale.
La forme et la concentration utilisées varient en fonction de l'indication et du but recherché, de l'âge et de l'état pathologique du patient.
L'anesthésie obtenue est habituellement fonction de la dose totale administrée.
La dose à injecter est fonction de la technique d'anesthésie pour laquelle le produit est utilisé.
La mépivacaïne n'a pas été approuvée pour l'usage intra-articulaire continu post-opératoire et ne doit donc pas être utilisée dans ce cadre (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi)
Adultes et enfants de plus de 12 ans
Le tableau suivant donne à titre indicatif les posologies pour les techniques les couramment utilisées. L'expérience du médecin et la connaissance de l'état clinique du patient sont importants dans le choix de la dose. Lors de l'utilisation de blocs prolongés, par l'administration répétée, les risques d'atteindre une concentration plasmatique toxique ou de provoquer un traumatisme nerveux local doivent être pris en considération.
La mépivacaine 20 mg/ml n'est pas recommandée pour les blocs intercostaux en l'absence d'adrénaline.
| Conc mg/ml | Volume ml/kg | Dose mg/kg | Délai d'installation minutes | Durée heures |
Anesthésie Chirurgicale | |||||
Administration péridurale lombaire | 20 | 15-20 | 300-400 | 15-20 | 1,5-2 |
Adminstration péridurale thoracique | 10-20 | 5-12 | 50-240 | 10-20 | 1,5-2 |
Bloc caudala | 10 20 | 20-30 15-25 | 200-300 300-500 | 15-30 15-30 | 1-1,5 1,5-2 |
Anesthésie régionale intraveineuse (ALRIV) | |||||
a. membres supérieursa | 5 | 40 | 200 | 10-15 | Jusqu'au relâchement du garrot |
Blocs nerveux (petit nerf périphérique et infiltration) | |||||
- infiltration | 5 10 | <80 <40 | <400 <400 | 1-2 1-2 | 1,5-2 2-3 |
-bloc digital | 10 | 1-5 | 10-50 | 2-5 | 1,5-2 |
-bloc intercostal (par segment)-nombre maximal de blocs nerveux simultanés doit être au maximum de 10 | 10 | 4 | <400 (Dose cumulée de chacune des injections) | 3-5 | 1-2
|
-bloc péribulbaire | 20 | 5-7,5 | 100-150 | 3-5 | 1,5-2 |
Bloc nerveux périphériques majeurs | |||||
- bloc paracervical (de chaque côté)b | 10 | 10 | 100 | 3-5 | 1-1,5 |
- bloc plexus brachial - axilaire - supraclaviculaire, interscalenique et | 10 10 | 40 30-40 | 400 300-400 | 15-30 15-30 | 1,5-2 1,5-2 |
- bloc du nerf sciatique | 20 | 15-25 | 300-500 | 15-30 | 2-3 |
- Bloc fémoral ou bloc du fascia iliaca | 10 | 30-50 | 300-500 | 15-30 | 1,5-2 |
a. ne pas relâcher le garrot dans les 20 minutes de l'injection
b. Non recommandée durant l'accouchement
Enfants de 1 à 12 ans
Le tableau suivant donne à titre indicatif les posologies pour l'utilisation en pédiatrie. Des variations individuelles peuvent se produire. Chez les enfants avec un poids élevé, une diminution graduelle de la dose est souvent nécessaire et doit être basée sur le poids théorique. Les recommandations doivent être consultées pour les facteurs affectant les blocs techniques spécifiques et les exigences individuelles du patient.
Chez les enfants, la dose doit être calculée sur la base du poids corporel jusqu'à 5 mg/kg. Le mépivacaïne doit être évitée chez les nouveaux-nés en raison du métabolisme hépatique immature.
