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Triflucan 2 mg/ml, solution pour perfusion, flacon de 100 ml

Triflucan est un médicament mis à disposition dans le milieu hospitalier sous forme de solution injectable pour perfusion iv à base de Fluconazole (2 mg/mL).
Mis en vente le 09/03/1990 par PFIZER. Médicament pris en charge par les collectivités et rétrocédable par les pharmacies hospitalières par prolongation des conditions d'inscription.

 

À propos

    Principes actifs

  • Fluconazole

    Excipients

  • Sodium chlorure
  • Eau pour préparations injectables
  • Sodium hydroxyde (E524)
  • Présence de :
  • Sodium

    Classification ATC

    • anti-infectieux generaux à usage systémique

      • antimycosiques à usage systémique

        • antimycosiques à usage systémique

          • dérivés triazolés

            • fluconazole

    Statut

    Ce médicament est autorisé sur le marché depuis le 09/03/1990.

 

Indications : pourquoi le prendre?

Indications d’utilisation
  • Cryptococcose neuroméningée
  • Coccidioïdomycose
  • Candidose invasive
  • Candidose oropharyngée
  • Candidose oesophagienne
  • Candidose urinaire
  • Candidose cutanéomuqueuse
  • Candidose buccale atrophique
  • Candidose orale et/ou oesophagienne chez le patient infecté par le VIH
  • Prévention de candidose chez les patients à risque de neutropénie

Indications thérapeutiques

Triflucan est indiqué dans les infections fongiques suivantes (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).

Triflucan est indiqué chez l'adulte dans le traitement de :

 

·         La méningite à cryptocoques (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

·         La coccidioïdomycose (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

·         Les candidoses invasives.

·         Les candidoses des muqueuses, y compris les candidoses oropharyngées, oesophagiennes, la candidurie et les candidoses cutanéo-muqueuses chroniques.

·         Les candidoses buccales atrophiques chroniques (douleurs résultant du port d'une prothèse dentaire) lorsque l'hygiène dentaire ou un traitement local sont insuffisants.

Triflucan est indiqué chez l'adulte dans la prophylaxie de :

 

·         Récidive de la méningite à cryptocoques chez les patients présentant un risque élevé de rechute.

·         Récidive de la candidose oropharyngée ou oesophagienne chez les patients infectés par le VIH et qui présentent un risque élevé de rechute.

·         Prophylaxie des infections à Candida chez les patients avec une neutropénie prolongée (comme les patients atteints de tumeurs hématologiques malignes traités par chimiothérapie ou les patients recevant une transplantation de cellules souches hématopoïétiques (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques)).

 

Triflucan est indiqué chez les nouveau-nés à terme, les  nourrissons, les enfants et les adolescents, âgés de 0 à 17 ans :

 

Triflucan est utilisé pour le traitement des candidoses des muqueuses (oropharyngées, oesophagiennes), des candidoses invasives, des méningites à cryptocoques et pour la prophylaxie des infections à Candida chez les patients immunodéprimés. Triflucan peut être utilisé comme traitement d'entretien pour prévenir les récidives de la méningite à cryptocoques chez les enfants présentant un risque élevé de rechute (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

Le traitement peut être instauré avant de connaître les résultats des cultures et des autres examens biologiques ; cependant, une fois ces résultats disponibles, le traitement anti-infectieux doit être ajusté en conséquence.

Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l'utilisation appropriée des antifongiques.

 

Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?

Hypersensibilité à la substance active, à d'autres dérives azolés, ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Composition.

La coadministration avec la terfénadine est contre-indiquée chez les patients traités par Triflucan à doses répétées supérieures ou égales à 400 mg par jour sur la base des résultats d'une étude d'interaction à doses répétées. La coadministration avec d'autres médicaments connus pour prolonger l'intervalle QT et métabolisés par les cytochromes P450 (CYP) 3A4 tels que cisapride, astémizole, pimozide, quinidine, et érythromycine est contre-indiquée chez les patients traités par le fluconazole (voir rubriques Mises en garde et précautions d'emploi et Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

 

Posologie et mode d'administration

Posologie

La dose devra être basée sur la nature et la sévérité de l'infection fongique. Le traitement des infections nécessitant des administrations répétées doit être poursuivi jusqu'à ce que les paramètres cliniques ou les analyses de laboratoire indiquent que l'infection fongique active a régressé. Une période inadéquate de traitement peut entraîner la récidive de l'infection active.

