Navigation

Rimifon 150 mg, comprimé, boîte de 1 tube de 100

Rimifon est un médicament sous forme de comprimé (100) à base de Isoniazide (150 mg).
Autorisation de mise sur le marché le 01/09/1997 par NEITUM au prix de 48,17€.

 

À propos

    Principes actifs

  • Isoniazide

    Excipients

  • Lactose
  • Amidon de maïs
  • Magnésium stéarate (E572)

    Classification ATC

    • anti-infectieux generaux à usage systémique

      • antimycobactériens

        • antituberculeux

          • hydrazides

            • isoniazide

    Statut

    Ce médicament est autorisé sur le marché depuis le 01/09/1997.

 

Indications : pourquoi le prendre?

Indications d’utilisation
  • Tuberculose pulmonaire
  • Tuberculose extrapulmonaire
  • Primo-infection tuberculeuse symptomatique
  • Chimioprophylaxie tuberculeuse
  • Infection à Mycobactéries atypiques

Indications thérapeutiques

- Traitement curatif de la tuberculose active pulmonaire ou extrapulmonaire.
- Traitement de la primo-infection tuberculeuse symptomatique.
- Chimioprophylaxie :
. primo-infection tuberculeuse asymptomatique caractérisée par le virage des réactions cutanées tuberculiniques,
. personnes à risque de réactivation d'une tuberculose (enfant, sujet originaire d'un pays de forte endémie tuberculeuse, sujet traité par corticoïde ou immunosuppresseur, ou présentant un autre type d'immunodépression, personne vivant en situation de précarité),
. contage avec un tuberculeux bacillifère ou infection tuberculeuse latente diagnostiquée par une forte réaction cutanée à la tuberculine,
. antécédent de tuberculose traitée à l'époque pré-chimiothérapeutique.
- Exceptionnellement, traitement des infections à mycobactéries atypiques sensibles (sensibilité déterminée par la CMI). Ce traitement repose sur une association d'antibiotiques actifs.
Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l'utilisation appropriée des antibactériens.

 

Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?

CONTRE-INDIQUE :
Ce médicament est contre-indiqué en cas :
- d'hypersensibilité connue à l'isoniazide ou à l'un des constituants,
- d'insuffisance hépatique sévère.
En raison de la présence de lactose, ce médicament est contre-indiqué en cas de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou de déficit en lactase.
DECONSEILLE :
Ce médicament est déconseillé :
- pendant l'allaitement : l'isoniazide passe dans le lait. L'allaitement est déconseillé du fait de la survenue possible d'effets indésirables neurologiques chez le nouveau-né allaité,
- et en association avec la carbamazépine et le disulfirame.

 

Posologie et mode d'administration

Règles générales du traitement de la tuberculose :
Le traitement curatif de la tuberculose doit respecter les principales règles suivantes :
- un traitement bien conduit et bien suivi est, avec la négativation durable des examens bactériologiques, le critère de guérison essentiel ;
- le traitement ne doit être administré qu'après preuve bactériologique de la tuberculose. L'examen bactériologique comprend systématiquement l'examen direct, la mise en culture et l'antibiogramme.
Toutefois, s'il y a urgence ou si les lésions sont typiques et la bacilloscopie négative malgré sa répétition, le traitement peut être institué et sera reconsidéré lorsque l'on disposera de la culture.
- Un traitement efficace doit :
. associer 3 antituberculeux (traitement d'attaque) jusqu'aux résultats de l'antibiogramme et pendant au moins deux mois pour éviter l'émergence d'une résistance, puis deux antituberculeux (traitement d'entretien).
. associer 4 antituberculeux en cas d'antécédent de tuberculose traitée ou de rechute.
. la phase d'attaque peut être poursuivie jusqu'à 3 mois si le résultat de l'antibiogramme n'est pas disponible.
. utiliser les antituberculeux les plus actifs (bactéricides à des doses efficaces, mais adaptées pour éviter tout surdosage).
. être administré en une seule prise quotidienne, de manière continue et pendant au moins 6 mois en cas de tri- ou quadrithérapie initiale de deux mois incluant au moins la rifampicine et le pyrazinamide ; de 9 mois en cas de trithérapie initiale de deux mois n'incluant pas ces deux antibiotiques.
Posologie :
. 4 à 5 mg/kg/jour chez l'adulte,
. 5 à 10 mg/kg/jour chez l'enfant en début de traitement sans dépasser 300 mg par jour.
. En cas d'insuffisance hépatique, réduire les doses.
. En cas d'insuffisance rénale sévère, ne pas dépasser la dose de 300 mg par jour.
Mode d'administration :
Voie orale.
. En une seule prise, le matin à jeun.
Respecter 30 minutes avant la prise d'aliments.
. En cas d'insuffisance rénale sévère :
chez les patients dialysés, l'isoniazide doit être administré en fin de séance.