Posologies recommandés chez l'enfant
| Conc mg/ml | Volume ml/kg | Dose mg/kg | Délai d'installation minutes | Durée heures |
Anesthésie caudale | 10 | 0,5 | 5 | 10-15 | 1-2 |
Mises en garde et précautions d'emploi
Mises en garde spéciales
L'attention des sportifs est attirée sur le fait que cette spécialité contient un principe actif pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage.
Un surdosage ou une injection IV rapide accidentelle peut provoquer des réactions toxiques.
Il n'est pas recommandé de faire une anesthésie locale par infiltration dans les zones infectées et inflammatoires.
Des cas de chondrolyse ont été rapportés chez des patients recevant une perfusion continue intra-articulaire d'anesthésiques locaux en post-opératoire. La majorité des cas rapportés de chondrolyse impliquaient l'articulation de l'épaule. En raison de multiples facteurs contributifs et de l'inconcistance de la littérature scientifique concernant le mécanisme d'action, un lien de causalité n'a pas été établi. La perfusion continue intra-articulaire de Carbocaïne n'est pas une indication approuvée de ce médicament.
La mépivacaïne n'est pas recommandée chez l'enfant de moins d'un an, en raison de l'absence de données cliniques.
Précautions d'emploi
L'utilisation de la mépivacaïne nécessite :
Lors de l'anesthésie locale :
· un interrogatoire destiné à connaître le terrain, les thérapeutiques en cours, les antécédents du patient.
· si nécessaire, une prémédication par une benzodiazépine à dose modérée,
· de faire l'injection strictement hors des vaisseaux après aspirations répétées,
· de disposer d'un matériel de réanimation (en particulier d'une source d'oxygène)
· de disposer d'une émulsion lipidique à administrer en cas d'intoxication avec signes cliniques de neurotoxicité ou de cardiotoxicité.
En outre, lors de l'anesthésie régionale (caudale, péridurale, tronculaire, plexique) :
· de disposer d'une voie veineuse et d'un matériel complet de réanimation,
· de disposer de médicaments aux propriétés anticonvulsivantes (thiopental, benzodiazépines), myorelaxantes (benzodiazépines), d'atropine et de vasopresseurs,
· une surveillance électrocardiographique continue (cardioscopie), et tensionnelle,
· de pratiquer une injection test de 3 à 4 ml,
· d'injecter lentement en réaspirant fréquemment,
· de maintenir le contact verbal avec le patient.
La mépivacaïne étant métabolisée par le foie, les doses doivent être limitées chez l'insuffisant hépatique sévère. Un renouvellement éventuel des injections, par exemple pour l'anesthésie péridurale, doit être strictement surveillé chez de tels sujets, pour éviter un surdosage relatif par insuffisance de métabolisation.
Pour la même raison, la mépivacaïne doit être utilisée avec précaution chaque fois qu'une pathologie (état de choc, insuffisance cardiaque) ou une thérapeutique concomitante diminue le débit sanguin hépatique.
La mépivacaïne doit être utilisée avec précaution (diminuer les doses) en cas d'hypoxie, d'hyperkaliémie ou d'acidose.
La mépivacaïne ne doit généralement pas être utilisée chez la femme enceinte.
Ce médicament 2,75 mg de sodium par ml : en tenir compte chez les personnes suivant un régime hyposodé strict.
Grossesse et allaitement
Grossesse
Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une foetotoxicité.
En clinique, aucun des anesthésiques locaux n'est connu pour être tératogène.
Chez le foetus : bradycardie, accompagnée éventuellement d'acidose, et chez le nouveau-né : cyanose et baisse transitoire des réponses neurocomportementales (atonie, réflexe de succion) ont été retrouvées, essentiellement avec la lidocaïne et la mépivacaïne. Ces effets sont d'autant plus manifestes que l'anesthésie est proche de la délivrance.
En conséquence, l'utilisation de la mépivacaïne est déconseillée chez la femme enceinte, notamment dans le cadre de l'anesthésie et de l'analgésie péridurale obstétricales.