Adultes

Indications

Posologie

Durée du traitement

Cryptococcose

- Traitement des méningites à cryptocoques.

Dose de charge : 400 mg le premier jour

Dose suivante : 200 mg à 400 mg par jour

Habituellement au moins 6 à 8 semaines.

Dans les infections menaçant le pronostic vital, la dose quotidienne peut être augmentée à 800 mg.

- Traitement d'entretien pour prévenir une rechute de méningite à cryptocoques chez les patients avec un risque élevé de récidive.

200 mg par jour

Durée indéterminée à une dose quotidienne de 200 mg.

 

Coccidioïdomycose

 

 

200 mg à 400 mg

11 mois jusqu'à 24 mois ou plus, en fonction du patient. Une dose de 800 mg par jour peut être envisagée pour certaines infections et notamment en cas d'atteinte méningée.

Candidose invasive

 

Dose de charge : 800 mg le premier jour

Dose suivante: 400 mg par jour

En règle générale, la durée recommandée du traitement de la candidémie est de 2 semaines après le premier résultat d'hémoculture négatif et après la résolution des signes et symptômes attribuables à la candidémie.

Traitement de la candidose des muqueuses

- Candidose oropharyngée

Dose de charge : 200 mg à 400 mg le premier jour

Dose suivante : 100 mg à 200 mg par jour

 

7 à 21 jours (jusqu'à la rémission de la candidose oropharyngée).

Des périodes plus longues peuvent être utilisées chez les patients sévèrement immunodéprimés.

- Candidose oesophagienne

Dose de charge : 200 mg à 400 mg le premier jour

Dose suivante : 100 mg à 200 mg par jour

 

14 à 30 jours (jusqu'à la rémission de la candidose oesophagienne).

Des périodes plus longues peuvent être utilisées chez les patients sévèrement immunodéprimés.

- Candidurie

200 mg à 400 mg par jour

 

7 à 21 jours. Des périodes plus longues peuvent être utilisées chez les patients sévèrement immunodéprimés.

- Candidose atrophique chronique

50 mg par jour

14 jours

- Candidose cutanéo-muqueuse chronique

50 mg à 100 mg par jour

 

Jusqu'à 28 jours. Périodes plus longues en fonction de la sévérité de l'infection et de l'immunosuppression sous-jacente et de l'infection.

Prévention de rechute d'une candidose des muqueuses chez les patients infectés par le VIH présentant un haut risque de récidive

- Candidose oropharyngée

100 à 200 mg par jour ou 200 mg 3 fois par semaine.

Période indéterminée chez les patients avec une immunosuppression chronique.

- Candidose oesophagienne

100 mg à 200 mg par jour ou 200 mg 3 fois par semaine.

Période indéterminée chez les patients avec une immunosuppression chronique.

Prophylaxie des infections à Candida chez les patients atteints de neutropénie prolongée

 

200 mg à 400 mg

Le traitement doit débuter plusieurs jours avant le début de la neutropénie induite et se poursuivre 7 jours après la résolution de la neutropénie (taux de neutrophiles supérieur à 1000 cellules par mm3).

 

Populations particulières

Sujets âgés

La posologie doit être ajustée sur la base de la fonction rénale  (voir « Insuffisance rénale»).