Alerte ANSM du 08/04/2013 :

Le CHMP a recommandé d’appliquer les schémas posologiques des antituberculeux suivants chez l’enfant à partir de l’âge de 3 mois, en concordance avec les doses préconisées par l’OMS :

Substances actives

Doses* recommandées chez l’enfant à partir de l’âge de 3 mois (fonction du poids corporel de l’enfant)

Isoniazide (INH)

10 (10-15) mg/kg

*Les doses les plus élevées sont recommandées pour le traitement des formes sévères de la maladie

Ces posologies peuvent toutefois être ajustées au cas par cas au sein des services spécialisés en tenant compte des facteurs influençant la pharmacocinétique des médicaments (statut nutritionnel, maturité enzymatique, âge…).

A noter qu’au regard de l’insuffisance des données, il n’a pas été possible d’émettre de recommandations posologiques chez l’enfant âgé de moins de 3 mois, ni de proposer de schémas posologiques spécifiques pour la rifabutine.

Comprimé rond biplan blanc chanfreiné des 2 côtés portant l'inscription 150 sur une face.

 

Mises en garde et précautions d'emploi

MISES EN GARDE :
- L'isoniazide seul peut provoquer des crises convulsives, en cas de surdosage (acétyleurs lents) ou sur terrain prédisposé. Une surveillance étroite et l'administration concomitante d'anticonvulsivants sont essentielles, en cas de risque.
- En raison de la présence de lactose, ce médicament est contre-indiqué en cas de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou de déficit en lactase.
PRECAUTIONS D'EMPLOI :
- Hépatotoxicité : la toxicité hépatique possible de l'isoniazide (en particulier au cours des trois premiers mois de traitement, et surtout en association avec la rifampicine et le pyrazinamide) doit entraîner une surveillance régulière des fonctions hépatiques : dosage hebdomadaire le premier mois, puis mensuel les mois suivants des transaminases, ou d'autres tests de cytolyse.
Une élévation modérée (< 3 fois la normale) ne nécessite pas l'interruption du traitement.
Si l'augmentation du taux des transaminases est plus importante, il est nécessaire d'arrêter immédiatement le traitement.
- Neuropathies périphériques :
. examen clinique neurologique régulier,
. prudence particulière d'administration chez l'éthylique,
. administration de pyridoxine (vitamine B6).
- Insuffisance rénale sévère : voir rubrique posologie et mode d'administration.
- Grossesse : lorsque le traitement d'une tuberculose active est efficace, il ne doit pas être modifié par la survenue d'une grossesse. L'utilisation du Rimifon peut être envisagée au cours de la grossesse si besoin. En effet, en clinique, à ce jour, l'utilisation de l'isoniazide au cours d'un nombre limité de grossesses n'a révélé aucun effet malformatif ou foetotoxique, bien que les données animales aient mis en évidence un effet tératogène de l'isoniazide. Une supplémentation maternelle en pyridoxine (vitamine B6) est recommandée au cours de la grossesse du fait de la survenue possible d'effets indésirables neurologiques chez le nouveau-né.

 

Grossesse et allaitement

Grossesse :
Lorsque le traitement d'une tuberculose active est efficace, il ne doit pas être modifié par la survenue d'une grossesse. L'utilisation du Rimifon peut être envisagée au cours de la grossesse si besoin. En effet, en clinique, à ce jour, l'utilisation de l'isoniazide au cours d'un nombre limité de grossesses n'a révélé aucun effet malformatif ou foetotoxique, bien que les données animales aient mis en évidence un effet tératogène de l'isoniazide.
Une supplémentation maternelle en pyridoxine (vitamine B6) est recommandée au cours de la grossesse du fait de la survenue possible d'effets indésirables neurologiques chez le nouveau-né.
Allaitement :
L'isoniazide passe dans le lait. L'allaitement est déconseillé du fait de la survenue possible d'effets indésirables neurologiques chez le nouveau-né allaité (voir propriétés pharmacocinétiques).