Allaitement
Comme les autres anesthésiques locaux, la mépivacaïne passe dans le lait maternel, en très faible quantité.
Effets indésirables
Les effets indésirables dus à la mépivacaïne doivent être différenciés des effets physiologiques dus au bloc lui-même (hypotension, bradycardie) ainsi que les effets directs (lésion neurologique) ou indirects (abcès péridural) dus à l'introduction de l'aiguille.
Le profil des effets indésirables de la mépivacaïne est semblable à celui des autres agents anesthésiques locaux de type amide. La survenue d'un effet indésirable cardio-vasculaire ou neurologique doit faire suspecter un surdosage (voir rubrique Surdosage). Les effets indésirables de cette classe thérapeutique peuvent être :
Affections cardio-vasculaires :
· hypotension,
· hypertension,
· bradycardie,
· arythmie cardiaque,
· arrêt cardiaque.
Affections gastro-intestinales :
· nausées,
· vomissements.
Affections du système nerveux :
· paresthésies,
· étourdissements,
· signes et symptômes de toxicité du SNC (convulsions, engourdissement de la langue, hyperacousie, troubles de la vue, perte de conscience, tremblements, bourdonnements d'oreilles, dysarthrie, dépression du SNC),
· neuropathie,
· lésion du nerf périphérique,
· arachnoïdite.
Affections du système immunitaire :
· réactions allergiques,
· choc anaphylactique.
Affections respiratoires :
· dépression respiratoire.
Affections oculaires :
· diplopie.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de Santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance. www.ansm.sante.fr.
Surdosage
Les réactions toxiques, témoins d'un surdosage en anesthésique local, peuvent apparaître dans deux conditions : soit immédiatement, par un surdosage relatif dû à un passage intraveineux accidentel, soit plus tardivement par un surdosage vrai dû à l'utilisation d'une trop grande quantité d'anesthésique.
Ces réactions toxiques sont de deux ordres cardiovasculaires et neurologiques.
Les réactions cardiovasculaires sont de type dépresseur, et peuvent être caractérisées par une hypotension, une dépression myocardique, une bradycardie voire même un arrêt cardiaque.
Les réactions du Système Nerveux Central (SNC) sont de type excitateur et/ou dépresseur. Les premiers symptômes de toxicité sont des sensations d'étourdissement, un engourdissement des lèvres et de la langue, un dysfonctionnement de l'audition avec des bourdonnements d'oreilles et une dysarthrie. D'autres symptômes subjectifs du SNC comportent une désorientation et des sensations de somnolence. Les signes objectifs de toxicité du SNC sont généralement excitateurs et comprennent frissons, contractions musculaires et tremblements impliquant au départ les muscles du visage et les parties distales des extrémités. Finalement, des convulsions généralisées de type « grand mal » apparaissent. Si une dose très importante est administrée, les premiers signes d'excitation du SNC (activité épileptoïde) sont rapidement suivis d'une dépression généralisée du SNC (dépression respiratoire puis arrêt respiratoire).
Les concentrations veineuses auxquelles peuvent apparaître les premiers signes de toxicité neurologique sont de 5 à 6 µg/ml.
Les manifestations de toxicité neurologique sont traitées par l'injection d'un barbiturique de courte durée d'action ou d'une benzodiazépine, l'oxygénation, la ventilation assistée.
Le traitement d'un patient présentant des signes de toxicité systémique consiste à traiter les convulsions et assurer une ventilation adéquate avec de l'oxygène, si nécessaire par ventilation (respiration) assistée ou contrôlée. Chez l'adulte, lorsque des convulsions apparaissent, elles doivent être rapidement traitées par injection intraveineuse de thiopental (2 à 4 mg/kg) ou benzodiazépines à action courte (diazépam 0,1 mg/kg ou midazolam 0,05 mg/kg). La succinylcholine intraveineuse (1 mg/kg) peut être utilisée pour assurer une relaxation musculaire à condition que le clinicien soit capable d'effectuer une intubation endotrachéale et de prendre en charge un patient complètement paralysé.
