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Cyproterone biogaran 50 mg, comprimé sécable, boîte de 20

Cyproterone biogaran est un médicament générique sous forme de comprimé sécable (20) à base de Cyprotérone (50 mg).
Autorisation de mise sur le marché le 27/12/1996 par BIOGARAN au prix de 11,00€.

 

À propos

    Principes actifs

  • Acétate de cyprotérone

    Excipients

  • Lactose
  • Amidon de maïs
  • Silice (E551)
  • Povidone (E1201)
  • Magnésium stéarate (E572)

    Classification ATC

    • système génito-urinaire et hormones sexuelles

      • hormones sexuelles et modulateurs de la fonction génitale

        • anti-androgenes

          • anti-androgènes non associés

            • cyprotérone

    Statut

    Ce médicament est autorisé sur le marché depuis le 27/12/1996.

 

Indications : pourquoi le prendre?

Indications d’utilisation
  • Hirsutisme
  • Cancer de la prostate

Indications thérapeutiques

·         Hirsutismes féminins majeurs d'origine non tumorale (idiopathique, syndrome des ovaires polykystiques), lorsqu'ils retentissent gravement sur la vie psycho-affective et sociale.

·         Traitement palliatif anti-androgénique du cancer de la prostate.

 

Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?

·         Affections hépatiques sévères, tumeurs hépatiques (sauf métastases d'un cancer de la prostate), syndrome de Dubin-Johnson, syndrome de Rotor.

·         Tuberculose et maladies cachectisantes (hors cancer de la prostate).

·         Existence ou antécédents d'accidents thrombo-emboliques.

·         Dépression chronique sévère.

·         Anémie à hématies falciformes.

·         Antécédents d'ictère ou de prurit persistant  durant une grossesse.

·         Antécédents d'herpès gestationis.

·         Existence ou antécédents de méningiomes.

·         Hypersensibilité à l'acétate de cyprotérone ou à l'un des excipients.

 

Posologie et mode d'administration

Chez l'homme :

Dans le cancer de la prostate : 200 à 300 mg, soit 4 à 6 comprimés par jour sans interruption.

Chez la femme :

Les femmes enceintes ne doivent pas prendre CYPROTERONE BIOGARAN 50 mg, comprimé sécable. Il est recommandé de vérifier l'absence de grossesse avant le début du traitement.

Chez la femme en période d'activité génitale, CYPROTERONE BIOGARAN 50 mg, comprimé sécable doit être associé à un estrogène.

 Dose d'instauration du traitement :

·         Du 1er au 20ème jour du cycle : prendre 1 comprimé de CYPROTERONE BIOGARAN 50 mg, comprimé sécable, par jour associé à de l'estradiol ou du valérate d'estradiol (par voie orale ou percutanée) et associer une contraception locale supplémentaire pendant les deux premiers cycles. 

·         Du 21ème au 28ème jour du cycle : ne prendre aucun traitement.

Dose d'entretien : 1 comprimé par jour de CYPROTERONE BIOGARAN 50 mg, comprimé sécable, ou réduction de la dose à ½ comprimé par jour de CYPROTERONE BIOGARAN 50 mg, comprimé sécable, en fonction des signes cliniques, toujours en association à l'estradiol ou au valérate d'estradiol pendant les 20 jours de prise de CYPROTERONE BIOGARAN 50 mg, comprimé sécable.

En cas d'absence de saignement de privation pendant les 8 jours sans traitement, l'absence de grossesse devra être confirmée par un test immunologique.

En cas d'oubli, si l'heure de prise est dépassée de plus de 12 heures, l'action contraceptive de CYPROTERONE BIOGARAN 50 mg, comprimé sécable n'est plus garantie. Poursuivre le traitement selon le schéma thérapeutique prescrit mais associer des mesures contraceptives supplémentaires (préservatif ou autre) jusqu'à la fin du cycle en cours. En fin de cycle, en cas d'absence de saignement de privation, confirmer l'absence d'une grossesse avant la reprise du traitement.

Après la ménopause : ½ à 1 comprimé par jour pendant 20 jours sur 28 si possible en association avec une estrogénothérapie substitutive.

 

Mises en garde et précautions d'emploi

L'acétate de cyprotérone peut entraîner à fortes doses une toxicité hépatique dose-dépendante. Cette toxicité apparaît habituellement plusieurs mois après le début du traitement. Des cas d'évolution fatale ont été rapportés chez des patients traités à des doses de 100 mg et plus.

De très rares cas de tumeurs hépatiques bénignes ou malignes pouvant conduire à des hémorragies intra-abdominales menaçant le pronostic vital ont été observés après utilisation de l'acétate de cyprotérone. En cas de plaintes sévères au niveau abdominal, d'hypertrophie du foie ou en cas de signe d'hémorragie intra-abdominale, une tumeur hépatique doit être évoquée. 

Un bilan biologique hépatique doit être effectué avant le démarrage du traitement. L'apparition d'une symptomatologie évoquant une possible hépatotoxicité (par exemple : nausées ou vomissements, ictère, démangeaisons intenses, urines foncées, douleurs abdominales) doit aussi conduire à effectuer un bilan biologique hépatique.