 

Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

ASSOCIATIONS DECONSEILLEES :
- Carbamazépine : augmentation des concentrations plasmatiques de carbamazépine avec signes de surdosage par inhibition du métabolisme hépatique.
- Disulfirame : troubles du comportement et de la coordination.
ASSOCIATIONS FAISANT L'OBJET DE PRECAUTIONS D'EMPLOI :
- Aluminium (sels et hydroxydes) :
Diminution de l'absorption digestive de l'isoniazide.
Prendre les topiques gastro-intestinaux à distance de l'isoniazide (plus de 2 heures, si possible).
- Anesthésiques volatils halogénés :
Potentialisation de l'effet hépatotoxique de l'isoniazide (avec formation accrue de métabolites toxiques de l'isoniazide).
En cas d'intervention programmée, par prudence arrêter le traitement par l'isoniazide une semaine avant l'intervention et ne le reprendre que 15 jours après.
- Glucocorticoïdes (décrit pour la prednisolone) :
Diminution des concentrations plasmatiques de l'isoniazide. Mécanisme invoqué : augmentation du métabolisme hépatique de l'isoniazide et diminution de celui des glucocorticoïdes.
Surveillance clinique et biologique.
- Kétoconazole :
Diminution des concentrations plasmatiques de kétoconazole.
Espacer les prises des 2 anti-infectieux d'au moins 12 heures. Surveiller les concentrations plasmatiques du kétoconazole et adapter éventuellement la posologie.
- Phénytoïne :
Surdosage en phénytoïne (diminution de son métabolisme).
Surveillance clinique étroite, dosage des concentrations plasmatiques de phénytoïne et adaptation éventuelle de sa posologie pendant le traitement par l'isoniazide et après son arrêt.
- Pyrazinamide :
Addition des effets hépatotoxiques.
Surveillance clinique et biologique.
- Rifampicine (et, par extrapolation, autres inducteurs enzymatiques) :
Augmentation de l'hépatotoxicité de l'isoniazide (accélération de la formation de métabolites toxiques de l'isoniazide).
Surveillance clinique et biologique de cette association classique. En cas d'hépatite, arrêter l'isoniazide.
- Stavudine :
Risque majoré de survenue de neuropathies périphériques par addition d'effets indésirables.
Surveillance clinique régulière.
PROBLEMES PARTICULIERS DU DESEQUILIBRE DE L'INR :
De nombreux cas d'augmentation de l'activité des anticoagulants oraux ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, l'âge et l'état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de I'INR. Cependant, certaines classes d'antibiotiques sont davantage impliquées : il s'agit notamment des fluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certaines céphalosporines.

 

Effets indésirables

- De nombreux effets toxiques sont liés à une hypersensibilité et/ou à des doses élevées (supérieures à 10 mg/kg).
- Nausées, vomissements, douleurs épigastriques.
- Fièvre, myalgies, arthralgies ou anorexie.
- Hépatotoxicité : élévation relativement fréquente des transaminases. Rares hépatites aiguës (avec ou sans ictère), certaines pouvant être sévères.
L'hépatotoxicité est accrue par association à la rifampicine, par un mécanisme d'induction enzymatique.
D'autres inducteurs enzymatiques pourraient avoir le même effet (barbituriques).
- Neurotoxicité : elle semble due au principe actif lui-même par carence en pyridoxine :
. neuropathie périphérique, annoncée par des paresthésies distales qui surviennent surtout chez les acétyleurs lents, le dénutri et l'éthylique ;
. troubles psychiques à type d'excitation neuropsychique : hyperactivité, euphorie, insomnie ;
. convulsions, névrite et atrophie optiques ont été rapportées ;
. sur terrain prédisposé, et en particulier lors d'association avec l'éthionamide, on a noté : accès maniaque, délires aigus ou dépressions.
- Hématotoxicité :
. anémie (aplasique, hémolytique, sidéroblastique), thrombopénie,
. agranulocytose, éosinophilie.
- Réactions d'hypersensibilité : fièvre, éruptions cutanées, acné, ictère ou hépatite, lymphadénite, éosinophilie, dyscrasie sanguine.
- Divers : syndrome rhumatoïde, algodystrophie (syndrome épaule-main), syndrome lupique.