Après arrêt des convulsions et lorsqu'une ventilation pulmonaire adaptée est assurée, aucun autre traitement n'est habituellement nécessaire. Cependant, en cas d'hypotension, un vasopresseur doit être administré par voie intraveineuse.
Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Ce produit peut altérer les capacités de réactions pour la conduite de véhicule ou l'utilisation de machines.
Propriétés pharmacologiques
Classe pharmacothérapeutique: ANESTHESIQUE LOCAL.
(N: système nerveux central).
La mépivacaïne fait partie du groupe des anesthésiques à liaison amide.
L'activité anesthésique de la mépivacaïne se caractérise par :
· un délai rapide d'installation de l'anesthésie (10 à 30 minutes),
· une durée d'action intermédiaire (60 à 180 minutes),
· une meilleure intensité du bloc moteur est obtenue à une concentration de 20 mg/ml.
L'absorption et la diffusion de la mépivacaïne dépendent de très nombreux paramètres (type d'injection, indication et sujet traité, concentration et dose totale injectée, caractéristiques propres à cet anesthésique), à l'origine d'une grande variabilité des données pharmacocinétiques.
Caractéristiques de la mépivacaïne
· fixation aux protéines plasmatiques (préférentiellement les alpha 1-glycoprotéines) est de l'ordre de 75 % aux doses utilisées en thérapeutique,
· solubilité dans les graisses : en comparaison avec la lidocaïne, la même méthode étant utilisée, (n-heptane/tampon pH = 7,4), le coefficient de partage est de 0,8 pour la mépivacaïne, soit 3 fois moins élevé que pour la lidocaïne,
· pKa de 7,6.
Concentrations sanguines
· péridurale et bloc plexique (400 mg) : une concentration sanguine maximale de l'ordre de 3,5 µg/ml est obtenue en 15 à 20 minutes,
· infiltration (5 mg/kg): une concentration sanguine maximale de l'ordre de 1,25 µg/ml est obtenue en 30 minutes,
· bloc intercostal : un pic de concentration plasmatique à 5 µg/ml est observé en 10-15 minutes.
Distribution
Le volume de distribution est de 84 litres.
La demi-vie apparente d'élimination est de 1,9 heures.
La clairance totale plasmatique est de 0,8 l/min.
Diffusion placentaire
Le passage transplacentaire se fait par simple diffusion.
Le rapport sang foetal/sang maternel est de l'ordre de 70 %.
Métabolisation et élimination
La métabolisation de la mépivacaïne est hépatique par dégradation enzymatique (hydroxylation et conjugaison).
La presque totalité de la mépivacaïne injectée est éliminée sous forme de métabolites.
Environ 5 % du produit sont éliminés par voie urinaire sous forme inchangée.
Durée et précautions particulières de conservation
Durée de conservation :
Avant ouverture : 18 mois.
Après ouverture, le produit doit être utilisé immédiatement.
Précautions particulières de conservation :Avant ouverture : pas de précautions particulières de conservation.
En l'absence d'études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments.
Les ampoules (Polyamp) de chlorhydrate de mépivacaïne, s'adaptent sur des seringues Luer Fit.
1- Tenir l'ampoule verticalement. Faire descendre dans la partie inférieure, toute partie de solution qui serait retenue dans le col, en tapotant à ce niveau.
2- Détacher la partie supérieure de l'ampoule en la tournant dans le sens indiqué par la flèche.
3- Adapter directement la seringue à l'ampoule en l'enfonçant fermement.
4- Tenir l'ampoule renversée en aspirant la solution.
Maintenir le piston de la seringue jusqu'à ce que l'ampoule soit retirée.
20 ml en ampoule (polypropylène), sous barquette stérile. Boîte de 5.