Une surveillance biologique est nécessaire avant traitement et toutes les 4 à 6 semaines chez les patients atteints :

·         d'affections hépatiques chroniques (voir rubrique Effets indésirables).

·         de diabète ou d'intolérance au glucose.

La prudence s'impose en cas de diabète non équilibré.

La survenue d´évènements thromboemboliques a été rapportée chez des patients sous acétate de cyprotérone, sans que la responsabilité de l'acétate de cyprotérone soit établie. Les patients ayant des antécédents d´évènements thrombotiques/thromboemboliques artériels ou veineux (comme une thrombose veineuse profonde, une embolie pulmonaire, un infarctus du myocarde) ou d´accidents cérébro-vasculaires ou souffrant de maladie maligne avancée ont un risque thromboembolique augmenté (voir rubrique Contre-indications). 

Dans tous les cas, il est impératif d'interrompre le traitement en cas de survenue de :

·         ictère ou d'élévation des transaminases.

·         troubles oculaires (perte de vision, diplopie, lésions vasculaires de la rétine).

·         accidents thrombo-emboliques veineux ou artériels.

·         céphalées importantes.

Des cas d'anémie ont été rapportés avec l'acétate de cyprotérone chez l'homme dans le traitement du cancer de la prostate. Une surveillance régulière de la numération érythrocytaire est nécessaire au cours du traitement chez l'homme.

Pendant les traitements à fortes doses (≥ 100 mg par jour), il est conseillé de contrôler régulièrement la fonction corticosurrénale, les données précliniques suggérant une possible suppression due à l'effet « corticoïd-like » de l'acétate de cyprotérone.

Chez la femme, une surveillance médicale et gynécologique (poids, tension artérielle, seins, utérus) est nécessaire. Si des spottings surviennent pendant  le traitement combiné, la prise des comprimés ne doit pas être interrompue.

Des cas de méningiomes (simples et multiples) ont été rapportés en cas d'utilisation prolongée (plusieurs années) d'acétate de cyprotérone à des doses de 25 mg par jour et plus.

Si un méningiome est diagnostiqué chez un patient traité par l'acétate de cyprotérone le traitement devra être arrêté (voir rubrique Contre-indications).

Les femmes enceintes ne doivent pas prendre de l'acétate de cyprotérone. Il est recommandé de vérifier l'absence de grossesse avant le début du traitement.

L'utilisation de l'acétate de cyprotérone est déconseillée chez la femme en âge de procréer n'utilisant pas de mesure contraceptive (voir rubrique Grossesse et allaitement).

Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).

 

Grossesse et allaitement

Grossesse

L'acétate de cyprotérone n'a pas d'indication pendant la grossesse.

Les études réalisées chez l'animal ont mis en évidence chez le foetus mâle, un effet féminisant dose dépendant de l'acétate de cyprotérone.

En clinique, chez le foetus de sexe masculin, on ne peut exclure ce risque en cas d'administration d'acétate de cyprotérone après le début de la différenciation sexuelle (8 semaines d'aménorrhée jusqu'à environ 17 semaines d'aménorrhée). Toutefois, aucun effet de ce type n'a été rapporté à ce jour sur un nombre limité de grossesses exposées.

Par ailleurs, aucune anomalie particulière des organes génitaux externes n'est décrite à ce jour chez la petite fille exposée in utero.

En conséquence l'utilisation de l'acétate de cyprotérone est déconseillée chez la femme en âge de procréer n'utilisant pas de mesure contraceptive.

Il n'y a pas d'argument pour conseiller une interruption de grossesse en cas d'exposition accidentelle. Une surveillance prénatale des organes génitaux des foetus de sexe masculin est recommandée.

Allaitement

Il existe peu de données concernant le passage dans le lait maternel. En conséquence, par mesure de précaution, il convient d'éviter d'administrer ce médicament chez la femme qui allaite.

 

Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Associations déconseillées

+        Millepertuis

Diminution de l'efficacité du progestatif, par augmentation de son métabolisme hépatique par le millepertuis.

Associations faisant l'objet de précautions d'emploi

+        Antidiabétiques (insuline, metformine, sulfamides hypoglycémiants)

Effet diabétogène des progestatifs macrodosés.

Prévenir le patient et renforcer la surveillance glycémique. Adapter éventuellement la posologie de l'antidiabétique pendant le traitement et après son arrêt.

+        Anticonvulsivants inducteurs enzymatiques (carbamazépine, fosphénytoïne, phénobarbital, phénytoïne, primidone)

Diminution de l'efficacité du progestatif, par augmentation de son métabolisme hépatique par l'inducteur.

Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie du traitement hormonal pendant l'administration de l'anticonvulsivant inducteur et après son arrêt.

+        Oxcarbazépine

Diminution de l'efficacité du progestatif, par augmentation de son métabolisme hépatique par l'oxcarbazépine.

Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie du traitement hormonal pendant le traitement par l'oxcarbazépine et après son arrêt.