 

Surdosage

Dose létale supérieure à 200 mg/kg.
L'absorption de dose massive entraîne des signes dont l'apparition se situe entre 1/2 h et 3 h :nausées, vomissements, vertiges, troubles visuels, hallucinations. Possibilité d'installation d'un coma convulsif, responsable d'anoxie pouvant entraîner la mort.
Sur le plan biologique, il existe une acidose métabolique, une cétonurie et une hyperglycémie.
Le traitement se fait en centre spécialisé. Il comprend :lutte contre l'acidose, réanimation cardiorespiratoire, administration d'anticonvulsivants et de fortes doses de pyridoxine. Dans les cas sévères, on peut réaliser une épuration par hémodialyse.

 

Propriétés pharmacologiques

ANTITUBERCULEUX, Code ATC : J04AC01.
(J : anti-infectieux généraux à usage systémique).
Antibiotique bactéricide, agissant électivement sur les bacilles de koch.
SPECTRE D'ACTIVITE ANTIBACTERIENNE :
La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer d'informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d'infections sévères. Ces données ne peuvent apporter qu'une orientation sur les probabilités de la sensibilité d'une souche bactérienne à cet antibiotique.
Lorsque la variabilité de la prévalence de la résistance en France est connue (> 10%) (valeurs extrêmes) pour une espèce bactérienne, elle est indiquée ci-dessous :
ESPECES SENSIBLES :
Autres :
- Mycobacterium africanum (?).
- Mycobacterium bovis (?).
- Mycobacterium bovis BCG.
- Mycobacterium tuberculosis (3-12%).
ESPECES MODEREMENT SENSIBLES (in vitro de sensibilité intermédiaire) :
Autres :
Mycobacterium kansasii.
ESPECES RESISTANTES :
Mycobactéries atypiques sauf Mycobacterium kansasii.

Après administration orale, le pic de concentration maximale est atteint entre 1 heure et 2 heures après ingestion. A la 3ème heure, le taux sérique efficace doit être compris entre 1 et 2 microgrammes/ml.
Diffusion excellente dans les tissus, les organes, la salive, les crachats, les fèces et dans tous les secteurs interstitiels, cérébrospinal, péritonéal et pleural.
L'isoniazide est faiblement lié aux protéines plasmatiques et le passage dans le lait maternel, est démontré, avec des concentrations équivalentes aux concentrations plasmatiques maternelles, ce qui correspond à une ingestion quotidienne par le nourrisson d'environ 5 mg d'isoniazide (soit la moitié de la dose thérapeutique de l'enfant).
METABOLISME :
L'isoniazide est métabolisé essentiellement par acétylation en acétylisoniazide. Ce métabolisme est stable chez un sujet donné et génétiquement déterminé. La demi-vie de l'isoniazide peut varier chez des sujets différents de 1 h à 6 h ; deux pics de fréquence dans une population permettent de distinguer les "inactivateurs lents" et les "inactivateurs rapides". La détermination de la vitesse d'acétylation permettrait d'administrer à chaque sujet la plus petite dose active : cette dose est de l'ordre de 3 mg/kg pour les acétylateurs lents et de l'ordre de 6 mg/kg pour les acétylateurs rapides.
L'acétylisoniazide est hydrolysé en acétylhydrazine qui est, en partie, transformé en un métabolite instable qui serait responsable de l'hépatotoxicité de l'isoniazide.
ELIMINATION :
- par voir urinaire sous forme active, 10 à 30% (acétylateurs rapides ou lents),
- par voie biliaire sous forme métabolisée.

 

Durée et précautions particulières de conservation

Durée de conservation :
5 ans.
Précautions particulières de conservation :
A conserver à une température inférieure à 25°C.

Pas d'exigences particulières.

Tube en polypropylène de 100 comprimés fermé par un bouchon en polyéthylène.