Insuffisance rénale

Triflucan est principalement éliminé dans l'urine sous forme inchangée. Lors du traitement à dose unique, aucun ajustement de la posologie n'est nécessaire. Chez les patients (y compris les enfants) présentant une altération de la fonction rénale qui recevront des doses répétées de fluconazole, une dose initiale de 50 mg à 400 mg doit être administrée, en fonction de la posologie normale recommandée dans l'indication concernée. Après cette dose de charge initiale, la dose quotidienne (selon l'indication) doit être ajustée selon le tableau suivant :

Clairance de la créatinine (ml/min)

Pourcentage de la dose recommandée

>50

100 %

≤50 (pas de dialyse)

50 %

Dialyse régulière

100 % après chaque dialyse

Les patients en dialyse régulière doivent recevoir 100% de la dose recommandée après chaque dialyse; les jours de non-dialyse, les patients doivent recevoir une dose réduite en fonction de leur clairance de la créatinine.

Insuffisance hépatique

Les données disponibles chez les patients présentant une insuffisance hépatique sont limitées, le fluconazole doit donc être administré avec prudence chez les patients présentant une altération de la fonction hépatique (voir rubriques Mises en garde et précautions d'emploi et Effets indésirables).

Population pédiatrique

Une posologie maximale de 400 mg par jour ne doit pas être dépassée dans la population pédiatrique.

Comme dans les infections similaires chez l'adulte, la durée du traitement est basée sur la réponse clinique et mycologique. Triflucan est administré en une prise unique quotidienne.

Chez les patients pédiatriques qui présentent une altération de la fonction rénale, voir la posologie à la rubrique “Insuffisance rénale”. La pharmacocinétique du fluconazole n'a pas été étudiée dans la population pédiatrique présentant une insuffisance rénale (pour les « nouveau-nés à terme »qui présentent souvent une immaturité rénale primaire, veuillez voir ci-dessous).

Nourrissons, jeunes enfants et enfants (âgés de 28 jours à 11 ans) :

Classes de systèmes d'organes

Fréquent

 

Peu fréquent

 

Rare

 

Affections hématologiques et du système lymphatique

 

Anémie

Agranulocytose, leucopénie, thrombocytopénie, neutropénie

Affections du système immunitaire

 

 

Anaphylaxie

Troubles du métabolisme et de la nutrition

 

Diminution de l'appétit

Hypercholestérolémie, hypertriglycéridémie, hypokaliémie

Affections psychiatriques

 

Somnolence, insomnie

 

Affections du système nerveux

Céphalées

Crises d'épilepsie, paresthésie, étourdissements, altération du goût

Tremblements

Affections de l'oreille et du labyrinthe

 

Vertiges

 

Affections cardiaques

 

 

Torsade de pointe (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi), allongement de l'intervalle QT (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi)

Affections gastro-intestinales

Douleurs abdominales, vomissements, diarrhée, nausées

Constipation dyspepsie, flatulences, bouche sèche

 

Affections hépatobiliaires

Augmentation de l'alanine aminotransférase (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi), augmentation de l'aspartate aminotransférase (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi), augmentation de la phosphatase alcaline sanguine (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi)

Cholestase  (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi), ictère (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi), augmentation de la bilirubine (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi)

Insuffisance hépatique (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi), nécrose hépatocellulaire (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi), hépatite (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi), lésion hépatocellulaire (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi)

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Eruption cutanée

(voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi)

Eruption médicamenteuse* (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi), urticaire (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi), prurit, hypersudation

Syndrome de Lyell (nécrolyse épidermique toxique) (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi), syndrome de Stevens-Johnson (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi), pustulose exanthématique aiguë généralisée (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi), dermatite exfoliative, angioedème, oedème de la face, alopécie

Affections musculo-squelettiques et systémiques

 

Myalgie

 

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

 

Fatigue, malaise, asthénie, fièvre

 

* y compris éruption fixe d'origine médicamenteuse

Population pédiatrique

La nature et l'incidence des effets indésirables et des anomalies biologiques observés pendant les essais cliniques pédiatriques, sont comparables à celles observées chez l'adulte.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.

 

Surdosage

Des cas de surdosage avec Triflucan ont été rapportés et associés à des hallucinations et à un comportement paranoïaque.

En cas de surdosage, une prise en charge (avec traitement symptomatique et lavage gastrique si nécessaire) peut être adéquate.