 

Effets indésirables

Les effets indésirables les plus sévères associés à la prise d'acétate de cyprotérone sont une toxicité hépatique, des tumeurs hépatiques bénignes ou malignes pouvant conduire à des hémorragies intra-abdominales et des événements thrombo-emboliques (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

En cas d'association d'acétate de cyprotérone avec un estrogène, se référer aussi à la rubrique Effets indésirables du Résumé des Caractéristiques du Produit de l'estrogène utilisé.

Affection des organes de reproduction et du sein

Chez l'homme :

·         inhibition de la spermatogenèse habituellement réversible à l'arrêt du traitement (pouvant entraîner une stérilité temporaire),

·         gynécomastie habituellement réversible à l'arrêt du traitement,

·         impuissance,

·         baisse de la libido.

Chez la femme :

·         l'activité progestative de l'acétate de cyprotérone peut entraîner des troubles des règles du type saignements intercurrents (spottings) ou aménorrhée,

·         inhibition de l'ovulation,

·         tension mammaire,

·         augmentation ou diminution de la libido.

Troubles du système sanguin et lymphatique

Chez l'homme :

·         anémie.

Affections endocriniennes

·         variation de poids,

·         comme décrit avec d'autres antiandrogènes, l'utilisation chez l'homme de l'acétate de cyprotérone peut induire une perte osseuse laquelle constitue un facteur de risque d'une éventuelle ostéoporose. De très rares cas ont été rapportés lors d'un traitement prolongé par l'acétate de cyprotérone à la posologie moyenne de 100 mg par jour. Cet effet n'a pas été observé lors d'un traitement de courte durée.

Affections psychiatriques

·         états d'agitation, humeur dépressive.

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

·         dyspnée.

Affections vasculaires

·         aggravation d'une insuffisance veineuse des membres inférieurs,

·         évènements thromboemboliques.

Affections du système nerveux

·         migraines et céphalées.

Affections hépatobiliaires

·         ictères, hépatites cytolytiques, hépatites fulminantes, insuffisance hépatique,

·         des tumeurs hépatiques bénignes ont pu être observées, voire des tumeurs hépatiques malignes conduisant à des cas isolés d'hémorragie abdominale.

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

·         fatigabilité, asthénie,

·         bouffées de chaleur et sudation (chez l'homme).

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

·         éruption (rash).

Affections du système immunitaire

·         réaction d'hypersensibilité.

Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incl. kystes et polypes)

Des cas de méningiomes ont été rapportés en cas d'utilisation prolongée (plusieurs années) d'acétate de cyprotérone à des doses de 25 mg par jour et plus (voir rubriques Contre-indications et Mises en garde et précautions d'emploi).

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr.

 

Surdosage

Les études de toxicité aiguë n'ont pas mis en évidence de toxicité particulière de l'acétate de cyprotérone.

 

Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Possibilité de sensation de fatigue pouvant altérer les facultés de concentration.

 

Propriétés pharmacologiques

ANTIANDROGENES NON ASSOCIES, Code ATC:G03HA01.

L'acétate de cyprotérone est un progestatif de synthèse anti-androgène et anti-gonadotrope.

L'acétate de cyprotérone, dérivé de la 17 α-hydroxyprogestérone, possède avant tout une action antiandrogène. Cet effet spécifique antiandrogénique s'exerce par inhibition compétitive de la liaison de la 5 α-dihydrotestostérone à son récepteur cytosolique dans les cellules cibles.

Chez l'homme, l'acétate de cyprotérone empêche l'action des androgènes secrétés par les testicules et les cortico-surrénales sur les organes cibles androgéno-dépendants tels que la prostate.

Chez la femme, l'hyperpilosité pathologique que l'on rencontre dans l'hirsutisme est très réduite, de même que l'hyperfonctionnement des glandes sébacées.

L'action progestative s'exerce au niveau des récepteurs mammaires et endométriaux, en particulier par une importante transformation sécrétoire de l'endomètre. Il possède également une action antigonadotrope relativement puissante, puisqu'il suffit d'une dose de 1 mg par jour pendant 21 jours par cycle pour inhiber l'ovulation chez la femme.

L'acétate de cyprotérone ne possède pas d'action estrogénique mais un effet antiestrogène. Il n'a pas d'action nocive sur la fonction du cortex surrénalien.

L'acétate de cyprotérone passe dans la circulation plasmatique, l'effet de premier passage hépatique est peu important.

La Cmax est atteinte au bout de 3 à 4 heures.

La demi-vie plasmatique est d'environ 4 heures. L'acétate de cyprotérone présente une certaine affinité pour le tissu adipeux, d'où il est libéré régulièrement pour rejoindre la circulation générale. Il est éliminé avec une demi-vie de 2 jours environ, après métabolisation principalement hépatique. L'élimination complète, pour 1/3 urinaire et 2/3 fécale, se fait à 80 % sous forme de métabolites dont le plus important est la 15 β-hydroxycyprotérone.

 

Durée et précautions particulières de conservation

Durée de conservation :

5 ans.

Précautions particulières de conservation :

Pas de précautions particulières de conservation.

20 comprimés sécables sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium).