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Didronel 200 mg, comprimé, boîte de 60

Didronel est un médicament sous forme de comprimé (60) à base de Etidronate disodique (200 mg).
Autorisation de mise sur le marché le 20/03/1981 par WARNER CHILCOTT FRANCE et retiré du marché le 24/07/2013. Ce médicament n’est pas remboursé par la sécurité sociale.

 

À propos

    Principes actifs

  • Etidronate disodique

    Excipients

  • Cellulose microcristalline (E460)
  • Amidon de maïs
  • Magnésium stéarate (E572)

    Classification ATC

    • muscle et squelette

      • médicaments pour le traitement des désordres osseux

        • médicaments agissant sur la minéralisation

          • bisphosphonates

            • acide étidronique

    Statut

    Ce médicament a été autorisé sur le marché entre le 20/03/1981 et le 24/07/2013.

 

Indications : pourquoi le prendre?

Indications d’utilisation
  • Maladie de Paget
  • Hypercalcémie maligne

Indications thérapeutiques

- Maladie de Paget de l'adulte, douloureuse ou non, en poussée évolutive ou compliquée.
- Hypercalcémies malignes en relais du traitement par un bisphosphonate injectable.

 

Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?

CONTRE-INDIQUE :
- Hypersensibilité connue au produit.
- En l'absence de données cliniques, ne pas traiter par l'étidronate les malades atteints d'insuffisance rénale sévère.
- Ostéomalacie patente.
- Allaitement : en cas de traitement par ce médicament, l'allaitement est contre-indiqué.
DECONSEILLE :
Ce médicament ne doit généralement pas être utilisé pendant la grossesse : les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence un effet tératogène à doses élevées, avec des altérations osseuses touchant le squelette et les dents. Lorsqu'il est administré pendant toute la gestation, ce médicament est à l'origine de troubles de la minéralisation osseuse, touchant principalement les os longs et se traduisant par des déformations angulaires. Le plus souvent, ces anomalies s'observent à doses élevées et sont réversibles après la mise bas. Cet effet est vraisemblablement à mettre au compte du mécanisme d'action de la molécule, par chélation du calcium. En clinique, il n'existe pas actuellement de données suffisamment pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif ou foetotoxique de ce médicament lorsqu'il est administré pendant la grossesse. En conséquence, l'utilisation de l'étidronate est déconseillée pendant la grossesse. Cet élément ne constitue pas l'argument pour conseiller une interruption de grossesse mais conduit à une attitude de prudence et à une surveillance prénatale orientée.

 

Posologie et mode d'administration

Posologie :
Voie orale - Réservé à l'adulte.
- Maladie de Paget :
. la dose initiale recommandée, pour la plupart des malades, est de 5 mg/kg/jour, soit environ 2 comprimés par jour, pour une période maximale de 6 mois.
- des doses supérieures à 10 mg/kg/jour doivent être évitées sauf cas particulier, en raison du risque d'ostéomalacie : une surveillance médicale accrue s'impose et la durée du traitement ne devra pas dépasser 3 mois.
. le deuxième traitement ne sera entrepris qu'après une période de sevrage d'au moins trois mois et après mise en évidence de la réactivation de la maladie par les indices biochimiques (dès que ceux-ci se sont élevés substantiellement ou se sont réapprochés des valeurs obtenues avant le premier traitement).
En aucun cas, la valeur de ce deuxième traitement ne devra dépasser celui du traitement initial.
Un deuxième traitement prématuré n'est pas recommandé.
- Hypercalcémies malignes :
20 mg/kg/jour administrés le jour suivant la dernière dose de bisphosphonate IV, pendant 30 jours.
La durée du traitement ne doit pas excéder 30 jours.
Mode d'administration :
- L'étidronate doit être administré en une prise unique, 2 heures au moins avant ou après un repas (à 10 heures du matin par exemple).
- Les comprimés sont à avaler avec un grand verre d'eau ou de jus de fruit. Du calcium ne doit pas être pris en même temps que l'étidronate. Toute nourriture, et particulièrement celle riche en calcium, comme le lait, doit être évitée au moment de la prise du médicament (voir rubrique interactions).

Comprimé blanc rectangulaire.

 

Mises en garde et précautions d'emploi

MISES EN GARDE :
Réservé à l'adulte.
- Une ostéonécrose, de la mâchoire, généralement associée à une extraction dentaire et/ou une infection locale (ostéomyélite y compris), a été rapportée chez des patients cancéreux recevant un régime thérapeutique comprenant principalement des bisphosphonates par voie intraveineuse.
Un grand nombre de ces patients recevaient aussi une chimiothérapie et des corticoïdes. Une ostéonécrose de la mâchoire a aussi été rapportée chez des patients traités par bisphosphonates par voie orale.
- Un examen dentaire avec des soins dentaires préventifs appropriés doivent être discutés avant traitement par bisphosphonates chez les patients présentant des facteurs de risques associés (exemples : cancer, chimiothérapie, radiothérapie, corticoïdes, mauvaise hygiène buccale).
Quand ils sont sous traitement, ces patients doivent, si possible, éviter les actes dentaires invasifs. Chez les patients chez qui survient une ostéonécrose de la mâchoire sous bisphosphonates, la chirurgie dentaire peut aggraver la pathologie. Chez les patients nécessitant des soins dentaires, aucune donnée disponible ne suggère que l'arrêt du traitement par bisphosphonate diminue le risque d'ostéonécrose de la mâchoire.
- Le bon sens clinique du médecin traitant doit guider la prise en charge de chaque patient, qui repose sur l'évaluation du rapport bénéfice/risque individuel.
PRECAUTIONS D'EMPLOI :
- A fortes doses (10-20 mg/kg/jour) ou en cas de traitement continu de plus de 6 mois, l'étidronate disodique peut inhiber la minéralisation de la substance ostéoïde produite pendant la phase de formation osseuse. Lorsque des biopsies ont été pratiquées jusqu'à 7 ans de traitement aux doses recommandées, il n'a pas été observé d'ostéomalacie généralisée.
- En cas de fracture, il est recommandé de suspendre la prescription de DIDRONEL, et de ne pas reprendre le traitement avant complète reconsolidation.
- Surveillance radiologique et biochimique des patients pagétiques avec lésions lytiques et arrêt du traitement chez les non-répondeurs.