Le fluconazole est largement éliminé dans les urines; une diurèse forcée augmenterait probablement le taux d'élimination. Une séance de trois heures d'hémodialyse diminue les taux plasmatiques d'environ 50%.

 

Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Aucune étude n'a été réalisée sur les effets de Triflucan sur l'aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines. Les patients doivent être prévenus du risque de survenue de crises d'épilepsie ou de vertiges (voir rubrique Effets indésirables) pendant le traitement par Triflucan et il doit leur être recommandé de ne pas conduire ou d'utiliser des machines si ces symptômes apparaissent.

 

Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : Antimycosiques à usage systémique, dérivé triazolé, code ATC : J02AC01.

Mécanisme d'action

Le fluconazole est un agent antifongique triazolé. Son mode d'action principal est l'inhibition de la déméthylation en 14 alpha du lanostérol médiée par le cytochrome P 450, une étape essentielle dans la biosynthèse de l'ergostérol fongique. L'accumulation de stérols méthylés en 14-alpha est corrélée avec la perte subséquente d'ergostérol dans la membrane cellulaire fongique et pourrait être responsable de l'activité antifongique du fluconazole. Il a été montré que le fluconazole est plus sélectif vis-à-vis des enzymes à cytochrome P 450 fongiques que de divers systèmes enzymatiques à cytochrome P 450 chez les mammifères.

Le fluconazole, administré à la posologie de 50 mg par jour pendant 28 jours, n'a montré aucun effet sur les concentrations plasmatiques de testostérone chez les hommes ou les concentrations de stéroïdes chez les femmes en âge de procréer. Le fluconazole à la posologie de 200 mg à 400 mg par jour n'a pas d'effet cliniquement significatif sur les taux de stéroïdes endogènes ni sur la réponse induite par l'ACTH chez des volontaires sains de sexe masculin. Les études d'interaction avec l'antipyrine montrent que des doses uniques ou répétées de fluconazole 50 mg n'influencent pas le métabolisme de l'antipyrine.

Sensibilité in vitro

In vitro, le fluconazole montre une activité antifongique vis-à-vis de la plupart des espèces les plus fréquentes de Candida (dont C. albicans, C. parapsilosis, C. tropicalis). C. glabrata présente un large spectre de sensibilité tandis que C. krusei est résistant au fluconazole.

Le fluconazole exerce également une activité in vitro vis-à-vis de Cryptococcus neoformans et de Cryptococcus gattii ainsi que vis-à-vis des moisissures endémiques Blastomyces dermatiditis, Coccidioides immitis, Histoplasma capsulatum et Paracoccidioides brasiliensis.

Relation Pharmacocinétique/Pharmacodynamie (PK/PD)

Dans les études chez l'animal, une corrélation a été observée entre les valeurs de la concentration minimale inhibitrice (CMI) et l'efficacité sur des mycoses expérimentales dues à Candida spp. Dans les études chez l'homme, une relation quasi linéaire 1/1 a été observée entre l'ASC et la dose de fluconazole. Il existe également une relation directe bien qu'imparfaite entre l'ASC ou la dose et une réponse clinique favorable dans la candidose buccale et, dans une moindre mesure, dans la candidémie. Ce type de succès clinique est moins probable pour des infections dues à des souches présentant une CMI plus élevée au fluconazole.

Mécanismes de résistance

Les espèces de Candida ont développé un certain nombre de mécanismes de résistance aux antifongiques azolés. Les souches qui ont développé un ou plusieurs de ces mécanismes de résistance présentent des CMI élevées au fluconazole, ce qui a une influence négative sur l'efficacité in vivo et chez l'homme.

Des cas de surinfection par des espèces de Candida autres que C. albicans, souvent intrinsèquement résistantes au fluconazole (ex. Candida krusei), ont été rapportés. Ces cas peuvent nécessiter un traitement antifongique alternatif.

Concentrations critiques (selon l'EUCAST)

Sur la base des analyses des données pharmacocinétiques/pharmacodynamiques (PK/PD), de la sensibilité in vitro et de la réponse clinique, l'EUCAST‑AFST (European Committee on Antimicrobial susceptibility Testing‑subcommittee on Antifungal Susceptibility Testing) a établi des concentrations critiques de fluconazole pour les espèces de Candida (EUCAST Fluconazole rational document (2007‑version 2). Ces concentrations critiques ont été réparties en concentrations critiques non liées à une espèce, qui ont été déterminées principalement sur la base des données PK/PD et qui sont indépendantes des distributions des CMI pour des espèces spécifiques, et en concentrations critiques liées à une espèce pour les espèces les plus fréquemment associées aux infections humaines. Ces concentrations critiques sont présentées dans le tableau ci-dessous :

Antifongique

Concentrations critiques liées à une espèce (S</R>)

Concentrations critiques non liées à une espèceA
S</R>

 

Candida
albicans

Candida
glabrata

Candida
krusei

Candida
parapsilosis

Candida
tropicalis

 

Fluconazole

2/4

IE

--

2/4

2/4

2/4

S = sensible, R = résistant

A. = Les concentrations critiques non liées à une espèce ont été principalement déterminées sur la base des données PK/PD et elles sont indépendantes des distributions des CMI pour des espèces spécifiques. Elles sont destinées à être utilisées uniquement pour les organismes qui n'ont pas de concentration critique spécifique.

 -- = Tests de sensibilité non recommandés car l'espèce n'est pas une bonne cible pour le traitement par ce médicament.
 IE = Preuves insuffisantes que l'espèce en question est une bonne cible pour le traitement par ce médicament.

Les formes orales et intraveineuses du fluconazole sont équivalentes du point de vue pharmacocinétique.

Absorption

Après administration orale, le fluconazole est bien absorbé et les taux plasmatiques (et la biodisponibilité systémique) représentent plus de 90 % des taux atteints après l'administration intraveineuse. L'absorption orale n'est pas affectée par la prise alimentaire simultanée. Les concentrations plasmatiques maximales à jeun sont atteintes 30 minutes à 1 heure et demie après la prise. Les concentrations plasmatiques sont proportionnelles à la dose. Quatre-vingt-dix pour cent des taux à l'état d'équilibre sont atteints 4‑5 jours après l'administration de doses quotidiennes uniques répétées. L'administration d'une dose de charge (au jour 1) égale au double de la dose habituelle permet aux taux plasmatiques d'approcher de 90 % des taux à l'état d'équilibre au jour 2.

Distribution

Le volume de distribution apparent est proche du volume d'eau corporelle totale. La liaison aux protéines plasmatiques est faible (11‑12 %).

Le fluconazole pénètre bien dans tous les liquides corporels étudiés. Les taux de fluconazole dans la salive et dans l'expectoration sont comparables aux taux plasmatiques. Chez les patients atteints de méningite fongique, les taux de fluconazole dans le LCR représentent environ 80 % des taux plasmatiques correspondants.

Des concentrations élevées de fluconazole, supérieures aux concentrations sériques, sont atteintes dans la couche cornée, l'épiderme et le derme et les glandes sudoripares eccrines. Le fluconazole s'accumule dans la couche cornée. A la dose de 50 mg une fois par jour, la concentration de fluconazole après 12 jours a été de 73 µg/g et, 7 jours après l'arrêt du traitement, la concentration était encore de 5,8 µg/g. A la dose de 150 mg une fois par semaine, la concentration de fluconazole dans la couche cornée au jour 7 était de 23,4 µg/g et 7 jours après la seconde dose, elle était encore de 7,1 µg/g.

La concentration de fluconazole dans les ongles après 4 mois de traitement par 150 mg une fois par semaine a été de 4,05 µg/g dans les ongles sains et de 1,8 µg/g dans les ongles malades ; et le fluconazole était toujours mesurable dans les ongles 6 mois après la fin du traitement.