Alerte AFSSAPS du 05/12/2011 :

- L’Agence européenne des médicaments (EMA) a conclu que l’apparition de fractures atypiques du fémur existe pour les patients traités par les médicaments contenant un biphosphonate (alendronate, clodronate, étidronate, ibandronate, pamidronate, risedronate, tiludronate, zolédronate). Cet effet rare identifié dès 2008 pour l’alendronate est donc un effet de classe. Il survient en particulier au cours des traitements prolongés.

- Les fractures atypiques se distinguent des fractures du fémur « classiques » par leur localisation et leurs caractéristiques radiologiques. Ces fractures transverses ou obliques courtes, souvent bilatérales, peuvent survenir sur n’importe quelle partie du fémur entre la partie inférieure du petit trochanter jusqu’au dessus de la zone supracondylienne. Elles surviennent après un traumatisme minime ou même sans traumatisme.

 

Grossesse et allaitement

Grossesse :
Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence un effet tératogène à doses élevées, avec des altérations osseuses touchant le squelette et les dents.
Lorsqu'il est administré pendant toute la gestation, ce médicament est à l'origine de troubles de la minéralisation osseuse, touchant principalement les os longs et se traduisant par des déformations angulaires. Le plus souvent, ces anomalies s'observent à doses élevées et sont réversibles après la mise bas. Cet effet est vraisemblablement à mettre au compte du mécanisme d'action de la molécule, par chélation du calcium.
En clinique, il n'existe pas actuellement de données suffisamment pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif ou foetotoxique de ce médicament lorsqu'il est administré pendant la grossesse.
En conséquence, l'utilisation de l'étidronate est déconseillée pendant la grossesse.
Cet élément ne constitue pas l'argument pour conseiller une interruption de grossesse mais conduit à une attitude de prudence et à une surveillance prénatale orientée.
Allaitement :
En cas de traitement par ce médicament, l'allaitement est contre-indiqué.

 

Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

ASSOCIATIONS NECESSITANT DES PRECAUTIONS D'EMPLOI :
- Avec des sels de calcium, sels de fer, topiques gastro-intestinaux, anti-acides (sels, oxyde et hydroxydes de magnésium, aluminium et calcium), administrés par voie orale : diminution de l'absorption digestive des bisphosphonates.
Prendre à distance des bisphosphonates, plus de deux heures si possible.
- L'association d'étidronate avec des produits susceptibles d'entraîner des troubles de la minéralisation doit être évitée.

 

Effets indésirables

- Effets gastro-intestinaux :
. des nausées et de la diarrhée peuvent éventuellement survenir. Leur incidence augmente quand l'étidronate est administré à des doses supérieures à 5 mg/kg/jour.
. des gastralgies en particulier chez les sujets prédisposés.
- Autres effets :
. ostéomalacie liée à une posologie trop élevée (voir rubrique posologie),
. réactions cutanées (prurit, urticaire, éruptions folliculaires, éruptions maculeuses ou maculopapuleuses),
. possibilité de crise d'asthme chez les patients asthmatiques,
. fréquence inconnue : ostéonécrose de la mâchoire, généralement associée à une extraction dentaire et/ou une infection locale, avec souvent un retard de cicatrisation (voir rubrique mises en garde et précautions d'emploi).
- Effets indésirables très rares :
. arthralgies, paresthésies, sensations anormales de la langue,
. éruptions vésiculobulleuses,
. des atteintes de la lignée blanche ont été rapportées, sans que la relation de causalité avec le produit n'ait pu être établie.

 

Surdosage

Théoriquement, un accident de surdosage se traduirait par une hypocalcémie. Il suffirait alors d'utiliser du gluconate de calcium par voie intraveineuse.

 

Propriétés pharmacologiques

BISPHOSPHONATES, INHIBITEURS DE LA RESORPTION OSSEUSE.
(M. Appareil locomoteur).
Antipagétique.
L'étidronate a un effet anti-ostéoclastique et ralentit le remaniement osseux (action inhibitrice sur la résorption osseuse démontrée expérimentalement chez le rat et la souris). Il diminue l'hydroxyprolinurie et le taux de phosphatases alcalines sériques. L'étidronate redonne au tissu osseux sa structure lamellaire et prévient la calcification des tissus mous (chez le rat).
L'étidronate a un effet antalgique sur la douleur pagétique. Son efficacité a été démontrée chez les patients atteints de la maladie de Paget disséminée avec symptomatologie franche et élévation significative de l'hydroxyprolinurie et des phosphatases alcalines sériques.

L'absorption chez l'homme est égale à environ 3,5% de la dose ingérée.
L'étidronate n'est pas métabolisé.
La demi-vie plasmatique est de 6,0 +/- 0,7 heures.
Dans les 24 heures, la moitié de la dose absorbée est fixée sur l'os de façon prolongée, plus particulièrement dans les zones d'ostéogenèse élevée, puis lentement éliminée en fonction du remodelage osseux. L'autre moitié est éliminée par voie urinaire.
La partie non absorbée est éliminée par voie fécale.

 

Durée et précautions particulières de conservation

Durée de conservation :
5 ans.

60 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PE/PVDC/Aluminium).