Biotransformation

Le fluconazole n'est que faiblement métabolisé. Seuls 11 % d'une dose radioactive sont éliminés dans l'urine sous forme de métabolites. Le fluconazole est un inhibiteur sélectif des isoenzymes CYP2C9 et CYP3A4 (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions). Le fluconazole est également un inhibiteur de l'isoenzyme CYP2C19.

Elimination

La demi-vie d'élimination plasmatique du fluconazole est d'environ 30 heures. La principale voie d'élimination est rénale, environ 80 % de la dose administrée étant éliminés dans l'urine sous forme inchangée. La clairance du fluconazole est proportionnelle à la clairance de la créatinine. Aucun métabolite circulant n'a été mis en évidence.

La longue demi-vie d'élimination plasmatique permet l'administration de doses uniques pour le traitement de la candidose vaginale, de doses uniques quotidiennes et de doses uniques hebdomadaires dans les autres indications.

Pharmacocinétique chez l'insuffisant rénal

Chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (avec un débit de filtration glomérulaire DFG < 20 ml/min), la demi-vie est passée de 30 à 98 heures. Une réduction de la dose est donc nécessaire. Le fluconazole est éliminé par hémodialyse et, dans une moindre mesure, par dialyse péritonéale. Après une séance d'hémodialyse de 3 heures, environ 50 % du fluconazole sont éliminés du sang.

Pharmacocinétique chez l'enfant

Les données pharmacocinétiques ont été évaluées chez 113 enfants ayant participé à 5 études ; 2 études à doses uniques, 2 études à doses répétées et 1 étude chez des prématurés. Les données d'une étude n'étaient pas interprétables en raison de modifications de la formulation au cours de l'étude. Des données supplémentaires étaient disponibles, provenant d'une étude en usage compassionnel.

Après l'administration de 2‑8 mg/kg de fluconazole à des enfants âgés de 9 mois à 15 ans, une ASC d'environ 38 µg.h/ml a été trouvée par unités de dose de 1 mg/kg. La demi-vie d'élimination plasmatique moyenne du fluconazole a été comprise entre 15 et 18 heures et le volume de distribution a été d'environ 880 ml/kg après l'administration de doses répétées. Une demi-vie d'élimination plasmatique du fluconazole plus élevée, d'environ 24 heures, a été retrouvée après l'administration d'une dose unique.  Cela est comparable à la demi-vie d'élimination plasmatique du fluconazole après l'administration d'une dose unique de 3 mg/kg IV à des enfants âgés de 11 jours à 11 mois. Le volume de distribution dans ce groupe d'âge a été d'environ 950 ml/kg.

L'expérience du fluconazole chez le nouveau-né se limite à des études pharmacocinétiques chez des prématurés. L'âge moyen au moment de l'administration de la première dose était de 24 heures (extrêmes 9‑36 heures) et le poids de naissance moyen était de 0,9 kg (extrêmes 0,75‑1,10 kg) pour 12 prématurés d'âge gestationnel moyen d'environ 28 semaines. Sept patients ont terminé l'étude ; 5 perfusions intraveineuses de 6 mg/kg de fluconazole au maximum ont été administrées toutes les 72 heures. La demi-vie moyenne (heures) a été de 74 (extrêmes 44-185) au jour 1 et elle a diminué, avec le temps, à 53 (extrêmes 30‑131) au jour 7 et à 47 (extrêmes 27‑68) au jour 13. L'aire sous la courbe (µg.h/ml) a été de 271 (extrêmes 173‑385) au jour 1 et elle a augmenté à 490 (extrêmes 292‑734) au jour 7 et diminué à 360 (extrêmes 167-566) au jour 13. Le volume de distribution (ml/kg) a été de 1183 (extrêmes 1070‑1470) au jour 1 et il a augmenté, avec le temps, à 1184 (extrêmes 510‑2130) au jour 7 et à 1328 (extrêmes 1040‑1680) au jour 13.

Pharmacocinétique chez le sujet âgé

Une étude pharmacocinétique a été conduite chez 22 sujets, âgés de 65 ans et plus, traités par une dose orale unique de 50 mg de fluconazole. Dix de ces patients recevaient simultanément des diurétiques. La Cmax a été de 1,54 µg/ml et elle a été atteinte 1,3 heure après la prise. L'ASC moyenne a été de 76,4 ± 20,3 µg.h/ml et la demi-vie d'élimination terminale moyenne a été de 46,2 heures. Ces valeurs des paramètres pharmacocinétiques sont plus élevées que les valeurs correspondantes rapportées chez des volontaires sains jeunes de sexe masculin. La coadministration de diurétiques n'a modifié de manière significative ni l'ASC ni la Cmax. De plus, les valeurs de la clairance de la créatinine (74 ml/min), du pourcentage de médicament retrouvé dans l'urine sous forme inchangée (0‑24 h, 22 %) et de la clairance rénale du fluconazole (0,124 ml/min/kg) ont généralement été plus faibles chez les sujets âgés que chez les volontaires plus jeunes. L'altération de l'élimination du fluconazole chez les sujets âgés semble donc être liée à la réduction de la fonction rénale caractéristique de ce groupe.

 

Durée et précautions particulières de conservation

Durée de conservation :

Flacons en verre: 5 ans.

Poches en PVC plastifiées: 12 mois.

Après ouverture, le produit doit être utilisé immédiatement. Toute quantité de perfusion non utilisée doit être jetée.

D'un point de vue microbiologique, les dilutions pour perfusion doivent être utilisées immédiatement. En cas d'utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation après ouverture/dilution et avant utilisation relèvent de la seule responsabilité de l'utilisateur et ne devraient pas dépasser 24 h à une température comprise entre 2 °C et 8 °C, sauf si la dilution a été réalisée en conditions d'asepsie dûment contrôlées et validées.

Précautions particulières de conservation :

Flacons en verre: Ne pas congeler.

Poches en PVC plastifiées: A conserver à une température ne dépassant pas 30°C. Ne pas congeler.

Pour les conditions de conservation du médicament (solution pour perfusion) après ouverture/dilution, voir la rubrique Durée de conservation.

Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments à l'exception de ceux mentionnés dans la rubrique Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination :
a) Dextrose à 5% et 20%

b) Solution de Ringer

c) Solution de Hartmann

d) Chlorure de potassium dans du dextrose

e) Bicarbonate de sodium à 4,2% et à 5%

f) Aminosyne 3,5%

g) Chlorure de sodium 9 mg/ml (0,9%)  

h) Dialaflex (solution de dialyse intrapéritonéale 6,36%)

Le fluconazole peut être perfusé via une tubulure préalablement mise en place avec l'un des liquides énumérés ci-dessus. Bien qu'aucune incompatibilité spécifique n'ait été observée, le mélange avec d'autres médicaments avant la perfusion n'est pas recommandé.

La perfusion intraveineuse de fluconazole est compatible avec les liquides d'administration suivants :

a) Dextrose à 5% et 20%

b) Solution de Ringer

c) Solution de Hartmann

d) Chlorure de potassium dans du dextrose

e) Bicarbonate de sodium à 4,2% et à 5%

f) Aminosyne 3,5%

g) Chlorure de sodium 9 mg/ml (0,9%)  

h) Dialaflex (solution de dialyse intrapéritonéale 6,36%)

Le fluconazole peut être perfusé via une tubulure préalablement mise en place avec l'un des liquides énumérés ci-dessus. Bien qu'aucune incompatibilité spécifique n'ait été observée, le mélange avec d'autres médicaments avant la perfusion n'est pas recommandé.

La solution pour perfusion est à usage unique.

La dilution doit être réalisée en conditions d'asepsie. La solution doit être inspectée visuellement pour s'assurer de l'absence de particules et d'une décoloration avant l'administration. La solution ne doit être utilisée que si elle est limpide et exempte de particules.

Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

Flacon de verre de type 1 transparent fermé par un bouchon en caoutchouc et d'une capsule en aluminium.

Présentation:

1 flacon contient 100 ml de solution pour perfusion